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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/06/07/francoise-joly-directrice-de-l-information-de-tv5monde-convoquee-a-un-entretien-prealable-a-son-licenciement_6237932_3234.html Françoise Joly, directrice de l’information de TV5Monde, convoquée à un entretien préalable à son licenciement L’autre épisode accentuant l’animosité entre le PDG et la cadre de l’entreprise daterait du mois de janvier : les drapeaux erronés du Cameroun et de Guinée-Conakry avaient été diffusés à l’antenne, avant que la chaîne ne présente ses excuses. Yves Bigot s’était lui-même rendu au Cameroun afin de s’en excuser, incitant Françoise Joly à le suivre, ce que cette dernière n’avait pas fait, étant en arrêt maladie. Enfin, Mme Joly avait fait part à M. Bigot de ses interrogations sur l’arrivée potentielle de pays africains dans l’actionnariat du groupe audiovisuel, projet porté par le PDG. L’entreprise a récemment inscrit dans son plan stratégique pour 2025-2028 le fait que sept pays d’Afrique subsaharienne – le Bénin, le Gabon, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Cameroun, la République démocratique du Congo et le Congo-Brazzaville – puissent entrer dans le capital de la chaîne. L’arrivée de certains d’entre eux, considérés comme ennemis de la liberté de la presse, inquiète notamment des correspondants. Ceux-ci, lorsqu’ils ont demandé des garanties en termes d’indépendance, ont été soutenus par Mme Joly. https://www.mediapart.fr/journal/fil-dactualites/240124/le-cameroun-s-insurge-contre-la-diffusion-par-tv5-monde-d-un-drapeau-separatiste (24 janvier 2024) Yaoundé a vivement dénoncé mercredi l’utilisation du drapeau des groupes séparatistes des régions anglophones du pays pour représenter le Cameroun dans une émission diffusée mardi soir sur TV5 Monde, qui a depuis reconnu une « défaillance » et présenté ses excuses.
  2. https://lundi.am/Autodetermination-et-Autogestion-Ou-va-la-Kanaky (3 juin 2024) Le système éducatif avec ces enseignants et enseignantes « métros » et « zoreilles » de passage pour quelques années bien rémunérées, est peu adapté à ces « jeunes kanaks ». Ces enseignants refusent d’ailleurs aussi de faciliter des parcours scolaires inclusifs et détournent les auxiliaires de vie scolaire pour les mettre plus à leur propre service qu’au service des jeunes en situation de handicap. C’est ainsi que le service militaire adapté de Nouvelle Calédonie est reconnu pour « faire du bon boulot » en matière de formation et de socialisation. https://www.nouvelle-caledonie.gouv.fr/Services-de-l-Etat/Defense/RSMA-NC-Regiment-du-Service-Militaire-Adapte-en-Nouvelle-Caledonie Le Service Militaire Adapté voit le jour en Nouvelle-Calédonie en 1986, sous l’appellation de Détachement du Service Militaire Adapté (DSMA). Il s’implante à Koumac [région Nord] avec un état-major et une compagnie de formation professionnelle. En 1992, il s’étend avec la création d’une 2e compagnie à Koné [région Nord] et change d’appellation en 1996 en devenant le Groupement du Service Militaire Adapté de Nouvelle-Calédonie (GSMA-NC). Poursuivant sa montée en puissance, dans le cadre du plan SMA 6000, il devient le 1er juillet 2012, Régiment du SMA de Nouvelle-Calédonie (RSMA-NC). En 2015, en complément du maillage territorial, une antenne du SMA s’installe à Nouméa puis le régiment poursuit son développement en 2020 avec la création d’une 3e compagnie à Bourail colocalisée avec le GIEP-NC. Les volontaires stagiaires (VS) ont le choix parmi l’une des 24 filières de formation professionnelle (10 en 2016, 15 en 2017). Ainsi le RSMA-NC dispense des formations dans des métiers des travaux publics, du secteur industriel, du bâtiment, de la restauration-hôtellerie, du transport-logistique, de la terre, de la sécurité et des services. Le RSMA-NC emploie également plus de 140 volontaires techniciens (VT), titulaires d'un diplôme professionnel, qui viennent au SMA pour acquérir une première expérience professionnelle. Ils ont un rôle d’aide-moniteur dans la formation des volontaires stagiaires ou viennent mettre en pratique dans les services leurs savoir-faire. Le RSMA-NC a poursuivi en 2021 ses efforts de recrutement en incorporant 467 stagiaires volontaires, et 139 volontaires techniciens, ce qui porte à 606 le nombre de bénéficiaires d’un contrat du SMA. La moyenne d’âge de ce public est de 21 ans, il est composé en majorité d’hommes (55 %) mais reste le régiment du Service militaire adapté le plus féminisé. Une grande partie de la population accueillie relève par ailleurs de situations d’illettrisme (54 % en 2018). L’identification des publics s’effectue via des campagnes de communications (encarts publicitaires, spots radio, etc.), des tournées d’information auprès des tribus et des mairies qui permettent une approche au plus près du vivier de recrutement, la participation à des forums et des salons, les outils numériques (réseaux sociaux), et bien entendu les partenaires, les MLJ ,le point Apprentissage, etc. Nos critères de recrutement : - Être volontaire ; - Être éloigné du marché de l’emploi ; - Avoir entre 18 et 25 ans à la signature du contrat ; - Avoir effectué la Journée Défense et Citoyenneté (JDC) ; - Être apte médicalement. À l’issue de la formation, le RSMA a « taux d’insertion global » de 77,96 %, réparti de la manière suivante : 51 % dans l’emploi durable (CDI ou CDD de plus de 6 mois), 37 % dans l’emploi dit « de transition » (les contrats de moins de 6 mois), 11 % sont orientés vers une formation qualifiante. De nombreuses conventions sont signées avec les organismes ou entreprises de la Nouvelle-Calédonie dans le but d’améliorer la qualité de la formation et de favoriser l’insertion des jeunes calédoniens. Il s’agit de mettre à profit et d’allier les compétences de ces organismes avec celles du RSMA-NC, de renforcer les synergies et surtout de répondre au mieux et en permanence aux besoins de la Nouvelle-Calédonie.
