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Tout ce qui a été posté par Jojo67
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Excellent roman, en effet! Une référence! =)
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Euh Tiger... Mes données sur le CV90 ne sont apparemment pas les mêmes que les tiennes! :-[ Mais bon admettons, je connais mal le CV90 au fond et ses versions différentes. Ma réaction repose sur une idée qui la sous tend, c'est celle que dans les unités blindées il est tentant mais illusoire de vouloir modifier le ratio blindés/infanterie en faveur des blindés. Plus de puissance de feu payée par moins de souplesse manoeuvrière en terrain difficile. Il faut de l'infanterie dans les brigades blindées, et en nombre, pour avoir des unités aptes à évoluer partout, des plaines de la Beauce aux faubourgs citadins ou aux collines boisées. L'expérience des conflits depuis la 2° guerre mondiale montre que les unités de chars pauvres en infanterie mécanisée sont vulnérables dès qu'elles quittent les vastes plaines*. Equilibre, équilibre... Cela vaut mieux que pencher d'un côté ou de l'autre d'ailleurs! =) * L'exemple type c'est le massacre des blindés britanniques lors de l'opération Goodwood en Normandie, faute d'infanterie d'accompagnement.
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Je ne sais pas, ça se discute. Le CV90 ne porte que 7 fantassins, c'est pas vraiment un groupe de combat ça... Le VBCI en porte 9, c'est mieux. Le CV90 a une autonomie un peu faiblarde aussi. Ce n'est pas vraiment notre besoin (projection de forces) je trouve. Là je n'ai pas d'idée du tout ne connaissant pas le projet scorpion.
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Oui Philippe, on a fait beaucoup de progrès depuis le VAB! :)
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Pour en revenir à la pertinence du choix des 8 roues pour le VBCI je crois que c'est une bonne chose vu l'état actuel et prévisible du monde. Le Pacte de Varsovie a disparu et nos frontières terrestres ne sont plus menacées. La projection de puissance et de forces est à l'ordre du jour, le choix des roues est donc logique même si ce n'est pas la panacée. Tout est affaire de choix. C'est vrai que le VBCI ne peut suivre un Leclerc en tout-terrain mais un AMX 10P non plus. Je suis un ancien méca et franchement l'AMX 10P me faisait presque dégueuler au bout de 30mn de route en terrains variés, je préférais de loin l'AMX 13 VTT de ce point de vue là, pas pour tout le reste bien sûr. De plus le VBCI est nettement mieux protégé que le 10P qui est très faiblement blindé à cause de ses capacités amphibie alors que c'est inutile le Leclerc ne les ayant pas.
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La politique étrangère et de défense selon Sarkozy
Jojo67 a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Je pense que l'organisation actuelle de nos forces terrestres est sage et bien équilibrée car elle n'est ni dépourvue de blindés lourds, ni dépourvue d'infanterie, ce qui nous rend souples et aptes à gérer des crises très différentes. Sur 8 brigades de combat il y a : 4 brigades blindées ou mécanisées (Leclerc + VCI) pour le combat de haute intensité contre du lourd. 2 brigades légères blindées (AMX 10 RC + VAB) pour des actions plus en souplesse ou sur les flancs. 2 brigades d'infanterie (parachutiste et alpine) avec beaucoup d'infanterie sur VAB, utile en combat urbain ou terrain difficile. Au final cela fait quand même 320 Leclercs en ligne certes, mais surtout 21 régiments d'infanterie, ce qui n'est pas si mal vu notre format de 124 000 hommes* et nous permet d'agir soit contre un adversaire bien équipé en "lourd" soit contre un adversaire plus fluide. 