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Berezech

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Tout ce qui a été posté par Berezech

  1. Orban est dans le collimateur de la commission et du Conseil de l'Europe depuis quatre ans pour toute une série de mesures politiques extrêmement contestables (disons que pour résumer la destruction méthodique des structures de l'Etat de droit démocratique typique, liberté d'expression, indépendance de la justice, droits des minorités ...). Avec la commission qui agite la menace des sanctions prévus dans les traités. Lui coller la pression en profitant de son exposition dans la politique migratoire, c'est juste un moyen de peser sur d'autres dossiers. Dans les faits la Hongrie est menacé par le mécanisme politique de l'article 7§1 du TUE, elle a aussi été l'objet de plusieurs recours en manquement des traités pilotés par la commission devant la CJUE qui l'a dérouillé assez sévèrement, elle est aussi au scrupteur de la commission de Venise du Conseil de l'Europe. En terme politique pure sa participation aux prises de décisions dans l'UE serait suspendue, ainsi que tous ses droits liés aux traités (notamment sur la réciprocité). Je pense que ça ferait super mal économiquement (règlementation + arrêt des fonds européens pour la Hongrie). Traité sur l’Union Européenne, article 1 bis « L’Union est fondée sur les valeurs de respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d’égalité, de l’Etat de droit, ainsi que de respect des droits de l’homme, y compris des droits des personnes appartenant à des minorités. Ces valeurs sont communes aux Etats membres dans une société caractérisée par le pluralisme, la non-discrimination, la tolérance, la justice, la solidarité et l’égalité entre les femmes et les hommes. » Traité sur l’Union Européenne, article 7 § 1 2-Sur proposition motivée d’un tiers des Etats membres, du Parlement européen ou de la Commission européenne, le Conseil, statuant à la majorité des quatre cinquièmes de ses membres après approbation du Parlement européen, peut constater qu’il existe un risque clair de violation grave par un Etat membre des valeurs visées à l’article 1bis. Avant de procéder à cette constatation, le Conseil entend l’Etat membre en question et peut lui adresser des recommandations, en statuant selon la même procédure. Le Conseil vérifie régulièrement si les motifs qui ont conduit à une telle constatation restent valables. 3. Lorsque la constatation visée au paragraphe 2 a été faite, le Conseil, statuant à la majorité qualifiée, peut décider de suspendre certains des droits découlant de l’application des traités à l’Etat membre en question, y compris les droits de vote du représentant du gouvernement de cet Etat membre au sein du Conseil. Ce faisant, le Conseil tient compte des conséquences éventuelles d’une telle suspension sur les droits et obligations des personnes physiques et morales.Les obligations qui incombent à l’Etat membre en question au titre du présent traité restent en tout état de cause contraignantes pour cet Etat.
  2. C'est comme être Palestinien, ça garantie une protection contre l'éloignement vers le pays en question si tu déclares venir d'un pays qui est quasi intégralement en zone de conflit. Par contre à la moindre vérif' ça ne tient pas deux secondes. (Ne serait ce qu'au parler ou à la géographie élémentaire)
  3. Le HCR a alerté plusieurs fois les pays sponsors de l'ONU qu'il tomberait à cours de budget (pour le Liban, la Jordanie et la Turquie) dès le 3e ou le 4e mois d'exercice et ce dès l'an dernier. ça doit être pire aujourd'hui, et ça explique aussi partiellement la ruée à l'ouest de réfugiés croupissant dans des conditions indignes (dépendance à une aide insuffisante, pas de droit au travail légal, non accès à la santé, pas d'éducation pour les enfants etc ...)
