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Affichage du contenu avec la meilleure réputation depuis le 18/09/2024 dans Messages

  1. 25 points
  2. J'en parlais un petit peu avec certains du forum par messagerie mais la semaine dernière j'étais en Ukraine pour les 3 ans du début de la guerre. Bien que cette fois ci je ne sois resté que sur Kiev, ça m'a au moins permis de comparer différents lieux avec mes références personnelles. Si vous vous rendez à Kiev, ce sera sans doute en car depuis la Pologne. Il y a deux routes principales partant de Varsovie, la Sud qui passe par Lviv et la Nord plus proche de la frontière avec la Bielorussie. Parti le soir de Varsovie, ça permet de voir, quand on sait chercher, les fortifications au cas où aux croisements des routes principales. La plupart n'était "que" semi enterrées avec des murs en rondins de bois, et un système de tranchées pas forcément très élaboré... je suis dit qu'ils étaient là plus pour survivre le temps de donner l'alarme que pour ralentir une force d'invasion. Je n'ai pas pris de photos de ces éléments et je n'en aurais pas posté de toute façon... Sur place quelque soit les quartiers où je me suis promené, c'est ultravide, toutes tranches d'age confondues. Pour les alertes le soir et la nuit, j'ai suivi ça sur le balcon en fumant ma clope. C'est complexe de vivre avec le système d'alerte car il avertit dans des zones très larges, ce qui fait que l'on devient vite zinzin en se croyant tout le temps attaqué... Dans mon cas j'ai désactivé les systèmes d'alerte liées au smartphone et ne me suis fié qu'aux sirènes sonores. Je suis parti du principe que les Russes n'étaient pas plus cons que nous, et que les munitions étant précieuses, sauf pb du missile ou de l'anti missile, ça ne tomberait pas où j'étais. Par contre, même si de jour, j'ai été plus attentif quand je me suis rendu dans les quartiers plus sensibles : proche présidence, proche ministères sensibles, proche rada, ou proche école militaires. Le truc qui m'a le plus marqué, ce sont les pub de recrutement par bataillon. J'ai même du chercher pour un sur internet si c'était un jeu vidéo ou la vraie vie. Je me suis demandé si c'était un peu comme en Géorgie, des sortes de bataillons "oligarchiques" ou juste que chacun tenait de recruter en priorité car vivier de recrutement restreint. Cette fois ci il n'y avait pas de décorations sur les bâtiments officiels aux couleurs des bataillons bandéristes et les couleurs ukrainiennes étaient donc plus mises en avant. Dans l'un des parcs, l'un des bataillons proposait une exposition photo. Il y a une grosse esthétisation de la guerre, et quelques messages à fortes charges émotionnelles, comme le père dans sa casemate sur le front qui reçoit un dessin touchant (et patriotique) de sa fille ou quelques scènes de vie/camaraderie. Le jour anniversaire du début de la guerre, je me suis pointé place Maidan en début d'après midi. Il me semble que s'il y avait une commémoration, c'était le matin (mais mon épouse m'a demandé de ne pas y aller, persuadé que les Russes sont des bouchers et qu'ils vont taper le carton dessus). Il ne restait sur le lieux de rassemblement devant les qu'une dizaine de journalistes étrangers (par deux) et pas plus d'Ukrainiens. Et cyniquement "cocorico !" : les deux journalistes français étaient les plus forts vu qu'il avaient trouvé un Ukrainien francophone pour leur interview... Mais ça n'enlève pas à l'horreur de la guerre, et ces drapeaux pour tous ces morts (tiens je remarque que sur mon image on distingue le petit "carré" de drapeaux d'Azov). Pour le reste je suppose qu'il n'y a rien à ajouter de particulier.
    25 points
  3. @ksimodo Je comprends que tu puisses avoir du mal à admettre qu'on puisse avoir l'outrecuidance de remettre simplement en cause les vérités dont tu nous gratifie à longueur de posts, mais que veux tu c'est un forum... Nous avons le droit, j'ai le droit d'avoir une expérience des connaissances et un vécu qui me mettent en situation de pondérer tes propos. Si tu aspires à distiller tes avis et opinions sans que la plèbe émette un avis contraire tu pourrais ouvrir un blog. Tu as raison le mélange des genres entre modérateur et contributeur est une ornière dans laquelle nous évitons de tomber. La suppression des messages et leur modification n'interviennent qu'à l'occasion de manquements aux termes de la charte (dont l'application ici est particulièrement bienveillante je t'assure) en matière - notamment - d'expression d'opinions politiques ou d'incorrections envers d'autres membres. Le bannissement est avant tout un moyen de préserver la bonne marche du forum et d'éviter aux uns et également au banni un lynchage public fort désagréable... C'est surtout une mesure de sauvegarde et tu ne me sembles pas encore être en position de devoir subir ce genre de situation et d' anathèmes. Puisque je vois que nous sommes d'accord sur les droits et devoirs de chacun je tiens à te rassurer sur ton statut de contributeur, puisque tu t'en es inquiété et je tiens également à te rassurer à propos de la conception que j'ai de ma charge. Car c'est une charge et non un privilège. En devenant modérateur sur ce forum auquel je participe depuis bientôt 18 ans je cherche avant tout à l'image de mes camarades à le préserver comme un espace de discussion serein ... Pour tous.
    24 points
  4. Si je résume ici les différents échanges à droite et à gauche sur le forum : -Le Portugal lâche le F35 pour du Rafale -Le Canada ferait de même. -l'Allemagne également, et troque la B61 contre un co-utilisation du duo Rafale/asmpa -l'Australie reprend des soums français, nucléaires cette fois -Les Belges, Danois, annulent leurs F35 et partent aussi sur du Rafale -Les allemands renvoient leurs F104 pour prendre des Mirage 3 -Les Australiens annulent les Blackhawks et vont chercher Alan Grant pour déterrer les NH90 (Oui parce qu'ils ont dit, je cite : "on a dépensé sans compter") J'ai oublié quelque chose ? Ah oui..! Merci Trump ! Au passage:
    24 points
  5. https://x.com/ewan_foto/status/1883566278348284059/photo/1
    24 points
  6. Désolé, ce n'est pas la première fois que je lis ça, mais c'est Al Nosra, sans le T. C'est des salafistes, pas des siciliens.
    24 points
  7. De la plus haute à la plus faible probabilité: Faire durer les F-18 en attendant les F-35 Demander à quelqu'un d'autre d'assurer la PO Acheter des F-18 SH Acheter des Gripen NG Acheter des Eurofighter Acheter des F-16 Acheter des F-15 Acheter des F-47 de façon prévisionnelle tout en axant leur politique de défense sur une communication de terreur sur le mode: "tremblez, contrevenants entrant illégalement dans l'espace Suisse, car dans 20 ans nous aurons des F-47!" Racheter d'occasion les vieux Eurofighter T1 de la RAF et de la Luftwaffe Développer leur propre avion de combat 100% Suisse chez Pilatus et RUAG Faire la PO avec des PC-21 équipés de missiles RIM-174, et en cas d'impossibilité d'atteindre l'avion inconnu ou présumé dangereux volant trop vite ou trop haut pour contrôle visuel, tirer Acheter des KF-21 aux sud-Coréens pour livraison en 2035, avec méthode F-47 pour patienter, voir 3 lignes plus haut Acheter des M346 ou M345 aux italiens Acheter des T-7A aux Américains Acheter des T-50 aux Sud-Coréens Acheter des F-4 Phantom 2 d'occasion aux turcs et des pièces détachées aux grecs Acheter des Hurjets aux turcs Acheter des HAL TEJAS Mk1A aux Indiens Tirer sur tout aéronef suspect avec des MIM-104 Patriot, oui, même les parapentistes égarés et les pigeons voyageurs Ne plus du tout assurer la protection de leur ciel Acheter des J-35CE aux chinois Acheter des J-10CE aux chinois Acheter des Sukhoi 57 aux russes Acheter des Sukhoi 35S aux russes Acheter des Sukhoi 35 aux russes Acheter des Sukhoi 30 aux russes Acheter des Sukhoi 27 d'occasion à l'Erythrée et à l'Ethiopie Voler des Sukhoi 27 totalement rincés aux Ukrainiens et les ramener en Suisse Faire de même avec tous les aéronefs soviétiques existant Acheter des P-51, Spitfire, Hurricane, P-47, ME-109, FW-190, A6M, et autres warbirds de la 2nde guerre mondiale Reconstruire des Sopwith Camel, Fokker D.VII, et autres warbirds de la 1ere guerre mondiale Créer une nouvelle religion Suisse dans laquelle le ciel n'existe plus et n'est plus un élément pris en compte dans la vie de tous les jours, au point de nier l'existence même des avions relégués au rang de croyance populaire folklorique. Scinder la confédération en trois nouvelles provinces Allemandes Italiennes et Françaises et acter la fin de la Suisse. Déchirer les fondations-mêmes de l'espace-temps et créer un nouvel univers à 26 dimensions (autant que de cantons Suisses) dans lequel la notion d'air, de ciel, ou d'espace vide, n'existe plus, ce qui empêchera par définition à tout corps constitué de particules, d'ondes, ou d'atomes, de "voler", supprimant du même coup la notion "d'avion" Acheter des Rafale d'occasion pour patienter tout en se lamentant chaque jour d'avoir dû opter pour cet avion nullissime puis les jeter à la casse après 3 ans d'utilisation dès l'arrivée du premier F-35 tout en accusant Dassault d'être responsables de tous les malheurs de la terre et même de la bétonisation du Valais Acheter des Rafale neufs Voilà. D'autres questions?
    23 points
  8. Juste ces trois messages pour mettre en perspective le danger qu'il y a à vouloir jouer sur deux tableaux à la fois en matière de forces stratégiques et de dissuasion nucléaire. Si l'on veut sanctuariser un moyen ou une capacité à vocation stratégique/de dissuasion, IL NE FAUT PAS l'utiliser dans un contexte tactique/conventionnel par ailleurs. Dès le moment où tu en fais une utilisation duale, tu en fais une cible légitime pour les adversaires qui restent limités au conventionnel. Et il serait d'une hypocrisie majeure de revendiquer une atteinte à la capacité stratégique lorsque ces moyens subissent une contre-offensive légitime. En la matière, je rappellerais aux Russes que "nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude". Fallait pas commencer ... dégrader les outils stratégiques en les utilisant comme outils tactiques...
    23 points
  9. Il n'y a jamais eu "d'épisode" et il n'y a pas de digestion BORDEL !!! Quand les Américains ont perdu un F-15E contre une DSA libyenne qui n'avait rien à voir avec la densité de l'affrontement du 7 mai ... Personne n'a pleurniché durant 1 mois ... et cela ne les a pas empêché d'en vendre par la suite Ce serait bien d'arrêter ce genre de considération, sur un forum où sont sensés se croiser des gens qui ont un minimum de culture aéro on est en droit d'attendre autre chose que ce que je lis depuis 3 semaines ... Les avions qui font la guerre tombent point barre. En 67 Israël a perdu des IIIC ... ça n'a pas empêché Dassault de construire 1400 III/5.
