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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Ce n'est sans doute pas encore parfaitement clair, mais ça fait beaucoup de signaux convergents, qui ne laissent guère de place au doute. Le secrétaire général du conseil de sécurité ukrainien disait hier "Quand tout cela commencera, ce sont nos militaires qui le décideront. Lorsque nous lancerons une contre-offensive, tout le monde le saura et le verra" C'est le cas. Tout le monde le sait et le voit. Le J1 de la contre-offensive ukrainienne est le 8 juin 2023. Même s'il s'avère plus tard que l'action en cours en direction de Tokmak n'est qu'une feinte initiale... c'est bien celle-là qui initie la contre-offensive.
  2. Nous avons tous nos propres préjugés / préférences / modèles mentaux, et c'est bien naturel. Et des personnes assez différentes de ce point de vue peuvent avoir du mal à discuter utilement. Sur certains réseaux sociaux, c'est particulièrement criant... Cela dit, à mon avis, ce forum est justement un endroit où les discussions restent possibles entre gens aux préférences et modèles mentaux nettement différents. Je ne vois aucune nécessité de se plaindre, qu'on soit plutôt comme ceci ou comme cela, puisque la discussion est d'une telle qualité comparée à d'autres endroits... Pas besoin d'avoir peur de "leurs" réactions. Je veux dire de "certains". Ceux d'en face. Les pas beaux, quoi
  3. Je ne trouve pas de transcription officielle complète - ce qui n'est pas surprenant s'agissant de consultations inter-étatiques, qui n'ont aucune raison d'être publiées en verbatim, contrairement par exemple à un discours. L'article le plus détaillé que j'aie vu est sur la Gazette Russe (...) "On sait avec certitude que les activités des forces armées ukrainiennes sont coordonnées par les États-Unis, la Grande-Bretagne et leurs partenaires de l'OTAN. En conséquence, ils ont accepté de saper et devraient être tenus responsables de cet acte cynique", a dit Patrouchev. (...) Dans le même temps, le secrétaire Conseil de sécurité de la Fédération de Russie a rappelé que les forces armées ukrainiennes bombardaient Novaïa Kakhovka depuis plus d'un an. "En direction de Kiev, quelques jours plus tôt, un déversement d'eau à grande échelle a été effectué à la centrale hydroélectrique de Dnepro, située en amont, puis un autre coup a été porté à la centrale hydroélectrique de Kakhovskaya, prédéterminant des conséquences encore plus néfastes de l'inondation ", a déclaré Patrouchev. (...) Dans le même temps, il a souligné que la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU qui s'est tenue mardi a montré que les pays européens soutiennent les crimes de guerre des nationalistes ukrainiens agissant sur les instructions des conservateurs américains. Nikolai Patrushev a rappelé que les Anglo-Saxons tentent également d'éviter de répondre à la question de savoir qui est exactement le client et l'exécuteur du sabotage de Nord Stream. Dans le même temps, ils diffusent des informations via des médias contrôlés sur l'implication d'unités des forces spéciales ukrainiennes dans la destruction de pipelines. "Dans le même temps, des sources américaines indépendantes indiquent spécifiquement l'implication des États-Unis et de la Grande-Bretagne dans cet acte terroriste", a déclaré le secrétaire du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie. (...) "Washington et Londres ont créé le régime nazi de Kiev, qui doit être remplacé, donnant en pratique à l'Ukraine le statut d'Etat neutre", a déclaré le secrétaire du Conseil de sécurité russe. Selon lui, l'Ukraine n'est qu'un outil entre les mains de l'Occident et il n'y a pas de guerre entre les peuples de Russie et d'Ukraine. "Il n'y a qu'une agression pure et simple des États-Unis. En même temps, notre pays défend son peuple et ses territoires. Et nous sommes confiants dans notre victoire", a déclaré Patrushev. (...) "Je voudrais souligner que la poursuite de la crise autour de l'Ukraine ne profite à personne sauf aux États-Unis", a