  3. En septembre 2022, il y a des Italiens à Arlit : https://www.congedatifolgore.com/it/niger-la-task-force-del-185mo-rrao-effettua-la-rotazione-di-comando/ (2 septembre 2022) La task force du 185e RRAO effectue la rotation de commandement. Au Camp Aguelal d'Arlit (région d'Agadez), le général de brigade Liberato Amadio, commandant de la Mission de soutien bilatéral au Niger (MISIN), a assisté à la relève de l'Unité opérationnelle des opérations spéciales (SOTU), qui fait partie du Groupement opérationnel des opérations spéciales (SOTG) « Victor », composé de personnel du 185e Régiment parachutiste de reconnaissance et d'acquisition d'objectifs (RAO) Folgore de l'armée de terre italienne. On sent comme un grand amour entre les Français et les Italiens, comme si rien n'avait changé depuis 1911 : https://www.repubblica.it/esteri/2023/07/31/news/soldati_italiani_niger-409540995/ (31 juillet 2023) C'est l'idée de base de l'opération conçue en 2017 par le gouvernement Gentiloni dans le cadre d'un projet global visant à rétablir l'influence italienne en Afrique et à stopper à la racine les routes du trafic d'êtres humains. Le plan de grande envergure consistait à consolider une présence en Libye, où la guerre civile n'avait pas encore éclaté, puis à prendre pied au Niger, carrefour des mouvements de migrants vers la Méditerranée. Le pivot de cette manœuvre était précisément de présenter un modèle différent d'intervention européenne, soutenu par l'Allemagne, marquant ainsi la différence d'attitude avec les Français. En effet, ces derniers ont d'abord tenté par tous les moyens de ralentir l'arrivée du contingent : nos avant-gardes ont dû demander l'appui des structures américaines. Trois ans plus tard, le scénario s'est inversé. Après l'abandon du continent par la présidence Trump et la réduction des troupes décidée par Macron pour des raisons électorales, c'est Paris qui a réclamé la participation tricolore [italienne] à la mission Takuba au Mali. Une expédition beaucoup plus agressive, avec un escadron d'hélicoptères d'assaut Mangusta et Chinook destinés à agir dans les zones les plus chaudes de l'insurrection djihadiste. L'unité italienne est devenue opérationnelle en janvier 2022, puis la junte malienne putschiste a appelé Wagner et jeté les Européens dehors : en juillet, les hélicoptères se sont envolés et quarante camions et véhicules blindés ont parcouru 1300 kilomètres en colonne à travers l'Afrique jusqu'au port de Cotonou, au Bénin. Il était prévu qu'une partie des forces sorties du Mali soit déployée au Niger dans les mois à venir, faisant passer leur nombre total de 350 à 500 : le pays restait le dernier allié occidental dans le désert rouge du Sahel, où l'on tenterait de freiner l'insurrection djihadiste et l'avancée des mercenaires russes. Mais voilà que la révolte d'une poignée de prétoriens remet tout en cause.
  4. https://www.koreaherald.com/view.php?ud=20240225050115 (25 février 2024) L'usine de Busan, où est assemblée la XM3 la plus populaire de Renault Corée, a été identifiée comme un site clé pour le développement et la production des véhicules haut de gamme des segments D et E de Renalt pour les marchés hors d'Europe, conformément à la stratégie « Renault Brand International Game Plan » du Groupe Renault. Ce plan désigne l'usine de Busan comme l'un des cinq centres mondiaux. "Voir le drapeau coréen et le drapeau français suspendus ensemble à l'intérieur de l'usine de Busan nous a rappelé avec force le rôle important de Renault Korea en Corée et en France. Les réalisations de l'usine de Busan ont également suscité des attentes quant à la réussite du projet Aurora de Renault Corée", a déclaré l'ambassadeur Bertoux. https://fr.wikipedia.org/wiki/Renault_Corée Renault Corée est un constructeur automobile sud-coréen filiale du groupe français Renault depuis 2000. Créé par le groupe Samsung en 1995 sous le nom de « Samsung Motors », le constructeur est repris par Renault en 2000 qui a rebaptisé l'entreprise « Renault Samsung Motors », avant d'adopter son nom actuel en 2024. Renault détient 80,1 % de la société, qui n'est pas cotée en bourse. Ses modèles sont initialement des Nissan produites sous licence, d'où le rachat de la marque par Renault (la SM5, unique modèle de la gamme jusqu'en 2002, était une version rebadgée de la Nissan Maxima). Depuis, les modèles sont conçus en commun par les ingénieries coréennes et françaises, et sont vendus sous les deux marques (généralement Samsung en Corée du Sud et au Chili et Renault dans les autres pays).
  5. https://www.globaltimes.cn/page/202404/1310311.shtml (10 avril 2024) La Russie a confirmé lundi que la Turquie avait demandé à participer à la station internationale de recherche lunaire (ILRS) lancée conjointement par la Chine et la Russie, ce qui en fait le dixième pays à rejoindre le groupe après la Thaïlande.
  6. https://www.aa.com.tr/en/asia-pacific/russia-welcomes-turkiye-s-interest-in-brics/3239805 (4 juin 2024) Lundi, le ministre turc des affaires étrangères, Hakan Fidan, a déclaré que son pays recherchait de nouvelles opportunités de coopération avec différents partenaires au sein de plateformes telles que les BRICS, lors d'une visite officielle en Chine, et qu'il participerait à la réunion des ministres des affaires étrangères du groupe dans la ville russe de Nijni-Novgorod les 10 et 11 juin.
