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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Tiens, un Allemand qui me soutient ! C'est rare ==>[ ] (je suis déjà loin ) Je ne suis certainement pas non plus un expert, mais j'avais compris que les exigences des Républicains ne se limitaient pas à tant de milliards pour la frontière, mais aussi à l'approbation d'une loi plus restrictive. Et que c'est cette dernière que les Démocrates refusent surtout.
  2. Tout à fait d'accord, il ne faut pas l'oublier. Une nuance tout de même Eh bien si Trump a changé pas mal de choses. Mais pas nécessairement celles où il avait fait le plus de bruit, d'accord ! Le "mur magnifique" à la frontière avec le Mexique n'a toujours pas été complété par exemple. Pêle-mêle : sortie du traité sur le climat, non-ratification de l'accord de partenariat transpacifique qui du coup n'est pas entré en vigueur, sortie du traité avec l'Iran avec pas mal de conséquences et en forçant les Européens à suivre, accords d'Abraham, sortie du traité FNI, sortie du traité Ciel Ouvert, il a failli casser Start II en refusant de le renouveler ce que Biden n'a pu faire que in extremis début 2021 alors que le traité allait tomber à l'eau, augmentation limitée des budgets militaires en Europe, trois nominations de juges conservateurs à la Cour suprême, abandon en rase campagne des Kurdes de Syrie après qu'ils aient joué leur rôle pour éliminer l'Etat islamique, mise en place accélérée du vaccin anti-Covid... Et j'en oublie certainement.
  3. Absolument. Le succès de la stratégie Kissinger et du voyage de Nixon à Pékin en 1972 n'est pas indépendant de la (courte) guerre de 1969 entre URSS et Chine. La distanciation entre Moscou et Pékin était déjà plus que très avancée avant que Nixon ne tente le rapprochement avec la Chine. Au contraire aujourd'hui, c'est le grand amour affiché entre Chine et Russie, et si Moscou doit un jour se sentir mal à l'aise face à de probables futurs inconvénients d'un partenariat trop inégal avec son gigantesque voisin, ce jour n'est pas encore arrivé il s'en faut de beaucoup. D'autre part, en 1972, Chine et Etats-Unis n'étaient pas engagés dans un affrontement indirect au sujet d'un pays que la Chine aurait essayé d'envahir. Il est permis de penser que si les soldats chinois s'étaient trouvé en butte à des armements américains fournis à l'armée d'un pays que la Chine aurait attaqué, le rapprochement de 1972 aurait été plus difficile à envisager. La manœuvre que propose Ramaswamy est une sorte de test d'intelligence pour Poutine "Avez-vous un QI de plus de 60, cher Vladimir Vladimirovitch ?"
  4. Aucune idée, mais il me semble que de toute façon, même si Trump est empêché d'être candidat, tout ne reviendra pas pour les politiciens américains dans le meilleur des mondes possibles. Il y a déjà eu un sondage il y a quelque temps sur la primaire républicaine au cas où Trump serait absent, et à ce stade cela se jouerait entre De Santis et Ramaswamy - pas mal de partisans de Trump se reportant sur ce dernier. Ramaswamy, c'est quelqu'un qui est plus jeune que Trump, qui s'exprime mieux... et qui est plutôt moins modéré que l'original. Par exemple, s'agissant de la guerre en Ukraine "Je conduirai l'Amérique du moralisme au réalisme en exécutant l'inverse de ce que Nixon a fait en 1972 : Je me rendrai à Moscou en 2025. J'apporterai la paix en Ukraine dans les seules conditions qui devraient compter pour nous - des conditions qui placent les intérêts américains au premier plan" (...) "À cette fin, j'accepterai le contrôle russe des territoires occupés et je m'engagerai à bloquer la candidature de l'Ukraine à l'OTAN en échange de la sortie de la Russie de son alliance militaire avec la Chine. Je mettrai fin aux sanctions et ramènerai la Russie sur le marché mondial". S'il devenait président des Etats-Unis suite à une élimination légale de Trump et à une victoire sur De Santis, certains Européens pourraient regretter Donald !
  5. Assez d'accord, il doit être "couvert" Mais peut être pas par tout le monde. Peut être par une faction mais pas une autre. Voire par une faction contre une autre. Ça tiraille pas mal dans les hautes sphères en Ukraine ces temps ci...
  6. Ces 20% d'hommes, leur âge n'est pas précisé. Parmi les réfugiés ukrainiens en France dont j'ai fait la connaissance, l'un est un homme adulte en effet... mais il a 68 ans Aucune infraction à la loi ukrainienne ici. D'ailleurs, pour avoir assisté à des cours de français à destination de réfugiés ukrainiens, et à plusieurs séances à la préfecture avec des groupes de réfugiés ukrainiens, je n'y ai vu q'un seul homme d'âge militaire. Le pauvre avait l'air un peu perdu parmi toutes ces mamans A noter aussi que certains Ukrainiens bénéficiaires de protection temporaire... retournent au pays. Dans le micro-échantillon de ceux dont j'ai fait la connaissance, c'est trois sur six. Et je ne suis pas sûr que les retours soient toujours bien notés. Je soupçonne qu'un certain "génie stable" ne serait pas trop mécontent que l'Ukraine perde la guerre, pourvu que ce soit avant fin octobre 2024. Il aurait probablement été difficile à Biden d'empêcher la Russie d'envahir en effet - la CIA est puissante, mais je serais très étonné d'apprendre que Vladimir Poutine en est un agent. Cependant, certaines personnes pourraient insister sur l'idée qu'un pays est supposé avoir la maîtrise de ses frontières, et que demander au président américain de contrôler les frontières des Etats-Unis n'est pas trop demander. (Je ne suis pas en train de dire que nous nous débrouillons mieux en Europe, notez bien ...) Je ne sais pas si c'est pire, ou alors pas forcément de beaucoup. En tout cas c'est mauvais oui. ! Elon Musk, sors de ce corps !