  4. Sans partager le sens de l'intitulé de l'article je relaie ceci, vu sur Courrier international https://www.youtube.com/watch?v=ULtzgE9mJD8 Et sur CI : http://www.courrierinternational.com/video/video-quand-la-chine-joue-la-guerre
  5. Hello, Des gens ici ont essayés This War of Mine ? Je suis le let's play narratif du JDG dessus, c'est assez intéressant comme approche. C'est un survival/rogue assez réaliste. https://www.youtube.com/watch?v=Tc_LTMkByF
  6. En l'Etat du Droit de l'Union (et des pays membres) : 1- Lancement d'une procédure individuelle de détermination de l'Etat responsable d'examiner la demande d'asile (Procédure dite "Dublin III"), machine kafkaïenne qui risque de laisser le problème en suspend un certain temps. Pour résumer, les demandeurs ont du se faire prendre les empreintes digitales en Grèce/Hongrie/Bulgarie/Italie mais ont continué leur trajet vers le coeur de l'Europe, en théorie c'est au premier pays d'admission d'examiner la demande d'asile (sauf exceptions du type, présence de famille du demandeur dans un autre pays de l'UE par exemple). Bon vu que la Grèce était en première ligne, beaucoup ont dût s'y faire prendre les empreintes (les autorités grecques le font de moins en moins cela dit, ils laissent juste les demandeurs passer faute de solidarité européenne), beaucoup de gens devraient être renvoyés en Grèce. Sauf que vu les conditions d'accueil des demandeurs d'asile là bas la CJUE et la CEDH ont suspendu les retours vers la Grèce en procédure Dublin III. (Arrêt MSS c/ Belgique 2011 CEDH) C'est notamment une des raisons pour lesquelles beaucoup de migrants voulaient se tirer de Hongrie sans se faire enregistrer. 2- Soit on adopte la procédure d'asile classique (établissement d'une résidence, présentation en préfecture, admission au séjour et délivrance d'une autorisation provisoire de séjour. Pour la prise en charge matérielle, après le dépôt du dossier pour l'admission au séjour, une proposition de prise en charge en CADA (dans les faits la capacité d'accueil est chroniquement surchargé du fait d'un maintien volontaire d'un faible nombre de place) est automatiquement faite, si pas de place en centre d'accueil, est accordée allocation d'attente pour chaque demandeur (plus ou moins 300 euros par mois sans le droit de travailler) pour subvenir à tous ses besoins. les demandeurs d'asile ont également droit à la CMU. Et c'est tout. C'est pas ce que j'appelle un appel d'air m'enfin. 3- il existe une procédure spécifique en droit d'asile européen en cas de "situation exceptionnelle" ou d'exode massif pour délivrer un statut de réfugié temporaire (moins protecteur que ce que prévoit la convention de genève), je suis assez surpris que ce dispositif ne soit pas mis en oeuvre. Sans doute ça enverrait un signal politique mal perçu des opinions. Concrètement il ne faut pas vraiment se poser la question de "faut-il accueillir les réfugiés", ils sont déjà là et on ne peut les refouler, quant à les renvoyer c'est comme je l'ai montré quelques pages plus tôt dans le pic coûteux et compliqué. Il faut prendre à bras-le-corps le problème pour répondre à plusieurs problèmes qui ont été soulevés sur le pic. - Répartir la charge entre pays européens, ça bloque parce que chaque pays est pour l'instant assez égoïste (à quelques exceptions prêts) et que pour des raisons politique ça fait un peu peur aux opinions qui soulèveraient les arguments qu'a pu évoquer Hilario - Offrir des conditions d'accueil acceptables pour éviter une marginalisation (tombée dans la criminalité, paupérisation, trafics ...) et surtout rationaliser les coûts (parce que sinon en définitive ça retombe sur la gueule des services publics et des collectivités), la CMU par exemple ce n'est pas par générosité qu'elle est accordé, mais pour offrir des services de santé préventifs et éviter d'avoir à gérer des retards de soins plus coûteux pour le système. Un demandeur à la rue, il finit dans un centre d'hébergement d'urgence (pas prévu pour l'accueillir et au détriment des autres usagers). etc ... - Répartir à l'intérieur du pays. En France les migrants et