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Tout ce qui a été posté par Ciders
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Je ne suis pas sur qu'ils soient si mal équipés que ça. Nous sommes en 1940, à un moment où tout le monde a besoin que la Turquie reste neutre. Les Turcs l'ont très bien compris et en profitent pour "gratter" des armes auprès des deux camps. Tant que ça marche, pourquoi ne pas continuer sur cette voie ? En même temps, l'opération soviétique contre la Finlande devait durer quelques semaines, tout au plus. ;) En cas de guerre, les Turcs mobiliseraient en masse. Leurs effectifs gonfleraient facilement à 300 000 hommes, voire plus. Le souci serait de les armer, mais ils trouveraient bien quelques donateurs désintéressés. Surtout si la guerre devait durer. Les stocks français saisis par l'Allemagne en 1940 auraient pu servir en ce cas, que ce soient les armements individuels ou l'artillerie. Maintenant, je suis d'accord sur le côté défensif que choisiraient les Turcs. D'une part, par manque de moyens, mais d'autre part aussi pour ménager l'avenir. Braquer sur le long terme l'ogre soviétique eut été un mauvais calcul. Une guerre se terminant par une courte défaite soviétique ou un match nul... et personne ne perdait la face.
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Tu fais allusion aux travaux d'Henri Coandă ? Oui, il a lancé les travaux ayant mené à l'avion à réaction. Mais d'une part, il travaillait alors en France. Et d'autre part, ça n'a jamais eu de vraie application pratique. Mais il est vrai qu'on peut le considérer comme un pionnier du moteur à réaction.
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Une comparaison est peut-être possible en prenant en considération les effectifs engagés durant la Première Guerre Mondiale, sur ce même front, par les Russes et par les Ottomans. Je dis bien, peut-être. La zone caucasienne est rendue plus facile à défendre en raison du relief. Les Turcs auraient cependant besoin de beaucoup d'hommes pour garnir les fortifications locales, renforcer les positions existantes et combler les pertes. Leur logistique aurait aussi été rendue difficile par le terrain, sauf à conserver une ligne de ravitaillement par mer, en longeant la côte. Les Soviétiques auraient sans doute un gros effort à consentir. Vu le terrain, l'engagement de forces blindées serait délicat. Ils mettraient sans doute le paquet sur l'aviation, les troupes de montagne (en prenant des Caucasiens et des garde-frontières) et l'artillerie lourde. Mais leur logistique serait elle aussi handicapée, cette fois par le manque de lignes ferroviaires vers le Nord-Caucase et la Transcaucasie. Pour une idée des effectifs totaux, on peut convenir je pense d'un minimum de 250 000 hommes, plus les corps de troupes destinés à couvrir les arrières (notamment si d'aventure les peuples caucasiens avaient des envies de rébellion). Plus les renforts qui suivraient, suivant la résistance turque.
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Je n'en suis pas du tout certain. La Turquie est encore en 1941 un pays très largement rural. Et en retard par rapport à l'Europe occidentale. Il y a quelques grandes villes, mais le pays est fondamentalement un pays de paysans, peu instruits et peu ouverts sur le monde. L'économie turque dépend surtout des ressources locales : il n'y a quasiment pas de grandes usines et la Révolution Industrielle n'a pas passé la frontière. Dans un manuel scolaire de 1938 que j'ai, ils indiquent que l'activité se concentre "dans les villes de la côte, où de nombreux ouvriers sont occupés à la préparation des fruits secs et confits, à l'égrenage du coton, au tissage des soieries et des tapis faits avec la laine des moutons d'Anatolie. Smyrne (150 000 habitants) exporte les fruits, les vins, le tabac, les soieries, et reçoit d'Europe les cotonnades et les machines". Il n'y a pas de points stratégiques dont la perte serait réellement une catastrophe. Bien sur, les Soviétiques pourraient s'implanter dans quelques ports. Ils auraient cependant du mal à s'emparer d'Istanbul (690 000 habitants à cette époque). Il leur faudrait déboucher via les Détroits pour atteindre la mer Egée, ce qui ferait hurler les Allemands et sans doute les Anglais. Et le problème de la logistique resterait entier. Dans le Caucase, les Turcs pourraient facilement jouer la défense. Les Soviétiques trouveraient peut-être quelques appuis chez les minorités arméniennes et kurdes, pour perturber les mouvements de l'armée turque, mais ça n'irait pas bien loin. D'autant qu'ils seraient confrontés au même problème, les Turcs n'ayant aucune envie d'être dominés par leur vieil ennemi russe. Un peu de propagande ferait beaucoup à peu de frais.