    23 points
  10. Tonton Pascal (pour les anciens): Allons-y, chez DA on confirme les informations et les réflexions de la vidéo de Chuet ... La première phase des combats environs 100 avions 30/70; les Pakistanais en rotation ils attendaient les Indiens et ont utilisé tout le panel disponible: IA, GE et CME; les Indiens ont clairement sous-estimé leurs adversaires durant cette première phase, durant laquelle les Pakistanais ont été capables de mettre en oeuvre une défense intégrée globale sur des standard style OTAN; derrière c'est la Chine. Les Pakistanais ont tiré les premiers à très longue portée notamment sur les appareils en hippodrome en Inde on parle de tir avec relais radar à près de 200 km à l'aide de versions non bridées du PL-15.. Aucun avion Indien n'a passé la frontière et une des option envisagée est que les Pakistanais ont mis en place des embuscades avec des batteries sol-air en plus des CAP; les F-16 auraient été dans un premier temps maintenus à l'écart peut-être en raison d'un veto US ... La grosse question (outre le fait qu'un Rafale c'est bien fait chopper par un missile) c'est de savoir si Spectra a été pris en défaut et si oui POURQUOI ? Une des options retenues en l'absence de comm' des Indiens (on a des infos mais c'est verrouillé de chez verrouillé on va parler clair) est que la bibliothèque Spectra indienne manquait de données sur les matériels chinois et notamment certains éléments relatifs au PL-15 dont disposaient les Pakistanais (pas seulement la version export). Les Indiens se sont retrouvés un peu à poil, MAIS les Pakistanais en utilisant leurs systèmes se sont découverts ... Certains matériels chinois se sont dévoilés On serait assez raisonnablement optimistes sur le fait que les Rafale ont fait le job, les Indiens avaient du Meteor mais a priori ils ont utilisé leurs Rafale sur des missions strike. Les Indiens ont commandé 300 SCAL-EG mais MBDA peine à fournir et à tenir les cadences. ON A AUCUNE IDEE PRECISE DES PERTES INDIENNES; les Indiens ne sont pas très fiers car ils ont merdé sur le préparation de la 1ere frappe celle du 7. Ils ont fait du red flag sauf qu'en face on est plus dans Red Flag. Les Pakistanais ont été bons durant cette première phase et les Chinois ont expérimenté pas mal de choses. On savait que les Pakistanais volent sur Rafale au Qatar mais des pilotes chinois ont volé en place arrière sur -9 des EAU ...
    23 points
  11. Au vu de toutes vos réactions, il y a une anecdote qui me revient. Pour la guerre des Six jours, j'étais au Maroc. Jusqu'à 15h00 environ, la radio locale était dithyrambique sur les prouesses de l'Egypte face à Israël. Du côté israélien, pas de commentaire. Et puis quand la vérité s'est faite jour sur la correction qu'Israël infligeait à l'Egypte, les commentaires de la radio marocaine ont été on ne peu plus gênés. Alors, dans ce genre d'affaire dans lesquelles la propagande joue un rôle important avec l'immédiateté des réseaux sociaux, je pense qu'il est nécessaire de prendre du recul.
    23 points
  12. J'ai aussi reçu ceci provenant d'un pilote d'essai à la retraite que j'ai pu interviewer quelques fois. Si j'avais su... Alors, forcément, je l'ai appelé et lui ai dit "t'aurais pas pu me le dire avant couillon va !" (non je déconne évidemment je lui ai pas dit ça...) Mais il m'a filé des billes et je me suis dit que ça vous intéresserai. - A ma question de savoir si les fameux tests et benchmark étaient aussi sérieux que les Indiens le prétendent, la réponse est OUI. - A la question de savoir si les équipages qui ont testé les avions étaient des personnes compétentes, la réponse était aussi un grand OUI. Il n'y avait que 2 pilotes d'essai indien et un ingénieur d'essai en vol, tous de très bon professionels. J'ai voulu savoir s'il avait gardé contact, car le témoignage de pilotes ayant testé tout ce qui se fait de mieux en 2010 (Super Hornet, Viper, Rafale, Gripen, Typhoon et Mig35) ça doit pas courir les rues. Malheureusement, le chef pilote d'essai s'est tué lors d'un décollage en Jaguar (un décollage en jaguar aussi... @pascal, patapé c'est de l'HUMOUR) Donc ces trois personnes sont venues 2 semaines en France pour se faire former, puis 2 avions biplaces sont allés en Inde (de mémoire B301 et 302 mais il est plus trop sûr) et ont fait des tests pendant 2 semaines, puis, une dernière fois, ils sont revenus en France pour d'autres tests. Il y a eu des péripéties lors du convoyage aller que je ne suis pas sûr qu'il veuille que je les raconte, mais en gros, il avait l'impression que les Indiens l'ont accueilli favorablement. Pour connaître les Indiens, on est pas sûr qu'ils ont favorisé l'avion, ou qu'ils étaient tout simplement amicaux, comme avec tout le monde. Mais il m'a raconté l'épisode de l'arrivée et du retour à LEH, piste située à presque 11 000 ft de mémoire. Le but était d'arriver, de se garer, éteindre les moteurs, puis les rallumer un peu plus tard à froid, et de repartir, le tout dans un délai de 2H, sinon il fallait attendre 48H avant de repartir. Pourquoi 2H ? Car passé ce délai, le corps humain entame une phase d'adaptation à la haute altitude et il faut attendre 48H pour que le corps se réadapte avant de repartir. Donc, sous hangarette, il fait le démarrage en mode "clic" droite/gauche. C'est le système qui gère automatiquement tout le système, de la mise en route de l'APU au démarrage du moteur droit, puis gauche. plus facile à démarrer qu'une peugeot 205, y'a même pas de starter à gérer ni de ralenti capricieux par temps froid (pour ceux qui ont connu ces vieilles bagnoles...) Le moteur droit démarre donc, mais il s'aperçoit que le régime ne monte pas bien, le débit d'air n'est pas suffisant et la température oscille beaucoup, jusqu'à taper dans le maximum dans la chambre, avant de redescendre et ainsi de suite. Le système considère néanmoins le moteur droit comme démarré et lance la procédure sur le gauche, qui démarre du premier pet. Il passe donc le droit en mode "ventilation" pour faire descendre la température puis le redémarre, et là c'est reparti. Sous la hangarette, il y avait un vent arrière de 5 noeuds. Le moteur démarrant grâce à l'injection d'air sous pression (comme si on souffle sur un ventilateur en gros). Mais en altitude, forcément, c'est un peu plus poussif. Si en plus il y a du vent qui souffle dans l'autre sens, ça aide pas. Le fait d'avoir démarré le moteur droit, même poussif, a dû "protéger" le moteur gauche de ce flux entrant, qui du coup à bien mieux démarré. Et puis idem quand le droit a été relancé, protégé par celui de gauche. C'est sur ce test là que le Super Hornet notamment (au moins lui de sûr, on sait pas pour les autres) s'est ramassé. Voilà. Y'avait pas de grosse news, beaucoup savent comment ça demarre un M88, mais j'ai trouvé l'anecdote suffisamment bien fournie pour mériter d'être racontée, histoire de pas garder tout ça pour moi tout seul.
    23 points
  13. Bon on va être clair dés le départ hein... C'est pas les photos du siècle et je gagnerait pas de prix avec ça. Mais au moins, je pourrait dire que c'est moi qui les ai faites ! J'ai fais un très rapide pré-tri et retouche vraiment rapidos, ça me prendra quelques jours pour tout faire. Mais je voulais vous partager quelque chose qui soit au moins en rapport avec le fil, plutôt que mes pérégrinations HS. Aller, je vous laisse, vais prendre une douche. Le chat m'évite depuis que je suis rentré, et pour un animal qui passe son temps à se lécher le cul, c'est quand même un signe.
    22 points
  14. - UCAV: Il donne qqs détails du futur drone... "standard opérationnel dans 7 ans" (2033), "envergure de Mirage 2000" - Rafale F5: Il y a une "volonté" de mettre des CFT et le Rafale F5 va aussi "s'alourdir un peu". C'est ce qui explique l'interet pour des M88 plus puissants. - NGF: 1er vol du démonstrateur en 2029-30, "la plupart des pieces sont des pieces de Rafale" dont le moteur M88. Le NGF fera "33 ou 34 tonnes". https://www.textise.net/showText.aspx?strURL=https%3A//www.challenges.fr/entreprise/defense/le-rafale-est-meilleur-que-le-f-35-et-que-tous-les-avions-chinois-les-verites-du-patron-de-dassault_605879
    22 points
  15. Petit intermède en images, voici quelques modèles de porte-avions en service États-Unis, Royaume-Uni, France, Ukraine
    22 points
  16. Bon alors j'ai un peu de temps devant moi pendant que mon café chauffe. Concrètement, Su-30MKI et Su-35(-S): ce N'est PAS chou vert et vert chou. Le Su-27 existe en deux versions de "base": le Su-27 (T-10S) monoplace, appareil de supériorité aérienne et le Su-27UB (T-10U), appareil d'entraînement biplace dépourvu d'un système d'arme complet. Cependant, très rapidement après la mise au point de la version biplace Su-27UB, les ingénieurs soviétiques vont développer un intercepteur biplace basé sur ce dernier qui doit permettre d'avoir un appareil "complet" (niveau système d'arme) et un rayon d'action étendu (c'était grand l'URSS). Sur base du Su-27UB est donc développé le Su-27PU (T-10PU) qui sera début des années nonantes rebaptisé en Su-30 pour des raisons de différenciations et de marketing. Sauf que pas de bol, l'avion - bien né - est tombé au mauvais moment: l'URSS s'effondre et les perspectives du Su-30 par la même occasion. Reste donc deux usines principales: KnAAZ (Komsomolsk) et IAZ (Irkoutsk) qui sont en mesure de produire le Su-27UB (IAZ) et le Su-27 (KnAAZ). L'usine IAZ va donc reprendre le projet de Su-27PU => Su-30 pour le proposer aux indiens qui vers 1993-1994 étaient à la recherche d'un appareil moderne pouvant devenir la "pointe de leur flèche": les russes vont sauter sur l'occasion et sur base du Su-30, ils vont dériver le Su-30K (pas de modifications structurelles sur ce dernier) avant de développer une version plus poussée: le Su-30MKI avec nouveau radar N011 Bars, nouveaux réacteurs, et surtout adjonction de plans canards qui venaient compenser la masse additionnelle du radar. Bref: Su-27UB => Su-27PU => Su-30 => Su-30K => Su-30MKI (et variantes). Appareil biplace multirôle lourd (le -MKI, évidemment) produit chez IAZ et qu'on peut qualifier de "Flanker des années 2000". Le Su-35(-S), c'est l'exact opposé. On repart du Su-27 (T-10), intercepteur produit chez KnAAZ et du projet mort-né de modernisation de ce dernier: le Su-27M (T-10M) développé à l'époque soviétique et qui visait à rendre le Su-27 "apte à faire de tout". Ce projet qui débouchera sur la construction de plusieurs prototypes (T-10M), sera une première fois proposé à l'exportation sous le nom Su-35 (première version) avant d'être abandonné vu l'absence de clients. Néanmoins, les travaux seront (pour partie) repris pour développer les modernisations du Su-27, les Su-27SM et Su-27SM3. Oui mais voilà, le Su-57 a nécessité plus de temps que prévu pour être mis au point: se pose la question d'un appareil "intermédiaire" pouvant assurer la jonction entre le Su-27 "Vanilla" et le futur Su-57 dans les fonctions de chasse/interception. Bingo pour KnAAZ: développons une modernisation en profondeur du Su-27 en récupérant les travaux effectués à l'époque sur le Su-27M en poussant beaucoup plus loin les modifications. Nouvelle cellule entièrement retravaillée (augmentation de la durée de vie et allègement), moteurs entièrement neufs, nouveau radar PESA N035, etc... Cette fois-ci, les évolutions technologiques ont permis de se passer des plans canards. Le Su-35(-S) était né: répondant avant tout aux besoins russes. Bref: Su-27 => Su-27M => Su-35 (1ère version) => Su-35(-S). Appareil polyvalent produit chez KnAAZ et qu'on peut qualifier de "Flanker des années 2010". Dis autrement, ça s'appelle Flanker, ça se ressemble de loin, mais concrètement le Su-30MKI et le Su-35(-S) n'ont RIEN en commun excepté une origine commune TRES lointaine. (Oui je l'ai fait courte)