réfugiés s'agglutinent sur Paris, pas besoin de vous faire un dessin c'est une cata à la fois pour l'intégration mais aussi pour leur perception (impression de surnombre ou d'envahissement quand dans les faits le nombre est anecdotique). - S'assurer d'établir des règles et des mécanismes claires pour que les procédures de détermination se fasse dans un délais raisonnable (actuellement ça peut durer deux ans en moyenne), un an ça me paraît plus rationnel. - Prévoir à l'avance, là faut dire qu'on a été mauvais, au niveau national et européen, pas d'accords politique, et aucune gestion opérationnelle, complètement improvisée du truc. - Leur filer le droit de travailler ou supprimer l'allocation d'attente mais avec une vraie prise en charge pour tous (des lits, des vêtements, de la bouffe pour tous mais pas de cash). - Faire un suivi des réfugiés statutaire, et des propositions réalistes de réinstallation éventuellement pour ceux qui n'ont plus besoin de protection et qui ne souhaitent pas devenir français à la fin de la période de 10 ans. - Enfin répondre aux points que certains intervenants ont justement soulevés ici,l'arrivée sur le marché du travail d'une masse de main d'oeuvre à bas coût doit être gérée par les pouvoirs publics, il y a des solutions tels que limiter l'accès à certains corps de métiers ou s'assurer que les niveaux de rémunération des contrats soient conformes à ceux des nationaux, éventuellement renforcer l'inspection du travail contre le travail au black, l'idée c'est aussi de faire cotiser/payer des impôts, c'est bon pour l'équilibre de nos comptes sociaux et ça restreint les possibilités d'exploitation d'une main d'oeuvre à bas cout. Peut être aussi des mesures pour capter une partie de l'argents renvoyé au pays via Wester Union ou autres services financiers de ce type. Edit : et j'ai oublié une grosse partie éducation + enseignement du françouse + suivi social et intégration où il y aurait pas mal de propositions à faire également
  7. Cela conduisit à la création des centres de rétention fin 70, début 80, et à donner un cadre plus formel aux mesures d'éloignements et de rétention. (disons qu'à l'époque on a fait un peu avec les moyens du bord). Numériquement on a jamais dépassé 15 000 retours par ans avant la décennie 2000. On est actuellement autour de 37 000 par an après une grosse poussée à partir de 2005 à peu près. le chiffre est stabilisé depuis 2012.
  8. Disons le même carrément, c'est un casus susceptible d'ouvrir une séquence débouchant sur la saison des champignons. L'hypothèse d'un engagement massif russe au sol est irréaliste. Sur ce je retourne à mes girolles !
  9. Dans le fil des détournements sur BHL ...
  10. Yep, mes arrières grands parents et grands parents étaient dans ces camps. Ils ne parlaient pas français, n'avaient pas les mêmes habitudes que les français, ont subi discriminations et internement à l'arrivée et n'ont pas reçu d'aide ... ça n'a pas empêché mon grand père de se faire tuer sans regret pour la France dans la trouée de Belfort et le reste de la famille de s'intégrer sans ressentiment. L'ensemble des textes et des institutions qui les font vivre, les applique tous les jours, qui servent de "check and balance", gardes-fou de notre société. Un grand nombre de structures, de compromis, d'équilibres fragiles qui font qu'un pays de plus dizaines de millions d'habitants dans un ensemble de cinq cent millions de citoyens et de 27 états nations différents règlent leurs différends pacifiquement et de manière organisée (justice, ou forums politiques qui neutralisent dans une certaine mesure les rapports de forces ...) mais aussi un certain processus d'intégration transnational qui est en marche (en particulier à travers Schengen). Sur la durée de séjour des étrangers résidents en France je n'ai plus la source sous la main, mais on s'est aperçu que la durée de résidence moyenne était environ de 10 ans par étranger en France. (ce qui correspond à peu près à la durée de la carte de résident longue durée). Sur ce point ça doit se trouver dans les travaux parlementaires de l'époque de l'introduction