  7. https://iari.site/2024/05/28/the-misin-mission-in-niger-an-opportunity-for-italy/ La MISIN (Missione bilaterale di supporto nella Repubblica del Niger) est une mission bilatérale visant à améliorer la capacité italienne à lutter contre les trafics illicites et les menaces à la sécurité. Elle s'est développée parallèlement à la présence américaine et européenne au Niger, puis a également pris en charge la lutte contre l'immigration clandestine. Le quartier général de la mission est situé à l'aéroport Niamey-Diori Hamani et, suite au coup d'État, le contingent a été réduit de 65 soldats, en laissant environ 250 autres au Niger. Suite à la signature de l'accord de coopération militaire entre Niamey et Moscou, la mission italienne MISIN sera la seule autre présence étrangère dans le pays, assumant ainsi le rôle difficile d'entraver l'empiètement russe au Niger. Auparavant, les objectifs de la MISIN étaient la formation des forces nigériennes, l'aide à la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel et l'endiguement de l'immigration clandestine. Désormais, l'ampleur de la mission sera élargie. La visite conjointe du général de corps d'armée Figliuolo et du diplomate Riccardo Guariglia en est un indicateur. Lors de la première visite après le coup d'État, la représentation italienne, rejointe par le chef de la MISIN, le général Marceddu, a tenu une réunion avec les ministres de la défense et des affaires étrangères du pays africain. Plus récemment, le directeur des services secrets italiens (AISE), Caravelli, a rencontré Tiani, une rencontre saluée par la presse nigérienne comme un signe de solidarité de la part des Italiens. Comme l'a déclaré M. Figliuolo, Rome est désormais un partenaire privilégié du Niger. Après que la France a perdu sa position privilégiée dans son ancienne colonie, l'Italie devrait être le principal interlocuteur occidental de la junte. Le premier avantage pour Rome pourrait être de retrouver un rôle central dans l'endiguement de l'immigration clandestine en provenance d'Afrique, une position que le pays a perdue et n'a jamais complètement retrouvée après le début de la guerre en Libye. Mais l'opportunité la plus importante pour l'Italie pourrait être de devenir le partenaire désigné des Etats-Unis pour contrer l'influence russe dans le pays. Par le biais de la mission MISIN, l'Italie pourrait fournir de précieuses informations de renseignement. La poursuite de la mission MISIN est également confrontée à de nombreux défis, compte tenu de l'expulsion des autres forces alliées les plus importantes. L'Italie n'est pas en mesure d'affronter Moscou en Afrique : par l'intermédiaire des milices Wagner, les Russes ont développé les capacités nécessaires pour pénétrer le gouvernement et l'armée, et prendre le contrôle de l'extraction minière en échange de leur protection dans les pays africains. Par conséquent, pour les Italiens, il est essentiel de s'appuyer sur un partenaire majeur, les États-Unis, pour rester pertinents à Niamey. Sinon, la mission MISIN sera plus un fardeau qu'une opportunité, comme la MIBIL au Liban, une cible entre les mains d'une nation hostile. La position du gouvernement peut également être interprétée comme une opposition aux Français. Même pendant la crise qui a suivi le coup d'État, Rome a appelé à l'apaisement des tensions, s'opposant ainsi clairement à Paris. Une fois encore, le fait d'être le principal partenaire européen d'une colonie anti-française pourrait entraver la coopération entre les deux pays à l'avenir. Néanmoins, tout en restant un acteur important dans la région, Paris a perdu du terrain et la population d'Afrique de l'Ouest s'oppose sincèrement à sa présence, un sentiment que les putschistes et les démagogues ont su exploiter avec succès. Par conséquent, si l'Italie souhaite opérer en Afrique, conformément au plan Mattei, en tant que puissance bienveillante par le biais d'accords respectueux, elle devrait éviter la stricte collaboration avec Paris et chercher aux États-Unis un partenaire plus commode. En effet, le Niger commencera à graviter dans l'orbite russe, et l'Italie sera un partenaire mineur mais avec de grands avantages par rapport à ses alliés. La mission MISIN reste essentielle pour atteindre certains des objectifs pour lesquels elle a été planifiée : le contrôle de l'immigration et la formation des Nigériens contre les activités terroristes. Après le coup d'Etat, le déploiement a pris une nouvelle dimension, plus diplomatique. L'Italie est considérée comme un partenaire fiable par Tiani, alors que les missions de l'UE et de la France ont été expulsées. Ainsi, Rome représente également la « voix européenne » dans un pays stratégiquement situé au Sahel. https://www.lesahel.org/a-la-presidence-de-la-republique-le-chef-de-letat-recoit-m-giovani-caravelli-ministre-conseiller-de-la-premiere-ministre-du-gouvernement-italien/ (28 mars 2024) Le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’État, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani a accordé ce Jeudi 28 mars 2024, une audience à M. Giovani Caravelli, Ministre-Conseiller de la Première Ministre du Gouvernement Italien. M. Giovani Caravelli était porteur d’un message de Solidarité de la part de la Première Ministre du Gouvernement Italien GIORGIA MELONI qui confirme sa disponibilité à renforcer la coopération entre les deux pays. Au cours de cette audience qui s’est déroulée en présence du Directeur Général de la Documentation et de la Sécurité Extérieure, le Président du CNSP a salué le professionnalisme et le comportement des Formateurs italiens pendant leurs missions auprès des Forces Armées Nigériennes (FAN). Notons que l’Italie est le seul pays européen qui a poursuivi normalement et sans interruption sa coopération avec le Niger après les événements du 26 juillet. En ce sens, M. Giovani Caravelli affirme la disponibilité de son pays à appuyer le Niger tant sur le plan matériel qu’en formation de renforcement de capacité pour faire face aux défis sécuritaires.