  7. Confirmation parmi d'autres de la situation actuellement très difficile de l'Ukraine, voici la transcription de l'entretien accordé à la chaîne ukrainienne ICTV par Kirillo Veres, chef de bataillon à la 54ème brigade mécanisée le 18 décembre Je ne reproduis que quelques passages. L'ensemble est très intéressant et cet homme semble réfléchi et ouvert - Veres parle des drones, du rôle des femmes, de la place des "têtes brûlées" et de celle des gens plus réfléchis, des attentes exagérées envers la contre-offensive, de la position défensive adoptée par son unité qui s'y spécialiste, et de la richesse de l'armée russe. Il parle aussi très franchement de la situation actuelle de la guerre. Ce passage est d'ailleurs reproduit sur les réseaux pro-russes qui s'en délectent - mais ils ne reproduisent pas l'ensemble Le militaire n'est cependant pas du tout un défaitiste. Son attitude est plutôt "Voilà c'est très dur, je ne sais pas ce qui va se passer, mais on y va" (...) Il admet franchement qu'il respecte beaucoup l'ennemi et qu'il enseigne à ses hommes qu'il ne faut pas le sous-estimer : "Même après la bataille, nous ne pouvons pas dire qu'ils étaient faibles. Nous avons juste été un peu meilleurs aujourd'hui. Si vous pensez ainsi, que vous vous motivez chaque jour et que vous introduisez quelque chose de nouveau, vous avez de très bonnes chances. "Qui a dit que ce serait facile ? Qui a cru que la guerre se terminerait cet été ? Je n'ai pas cru et je ne crois pas que la guerre se terminera demain. Oui, la Russie a un gros budget, oui, elle a un grand pays. (...) "Si nous désoccupons les territoires de 2014, ce sera une bombe atomique. Des personnes qui avaient 10 ans lorsque la guerre a commencé en 2014 servent aujourd'hui dans l'armée de la RPD. Ceux qui sont nés en 2014 ont vécu pendant 10 ans avec des parents qui sont maintenant dans l'armée et qui n'ont qu'une idée en tête : la haine de l'Ukraine. Environ 70 % d'entre eux l'affirment", a déclaré Kyrylo Veres. Il pense que les soldats ukrainiens ne seront pas accueillis avec des fleurs là-bas : S'ils les accueillent avec des fleurs et que tout le monde dit "Gloire à l'Ukraine", "Nous vous attendions", ce sera une bombe à retardement. (...) Si nous parlons de la guerre sur tous les fronts, nous sommes en train de la perdre, a déclaré le militaire : "Je ne sais pas où nous gagnons, je ne peux pas le dire. Nous survivons. Il est différent de faire ce qu'il faut pour gagner et ce qu'il faut faire pour ne pas mourir. Nous sommes probablement plus préoccupés par ce dernier point maintenant. Tout va bien dans mon unité, si Dieu le veut, et j'espère qu'il en est de même pour tout le monde. Mais si nous parlons de l'ensemble du pays, je pense que nous sommes en train de perdre. C'est une période très difficile pour nous, dit-il : "Nous pensions être en Crimée pendant l'été. Beaucoup de gens ont cessé de vivre pour cela. Certains ne veulent plus s'engager dans les forces armées. Nous voyons maintenant tout ce qui se passe dans les rues avec les Centres Territoriaux de Recrutement. Je ne vais pas faire de commentaires à ce sujet. Je ne suis pas pour des méthodes aussi dures. Je n'ai probablement pas besoin d'un guerrier qui m'a été amené par la force. Ce n'est pas un guerrier. Je veux que les gens viennent d'eux-mêmes dans mon unité. Je veux qu'ils sachent à qui ils s'adressent et pourquoi." (...) "On peut toujours poser des conditions. Mais dans quelle mesure seront-elles acceptables pour nous ? "Nous prendrons le Donbass et la Crimée". À quel prix ? Il y a deux types de personnes : celles qui disent cela en restant assises sur leur canapé et les commandants d'unité qui se battent et se battront jusqu'au bout", explique le soldat. "Qu'est-ce qui est préférable : perdre une bande de forêt de deux ou trois mètres de large, voire de cent mètres, ou perdre un bataillon de mille personnes dans cette bande de forêt ? Qui peut me répondre ? Chaque commandant a son propre cimetière. Notre unité n'a perdu aucun territoire, mais lorsque c'était nécessaire, nous avons battu en retraite pour sauver notre personnel avec l'autorisation de nos chefs," a-t-il ajouté. Kyrylo Veres insiste sur le fait qu'il ne s'agissait pas d'une fuite dans la panique : "Je suis allé voir le commandant de la brigade, le commandant de la brigade est allé voir les supérieurs, je lui ai expliqué, il m'a expliqué plus en détail, et j'ai reçu l'ordre de me retirer pendant un jour ou deux. C'était logique. Il est très difficile de riposter. Si nous n'avons plus de forces armées, de forces de défense, en trois jours nous n'aurons plus de pays". Il me semble que c'est ce genre de chefs militaires qui pourraient peut-être encore donner une chance à l'Ukraine de préserver son indépendance : concentré sur la défense, avare du sang des soldats plutôt que de tel bout de terre, partageant ouvertement les difficultés et les doutes mais aussi son attitude active et positive, désapprouvant le recrutement forcé mais capable peut-être d'inspirer des défenseurs. Naturellement, même ce genre de militaires ne pourront rien faire s'ils ne reçoivent pas un soutien matériel suffisant. Qui ne peut venir que des Européens ou des Américains.
