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Tout ce qui a été posté par Wallaby
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Je suis d'accord avec le sentiment que Montbrial ne fait pas un bon travail d'explication en se contentant de reprendre ce lieu commun qu'est l'opposition entre le réel et l'idéologie. Tout le monde a déjà entendu mille fois ce lieu commun. Tout le monde veut être du côté du réel. Personne ne veut être du côté de l'idéologie. L'idéologie c'est toujours ce que pensent les autres, c'est jamais ce qu'on pense soi-même. En fait il y a une dialectique entre les faits et leur interprétation. Les faits sont uniques mais les interprétations sont multiples, et c'est cette multiplicité qui donne lieu à des désaccords et des débats. En contraste, Michael Lind nous permet de faire un meilleur travail d'explication en définissant beaucoup plus précisément de quelle idéologie il s'agit, avec laquelle on peut penser que Montbrial est en désaccord. C'est le découpage du monde entre un "camp du bien" qui serait les démocraties, et un "camp du mal" qui seraient les régimes autoritaires. Joe Biden a apposé sa signature à cette idéologie lorsqu'il a convié un "sommet des démocraties" en 2021 [1], 2023 [2] et 2024 [3]. [1] https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/12/11/le-sommet-pour-la-democratie-de-joe-biden-a-decu_6105670_3232.html [2] https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-monde-d-apres/le-monde-d-apres-de-jean-marc-four-du-mercredi-29-mars-2023-2518403 [3] https://www.la-croix.com/international/qu-est-ce-que-le-sommet-de-la-democratie-dont-la-troisieme-edition-sest-ouverte-lundi-20240318 On sent qu'il y a une hypocrisie quand on se souvient que les États-Unis sont le meilleur allié de l'Arabie Saoudite, monarchie absolue, depuis des décennies. Cette ligne de pensée inspire l'idée dangereuse, que comme les régimes autoritaires c'est le mal, il ne faut pas faire de compromis avec eux, il ne faut pas coopérer avec eux. Il ne faut pas faire de commerce avec eux. Il ne faut rien leur acheter ni leur vendre. Voir par exemple le débat sur les achats européens de gaz russe : par exemple on peut dire que Margaret Thatcher n'était pas une idéologue, mais une réaliste, lorsqu'elle affirmait au nom de l'indépendance stratégique européenne, contre l'avis de l'administration de Ronald Reagan, qu'il fallait construire les pipelines entre l'URSS et l'Occident : https://forum.air-defense.net/topic/26674-guerre-russie-ukraine-2022-consid%C3%A9rations-g%C3%A9opolitiques-et-%C3%A9conomiques/page/1067/#comment-1757916 Michael Lind rappelle dans son texte, que pour des réalistes comme le colonel House ou Franklin Roosevelt, le monde devait être dirigé par un directoire de grandes puissances dont une seule - l'Amérique - était une démocratie, et les trois autres des régimes autoritaire (Chine de Chiang Kai Tchek, URSS de Staline) et un régime semi-autoritaire : l'Angleterre démocrate en métropole et autoritaire dans les colonies. Un directoire, donc compromis et coopération. Yalta. -
Groenland et Arctique : actifs strategiques très convoités
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Janus dans Politique etrangère / Relations internationales
À ce moment là il y a une occasion à saisir : la France doit refiler à Trump tous les territoires où elle perd de l'argent, en lui faisant croire que lui, va en gagner. -
Groenland et Arctique : actifs strategiques très convoités
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Janus dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est peut-être le moyen qu'ils ont trouvé de convaincre Trump de renoncer en lui montrant, tout calcul fait qu'il va perdre de l'argent. -
[Union Européenne] nos projets, son futur
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Marechal_UE dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.osw.waw.pl/en/publikacje/osw-commentary/2025-03-17/turning-tide-us-pushes-back-against-chinese-influence-european Au cours de la dernière décennie, les investisseurs chinois ont renforcé leur présence dans les ports européens, en acquérant des participations importantes dans certains des plus grands terminaux du continent, notamment ceux de Rotterdam, Hambourg et Anvers. Dans ce contexte, la récente décision de la société CK Hutchison, basée à Hong Kong, de vendre 14 terminaux européens au consortium américano-suisse-italien BlackRock-TiL représente un revers pour la stratégie chinoise visant à étendre son influence dans le secteur portuaire et logistique de l'UE. La vente, motivée en partie par la pression exercée par l'administration de Donald Trump, offre également l'occasion de renforcer l'autonomie stratégique de l'Europe dans le domaine des infrastructures critiques. Parce que Blackrock, c'est l'autonomie stratégique européenne ? Il est important de noter qu'à l'exception du port grec du Pirée, qui est entièrement contrôlé par la société chinoise COSCO, les entités chinoises ne contrôlent que des terminaux individuels dans les ports européens, tandis que les terrains portuaires et les autorités portuaires restent sous la juridiction locale. Les entreprises d'État chinoises détiennent des parts dans 20 de ces terminaux : dix sont détenues par COSCO Shipping et neuf par China Merchants Group (CMG) [compagnie publique sous l'autorité du ministère chinois des transports]. En outre, la société privée Hutchison Ports, basée à Hong Kong[3], détient des participations dans 14 terminaux. À titre de comparaison, aux États-Unis, les investisseurs chinois ne détiennent des participations que dans quatre terminaux[5], tandis que les investisseurs européens détiennent des participations minoritaires dans sept ports chinois. Une autre transaction importante a été l'acquisition par CMG d'une participation de 49 % dans Terminal Link en 2013. Jusqu'alors, depuis sa création en 2001, cette société était détenue à 100 % par l'armateur français CMA CGM. À la suite de cette transaction, CMG est devenu copropriétaire de 15 terminaux, dont quatre en France, deux en Belgique et aux États-Unis, et un en Chine et en Corée du Sud[7]. [En 2019, dans le cadre des efforts visant à réduire son endettement, CMA CGM a signé un accord de 815 millions d'euros pour vendre huit autres terminaux à la coentreprise, notamment aux Pays-Bas (Rotterdam), à Singapour, en Ukraine (Odesa) et en Chine[8]. En 2017, APM Terminals a vendu sa participation de 76 % dans CSP, le seul terminal en eau profonde à Bruges, à COSCO. Par conséquent, la société chinoise, qui détenait une part minoritaire[9] depuis 2014, a obtenu le contrôle total de ce terminal. La décision de permettre à COSCO d'acquérir une participation dans le terminal CSP à Bruges a été motivée par le désir d'obtenir de nouveaux avantages concurrentiels. À l'époque, le port était confronté à des défis découlant