  8. https://www.bmvg.de/de/presse/lufttransportstuetzpunkt-in-niger-wird-weiterbetrieben-5787318 (29 mai 2024) L'Allemagne et le Niger ont conclu aujourd'hui un accord transitoire sur le séjour des forces allemandes au Niger. Ainsi, la base de transport aérien de Niamey pourra continuer à être exploitée par la Bundeswehr dans un premier temps, c'est-à-dire au-delà du 31 mai. Le mandat de la MINUSMA Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali, qui expire le 31 mai 2024, met fin à la validité de l'accord de stationnement existant (Status of Forces Agreement) avec le Niger. L'accord de transition qui vient d'être conclu offre à l'Allemagne et au Niger la possibilité de négocier un nouvel accord sur le séjour des forces. Jusqu'à la fin de ces négociations, le statut juridique est désormais clarifié. La Bundeswehr continuera d'exploiter la base de transport aérien de Niamey avec un personnel nettement réduit en tant que « base froide (cold base) habitée ».
  9. https://www.politico.eu/article/european-election-voting-democracy-propaganda-activism-far-right-green-deal/ (7 juin 2024) De nombreux partis établis se servent également de Bruxelles comme d'une sorte d'équipe junior, un endroit où tester de nouveaux talents. Cette approche se retourne parfois contre eux : Le jour où elle a été désignée comme candidate principale des Verts autrichiens, un journaliste a demandé à Lena Schilling, une jeune militante pour le climat, si la Norvège était membre de l'UE. Elle n'en avait aucune idée.
  10. https://responsiblestatecraft.org/navy-bribery-charges/ (7 juin 2024) L'inculpation de l'amiral Robert Burke, quatre étoiles de la marine, pour corruption, à la fin du mois dernier, a suscité des interrogations sur l'ampleur de la corruption dans la marine et au-delà. L'affaire était simple. Burke aurait fait passer un contrat de 355 000 dollars du Pentagone à une petite société de formation de main-d'œuvre - décrite de manière peu utile dans la description du ministère de la justice comme la « société A ». Moins d'un an plus tard, il a accepté un poste au sein de la société A en échange d'un salaire annuel de 500 000 dollars et de 100 000 options d'achat d'actions. L'inculpation de M. Burke fait suite à la publication par Craig Whitlock, journaliste au Washington Post, d'un livre éclairant sur le scandale de « Fat Leonard », le système de corruption le plus important et le plus embarrassant de l'histoire de la marine américaine. Selon les termes de son éditeur, Simon Schuster, le livre de Whitlock révèle « comment un charismatique entrepreneur malaisien du secteur de la défense a corrompu des dizaines d'officiers militaires de haut rang, escroqué la marine américaine de dizaines de millions de dollars et mis en péril la sécurité de notre nation ».
  11. Est-ce que la Banque Mondiale est une source fiable ? https://fr.wikipedia.org/wiki/Banque_mondiale#Critiques Beaucoup considèrent la Banque mondiale comme étant sous l'influence politique des États-Unis (compte tenu de leur capacité de blocage lié à leur poids important dans l'actionnariat, lui-même résultat de leur poids dans l'économie mondiale).
  12. Oui mais ça c'est caricatural. En fait l'idée de ne faire voter que ceux qui ont été à l'école primaire en Nouvelle Calédonie et bénéficié de cette éducation "enfants de Matignon" constituerait probablement un compromis assez négociable.
  13. 02:03:31 [Je n'ai pas le nom de l'intervenant, ce n'est pas Alban Bensa qui parle] Par exemple, le fait qu'il y a des ateliers pour enfants. Ça, pour moi, c'était la chose la plus fabuleuse, c'est que les écoles sont mélangées, et que les enfant viennent pendant plusieurs jours, d'écoles kanak, d'écoles blanches, de tribus. Il y a des petits enfants kanak que j'ai vus, qui n'avaient jamais vu, jamais été avec des enfants blancs. Ces ateliers d'enfants, depuis le début, c'est une vraie réussite, parce qu'on a réussi à avoir une mixité qui s'est faite à travers ces ateliers.
  14. https://journals.openedition.org/nda/1183 (2011) Christophe Sand, Jacques Bole et André-John Ouetcho Évolutions du discours archéologique sur 150 ans d’histoire coloniale et postcoloniale en Nouvelle-Calédonie Le drame de la tuerie d’Ouvéa, puis la signature des accords politiques de Matignon ont dévié en 1988 le cours de l’histoire calédonienne et évité une guerre qui semblait inéluctable. Le processus de « rééquilibrage » au cœur de l’objectif politique des accords préparait le projet de « citoyenneté calédonienne » et d’« avenir partagé », inscrits en 1998 dans l’accord de Nouméa (Angleviel 2006). Entre-temps, le climat politique apaisé et le développement économique sans précédent de l’archipel avaient fait émerger une « génération d’enfants de Matignon », à qui était enseignée une histoire calédonienne valorisant la civilisation kanak, ne cachant plus les souffrances subies par les groupes autochtones lors du processus colonial, levant le tabou sur le passé bagnard d’une bonne partie de la société caldoche, rappelant la dureté des importations de main-d’œuvre javanaises, vietnamiennes et polynésiennes (Collectif 1992).