  8. Sur le sujet des effectifs ukrainiens, le président Zelenski a annoncé les demandes de l'armée pour une nouvelle mobilisation. Les chiffres sont : ! L'armée a demandé à Zelensky de mobiliser 450 à 500 000 personnes supplémentaires La question de la mobilisation est très sensible, selon le président Voladymyr Zelenskyi. Concernant la mobilisation, les militaires l'ont contacté à Stavka et lui ont proposé de mobiliser environ 500 000 personnes. Aujourd’hui, la question de la mobilisation est réglée au niveau législatif. Le président l'a déclaré lors d'une conférence de presse. "Ils ont posé des questions sur la défense de notre pays et sur les contre-attaques potentielles. Ils ont également posé des questions sur le déficit. Leur point de vue était qu'ils proposaient de mobiliser 450 à 500 000 personnes supplémentaires. C'est un chiffre très sérieux, et j'ai dit que j'avais besoin de plus d'arguments pour soutenir cette orientation. Car il s'agit avant tout d'une question de personnes, de justice, de capacité de défense et de finances", a-t-il déclaré lors de la conférence de presse. Zelensky a souligné que s'il y a une question de rotation et de vacances, il devrait y avoir un plan global et cela devrait être pris en compte dans la loi de mobilisation. "Je n'ai pas encore vu de démobilisation là-bas, même si je pense que c'est le problème numéro un", a-t-il déclaré. Le Président a ajouté que les processus de démobilisation doivent être menés correctement et dans le plus grand respect des soldats. "Une telle mobilisation coûtera à l'Ukraine 500 milliards de hryvnias supplémentaires", a-t-il déclaré. (500 milliards de hryvnias = 12 milliards €)
  9. Je ne comprends pas comment tu peux confondre une analyse sérieuse de l'opération militaire de libération spéciale en Ukraine avec de l'humour ou du second degré ?
  10. C'est à dire que la Fédération de Russie n'a aucune ambition territoriale en Ukraine, comme Poutine l'a plusieurs fois rappelé. Cependant, il peut arriver que les populations libérées par les forces russes souhaitent spontanément rejoindre la Fédération, et insistent pour l'organisation d'un référendum. C'est ce qui s'est passé notamment dans les oblasts de Kherson et Zapporijjia. Au cas où le risque d'effritement voire d'effondrement de la défense ukrainienne se matérialiserait, nul ne peut exclure a priori que d'autres populations fassent la même demande. Naturellement spontanée. Il est intéressant d'essayer de comprendre l'analyse du président russe sur les régions où ce genre de demande est envisageable. Non qu'il ait quoi que ce soit à voir avec ces demandes, certes ! Puisqu'elles sont entièrement spontanées. Mais enfin l'auteur de l'essai de 2021 sur l'unité fondamentale des peuples russe et ukrainien semble être un connaisseur. Il pourrait avoir une idée Et oui quand je l'entends dire "nous n'interviendrons pas" dans les affaires des régions autrefois polonaises, roumaines ou hongroises, je suis tenté de comprendre que dans les autres... si
  11. Je ne sais pas pourquoi Poutine dit cela et ce qu'il a exactement en tête mais c'est assez remarquable dans le cadre des velléités / idées d'une éventuelle négociation de l'Ukraine / de l'OTAN avec la Russie. Poutine a parlé de l'avenir des régions de l'ouest et du sud-ouest de l'Ukraine, avec des sous-entendus plutôt lourds. C'était aujourd'hui lors d'une rencontre avec des membres du MinDéf russe Mais ce que je voudrais dire en conclusion, c'est que la Russie était le seul garant - je l'ai déjà dit quelque part, c'est quelque part dans mes déclarations - de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de l'Ukraine. La Russie, lorsqu'elle a créé l'Union soviétique, a cédé d'immenses territoires historiques, des territoires russes, un énorme potentiel et a investi des ressources colossales dans l'ensemble de ce territoire. Les terres occidentales de l'Ukraine ? Nous savons comment l'Ukraine les a obtenues. Staline les a cédées après la Seconde Guerre mondiale. Il a cédé une partie des terres polonaises, Lviv, etc., plusieurs grandes régions - 10 millions de personnes y vivent. Pour ne pas froisser les Polonais, il a compensé leurs pertes aux dépens de l'Allemagne : il a donné les terres orientales de l'Allemagne, le corridor de Dantzig et Dantzig elle-même. Il enlève une partie à la Roumanie, une partie à la Hongrie et donne le tout à l'Ukraine. Et les gens qui y vivent - beaucoup d'entre eux en tout cas, j'en suis sûr à 100 % - veulent retourner dans leur patrie historique. Et les pays qui ont perdu ces territoires, en premier lieu la Pologne, rêvent de les récupérer. En ce sens, seule la Russie pourrait être garante de l'intégrité territoriale de l'Ukraine. S'ils n'en veulent pas, tant pis. L'histoire remettra les choses à leur place. Nous n'interviendrons pas, mais nous ne renoncerons pas à ce qui nous appartient. C'est ce que tout le monde devrait comprendre - ceux qui, en Ukraine, sont agressifs à l'égard de la Russie, en Europe et aux États-Unis. S'ils veulent négocier, qu'ils le fassent. Mais nous ne ferons cela que sur la base de nos intérêts. Je n'imagine pas que Poutine puisse ignorer que l'idée que les Ukrainiens de l'ouest voudraient être gouvernés par la Pologne (1er passage en gras) est un mensonge. Et bien sûr ni Pologne, ni Roumanie ni