de la dite carte (1983 si je ne me trompe) et de la révision qui en a été discuté en 2007 (conditions de ressources, fin de l'automaticité dans certains cas), sans modification de la tendance. Pour les réfugiés espagnoles, plus de 300 000 retours en Espagne à terme. C'est aussi pour ça que le HCR a des programmes de retour et de réinstallation pour aider les réfugiés à rentrer chez eux quand les raisons de leurs persécutions ont cessé. Le phénomène d'une arrivée d'un nombre important de migrant est structurel et n'a rien de nouveau (c'est le cas en continue pour la France depuis des siècles). Ce qui semble un peu plus l'être c'est que sous prétexte d'être musulman ou africain on est pas "culturellement compatible". Ce qui me laisse songeur quant on voit par exemple qu'un département comme Mayotte a voté sa départementalisation et son intégration dans la République il y a moins de cinq ans alors que 90% de la population est noire et musulman. C'est pour ça que ça m'énerve de voir des centaines de photos de migrants noyés sur les réseaux sociaux avec des commentaires imprécatoires. Ce n'est pas un débat qui mérite d'être aussi passionné quand les problèmes sociaux-économiques sont aussi important, et le phénomène migratoire constant depuis mathusalem sans que la France de Charlemagne et des Gaulois n'ai disparu du paysage. Et si je suis végétarien et que je veux manger du tofu à la cantine ? :'( (heureusement ce n'est pas le cas ! =D ) C'est pas un problème de religion ça, c'est un problème de nourrir des gosses. De toute façon si il y a une minorité qui veut faire chier en demandant le retrait de tous les menus à base de porc, ça reste juste quelques dingues dans un coin (et un certain maire de Châlon-Sur-Saône qui voulait se faire de la pub à moindre coût)
  11. Nos lois ainsi que divers traités en font de fait notre problème dès lors que la personne en question a pénétré sur notre territoire et que notre pays a l'obligation positive de ne pas l'exposer à un traitement inhumain et dégradant (ou à la torture, ce qui dans le cas Érythréen ne fait pas l'ombre d'un doute). Au demeurant répondre simplement qu'il suffirait de se retirer de ces traités, c'est s'aveugler sur leur utilité (pour notre politique extérieure, mais aussi tout simplement pour notre société qui promeut l'autonomie de l'individu) et le coût exorbitant (bien plus que quelques centaines de milliers de migrants) qu'on nous ferait payer pour le faire (et qu'on se ferait payer à nous même). Je pense qu'on minimise trop ce qu'on pourrait perdre par des mesures "radicales" (essentiellement des rodomontades jusqu'ici) vis à vis de nous même, pour un gain pas si évident, et surtout pour un enjeux qui est finalement assez banal. En 1939 la France a absorbée 500 000 réfugiés espagnols sans broncher (la plupart sont d'ailleurs repartis en 1975, on oublie souvent que les gens repartent d'eux même la plupart du temps), et elle connaissait déjà une importante immigration à l'époque, dans les années d'après guerre elle a continuer a recevoir du monde, ça n'a pas été sans problèmes, plusieurs fois souligné, mais aussi au final pas mal de réussite. Demandez dans votre entourage qui a un grand père ou une grand mère immigré ? Presque tout le monde.
  12. Obligation à quitter le territoire français, arrêté préfectoral de reconduite à la frontière (de plus en plus rare), arrêté préfectoral/ministériel d'expulsion (pour des personnes menaçant l'ordre public), interdiction du territoire français (sanction pénale, dite aussi "double peine"). Ne sont pas compté je crois les refoulement dans les zones d'attente (ports et aéroports). Donc oui, toute mesure d'éloignement du territoire national et outre-mer. Ma seule incertitude c'est sur les réadmissions Dublin III (renvoi d'un demandeur d'asile vers un pays responsable chargé d'examiner sa demande, un bordel pas possible) et les réadmissions Schengen (ressortissant de pays tiers admissible dans un autre pays de la zone Schengen, comme quoi faut pas non plus être trop pressé de supprimer Schengen, c'est un nombre très important des reconduites).