21 régiments avec le 110° RI de la Brigade franco-allemande mais sans les régiments ou bataillons positionnés outre-mer, souvent plus faibles en effectifs et sous-équipés. Mais c'est vrai que les guerres récentes démontrent un besoin accru en infanterie (combat urbain et asymétrique, maintien de la paix etc.) et on peut penser qu'en ce domaine on pourrait faire mieux. Idée: On pourrait créer 5 régiments d'infanterie supplémentaires non embrigadés, dits de "réserve générale" pour les opérations demandant beaucoup d'effectifs (maintien de la paix, combat urbain, protection de zone et points sensibles en Opex). Il suffirait pour cela de renoncer à 5 Rafales... Le coût d’un avion Rafale équivaut à celui d’un régiment d’infanterie (matériels et soldes du personnel compris sur la durée de vie d’un avion). J'ai tiré ce ratio de cette étude très intéressante du LCL Michel Goya que je livre à votre méditation: http://www.ifri.org/files/politique_etrangere/PE_1_2007_Goya.pdf * Je ne compte pas les 10 000 hommes des Pompiers de Paris et de la Protection civile. http://fr.wikipedia.org/wiki/Arm%C3%A9e_de_terre_%28France%29#Composantes -
Pas d'accord du tout. Il y a terroristes et terroristes! Le Fatah palestinien, qui a employé des moyens terroristes en son temps, avait des revendications territoriales ou humanitaires liés au sort de la population palestinienne, dont il était le bras armé et le représentant politique. Par contre Al Kaïda n'est enraciné dans aucun enjeu territorial, ne représente aucune population, et ne cherche semble-t-il qu'une chose: provoquer une révolte dans le monde musulman en attisant la haine contre l'Occident, en espérant alors en retirer les marrons du feu. Ces gens demandent aussi la conversion massive des "mécréants" occidentaux, revendication exorbitante s'il en est... ;) On ne peut donc pas négocier avec des gens qui ne demandent aucun territoire et ne défendent aucune population précise, mais veulent se poser en défenseurs d'un monde arabe global alors que ce monde est morcelé en fait en de multiples états avec des pouvoirs politiques en place. Al Kaïda passera, il suffit d'être patients...
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[Belgique]
Jojo67 a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Politique etrangère / Relations internationales
Et si les Wallons votent pour entrer dans la République française et refusent un Etat indépendant, on les déporte à Helsinki??? ;) -
La politique étrangère et de défense selon Sarkozy
Jojo67 a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Je ne me fâche pas Fusilier! =) Mais je crois que l'organisme AdT a subi tellement d'opérations chirurgicales depuis 30 ans qu'il faudrait le laisser se reposer un peu, la dernière réforme étant encore récente! On peut gagner des ressources sur le territorial peut-être, regrouper effectivement des régiments à plusieurs sur un même site mais là ce sont les municipalités lésées qui vont monter au créneau comme d'hab... Pas simple! Surtout que dans un 1° temps il faudrait financer ces infrastructures nouvelles. Par contre on peut supprimer des bases en Afrique -pas toutes certes- c'est clair... ;) -
La politique étrangère et de défense selon Sarkozy
Jojo67 a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Là je crois que tu méconnais gravement le degré de réformes qu'a subi l'ADT depuis 30 ans! =) Je crois que depuis les réformes Lagarde de 1976 l'Armée de terre est celle qui a le plus été réorganisée et de très loin! A tel point d'ailleurs qu'une blague récurrente consiste à dire qu'elle est "inespionnable" par des agents de renseignement étrangers, car le rapport envoyé à la Centrale serait faux dès que parti! :lol: Le terme Régiment est une tradition (les traditions on peut en changer certes) mais le changer par Bataillon serait faux car nos régiments sont plus gros que les bataillons OTAN traditionnels avec 1000 hommes voire plus (1200) pour les régiments paras. Pour le reste nos brigades sont dans le vent de l'histoire question organisation. Et l'AdT a fait beaucoup d'efforts pour regrouper des structures : suppression de l'échelon division, 2 groupes d'escadrons de 40 Leclerc chacun regroupés en temps de paix dans une même caserne dans un régiment Leclerc à 80 chars, fermeture de casernes, sous-traitance du gardiennage temps de paix dans beaucoup d'unités, sous-traitance de la véhicule de la gamme civile, évaluation constante de la pertinence des postes budgétaire ouverts etc. On peut difficilement faire plus. L'existence de la Brigade des forces spéciales se justifie et son Etat-major compte peu de monde, sa suppression ne changerait rien. On peut virer les 8000 sapeur-pompiers et les 1350 hommes de la Sécurité civile qui sont comptés dans les effectifs de l'AdT, ce qui fait qu'au lieu de 134 000 hommes elle en compte en fait 124 000. Cela aurait le mérite de ne pas gonfler artificiellement les effectifs et de ne pas fausser les comparaisons internationales! -
