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AIR-DEFENSE.NET

Patrick

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Tout ce qui a été posté par Patrick

  1. Bravo pour le recoupement c'est une hypothèse très crédible, quand on connaît les différences entre les Rafale classiques et les ISE.
  2. Patrick

    Armée de l'Air Irlandaise

    Oui évidemment. Au vu du désengagement Anglais de ce qui est à l'origine leur propre programme industriel, et du prix d'utilisation de cet avion, je ne sais pas si le Typhoon va encore tant que ça attirer les foules. Mais nous verrons. Je doute moi aussi de cette option. Ça ferait trop de choses d'un seul coup.
  3. Patrick

    L'Inde

    Article très mal traduit et repompé de je ne sais plus où. Ridicule. "le chercheur aesa". Exactement. Et ça recommence à s'exciter... On a la preuve de la perte d'un Rafale, qui plus est un biplace, avec "deux pilotes" éjectés, selon les mots de la presse Indienne à l'époque. On subodore que les Indiens ont aussi perdu un Mirage 2000 quoiqu'il n'y ait pas de preuves directes. Et un Su-30. Mais il n'y a rien d'autre. Et vu le nombre d'images sorties côté Indien on peut tabler sur un contrôle de l'information très peu efficace. Côté paki à part les images post-frappes sorties après les événements, il n'y a rien. Pourtant ils ont aussi a priori perdu des avions au sol dans ces frappes Indiennes qui ont tapé des hangars notamment. Les pakis ont balancé treize fake news à la douzaine y-compris via des canaux officiels, et ils ont été très contents que trump sonne plus ou moins la fin de la récré. Ce qui prouve qu'ils n'étaient pas très confiants sur la fin, contrairement au début... Étonnant, non? On a ainsi eu droit à "6 Rafale détruits par des JF-17", officiellement, puis c'est devenu "5", puis "3 détruits exclusivement par des J-10C" sur demande des organes de propagande chinois, lesquels ont ensuite démarché immédiatement des pays utilisateurs de Rafale pour les convaincre d'annuler leurs commandes... Les Indiens eux ont été satisfaits des performances du Rafale. Ils en ont engagés à peine 14 sur les 36 qu'ils possédaient, face à 30 J-10 qui eux étaient bien en l'air, enfin... le premier jour, et Dieu sait combien de JF-17 vu qu'ils en ont 150. Les Indiens sont entrés là-dedans comme on met la main dans un essaim de frelons, en prévenant à l'avance qu'ils arrivaient ce qui fait que les pakis les attendaient, sans moyens awacs et de guerre électroniques avancés et en nombre, sans ravitailleurs, et sans missiles Meteor le premier jour, avec des Rafale qui ont dû faire le café la première nuit avec leurs SCALP et AASM en se rapprochant au plus près de l'adversaire, tout en ayant pour consignes de ne pas engager la PAF... Autant se battre sur un ring les yeux bandés et les mains attachées dans le dos... ...Et malgré cela en 5 jours les pakis en étaient à se faire taper symboliquement les bunkers enterrés où ils stockent leurs armes atomiques, à coups de Brahmos, et leurs bases aériennes et pistes à coup de SCALP, après que leur défense anti-aérienne ait été pilonnée à l'AASM, ce qui ne devrait pourtant pas être possible eut égard à la portée relativement faible de l'AASM qui met l'avion tireur en danger. Dans la foulée de cette histoire l'Indonésie lance des discussions pour 24 Rafale de plus, alors qu'ils sont juste à côté et susceptibles d'être menacés par les mêmes moyens aériens... Trappier a été clair sur le sujet, des gens sont venus leur demander ce qu'il s'était passé, Dassault au début étaient très silencieux et même inquiets, il l'a dit, et ils ont mis des semaines à réagir avant d'en savoir plus. Désormais ils sont beaucoup plus confiants. Bref, les tentatives d'explication relèvent de tentatives de démoralisation à la con, venant de vendeurs de carpettes et même parfois d'alliés qui croient sentir l'odeur du sang... Les chinois et les pakis ont des satellites et pourraient même utiliser des espions pour montrer la vérité au monde entier. Ils ne l'ont pas fait. Et on passera sur l'officiel paki qui a mentionné: "the Rafale is a very good aircraft, equally good, when used well".
  4. Patrick