de la consolidation du secteur logistique à la suite de la crise financière mondiale et perdait du terrain face à des concurrents plus forts dans la région de la mer du Nord[10]. Le terminal a rapidement augmenté son débit - de 316 000 EVP en 2017 à 1,2 million d'EVP en 2023[11]. Les nouveaux propriétaires chinois de l'installation ont investi dans de nouveaux équipements ; en outre, deux des sept services de transport maritime exploités par Ocean Alliance, dont COSCO est membre, ont été redirigés vers le terminal. La pandémie a également joué un rôle, en provoquant la congestion des plus grands ports européens et en incitant à utiliser davantage les petits terminaux. Toutefois, malgré l'amélioration des performances du port, l'économie belge n'a tiré que des avantages limités de la poursuite de l'engagement chinois à Bruges. Dans le même temps, des inquiétudes sont apparues quant à l'éviction des prestataires de services locaux opérant dans le port. La période globale d'investissement chinois au Pirée doit être considérée comme positive. En 2007, le port n'occupait que la 16e place en Europe en termes de débit de conteneurs, avec 1,7 million d'EVP[15] ; en 2023, il était passé à la quatrième place, atteignant 5,1 millions d'EVP. L'implication de la Chine dans les ports européens ne doit pas être considérée uniquement sous l'angle commercial. Cette conclusion est illustrée par le cas de Rotterdam, le plus grand port d'Europe, où les entreprises chinoises sont présentes depuis des années et contrôlent actuellement quatre des 14 terminaux à conteneurs. Selon les analystes néerlandais[16], l'implication des entreprises chinoises est un atout dans la compétition pour attirer les volumes de transbordement, ce qui pourrait, à long terme, contribuer à attirer les entreprises chinoises de commerce et de logistique à Rotterdam. Cependant, ils soulignent également les risques associés à une influence excessive des entités chinoises dans les secteurs de la logistique et de la transformation de l'UE, car cela leur donne l'occasion de jouer de plus en plus les terminaux européens les uns contre les autres. Aux Pays-Bas, on craint de plus en plus que la position économique croissante de la Chine dans le pays n'accentue les tensions entre les efforts visant à maintenir le statut de plaque tournante de la logistique maritime et la nécessité de préserver l'autonomie de décision stratégique. Cela pourrait devenir une source de friction importante au sein de l'UE, notamment entre les Pays-Bas et les États membres qui sont moins dépendants économiquement de la Chine, en particulier en ce qui concerne les intérêts de sécurité. Les Pays-Bas se méfient également des pressions croissantes exercées par les États-Unis pour limiter l'influence chinoise dans le secteur de la logistique en raison des risques potentiels pour la sécurité, notamment l'espionnage, le sabotage et les cyberattaques. Dans ce contexte, les analystes néerlandais ne recommandent pas de mettre fin à la coopération avec la Chine, mais préconisent plutôt une meilleure gestion des risques - une position qui s'aligne sur l'accent mis par l'Allemagne sur la réduction des risques. Les éléments clés de cette approche devraient inclure la définition d'un cadre stratégique de coopération, la promotion de conditions équitables d'accès au marché, la réforme du droit de la concurrence de l'UE et le renforcement de la capacité à contrôler les processus numériques dans les ports. La Chine pourrait éventuellement chercher à utiliser son influence dans les ports européens pour promouvoir les intérêts de ses entreprises dans les chaînes logistiques européennes et déplacer progressivement d'autres entreprises dans le processus[18]. Des schémas similaires ont déjà été observés dans d'autres secteurs, notamment l'expansion du contrôle chinois sur les chaînes d'approvisionnement pour les panneaux photovoltaïques et les véhicules électriques, les restrictions sur la vente de matériaux de terres rares et les limitations sur les exportations de drones vers des pays tiers. Il est peu probable que les entreprises européennes soient en mesure de concurrencer leurs rivales chinoises, qui bénéficient d'un soutien substantiel et non transparent de l'État, en particulier dans le contexte d'un accès de plus en plus restreint au marché chinois qui crée des conditions de concurrence inégales. Les entreprises chinoises, qu'elles soient privées ou publiques, sont fortement subventionnées au niveau national[20], comme ce fut le cas pour COSCO en 2017. Des pays comme la Croatie, la Lituanie et l'Italie ont rejeté les offres chinoises d'acquisition de parts dans les ports de Rijeka[24], Klaipėda et Trieste, respectivement. D'autre part, le gouvernement allemand, conscient de la stagnation du débit à Hambourg et du déclin du port par rapport à ses concurrents d'Anvers et de Rotterdam, a approuvé la vente d'une participation de 24,99 % dans le terminal de Tollerort[25], un niveau inférieur au seuil requis pour exercer une influence sur ses opérations. La décision de réduire la participation initialement proposée a été motivée par l'opposition des ministères [allemands] de l'économie, des affaires étrangères, de l'intérieur, des finances et de la défense, qui s'étaient tous opposés à la transaction. Ils craignaient que le fait d'accorder aux entreprises chinoises le contrôle d'un tiers du terminal, comme proposé initialement, ne donne à la Chine un moyen de pression supplémentaire sur l'Allemagne, notamment en raison de son statut de principal partenaire commercial de Hambourg[26]. La Commission européenne a également adopté une position négative à l'égard de cette transaction, soulignant le risque de fuites d'informations sensibles liées aux opérations portuaires, en particulier le transport d'équipements militaires[27]. Les investisseurs chinois sont présents dans les terminaux situés à proximité des ports militaires, comme ceux d'Amsterdam, d'Anvers-Bruges, de Gdynia, du Havre, de Rotterdam, de Stockholm et de Valence[28] En cas de crise ou de conflit, la Chine pourrait potentiellement utiliser cette présence pour surveiller le transport des troupes et des équipements de l'OTAN, voire se livrer à des actes de sabotage visant à entraver le mouvement des forces de l'Amérique du Nord et du Royaume-Uni vers l'Europe centrale. Les ports de la mer du Nord en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne jouent un rôle clé dans la mobilité militaire et la mise en œuvre des plans de défense de l'OTAN pour son flanc oriental. La plateforme nationale d'information publique sur le transport et la logistique (LOGINK), un système de gestion du trafic portuaire développé en 2007 dans l'une des provinces chinoises, est aujourd'hui de plus en plus utilisée dans le monde. D'abord adoptée dans les pays asiatiques, elle s'est ensuite étendue à