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Je n'ai pas dit le contraire. ;) Tu peux nous donner des informations sur les recherches turques dans le domaine des avions à réaction ?
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Dans un numéro de Batailles et Blindés de 2011, il y avait un bon article sur les blindés turcs. Pour aller vite, les Turcs semblent disposer en 1941 des matériels suivants. Le gros des troupes est d'origine... soviétique : - 64 T-26 (dont 4 modèle 1931 bitourelle, à deux mitrailleuses claibre 7,62 mm) - 60 automitrailleuses BA-6 (avec un canon calibre 45 mm) - 5 T-27 - au moins 1 T-37 En 1939, après le début du conflit, la France va livrer 50 (peut-être 100) Renault R-35, et le Royaume-Uni 16 Vickers Mk.VIIb, histoire de faire en sorte que les Turcs restent neutres. Ces chars vont former un régiment blindé, le 1. Zirhli Alayi (basé à Lüleburgaz, en Thrace). De leur côté, les Allemands mettent aussi le paquet, en permettant aux usines tchécoslovaques de livrer les matériels commandés par la Turquie avant l'annexion : un peu plus de 500 tracteurs lourds Praga (dont 434 CKD Praga TH). Le régiment de Lüleburgaz est transféré en 1942 à Istanbul (caserne Davutpasa). C'est après 1942 que les livraisons s'accélèrent, de la part des Britanniques et des Allemands, notamment dans le contexte des combats en Egypte. Ces livraisons vont permettre la formation de trois brigades blindées (Istanbul, caserne de Selimye ; Nigde, Anatolie centrale ; Istanbul, caserne Davutpasa). On va voir arriver entre 1942 et 1943 des matériels plus lourds : - 210 M3 Stuart - 200 Valentine (canon 2-Pounder) - 48 pièces d'artillerie autopropulsées Bishop - 22 Panzer III Ausf.M - au moins 15 Panzer IV Ausf.G ... Aussi, on peut dire qu'en 1941, les Turcs disposent surtout de matériels légers. Mais qu'une offensive soviétique pourrait leur valoir rapidement l'envoi de matériels allemands (je pense surtout à des Panzer III et Panzer IV, et pourquoi pas des canons d'assaut). Mais il faut voir aussi que le théâtre d'opérations est très peu propice aux blindés. La Thrace pourrait être utilisée par des unités blindées et/ou mécanisées... mais elle se situe de l'autre côté de la mer Noire, et je doute que les Roumains ou les Bulgares aient laissé passer des unités soviétiques. Une autre option eut été de déployer des forces par débarquements amphibies et/ou dans les ports de la côte septentrionale turque (notamment Trabzon). Mais cela nécessitait pas mal de logistique... Dernier point de déploiement : le Caucase. Mais là, c'eut été dantesque.
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Opérations au Mali
Ciders a répondu à un(e) sujet de pascal dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est l'Afrique. Ça a toujours été comme ça depuis les indépendances et ça ne changera pas. Pas tout de suite, du moins. C'est pour ça qu'éliminer Sanogo n'est pas aussi intéressant qu'il n'y paraît : il y en a des dizaines qui attendent derrière, pour prendre sa place. -
Les premiers avions à réaction du monde ont été développés en Allemagne et au Royaume-Uni. C'est aussi là qu'ils sont entrés en service en premier. ;) Pour la conception en totale autonomie... j'ai un doute. Oui, Ankara sait mettre à jour ses F-16, et aussi proposer des modernisations. Mais sans doute pas jusqu'à concevoir de A à Z un avion complet. Il y aurait sans aucun doute beaucoup de technologies extérieures dans un tel projet, comme on l'a vu en Corée du Sud.