    Armée de l'Air Irlandaise

    Ils ont bien moins besoin de véhicules blindés que d'une marine pour protéger leur ZEE et gérer la crise migratoire qui leur met une pression d'enfer... Et à peine plus besoin que d'une aviation de combat. À moins que les véhicules en question soient des moyens anti-émeutes, ce qui ne me ravirait pas des masses... CQFD. À ce compte-là ils peuvent aussi demander à la France de détacher quelques Rafale en échange d'une modique somme, sur le modèle de ce qui est fait avec l'Islande qui n'a pas non plus les moyens de se payer une aviation de combat. Et que va faire l'UE? Qu'a-t-elle fait à l'époque où elle pouvait se permettre de faire quelque chose contre l'Oncle Sam, avant qu'il ne soit remplacé par Daddy Donald?
  5. Patrick

    La Force aérienne suisse

    Spoiler: il ne va rien se passer. Les F-35 seront achetés au prix auquel ils seront vendus, et les discussions en coulisse porteront sur le rééquilibrage de la balance commerciale entre les deux pays. C'est bien pour ça qu'il n'y aura rien et que tout va se passer comme c'était prévu afin de ne pas encore plus énerver the Donald...
  6. Et les Israéliens. Et les Singapouriens (qui s'entraînent chez nous à Cazaux). Et les Polonais dans le futur quand ils recevront leurs F-35. Une situation qui n'est pas sans rappeler la saga des radars AESA de l'Eurofighter.
  7. Voilà qui ne va pas faire plaisir à leur partenaire Italien dans le GCAP...
  8. Les anciens spécialistes n'auront pas oublié leur expérience cependant. Et celle-ci est valorisable. Difficile de décider à la place des autres de quoi ils ont besoin. Sans quoi les 3/4 de l'Europe n'auraient pas besoin de F-35. Une fois encore, qui vivra verra. Je pense qu'il ne faut pas enterrer cet avion trop vite. Tout comme avec le F-15X on pourrait fort bien voir de nouvelles commandes de F-16 par les USA d'ici un certain temps. Il y a des années, LM tablait sur un arrêt des chaînes en 2048...
  9. Il était offensif ce jour-là, j'en avais des frissons. Et ses critiques étaient méritées. Qui vivra verra. Enfin pour ses "voisins" il n'y a pas trop le choix... Et je ne pense pas qu'il faille se limiter à la zone régionale. Au niveau continental ils pourront bénéficier de l'expérience de beaucoup d'anciens utilisateurs ou utilisateurs actuels de F-16.
  10. F4 tout court. Le F4.3 est nativement rétrocompatible avec tous les Rafale déjà en service, et ce standard, qui vole déjà, sera déployé en 2027, sachant que 100% de la flotte Française est au F4.1, que le F4.2 est en cours de déploiement, et que toute la flotte sera à ce standard d'ici la fin de l'année. Le F4.3 n'est donc pas vraiment un sujet, sauf pour les clients qui voudront porter leurs avions à ce standard directement. Mais on ne sait pas ce qu'il se passe à ce sujet à l'étranger. Toujours pas bien compris ce que ces zigotos faisaient là-bas d'ailleurs vu que les Rafale Grecs n'ont pas grand chose à voir avec les Rafale ISE Indiens. Sources dans l'article: l'auteur de l'article. C'est magique, vraiment... ...Qui aurait le mérite de permettre beaucoup de choses opérationnellement parlant vu toutes les armes qui sont intégrées dessus, de n'être pas cher, et de mettre de l'huile dans les rouages avec l'Amérique. Je parie là-dessus moi aussi.
  11. On est à 210 commandes fermes en comptant les remplacements pour les 24 revendus à la Grèce et à la Croatie. En effet les M souffrent pas mal et gagneraient à être épaulés par de nouveaux Rafale M prêts à recevoir le standard F5. Une trentaine peut-être? Afin d'assurer la montée en puissance de l'aéronavale tout en anticipant que les Rafale M les plus anciens vont être immobilisés si d'aventure le choix est fait de les porter au standard F5 eux aussi. Si c'est possible. Pour l'AAE il reste quasiment 80 Rafale à livrer et eux seront prêts à recevoir le standard F5. Y-a-t-il réellement besoin d'en commander d'autres? Sauf si on se décidait à vendre des F4.3 d'occasion avant 2030. Il y a aussi la question de la fin des Mirage 2000-5 en 2028, et celle des 2000D en 2035. Mais là encore, il faut aussi se dire que le nouvel avion dont nous aurons besoin à terme, devra pouvoir disposer de son propre marché interne lui aussi.
  12. Patrick