  15. https://www.msn.com/en-us/money/companies/russia-overtakes-japan-to-become-the-fourth-largest-economy-in-the-world-in-ppp-terms/ar-BB1nCnto (4 juin 2024) L'économie russe a dépassé le Japon pour devenir la quatrième économie mondiale en termes de PPA (parité de pouvoir d'achat), selon les données révisées de la Banque mondiale publiées au début du mois de juin. Comme le rapportait bne IntelliNews en août, la Russie avait déjà dépassé l'Allemagne pour devenir la cinquième économie en termes ajustés. Frappée récemment par de multiples chocs et coupée du gaz russe bon marché, l'Allemagne stagne aujourd'hui et est tombée à la sixième place du classement de la Banque mondiale.
  16. Et Brigitte a essayé de prendre la main de la reine, ce qui est formellement interdit : https://www.gbnews.com/royal/brigitte-macron-embarrassing-blunder-grabs-queen-camilla-hand-d-day
  17. 53:47 Tjibaou dit dans un entretien en je ne sais plus quelle année, dans les années 1980, par là, dans Les Temps Modernes [1] : « notre identité est devant nous ». [1] 1985 https://www.abebooks.fr/magazines-periodiques/TEMPS-MODERNES-464-Nouvelle-Calédonie-lIndépendance-Vingt/30243071138/bd https://www.vie-publique.fr/discours/139292-declaration-de-m-lionel-jospin-premier-ministre-sur-lidentite-cultur Jean-Marie Tjibaou n'imaginait pas que le destin des kanak était de vivre dans un conservatoire du passé. Très tôt, il eut conscience que la confrontation avec le monde moderne était non seulement une réalité mais aussi une chance. Il formulait cette question : Comment être kanak dans le monde d'aujourd'hui ? et il apportait une réponse, en forme de défi : « notre identité est devant nous ». Déclaration de M. Lionel Jospin, Premier ministre, à l'inauguration du Centre culturel Tjibaou à Nouméa le 4 mai 1998.
  18. https://www.newstatesman.com/world/europe/ukraine/2024/05/russia-cannot-afford-lose-need-victory-sergey-karaganov-what-putin-wants (mars 2022, réédité le 6 mai 2024) Sergey Karaganov est un ancien conseiller de Boris Eltsine et de Vladimir Poutine. Bruno Maçães l'a interviewé fin mars 2022, après l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Suite à l'annonce, le 6 mai 2024, que Sergey Karaganov a été réengagé par le Kremlin pour étudier les moyens de « dissuader l'Occident », nous faisons une nouvelle promotion de l'interview et revenons sur la question de savoir ce que veut Poutine. Je ne sais pas quelle sera l'issue de cette guerre, mais je pense qu'elle impliquera la partition de l'Ukraine, d'une manière ou d'une autre. Avec un peu de chance, il restera à la fin quelque chose qui s'appelle l'Ukraine. Mais la Russie ne peut pas se permettre de « perdre », nous avons donc besoin d'une sorte de victoire. Et si nous avons le sentiment de perdre la guerre, je pense qu'il y a une possibilité certaine d'escalade. Cette guerre est une sorte de guerre par procuration entre l'Occident et les autres pays - la Russie étant, comme elle l'a toujours été dans l'histoire, le summum des autres pays - pour un futur ordre mondial. Les enjeux de l'élite russe sont très élevés - il s'agit pour elle d'une guerre existentielle. Si l'opération consiste à transformer l'Ukraine en un État « ami », l'absorption n'est manifestement pas nécessaire. Il pourrait y avoir une sorte d'absorption - ce qui s'est effectivement produit - dans les républiques du Donbas. Qu'elles soient indépendantes ou non, je pense qu'elles pourraient l'être. Il y a certainement des appels à des référendums, mais je ne sais pas comment organiser des référendums pendant un conflit. Je pense donc qu'une partie de l'Ukraine deviendra un État ami de la Russie, tandis que d'autres parties pourraient être divisées. La Pologne reprendra volontiers certaines parties à l'ouest, peut-être les Roumains et les Hongrois aussi, car la minorité hongroise en Ukraine a été supprimée avec d'autres minorités. Mais nous sommes en pleine guerre ; il est trop difficile de faire des prévisions. La guerre est une histoire ouverte. BM L'un des arguments est que la Russie va tomber sous le contrôle de la Chine, et cette guerre n'aide pas - parce qu'en isolant la Russie de l'Occident, elle fait de la Russie une proie facile pour l'influence économique chinoise. Craignez-vous que ce soit le début d'un « siècle chinois » pour la Russie ? SK Il y a deux réponses à votre question. La première est que l'influence économique de la Chine en Russie et sur la Russie va s'accroître. La Chine possède la plupart des technologies dont nous avons besoin et elle dispose de beaucoup de capitaux, cela ne fait aucun doute. Je doute que la Russie devienne une sorte de pays satellite, conformément à la tradition chinoise de l'Empire du Milieu. Si vous me demandiez comment je décrirais la Russie en un mot, ce serait « souveraineté ». Nous avons vaincu ceux qui cherchaient à nous dominer, à commencer par les Mongols, puis Carl [Charles XII] de Suède, Napoléon et Hitler. Récemment, nous avons également connu des années de domination occidentale. Elle était presque écrasante. Et pourtant, vous voyez ce qui s'est passé : La Russie s'est révoltée contre tout cela. Je ne crains donc pas que la Russie fasse partie d'une grande Chine. L'autre raison pour laquelle je n'ai pas peur, c'est que la civilisation chinoise est très différente. Nous avons des traits asiatiques dans nos gènes, et nous sommes en partie un pays asiatique pour cette raison. La Sibérie est au cœur de l'empire russe : sans elle, la Russie ne serait pas devenue un grand pays. Le joug tatare et mongol a laissé de nombreux traits dans notre société. Mais nous sommes