[Belgique]
Jojo67 a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Politique etrangère / Relations internationales
Finalement, en lisant le post de Clairon et compte tenu de tout ce qu'on peut lire par ailleurs, je réalise que la Belgique est bien plus proche d'un divorce entre Flamands et Wallons que je ne le pensais. -
Batellerie et engin & moyens de débarquement
Jojo67 a répondu à un(e) sujet de Fusilier dans Divers marine
En fait il en faudrait 5, car imagine un marin un peu bourré qui rate son coup et nous en pète un, et hop en est dans la merde... :lol: -
Batellerie et engin & moyens de débarquement
Jojo67 a répondu à un(e) sujet de Fusilier dans Divers marine
Allez on supprime 2 bases et 2 régiments stationnés en Afrique (les deux BIMA du Gabon et de Côte d'Ivoire) et on se paye nos 4 LCAC! =) Les temps des colonies c'est fini, ils sont grands les Africains à présent, laissons-les donc se débrouiller un peu tous seuls. Ce sera plus digne pour nous et pour eux! =) -
Berzerker a raison, tirailler comme le font les soldats Ricains en étant couvert par ses cadres cela relève d'une bande, pas d'une armée régulière. En plus c'est inefficace car pour 5 terroristes tués en en suscite 20! Enfin vouloir implanter la démocratie en Irak (but de guerre de Bush je le rappelle*) en utilisant de telles méthodes est complètement incohérent. * But de guerre fou, car l'Irak ce n'est pas l'Allemagne de 1945...
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[Belgique]
Jojo67 a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Politique etrangère / Relations internationales
Les Tchèques et les Slovaques se sont séparés sans conflit mondial... ;) -
Batellerie et engin & moyens de débarquement
Jojo67 a répondu à un(e) sujet de Fusilier dans Divers marine
Ou presque d'un demi Rafale! Sont fous ces Ricains! :O -
[Belgique]
Jojo67 a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Politique etrangère / Relations internationales
Si ça casse, ce sera je pense la volonté populaire qui tranchera (référendum). Du côté des Wallons ça ne fait pas un pli qu'ils demanderaient à rejoindre la France, car économiquement leur situation régionale est si mauvaise qu'ils ont tout à perdre à fonder un Etat indépendant. Les Flamands je ne sais pas s'ils souhaiteraient rejoindre les Pays-Bas en gardant une large autonomie ou fonder un Etat indépendant. -
[Belgique]
Jojo67 a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Politique etrangère / Relations internationales
Je suis allé en Belgique en 1998 et je constate que ça ne s'arrange pas! Je suis moins optimiste que toi. Le nouveau 1° ministre belge est flamand. C'est un provocateur né qui a des convictions très affichées. A suivre en tout cas. -
L'Allemagne et sa politique EU
Jojo67 a répondu à un(e) sujet de P4 dans Politique etrangère / Relations internationales
La régionalisation est une bonne chose quand elle est raisonnable. Par contre elle est pour certains une arme pour défaire les nations par le bas en balkanisant l'Europe et en levant les freins à une Europe intégrée. Là il faut faire très attention... :| Notre histoire n'est pas l'histoire allemande. De toutes façons il n'y a qu'à attendre, en 2050 on sera plus nombreux que les Allemands... ;) -
Une nation ce sont des souvenirs communs, un territoire commun mais surtout une volonté de vivre ensemble. Or celle-ci fait de plus en plus défaut aux Flamands et aux Wallons, qui de plus n'ont pas de langue en commun. Il suffit de se balader en territoire flamand et de demander son chemin en français pour voir des regards peu amènes, idem dans les commerces... Un article de plus sur le sujet, d'un reporter du journal Le Monde : Le belles demeures cossues et d'autres, plus modestes, mais soigneusement entretenues ; des ruelles courant dans des sous-bois ; un "Grand Café de la gare" et un garage pour les amateurs d'automobiles anciennes : Linkebeek a des allures de banlieue idéale. Un