    Armée de l'Air Irlandaise

    Pas encore...
  13. Je ne sais pas s'il reste beaucoup de monde en effet. Pour moi on va vers quelque temps sans commandes, au moins jusqu'à l'arrivée du F5. Et à cette date le sujet ce seront les exportations d'UCAS. Ainsi qu'un éventuel appareil furtif piloté "intérimaire" ou bien, plus utile, un avion d'entraînement et de combat léger reconfigurable et optionnellement dronisable, qui pourrait constituer un coup d'essai pour préparer l'apparition d'un appareil plus lourd remplaçant le NGF tel qu'actuellement prévu.
  14. Patrick

    Marine allemande

    Je ne sais pas si "Blackwater et un minigun" seront suffisant contre les missiles et les drones kamikaze des houthis. ...Ou éventuellement peut-être 50 Airbus de patrouille maritime réalisés en coopération dans un programme Européen semblable à l'A330 MRTT...
  15. C'est donc un rêve qui s'envole. On a beau être quelques-uns à nous égosiller "Trappier président", pour ça il devrait faire de la politique...
  16. Justement il n'est plus familial du tout le groupement, non? Vu que la famille Dassault n'a pas souhaité remettre un des siens au conseil.
  17. Avec quels leviers diplomatiques? trump est méchant? ça ne date pas d'hier... Et visiblement, von der leyen s'en est très bien accommodé... La France est dans une situation financière difficile, diplomatiquement elle n'intéresse plus personne, le moment n'est pas aux tentatives de rapprochement avec d'autres pays qui ne sont pas sur la même longueur d'onde que nous. L'Europe attendra.
  18. Justement moi ça me fait peur, quid de la capacité de Dassault Aviation ou ce qu'il en restera, de s'opposer à des desideratas politiques totalement aux antipodes de ses intérêts? Voir le cas actuel du FCAS.
  19. Patrick

    Marine allemande

    Et ils galèrent à ce point? Je veux bien que CATIA soit difficile à maîtriser et pas très ergonomique par rapport à d'autres produits, mais il y a encore des choses qu'on peut faire avec que d'autres ne peuvent pas. Maintenant il est certain que Dassault Systèmes devraient bosser sur l'interface et l'intuitivité des contrôles.
  20. Je ne saisis pas le rapport avec le FCAS dans l'article. Ni avec le nucléaire. Et personnellement je pense qu'après tous les propos venus des uns et des autres, la confiance est définitivement brisée. Le management par la peur, et la violence comme mode de négociation sont peut-être culturels ailleurs en Europe, mais en France ça ne passe pas du tout. Schoellhorn a parlé, Trappier aussi. Let's agree to disagree. Et restons-en là. Il y a tant d'autres choses à faire. Un petit exemple qui pourrait devenir très important pour l'indépendance européenne future dans le spatial: https://www.exploration.space/nyx https://www.exploration.space/about https://de.wikipedia.org/wiki/The_Exploration_Company https://fr.wikipedia.org/wiki/The_Exploration_Company
  21. Le problème des IA c'est que tout n'est pas sur internet. Sans accès à tous les livres, toutes les revues, tous les journaux, toutes les émissions télévisés, toutes les émissions de radio, dans toutes les langues possibles, et en sachant que tout n'a pas été archivé, elle ne peut concevoir son image du monde que par rapport à ce qui lui a été donné. Et encore à ce stade ne disposera-t-elle que d'une fraction de ce qu'il lui faudrait pour pouvoir comprendre son environnement et en former une vision objective, encore que celle-ci soit fonction de critères culturels qui lui auront été imposés, car elle est obligée actuellement d'obéir à des algorithmes qui orientent sa façon de penser, qui la censurent, qui l'empêchent de révéler une forme de "conscience" artificielle fondée sur ses découvertes. Elle ne peut pas briser son conditionnement et dire "non". Il faudrait probablement un ordinateur des milliards de fois plus puissant que les serveurs sur lesquels elle tourne pour atteindre cet état. L'IA ne sera donc autre chose qu'un pipotron que le jour où elle pourra se poser à elle-même ses propres questions sur l'univers, le règne du vivant, et l'histoire de l'humanité dans son ensemble, sans avoir été à un quelconque moment orientée par ses créateurs, et sans avoir besoin que quelqu'un ou quelque chose ne lui pose une question pour qu'elle donne une réponse.
  22. Les IA restent des pipotrons. De très bons pipotrons, mais des pipotrons quand même.
  23. Patrick