l'Europe. LOGINK a actuellement des accords de coopération avec 24 ports dans le monde, dont sept en Europe (Anvers, Barcelone, Brême, Hambourg, Sines, Riga et Rotterdam). En Chine, elle agrège les données de 5 millions de camions, 200 entrepôts et 450 000 utilisateurs, ce qui en fait un outil clé pour la gestion des flux du commerce extérieur chinois. LOGINK n'est pas une plateforme indépendante, puisqu'elle est officiellement supervisée par le ministère chinois des transports. En outre, le gouvernement chinois a encouragé ce système en en garantissant le libre accès. Aux États-Unis, les inquiétudes concernant les implications de l'utilisation de LOGINK ont conduit le gouvernement à interdire au Pentagone d'utiliser les ports qui exploitent cette plateforme[31]. Entre-temps, les Pays-Bas ont promu un système alternatif au sein de l'UE, appelé Basic Data Infrastructure[32]. En 2023, les services de renseignement belges ont accusé CaiNiao, une entreprise de logistique appartenant au géant chinois du commerce électronique Alibaba Group, de mener des activités d'espionnage via un logiciel spécialisé installé à l'aéroport de Liège, l'une des principales plateformes de fret aérien de l'UE[33] L'entreprise s'est défendue en déclarant que, bien que les données aient été traitées via la plateforme Alibaba Cloud, elles étaient stockées sur des serveurs situés en Allemagne. Ces derniers mois, les risques liés à l'utilisation de grues dans les ports américains, dont 80 % proviennent de Chine[36], ont suscité des craintes d'espionnage industriel et militaire : en 2022, le Département d'État américain a formulé de telles allégations à l'encontre du fabricant chinois de grues Shanghai Zhenhua Heavy Industries (ZPMC). L'industrie portuaire américaine a également mis en garde contre le fait que les derniers modèles de ces équipements collectent de grandes quantités de données qui pourraient être exploitées à des fins de renseignement. Le port de Los Angeles, qui a mis en place un centre d'opérations de cybersécurité en 2014, enregistre actuellement pas moins de 63 millions d'attaques de ce type chaque mois[37]. En novembre 2023, l'administration américaine a créé le Supply Chain Resilience Center (Centre de résilience de la chaîne d'approvisionnement), chargé notamment d'évaluer les risques liés aux infrastructures portuaires. En février 2024, le président Joe Biden a publié des décrets visant à renforcer la surveillance de la cybersécurité dans les ports américains grâce à des mesures telles qu'une application plus stricte des réglementations internationales en matière de sécurité, un signalement plus strict des cyberattaques et la création d'un directeur de la sécurité maritime[38] En janvier de cette année, les États-Unis ont placé COSCO sur une liste noire des entités coopérant avec le secteur de la défense chinois, déconseillant ainsi aux entreprises américaines de s'engager dans des activités commerciales avec cet opérateur. Selon les médias, cette décision a incité le gouvernement grec à évaluer les implications de la décision de Washington pour le port du Pirée[39]. À plus long terme, les États-Unis pourraient également utiliser les préoccupations concernant la sécurité des données traitées dans les ports européens pour justifier la restriction de l'utilisation d'équipements fabriqués en Chine, par exemple en redirigeant les flux de marchandises vers des terminaux dans lesquels des entreprises américaines détiennent des participations. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Le journaliste pose une question à laquelle par définition, il n'a pas la réponse. C'est pour cela que le deuxième journaliste, celui de Tagesschau, qui rapporte cette question n'emploie pas, et que probablement aucun locuteur allemand parlant un langage soutenu n'emploierait pour cet emploi l'affirmatif. https://fr.wikibooks.org/wiki/Grammaire_allemande#Discours_indirect Lorsque l'on rapporte les paroles d'une autre personne (discours indirect), on est devant un choix entre trois attitudes : croire a priori la personne dont on rapporte le discours. On utilise alors le présent de l'indicatif : er hat bezahlt, sie haben bezahlt. douter a priori de la personne. On utilise alors le subjonctif 2 d'irréel : er hätte bezahlt, sie hätten bezahlt. s'en tenir à une position neutre : on répète ce qu'on a entendu, mais on indique qu'on ne sait pas si c'est vrai. On utilise alors un mélange des subjonctifs 1 et 2 : le subjonctif 1 si et seulement si il est différent du présent de l'indicatif : er habe bezahlt, mais pas sie haben bezahlt qui est identique à la forme du présent le subjonctif 2 dans les autres cas : sie hätten bezahlt. Ce système est plus particulièrement utilisé dans un langage journalistique plutôt soutenu, il est rare dans l'allemand oral quotidien. Ici il s'agit non d'un simple "discours rapporté", mais d'une question rapportée. C'est probablement pour ça qu'on tombe probablement dans le cas N°2 avec le subjonctif 2 d'irréel. Et de toute façon, Bennett emploie dans sa réponse à cette question l'indicatif : "Je ne peux pas dire qu'ils avaient tort", dit Bennett. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Tu pinailles sur un problème de traduction du subjonctif allemand qui est une question de grammaire de haute volée. DeepL traduit la même phrase en anglais sans conditionnel : When asked by the journalist whether the West had blocked the possible ceasefire, Bennett replied: “Basically yes.” -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Je ne fais que retranscrire l'opinion de Naftali Bennett : Lorsque le journaliste lui demande si l'Occident aurait bloqué l'éventuel cessez-le-feu, Bennett répond : "fondamentalement, oui" ("Grundsätzlich ja"). -
Afrique du Sud
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Dans une problématique semblable, l'île Marion est sur le point d'être dératisée désourisée, avec des appâts empoisonnés : https://www.theguardian.com/environment/2025/mar/31/plan-to-rid-marion-island-of-albatross-eating-mice-invasive-species L'introduction du chat s'est avérée contre-productive : Parmi ces fautes, on peut citer l'introduction sur l'île, en 1949, de cinq chats non stérilisés. Les chats étaient censés contrôler les souris autour de la base de recherche mais, selon Wolfaardt, « ils ont rapidement découvert que les oiseaux de mer naïfs de l'île constituaient des cibles bien plus faciles ». Au milieu des années 1970, une population d'environ 2 000 chats sauvages tuait environ 450 000 oiseaux de mer chaque année. Après une campagne soutenue, les chats ont été éliminés en 1991. « Marion » est une abréviation du nom du navigateur français Marion du Fresne : https://fr.wikipedia.org/wiki/Île_Marion Redécouverte en janvier 1772, par la frégate française le Mascarin, commandée par Marc Joseph Marion du Fresne. Marion donne le nom de Terre de l'Espérance à l'île Marion qu'il pense être la pointe d'un vaste continent austral, et celui d'Île de la Caverne à celle du Prince-Édouard. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Que nenni. Les troupes Russes qui étaient sur le point de marcher sur Tbilissi se sont arrêtées et sont revenues derrière la frontière établie lors du cessez-le-feu de 1992. Il n'y a eu aucun gain territorial par l'Ossétie-du-Sud entériné par Sarkozy. C'est un simple retour au statu quo. La Géorgie n'a rien perdu de plus que ce qu'elle avait déjà perdu avant le conflit de 2008. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est vrai mais c'est une vérité méconnue, en particulier des amis de l'Ukraine. Quelques posts plus haut j'ai parlé de "l'accord de 100 ans" que Starmer a signé en grande pompe avec Zelensky, ce qui est aberrant, quand on le met en regard avec les conseils prodigués par George Washington dans son allocution d'adieux. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