Hongrie ne se laisseront aller à chercher à annexer des bouts de l'Ukraine - si un gouvernement nationaliste arrivait au pouvoir dans l'un de ces pays, il serait bloqué de toute façon par les autres pays européens, voire par les Etats-Unis. Alors, pourquoi ces déclarations ? ==>Je me demande s'il ne faut pas comprendre que le message essentiel est le 2ème passage en gras "Nous ne renoncerons pas à ce qui nous appartient"... et tout ce qui n'a pas été pris sur Pologne, Hongrie ou Roumanie par Staline en 1945 est à nous. Cela pourrait-il être une indication du genre d'exigences que la Russie émettrait en cas de victoire ? Ce n'est pas une question rhétorique. Suivant l'évolution de la situation sur le front dans les mois qui viennent, la question des conséquences d'une victoire de la Russie pourrait se poser d'ici quelques mois
  12. Là où le F-35 est établi, la B61-12 peut suivre ! Bon cela dit je n'y crois pas. Même pas en Finlande. Je ne sais pas si les États Unis maintiendront ou pas leur niveau actuel - élevé - d'engagement en faveur de la sécurité européenne. Mais même s'ils le maintiennent j'ai beaucoup de mal à imaginer qu'ils l'augmentent
  13. Le ministère des affaires étrangères russe convoque l'ambassadeur de Finlande pour lui passer un savon "Récemment, le gouvernement finlandais a approuvé la conclusion d'un accord de coopération en matière de défense avec les États-Unis. Le document entrera en vigueur après sa ratification par le parlement du pays. L'accord réglemente les paramètres quantitatifs, les questions de transport et de déploiement du personnel de l'armée américaine, son utilisation des bases militaires et le stockage des armes sur le territoire finlandais. Il convient de noter que les dispositions de l'accord ne contiennent aucune restriction quant aux types d'armes, y compris les armes nucléaires, qui seront utilisées aux fins de sa mise en œuvre, et qu'elles retirent également le contingent militaire américain stationné en Finlande du cadre juridique finlandais. À cet égard, le 19 décembre, l'ambassadeur de Finlande à Moscou a été convoqué au ministère russe des Affaires étrangères, qui lui a dit que la partie russe ne laisserait pas sans réponse l'accumulation du potentiel militaire de l'OTAN à notre frontière, qui menace la sécurité de la Russie. Fédération, et prendrait les mesures nécessaires pour contrer les décisions agressives de la Finlande et de ses alliés de l’OTAN. La responsabilité de transformer la zone de bon voisinage de cette région en une zone de confrontation possible incombe entièrement aux autorités finlandaises actuelles." Je soupçonne que la remarque sur le fait que l'accord donnerait aux États-Unis le droit même de déployer des armes nucléaires sur le territoire de la Finlande (aucune idée si c'est vrai) est une indication sur le type de "mesure nécessaire" envisagé par Moscou. Je parierais sur le déploiement d'un certain nombre d'Iskander à tête nucléaire. Avantage économique, car ça ne coûterait pas très cher. Avantage aussi d'éveiller à coup sûr l'attention de pays où les armes nucléaires n'ont pas bonne presse.
  14. J'ai du mal à reprocher aux Etats Unis de faire tout leur possible pour fragiliser, idéalement faire disparaitre les industries de défense européenne. Toyota n'est pas responsable de la santé de Ford. Hyundai n'est pas responsable de la prospérité de Renault. La concurrence est la nature des relations internationales. Ce n'est pas nouveau, et je ne m'attends personnellement pas à ce que ça change avant le retour du Seigneur C'est un point de vue. Et c'est aussi une idée fausse. Quand la France dépensait 4% de son PIB pour la défense, la Sécurité sociale existait déjà. Et la dette publique était inférieure à 40% du PIB. En sens inverse, le fait que les États-Unis sont plus durs aux pauvres que les pays européens, le fait que l'espérance de vie y soit pire qu'en Europe - et en train d'empirer - n'a pas grand chose à voir avec le fait que les États-Unis dépensent 4% de leur PIB pour l'armée. Si c'est le cas, c'est un contresens de plus. Eisenhower, comme un certain nombre d'Américains, était méfiant vis à vis de cette idée d' "OTAN" Il lui semblait malsain sur le principe qu'un pays dépende d'un autre pour sa défense. On l'a rassuré en lui affirmant que ça ne durerait qu'un temps. Les Européens devaient relever leur économie avant de prendre le relais. (Eh oui, le chef des armées alliées à l'Ouest pendant la guerre contre Hitler avait des tendances honteuses... On l'appellerait aujourd'hui un isolationniste... Un type "problématique"... Un Ugly American à coup sûr !) Lorsque la France a remercié les États-Unis pour l'aide à sa défense reçue pendant vingt ans - après l'aide pendant la guerre - et leur a dit qu'elle ne serait plus nécessaire, elle ne faisait que ce qui était prévu depuis le début. Peut être même Eisenhower aurait il pu se demander pourquoi il nous avait fallu tout ce temps. Depuis 1966, les États Unis ont dépensé pour défendre la France à la place de la France un total de 0 $ A mon sens, c'est ce qui a fait que notre pays est un allié des États Unis. Auparavant nous n'étions pas un allié, mais un dépendant. A ce propos, l'OTAN aura 75 ans l'année prochaine. Une rumeur prétend que certains pays européens seraient encore dans la position du dépendant plutôt que de l'allié. Mais ça doit n'être qu'une rumeur. Je ne crois pas que Trump ait pensé à dire aux Européens qu'ils n'auraient plus besoin de payer pour maintenir leurs bases militaires aux États-Unis