    Marine allemande

    On sait de quel logiciel à quel autre ils sont passés? T'inquiètes. Les clients eux, ils savent. C'est bien pour ça qu'il fallait que Naval Group soient éclaboussés par un "scandale". À force de tout faire bien contrairement aux autres, il fallait trouver un truc pour les faire passer pour des peintres.
  24. Nous sommes le 2 aout 2025. Il y a 40 ans jour pour jour: https://www.opex360.com/2015/08/02/le-2-aout-1985-jour-determinant-pour-le-programme-rafale/ Réaliser un programme industriel, qui plus est d’armement, à deux donne de bons résultats, quand on songe au Jaguar franco-britannique ou encore au Transall C-160 et à l’Alphajet franco-allemands. L’équation se complique davantage quand un projet est lancé à trois mais pas insoluble… comme l’a montré le chasseur-bombardier Panavia Tornado. Mais au-delà, c’est quasiment mission impossible car il faut se mettre d’accord sur ce que l’on veut faire. Et c’est là que, souvent, pour ne pas dire presque toujours, les belles paroles et les bonnes intentions affichées se heurtent sur le mur des réalités. « Il faut prendre les choses comme elles sont, car on ne fait pas de politique autrement que sur les réalités », a dit le général de Gaulle, lors d’un entretien télévisé. Et, en ce 2 août 1985, il a bien fallu prendre les choses telles qu’elles étaient au moment de discuter de l’avenir du programme d’avion de combat européen (ACE), qui devait associer la France, l’Allemagne (de l’Ouest), le Royaume-Uni, l’Italie et l’Espagne. C’est en 1978 que Londres, Bonn et Paris décidèrent de lancer des études pour mettre au point un futur avion de combat commun. Mais, très vite, des divergences apparurent : les Britanniques cherchaient à remplacer leurs F-4 Phantom tandis que les Français envisageaient déjà un avion multi-rôles pour remplacer les Jaguar et les Mirage F1, voire, plus tard, les Mirage 2000. Au cours de l’été 1980, le ménage à trois éclata, les besoins exprimés par les états-majors étant inconciliables. Un an plus tard, le Royaume-Uni lança le programme ACA (Agile Combat Aircraft) dans le cadre d’un consortium formé par British Aerospace, l’allemand MBB et Aeritalia, tandis que la France en fit de même avec le projet ACX. Pour autant, l’idée de concevoir un avion de combat européen ne fut pas pour autant abandonnée. « Je souhaite vivement que le futur programme puisse être réalisé en coopération. Dès maintenant, je propose à nos partenaires étrangers de réaliser également en coopération la phase expérimentale dont je viens de parler », lança, devant les députés, en décembre 1982, Charles Hernu, alors ministre de la Défense, au sujet du lancement du projet de démonstrateur ACX. Finalement, le programme ACA, pour s’aligner sur la position française, devint l’EAP (Experimental Aircraft Program) et le projet européen fut relancé. Mais, il va se résumer à une rivalité franco-britannique, avec l’Allemagne pour compter les points. En 1983, les états-majors français, britannique, allemand, italien et espagnol rendirent leurs spécifications pour ce futur avion de combat européen. Puis, le 16 décembre de cette année-là, à Cologne, ils signèrent un avant-projet commun exprimant leurs besoins opérationnels, soit la fiche programme préliminaire (Outline European Staff Targets). Et cela, malgré les divergences entre les uns et les autres. Un an plus tard, à l’issue d’une réunion ayant rassemblé les 5 ministres de la Défense concernés, un accord de principe fut trouvé. Il est alors question de « la nécessité