déclaré le secrétaire du Conseil de sécurité russe. Selon lui, aujourd'hui Washington a déjà mis toute l'Europe à genoux, l'obligeant à se soumettre. L'objectif est d'obtenir le maximum d'avantages pour leur propre économie en affaiblissant l'Union européenne, qui pourrait devenir l'un des centres d'un monde multipolaire. Selon lui, les États-Unis mènent une guerre non déclarée contre la Russie et la Biélorussie afin de détruire l'identité nationale et les peuples de nos pays. Comme l'a noté Patrushev, aujourd'hui, les politiciens occidentaux en parlent ouvertement et l'indiquent dans leurs documents. "Ils n'ont pas besoin d'une Russie forte, ils veulent soit la démembrer, soit la liquider afin de gérer le territoire eurasien, en pompant des ressources", a souligné le secrétaire du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie. Selon lui, pour résoudre ce problème, les Américains et les Britanniques utilisent les capacités de l'OTAN et de l'UE, en utilisant les néo-nazis et les ONG ukrainiens, ainsi que le gouvernement de Kiev contrôlé par eux. De plus, comme l'a noté Patrushev, afin d'accomplir la tâche fixée par Washington d'affaiblir la Russie et la Biélorussie, le régime néonazi de Kiev utilise des méthodes de guerre ouvertement terroristes contre les civils. Selon lui, des tentatives d'attentats terroristes contre des infrastructures énergétiques, ferroviaires et militaires sont également en cours sur le territoire de la Biélorussie. Cela dit, je ne vois pas de nouveauté dans ces déclarations ? Patrouchev ne fait que répéter les objectifs déclarés de longue date par la Russie, assortis des éléments de langage / propagande habituels
  4. Selon Oleksiy Danilov, secrétaire du Conseil de sécurité d'Ukraine L'Ukraine n'a pas encore lancé sa contre-offensive, et tout le monde verra son début "Quand tout cela commencera, ce sont nos militaires qui le décideront. Lorsque nous lancerons une contre-offensive, tout le monde le saura et le verra", a-t-il déclaré.
  5. Moi je vois plutôt un match Prigojine - Kadyrov, avec Trump en arbitre. Du catch, bien sûr. Il a déjà l'expérience Plus sérieusement, je soupçonne Prigojine de briguer le remplacement de Jirinovski le comparse l'opposant officiel de tendance populiste-nationaliste-grrr-ouaf-ouaf, disparu en avril 2022. Il fera un concurrent haut en couleur à Poutine pour l'élection de 2024, un bon tour de piste, des applaudissements du public... avant bien sûr la réélection du Tsar
  6. Très intéressant, merci. Je retiens notamment cette sorte de "simplification radicale" du paysage d'opinions sous-jacent... la plus grosse partie des plus pro-ukrainiens des habitants sont partis. Lorsque Bismarck a annexé l'Alsace en 1871, c'était de l'ordre d'1 habitant sur 8 qui avait quitté la région - certains le refusant d'ailleurs justement pour ne pas "livrer définitivement l’Alsace aux Prussiens". A Marioupol, ce serait une proportion nettement plus importante. Très frappante aussi cette volonté de reconstruction très rapide - Groznyi aussi a été reconstruit sans lésiner sur les moyens. Recréer une nouvelle normalité, ce qui à la fois est à l'évidence indispensable pour les habitants, et aussi amène à cacher et faire disparaître les victimes. Comme ces centaines de personnes tuées dans le théâtre aujourd'hui en pleine reconstruction. Le nombre de morts officiels encore... 21 000. Correspondant à ce que j'avais déjà entendu. Et il s'agit encore d'une évaluation officielle, tandis que d,'autres sources - plus incertaines - dépassent les cent mille, j'en avais rapporté à l'époque. Comme je l'écrivais, un quart de la population tué cela paraît énorme - mais il est difficile de l'exclure tout à fait. Et bien sûr la question se pose encore dans les autres villes pratiquement détruites, comme Severodonetsk ou Bakhmout. Est-ce que la quasi-totalité de la population a évacué à temps... ou non ? Je crains que lorsqu'on fera le compte des morts civils de cette guerre, on ne s'aperçoive qu'ils ont été plus nombreux encore que les militaires.