    21 points
  17. Cela fait un petit moment que j’ignore tes messages et pour cause, mais celui-ci mérite vraiment de s’y attarder. Pour commencer, celui-ci est très revanchard, pas sympa du tout, mais bon, il ne faut pas trop en demander. Ce qui est plus intéressant, c’est de constater les limites de ton raisonnement qui ne prennent pas du tout en compte les conséquences que les taxes américaines vont avoir sur le terrain. Qui sera impacté par les taxes: L'un des secteurs qui seront les plus touchés est l’industrie horlogère qui compte environ 65'000 employés. L’autre industrie fortement impactée concerne l’industrie des technologies médicales (fabrication d’implants dentaires, d’instruments de chirurgie, de prothèses, etc…) qui représente environ 72'000 emplois. Il y a aussi le secteur de l’industrie des machines, des équipements électriques et des métaux (également appelée industrie MEM) et qui génère plus de 300'000 emplois. L’industrie horlogère est principalement située à Genève, dans le nord du canton de Vaud, dans les cantons du Jura, de Neuchâtel, de Soleure et dans le nord du canton de Berne. Elle emploie 15'000 frontaliers français qui se lèvent tôt, font un trajet relativement long pour venir travailler, font entre 8 heures et 8 heures 45 de travail par jour (pas de semaine de 35 heures) puis finalement repasse la frontière pour rentrer chez eux. Les industries de la medtech ainsi que celle des machines sont fortement implantée dans les cantons que j’ai cités et emploient aussi un très grand nombre de frontaliers. Du côté de l’industrie chimique et pharmaceutique, c’est dans la région bâloise qu’il pourrait y avoir de gros problème, ce qui impacterait inévitablement tes compatriotes alsaciens ! Donc, comme tu peux le constater, le malheur des Suisses pourrait également faire le malheur d’un grand nombre de français avec des pertes d’emplois qui pourraient se chiffrer en dizaines de milliers chez les 230’000 frontaliers français qui passent chaque jour la frontière. Les départements de Haute Savoie, de l’Ain, du Jura, du Doubs, du territoire de Belfort et du Haut Rhin peuvent se faire du souci. Dans ce cas-là, se réjouir du malheur des Suisses, c’est tout simplement ne pas voir plus loin que le bout de son nez. A noter que nombre de frontaliers ont acheté des bien immobiliers sur sol français et que la perte de leur emploi (et du salaire suisse qui va avec) entraînerait une véritable catastrophe pour nombre d’entre eux. L'achat du F-35 semble être un véritable affront pour beaucoup de personnes que semblent penser que les échanges commerciaux entre la Suisse et la France ne reposent que sur cet avion. Qu'en est-il des échanges commerciaux France / Suisse : Si nous faisons simplement un état des lieux économique entre la France et la Suisse, sur les 10 dernières années la balance commerciale a été favorable à la France pour un total de 4.6 milliards de francs. En 2024 la Suisse était le deuxième investisseur en France (derrière les USA, mais devant l’Allemagne ou le Royaume Uni) avec 114 milliards d’euros et 300'000 emplois à la clé pour la France. https://www.ccifs.ch/actualites/detail-actualite/news/la-suisse-2e-investisseur-en-france-avec-114-milliards-deuros.html A titre de comparaison, les investissements directs de la France en Suisse représentaient, un montant de 28 milliards de francs en 2023, ce qui en faisait le 6e investisseur en Suisse et les entreprises françaises sur sol suisse employaient 87'000 personnes. https://dievolkswirtschaft.ch/fr/2025/05/quelle-est-limportance-de-la-france-pour-leconomie-suisse/#:~:text=L'importance de la France pour l'économie suisse se,6e investisseur en Suisse. Petite parenthèse qui illustre mes propos et qui concernant le fabricant d’avions Pilatus. Il me semble que la société JG Aviation implanté en Haute Saône est bien contente des emplois qui ont été créés par la société Pilatus. D’autant plus que ce sont des emplois à haute valeur ajoutée et non des emplois « à la Uber » pour lesquels les employés doivent travailler d’arrache pieds pour pouvoir se payer un plat de lentille : https://www.estrepublicain.fr/economie/2023/04/21/le-premier-pilatus-pc-24-a-etre-entierement-repeint-a-gray Pour finir, je te dirais que lorsque je regarde ce qui se passe chez mes voisins, c’est un sentiment d’inquiétude qui prévaut et pas de la satisfaction. Lorsque je vois que la dette française ressemble au tonneau des danaïdes, cela ne me plait pas. Lorsque je vois le gouvernement français qui est sur la sellette depuis des mois et qui n’arrive pas à mener des réformes structurelles cela ne me réjouit pas. Lorsque je vois les ravages causés par les trafics de stupéfiants cela ne me plait pas. Etc.. Il y a deux raisons pour lesquelles cela ne me plait pas : La première est purement égoïste car la Suisse a tout intérêt à côtoyer un voisin stable et apaisé d’un point de vue social et économique. La deuxième raison est que durant ma carrière j’ai travaillé avec de nombreux frontaliers et que certains d’entre eux sont devenus des amis. D’autre part, j’ai visité à de nombreuses reprises certaines régions de France et j’y ai rencontré des gens admirables. Pour finir, ce n’est pas dans ma nature de me réjouir du malheur des autres. Comme tu peux les constater, F-35 ou pas F-35, un fossé plus profond que la fosse des Mariannes nous sépare dans notre façon de penser.
    21 points
  18. -La première compétition de nouveau chasseur suisse a vu la victoire du Gripen, que les autorités suisses ont qualifié de "meilleur" de la compétition. Or, une fuite a permis de visualiser des documents indiquant que le meilleur avion de la compétition était le Rafale et que le Gripen ne remplissait pas tous les critères exigés par l'acheteur (contrairement aux dires de l'acheteur). Le seul avantage du Gripen se trouvait au niveau financier et c'est pour ça qu'il avait été choisi. Dans la foulée une votation fait annuler cette compétition. -Arrive la 2ème compétition, que l'observateur extérieur imagine autrement plus sérieuse que la première, vu son issue. Cela semble se confirmer avec l'éjection du Gripen NG pour cette nouvelle compétition, l'avion ne pouvant être prêt dans les délais de la compétition. Restent en compétition, F-18 E/F, EF, Rafale et F-35. Perso, vu les critères, pour une armée de l'air dont les missions devraient logiquement surtout être des missions de police du ciel, j'ai longtemps imaginé la victoire du F-18 (changement dans la continuité), avant d'imaginer celle de l'EF, vu les conditions industrielles proposées par le consortium, puis de croire à la victoire du Rafale dans les dernières semaines, suite à divers articles suisses et français annonçant sa victoire. Je n'ai jamais imaginé que ce soit le F-35. Et ce fut le F-35... -Arrive alors le "rapport succinct d'évaluation". Que le F-35 soit plus furtif, OK. Qu'il ait les meilleurs capteurs, soit. Qu'il ait les meilleures performances dynamiques, là, déjà, je demande à voir. Qu'il soit le moins cher au total, vu toutes les infos arrivant constamment depuis l'autre côté de l'Atlantique, ça commence à être étonnant, mais qu'il soit 2 milliards de Francs moins cher, sur 30 ans, que le moins disant des autres concurrents (cas unique sur les dernières compétitions), c'est encore plus étonnant. C'est pourtant ce qu'annonce ce "rapport succinct d'évaluation" à tous les observateurs mondiaux, et en particulier à ceux qui veulent s'acheter des chasseurs dans un proche avenir. -Les diverses interrogations, en Suisse même, sur la victoire du F-35, voient la demande d'un rapport au Contrôle fédéral des finances (CDF). Si le rapport valide finalement l'aspect légal du choix, il s'étonne de la partie de la compétition uniquement basée sur les déclarations des concurrents, sans vérification de la part des entités suisses chargées de la compétition. Mme Amherd justifie ce choix par les obligations financières contractuelles du vendeur sur 10 ans. Or, le rapport de la commission indique que ces obligations ne sont pas "JURIDIQUEMENT" contraignantes pour le vendeur... -On apprend plus tard qu'il y aura un surcoût pour le nouveau réacteur. Premier accroc pour le "prix fixe" sur 10 ans. La réponse officielle suisse est que c'était prévu. Que ce coût est dans la partie entretien, mais tout en reconnaissant que son montant réel n'est pas connu... Au passage, il n'y avait absolument rien là-dessus dans le rapport succinct d'évaluation. -Enfin, on apprend maintenant, qu'il y a déjà des surcoûts potentiels pour le prix de l'avion, remettant de nouveau en cause la théorie des "prix fixes sur 10 ans" répétée à l'envie par Mme Amherd depuis 4 ans. -Et les Suisses eux mêmes vont faire une nouvelle enquête officielle sur le prix du F-35... Ce n'est donc pas "parce que c'est la Suisse", mais parce que c'est le marché suisse lui-même qui, à ce stade, montre des particularités non visibles dans les mêmes proportions sur les autres marchés export du F-35 (ce qui ne veut pas dire qu'on en restera là sur les autres marchés), après les évènements de la compétition suisse précédente.
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  19. Qqs points très intéressants qui tendent à rabattre les cartes par rapport à la T26 anglaise, soit disant la meilleure frégate ASM du monde: - Le choix de la propulsion diesel (CODAD) se justifie car la propulsion électrique n’apporte un gain en discrétion qu’à basse vitesse. Pour chasser un sous marin nucléaire qui transite à grande vitesse (>15 noeuds? >20 noeuds? 30 noeuds?) l’écart en discrétion s’estompe (voir disparaît complètement?) - Le diesel apporte aussi un gain d’autonomie à grande vitesse par rapport à des turbines à gaz… ce qui peut devenir un avantage critique quant un sous marin nucléaire essaye de larguer une frégate qui le piste (ce qui peut conduire à une course poursuite pendant 24h voir plus) - Le Captas 4 Compact des FDI serait légèrement plus performant que le Captas 4/Sonar 2087 des FREMM et T26, grâce à de nouveaux matériaux - L’absence de lance torpilles sur les T26 est une faiblesse pour certains scénarios - Les lance leurres Canto de NG sont très efficaces et ne nécessitent des salves que de 2 leurres, ce qui permet de tirer plus de salves Bon on devine bien sûr les « talking points » de Naval Group, et naturellement les Brits auront leurs propres contre arguments, mais c’est intéressant car on touche au sujet ou les FDI sont censées avoir un train de retard.