  15. Je vais démarrer une tangente qui s'il fallait la poursuivre pourrait entraîner très loin et dans le H.S. le plus débridé - je m'interromprai donc rapidement, après tout j'ai ajouté à ma signature une citation de Pierre Dac que je me dois de prendre en compte - mais je pense quant à moi que la dichotomie classique entre "ce sont les masses et les structures qui font l'Histoire" et "ce sont les grands hommes qui font l'Histoire" est une fausse alternative. A mon avis, les grands hommes font dans une large mesure l'Histoire oui... mais ils ne font pas ce qu'ils veulent. Quand bien même ils auraient un grand pouvoir, quand bien même ils seraient des dictateurs, ils sont contraints par les idées, rêves, fantasmes ou cauchemars des peuples qu'ils dirigent au moment où ils vivent. Et d'ailleurs influencés eux-mêmes - un grand homme, c'est avant tout un homme d'un certain lieu et d'une certaine époque. Je me souviens d'une remarque de De Gaulle dans ses Mémoires de guerre comme quoi Staline même, ayant épuisé la Russie de tyrannie et de crimes, avec tout son pouvoir totalitaire, finit par épouser les rêves et les intérêts du peuple russe Seul en face de la Russie, Staline la vit mystérieuse, plus forte et plus durable que toutes les théories et que tous les régimes. Il l’aima à sa manière. Elle-même l’accepta comme un tsar pour le temps d’une période terrible et supporta le bolchevisme pour s’en servir comme d’un instrument. Rassembler les Slaves, écraser les Germaniques, s’étendre en Asie, accéder aux mers libres, c’étaient les rêves de la patrie, ce furent les buts du despote. Poutine, dictateur de la Russie, au pouvoir depuis plus de 20 ans, a un pouvoir énorme sur son pays oui. Mais il ne peut pas en faire ce qu'il veut. Les rêves, idées, fantasmes et cauchemars partagés par les Russes, ou au moins une bonne partie d'entre eux, lui sont à la fois un appui et un frein - suivant qu'il les utilise ou qu'il tente de jouer contre eux.
  16. Je comprends l'idée, mais elle me surprend beaucoup. Je veux dire, venant d'un génie très stable
  17. Je vais te surprendre moi aussi : je ne pense pas que la France aurait été légitime vers 1990 à tenter de reconquérir l'Algérie Et la comparaison avec une douleur fantôme ne vise pas à justifier évidemment (franchement : ) Mais à analyser le mécanisme. Le fait est que quand on interroge des Russes dans la rue sur l'opportunité d'aller plus loin que l' "opération militaire spéciale" en Ukraine, certains disent non à toutes les propositions et tous disent non s'agissant par exemple de la Finlande, sur le ton "Hein pourquoi ?" Quant aux pays baltes ou à la Moldavie... eh bien les avis diffèrent (je n'ai plus la vidéo sous la main, malheureusement) C'est-à-dire que la question a du sens, alors qu'elle n'en a pas s'agissant de la Mongolie ou de la Suède, pas davantage que Bolivie ou Nouvelle-Zélande. La zone des invasions "opérations militaires spéciales" qui auraient du sens - refusées par certains, envisagées par d'autres, mais visiblement au moins envisageables - eh bien c'est le territoire de l'ancienne URSS. Tout simplement. Je dis qu'il s'agit d'un mécanisme analogue à celui de la douleur fantôme. Je vais me risquer à une prédiction : le danger d'une potentielle action militaire russe contre ces pays existera tant que la génération qui a connu l'URSS sera encore de ce monde. Donc trente ans encore environ. Je persiste à subodorer que si VVP fait cette déclaration, qui change des déclarations précédentes, trois jours après l'annonce par la Finlande d'un changement dans sa politique vis-à-vis de l'accès de troupes américaines à son territoire... les deux événements ne sont pas en rapport. Maintenant, comme je l'ai écrit, je ne vois pas la Russie prendre des mesures très fortes, d'accord là-dessus. Probablement des Iskander supplémentaires je dirais.
  18. Ce serait intéressant d'avoir l'avis de @Zalmox en effet. De ce que j'ai compris, le parti de droite nationaliste AUR, crédité de 20% d'intentions de vote pour les élections présidentielles de novembre 2024, a pour candidate la sénatrice Diana Sosoaca, qui rêve d’une «grande Roumanie» s’étendant jusqu’en Ukraine «Les forces de l'ordre ukrainiennes attaquent les prêtres roumains ! Où est le gouvernement de Bucarest ? Zelensky , salaud, laisse les Roumains tranquilles ! Ciolacu [nom de famille du premier ministre roumain, NDLR], est-ce que vous prêtez de l'argent à ces maudits Ukrainiens ? Traître ! Vous vendez votre nation, vous mentez au peuple roumain à la télévision, vous manipulez l'opinion publique, menteur ! Pervers ! Judas ! Ukrainiens, ne touchez pas aux Roumains et à notre foi ! Otan, UE, États-Unis, défendez-vous ces salauds ? Ces criminels ? Des salopards ! Arrêtez le massacre des Roumains en Ukraine ! Rendez-nous nos territoires !» Cette dame est donc en troisième place dans les sondages... Cela dit, sa carte n'est pas aussi irréfléchie qu'on pourrait le croire. Certes cette version de la Roumanie intègre la Moldavie ainsi qu'un bout de l'Ukraine de l'ouest et un bout du littoral de l'Ukraine sur la Mer Noire. Mais pas Odessa.