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L'Egypte et son voisinage
Ciders a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
Mais c'est encore pire. Ça voudrait dire que c'est ainsi que se passent réellement les discussions au sommet de l’État en Égypte... et que les gens qui ont parlé ont dit ce qu'ils pensaient. Les Éthiopiens vont apprécier. Les Soudanais aussi du reste, sans parler des Ougandais et de tous les États riverains du Nil. Ça risque de devenir compliqué pour Le Caire, quand il s'agira de négocier le partage des eaux du Nil. -
Guerre civile en Syrie
Ciders a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Au Sri Lanka, l'armée a massacré les Tigres et tout ce qui ressemblait (même vaguement) à un Tigre et pris le contrôle total des zones conquises, au détriment de l'Etat sri lankais (qui soit-dit en passant, se confond de plus en plus avec l'armée). En Colombie, si les têtes des FARC ont été éliminées, il reste encore beaucoup à faire, sans parler des narcotrafiquants, des paramilitaires de droite ou des contrebandiers. Un super-Liban du début des années 1980... Sunnites contre chiites, avec le soutien des pays arabes, les Israéliens et les Turcs en embuscade et les Kurdes sur leur montagne. Sans compter que ça pourrait largement déborder sur le Liban, peut-être sur l'Irak. A supposer que les Arméniens et les Azéris se remettent sur la tronche, que l'Iran soit déstabilisé, que la Jordanie vacille, que l'Egypte vacille... on va vers un sacré bordel, une fois encore. -
Organisations Futures des Armées Européennes
Ciders a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Europe
Si c'est comme pour la Brigade Franco-Allemande ou l'Eurocorps, ça m'étonnerait que cette brigade soit engagée au-delà des Balkans, et uniquement sous mandat de l'ONU. -
Guerre civile en Syrie
Ciders a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Envoyer très vite des troupes de l'ONU ? Elles sont arrivées au Mali ou pas, en fait ? :lol: Franchement, je ne vois pas trop pourquoi on se sent pousser des ailes dans ce dossier. Ca sent l'arnaque à plein nez, et on va prendre des coups inutilement. Let's the boys play a while, comme dirait monsieur K. (celui de l'Ouest, hein ? ). -
mercenaire tchétchéne
Ciders a répondu à un(e) sujet de tully_3r22r dans Forces spéciales et clandestines
Exactement. ;) Une bonne partie des troupes soviétiques déployées en Afghanistan durant les premières années de l'occupation étaient prises sur les troupes des districts militaires du sud de l'Union Soviétique, notamment celui du Turkestan. D'une part, ça faisait moins loin pour la logistique. Mais d'autre part, l'armée soviétique souhaitait ainsi rendre plus acceptable sa présence dans le pays, en déployant prioritairement des contingents où l'on trouverait beaucoup de conscrits musulmans. L'autre idée était de profiter du fait que pas mal d'ethnies présentes en Afghanistan se trouvaient aussi en Union Soviétique, notamment les Ouzbèkes et les Tadjiks. Le souci, c'est que les militaires soviétiques se sont vite rendus compte que certains de ces soldats se sont trouvés des affinités avec les rebelles afghans, notamment en raison de leur religion ou de leur ethnie commune. Ce qui a fini par causer quelques soucis. Un peu comme les Américains avaient dû se résoudre à se méfier des Vietnamiens qui travaillaient dans leurs bases militaires au Sud-Vietnam... On a donc par la suite plutôt fait appel à des populations moins tentées par la cause afghane, comme les Russes ou les Ukrainiens. -
budget Les budgets militaires en Europe vont-ils souffrir de la crise ?
Ciders a répondu à un(e) sujet de S-37 Berkut dans Economie et défense
A ceci prêt que ces ventes se feront au détriment de matériels neufs. A quoi bon acheter du neuf quand on peut trouver sur le marché des chars et des avions presque pas usagés ? Avec tout ce qu'a destocké l'Allemagne, et ce que s'apprêtent à faire les autres pays européens, il y a de quoi équiper une armée valable. -
Guerre civile en Syrie
Ciders a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Cosa Nostra. Non mais. Vous voulez avoir des problèmes ? :lol: -
Je ne sais pas pour son débattement. Il ne me semble pas que l'on donne les chiffres idoines sur cet excellent site consacré à la question. Notez en revanche l'un des défauts du char, le fait que les douilles d'obus étaient éjectées vers le poste de radio... ce qui évidemment réduisait l'espérance de vie des dits postes. :|
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400 exemplaires produits effectivement. Seuls les chars de commandement disposaient de radios, le financement n'étant pas suffisant pour équiper les autres chars. Les S-35 étaient aussi défaillants sur plusieurs points : équipage trop réduit (comme souvent sur les chars français de l'époque, le chef de char était également chargé de servir le canon), suspensions fragiles, profil élevé (2,62 m de haut, ce qui en faisait une cible voyante). Mais son canon était mortifère et il encaissait bien les coups. Pour le B1-bis, oui aussi. Encore que la grande majorité des chars de l'époque dépassaient rarement les 250 km d'autonomie. Mais en combat, le B1-bis consommait énormément... ce qui explique pourquoi la plupart de ces chars ont été capturés intacts, en panne d'essence, sur le champ de bataille. Par contre, engagé défensivement... il était terrifiant. Les Allemands qui combattirent à Stonne en avaient encore des frissons des années plus tard.