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  20. Cela existe déjà et je laisse le lien pour ceux que le sujet intéresse : https://www.marmiton.org/recettes/recette_saumon-marine-a-l-indienne_50965.aspx
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  22. Vidéo bubzy partie 2 Le Gripen et le coût d’acquisition Je pense qu'il est impossible de comprendre ce qui amené au choix du Gripen si on prend pas en compte les contextes financier et politique de l'époque. Pour commencer, il faut savoir que le GSSA (Groupement pour une Suisse sans armée) était prêt à faire n’importe quoi pour empêcher l’achat d’un nouvel avion et ceci indépendamment du modèle qui allait être choisi (le choix étant encore très loin d’être effectué). Ceci a amené au lancement de l’initiative appelé : « Contre l’achat de nouveaux avions de combat ». Cette initiative demandait un moratoire de dix ans pour toute nouvelle acquisition d’avions de combat. Le GSSA désirait ainsi empêcher le remplacement des F-5 Tiger prévu par le Conseil fédéral et qui devaient être retirés du service entre 2013 et 2015. Cette initiative a récolté les 100'000 signatures nécessaires en 2009. Il me semble qu’elle a été retirée par la suite, mais le ton était donné. https://www.swissinfo.ch/fre/politique/une-initiative-contre-les-avions-de-combat-a-abouti/7378514 https://www.rts.ch/info/suisse/1021045-les-avions-de-combat-dans-le-viseur-du-gssa.html Sur le deuxième lien il est écrit : « Le Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA) soutenu par une coalition rose-verte, a lancé mardi une initiative populaire contre l'achat prévu de jets pour remplacer la flotte de Tiger, jugé inutile et exagérément coûteux. » Tu remarqueras également bubzy que dans ce deuxième lien, même le GSSA savait que le but était de retrouver des capacités d’attaque puisqu’il le disait en 2009 déjà : « Pour Josef Lang, membre du comité directeur du GSsA et conseiller national (Verts/ZG), on ferait de ces avions aussi une force de bombardement, à laquelle la Suisse a pourtant renoncé depuis des années. En outre, la Suisse participerait à une tendance absurde au réarmement global. » Bubzy dit à 30 minutes 38 : « La Suisse n’est pas à quelques milliards près c’est un pays riche et je pense qu’ils ont tout à fait la possibilité de choisir de mettre un petit peu plus d’argent dans un avion un petit peu mieux équipé » Voilà une affirmation qui ne tient pas du tout compte des réalités suisses. Il faut déjà dire qu’en 2013 la Suisse avait une dette dépassant les 100 milliards de francs. Il faut également dire que durant la période allant de 1990 à 2003, la dette de la Confédération a plus que triplée. Et oui, c’est comme cela partout, les politiciens ont des idées plein la tête et ils adorent dépenser l’argent. C’était comme cela jusqu’au jour où une votation a forcé les politiciens à ne plus dépenser l’argent qu’ils ne possèdent pas. Cela s’appelle « le frein à l’endettement ». Son mode de fonctionnement est relativement simple. Quand tout va bien la Confédération doit rembourser ses dettes et en cas de besoins exceptionnels (par exemple crise Covid 19) elle peut faire des déficits. Le but est qu’à moyen terme le bilan soit équilibré. A partir de là, les politiciens ne peuvent plus faire ce qu’ils veulent, la loi le leur interdit ! Ci-dessous, voici une explication du « Frein à l’endettement ». Bubzy je t’invite à au moins regarder les deux graphiques se trouvant dans ce document. C’est éloquent ! https://www.efd.admin.ch/fr/le-frein-a-lendettement#Pourquoi-a-t-on-instauré-un-frein-à-l’endettement? Le Frein à l’endettement, tiens, parlons-en dans le cadre de l’achat d’un remplaçant des F-5 : « Le frein à l'endettement bloque l'achat de nouveaux avions de combat. Le remplacement des Tiger est ajourné. Une nouvelle décision sera prise d'ici à 2015. L'argent à disposition servira à combler d'autres lacunes dans l'armée... « Le ministre de la Défense, Ueli Maurer, déplore officiellement ce report, tout en saluant une décision pragmatique. Une évaluation complète des trois candidats en lice avait été menée en 2008. Il s'agissait de l'Eurofighter (consortium EADS germano-italo-britannique), du Gripen suédois (Saab) et du Rafale français (Dassault). Il est apparu que les 2,2 milliards à disposition ne suffiraient pas à l'achat envisagé et qu'un crédit supplémentaire était nécessaire. Impossible dans la situation financière actuelle : un tel crédit serait contraire aux exigences légales du frein à l'endettement. L'idée d'un report avait déjà été évoquée l'an dernier par Ueli Maurer, qui avait ensuite envisagé un achat par étapes, en commençant par 12 avions. Mais cette première tranche coûtait déjà plus de 2,2 milliards. Aujourd'hui la commande est enterrée, même si le principe de l'acquisition subsiste. Les Départements des finances et de la défense doivent maintenant, jusqu'à la fin 2011, définir un « concept de financement » pour une nouvelle décision, le moment venu. » https://www.laliberte.ch/articles/le-frein-a-lendettement-bloque-lachat-de-nouveaux-avions-de-combat-249340 On constate que même en achetant l’avion le moins cher (le Gripen) le budget de l’armée ne permettait pas de financer cet achat. Pour débloquer la situation, un moyen de financement spécial a été voté par le parlement, ce qui fait que désormais l’achat du nouvel avion ne se faisait plus avec le budget ordinaire de l’armée et cela change bien des choses. A remarquer également que l’armée est un sujet provoquant régulièrement une « foire d’empoigne » au Parlement. Par exemple les effectifs de l’armée vont passer de 180'000 à 100'000 hommes le budget se réduit, beaucoup de systèmes d’arme sont retirés du service. Certains s’opposent à ces changements, mais c’est la paix en Europe, il n’y aura plus jamais de guerre sur ce continent. Ce courant d’idées plébiscité par la gauche (mais pas seulement) l’emporte avec en toile de fond de grandes économies réalisées par les finances fédérales. Nous payons aujourd’hui l’état d’esprit « Bisounours » de l’époque. https://www.letemps.ch/suisse/larmee-suisse-intensifie-cure-damaigrissement?srsltid=AfmBOoqQnd-6UO6MqZpiZjVDWrTKeikv9zwmORBxzfOmFd3zPbvXpxZJ Il y a aussi la presse généraliste qui chaque fois que l’armée achète quelque chose met en avant le coût d’acquisition avant de dire à quoi cela sert : Programme d’armement 2010 : " les Etats acceptent un crédit de 529 millions" https://www.swissinfo.ch/fre/programme-d-armement-les-etats-acceptent-un-crédit-de-529-millions/28437224 Programme d’armement 2011 : "une liste d’achat pour 433 millions" https://www.swissinfo.ch/fre/programme-d-armement-2011-une-liste-d-achat-pour-433-millions/29509772 En 2015 : "Une rallonge de 874 millions de francs exigée pour équiper l'armée" https://www.rts.ch/info/suisse/6998353-une-rallonge-de-874-millions-de-francs-exigee-pour-equiper-larmee.html Peut-être que je ne regarde pas les bons canaux d’information, mais il me semble que lorsque la France achète un système d’arme les médias expliquent ce qui est acheté et ne parle du coût que par la suite ou même parfois pas du tout. Par contre des titres du genre 6 milliards dépensé pour de nouveaux avions ne me semble pas être la règle chez vous. Chez nous c’est quasiment une constante. Ensuite il y a l’initiative lancée contre le Gripen : Voici les arguments des opposants de cet achat : « Au total, sur la durée de l’exploitation de ces 22 avions, la facture se situera aux alentours de 10 milliards de francs. De l’argent qui serait certainement mieux investi dans la formation, les transports publics ou dans l’AVS (L’AVS, c’est la retraite). C’est que l’addition des différents programmes d’économies et autres hausses d’impôts risque de correspondre plus ou moins au montant nécessaire à l’armée pour acquérir ces nouveaux avions." Ensuite, les opposants ont effectivement insisté sur le fait que le Gripen n’était pas encore en production et qu’il avait obtenu le moins bon résultat lors de l’évaluation. Mais ça c’est ce qu’on pourrait appeler un effet d’aubaine. Le coût de l’achat reste l’élément principal et probablement celui que la plupart des gens ont retenu. Et oui, pour les opposants même le moins cher est beaucoup trop cher. Alors oui, une partie de la droite s’est offusquées du fait que l’avion qui avait été choisi n’était pas celui qui avait obtenu les meilleurs résultats durant l’évaluation. Mais je ne pense pas que cet aspect a eu un impact majeur et décisif sur le scrutin. Lors de discussions familiales, avec des amis et avec de très nombreux collègues de travail, ceux qui ont voté n’avaient aucune idée des différences qu’il y a entre un Gripen, un Eurofighter ou un Rafale. Ils ont voté contre l’achat d’un avion jugé trop cher et inutile et c’est tout. Mon avis est que les connaisseurs qui ont voté spécifiquement contre le choix du Gripen doivent avoir influencé le vote dans des proportions minimes. A noter aussi que SAAB a fait une erreur monumentale en s’impliquant dans la campagne de votation. La population n'apprécie pas du tout l'ingérence d'un acteur étranger durant une campagne de votation. Faire cela est particulièrement improductif et même le DDPS a demandé à SAAB de la retenue. https://www.24heures.ch/saab-appele-a-plus-de-retenue-durant-la-campagne-523604092051 Encore une remarque, malgré plusieurs demandes de certains parlementaires qui souhaitaient équiper les F-18 d’un armement d’attaque au sol, une majorité de parlementaires ont refusé cette option pour des raisons d’économiques pour certains ou idéologique pour d’autres. C’était en 2107, donc après l’échec de l’achat du Gripen, mais cela montre l’état d’esprit de cette période : « La droite veut armer les F/A-18, tollé à gauche. « C’est une décision aberrante. On va équiper des avions de combat pour qu'ils puissent tirer des bombes au sol, dans un pays aussi densément peuplé que la Suisse.» Lisa Mazzone (Verts/GE) tombe des nues. La commission de la politique de sécurité du National vient de décider à une voix près de réarmer les F/A-18 pour des attaques au sol. (et oui, nous avons aussi notre Sandrine Rousseau !) Coût de l’opération : 20 millions, sur un programme d'armement 2017 de 920 millions. » La suite est là : https://www.24heures.ch/la-droite-veut-armer-les-f-a-18-tolle-a-gauche-705977302459 L’aspect politique de l’achat du Gripen C’est étrange, cet aspect n’est quasiment jamais abordé alors qu’il me semble être un élément très important. Mon but n’est pas de critiquer un politicien, en l’occurrence Monsieur Sarkozy, ni de parler de politique française, mais uniquement d’aborder un aspect bien précis de politique internationale. Il est impossible de parler de ce qui a amené au choix du Gripen sans parler de cette personne. C’est un peu long, mais si on veut vraiment comprendre ce qui s’est passé et éviter les clichés, il est important de traiter cet aspect de façon chronologique. En 2007 il s’est passé un petit événement qui se produit à intervalles régulier. La France changeait de Président. Voilà une superbe occasion pour donner un nouvel élan aux relations franco-suisse et résoudre dans la bonne humeur les petits problèmes du quotidien (petits problèmes qui existent entre tous les pays du monde). Visiblement la première entrée en matière s’est très mal passée (c’était en 2008) : « L'indifférence de Nicolas Sarkozy plombe la relation franco-suisse. Une rencontre avec Pascal Couchepin à Evian annulée, des dossiers en souffrance, des vexations bureaucratiques : la nouvelle dynamique promise à la Suisse il y a un an s'est considérablement enlisée." https://www.letemps.ch/suisse/lindifference-nicolas-sarkozy-plombe-relation-francosuisse?srsltid=AfmBOoo0l2QvfYr1olaNcN91QO_1cjQqATtPE-X2e_icKAsF9fADuHhP C’est en 2008 que, l’évaluation des trois avions candidats (Gripen, Eurofighter, Rafale) a débuté, mais c’était également cette année-là que la crise financière a vraiment commencé à impacter toute la planète. Les pays Européens ont leurs caisses qui sont vides et très vite combattre l’évasion fiscale devient un moyen facile de récupérer de l’argent. Jusque-là, rien à dire. En Suisse il y avait déjà un débat sur l’abolition du secret bancaire. Par exemple la gauche, dont les socialistes étaient pour son abolition. Voici un article du « Monde » parlant de cela. J’en mets un extrait : « Les paradis fiscaux sont en effet des lieux où l’on échappe à l’impôt. C’est immoral et illégal, mais comme l’indique la carte ci-dessus, c’est un phénomène généralisé à 50 pays. La France oublierait-elle qu’elle abrite Monaco et Andorre ? La Suisse comprend le Liechtenstein, et les Britanniques ont les îles anglo-normandes. Les Belges sont de tout temps de grands clients du système bancaire luxembourgeois et avides de prendre leur retraite en Suisse ou…en France. L’Irlande et l’Autriche ont aussi des secrets bancaires bien ficelés. L’Asie et l’Amerique ont leur propres paradis « voisins ». https://www.lemonde.fr/blog/finance/2008/12/07/les-paradis-fiscaux-et-la-crise-financiere/ Le président Sarkozy devient le fer de lance du combat contre l’évasion fiscale. On peut comprendre cette position. On peut également comprendre que la Suisse défende sa place financière et ceci d’autant plus que des pays tels que le Luxemburg, I’Ile de Jersey et l’Ile de Man (ces dernières étant plus