  13. C'est déjà le cas. Accords de co-développement : facilités d'accès pour les visas + aide au développement en échange d'une politique visant à empêcher les migrants d'accéder à l'Europe. Je mets le lien Wiki : https://fr.wikipedia.org/wiki/Externalisation_de_l%27asile
  14. Thanks, j'ai été à la pêche au chiffre dans le rapport que j'ai cité : http://www.immigration.interieur.gouv.fr/Info-ressources/Actualites/Focus/Les-etrangers-en-France-Dixieme-rapport-etabli-en-application-de-l-article-L.-111-10-du-Code-de-l-entree-et-du-sejour-des-etrangers-et-du-droit-d-asile p71 : "On estime en effet qu’une forte proportion des étrangers demandeurs d’asile reste sur le territoire français après s’être vu opposer un refus par l’Office français pour les réfugiés et apatrides (OFPRA) et, le cas échéant, par la Cour nationale du droit d’asile (CNDA). La proportion des déboutés qui restent sur le territoire français et la part des déboutés parmi les étrangers en situation irrégulière ne sont cependant pas quantifiables." Et sur la même page un tableau qui donne les chiffres d'exécutions des arrêtés préfectoraux d'éloignement (toute catégories d'étrangers confondus). On est passé de 85 % en 2008 à 73,7% en 2013 Chiffre à relativiser selon moi, car les prefs ont diminué la quantité d'arrêtés délivrés pour se conformer aux obligations de la directive retour de l'UE. D'ailleurs il y a des graphiques détaillés en dessous expliquant cela. Oui : http://www.senat.fr/lc/lc104/lc104_mono.html#toc8 et ça fait un peu flipper quand tu vois la législation applicable (notamment en cas d'accident ou autre, et pas de rémunération ou de cotisation sociale non plus). Et quand tu sais que c'est un business très juteux pour pas mal de boites. Tient tant qu'on parle de remplir les prisons : Le Conseil de l'Europe nous rappelle que l'Europe souffre d'une surpopulation structurelle de ses prisons https://wcd.coe.int/ViewDoc.jsp?Ref=DC-PR061%282013%29&Language=lanFrench&Ver=original&Site=COE&BackColorInternet=DBDCF2&BackColorIntranet=FDC864&BackColorLogged=FDC864
  15. Il me semble (mais je n'ai plus les chiffres exacts en tête, voir le rapport d'évaluation de la directive retour pour l'Europe et les rapports du comité interministériels de contrôle de l'immigration pour la France) qu'on est plutôt autour de 15%, avec une légère augmentation ces dernières années pour tous les migrants confondus. Le chiffre est beaucoup plus bas pour les demandeurs d'asiles déboutés (généralement mieux pris en charges et défendus). Par contre ce qui pose de plus en plus problème à l'UE c'est l'incroyable inefficience de la politique de retour, à savoir que malgré une augmentation considérable des budgets et effectifs alloués les résultats augmentent peu pour des effets très limités (dissuasion nulle sur les nouveaux arrivants ou même réduction du stock de sans papiers). Si on réfléchissait en pures données statistiques (sans prendre en compte les déséquilibres sociaux ou les conséquences pour les sociétés d'accueil d'une immigration non maîtrisée) je dirais qu'on ferait mieux de filer des papiers à tout le monde, aux moins on récolterait suffisamment d'impôts pour mettre en place une politique d'accueil et d'intégration. Tout à fait. Tant que les grands déséquilibres économiques persistes et que les voies d'immigrations légales sont barrées, il y aura des migrants en situation irrégulières. Par contre l'arsenal répressif tout seul ne donnera pas de résultats, c'est une politique coûteuse et qui manque d'efficience, au demeurant pour beaucoup de migrants qui évalueront les risques, il vaudra toujours mieux tenter l'aventure. Autre éléments à apporter au débat, il y avait autant (voir plus) de demandeurs d'asile dans les années 80 et au début des années 90 qu'aujourd'hui. Attention aussi au fait que voir des gens noyés à la télé ou les journalistes qui découvrent soudain le problème créaient aussi un effet spectaculaire. La plupart des politiques européennes en la matière datent d'une réflexion entamée il y a une vingtaine d'année et ce n'est pas un hasard la question n'a rien de nouveau. Ce qui l'est plus c'est l'échec de la politique d'externalisation de l'UE à financer des proxys (Lybie, Turquie ...) qui arrêtaient une parti de l'immigration en usant de procédés que nous n'aurions sans doute pas accepter dans nos sociétés.