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Si on prend l'armement principal, on a : Côté allemand : - Panzer I : 2 x 7,92 mm - Panzer II : 1 x 20 mm - LT-35 et LT-38, Panzer III : 1 x 37 mm - Panzer III, version F : 1 x 50 mm - Panzer IV : 1 x 75 mm Côté français : - AMR-33 : 1 x 7,5 mm - AMC-35 : 1 x 25 mm - FCM-36, Hotchkiss H-35 et H-39, Renault R-35 : 1 x 37 mm - Somua S-35 : 1 x 47 mm - B1-bis : 1 x 75 mm, 1 x 47 mm Dans cette liste, si l'on met de côté le Panzer IV et le B1-bis, qui sont hors-catégorie et qui étaient peu nombreux, le meilleur char était le S-35 français, qui était supérieur à tous les matériels allemands, dont le Panzer III. Tous les autres véhicules étaient un cran en dessous, voire deux crans en dessous. Le calibre 47 mm des S-35 était redouté des tankistes allemands, surtout quand ils avaient le malheur d'en rencontrer un aux commandes de Panzer I ou II. Pour la solidité, oui et non. Le S-35 avait un défaut de conception, au niveau de sa coque (il avait une fâcheuse tendance à se fendre en deux, suite à un coup direct sur les soudures qui séparaient le bas et le haut de la caisse). En revanche, les B1-bis étaient quasiment invulnérables (sauf face aux canons calibre 88 mm).
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Guerre civile en Syrie
Ciders a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Substances chimiques ? Ils ont dû tomber sur un atelier de fabrication d'IED, ou un truc du genre. Pour le sarin libyen, vu la fragilité du produit et les capacités de transport des rebelles, ça paraîtrait très difficile à faire. -
Je pensais à la mettre directement sur le canon. ;) Mais on dirait, et sans doute avec raison, que ce serait trop dangereux à l'usage.
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Il y a aussi le problème de l'arme. Quand bien même les FAMAS seraient chargés et prêts à tirer après avoir enlevé la sécurité, ça reste du 5,56 mm... le genre de cartouches faites pour traverser un corps humain, pas pour s'arrêter au milieu des côtes. Et dans une gare bourrée de monde... ça craint. A la rigueur, il faudrait équiper les Vigipirate de PA, mais ça perd le côté dissuasif que peut avoir un fusil d'assaut. Effet dissuasif qui fond comme neige au soleil depuis que tout le monde sait qu'ils ne sont pas chargés. Une solution intermédiaire consisterait peut-être à les pourvoir de leur baïonnette.
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Ils ont très peu de T-54 et ce sont encore des modèles de première série, avec pas mal de maladies de jeunesse. L'immense majorité de leur parc, ce sont des T-34 et quelques centaines de JS-2.
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Les T-34/85 sont supérieurs aux Sherman, en termes de puissance de feu et de blindage. Durant les premiers combats en Corée, les équipages américains ont été très désagréablement surpris par les chars nord-coréens. On a dû envoyer en urgence des modèles plus lourds, et lancer le développement du M-47.
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Légitime défense normalement. Mais tu devras quand même supporter une enquête et çà va pourrir ton dossier.
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Le problème est réglé : c'est la faute aux musulmans. Si j'en crois les commentaires sur FB et dans la presse. Quand j'ai osé émettre l'hypothèse qu'il ne s'agissait peut-être pas d'un musulman (forcément barbu et ignoble), on m'a traité de fou dangereux et accusé de faire dans le PADAMALGAM... J'ai honte de mon pays parfois.