ou moins liées aux Britanniques) ou même l’état Américain du Delaware ont plus ou moins des pratiques similaires. Etonnamment, ces pays apparaissent beaucoup moins dans le collimateur de Nicolas Sarkozy. Il est beaucoup plus facile de s’attaquer à la petite Suisse qu’a des pays de l’Union Européenne ou aux Etats-Unis. Les pays et régions mentionnées ne seront inquiétés que bien plus tard et en grande partie à la suite d’une demande de réciprocité faite par la Suisse. Le deux poids deux mesures n’a pas du tout plu à la Suisse. Sous la pression internationale, mais aussi sous la pression interne de la gauche, la Suisse lâche du lest et se met en conformité avec les nouveaux standards de l’OCDE. Pour cela il faut que les états considérés comme des paradis fiscaux signent douze accords d'échange d'informations fiscales avec d’autres pays membres de l'OCDE. C’est chose faite pour le Luxembourg en juin 2009 : « Le Luxembourg a été retiré de la liste "grise" des paradis fiscaux après avoir signé les douze accords d'échange d'informations fiscales requis, a annoncé l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) mercredi dans un communiqué. » https://www.rts.ch/info/economie/929542-le-luxembourg-nest-plus-un-paradis-fiscal.html Pour la Belgique Juillet 2009 : « L’OCDE a retiré la Belgique de sa liste grise des paradis fiscaux. Le ministre des Finances, Didier Reynders, a signé hier la 12e convention d’échanges d’informations fiscales nécessaire pour rentrer dans la "liste blanche". » https://www.vrt.be/vrtnws/fr/2009/07/17/la_belgique_n_estplusunparadisfiscal-1-565212/ En août 2009 pour les Iles Vierges britanniques et les Iles Caïmans : Ces pays : « ont été retirées de la liste « grise » des paradis fiscaux, a annoncé vendredi l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Ces deux pays ont signé les douze accords d'échange d'informations fiscales aux normes de l'OCDE. » https://www.rts.ch/info/economie/1035073-deux-archipels-retires-de-la-liste-des-paradis-fiscaux.html Et en septembre 2009 de la Suisse : « La Confédération helvétique a été officiellement retirée de la liste grise vendredi matin, après avoir signé les douze conventions d'échange d'informations fiscales requises par l'OCDE. La Suisse est rentrée dans le rang. La Confédération helvétique a officiellement été retirée vendredi matin de la liste grise des paradis fiscaux de l'OCDE. Elle figure désormais sur la liste blanche des pays considérés comme vertueux en terme de coopération fiscale et rejoint les onze autres pays et territoires blanchis depuis la publication des listes début avril par l'Organisation de coopération et de développement économiques. « C’est un progrès très significatif », s'est réjoui le secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurria, en adressant ses « félicitations » aux autorités helvétiques. Plusieurs pays, dont l'Autriche lundi et Monaco mercredi, ont réussi à sortir de la liste grise in extremis avant le début jeudi du sommet du G20 à Pittsburgh, où la question des sanctions contre « ces territoires non-coopératifs» doit être abordée. » https://www.lefigaro.fr/impots/2009/09/23/05003-20090923ARTFIG00630-la-suisse-ne-sera-bientot-plus-un-paradis-fiscal-.php Donc à ce stade tout semble terminé. Eh bien non ! Voici ce qui s’est passé en 2011 : « La Suisse à nouveau exclue du sommet du G20 » « Le président français Nicolas Sarkozy a préféré à la place inviter Singapour au sommet du G20 qui se tiendra en novembre à Cannes. La Cité-Etat asiatique avait déjà reçu une invitation lors du précédent sommet à Séoul. » A noter tout de même que la Suisse était à cette époque la 19eme ou la 20 ème économie mondiale. https://www.rts.ch/info/suisse/3316812-la-suisse-a-nouveau-exclue-du-sommet-du-g20.html Puis, c’est le coup de tonnerre : En 2011 au sommet du G-20 à Cannes : « le président français Nicolas Sarkozy considère la Suisse comme un paradis fiscal. » https://www.rts.ch/info/economie/3564756-le-president-sarkozy-liste-onze-paradis-fiscaux.html Etonnement général en Suisse, mais aussi chez l’OCDE, l’organisme qui est chargé de définir quel pays peut être considéré comme un paradis fiscal. L’OCDE par la voix de son responsable se sent obligé de dire ceci : La Suisse, en terme de transparence, «a fait des progrès importants qui ont été reconnus», a indiqué sur les ondes de la RSR Pascal Saint-Amans, responsable de l'OCDE. «Il est dommage que la Suisse ait ainsi été mise en avant car des progrès ont été faits», a déclaré Pascal Saint-Amans, secrétaire du Forum mondial sur la transparence. «Il est dommage qu'on ait pu dire que la Suisse est un paradis fiscal», poursuit M. Saint-Amans, qui souligne: «Ce n'est pas le cas aujourd'hui». https://www.20min.ch/fr/story/la-suisse-n-est-pas-un-paradis-fiscal-544751294164 Alors bubzy tu me diras quel est le lien avec le Gripen ? C’est très simple, en Suisse, cette nouvelle attaque de Nicolas Sarkozy ne passe pas du tout. Ce qui a vraiment déplu aux Helvètes, ce n’est pas que la France ou d’autre pays réclament l’abolition du secret bancaire (personnellement je pense que c’était justifié). Encore une fois, le secret bancaire était déjà remis en question par une partie des Suisses. Ce qui a fortement déplu, c’est le côté « donneur de leçon » et le manque de dialogue du Président Français de l’époque et l’attaque systématique de la Suisse mais pas de certains autres pays qui étaient à peu près dans la même situation que la Suisse, mais qui étaient eux dans l’Union européenne. Micheline Calmy-Rey qui était en charge des affaires étrangère et qui a été deux fois présidente de la Confédération avait selon les médias helvétiques été très mal reçue à l’Elysée. Lorsque la Suisse s’est conformée aux normes de L’OCDE, le Président Français a continué son harcèlement. A relever que Micheline Calmy-Rey est socialiste, justement le parti politique qui en Suisse voulait l’abolition du secret bancaire. Dans une interview pour la télé suisse, elle a affirmé que Nicolas Sarkozy avait la fâcheuse tendance de prendre la Suisse pour une province française. Pour qu’un politicien suisse de ce niveau dise cela il faut vraiment qu’il soit énervé. Pour illustrer mon propos voici quelques documents. Le premier Concerne Micheline Calmy-Rey qui a été deux fois présidente. A regarder seulement à partir de 5’ 20’’ jusqu’à 8’ 10’’. Interview effectué en 2011. « Nicolas Sarkozy a un problème avec la Suisse » https://www.rts.ch/play/tv/pardonnez-moi/video/micheline-calmy-rey?urn=urn:rts:video:3581899 Voici Allain Berset, Un politicien socialiste (le parti politique qui était dès le début pour l’abolition du secret bancaire et qui deviendra plus tard Président de la Confédération) : « Nicolas Sarkozy s’attaque de manière crasse à la Suisse » https://www.rts.ch/emissions/infrarouge/2009/video/nicolas-sarkozy-s-attaque-de-maniere-crasse-a-la-suisse-26339435.html#ece-26339386 Et ce qui devait arriver arriva : Christophe Darbellay (le président du parti politique du Centre, donc un parti plutôt modéré) se déchaîne contre Sarkozy « Comment Sarkozy peut-il croire que nous allons acheter à la France des avions », s'emporte le président du PDC suisse. Explications de ce coup de sang » https://www.tdg.ch/christophe-darbellay-se-dechaine-contre-sarkozy-724633480265 Même les éditorialistes de la RTS qui sont très enclin à critiquer les politiciens suisses s’y mettent aussi. Ecoute ce Podcast bubzy. Ce n’est pas long et c’est édifiant : https://www.rts.ch/audio-podcast/2011/audio/la-suisse-ne-doit-pas-acheter-le-rafale-francais-25239717.html L’évaluation des différents avions s’est réalisée dans cette atmosphère et malgré ses qualités, le Rafale traînait un énorme boulet accroché par le Président Français de l’époque. Pour la Suisse, toute proportion gardée, Nicolas Sarkozy avait une attitude ressemblant à celle du locataire actuel de la maison blanche. Par contre, contrairement au contrat du F-35 dont certains éléments ont été signé avant que Trump n’arrive au pouvoir, lors de l’évaluation des différents avions européens rien n’était encore signé. A noter que même après son mandat de président, Monsieur Sarkozy avait toujours un problème avec la Suisse : https://www.tf1info.fr/politique/le-one-man-show-de-sarkozy-fache-les-suisses-1551533.html Cet épisode montre qu’à cette époque la Suisse avait de sérieux problèmes avec la France mais surtout avec son Président. Aujourd’hui les problèmes apparaissent avec le Président des USA. Un changement à la tête d’un état et les cartes sont complètement rebattues. Avec qui ce sera demain ? Avec les Présidents Hollande et Macron, chaque pays défend ses intérêts mais n’omet pas de respecter son voisin. Le Président Macron a même convié un F-18 des forces aériennes suisses à défiler sur les Champs-Elysées le 14 juillet de cette année. https://www-cockpit-aero.translate.goog/rubriken/detailseite/news/schweizer-luftwaffe-nimmt-mit-einer-f-a-18-am-defilee-in-paris-teil?_x_tr_sl=de&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=sc Dommage que tu ne parles pas de cet aspect dans ta vidéo bubzy. Il est impossible de parler de la sélection du Gripen si on ne prend pas en compte cet élément. Peut-être que tu ne le savais pas ? J’en ai pourtant parlé plusieurs fois sur ce forum. La première fois c’était le 26 mai 2020 sur le fil « achat suisse » à la page 267. Lorsque Pascal Kümmerling commente le choix du Gripen et le non choix du Rafale en 2011, il écrit ceci: « Le second facteur est politique, j’ai constaté que suite aux diverses attaques des politiques français de tous bords sur la place financière, l’agacement était très palpable parmi nos politiques tant à droite, mais aussi à gauche. De facto, on ne construit pas une collaboration industrielle "sûr" lorsque l’on néglige son voisin. Les contrats d’armement sont très sensibles et sans un appui indéfectible des politiques c’est l’échec garantit ! La politique aurait dû assurer les arrières de l’équipe Dassault, tel ne fut pas le cas. » Il résume parfaitement la situation. Sur ce coup-là tu aurais dû le lire, tu aurais ainsi pu apprendre quelque chose. Donc, si nous faisons une petite synthèse sur ce qui a amené les autorités suisses à choisir le Gripen en 2011, on constate que pour ce qui est de : L’évaluation : - Au niveau des performances le Rafale est le meilleur. (Toutefois il ne faut pas négliger que la note obtenue par le Gripen devait être augmentée afin de tenir compte des améliorations probable qui auraient été obtenues avec la nouvelle version du Gripen ). Par contre il était admis que même en intégrant ce paramètre, le Rafale restait le meilleur. - Au niveau de la facilité de maintenance, de l’aptitude à être employé par du personnel de milice et de la compatibilité avec l’infrastructure existante, le Gripen a dû très bien s’en sortir. Ce n’est que mon avis car je n’ai pas de données sur ce sujet, mais ce sont des paramètres qui ont faits partie de l’ADN du Gripen dès sa conception. Il me semble d’ailleurs que le Gripen était le seul candidat qui pouvait s’intégrer aux infrastructures suisses existantes sans nécessiter la moindre adaptation (je n’ai malheureusement pas retrouvé la source) - Pour ce qui est des possibilités industrielles qu’auraient engendré cet achat, le Gripen devait également figurer en très bonne place étant donné qu’il restait beaucoup à faire dans le développement du Gripen E. L’industrie helvétique allait certainement pouvoir en tirer de grands bénéfices. Le point de vue financier : Le frein à l’endettement, une baisse généralisée des budgets alloués à l’armée, une presse généraliste qui chaque fois qu’elle parle de l’armée met en avant les coûts, une gauche qui affirme que l’achat du Gripen est un luxe qui va pénaliser les dépenses sociales et ceci malgré le fait que le Gripen est l’avion le moins cher des trois. Et puis il y a le lancement d’un référendum dont l’argument principale contre l’achat du Gripen est le coût que cela engendre. Dans ces conditions dire que « La Suisse n’est pas à quelques milliards près c’est un pays riche et je pense qu’ils ont tout à fait la possibilité de choisir de mettre un petit peu plus d’argent dans un avion un petit peu mieux équipé » est une affirmation bien légère qui ne correspond pas du tout à la réalité du moment. L’aspect politique : Si ton voisin te c..e dans les bottes durant des années et à partir de 2011 de manière très injuste, tu vas tout de même hésiter un tout petit peu à lui acheter son avion ! Moralité : Il est difficile de dire quels sont les aspects principaux qui ont amené à choisir le Gripen. Par contre j’espère que tu en conviendras bubzy, en prenant en compte tous les paramètres, l’achat du Gripen prend une tout autre perspective. Il est tout simplement impossible de parler avec objectivité de ce qui a amené à choisir cet avion si on élude ou minimise certains points essentiels !
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  23. Suite à la demande générale, rebonjour à toutes et à tous. Au cas où quelqu'un se le demanderait, non je n'ai rien à voir avec l'avalanche de trucs qui se sont produits depuis le 14 mai dernier! Un peu triste d'avoir loupé toute cette actu. Au plaisir de vous lire.
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  24. Peut-on larguer un M88 pour réduire la signature infrarouge ?