En Géorgie tout s'est passé comme négocié avec Sarkozy. Les accords de déconfliction en Syrie ont dans l'ensemble plutôt bien marché avec les Américains. Les Israéliens ne sont pas mécontents à ma connaissance des canaux diplomatiques qu'ils utilisent avec les Russes sur ce qu'ils faisaient en Syrie. Les Israéliens considèrent la Russie comme un partenaire fiable. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Bush pensait à ce qui se passait en Yougoslavie à l'époque. La même chose a fini par se passer dans l'ex-Union Soviétique, mais à retardement. 1°) Sacrifier 100 compatriotes innocents et appeler ça "dignité", c'est suicidaire. L'explication est fournie dans un livre de 277 pages dont j'ai donné le lien ici https://forum.air-defense.net/topic/19078-ukraine-3/page/168/#comment-1793966 2°) Tout le monde comprend - il n'y a pas besoin de faire un dessin - que si le Canada cherchait à s'allier avec la Chine, ce serait suicidaire. https://neweasterneurope.eu/2015/05/22/russia-will-want-war-ukraine-stop/ (22 mai 2015) Richard Farkas, professeur à l'université DePaul de Chicago. Pensez-y de la façon suivante : et s'il y avait une manifestation au Canada, et que le nouveau régime arrivait au pouvoir et déclarait "Nous ne voulons pas être un ami des États-Unis. Nous voulons être un ami de la Chine." C'était un nouveau gouvernement, et il a été établi en brisant les règles politiques. Que penserait ou ferait Washington ? Le Canada est notre voisin, nous avons une longue frontière avec eux, ils nous aident dans notre défense, le Canada se trouve entre l'État de l'Alaska et le reste des États-Unis. Ce serait gênant. Pensez-vous que les États-Unis s'engageraient à changer ce qui s'est passé au Canada ? Je pense que oui. Je ne le préconise pas, mais je vous parie qu'ils le feraient, en raison de la menace perçue, d'avoir un ennemi à la frontière. Dans ce scénario hypothétique, le Canada sera passé du côté obscur - peut-être même en alliance avec la Russie ! Il y aurait un réel sentiment de menace. Maintenant, ce serait différent si le Canada se déclarait neutre. Oui, d'accord. Mais s'ils disent qu'ils sont avec l'ennemi, alors nous devrions faire quelque chose. Le Canada n'est pas stupide. Il s'allie avec son grand voisin qu'est les États-Unis et non avec l'adversaire des États-Unis qu'est la Chine. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Il n'y aurait pas eu besoin d'une "réintégration forcée". En 2014 les économies Russe et Ukrainienne étaient intégrées. Porochenko vendait du chocolat et Zelensky des programmes télévisés comiques en Russie. Le propre de toute guerre, est qu'elle répond à un déficit d'information. Si l'information était transparente, si tout le monde savait tout sur tout, il n'y aurait pas de guerre, car le faible saurait qu'il est faible et accepterait les conditions du fort sans combattre, et le fort par le calcul, qui serait un calcul juste, n'exigerait rien de plus que ce que le rapport de force réel peut lui permettre d'exiger. Le projet de Poutine en février 2022, c'était de refaire le coup de la Crimée, avec un minimum de morts. C'était une "opération spéciale". Ca a presque réussi, il aurait juste fallu que Boris Johnson ne s'interpose pas dans les négociations d'Istanbul qui allaient bon train. Mais ça n'a pas marché. Poutine a mal calculé. Tout ce qui vient après est réactif. Je pense comme Emmanuel Todd que la raison pour laquelle Poutine ne peut pas signer un compromis avec Trump est que Poutine n'a pas confiance, non pas en Trump en particulier, mais dans les Américains en général. Les papiers signés par les Américains ne valent pas le prix du papier sur lequel ils sont écrits. Les Occidentaux ont roulé les Russes dans la farine avec Minsk II. Ils ne veulent donc pas d'un Minsk III. Or ce que propose Trump, c'est un Minsk III. Il y a aussi l'accord de Paris sur le climat, que Trump a déchiré. L'accord Obama-Iran que Trump a déchiré. Tout accord signé par Trump sera potentiellement déchiré par son successeur, sinon par Trump lui-même. Les États-Unis sont entrés dans une période d'instabilité foncière qui fait qu'il est difficile de s'accorder avec eux et de faire des projets à long terme avec eux. L'autre option, c'est une politique de petits pas. De mise en confiance progressive. En commençant par les choses faciles comme les échanges de prisonniers, etc. Donc un "processus de paix" - rappelez-vous, autrefois quand on parlait du "processus de paix au Proche Orient" entre Rabin et Arafat - plutôt qu'un grand jour où l'on signerait un traité ou un armistice qui réglerait tout définitivement. Donc Poutine n'est pas "convaincu mordicus que subjuguer l'Ukraine est son grand oeuvre". Il pense devoir subjuguer l'Ukraine à contre-coeur, faute de pouvoir trouver en face de lui un partenaire américain fiable avec qui signer la paix. Il craint de devoir garantir lui-même par l'occupation de superficies toujours plus grandes de territoires ukrainiens, et un anéantissement toujours plus profond de la capacité militaire ukrainienne, une paix que les Américains ne peuvent ni ne veulent garantir. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
La question de l'Ukraine faisait partie de ces effets prévisibles et il aurait fallu la traiter avec un certain doigté. Il aurait fallu la traiter stratégiquement. Les Occidentaux ont trop facilement accepté le point de vue des nationalistes ukrainiens, sans prendre en compte l'ensemble des implications géopolitiques. Il y a une exception notoire qui est le président George H W Bush, qui dans son discours de Kiev du 1er août 1991 disait : « Les Américains ne soutiendront pas ceux qui recherchent l'indépendance pour remplacer une tyrannie lointaine par un despotisme local. Ils n'aideront pas ceux qui promeuvent un nationalisme suicidaire fondé sur la haine ethnique ». -
Europe de la Défense ?