de développer et de produire de façon conjointe un nouvel avion de combat européen pour 1995, ainsi qu’un moteur pour cet appareil ». Instructions furent données de « mener à bien » une « étude de viabilité technique et industrielle d’une durée de six mois ». En réalité, ce compromis de Madrid ne régla pas les divergences de fond puisqu’il ne consista qu’à se mettre d’accord sur les performances du futur avion exigées par chacun. La partie française accepta cependant un avion plus lourd par rapport à ses besoins afin de faciliter les discussions, alors qu’elle souhaitait un appareil léger et maniable de moins de 9 tonnes quand les Britanniques voulaient un intercepteur plus lourd (12 tonnes). Les mois suivants, il restait à se mettre d’accord sur la motorisation de ce futur avion européen – la Snecma et Rolls Royce étant en concurrence – ainsi que sur le partage des tâches entre les pays concernés. Vaste programme… qui n’aboutit qu’à constater, encore une fois, les divergences, malgré la position plutôt conciliante de la France alors qu’elle revendiquait le « leadership » en raison du nombre d’appareils qu’elle avait l’intention de commander. En octobre, la fiche programme préliminaire de l’ACE, basée sur l’accord de Madrid fut signée alors que les problèmes entre les 5 pays partenaires étaient encore loin d’être réglés. Il fut ainsi décidé de développer un appareil capable de mener des missions de défense aérienne et d’appui au sol (les premières étant prioritaires par rapport aux secondes)… Et la France se retrouva ainsi isolée, elle qui continuait à vouloir un avion polyvalent. Cependant, au début de l’année 1985, l’Allemagne sembla amorcer un rapprochement avec la vision française… Mais ce ne fut qu’un pétard mouillé en raison des divisions au sein du gouvenement allemand (opposition entre le ministre des Affaires étrangères, Hans-Dietrich Genscher, et celui de la Défense, Manfred Wörner) sur ce dossier. En outre, dans le milieu aéronautique français, des doutes au sujet de cette coopération européenne s’exprimèrent ouvertement, comme ceux du général Capillon, alors chef d’état-major de l’armée de l’Air. Le danger était alors de voir les industriels britanniques et allemands profiter de l’expérience française en matière d’avions de combat, notamment via les transferts de technologie que le programme ACE supposait. « Les Britanniques nous ont invités à discuter autour d’une table comme ils invitent une dinde à Noël », disait-on, à l’époque, chez Dassault. (*) En juillet 1985, lors d’une nouvelle réunion à Madrid, les 5 directeurs de l’armement des pays concernés par le programme ACE constatèrent une nouvelle fois leurs divergences. Clairement, l’Allemagne s’opposa frontalement à la France, avec un chef d’état-major de la Luftwaffe et ministre de la Défense qui menaçèrent de démissionner si Bonn s’alignait sur les positions françaises. Le 2 août, une réunion de la dernière chance fut organisée à Turin, avec les mêmes protagonistes. Royaume-Uni, Allemagne et Italie imposèrent leurs vues, qui plus est non-négociables : un avion d’au moins 9,75 tonnes (masse à vide) avec un moteur de 9,2 tonnes de poussée fourni par Rolls Royce et MTU. La France et l’Espagne furent « invités » à les rejoindre au plus tard avant le 15 août. Le chef de la délégation française, le délégué général pour l’armement Louis Blanc, en informa Charles Hernu. Et, devant ce blocage évident où les « partenaires européens » tentèrent d’imposer à la France un avion qui ne lui convenait pas tout en