  7. Voici le décret en question, récupéré sur un site légal russe. On peut donc faire marcher la traduction automatique dessus. Décret du gouvernement de la Fédération de Russie du 30 mai 2023 N 873 «Sur les spécificités de l'application sur les territoires de la République populaire de Donetsk, de la République populaire de Louhansk, de la région de Zaporizhzhya et de la région de Kherson des dispositions de la législation de la Fédération de Russie dans les domaines de la sécurité industrielle des installations de production dangereuses et de la sécurisation des ouvrages hydrauliques » Le point 10) est effectivement frappant, à la lumière de la destruction du barrage le 6 juin 10. Jusqu'au 1er janvier 2028, aucune enquête technique sur les accidents dans les installations de production dangereuses et les accidents de structures hydrauliques survenus à la suite d'hostilités, de sabotages et d'actes terroristes n'est menée. Cependant, il faut tenir compte des 9 points précédents, qui se rapportent à des spécificités d'intégration légale d'installations industrielles dans la situation où de nouvelles provinces rejoignent la Fédération de Russie suite à conquête et assimilation forcée référendum enthousiaste et parfaitement libre. Ce point 10) est-il donc l'objet véritable du document, préparant la destruction du barrage par la Russie quelques jours plus tard ? Ou une disposition assez naturelle dans des régions traversées par une ligne de front, intégrée parmi de nombreuses autres liées à cette intégration légale de territoires récemment annexés ? Aucune idée en ce qui me concerne. Le document est intéressant en tout cas...
  8. Absolument, tact et confraternité sont les instruments fondamentaux du débat. Pour ceux qui ne visualiseraient pas bien, voici mes exemplaires personnes
  9. Le MinDef russe annonce sauf erreur 1500 soldats ukrainiens hors de combat. Dans 4 chars et 12 véhicules d'infanterie... Les pauvres devaient être bien serrés
  10. On n'en sait pas encore assez pour l'exclure, d'accord là-dessus. J'exprime à ce stade un sentiment, parce qu'un barrage est un ouvrage d'art massif, difficile à détruire en glissant sur une peau de banane ou en tirant la mauvaise manivelle. Mais il faut voir ce que l'enquête, et les hommes de l'art, en diront. Et si à un moment on a des éléments qui indiquent une explosion - rien de clair à ce stade à ma connaissance - ce sera conclusif. Je ne connaissais pas cette citation de Michel Rocard. Où il démontre un sens de la formule qu'on aurait plutôt attendu d'un autre Michel... Audiard
  11. La destruction du barrage de Kakhovska est une catastrophe dont je crains qu'on commence seulement à mesurer les conséquences de moyen-long terme, au-delà des évacuations nécessaires à court terme en aval. Quatre conséquences de grande ampleur au moins - Le barrage régularisait le cours du Dniepr, les navires de transport ne pourront plus le remonter - Le réservoir servait à l'irrigation de grandes régions agricoles du sud de l'Ukraine - surtout dans les provinces que la Russie a annexé en septembre 2022. Grave impact sur la production agricole de ces régions - Il alimentait la Crimée en eau douce, par l'intermédiaire du canal de Crimée - grave impact agricole là aussi - Il servait au refroidissement des six réacteurs de la plus grande centrale nucléaire d'Europe à Energodar. Pas de danger immédiat nous dit-on, il y a de l'eau pour l'instant, mais comment maintenir la centrale en fonctionnement à moyen terme ? Et la liste n'est pas forcément complète Il est encore très tôt pour avoir quelque certitude que ce soit, mais j'ai du mal à voir un bénéfice militaire pour un camp ni pour l'autre qui justifierait de tels inconvénients de long terme. Bloquer la (petite) partie du fleuve en aval contre une potentielle offensive ukrainienne soit, mais c'est un petit avantage la région ne semblait pas non plus idéale pour une attaque et il aurait été beaucoup plus simple pour Moscou de simplement construire des obstacles supplémentaires si ce risque les inquiétait. Pour l'Ukraine je ne vois même pas un petit avantage militaire. Mais j'ai aussi beaucoup de mal à croire à un accident ou une stupidité quelconque. D'une part c'est très bien coordonné avec ce qui semble être un regain d'opérations offensives ukrainiennes. D'autre part sauf à ce qu'un spécialiste nous dise le contraire, j'ai du mal à imaginer qu'un simple niveau d'eau un peu haut (d'ailleurs pas un niveau record sauf erreur ?) suffise à détruire un barrage ==>Donc c'est bien l'un des deux ennemis, à mon sens Je citerais deux hypothèses très préliminaires - Décision stratégique stupide, de la part de la Russie ou de l'Ukraine ? Pas impossible après tout, l'histoire militaire après tout a son lot d'exemples de telles décisions. Ça pourrait être par exemple la Russie imaginant améliorer la protection contre une éventuelle offensive ukrainienne en aval du barrage près de Kherson - "Vengeance" par la partie qui malgré ses déclarations publiques aurait en fait perdu espoir de récupérer les territoires du sud du Dniepr et notamment la Crimée et chercherait à les dégrader ? A noter cette remarque du secrétaire du Conseil de défense de l'Ukraine Oleksiy Danilov en octobre 2022 La Crimée restera sans eau pendant 10 à 15 ans en cas d'explosion de la centrale hydroélectrique russe de Kakhovskaya (...) "Nous devrons attendre et voir, mais s'ils explosent (Kakhovskaya HPP - ndlr), alors l'idée de l'approvisionnement en eau en Crimée disparaîtra pendant 10 à 15 ans, voire pour toujours. Alors la question se pose, pourquoi ont-ils besoin de la Crimée, s'ils vont la laisser sans eau"