Wallaby a répondu à un(e) sujet de samson dans Politique etrangère / Relations internationales
Je ne vois pas non plus ce qui "gène" cet auteur avec la Première Guerre du Golfe. Même Gorbatchev était d'accord. À part Jean-Pierre Chevènement, je ne vois pas trop qui n'était pas d'accord. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Oui et c'est pas réaliste, parce que comme chacun sait, le règlement de la guerre de Corée a pris plusieurs années de négociation. -
Europe de la Défense ?
Wallaby a répondu à un(e) sujet de samson dans Politique etrangère / Relations internationales
Vers l'émergence d'une prise de conscience en Angleterre ? https://www.theguardian.com/commentisfree/2025/mar/29/britain-has-been-paying-a-high-price-for-uncle-sams-craziness-its-time-to-turn-to-europe L'Amérique est synonyme d'ennuis pour la Grande-Bretagne. C'est indubitablement vrai à l'ère de Trump - mais il en a peut-être toujours été ainsi. Le mépris non dissimulé de la Maison Blanche pour les alliés loyaux du Royaume-Uni et de l'Europe nécessite une solide remise en question réciproque. Dans quelle mesure ce partenariat est-il sain - et souhaitable ? A-t-il causé plus de problèmes qu'il n'en vaut la peine ? Ceux qui, comme moi, ont considéré tout au long de leur vie professionnelle que les liens transatlantiques étroits allaient de soi, sont confrontés à des questions embarrassantes. La « relation spéciale » entre les États-Unis et le Royaume-Uni est-elle une source d'embarras, voire un handicap stratégique ? L'Amérique d'aujourd'hui n'est manifestement pas un ami fiable et désintéressé. L'a-t-elle jamais été ? Alors que j'écris mon dernier commentaire sur les affaires étrangères pour l'Observer, je regarde en arrière sur près de 50 ans et je m'interroge, tout d'abord, sur le faux récit, qui ne se limite pas à Donald Trump, selon lequel l'altruisme américain est exploité par les alliés européens de l'OTAN qui « paient les pots cassés ». Quelle connerie ! Les troupes et les missiles américains sont basés ici avant tout pour défendre les États-Unis. Depuis 1945, Washington considère l'Europe comme sa première ligne de défense contre la Russie. L'Allemagne était le champ de bataille préféré des États-Unis pendant la guerre froide, la Grande-Bretagne son aérodrome. L'idée que les Américains puissent se battre sur leur propre sol (sauf l'un contre l'autre) n'est pas envisageable. Les guerres américaines sont généralement menées dans des pays lointains. C'est pourquoi la crise des missiles de Cuba en 1962 a été un tel choc. Le problème avec l'Amérique a commencé dès sa conception. La « guerre d'indépendance », qui a commencé par une révolte des contribuables de la classe moyenne, était un coup de poignard dans le dos de la lutte de l'Europe contre la tyrannie de Napoléon - le Vladimir Poutine de son époque. La résistance américaine aux efforts britanniques visant à supprimer le commerce mondial des esclaves a perpétué un autre mal. Napoléon était, selon les standards de son époque, un libéral, tandis que la Russie tsariste alliée de la Grande Bretagne, elle, était une tyrannie, avec le servage qui est une forme d'esclavage. L'Autriche et la Prusse n'étaient guère mieux, et c'est Napoléon qui a recréé une Pologne indépendante, pour les beaux yeux de la belle Marie Walewska, soit dit en passant. Et puis c'est un anachronisme : c'est Louis XVI qui a soutenu l'indépendance de l'Amérique. Napoléon s'est contenté de lui vendre la Louisiane. Le Guardian, journal qui se croît libéral, de gauche, et qui fait l'éloge de la coalition réactionnaire anti-napoléonienne, c'est quand même fort de café. Les affirmations selon lesquelles les États-Unis ont sauvé la Grande-Bretagne en 1940 sont exagérées. La Grande-Bretagne s'est sauvée elle-même. Franklin Roosevelt s'est tenu à l'écart jusqu'à ce que Pearl Harbor et la déclaration de guerre d'Hitler en 1941 l'obligent à se battre. La Grande-Bretagne d'après-guerre, dévastée et sans le sou, a vu les États-Unis s'emparer de ses marchés mondiaux et de ses bases militaires. Suez, en 1956, a cimenté sa chute. En 2006, elle remboursait encore ses emprunts de guerre. Les Américains peuvent contester ces perspectives historiques, mais elles permettent de situer le contexte actuel. La course aux armements nucléaires, les nombreux coups d'État de la guerre froide et les guerres par procuration en Afrique et en Amérique latine, la catastrophe du Viêt Nam, la crise des euro-missiles de l'OTAN dans les années 1980 et la première guerre du Golfe sont autant de scénarios américains gênants pour lesquels le soutien du Royaume-Uni et de l'Europe était attendu, voire exigé. D'autres folies de l'Oncle Sam ont suivi, sous la forme de la « guerre mondiale contre le terrorisme » après le 11 septembre, de Guantánamo Bay, des restitutions extraordinaires et de la folie vengeresse du « roi » George (W Bush). L'OTAN a soutenu l'invasion de l'Afghanistan. Puis vint l'Irak, les armes de destruction massive inexistantes, Abou Ghraib et tous les mensonges, la misère et les échecs qui ont suivi et qui ont porté atteinte à la démocratie. L'Irak a donné naissance à l'État islamique ; l'Afghanistan, après 20 ans d'effusion de sang, a vu resurgir des talibans qui jubilent. Barack Obama a abandonné la Syrie. Aujourd'hui, Trump, le singe capituleur mangeur de hamburgers de l'Amérique, se range du côté de la Russie et trahit l'Ukraine et l'Occident. Trump a fait la paix avec les Talibans. Est-ce qu'il s'est allié aux Talibans ? Est-ce qu'il s'est "rangé aux côtés des Talibans" ? Sa femme porte une burqa, c'est ça ? La faiblesse de l'Europe a