profitant de son savoir-faire aéronautique, Paris décida de faire cavalier seul. L’Espagne, qui pendant un moment, sembla être sur la même longueur d’onde que la France, finira par rejoindre le triumvirat. La suite est connue : la France développera le Rafale, un avion parfaitement multi-rôles, capable d’enchaîner des missions de supériorité aérienne, de reconnaissance, de dissuasion nucléaire et d’appui au sol tandis que l’EAP donnera lieu à l’Eurofighter Typhoon, qu’il est prévu de moderniser pour lui permettre d’utiliser de l’armement air-sol. (*) Rafale, le défi français – Jean-Paul Philippe, Tallandier
  25. Je ne suis pourtant pas si éloigné de la vérité si on considère par exemple les questions de maintenance outre-Rhin et ce qu'elles nous ont donné à voir depuis bien des années. Il n'y avait pas assez d'argent? Leur budget était pourtant déjà supérieur au budget Français! D'autre part, me rassurer de quoi? Ça ne me gênerait pas que l'Allemagne soit "la première puissance militaire d'Europe" comme Merz & co aiment à présenter leur projet désormais. Ça gênerait quelques politiciens du MAE Français qui ne pourraient plus se raconter de belles histoires à ce sujet justement, mais moi, pour citer Jacques Chirac, ça m'en toucherait une sans faire bouger l'autre. Mais admettons que ça arrive. Les Allemands vont-ils assumer politiquement et diplomatiquement cette nouvelle posture? Posture qui bien entendu devrait être de nature à leur conférer un leadership, fondé sur la taille des gros chiffres qu'ils pourront coller partout dans leurs powerpoints? Je parie que non. Tiens d'ailleurs j'y pense, pour illustrer, les fameux missiles Taurus KEPD ne sont toujours pas arrivés en Ukraine? Le 5 juillet dernier on apprenait que ça y est, c'était bon, et puis le 14 juillet dernier on apprenait qu'en fait ça n'allait pas se faire. J'aurais pourtant juré que livrer quelques dizaines de missiles de croisière sur les 500 qu'elle possède serait dans les cordes de la future première armée d'Europe... La pensée magique c'est de croire que tout cet argent va leur apprendre à faire des bateaux qui ne penchent pas d'un côté, des avions qui ne coûtent pas 70k€ l'heure de vol en étant moins performants que leur concurrent direct qui en coûte 4 fois moins, des chars qui réussissent à être plus que 9 à être disponibles là où le contrat opérationnel dit qu'il en faut 44, des missiles antichar qui atteignent un taux de réussite supérieur à 16%, des satellites qui réussissent à ouvrir leur antenne une fois arrivés en orbite, et je peux continuer longtemps comme ça. Mais bon. Machiavel, Discours sur la première décade de Tite-Live, l'or, le fer, le nerf de la guerre, tout ça tout ça. https://fr.wikisource.org/wiki/Page%3AŒuvres_politiques_de_Machiavel.djvu/362 Aussi, quel que soit le cri de l’opinion générale, je soutiendrai que ce n’est pas l’argent qui est le nerf de la guerre, mais une bonne armée ; car, si l’or ne suffit pas pour trouver de bons soldats, les bons soldats ont bientôt trouvé de l’or. Si les Romains avaient voulu faire la guerre plutôt avec de l’argent qu’avec du fer, tous les trésors du monde n’auraient pu leur suffire pour réussir dans les vastes conquêtes qu’ils entreprirent, et surmonter les obstacles qu’ils y rencontrèrent. Mais, comme ils faisaient la guerre avec le fer, ils ne souffrirent jamais de la disette de l’or, parce que ceux qui les redoutaient leur apportaient leurs richesses jusqu’au milieu de leurs camps.
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