  12. Oui bien sûr c'est un mythe. Je crois que nous en sommes tous conscients, les plaisanteries autour des oiseaux qui gazouillent et de Jerry Lewis qui apprend l'allemand sont bien des plaisanteries Il est peut-être utile aussi de tenir compte du contexte. Steinmeier agit face à une situation où s'il faut dire les choses simplement - mais au fond justement - personne n'a les fesses propres. Ni les Ukrainiens pro-Maidan, ni les Ukrainiens anti-Maidan, ni les Russes, ni les Américains, ni les Européens. Scholz agit face à une situation où la décision de lancer une guerre à grande échelle a été prise par une partie et une partie seulement. Sans compter que l'échelle des événements et des destructions est au moins un ordre de grandeur plus grave que les 13 000 morts de 2014-15. Ce n'est pas la même situation du tout. Et ni l'Allemagne ni la France n'ont réagi de manière identique à deux situations si différentes.
  13. Retour sur le sujet du fil, voici un rapport de l'Institut ukrainien pour le futur, une citerne à pensées établie à Kiev D'où je retire notamment cette évaluation de la population ukrainienne actuelle à 29 millions, dont une population active de 12 millions, parmi lesquels entre 2,5 et 2,9 millions de chômeurs. D'après le contexte, il me parait clair qu'il s'agit de la population des zones sous contrôle des forces armées ukrainiennes, et compte tenu bien sûr des ~ 8 millions d'Ukrainiens réfugiés à l'étranger Et ce tableau de l'économie ukrainienne en 2022. Tout le monde a bien compris que c'est catastrophique, mais voici des données un peu plus concrètes.
  14. Oui. Ou peut-être que c'est pour Kiev, au point où en sont ses unités, qu'un assaut de 2 compagnies doit compter comme massif ... =>=>=> [ ]
  15. [HS ON] Je crains que pendant plusieurs générations encore, tout homme politique allemand qui fait quelque effet de manche et élève un tant soit peu la voix sur une estrade rappellera immanquablement à plus d'un étranger le moins populaire des chanceliers allemands. Mais non, l'accent du moins populaire était tout à fait différent, notamment les "r" beaucoup plus roulés. Voici un exemple Exemple intéressant d'ailleurs parce que cette vidéo "brute", sans rappel on est en droit d'espérer inutile de ce qu'il a fait ensuite, permet de mieux apprécier l'impression qu'il donnait à ses contemporains, lesquels n'avaient et pour cause pas en le voyant la réaction immédiate "Criminel de masse !". Et donc de comprendre mieux peut-être comment et pourquoi il a été suivi. Et encore l'habileté de son incitation à l'antisémitisme - même en utilisant des ficelles aussi grosses. Et même en utilisant ce genre d'arguments - entre 3'09" et 3'21" Peut-être certains d'entre vous n'arrivent pas à me pardonner d'avoir éradiqué le parti marxiste. Mais mes amis, j'ai éradiqué les autres aussi ! (Non, ce n'est pas un sketch comique... il utilisait vraiment ce genre d' "argument" !) Scholz peut crier autant qu'il veut - même aussi fort que Macron en campagne quoique ce serait une performance - il ne ressemble pas du tout à son prédécesseur impopulaire. [HS OFF]
  16. Ça me rappelle une blague sur le professeur d'allemand qui expliquait à sa classe que la réputation de la langue allemande de sonner de manière gutturale ou agressive est totalement imméritée, c'est en fait le français qui est guttural et agressif. Tenez, écoutez par exemple cette phrase en allemand "Die Vögel singen auf die Baumen". N'est-elle pas douce et printanière ? N'entendez-vous pas déjà les oiseaux qui chantent dans les arbres ? Et voici la même phrase en français : "LES SOISSEAUX KASSOUILLENT TANS LES SARPREUUU !" La référence, au cas où par exemple @Manuel77 ne l'aurait pas - extrait d'un discours de campagne d'un certain Emmanuel M. en 2017
  17. La 72ème ? T'es sûr ? Ce ne serait pas plutôt la 7ème compagnie ? Et des brigands et tyranneaux locaux seigneurs et preux chevaliers, pour les remettre un peu en ordre, rien de tel que de les emmener en croisade. Voir le pape Urbain II en 1096 et son opération militaire spéciale pour libérer le tombeau du Christ. Ou Poutine en 2022 avec son OMS pour libérer les laures de Kiev. Je plaisante à peine. Au moins à partir du moment où il est devenu clair que ce ne serait pas une promenade de santé, Moscou a rameuté le pope Kirill, les responsables musulmans, juifs. Et tous de déclarer que l'OMS certes n'est pas une guerre ! Mais c'est bien une guerre sainte ...