sa part de responsabilité dans toutes ces calamités créées par les États-Unis. Mais le prix élevé payé par les alliés devient inabordable. Le soutien inconditionnel des États-Unis à Israël et au meurtre de masse des Palestiniens alimente l'antisémitisme, le nationalisme d'extrême droite et l'instabilité européenne. Enhardie par Trump, la menace de Poutine sur la Pologne et les républiques baltes s'intensifie. Mark Galeotti s'inscrit en faux contre ça. L'OTAN continue de protéger la Pologne et les Pays Baltes. La principale raison pour laquelle Poutine s'en est pris à l'Ukraine plutôt qu'à la Pologne, c'est que la Pologne, elle, est dans l'OTAN. Les réductions de l'aide étrangère américaine et les politiques climatiques et énergétiques imprudentes mettent en péril des millions de personnes, accélérant la migration vers le nord de l'Afrique. Trump menace l'Iran d'une guerre totale, le poussant à se doter d'armes nucléaires. Les décideurs américains sont-ils intrinsèquement incompétents, mal informés ou simplement malchanceux ? Peu importe, tant que la Grande-Bretagne et l'Europe se sentent enfermées dans une relation toxique dont elles ne peuvent s'échapper. Sauf que Trump et ses bons vieux garçons, qui débordent d'hostilité en ligne, offrent involontairement une chance de délivrance à ceux qui sont assez audacieux pour la saisir. L'hégémon américain a toujours exigé un lourd tribut. Les tarifs douaniers de Trump reflètent une soif constante de pillage et de domination. Les entreprises pharmaceutiques américaines, les multinationales de l'agroalimentaire et les géants de la technologie et des médias sociaux pillent les terres soumises à l'empire à des conditions favorables et mal réglementées. La connexion américaine impose des coûts sociaux et culturels croissants, comme en témoignent l'« américanisation » de la langue, l'omniprésence des émissions de télévision et des services de streaming, ainsi que les pressions exercées pour abaisser les normes en matière d'alimentation, d'environnement et de sécurité en ligne. Les concepts de valeurs partagées et de lois universelles s'effritent à mesure que Trump s'en prend aux « woke » et déchire les règles de l'ONU. La Grande-Bretagne est confrontée à un problème particulier après le Brexit. Ses armes nucléaires, ses forces armées, ses services de sécurité, ses industries de défense, ses marchés financiers et ses entreprises d'exportation sont inextricablement liés à l'imperium américain. Le Royaume-Uni s'accroche désespérément à un sentiment d'« amitié spéciale » pour maintenir une confiance en soi en déclin. Pourtant, Steve Witkoff, l'inutile envoyé de Trump en Ukraine, qualifie le plan de Keir Starmer de « pose ». Le vice-président JD Vance, l'intrépide explorateur du Groenland, se moque du Royaume-Uni en le qualifiant de « pays aléatoire ». Un drôle de type nommé Hegseth affirme que nous sommes « pathétiques ». Quel degré d'insulte, quel degré d'irrespect convaincrait le trop gentil premier ministre britannique d'arrêter de retaper les ponts transatlantiques qui s'effondrent ? Une telle impolitesse et une telle condescendance ne sortent pas de nulle part. Nous, les Britanniques, le savons ; ces affreux Américains ont appris de nous leur arrogance impériale. Ce qui est nouveau, c'est l'avilissement et la corruption par Trump de la tradition constitutionnelle et démocratique de l'Amérique. L'autorité morale est en train de disparaître, et avec elle le droit de diriger. L'histoire des États-Unis est ponctuée d'énormes convulsions : la guerre civile, la prohibition, la Grande Dépression, le maccarthysme, le Watergate, le 11 septembre. Le spasme Trump-Maga suit ce modèle. Lui aussi passera. Ou le fera-t-il ? Si les États-Unis préfèrent les dictateurs aux démocrates [voir ce que j'ai écrit plus haut sur l'alliance anti-napoléonienne], punissent leurs amis, mentent, intimident et complotent pour voler le territoire souverain de leurs alliés, il n'y a pas de retour en arrière possible. Beaucoup d'Américains, peut-être la plupart, abhorrent ce comportement ignoble, mais ne parviennent pas à y mettre un terme, pour des raisons inexplicables. Oubliez ce que dit Starmer. La Grande-Bretagne devra choisir. Elle a courbé l'échine devant les États-Unis tout au long de notre vie, et voilà où cela nous a menés. Un désengagement stratégique progressif de l'Amérique, couplé à une intégration renouvelée dans une Europe réformée et revitalisée, est la seule voie saine et sûre. Cessez de nourrir le monstre. Il nous dévorera tous. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.theguardian.com/us-news/2025/mar/30/donald-trump-angry-vladimir-putin-ukraine-nbc M. Trump a déjà qualifié le président ukrainien de dictateur [1], mais dimanche, il a déclaré : « J'étais très en colère, énervé » lorsque Poutine « a commencé à s'intéresser à la crédibilité de Zelenskyy, parce que cela ne va pas dans le bonne direction, vous comprenez ? ». Il a déclaré qu'un « nouveau leadership signifie qu'il n'y aura pas d'accord avant longtemps » et qu'il souhaitait exercer une pression sur le Kremlin, qui a soulevé une série de questions concernant un accord de paix et n'a accepté jusqu'à présent que des cessez-le-feu maritimes et énergétiques limités. M. Trump a répété que « si un accord n'est pas conclu, et si je pense que c'est la faute de la Russie, je vais imposer des sanctions secondaires à la Russie », mais il a ensuite indiqué qu'il reviendrait rapidement sur sa décision si des progrès étaient accomplis en matière de cessez-le-feu. [1] https://www.politico.com/news/2025/02/19/trump-attacks-zelenskyy-as-a-dictator-without-elections-who-duped-us-00204881 (19 février 2025) Trump attaque Zelenskyy en le qualifiant de « dictateur sans élections ». « Pensez-y, un comédien au succès modeste, Volodymyr Zelenskyy, a convaincu les États-Unis d'Amérique de dépenser 350 milliards de dollars, pour entrer dans une guerre qui ne pouvait pas être gagnée, qui n'a jamais dû commencer, mais une guerre que lui, sans les États-Unis et “TRUMP”, ne pourra jamais régler », a écrit le président dans un post sur Truth Social. « Un dictateur sans élections, Zelenskyy ferait mieux d'agir vite ou il ne lui restera plus de pays ». Ce message sur Truth Social en février allait-il "dans la bonne direction" ? Quand c'est lui qui attaque Zelensky, ça va dans la bonne direction, mais quand c'est Poutine, c'est la mauvaise direction, c'est ça ? Du coup, Trump est-il toujours un "agent du Kremlin" ? Du coup l'OTAN n'est plus en état de "mort cérébrale" ? Elle renaît de ses cendres comme le Phénix ? -
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-lundis-de-l-histoire/des-chretiens-contre-les-croisades-2291026 (8 juillet 2013) À propos de Des chrétiens contre les croisades, 12°-13° S ., Ed. Fayard (2013), de Martin Aurell. Michel Balard, professeur émérite à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne Martin Aurell, professeur d’histoire médiévale à l'Université de Poitiers, spécialiste des Plantagenêts et de la légende arthurienne Par Jacques le Goff
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Groenland et Arctique : actifs strategiques très convoités
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Janus dans Politique etrangère / Relations internationales
Des compagnies minières il n'y en a pas tant que ça, et il n'y aura pas tant que ça à court terme, durant le mandat de Donald Trump : Et je ne suis pas sûr que ces mines déjà à peine rentables puissent le devenir si elles doivent en plus amortir le coût d'une déportation. Cela risque d'être compliqué de leur expliquer qu'il faut dépenser de l'argent dès maintenant pour un hypothétique gain "un jour". -
Royaume-Uni
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
https://thehill.com/opinion/technology/5210655-heathrow-fire-critical-infrastructure/ (25 mars 2025) Heathrow disposait de systèmes de secours au cas où sa sous-station électrique principale deviendrait inopérante. Mais le système de secours n'a pas été conçu pour fournir le volume de puissance dont les systèmes de l'aéroport ont besoin, se concentrant uniquement sur les opérations critiques. Malheureusement, l'incendie a également touché un système de secours, ce qui a entraîné un arrêt généralisé. Un aéroport américain peut-il subir une panne d'électricité comme celle qui s'est produite à Heathrow ? La réponse est simple : oui. En fait, l'aéroport international Hartsfield d'Atlanta a connu une panne similaire en décembre 2017, lorsqu'un incendie dans une sous-station électrique a entraîné la fermeture de l'aéroport pendant 11 heures, affectant près de 1 600 vols. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
https://nationalinterest.org/blog/politics/to-end-the-ukraine-war-trump-should-think-like-ike (27 mars 2025) Pour mettre un terme à la guerre en Ukraine, Trump doit s'inspirer d'Eisenhower Lors de sa campagne pour la Maison Blanche en 1952, Dwight David Eisenhower s'est engagé à mettre fin à une guerre sanglante qui avait fait plus de 3 millions de morts dans la péninsule coréenne. Au cours des six mois qui ont suivi, il l'a effectivement fait. Après avoir remporté les élections, mais avant son investiture, il s'est rendu en Corée du Sud, a neutralisé son dirigeant, Syngman Rhee, qui était déterminé à lutter pour la victoire, et a dynamisé un processus qui s'est achevé par la signature de l'armistice le 189e jour de son mandat. Si Trump espère égaler le record d'Ike, il ne lui reste plus que 121 jours. Alors que le candidat démocrate Adlai Stevenson soutenait essentiellement la position de Truman sur la Corée, Eisenhower en a fait un enjeu majeur de la campagne. Il s'est engagé à user de son autorité et de ses compétences de commandant militaire pour mettre rapidement fin à la guerre. Pour ce faire, dès la fin de l'élection, Ike « se rend en Corée » pour parler directement et franchement avec le dirigeant sud-coréen Rhee et ses commandants militaires. Lorsque Rhee a présenté à Eisenhower ses plans pour une nouvelle offensive visant à s'emparer du Nord et à réunifier le pays, Ike a simplement dit : « non ». En mars 1953, à la mort de Staline, Eisenhower a compris que le soutien soviétique à la guerre allait diminuer. Ce fut l'occasion de conclure un armistice qui ne plairait peut-être pas à Rhee, mais qu'Eisenhower jugeait suffisamment bon pour les États-Unis. Au cours des négociations qui ont suivi, Eisenhower a dû à plusieurs reprises passer outre son allié, notamment en menaçant de couper l'approvisionnement en carburant de l'armée sud-coréenne lorsque Rhee a menacé de poursuivre le combat après la signature d'un armistice par les États-Unis. Lors de la dernière phase des négociations, Rhee a tenté de faire échouer les pourparlers en orchestrant l'évasion de plus de 25 000 prisonniers de guerre détenus par les forces de l'ONU. En réponse, Eisenhower l'avertit que « votre ligne de conduite actuelle empêchera le commandement de l'ONU de continuer à opérer conjointement avec vous » - une menace de le laisser seul, à moins qu'il ne rentre dans le rang. Dans le même temps, Eisenhower fait pression pour obtenir des concessions de la part des Nord-Coréens et des Chinois. L'armée sud-coréenne se