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  25. Deux informations très intéressantes et utiles choppées sur Check Six émanant de deux anciens 1 les Pakis connaissent très bien le Rafale certains de leurs pilotes volent sur l'avion au sein de l'armée de l'air du Qatar. Les pilotes Pakis volent sur a peu près tout ce qui existe dans le Golfe 2 le logiciel Spectra et la bibliothèque afférente sont automatiquement écrasés en cas d'éjection
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  26. Certes la France doit certainement pouvoir recueillir certains fruits du fait de son long investissement en matière de défense stratégique, de l'autre côté il ne faut pas que cela serve d'excuse pour compenser des années de gestion économique et politique totalement foireuse et décidée au Palais Bourbon et à l'Elysée ... On dirait la classe de Terminale en balade en montagne, et voilà l'orage qui se déchaine, les GPS brouillés et les cartes illisibles, heureusement l'élève François; pas très bon dans l'immense majorité des matières dispensées aux cours, est par contre un excellent guide de montagne à ses heures perdues, et le voila qui sauve la classe et les ramène tous au refuge ... un peu à l'étonnement de toute la classe, Helmuth le félicite, Harry voudrait être son copain, Carlo veut être sur la photo avec lui ... Mais François repond : les mecs à partir de maintenant il faudra me souffler les réponses pour les examens de math et de physique et il faudra que j'ai au moins 18 sur 20 et vous nettement moins .... Oui il faut "récompenser/compenser" la France pour ses 60 ans d'efforts solitaires pour la défense, mais compenser à la France certaines de ses erreurs complètes (comme l'abandon de la sphère Europénne de Bruxelles) non, compenser le fait que la France dès les années 80 aie décidé de démolir son industrie, non ... Des politiques de gauche et de droite français ont creusés patiement le trou de merde dans lequel le pays est, il faut arrêter de mettre tout cela sur le dos des autres ... C'est un président Français qui a accepté l'entrée des Britanniques dans l'UE en 1973, entrée qui a provoqué le bordel que l'on connait (ultra-libéralisme tatchérien de la commission, refus d'autre chose que du commerce, extension à l'est, ...), c'est un Président français qui a "lancé" Maastricht et désigné le grand manitou devant s'en occuper (J. Delors), c'est un président français qui a foulé au pied le référendum de 2005 sur la constitution Européenne, ... Ce sont les diplomates français qui au dire de tous les autres ont fui les couloirs de Bruxelles, ce sont des français qui ont inventé les 3 % de déficit, c'est un président français qui a trouvé que von Der Leyen ferait une bonne présidente de commission européenne, ... Alors oui pour inscrire le nucléaire comme une source d'énergie non polluante, oui pour donner une place prépondérante dans des comités militaires ou des EM Européens, mais faut quand même pas croire que l'Europe va soigner les blessures provoquées par les rafales de balles dans les pieds que la France se tire depuis plus de 40 ans ... J'ai l'impression d'entendre un promoteur du Gicat dire à des généraux Européens : "il vous faut acheter des Leclerc si vous voulez bénéficier du parapluie français", et les Généraux de répondre "certes, mais vous ne les construisez plus ...." Je sais bien que l'on a tous envie d'hurler : "alors sale c.n de b.che, tu vois que j'avais raison avec ma "bombinette", et bien cr.tin de Pol.k la "vieille Europe" ça a du bon, "et toi l'infâme rosb.ef, tu regrettes ton Brexit" ... Et bien maintenant vous allez tous cracher au bassinet et passer à la caisse ... En clair faire comme Donald sans en avoir vraiment les moyens ... Clairon
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  27. est-ce que tu qualifies de "jusqu'au-boutiste" tout gouvernement ukrainien qui réclamerait la restitution des territoires occupés par l'armée russe suite à une invasion* ? Non parce qu'à ce moment là j'ignorais que le gouvernement provisoire de la République française qui militait pour le retour à l'intégrité du territoire national durant la seconde guerre mondiale fut "jusqu'au boutiste" *en clair "Je te la mets bien profond sans vaseline mais tu serais quand même bien avisé de ne pas regimber espèce de jusqu'au-boutiste ..." Ce qui me débecte au plus haut point dans ce discours c'est que le gouvernement ukrainien est présenté comme totalement irréfléchi et inconséquent parce qu'il réclame simplement que les envahisseurs quittent son territoire ... C'est assez extraordinairement culotté comme argumentation. Il ne manquerait plus de surcroît que ces provocateurs réclament des réparations à la Russie ! ...
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  28. Le plus grand journal centriste allemand : Macron a toujours eu raison. https://archive.is/eF15P#selection-3317.0-3323.470 La Boom La France, puissance nucléaire, est militairement indépendante des Etats-Unis. Et se considère ainsi comme un modèle pour l'Europe. Lorsque la Russie a envahi l'Ukraine il y a trois ans, deux sous-marins nucléaires ont quitté leur port bien protégé, loin de là, en Bretagne française. Chacun d'entre eux mesure 138 mètres de long, pèse plus de 14.000 tonnes et peut être équipé de 16 missiles nucléaires. Au total, la flotte française compte quatre sous-marins de ce type, dont le lieu de navigation est couvert par le secret militaire. L'ordre de déploiement des deux bateaux supplémentaires n'a pas non plus été confirmé officiellement, mais plusieurs journaux français en avaient fait état de manière fiable. Et les puissances nucléaires se comprennent aussi sans paroles. Nous prenons la situation très au sérieux - c'était l'un des messages que le président français Emmanuel Macron avait alors envoyé à Vladimir Poutine à Moscou avec l'ordre de départ. L'autre message : Ne croyez pas que vous pouvez nous intimider ! Maintenant que la sécurité de l'Europe n'est pas seulement menacée par la Russie, mais aussi remise en question par Donald Trump, Emmanuel Macron a pris la tête de l'Europe avec le Premier ministre britannique Keir Starmer. Tous deux ont invité à des réunions de crise au cours des dernières semaines, d'abord à Paris puis à Londres. Tous deux se sont rendus à Washington pour convaincre personnellement Trump de ne pas laisser tomber l'Ukraine et l'Europe. Tous deux se sont entretenus avec le président américain et avec Volodymyr Selenskyj, après que l'un ait montré l'autre à la Maison Blanche. Tous deux, Macron et Starmer, se sont déclarés prêts à envoyer leurs propres soldats en Ukraine s'il s'avérait nécessaire d'y assurer un cessez-le-feu. La France se considère comme le « plus vieil allié » des Etats-Unis depuis qu'elle a soutenu la guerre d'indépendance des Américains au 18e siècle. Le Royaume-Uni est quant à lui considéré comme « l'allié le plus proche » des États-Unis. Mais surtout, le Royaume-Uni et la France sont les deux seules puissances nucléaires en Europe. C'est surtout Macron qui montre ces dernières semaines ce que cela signifie. Le Français se voit plus que jamais comme le porte-parole et le moteur de l'Europe. Ce jeudi, les chefs d'État et de gouvernement de l'Union européenne se réunissent à Bruxelles pour un nouveau sommet extraordinaire. La Grande-Bretagne n'y est naturellement plus représentée. Et Olaf Scholz, qui n'a jamais joué un rôle fort dans l'UE, ne siège plus qu'en tant que remplaçant. En ces semaines de bouleversement, les Européens doivent répondre à deux questions à première vue contradictoires : Comment convaincre Trump à court terme de continuer à s'engager en faveur de la sécurité commune ? Et que doivent-ils faire pour devenir moins dépendants des Etats-Unis à long terme ? Jusqu'à récemment, la deuxième question était considérée comme une hérésie dans de nombreuses capitales européennes - et ceux qui la posaient quand même comme de dangereux dissidents. Il y a sept ans, Emmanuel Macron a parlé pour la première fois de la « souveraineté européenne » à l'université de la Sorbonne à Paris. Il vaut la peine de relire ce discours aujourd'hui. Macron avait alors déclaré que l'Europe n'avait pas suffisamment pris en compte la protection dont elle avait bénéficié au cours des dernières décennies. « Sa sécurité n'était pas son affaire : assurée par l'Amérique ». Mais « les digues derrière lesquelles l'Europe pouvait s'épanouir » ont disparu. Seule l'Union européenne pourrait donc à l'avenir « garantir la souveraineté, c'est-à-dire la capacité d'exister dans le monde actuel ». Le premier élément d'une future souveraineté, a déclaré Macron à l'automne 2017, est une défense commune. Car « nous vivons en Europe ... un désengagement progressif et inéluctable des États-Unis ». A l'époque, Donald Trump venait d'entamer son premier mandat. A Berlin, Angela Merkel gouvernait depuis douze ans. Elle aussi avait déjà eu ses premières rencontres avec Trump et avait constaté à cette occasion : « L'époque où nous pouvions totalement compter sur les autres est un peu révolue ». Merkel ne s'est toutefois pas montrée très inspirée par la demande de construire ensemble une « Europe souveraine ». Ce discours est « typiquement français », disait-on alors à Berlin. Jamais plus la France n'a voulu être aussi vulnérable. L'idée de se rendre aussi indépendant que possible est en effet très française - impensable sans l'histoire récente de la France. Et sans l'armement nucléaire du pays. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la France a pu constater à quel point elle était vulnérable. D'abord, la Wehrmacht a pu marcher presque sans encombre jusqu'à Paris ; ensuite, il a fallu l'intervention des Alliés pour libérer le pays. Les Françaises et les Français ont tiré une leçon de ces expériences traumatisantes : plus jamais on ne voulait être aussi vulnérable, plus jamais on ne voulait être aussi dépendant de l'aide étrangère que lors de la lutte pour la libération - même pas des Etats-Unis. Immédiatement après la guerre, Charles de Gaulle a donc créé un institut de recherche nucléaire, d'abord à des fins civiles. Lorsqu'il est redevenu président en 1958, il a accéléré l'ascension du pays en tant que puissance nucléaire militaire. Plus jamais la France ne doit remettre son destin « entre les mains d'un étranger, aussi amical soit-il », proclamait de Gaulle. L'Allemagne de l'Ouest, le voisin vaincu, avait tiré la leçon inverse après la Seconde Guerre mondiale - et s'était dès lors entièrement reposé sur l'OTAN et les Etats-Unis en matière de politique de sécurité. Les armes nucléaires françaises marquent depuis lors l'image de la France en matière de politique étrangère et de sécurité. Elles sont à la fois un instrument et l'expression de sa propre indépendance. Le programme nucléaire français repose sur le principe selon lequel tous les composants technologiques, des missiles aux sous-marins, sont entre les mains de la France. Macron souhaite également appliquer ce principe à la défense européenne : on ne peut être sérieusement indépendant que si les missiles, les chars ou les systèmes de défense aérienne sont en grande partie fabriqués en Europe. A Berlin ou à Varsovie, on s'y oppose : De nombreux systèmes d'armes dont on a besoin de toute urgence ne peuvent pas être achetés en Europe. Ces dernières années, Emmanuel Macron a souvent agacé ses partenaires européens. Il s'est toujours exprimé de manière trop provocante et trop peu diplomatique. Désormais, on se sent confirmé à Paris. Dans une interview spectaculaire, Macron avait déclaré l'OTAN « en état de mort cérébrale » en 2019. A la question des journalistes de savoir si l'article 5, la promesse centrale d'assistance de l'Alliance, était toujours en vigueur, Macron avait répondu : « Je ne sais pas ». A Washington, c'était déjà Donald Trump qui gouvernait. L'incompréhension et la colère contre Macron étaient grandes, notamment à Berlin. C'est désormais Friedrich Merz qui déclare qu'il faut se préparer « à ce que Donald Trump ne laisse plus s'appliquer sans restriction la promesse d'assistance du traité de l'OTAN ». Au printemps 2023, Macron a déclaré que l'Europe ne devait pas devenir un « vassal » des Etats-Unis. Il rentrait alors d'une visite à Pékin. Selon lui, l'Europe doit définir ses propres intérêts au lieu de courir derrière les autres. « La clé pour être moins dépendant de l'Amérique, c'est avant tout de renforcer notre industrie de la défense ». Ce qui semblait être un affront à l'époque est aujourd'hui la position commune de l'Union européenne. En février 2024, il y a un an, Macron a parlé pour la première fois publiquement d'un éventuel déploiement de soldats occidentaux en Ukraine. C'est Olaf Scholz qui l'avait alors contredit le plus bruyamment : « C'est clair : il n'y aura pas de troupes terrestres d'États européens ou de l'OTAN en Ukraine ». A l'époque, le président français était considéré comme un has been