  18. Un repère à garder à l'esprit : Shebekino est à moins de 10 kilomètres de la frontière de l'Ukraine. Si ce sont des feux, ce n'est même pas des feux dans la profondeur...
  19. Une analyse chinoise. Point de vue intéressant, publié sur le site des Forces armées chinoises La France sur la voie difficile de l'autonomie stratégique européenne (...) Depuis l'entrée en fonction de M. Macron, les priorités de la France en matière de politique étrangère ont toujours été la promotion de l'autonomie stratégique de l'Europe et la promotion de l'intégration européenne. Le concept français d'autonomie stratégique européenne s'inspire du concept central de la diplomatie française après la Seconde Guerre mondiale, le gaullisme. Le gaullisme vise à restaurer le statut de la France en tant que puissance mondiale dans les affaires internationales et à éviter de devenir un vassal des États-Unis. En avril 2023, M. Macron a appelé l'Europe à ne pas suivre les États-Unis sur le plan stratégique, mais à devenir le "troisième pôle" doté d'une autonomie stratégique. "Pendant longtemps, la France a eu un fort sentiment d'indépendance en Europe et dans l'ensemble du monde occidental", a déclaré Cui Hongjian, directeur du département des études européennes à l'Institut chinois d'études internationales. Selon M. Cui, la promotion active de l'autonomie stratégique européenne par la France reflète également son engagement à l'égard de l'orientation future de l'Europe. La France estime que ce n'est qu'en renforçant continuellement l'autonomie stratégique européenne que le consensus des pays européens pourra être consolidé et que le processus d'intégration européenne pourra être mieux promu. (...) Le conflit russo-ukrainien a perturbé le rythme initial de l'Europe en matière d'autonomie stratégique. Après le conflit entre la Russie et l'Ukraine, l'OTAN a procédé à la plus grande rectification en matière de défense depuis la fin de la guerre froide, et les États-Unis ont envoyé plus de 100 000 soldats sur le continent européen, selon Reuters. Le site web du journal français Le Figaro a rapporté que le conflit entre la Russie et l'Ukraine a causé un revers majeur à l'autonomie stratégique européenne. Les États-Unis ont fourni une aide militaire de 25 milliards d'euros à l'Ukraine, ce qui a involontairement coupé les ailes naissantes de la défense européenne. Certains analystes estiment que les chocs extérieurs tels que la pandémie de COVID-19 et le conflit russo-ukrainien ont mis en lumière les vulnérabilités de l'Europe dans les domaines de la défense, de l'énergie, de la chaîne d'approvisionnement et de la numérisation, et que leur volonté de développer une autonomie stratégique globale est plus urgente. "La récente mention de l'autonomie stratégique par M. Macron vise à inciter les Européens à accorder plus d'attention à cette question", a déclaré M. Cui. Les pays européens représentés par la France estiment que le dilemme sécuritaire actuel en Europe confirme la nécessité et la justesse de l'objectif d'autonomie stratégique, a déclaré M. Cui. Chen Yang, directeur adjoint de l'Institut d'études européennes de l'Institut chinois des relations internationales contemporaines (CICIR), a déclaré qu'une série de mesures prises par les États-Unis constituait également une motivation majeure pour que M. Macron revienne sur l'autonomie stratégique de l'Europe. Les États-Unis distribuent des subventions intéressées sans discernement depuis longtemps, et leur crise bancaire est