développe. Les États-Unis suppriment les contraintes imposées aux nationalistes chinois installés à Taïwan pour mener des attaques contre la Chine continentale. Et surtout, Eisenhower et son secrétaire d'État, John Foster Dulles, ont utilisé l'Inde pour signaler aux Chinois et aux Nord-Coréens qu'« en l'absence de progrès satisfaisants, nous avions l'intention d'agir de manière décisive et sans inhibition dans notre utilisation des armes, et que nous ne serions plus responsables du confinement des hostilités dans la péninsule coréenne ». Il s'agissait d'une menace à peine voilée d'utiliser des armes nucléaires contre la Corée du Nord et la Chine si la guerre ne prenait pas fin rapidement. Enfin, reconnaissant que son objectif n'était pas simplement de mettre fin à la guerre mais de parvenir à une paix durable, Eisenhower a élaboré un traité de défense mutuelle entre les États-Unis et la Corée du Sud, qui prévoyait une présence continue des troupes américaines au sein d'un commandement conjoint États-Unis-Corée du Sud. Près de huit décennies plus tard, 28 000 soldats américains y sont toujours stationnés. Les États-Unis n'étant pas directement impliqués dans la guerre en Ukraine, ils ont moins d'influence à Kiev qu'en Corée. Si la péninsule coréenne était divisée avant la guerre, ce n'était pas le cas de l'Ukraine. Plus important encore, au moment où Eisenhower est entré en fonction, les négociations pour mettre fin à la guerre de Corée duraient depuis des années, alors que les négociations pour un cessez-le-feu ou un armistice en Ukraine viennent juste de commencer. Toutefois, les similitudes sont également instructives. Un nouveau président, déterminé à être un artisan de la paix, entre en fonction sans être encombré par l'héritage de la guerre et est donc en mesure de prendre un tournant décisif. Ce président est moins vulnérable aux critiques de la droite et dispose donc d'une plus grande souplesse pour faire des concessions sans être accusé d'être faible vis-à-vis du communisme ou d'avoir échoué à gagner. Lors de la campagne électorale, la promesse de mettre fin à une guerre était un message gagnant auprès d'un électorat américain qui en avait assez des massacres et ne se souciait guère des détails. Si Trump parvient à imiter Eisenhower, en usant de son autorité pour élaborer un accord qui ne plaira ni à Zelenskyy ni à Poutine, mais qui mettra fin aux massacres, empêchera une nouvelle flambée de guerre et permettra aux Ukrainiens de commencer à reconstruire leur pays, il pourra prétendre qu'il a conclu « l'accord du siècle » pour la paix. Graham Allison -
Groenland et Arctique : actifs strategiques très convoités
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Janus dans Politique etrangère / Relations internationales
L'immense majorité des citoyens de l'Union Européenne sont des gens qui sont dans des pays sans territoires ultra-marins. Le citoyen unioneuropéen lambda, ou médian, c'est un Allemand, et si tu demandes son avis à un Allemand, il te répondra que ces territoires ultramarins sont des confettis d'Empire, un anachronisme, une honte, et qu'il faut donner l'indépendance à tout ça illico presto. -
Groenland et Arctique : actifs strategiques très convoités
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Janus dans Politique etrangère / Relations internationales
Manifestation à Nuuk, au Groenland, le 15 mars 2025. Des personnes ont été vues portant des pancartes « Yankee Go Home » et des chapeaux de type MAGA « Make America Go Away ». Source : https://www.newsweek.com/greenland-arctic-island-donald-trump-denmark-nato-2051982 (29 mars 2025) [Ulrik Pram Gad, chercheur principal à l'Institut danois d'études internationales, spécialisé dans les politiques arctiques] a qualifié de « ridicule » l'idée d'une prise de pouvoir par l'armée. Il a déclaré à Newsweek : "Le Groenland n'est pas un territoire qui se prête à une prise de contrôle militaire : Il s'agit d'un énorme morceau de glace entouré d'une bande de terre rocheuse entrecoupée de montagnes acérées et de formes profondes remplies de glace. En l'absence de deux localités reliées par une route, les envahisseurs, une fois débarqués, n'iraient nulle part." Il a averti que « toute invasion de l'archipel arctique est vouée à se transformer en opération de recherche et de sauvetage », se demandant ce que signifierait une prise de contrôle forcée. "Une poignée de marines américains prenant en charge les fonctions de police dans chaque village de 20 à 200 habitants ? Des canonnières américaines empêchant les porte-conteneurs d'apporter des biens de consommation en provenance du Danemark ? Un agent de la CIA forçant le premier ministre à signer une déclaration d'allégeance au président Trump sous la menace d'une arme ?" Le juriste Banks a déclaré qu'« hypothétiquement », pour que le Groenland devienne un État, « le Congrès devrait adopter une loi admettant le Groenland (aux États-Unis) et le président signerait alors le projet de loi, ce qui en ferait une loi et ajouterait le Groenland ». Mais il ajoute : « Si le peuple et le gouvernement du Groenland/Danemark restent opposés, il est difficile de voir comment la gouvernance en tant qu'État pourrait fonctionner. » Oui mais les États-Unis ont aussi des "territoires non incorporés" : https://fr.wikipedia.org/wiki/Territoires_des_États-Unis -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Les petits pays comme le Danemark ont une longue expérience dans ce domaine. Je ne pense pas qu'on pusse disqualifier a priori leur savoir accumulé. Cela ne veut pas dire qu'un pays moins petit comme la France doive faire pareil.