culturellement différents, et je ne pense pas qu'il soit possible que nous devenions un pays subsidiaire. En revanche, je suis très préoccupé par l'écrasante prédominance économique de la Chine au cours de la prochaine décennie. Des gens comme moi ont dit précisément [que] nous devons résoudre le problème de l'Ukraine, nous devons résoudre le problème de l'OTAN, afin que nous puissions être en position de force vis-à-vis de la Chine. Il sera désormais beaucoup plus difficile pour la Russie de résister à la puissance chinoise. BM Pensez-vous que les États-Unis tirent profit de cette guerre ? SK À ce stade, oui, parce que les grands perdants sont, outre l'Ukraine, l'Europe, surtout si elle continue à vouloir mystérieusement s'affranchir de l'énergie russe. Mais la Chine est clairement le vainqueur de toute cette affaire... Je pense que le plus grand perdant sera l'Ukraine ; un perdant sera la Russie ; un grand perdant sera l'Europe ; les Etats-Unis perdront quelque peu, mais ils pourraient très bien survivre en tant qu'énorme île sur l'océan ; et le grand vainqueur sera la Chine. BM Vous avez affirmé qu'à l'avenir, il pourrait y avoir une sorte d'alliance entre la Russie et l'Europe - ou du moins certains pays européens, voire d'autres. Vous devez certainement penser aujourd'hui qu'il n'y a aucune possibilité de rapprochement entre l'Europe et la Russie. SK Si nous avions pu résoudre la crise pacifiquement, il ne fait aucun doute que certaines parties de l'Europe se seraient orientées non pas vers la Russie elle-même, mais vers la Grande Eurasie, dont la Russie serait un élément clé. Ce scénario est désormais reporté, mais l'Europe doit développer une relation avec la Grande Eurasie. Nous avons vécu les guerres mondiales et les guerres froides, puis nous avons reconstruit nos relations. J'espère que nous y parviendrons dans dix ans. J'espère que je le verrai avant de disparaître. BM Qu'est-ce qui pourrait être considéré comme une défaite ? SK Je ne sais pas. Telle est la question. Nous avons besoin d'une victoire. Je ne pense pas que, même si nous conquérions toute l'Ukraine et que toutes les forces militaires ukrainiennes se rendaient, ce serait une victoire, parce que nous aurions alors le fardeau d'un pays dévasté, dévasté par 30 ans de règne inepte des élites, et bien sûr dévasté par notre opération militaire. Je pense donc qu'à un moment donné, nous avons besoin d'une sorte de solution que l'on appellerait la paix et qui inclurait de facto la création d'une sorte de gouvernement pro-russe viable sur le territoire de l'Ukraine et une véritable sécurité pour les républiques du Donbas. BM C'est la deuxième fois que vous dites que si aucun progrès n'est réalisé, il y aura une escalade. Que signifie « escalade » dans ce contexte ? SK : Dans ce contexte, l'escalade signifie que face à une menace existentielle - et cela signifie une non-victoire, soit dit en passant, ou une prétendue défaite - la Russie pourrait escalader, et il y a des douzaines d'endroits dans le monde où elle aurait une confrontation directe avec les États-Unis. BM Craignez-vous parfois que tout cela ne soit la renaissance de la puissance occidentale et de la puissance américaine, que la guerre en Ukraine ne soit un moment de renouveau pour l'empire américain ? SK Je ne le pense pas. Le problème, c'est qu'au cours des 500 dernières années, le fondement de la puissance occidentale était la prépondérance militaire des Européens. Ce fondement a commencé à s'éroder dans les années 1950 et 1960. Ensuite, l'effondrement de l'Union soviétique a donné l'impression pendant un certain temps que la prédominance occidentale était de retour, mais aujourd'hui c'est fini, car la Russie continuera à être une puissance militaire majeure et la Chine est en train de devenir une puissance militaire de premier ordre. L'Occident ne se rétablira donc jamais, mais sa mort n'a pas d'importance : La civilisation occidentale nous a tous apporté de grands avantages, mais aujourd'hui, des personnes comme moi et d'autres remettent en question les fondements moraux de la civilisation occidentale. Je pense que sur le plan géopolitique, l'Occident connaîtra des hauts et des bas. Peut-être que les chocs que nous connaissons actuellement pourraient faire réapparaître les meilleures qualités de la civilisation occidentale, et que nous reverrons des gens comme Roosevelt, Churchill, Adenauer, de Gaulle et Brandt à la tête de l'État. Mais des chocs continus signifieront aussi, bien sûr, que la démocratie sous sa forme actuelle dans la plupart des pays européens ne survivra pas, car dans des circonstances de grande tension, les démocraties s'étiolent toujours ou deviennent autocratiques. Ces changements sont inévitables.
  19. https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/06/07/80-ans-du-debarquement-les-retards-du-maitre-des-horloges_6237818_823448.html Les Britanniques n’ont guère apprécié la désinvolture du chef de l’Etat. « Comment le président français peut-il avoir quinze minutes de retard pour un événement international majeur en France ? », s’est indigné, sur le réseau social X, Adam Parsons, journaliste sur Sky News On avait déjà frôlé l’incident diplomatique, le 6 juin 2014, pour les 70 ans du Débarquement : la reine Elizabeth II avait dû patienter pendant vingt minutes dans la voiture officielle avant de pouvoir quitter le château de Bénouville (Calvados), où se déroulait le déjeuner des chefs d’Etat conviés par le président de la République François Hollande, car la limousine du président américain Barack Obama était trop large pour sortir par les grilles.