apparue. À l'approche des nouvelles élections, le manque de fiabilité des États-Unis devient de plus en plus évident. Macron a souligné à plusieurs reprises l'importance de l'autonomie stratégique de l'Europe, car il craint que l'impact de la politique industrielle américaine et les liens de sécurité entre les États-Unis et l'Europe ne fassent perdre à l'Europe sa compétitivité stratégique et son pouvoir de discours international, et que l'Europe ne devienne ainsi progressivement un vassal des États-Unis. Les discussions sur l'autonomie stratégique en Europe sont de plus en plus animées, tandis que l'inquiétude des États-Unis et de l'OTAN est de moins en moins dissimulée. Certains médias américains ont déclaré que les appels de l'Europe à renforcer l'autonomie stratégique ont créé des problèmes dans les relations entre les États-Unis et l'Union européenne et ont sapé l'unité de l'Occident. Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a répondu qu'il fallait plus de force plutôt qu'une nouvelle structure pour se disputer la force, se moquant de la concurrence de la France pour le leadership de la défense européenne. Les experts soulignent que, face à l'intensification des défis sécuritaires, la stratégie de sécurité de l'UE s'éloigne de son objectif d'"autonomie en matière de défense". "La progression de l'autonomie stratégique européenne a eu des répercussions négatives sur les relations extérieures de la France", a déclaré M. Cui. Tout d'abord, la France a été critiquée en Europe pour son égoïsme. Deuxièmement, la relation de pouvoir entre la France et l'Allemagne est plus compliquée et plus délicate. Il est difficile pour la France d'obtenir le soutien de l'Allemagne. Troisièmement, la France subira d'énormes pressions de la part des États-Unis, ainsi que de la part des pays pro-américains en Europe. À l'avenir, la France devra encore surmonter de nombreux obstacles internes et externes pour promouvoir l'agenda de l'autonomie stratégique européenne.
  20. Si, il y a référence à Chirac, comme le remarquait @hadriel Article du 19 février 2003 Jacques Chirac jette un froid à l'Est La charge du Président sur les pays candidats à l'UE a provoqué un tollé hier chez les intéressés. (...) Chirac a saisi cette occasion pour régler ses comptes avec tous ces pays qui «ont manqué une occasion de se taire» en affichant leur solidarité avec Washington. Infinis regrets. La Pologne, la Hongrie et la République tchèque ont cosigné (avec la Grande-Bretagne, l'Espagne, le Danemark, l'Italie et le Portugal) la fameuse «lettre des Huit». Quelques jours plus tard, les Dix du «groupe de Vilnius» (dont la Bulgarie, la Roumanie, la Slovénie, la Slovaquie et les trois baltes) ont fait eux aussi allégeance à l'Amérique. Macron a tort sur ce point. Chirac avait raison. Il était même très mesuré et gentil avec les pays listés, d'Europe centrale ou d'Europe de l'ouest. Ces pays n'avaient pas manqué seulement "une occasion de se taire". Ils avaient manqué "une occasion de ne pas participer à une guerre d'agression". Même position que celle de la Biélorussie dans le cadre de l'invasion de l'Ukraine. Ce n'était pas un projet d'agression contre l'Irak à proprement parler, de même que la Biélorussie n'est pas à l'origine du projet d'agression contre l'Ukraine. C'est la collaboration à laquelle on se croit obligé envers un maître dont on attend protection et à qui on croit n'avoir rien à refuser. Pour Minsk aujourd'hui, comme pour les pays d'Europe centrale il y a vingt ans.