signe, toutefois, ne trompe pas : ici, pas une indication routière bilingue qui ne soit maculée ou rendue carrément illisible. Une vieille tradition dans cette périphérie flamande de Bruxelles, un lieu où, comme le proclame un slogan, "Les Flamands sont chez eux". Par les hasards de l'histoire de la Belgique, la commune s'est retrouvée ancrée dans le territoire flamand en 1963, au moment où une "frontière linguistique" a été tracée de part en part du royaume, en prélude à la "fédéralisation" de l'Etat. "Quand mes parents sont arrivés ici, tout était bilingue et les listes électorales étaient "mixtes", réunissant des francophones et des Flamands. Les décisions de 1963 ont mis un terme à cette bonne entente", dit Damien Thiéry, 43 ans, bourgmestre (maire). La "frontière" un peu artificielle de 1963, est aujourd'hui devenue celle qui sépare des régions belges de plus en plus en opposition. Membre du Front démocratique des francophones (FDF), M. Thiéry, cadre supérieur, gère depuis quelques mois une commune prétendument flamande mais dont 83 % des 4 800 habitants sont, en réalité, des francophones qui, souligne-t-il, "ne peuvent s'exprimer dans leur langue". S'ils prononcent un seul mot dans leur langue lors d'un conseil municipal, les élus francophones (13 sur 15, dont 10 appartiennent à la liste de M. Thiéry) verront toutes leurs délibérations annulées par la tutelle, à savoir la Région flamande. Si la bibliothèque municipale ne possède pas 75 % d'ouvrages en néerlandais, la subvention régionale qui lui est versée sera supprimée - c'est le cas depuis 2006 pour la bibliothèque des jeunes. Un couple francophone habitant une commune voisine et désireux d'inscrire son enfant à l'école communale de Linkebeek n'y sera pas autorisé. Ces quelques exemples, glanés parmi d'autres, ne sont pas les pires, la commune de M. Thiéry bénéficiant, comme cinq autres communes "périphériques" d'un régime dit de "facilités" : les francophones peuvent notamment obtenir tous les courriers officiels dans leur langue. A condition de les demander, car ils les recevront d'abord en néerlandais. Dans d'autres communes, où l'on compte parfois de fortes minorités parlant le français, la situation peut se révéler aberrante : une municipalité interdit tout affichage en français sur les marchés, une autre enjoint les institutrices de ne parler que le néerlandais avec les parents d'élèves. Quant à la société régionale des transports, elle veut interdire tout usage de la langue de Voltaire par ses chauffeurs. L'avenir ? "Pas très encourageant, car je ne vois malheureusement personne qui veuille faire un pas vers l'autre", assure Damien Thiéry, lui-même bilingue et désireux de "développer une vision pacifique". Pendant ce temps, les négociations en vue de la formation d'un gouvernement fédéral voient s'affronter Flamands et francophones. Les premiers ont déposé un cahier de revendications visant à assurer plus de pouvoir aux Régions dans le domaine de l'emploi, de la santé, de la justice ou des transports. Ils veulent aussi obtenir la scission de l'arrondissement bilingue de Bruxelles-Hal-Vilvorde. Une véritable "bombe à retardement", jugent les élus francophones de la périphérie, puisque cela priverait 150 000 francophones de ce territoire de leurs droits et que le seul lien territorial entre la Wallonie et Bruxelles serait brisé. Près de deux mois après les élections, le "formateur" et premier ministre présumé, le chrétien démocrate flamand Yves Leterme*, piétine. Certains misent désormais sur son échec et n'hésitent plus à envisager un scénario "tchécoslovaque" : les partis francophones seraient obligés de suspendre les négociations et des Flamands déclareraient que le pays étant devenu ingouvernable, "il faudrait le liquider", selon une formule du politologue Vincent De Coorebyter. Jean-Pierre Stroobants * C'est lui qui avait chanté la Marseillaise il y a quelques jours quand on lui avait demandé de chanter l'hymne wallon, la Brabançonne! Un signal clair...
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Tout à fait Thierry, euh Tiger, tous ces cuisiniers et ces boulangers sur le CDG ça sert à quoi? Pourquoi ne pas nourrir nos marins avec des rations de bonne qualité?