  19. C'est vrai. Il faut cependant aussi reconnaître que la Russie en 2022 a donné une puissante raison à ses voisins d'envisager coopérer activement à cette tendance. Vladimir Poutine n'était pas obligé. C'est en Pologne et en Roumanie. Les bases en question n'ont pas d'impact direct sur la capacité russe de frappe nucléaire en second, parce que la composante nucléaire russe sol-sol se trouve essentiellement au-delà de l'Oural et qu'elle est conçue pour tirer vers le Nord. Cependant les radars liés à ces bases peuvent apparaître plus dérangeants d'un point de vue russe. Et les silos à antimissile ont aussi la capacité d'héberger des missiles de croisière sol-sol, en violation du traité sur les forces nucléaires intermédiaires FNI. Ce qui a poussé Moscou à développer ses propres missiles de croisière sol-sol longue portée Novator 9M729. Ce qui a poussé Donald Trump à retirer les Etats-Unis du traité FNI. En d'autres termes, Washington s'est quand même un peu payé la tête des Russes... suite à quoi Moscou s'est quand même un peu payé la tête des Américains (et Européens par la même occasion)... suite à quoi le président américain a simplifié la situation en mettant le traité à la poubelle. Aux dernières nouvelles (juin 2023), le président français a proposé de développer ce type de missiles en coopération européenne Les Européens s’interdisent toujours de développer ce type d’armement. Selon les informations d’Europe 1, le tabou est sur le point d’être levé. Les Allemands y sont favorables. Plusieurs systèmes d’armes de fabrication européenne sont même aux portes des usines. Emmanuel Macron veut reposer ce sujet stratégique sur la table. Pour envisager une production européenne de capacités de frappes dans la profondeur Ce ne serait pas forcément une mauvaise idée. Quelques milliers de sol-sol déplaçables - donc difficiles à détruire préventivement - dans les mains des différents pays européens constitueraient une forme de dissuasion conventionnelle intéressante, le Japon prévoit quelque chose de semblable à base de 1 000 missiles de croisière Mais on n'en a pas entendu parler depuis. De deux choses l'une, soit le développement a commencé "discretos faisons semblant de rien". Soit il s'agit d'une nouvelle itération de séquence la France propose un truc pour améliorer la capacité européenne à se défendre + les autres répondent que nan pas besoin on a l'OTAN l'Oncle Sam y pourvoira.
  20. Trop de F-35 en général. Pas frapper @Stark_Contrast ! Pas frapper ! C'est moi, ou ce ministre a vraiment l'air compétent ? "Quel que soit le prochain président [des États-Unis], il y aura une réduction, espérons-le modérée, de l'engagement américain en Europe". Exactement. La fascination malsaine pour Trump doit avoir des limites. Evidemment son retour, ou pas, à la Maison Blanche aura une influence, mais la réduction de l'engagement américain en Europe ne dépend pas d'une seule personne, quand bien même elle aurait des cheveux orange. Et oui, les Européens qui dépendent de la protection américaine en sont réduits à "espérer" que cette réduction soit modérée. Ils n'en savent rien. L'intensification de la production d'armes par la Russie pour soutenir ses opérations en Ukraine constitue une menace réelle pour l'Europe, en particulier pour les États baltes, la Géorgie et la Moldavie, a averti M. Pistorius. "Il ne s'agit pas d'un simple coup de sabre. Des dangers pourraient nous guetter à la fin de cette décennie", a-t-il déclaré. En effet. L'augmentation de la puissance militaire russe, au moins sur le plan terrestre, qui se dessine d'ici peu d'années, est un facteur qui va peser et doit interroger. Le sujet n'est pas un affaiblissement du potentiel militaire de Moscou, mais son renforcement - la propagande c'est bien, il est vrai que certains propagandistes occidentaux ont dit que l'armée russe allait être affaiblie par la guerre en Ukraine, mais il faut se garder de tomber de croire à sa propre propagande. Et oui, la menace potentielle concerne avant tout les Etats européens autrefois intégrés à l'Union soviétique. Ce qui se passe en Russie actuellement a quelque chose à voir avec la "douleur fantôme" que peut ressentir un amputé au membre qu'il a perdu. Nous avons vu à quoi la douleur fantôme qu'il ressentait à l'Ukraine qu'il n'avait plus a conduit Moscou. Il est prudent de poser la question d'une éventuelle douleur fantôme à Estonie, Lettonie, Lituanie, Moldavie, Géorgie que Moscou n'a plus. Il serait à mon sens irréaliste d'imaginer que Moscou se lancera forcément à l'assaut d'un de ces pays - il y a des raisons de penser le contraire. Il serait tout aussi irréaliste d'imaginer que ça n'arrivera forcément pas - surtout que s'agissant de Moldavie et Géorgie ce serait incomparablement plus facile que pour l'Ukraine. L'Europe devrait encourager la coopération et l'aide militaires au-delà de ses frontières, car ne pas le faire permettrait à la Russie et à la Chine d'étendre leur influence, a déclaré M. Pistorius. De petites missions de conseil ou de coopération militaire, même avec des pays qui ne partagent pas les valeurs européennes, apporteraient des avantages à la fois économiques et politiques. "L'alternative serait de ne plus avoir de contacts avec ces pays et de les laisser d'emblée aux Russes et aux Chinois. Et ce serait encore plus dangereux", a-t-il ajouté. Quoi ? Il faudrait coopérer même avec les pays qui ne partagent pas Nos Valeurs™ et ne suivent pas Nos Leçons Bénéfiques ? Et c'est un Allemand qui le dit ? C'est un scandale ! Prévenez Madame Baerbock ! Alertez le Bundestag ! Mettez-le aux arrêts !