  21. Je pense que c'est plus profond - et en un certain sens plus pervers - qu'un simple préjugé antiaméricain. La France, pour diverses raisons et dans une certaine mesure qu'il serait parfaitement hors sujet de discuter ici, est nettement moins indépendante et exprime nettement moins une voix, une position et une autonomie en termes de politique étrangère et plus généralement d' "être-au-monde" que ce n'était le cas il y a une génération. Ce fait difficile à nier est douloureux pour une grande partie d'entre nous. Ce sentiment peut à l'occasion générer un antiaméricanisme qui se trompe de cible - car les raisons de la perte d'autonomie de la France sont chez nous les Français, non chez d'autres peuples par exemple les Américains. Il ferait beau voir que nous attendions que d'autres maintiennent notre autonomie à notre place ! Certaines personnes peuvent aussi il me semble jouir "par procuration" d'un succédané de voix indépendante et d'autonomie de la France... par la voix indépendante et l'autonomie de la Russie. Ce qui est assez pervers je dirais étant donné que : - Si le mot est "Russie" et non "France", y a une raison. Vous allez rire... c'est pas le même pays ! - Dans le mot "France", il y a aussi "liberté" qui est le sens premier de "franc". Non seulement dans le sens de franchise mais aussi de liberté au sens politique et individuel. No comment, dans le cas d'une autocratie comme le régime de la Russie - "Mon verre n'est pas grand, mais je bois dans mon verre" est quelque chose que nous faisons moins bien qu'avant, c'est vrai. La Russie le fait-elle si bien que cela ? L'une des conséquences principales de la décision du président Poutine le 24 février 2022 est bien d'avoir livré son pays pieds et poings liés à Pékin, étant donné que ce partenaire est maintenant obligé et indispensable pour protéger la Russie de l'étouffement économique par l'Occident. Il paraît que nous serions à plat ventre devant Washington ? Et si parlait de la position de la Russie devant Pékin ? Je ne vois pas comment l'Ukraine pourrait avoir la moindre chance de faire assez peur au pouvoir russe pour qu'il utilise l'arme nucléaire. Même si l'on part de l'idée que gagner la guerre d'Ukraine est considéré comme "absolument nécessaire" à Moscou - et cela semble bien être le cas - la Russie a d'autres moyens d'y parvenir que de passer au nucléaire, et même s'ils sont coûteux et d'effet assez lent, ils sont nettement moins dangereux et ont moins d'inconvénients qu'un passage au nucléaire tactique. C'est la voie que Poutine a choisi, et je ne vois pas pourquoi il en changerait - ou pourquoi son remplaçant éventuel en changerait. Je suis convaincu du contraire. La Pologne et les pays Baltes sans doute "ne peuvent pas laisser" la Russie gagner... mais ce n'est pas d'eux que ça dépend. Les Etats-Unis, même leur gouvernement actuel qui est à mon sens le plus favorable à l'aide à l'Ukraine parmi tous les gouvernements américains envisageables - beware November 2024 - soutiennent Kiev avec conviction mais dans des limites strictes et très prudentes. S'agissant du risque que le conflit s'étende voire que - horresco referens - l'Amérique puisse y être entraînée, ils ont une stratégie ceinture et bretelles. Si la Russie parvient à casser l'armée ukrainienne par sa stratégie d'attrition matérielle et humaine, si le destin de l'Ukraine est donc celui que choisira Moscou... Washington pliera bagage, on y demandera "Qui a perdu l'Ukraine" comme on demandait en 49 "Qui a perdu la Chine", en 75 "Qui a perdu le Vietnam" et en 79 "Qui a perdu l'Iran", on s'y disputera un peu pour mettre le blâme sur Untel ou Untel. Et on passera à autre chose. Je dirais que des centaines de milliers de soldats ukrainiens risquent leur vie, des dizaines de milliers sont tombés, non pour l'image que projette le président Zelensky, mais dans l'espoir de contenir ou repousser l'armée envahissant leur pays. Poutine est sans conteste un homme d'Etat. Si je tente de me mettre à la place d'un Russe, je pense que je dirais de lui cette citation de Corneille : Il m'a fait trop de bien pour en dire du mal, il m'a fait trop de mal pour en dire du bien
  22. Le sondage est censé être toujours ouvert. Je n'ai pas cherché à lui donner une date de fin - sauf si j'ai fait une fausse manip' ?
  23. Intéressant, tu aurais une source ? Ce n'est pas une question de confiance, c'est l'intérêt pour les circonstances du scriptage et voir si elles sont ou non comparables
  24. Emission populaire avec étudiants qui représentent, pas des acteurs professionnels, encore moins des propagandistes. D'une manière générale, "ressenti" à la fois relativement amateur et détendu. Sur le principe, évidemment tout pourrait être téléguidé. Ça vaut d'ailleurs pour d'autres pays aussi, pas seulement les autocraties ... si on veut aller loin dans le côté "tout est illusion" Mais quand l'explication la plus simple est qu'on est face à quelque chose qui n'est pas tout organisé d'avance, il me semble préférable d'appliquer le rasoir d'Ockham. Oui, mais ce n'est pas la vision qui est présentée, et qui fait rire la salle. Ça peut très bien être une vision alternative et on a bien sûr le droit de l'avoir... mais elle n'a pas l'air largement partagée en Russie.
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