irresponsable, et pas seulement à Berlin. Aujourd'hui, les alliés européens discutent précisément de cette question : des soldats français, britanniques, voire allemands pourraient-ils assurer un cessez-le-feu en Ukraine ? Jean-Louis Bourlanges a longtemps été président de la commission des Affaires étrangères du Parlement français. A 78 ans, il a critiqué certaines actions isolées de Macron par le passé. « Mais sur le fond, il a gardé raison », déclare Bourlanges aujourd'hui. Le site d'information Politico écrit « Macron's told-you-so-moment » : beaucoup de ce qui est demandé aujourd'hui dans les capitales européennes a déjà été dit auparavant par le président français. Ces dernières années, la France a fourni beaucoup moins d'armes à l'Ukraine que l'Allemagne. Son budget de défense atteint à peine l'objectif de deux pour cent fixé par les pays de l'OTAN. La dissuasion nucléaire est une chose ; l'armée conventionnelle en revanche n'est pas en bon état. Pourtant, les dépenses de défense ont déjà nettement augmenté depuis l'entrée en fonction de Macron, passant de 32,3 à 47 milliards d'euros en sept ans. A cela s'ajoute le fait que la France est fortement endettée. Les ambitions européennes de Macron sont donc souvent contrecarrées par la précarité de sa situation budgétaire. Le patrimoine stratégique de la puissance nucléaire est d'autant plus important, y compris pour l'Ukraine. Dès l'été 2023, Paris a commencé à livrer des missiles de croisière à l'Ukraine, en collaboration avec Londres, indépendamment de Washington ou Berlin. Les Scalps et les Storm Shadows sont comparables au Taurus allemand. Ils ont considérablement aidé les Ukrainiens à combattre la flotte russe de la mer Noire. Il y a quelques semaines, Paris a envoyé plusieurs avions de combat de type Mirage à Kyiv ; les pilotes ukrainiens avaient été formés en France. Jusqu'à présent, le gouvernement fédéral a refusé à Kyiv les deux systèmes d'armes, missiles de croisière et avions de combat, par crainte d'une éventuelle escalade de la guerre. La France a plus de facilité à se détacher des Etats-Unis A Paris aussi, les risques de chaque décision sont soigneusement évalués. Mais l'inquiétude face à une éventuelle extension de la guerre est moindre qu'en Allemagne. Les menaces répétées de Vladimir Poutine d'une attaque nucléaire ne trouvent pas un grand écho en France. Celui qui dispose lui-même d'armes nucléaires a manifestement moins peur de la guerre. Au cours des derniers mois, Macron n'a cessé de plaider pour une « ambiguïté stratégique » face à la Russie. Pour gagner cette confrontation, il faut laisser l'adversaire dans l'incertitude quant à ce que l'on est prêt à faire soi-même. Le fait que Joe Biden ait déjà exclu l'intervention de soldats américains en Ukraine est considéré à l'Élysée comme une erreur stratégique. Et peu de choses ont autant mis Macron et ses conseillers en colère que l'assurance avec laquelle Olaf Scholz a toujours tracé des lignes rouges - et fait dépendre ses décisions, comme la livraison de chars, des Etats-Unis. C'est pourquoi les attentes envers Friedrich Merz sont grandes. Macron l'avait déjà reçu à Paris en décembre 2023. Protocolairement inhabituel, après tout, le politicien de la CDU était alors encore chef de l'opposition. Trois jours après les élections fédérales, Merz s'est à nouveau rendu à Paris. Là aussi, c'est une nouveauté - à Berlin, les sondages sur une nouvelle coalition n'avaient même pas encore commencé. Mais le temps presse. Et Merz a récemment dit beaucoup de choses que l'on attendait depuis longtemps à Paris. Par exemple : l'Europe doit « prendre en main sa défense ». Ou encore : l'Europe doit être renforcée de telle sorte que « nous atteignons peu à peu l'indépendance vis-à-vis des Etats-Unis ». Une interview que Merz a accordée au Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung a également été enregistrée avec attention à Paris. Le futur chancelier y expliquait qu'il avait toujours considéré comme une erreur de faire dépendre du gouvernement américain les décisions concernant la livraison de certaines armes à l'Ukraine : « J'ai toujours trouvé qu'il manquait un peu de confiance en soi européenne ». Il souhaiterait même parler des armes nucléaires françaises et d'une éventuelle participation nucléaire en tant que chancelier. Macron avait proposé à plusieurs reprises de telles discussions, mais il avait toujours été brutalement rejeté. Son gouvernement a décidé de « poursuivre la participation nucléaire avec les Etats-Unis et au sein de l'OTAN », déclarait encore Olaf Scholz il y a un an. Une vingtaine d'armes nucléaires américaines sont encore stockées en Allemagne. Mais déjà à l'époque, Trump avait menacé, lors de la campagne électorale américaine, de laisser tomber les anciens alliés en tant que président. Un chancelier allemand désigné, chrétien-démocrate de surcroît, qui remet en question l'alliance avec les Etats-Unis et veut discuter avec la France d'un bouclier nucléaire - il n'aurait jamais pu imaginer une telle chose, déclare le Premier ministre français François Bayrou. Le ministre français des Affaires européennes, Benjamin Haddad, parle même d'un « moment historique ». Il est plus facile pour la France de se détacher des Etats-Unis que pour la plupart des autres Européens. Le pays est moins dépendant que l'Allemagne sur le plan militaire et économique. De plus, la puissance nucléaire dispose d'une confiance stratégique historique dont l'Europe et l'Ukraine peuvent profiter. Mais à Paris aussi, on sait qu'il faudra de nombreuses années pour renforcer la défense européenne. Et que cela coûtera plusieurs milliards d'euros. De l'argent qui manque surtout en France. Le projet de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen de mobiliser jusqu'à 800 milliards d'euros pour le « réarmement de l'Europe » est donc tout à fait dans l'esprit de Paris. Néanmoins, a déclaré Macron il y a quelques jours, « nous devons tout faire à court terme pour conserver le soutien des Américains ». L'Europe ne peut pas encore remplacer seule l'aide militaire américaine à l'Ukraine. Elle a encore besoin de la promesse de Washington que les soldats européens en Ukraine seraient également protégés par les Etats-Unis en cas d'urgence. Macron fait donc face à Trump avec un mélange d'assurance et de flatterie. En décembre, alors que ce dernier n'était pas encore en fonction, il avait invité Trump à la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Lors de sa visite à Washington, Macron a contredit Trump devant les caméras. La puissance nucléaire est très sûre d'elle. Elle n'a pas la folie des grandeurs.
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  29. Ce genre de réaction, c'est typiquement ce qui fait qu'on nous traite (à raison pour le coup) d'arrogants et de donneurs de leçons. Cette question ("depuis quand nianiania?") est totalement crétine et déplacée. Nous, français, on n'a JAMAIS tiré plus de deux missiles air-air (ni même un seul) en une seule mission. Par contre s'il y a bien un coin dans le monde où on a déjà été confronté à des adversaires multiples au cours d'un même vol, c'est bien en Corée. Et juste après, au Vietnam. Et c'est pas parce qu'on a pas eu de 2e guerre de Corée qu'elle n'arrivera pas. Au contraire, si on cherchait à vendre aux sud-coréens des Rafale, c'était JUSTEMENT pour se préparer à une potentielle 2e guerre de Corée !! Et d'ailleurs, sans aller dans le coeur de cette situation particulière, de manière générale, ce n'est pas à NOUS, Français, de décider à la place du client la nature de son besoin. Si le client veut 10 missiles air-air sur son Rafale, 48 missiles mer-air sur sa frégate ou une tourelle norvégienne sur son blindé français, ce n'est pas à nous avec nos RETEX de guerres asymétriques de venir leur dire que ce n'est pas une bonne idée. On a perdu des contrats (et des gros) à cause de ça, et on continue toujours avec ce même travers. Me rappelle d'une conversation avec un amiral et un capitaine de frégate en 2018, au lancement de la FTI (future FDI), peu de temps après l'opération Hamilton. Avec un collègue, on faisait remarquer aux officiers que, mine de rien, 16 missiles antiaériens et aucun missile de croisière, c'était quand même pas bézef pour une frégate de premier rang. Réponse un brin hautaine du capitaine: "Vous savez, sur les trois dernières décennies, l'ensemble des forces de l'OTAN n'ont pas dû tirer plus de 10 missiles antiaériens en opération, donc c'est à relativiser." Ce à quoi j'ai répondu: "C'est intéressant que vous parliez des trois dernières décennies. Si on étant à quatre, on se retrouve d'un coup à intégrer la guerre des Malouines dans le calcul..." Sourire de l'amiral qui dit simplement: "Touché!"
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  30. C’est sur que la taille est un critère cardinal de tenue à la mer ; les hydros considèrent que le coeff Cwp (Coefficient de remplissage de la flottaison ou water plane Awp ) influence grandement le comportement , c’est un L/B en forme. D’autres facteurs intrinsèques coque entrent en jeu ; les centres de carène de poussée , de gravité (le navire doit être équilibré sur son « pivot point » et stable en tenue de cap –coeff prismatic et plan mince ), les conditions de houle régulière ou irrégulière tout çà également . Sans oublier le design d’étrave bow flare ou tumblehome Ici un CG dans du démonté SS7 Justement à l’appui cette étude Ship struture commitee illustre un comparatif de comportement de trois navires type - USCG 378-ft. High Endurance Cutter - USN CG-47 Ticonderoga Class Guide Missile Cruiser - Nominal Large Container Ship Pour chaque navire, trois surfaces sur lesquelles contraintes et pression ont été sélectionnées sur ; 1. Un pavois avant 2. Un pont avant 3. Une cloison avant la Awp sur un porte conteneur est 7 fois plus importante que celle d’un CG Sollicitation sur le pavois alu d’un CG47 ; cap 150°,18 nds lors SS7 on note un MN de 19851 MN et un pic de pression de 15 ATM ou bar,( dépassement de la limite élastique matériau) “The sample structural stress analysis for the CG-47 (discussed in section 4.2) shows that the predicted green water pressure loading induces stresses in both the plate and the stiffeners that are larger than the yield stress of the aluminum bulwark. This finding correlates with damage reported on the CG-47 during large sea states when the shipping significant green water occurs” Comme quoi un 9000 t peut aussi souffrir des paquets de mer https://www.shipstructure.org/pdf/423.pdf Forme de l’étrave La forme d’étrave est déterminante sur les phénomènes extrêmes (slamming, mouille du pont) à l’avant du navire et sur les performances de vitesse sur mer formée. En règle générale, les dévers latéraux ( flare) doivent être limités en angulaire pour écarter l’eau lors des mouvements de tangage. Le role principal du flare est donc limiter les mouilles ponts sec . Un flare trop prononcé conduit à des efforts slamming au niveau de l’étrave ( cf cas du CG 47 ) et peu exciter la carène et peut générer des spray Etraves navires de combat comparatifs Lien récent sur ce sujet https://www.researchgate.net/publication/382908456_Bulbous_Bow_Shapes_Effect_on_Ship_Characteristics_A_Review/fulltext/66b24dfe2361f42f23b8e226/Bulbous-Bow-Shapes-Effect-on-Ship-Characteristics-A-Review.pdf?origin=publication_detail&_tp=eyJjb250ZXh0Ijp7ImZpcnN0UGFnZSI6Il9kaXJlY3QiLCJwYWdlIjoicHVibGljYXRpb25Eb3dubG9hZCIsInByZXZpb3VzUGFnZSI6InB1YmxpY2F0aW9uIn19 “The choice of bow shape in combatant ships is a strategic decision, balancing factors such as speed, stability, seakeeping, stealth, and operational requirements, as shown in Figures 12 to 17. It's a testament to the blend of science, engineering, and military strategy in naval architecture” Tout est dit . FDI une étrave inversée en mixte flare tumblehome Le flare écarte l’eau en diminuant les mouilles , le spray rail d’étrave limite les arrosages de brouillard d’eau FDI = étrave winner
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  31. "On" soutien l'Ukraine pour au moins une bonne raison, "on" ne veut pas d'un régime à la botte de Moscou à Kiev. Les Européen les premiers ne veulent pas d'une Biélorussie bis en contact direct avec le coeur de l'Europe Centrale. Point barre tout part de là le reste c'est de la littérature. Gaza c'est loin cela ne pose qu'un problème moral et nullement sécuritaire L'Ukraine pose un problème moral ET sécuritaire, ça change tout. Le soutien à l'Ukraine est sous-tendu par une question géographique. La Guerre Froide demeure dans les mémoires et de ça "on" ne veut plus. La Russie aujourd'hui n'apparaît pas comme un partenaire potentiellement fiable surtout avec à sa tête un proto-dictateur élu à vie qui fait passer les gêneurs par la fenêtre, et de surcroît quand on analyse le travail de sape mené par les Russes et leurs affidés sur le front cyber par exemple on a de quoi se poser qq questions.