  21. La raison de cette déclaration de Poutine peut être devinée assez facilement. Lorsque la Finlande a annoncé sa candidature à l'OTAN, lorsqu'elle a été acceptée, la réaction de Moscou était sur le thème "Bof, ça change pas grand chose". A l'époque, la première ministre Sanna Marin avait pris soin de préciser L'alliance de l'OTAN n'a pas manifesté d'intérêt pour l'installation d'armes nucléaires ou de bases permanentes en Finlande. Le 14 décembre, cette politique semble avoir changé La Finlande conclut un accord de défense avec les États-Unis pour renforcer la sécurité L'accord permet aux États-Unis de stocker des armes sur le sol finlandais Les États-Unis auront accès à 15 bases militaires en Finlande Trois jours plus tard, Poutine parle de "problèmes". Ce n'est certainement pas une coïncidence. Du point de vue de la Russie, la Finlande qui rejoint une alliance défensive, ce n'est pas forcément un gros événement. La Finlande qui donne accès à son territoire à la superpuissance américaine, c'est autre chose. Maintenant, que fera la Russie ? Poutine a annoncé la recréation du district militaire de Leningrad (qui s'appelle aujourd'hui Saint-Pétersbourg, certes) "Il n'y avait pas de problèmes. Maintenant, il y en aura. En effet, nous allons créer le district militaire de Leningrad et y concentrer certaines unités militaires. Pourquoi ont-ils besoin de cela, c'est un non-sens", a-t-il ajouté. Au-delà de l'aspect structurel, pratiquement administratif, ce qui compte ce sont ces "unités militaires". Peut-être de nouveaux missiles Iskander ? Autre chose ? J'imagine assez mal que la Finlande soit menacée concrètement, du moins immédiatement. Si cependant les Etats-Unis se désengageaient de l'OTAN (un scénario seulement, mais un scénario pas irréaliste), la séquence neutralité affichée + je rejoins une alliance mais sans troupes alliées chez moi + allez je donne l'accès aux troupes américaines + oups ils sont partis ! aurait-elle créé des dangers ? A vue de nez je dirais non. Le plus probable si les Américains se désengagent d'Europe, donc de Finlande, me semble être que Moscou laisse péricliter ce "district militaire de Leningrad". Mais bon c'est aussi à vue de nez depuis (le confort de) la France. Si j'étais Finlandais je voudrais renforcer la défense, au cas où sait-on jamais.
  22. Quelques précisions intéressantes sur l'aide de 50 milliards d'euros à l'Ukraine qui n'a pas été approuvée au Conseil européen des 14-15 décembre parce que la Hongrie y a opposé son veto. C'est issu d'un journal hongrois L'Union européenne souhaiterait soutenir l'Ukraine à hauteur de 50 milliards d'euros sur quatre ans. La plus grande partie du montant, 33 milliards d'euros, est un prêt, et 17 milliards d'euros, une subvention non remboursable. Le gouvernement Orbán s’y oppose, affirmant qu’au lieu de quatre ans et de 50 milliards d’euros, l’UE devrait s’engager et financer l’Ukraine pour un an seulement, sans avoir à toucher au budget de sept ans. La Hongrie serait également disposée à participer à un soutien d'un an. (...) En raison du veto de vendredi matin, la question du soutien à l'Ukraine doit être reportée et les dirigeants politiques des 27 États membres de l'UE ne pourront en discuter que lors de leur prochain sommet, qui se tiendra en 2024. Le prochain sommet est prévu les 21-22 mars 2024. Contrairement à l'aide que l'Ukraine espère des Etats-Unis, que le Congrès américain pourrait potentiellement approuver dès janvier - pour peu que Démocrates et Républicains s'entendent sur la contrepartie en terme de lutte contre l'immigration illégale, ce qui il est vrai n'est pas certain - l'aide espérée de l'UE ne peut donc pas être débloquée rapidement, même dans le meilleur des cas. Est-ce possible en mars prochain ? Peut-être, car Il y a deux jours, il a déclaré que le gouvernement Orbán ne soutiendrait le plan de 50 milliards d'euros que si la Commission européenne était prête à donner tout l'argent à la Hongrie, a-t-il déclaré. un total de 30 milliards d'euros, dont le décaissement a été gelé en raison de problèmes de corruption ou d'État de droit. Le commissaire au Budget, Johannes Hahn, a répondu au chantage plus ou moins ouvert de la part de la commission, en indiquant que la Hongrie ne recevra pour l'instant pas d'argent supplémentaire, à l'exception des 10,2 milliards d'euros que l'organisme bruxellois a autorisés mercredi à verser. Autrement dit, Bruxelles avait arrêté de bloquer la veille du conseil environ 1/3 de l'argent que la Hongrie doit recevoir suivant les règles européennes, mais qui est bloqué pour faire pression sur la Hongrie afin qu'elle change certaines de ses règles qui déplaisent à la Commission. Peut-être Bruxelles espérait-elle que ça suffirait à la fois pour que la Hongrie ne s'oppose pas à l'ouverture de négociations sur l'adhésion de l'Ukraine à l'UE et pour qu'elle approuve l'aide de 50 milliards ? Raté. Un tiers de l'argent ne paie que la première de ces concessions. Pour la deuxième, Budapest veut le reste de l'argent Que pense vraiment Victor Orban sur le fonds ? Je ne sais pas, mais je ne suis pas sûr que ce soit si important. Il répète certes souvent que l’Ukraine ne peut de toute façon pas vaincre la Russie et (n'est qu'un) no man's land et (un) pays financièrement inexistant Mais le plus important est qu'il est visiblement un redoutable marchand de tapis négociateur. Il est tout à fait prêt à approuver cette aide à l'Ukraine, tout pays "financièrement inexistant" qu'elle soit... si le prix est le bon Que se passera-t-il en mars prochain ? Eh bien, tout dépend de savoir si les puissances de l'UE, la Commission notamment, sont vraiment sincères quand elles répètent que soutenir l'Ukraine est essentiel. Si elles sont sincères ? L'aide sera approuvée bien sûr - et Victor lui aussi sera satisfait. Sinon... C'est un peu la même chose aux Etats-Unis d'ailleurs. Les Démocrates sont-ils sincères quand ils répètent que soutenir l'Ukraine est essentiel ? Si oui l'aide de 61 milliards de dollars sera approuvée bien sûr - en échange des concessions sur la lutte contre l'immigration illégale exigées par les Républicains. Sinon...