  20. https://www.theatlantic.com/ideas/archive/2024/06/d-day-world-war-2-legacy-america-britain/678544/ (3 juin 2024) Le jour J, les États-Unis ont conquis l'empire britannique Lorsque les Britanniques et les Américains s'allient officiellement en décembre 1941, l'empire britannique est sans conteste le partenaire majeur de la relation. Il couvrait un cinquième de la masse continentale du monde et revendiquait un quart de sa population. Il dominait les voies aériennes, maritimes et financières dont dépendait la majeure partie du commerce mondial. Et la Royal Navy maintenait sa prééminence, avec des ports d'escale sur tous les continents, y compris l'Antarctique. Au cours des deux années qui ont suivi Pearl Harbor, les Britanniques ont largement dicté l'orientation stratégique de l'alliance. En Europe, les propositions américaines visant à combattre directement l'Allemagne en envahissant la France ont été abandonnées au profit d'initiatives britanniques, qui ont eu l'avantage non négligeable d'étendre la portée impériale de la Grande-Bretagne à travers la Méditerranée et de contenir l'Union soviétique (tout en veillant à ce que les Russes disposent d'un soutien suffisant pour maintenir les trois quarts de l'armée allemande engagés sur le front de l'Est). Les choses changent cependant en novembre 1943, lorsque Winston Churchill et Franklin D. Roosevelt tiennent un sommet au Caire. Les Britanniques cherchent à nouveau à repousser l'invasion de la France au profit de la poursuite des opérations en Méditerranée. Le débat devient rapidement acrimonieux. À un moment donné, Churchill refuse de céder sur le désir de son empire de s'emparer de l'île italienne de Rhodes. George Marshall, le chef d'état-major de l'armée américaine, habituellement stoïque, hurle au Premier ministre : « Pas un seul Américain ne mourra sur cette putain de plage ! » Alors que le sort du monde libre est en jeu, une salle remplie d'hommes de 60 ans manque d'éclater en bagarre car, en novembre 1943, l'Amérique a changé. Elle produisait deux fois plus d'avions et sept fois plus de navires que l'ensemble de l'empire britannique. La dette britannique, quant à elle, avait grimpé à près de deux fois la taille de son économie. La majeure partie de cette dette est due aux États-Unis, qui ont profité de leur position de premier créancier de la Grande-Bretagne pour accéder aux avant-postes de l'empire britannique, à partir desquels ils ont mis en place un extraordinaire réseau logistique mondial. Après avoir méthodiquement fait de leur pays un partenaire au moins égal, les Américains insistent sur l'invasion de la France, sous le nom de code « Opération Overlord ». Le résultat est un compromis, en vertu duquel les Alliés divisent leurs forces en Europe. Les Américains mèneront l'invasion de la France et les Britanniques prendront le commandement de la Méditerranée. Six mois plus tard, le 6 juin 1944, alors que l'invasion du jour J est en cours, l'empire britannique est au bord de l'effondrement. Ses difficultés économiques sont exacerbées par les 1,5 million d'Américains et les 6 millions de tonnes de matériel américain qui ont été importés dans les îles britanniques pour lancer l'opération Overlord. Ses ports sont engorgés. L'inflation est galopante. Ses chaînes d'approvisionnement et sa politique sont en ruine. À la fin du mois de juin 1944, deux ministres de Churchill déclarent que l'empire est « fauché ». En juillet 1944, lors de la conférence de Bretton Woods, l'attente des Britanniques, qui souhaitaient que la finance mondiale reste basée à Londres et que les transactions se fassent au moins en partie en livres, a été déçue lorsque le Fonds monétaire international et ce qui allait devenir la Banque mondiale ont eu leur siège à Washington et que le dollar est devenu la monnaie du commerce international. En août 1944, l'Amérique réussit à anéantir définitivement les visées britanniques sur la Méditerranée orientale en faveur d'une seconde invasion de la France par le sud. En septembre 1944, le commandement britannique, de plus en plus théorique, des forces terrestres alliées en Europe est officiellement abandonné. En février 1945, lors du sommet de Yalta, Churchill n'eut d'autre choix que d'accepter que les États-Unis et l'Union soviétique dictent les conditions essentielles de la capitulation de l'Allemagne, de la division de l'Europe d'après-guerre et de la création d'une organisation des Nations unies chargée de la décolonisation. Eisenhower était le choix idéal pour le proconsul des États-Unis à Londres et plus généralement en Europe, si l'objectif était de faire passer pour bénigne une superpuissance américaine en pleine ascension. Il avait un instinct naturel de politicien pour donner l'impression qu'il était d'accord avec tout le monde. Il était également très attaché au multilatéralisme. Eisenhower avait étudié de près la Première Guerre mondiale et s'était convaincu que ses nombreux désastres - tant au niveau des combats que de la paix - étaient dus à l'incapacité des Alliés à mettre de côté leur propre prestige impérial pour atteindre leurs objectifs communs. Le jour J, Eisenhower a annoncé l'invasion sans mentionner une seule fois les États-Unis. Il a déclaré que le débarquement s'inscrivait dans le cadre du « plan des Nations unies pour la libération de l'Europe, élaboré en collaboration avec nos grands alliés russes ». Alors que l'invasion était en cours, Eisenhower a réprimandé ses subordonnés qui publiaient des rapports sur l'étendue du territoire français « capturé ». Ce territoire, leur reprochait-il, avait été « libéré ». La stratégie a fonctionné. À l'automne, alors que Paris est libéré, seuls 29 % des Français interrogés estiment que les États-Unis ont « le plus contribué à la défaite de l'Allemagne », 61 % d'entre eux reconnaissant le mérite de l'Union soviétique. Pourtant, lorsqu'on leur a demandé où ils aimeraient se rendre après la guerre, seuls 13 % d'entre eux étaient désireux de célébrer les contributions de l'Union soviétique en Russie même. Quarante-trois pour cent ont répondu les États-Unis, un pays dont l'armée de l'air a contribué à la mort de dizaines de milliers de civils français lors de raids de bombardement. Dans la rhétorique et souvent dans la réalité, les États-Unis ont continué à projeter leur puissance, non pas en tant qu'empire, mais au nom des « Nations unies », de l'« OTAN », du « monde libre » ou de l'« humanité ». Le jour J continue d'avoir autant d'écho parce que, comme les batailles de Lexington et de Concord, il constitue une allégorie presque trop parfaite d'un tournant décisif dans l'histoire nationale de l'Amérique : le moment où celle-ci est devenue une superpuissance d'un genre nouveau, désireuse et capable de se battre pour un monde plus libre. Michel Paradis est professeur de droit à la Columbia Law School et auteur de The Light of Battle : Eisenhower, D-Day, and the Birth of the American Superpower.