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  32. Les marins du Courbet se posent souvent la question également...
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  33. L'article est vraiment à la limite du lunaire sur tellement de points mais la plupart ont déjà été mentionnés déjà, comme affirmer que le programme Eurofighter est une réussite ou que GCAP est un plan B évident sans même prendre la moindre précaution de base sur les négociations que l'entrée de l'Allemagne sur ce programme engendrerait. Je veux juste rajouter que, pour moi, ce qui choque le plus dans cette vision Allemande c'est de complètement passer à coté du besoin Français d'assurer la perennité de la composante aéroportée de la dissuasion nucléaire, et donc d'avoir un shéma de gouvernance du programme qui soit solide sur les délais. C'est très instructif sur le fait que personne en Allemagne ne comprend la dimension nucléaire Française. C'est un impensé total. Je pense même que quand on prend le temps de leur expliquer ils doivent se dire qu'on exagère le truc pour justifier de passer en force. "L"analyse" des divergences Franco-Allemande se limite aux histoires de plan de charge chez Airbus et DA. On est en plein dans les travers Allemands en matière d'aéronautique de défense où les programmes sont d'abord des outils de politique industrielle, et l'acquisition de capacités militaires réelles est quasi secondaire. @Manuel77 merci en tout cas de partager ce genre d'article c'est très instructif je trouve.
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  34. https://x.com/800Tonnes/status/1938654225677853143?ref_src=twsrc^google|twcamp^serp|twgr^tweet
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  35. On voit bien que ce monsieur est parisien. Normalisation des barricades, de l'anarchie et de la violence politique. Dans mon village, les pneus ne brûlent pas. En été, tout au plus une botte de foin. Quand le cultivateur amateur est trop avare pour acheter une machine bien entretenue.
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  36. Messieurs, je rappelle qu'il ne faut pas perdre de vue l'essentiel !
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  37. Mon dieu ! Lockheed Martin va fermer !
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  38. Je tiens de source étatique que le drone d'accompagnement du Rafale F5 reprendra, entre autres briques technologiques du Rafale F5, ses moteurs. Donc le "NeuroN XL" sera propulsé par du M88, ou un dérivé du M88. Un ou deux ? Avec ou sans PC ? M88 de base, ou M88 boosté si le F5 en est doté? Je ne sais pas. Concernant les autres éléments repris du Rafale (F5 à priori), on parle de l'optronique, des contremesures ou encore des commandes de vol. Dans le tas, ça reste le moteur et l'optronique les éléments les plus intéressants, je trouve (les contremesures, qu'elles soient pyro ou EM, et les servocommandes, c'est pas une grande surprise à mon sens). Concernant l'optronique, je me demande de quoi il s'agirait. Je pense qu'on pourrait retrouver tout ou partie des voies EO/IR de la nacelle Talios, directement intégré sous le nez du drone peut-être? Mais je me demande si on aura aussi une reprise de l'OSF sur cet appareil, et si oui, est-ce que ça concernera uniquement la voie IR ou également la voie TV ? Trappier semble évoquer une utilisation air-sol mais également air-air de ce drone, et je pense qu'un drone furtif couplé à un OSF-NG + MICA-NG-IR ça pourrait déjà être sacrément méchant, sans même avoir besoin de faire intervenir un radar et des MICA-EM ou des Meteor. L'autre point intéressant, d'ailleurs, c'est que le radar n'est pas cité dans la liste des éléments qui pourraient être repris du Rafale F5. Ça ne me surprend pas vraiment: le RBE2 coûte une frappe, et son usage par un drone furtif me semble... discutable. Si le futur drone devait avoir un radar, je ne serais pas surpris que ce soit à nouveau un dérivé du Airmaster-C. Après le H160M, ce radar semble servir de base au futur radar de l'A321MPA, et Thales semble vouloir en faire sa référence pour les radars AESA à antennes distribuées.
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  39. Sinon on demande aux Chinois. On fait 4 catapultes sur le PANG, 2 US et 2 Chinoises. Double approvisionnement en cas de conflit. Ou alors on demande des compensations industrielles et Transfert de technos aux Chinois. On leur renvois ATE pendant 2 semaines, ça devrait suffire.
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  40. Alors outre la discrétion acoustique il faut aussi tenir compte d’autres paramètres transverses que sont la SER et la tenue aux chocs ; - SER ; la FDI a hérité de la silhouette FLF ( l’étalon muse des frégates ) une innovation de taille de 40 ans d’âge - Chocs; on vient de montrer au monde entier que le design FDI/FLFCourbet est testé aux chocs et que partant outre le qualitatif on a aussi du quantitatif . Un plot élastique c’est la discrétion et le choc . On peut aussi démontrer une tenue aux chocs sévères cf Sinkex ( torpillage ) de décembre dernier d’un A69… Bref dans cette négociation , on a des arguments solides FDI réels/mesurés que les autres parties n’auront pas sauf calculs et simulations - discrétion acoustique ; spectre de rayonnement d’écoute SNA ( là je suppute , lors essais mer on a vu un classe souffren pas loin de la Ronarch …….) - SER , on a les relevés FDI je pense - Choc ; on a les mesures récentes FLF qu’on peut extrapoler Bien entendu ces éléments sont secrets défense et divulguables sous accord de confidentialité donc feu vert préalable PR/Mindef. On va la baiser la T26
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  41. Accablant que des "journalistes" continuent a raconter ce genre de chose que Trappier a nie l'avoir dit. Bizarre que certains journalistes aient la memoire courte mais c'est l'Allemagne qui a achete le F35 pourtant une ligne rouge clairement annoncee par la France depuis le debut, comme les restrictions exports, une version navale, emport du ASMP etc... les memes choses dont on parle depuis EF2000 / Rafale. Drole, aucune mention de cette verite mais ca continue de bullshiter a longueur de journee a propos de 80% Ca devient vraiment vieux ces mensonges que c'est la France le partenaire problematique. evidement aucune mention du fait que c'est l'Allemagne qui a fouttu le boxon dans le MGCS en insistant de rajouter Rheinmettal dans le projet quand c'etait clairement suppose etre que KNDS a la base, la raison de cette fusion, qui est maintenant remis en cause par le cote Allemand cf KMW voulant vendre ca part. et puis... ce souvient-on en Allemagne que c'est Berlin qui a achete des P8 et abandonne le MAWS sous pretexte douteux? Car c'est bien la France, ce "mauvais partenaire" qui a assure le PATMAR pour pres d'une decennie pour les brits apres la retraite des Nimrod en attente des P8. Paris avait propose la meme chose a Berlin apres le retrait des Orion. et puis ... la modernisation du Tigre? encore la faute aux mauvais francais, et pourtant c'est l'Espagne et la France qui le font sans l'Allemagne qui abandonne encore un projet commun. et puis ... ce projet de defense AA pour l'Europe en ecartant les Italiens et Francais quand ce sont les seuls a offrir une solution europeene, Nein! il vaut mieux US et Israel que les mangeurs de grenouilles! et puis ... tous ces partenariats pour developper l'artillerie longue portee, un accord europeen, un accord avec les brits, et encore un accord avec les US. a un moment il faut choisir sinon c'est pas un partenariat mais de l'opportunisme. et puis ... n'oublions pas non plus qui a mis les batons dans les roues pour exclure le nucleaire de l'initiative de decarbonisation UE et puis ... le blocage de la vente de Typhoon UK aux saoudiens et puis ... les blocages contre les saoudiens/UAE pendant la guerre au Yemen, pendamt que Rheinmetall vendait des obus a travers ces filliales a l'etranger La France est loin d'etre parfaite, mais soyons clair, le mauvais partenaire en affaire militaire c'est l'Allemagne et personne d'autre ... d'ailleurs le RU n'en veut pas dans GCAP suite a leur experience sur Typhoon donc a ce journaliste, je dis MERDE! PS @Manuel77 mes commentaires ne sont pas a charactere personnel et merci de partager ces articles ca donne une perspective importante
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  42. La principale victoire de l'Ukraine ne serait-elle pas d'avoir résisté à l'opération militaire spéciale et transformé la promenade de santé prévue pour durer 3 jours en résistance acharnée à un envahisseur ... Alors certes tu vas me répondre une fois de plus que Zelensky saigne son peuple sciemment pour se maintenir au pouvoir, flatter son ego etc etc ... Et que mieux vaut la paix dans le déshonneur au profit d'une collaboration pleine et profitable (surtout à l'envahisseur) que la guerre meurtrière pour défendre une certaine idée de son pays ... Certes. Cependant, et je m'excuse par avance d'une telle analogie mais ce discours me fait furieusement penser à celui d'un Pierre Laval ou d'un Philippe Pétain en 40/44. Alors je te rassure immédiatement je suis tout à fait conscient que tu ne pouvais pas avoir en tête l'exemple historique auquel je fais référence; non impossible, si cela avait été le cas jamais tu n'aurais avancé ce genre d'argument concernant l'Ukraine aujourd'hui ... Hein j'ai bien raison rassure moi ?
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  43. Je comprends rien à ce que tu ecris. Tu veux parler de nos efforts de rapprochement avec la Russie, comme l'invitation Poutine à Versailles vers l'Europe? De nos ventes d'armes sous Sarko/Hollande à la Russie, type BPC? C'est ainsi que tu veux nous faire croire qu'on ''vend'' la Russie comme très méchante? De Nordstream par nos voisins? etc etc J'ai une autre lecture...
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  44. Du moment, oui. Mais ça fait des années que ceux qui pointent des limitations réelles des certains systèmes se font accuser de Rafale-bashing, SAMP/T-bashing, Leclerc-bashing ou je-ne-sais-quoi d'autre, ici ou ailleurs (quelqu'un a même sous-entendu sur ce forum que j'avais été payé par les Etats-Unis parce que je pointais les avantages de la furtivité passive, ce qui ne manque pas de piquant quand on sait où je bosse - certains vivent vraiment dans un monde à part). Il y a un vrai manque d'objectivité vis-à-vis des productions françaises, et c'est dommage. Il est évident que nous avons une industrie de défense qui produit des choses exceptionnelles, mais de là à prétendre que nous avons toujours "le meilleur", exempt de défauts, il y a un monde. Et je maintiens que les gens qui ont un investissement (professionnel, émotionnel, financier ou autre) dans un système ne sont pas toujours capables d'en évaluer objectivement les limites. Évidemment qu'un chef de pièce CAESAR dira que c'est le meilleur canon du monde. Mais que connait-il aux productions étrangères ? Même chose pour un ingénieur SPECTRA de Thalès (qui peut prédire exactement ce que vaut SPECTRA face à un autodirecteur dont ont ne connait même pas la bande de fonctionnement, la puissance ou les motifs de recherche ?), un chef de section SAMP/T dans l'AAE ou un chef de production Exocet chez MBDA Bourges. Personnellement, il a fallu que je sois confronté au remplaçant de mon système pour appréhender (accepter ?) des défauts bien réels de ce dernier. Et, même en ayant l'évidence sous les yeux (on fait difficilement moins tangible qu'une quinzaine de camions de quelques dizaines de tonnes), c'est psychologiquement compliqué. Enfin, je note que l'avis des gens "ne sachant pas" pose problème quand il s'agit de critiquer les matériels, mais rarement quand il s'agit de crier sur internet que nos productions nationales prennent la PLA en 1 vs 20 sans soucis. Comme quoi...
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