  16. Oui, et c'était une première historique. La difficulté est que le niveau de consensus et de mobilisation des états pour rendre la justice internationale effective est très difficile à atteindre, plus encore à maintenir. L'esprit de Nuremberg s'arrêta dès que les enjeux de la guerre froide et du "business" interétatique reprirent le dessus. (c'est à dire avant même les procès en fait ...) La mise en place d'institutions permanentes et effectives (la CPI et le statut de Rome) devaient apporter une réponse dans les années 90 après l'effondrement du bloc soviétique. Malheureusement beaucoup d'Etat n'ont pas joué le jeu et le renouveau de "wesphalisation" dans les relations internationales me laisse penser que le processus sera encore long (ou si on est pessimiste ne sera pas). J'ai tendance à partager cet avis, cependant pour faire contrepoint j'ai relu les travaux de Ian Kershaw il y a un ou deux ans (le Mythe Hitler) qui montre assez efficacement que les bombardements ruinent la confiance du peuple Allemand dans Hitler et le parti Nazi (ce qui est illustré par l'analyse d'une abondante correspondance des Gauleiters et des opposants du Furher). Déjà en 1941-1942 le doute est présent face aux pertes du front de l'est. Passé Stalingrad le décalage entre la propagande et les pertes constatées, l'ampleur du "war weariness" et des problèmes matériels qui commencent à se poser (plus le passage en économie de guerre) ont déjà douché les espoirs des nazis les plus fanatiques. Ce qui n'empêche pas la résignation au combat de nombreux Allemand à un moment de la guerre ou des soviétiques échaudés viennent frapper à la porte du Reich. ça serait intéressant dans quelques années de faire le même type d'étude sur le soutien dont a pu bénéficier Assad & co, voir jusqu'ou son camp a pu mobiliser ses partisans et à quel moment le réflexe existentiel est devenu la raison majeure de continuer le combat pour la SAA et la NDF. Après comme l'a souligné Cristophe on ne sait jamais si il y avait une cible, on s'en remet à une hypothétique enquête après guerre (c'est mal barré).
  17. En 1944 l'ONU n'existait pas, personne n'enforçait le droit international humanitaire ou les droits de l'homme, il n'y avait pas de justice pénale internationale. Je dirais qu'on change de perspective et de grille de lecture après cette date. Le contexte est forcément différent aujourd'hui, et la question ouvre d'elle même des pistes de réponses. Tendre à un ordre international qui apporte une réponse effective à ce genre de violations. Forcément on peut se cacher le nez dans une lecture westphalienne et dire que c'est du vent, mais tout ces trucs font monter les enchères sérieusement au niveau du coût politique des crimes de guerre dans ce type de conflits. Je pense que les décideurs (surtout des Etats puisque là les définitions sont claires) sont contraint d'en tenir compte dans la conduite de la guerre. Ne serait ce que cyniquement pour gérer leur com' et éviter de faire une campagne de recrutement/levée de fond gratos à leurs adversaires.
  18. 14 000 lb, soit 6,4 T C'est déjà monstrueux pour une jeep blindée (le VBL par ex est à 3,8T), j'ose pas imaginer la conso au kilomètre. 4 passagers + 1600 kg d'emport ou en version support au combat 2 passagers + 2400 kg. Un niveau de protection équivalent à celui d'un MRAP pour 1/3 du poids.