  23. Hmm je ne crois pas que cette remarque soit tout à fait juste. D'une part plusieurs pays européens, dont l'Allemagne, ont aidé la France à aider Mali, Niger et Burkina. D'autre part et surtout les Houthis n'ont pas grand chose à voir avec les djihadistes d'Afrique de l'ouest. C'est pas la même crèmerie. Certes le point commun est que ce sont des fâcheux... mais ces temps ci y a de la concurrence Vrai. Cela dit, ce problème risque de durer. Le long terme va compter. La Bundesmarine (Edit) Deutsche Marine est tout sauf négligeable - 11 frégates plutôt modernes, quand France et Italie en ont 15 chacune - et si Berlin décide de contribuer ce sera une bonne chose
  24. Si je me rappelle bien, le Helma P c'est pour 1 ou 2 km de portée. C'est vraiment de la défense de point. En plus ce n'est pas tout à fait au point même si le prototype est fonctionnel. Le VL Mica c'est opérationnel
  25. Je comprends tout à fait qu'une telle éventualité serait réjouissante pour les Etats-Unis. Notamment pour le contribuable américain. Le problème c'est que nous autres Européens ne sommes à bien y regarder que des êtres humains comme les autres. Et les êtres humains ont une tendance forte à ne commencer à résoudre un problème - non, à commencer d'envisager résoudre un problème - qu'à partir du moment où ce problème se pose. D'ici là, le principe "si ça marche, n'y touchez pas" s'applique. Or l'Amérique, à travers toute la variété de ses récents présidents, n'a jamais laissé penser aux Européens qu'il pourrait vraiment y avoir un problème, ou que ça aurait cessé de marcher et qu'il faudrait y toucher. Jusqu'ici, ce qu'ont fait les présidents américains pour inciter les Européens à prendre en charge leur défense me semble se résumer ainsi : - Bush a défini la règle du "2% du PIB au moins pour la défense", que tous les membres européens ont approuvée - c'est qu'ils sont polis. Je n'exclus pas qu'il ait pris leur politesse pour de la sincérité - Obama, qui est une personne très polie, a insisté poliment à plusieurs reprises pour que les Européens respectent la règle qu'ils avaient approuvée. Peut-être a t on pu percevoir au final un brin d'irritation dans sa voix - c'est que tout a une limite, même le calme de Obama - Trump, qui n'est pas tout à fait aussi poli qu'Obama, a insisté à sa manière, consistant à crier beaucoup, faire un scandale, crier encore, et... eh bien à part ça, ses actions concrètes ressemblaient beaucoup à celles d'Obama - Biden n'a pas nécessairement insisté fortement sur la question, mais il semble être généralement d'accord avec ses prédécesseurs Trump il est vrai a causé quelques inquiétudes aux dirigeants européens. Des inquiétudes très passagères. Je soupçonne fortement une certaine Angela Merkel d'avoir rapidement pris la mesure de Trump et compris à qui elle avait affaire. Ce qui l'a donc rassurée pleinement. Exercice : trouvez sur cette photo le chef d'Etat du pays dont l'armée garantit la sécurité de la plupart des autres. Indice : ça ne peut pas être le type bras croisés dans la position du gosse tout renfrogné parce qu'il est en train de se faire sermonner par l'institutrice sévère, n'est-ce pas ? Je veux dire, le chef d'Etat de ce pays serait nécessairement plus fier, hein ? Il aurait un peu plus de dignité, pas vrai ? Attention, je ne suis pas en train de nier que les Européens devraient se tenir sur leurs deux jambes. Bien sûr que si ! La seule chose que je dis est que la situation est trop confortable pour que l'initiative d'un changement vienne de leur côté. Je pense même qu'il y a un certain paradoxe à ce que Washington d'une part demande aux Européens d'être plus actifs, d'autre part les assure qu'en fait ils n'en ont aucunement besoin. Que pourraient faire les Etats-Unis ? Je suppose qu'il suffirait d'une chose très simple. Un président américain pourrait se contenter d'annoncer qu'à telle date de l'avenir pas trop lointain, le nombre de soldats américains stationnés en Europe sera égal à celui des soldats européens stationnés en Amérique - en effet, la symétrie est une bonne chose en général. Même chose s'agissant du nombre d'armes nucléaires américaines stationnées en Europe. Quant à la clause de défense mutuelle, on la maintient, mais pas besoin que les Etats-Unis s'organisent à l'avance pour cela, le cas échéant l'improvisation suffira. Par exemple, un président en début de mandat pourrait annoncer la fin du retrait pour sa dernière année de mandat, 3 ans plus tard. Ce président rencontrerait des résistances, certes ! C'est qu'une telle politique risquerait de diminuer les dépenses militaires américaines, ce qui chagrinerait un certain nombre d'entreprises, que certains députés aiment écouter. Mais enfin ces résistances sont théoriquement surmontables. Par curiosité, tu utilises quel calibre ? Nan parce que je te vois en action et c'est impressionnant
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