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Des infos sur la Transdniestrie
Jojo67 a répondu à un(e) sujet de akramov dans Politique etrangère / Relations internationales
Exact! -
La fusion DRM avec DPSD est logique car il s'agit de deux services de renseignement militaires, la DRM cherchant le renseignement d'intérêt militaire à l'extérieur, la DPSD étant la ligne de défense en protégeant nos informations contre l'espionnage militaire. La DGSE par contre s'occupe surtout de renseignement d'intérêt civil (économique, politique etc.) depuis la création de la DRM. La DPSD et la Prévôté c'est différent. La DPSD fait du contre-renseignement pour protéger nos secrets et nos personnels. La Prévôté traque les délinquants en uniforme à l'étranger (Allemagne, Sénégal) et en OPEX. Elle s'occupe donc de faits de droit commun et jamais de contre-espionnage. http://fr.wikipedia.org/wiki/Pr%C3%A9v%C3%B4t%C3%A9
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Voici ci-dessous la dépêche de l'AP. C'est une vraie grande bonne nouvelle pour le renseignement français en général et dans la lutte contre le terrorisme. Reste plus qu'à fusionner la DRM et la DPSD pour le monde militaire et on y verra plus clair... ;) Source: AP PARIS - Comment fusionner les deux principaux services de renseignement civils, la Direction de la surveillance du territoire (DST) et la Direction centrale des renseignements généraux (DCRG), et améliorer la lutte antiterroriste? Tel est l'un des principaux "devoirs de vacances" de Frédéric Péchenard, le nouveau directeur général de la police nationale (DGPN). Il devrait rendre sa copie fin septembre à la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie, qui a dû relayer au début de l'été cette grande réforme imposée par le président de la République. Amaigrie et reliftée, la nouvelle direction du renseignement sera dirigée par le préfet Bernard Squarcini, 51 ans. Proche de Nicolas Sarkozy, cet ancien No2 des RG, qui avait été exilé à Marseille en 2004 sous la pression du clan chiraquien, est revenu en force à la mi-juin pour prendre les rênes de la DST mais surtout pour veiller à la concrétisation du projet présidentiel. "Les structures de la police nationale sont dépassées et les grandes directions issues des années 1960 n'ont pas suivi les évolutions de la société et des mentalités", explique Olivier Damien, secrétaire général du Syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN), dans un entretien à l'Associated Press. "Les RG et la DST ont souvent été en concurrence. Aujourd'hui, leur fusion doit permettre d'obtenir un bonus opérationnel, d'éviter les doublons et de réaliser des économies d'échelle". Les services étrangers, qui jusqu'à présent ne savaient pas trop à qui adresser leurs informations, disposeront désormais d'un interlocuteur unique. Enfin, le ministère de l'Intérieur espère désormais fidéliser des policiers désireux de faire carrière dans le renseignement. La première étape de ce "rapprochement" a été le regroupement de la DST et de la DCRG dans les locaux modernes d'une ancienne agence de communication à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). "On a découvert que les collègues n'avaient pas des oreilles vertes", ironise un policier des RG. "On a les mêmes bureaux, on se retrouve devant les mêmes machines à café, dans les mêmes ascenseurs, ça rapproche. On se croirait sur une sorte de campus", confie-t-il sous couvert d'anonymat. Les spécialistes du renseignement y ont été rejoints fin juin par la sous-direction antiterroriste (SDAT) de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), qui garde son autonomie. Ce ménage à trois puis à deux, en principe non concurrentiel, devrait permettre d'améliorer la lutte contre les poseurs de bombes corses, les militants basques de l'ETA ou les islamistes hexagonaux tentés par les sirènes d'Al-Qaïda. "Si elle fait avant tout du renseignement, la nouvelle entité mènera également des procédures judiciaires préventives", précise un acteur de ce rapprochement. "Rien ne l'empêchera de neutraliser un réseau avant son passage à l'acte". Depuis le début de l'été, un comité de pilotage se réunit régulièrement au sein de la DGPN et réfléchit aux contours de la nouvelle structure, à son maillage territorial, au nombre de ses personnels (actuellement 1.800 pour la DST, 3.800 pour les RG) et à ses missions. Les RG vont ainsi abandonner l'une de leurs activités phares: le suivi de l'opinion publique et des conflits sociaux en milieu ouvert (contacts avec les syndicats, les responsables associatifs, les élus, etc.). Interlocuteurs habituels des préfets, ces policiers dépendront désormais de la Direction centrale de la sécurité publique (DCSP). "Nos collègues sont fébriles car la culture RG n'est pas la même que la leur", prévient Patrice Ribeiro, secrétaire national du syndicat Synergie-Officiers. "Certains directeurs départementaux de la sécurité publique (DDSP) se prennent parfois pour des shérifs. Nous veillerons à ce que les anciens des RG ne soient pas affectés à d'autres missions". La sous-direction des courses et jeux aux RG devrait quant à elle grossir les rangs de la police judiciaire.