  19. Ils devraient surtout leur livrer de quoi assurer leurs liaisons et communications, des camions, de l'artillerie et des instructeurs. Bref, le fondamental dans une guerre de ce type (besoins de moyens de commandement, de log, de puissance de feu en soutien et de savoir faire) Le reste je pense que le régime a de quoi voir venir. Les chars ont une valeur assez relative dans ce conflit (environnement grouillant maintenant d'AGTM). Comme dit sur le blog Oryx c'est plus un symbole qu'un vrai game changer. De plus si la Russie livre des trucs, les sponsors de la rébellion ont largement les moyens de faire monter les enchères ...
  20. Homs et Hama pour l'instant je n'y crois pas. Les rebelles vont sans doute se concentrer sur la plaine Al-Ghab (et la sécurisation des hauteurs à l'ouest, enfin moi je commencerai par là avant de poursuivre l'offensive dans la plaine elle même) et la réduction des poches Alaouites (via une négociation ?) et la base de la SAA qui se trouve encore sur leurs arrières. L'EI est sous pression ailleurs, je les vois mal lancer une offensive pour l'instant. Cela dit ils ont prouvé qu'ils pouvaient être opportunistes contre les cibles "molles". Idem que les autres je les verrai plutôt se concentrer sur Deir Ezzor. Rester à l'affût près d'Alep. Pour le régime la chute de Zabadani et un redéploiement sérieux avec un siège effectif sur la Ghouta ça serait déjà pas mal pour renforcer leurs positions. Deera finalement c'est resté plutôt stable malgré l'offensive rebelle au sud. Coté défense ils vont sans doute maintenir leurs points d'appuis (la ceinture de base à l'est des grandes agglos du sud et du centre, jusqu'à Alep) Pour l'instant je ne vois pas de processus politique (on ne peut pas discuter avec l'EI et les rebelles (et leurs sponsors) semblent avoir encore pas mal à gagner à combattre). Faudrait des gros pour peser sur les acteurs de terrain et je ne suis pas sur que les US, les européens et les sponsors sunnites soient déterminés en ce sens.
  21. Si l'EI est aux portes de Tartous on ne parlera plus "d'attaque" mais de massacres, car ça voudra dire que le régime aura perdu son "hearthland" et à ce moment là. C'est d'ailleurs pour ça que ça balise grave dans le camps gouvernemental depuis la chute de Jisr El Shougour. C'est le coeur du territoire loyaliste qui est directement menacé. Quant à un soutien au sol Russe, probablement pas dans cet univers-ci. (on est dans une guerre de proxy).
  22. ça dépend dans quel domaine. Hormis la phase préliminaire d'Harmattan avons nous mené des opérations autonomes avec notre aéronavale dans un passé proche ? ça rebranche avec le sujet, après Suez, notre doctrine ne prévoit pas vraiment d'opérer de manière indépendante le GAN (hormis les missions de "police" en Afrique peut être ? et le nucléaire off course). C'est un élément à l'intérieur de notre système d'alliance.
  23. Dans le cadre d'une coalition c'est suffisant non ? Puis on parle d'un navire (et d'un système d'arme) datant d'il y a 30 ans. En cas de conflit "chaud" contre un adversaire avec des moyens sérieux c'est le travail des horizons (et des navires alliés) de défendre le GAN. (outre la supériorité aérienne quasi assurée si on est aux cotés des US)
  24. Lattakié n'est qu'à 35 km de la ligne de front, c'est peanuts si l'espoir des alaouites est de protéger leur réduit. A minima ils doivent complètement nettoyer les hauteurs à l'ouest de la plaine d'Al Ghab et reprendre Jisr Al Shougour et la pleine elle même pour s'en servir de ligne de défense. 2e point pas négligeable la chute de la plaine elle même exposerait Hama à un assaut direct (ce qui couperait le cordon d'Alep) bref, il y a une cascade de domino bien merdique à la clef si la SAA ne reprend pas du terrain dans la province d'Idlib. 3e point les forces rebelles du coin sont sans aucuns doutes les mieux équipées/ les plus compétente, il reste important de les fixer pour soulager les autres front.
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