  21. (suite) 4.3. Développement de nouveaux corridors logistiques pour entrer sur les marchés mondiaux afin de compenser le blocage de la logistique dans la direction occidentale en développant des connexions dans la direction méridionale. Il s’agit du corridor Nord-Sud reliant la Russie à l’Iran, à l’Inde, au Pakistan, aux pays du Proche et du Moyen-Orient et à l’Afrique, ainsi que des routes maritimes autour du continent eurasien : de manière conventionnelle, le demi-cercle Mourmansk-Mumbai, dont la route maritime du Nord fait partie ; mais aussi en direction de l’est et du sud — à travers la Mongolie et l’interface avec l’initiative chinoise « One Belt, One Road ». 4.6. Formulation de la vision russe de la réforme de l’ONU, qui prévoirait, en particulier, l’inclusion au Conseil de sécurité en tant que membres permanents à part entière de l’Inde, du Brésil, de représentants du monde arabo-musulman et de l’Afrique, tandis que l’Allemagne et le Japon, en tant que pays pas tout à fait souverains sous occupation étrangère, ne peuvent pas revendiquer un rôle spécial. 4.7. Promotion de l’initiative visant à déplacer le siège des organisations du système des Nations Unies et ses bureaux des États-Unis et d’Europe vers d’autres régions (par exemple, à Dubaï, Istanbul, Le Caire, Addis-Abeba, Kuala Lumpur, Jakarta, Shanghai, Samarkand). 5.4.2. Les plus grandes civilisations — indienne, islamique, chinoise, russe, d’Asie centrale et autres — devraient devenir le point d’assemblage d’un nouveau modèle de sécurité et de coopération internationales sur un immense continent. La tâche la plus importante de l’OCS, avec la création d’une communauté de sécurité et de développement, est d’accroître la connectivité interne de la Grande Eurasie, qui est trop dépendante des routes maritimes. 7.3. La poursuite du rapprochement avec la Chine est due non seulement aux besoins internes des deux États, mais aussi à la dynamique des relations russo-américaines et sino-américaines — mais elle ne devrait pas en dépendre. Les États-Unis espèrent vaincre les deux adversaires séparément, en évitant une « guerre sur deux fronts » ; il est dans l’intérêt de la Russie et de la Chine d’empêcher Washington de réaliser ces plans stratégiques en lui imposant, ainsi qu’à l’Occident dans son ensemble, une confrontation avec deux grandes puissances à la fois. 7.3.4. À long terme, la Chine, ayant atteint l’autosuffisance et la précision stratégiques, pourrait perdre partiellement tout intérêt pour les relations avec la Russie. Il est nécessaire de diversifier les liens avec les pays de la Majorité mondiale sur le long terme et de normaliser autant que possible les relations sur le flanc ouest. Plus tôt nous forcerons les États-Unis — y compris en utilisant le facteur nucléaire — à chercher des moyens de normaliser, mieux ce sera. Mais ce n’est pas une perspective à court terme. 7.5.1. La Turquie est un membre de l’OTAN et un allié régional important des États-Unis. Mais il mène un cours indépendant qui crée des opportunités pour la Russie dans les domaines politique, économique et militaire. Dans le même temps, la Turquie est le concurrent géopolitique de la Russie dans un certain nombre de régions. Il est dans l’intérêt de la Russie de soutenir l’indépendance de la politique étrangère turque, en gérant avec sensibilité les contradictions dans les domaines sensibles à la Russie. Tout en maintenant un équilibre généralement positif des relations avec la Turquie pour la Russie, il convient de veiller à ce qu’il ne dépende pas des changements de leadership dans ce pays. À cette fin, il est nécessaire d’établir des relations de travail avec tous les groupes importants de l’élite turque et de développer les connaissances sur la Turquie. 7.6.1. La Syrie est l’ancrage de la Russie au cœur du Moyen-Orient : cet ancrage doit être renforcé et maintenu. Dans le cadre du règlement syrien, Moscou coopère étroitement avec Damas, Ankara et Téhéran, et influence également Israël, avec lequel certaines opportunités d’interaction restent ouvertes. La Russie doit renforcer davantage ses liens économiques, politiques et militaires avec l’Égypte et créer des bastions dans le bassin de la mer Rouge, ce qui signifie pour la marine russe la sortie de la mer Méditerranée vers l’océan Indien. 7.8. Malheureusement, jusqu’à présent, il n’y a aucune perspective que le nationalisme japonais ne trouve son expression dans le désir de sortir de la position absolument subordonnée de Tokyo par rapport à Washington. 8.2. L’espoir d’une amélioration des relations avec l’Occident dans un avenir prévisible est vain ; de nouveaux liens appropriés ne pourront être établis qu’à la suite de la victoire de la Russie dans la guerre hybride (y compris le conflit armé en Ukraine). 8.9. Dans le domaine de l’information et de la propagande en matière de politique étrangère, un pivot vers les pays d’Asie, du Moyen-Orient, d’Afrique et d’Amérique latine est nécessaire — ces publics seront ciblés pour la Russie dans un avenir prévisible. Il est nécessaire d’intensifier les ressources médiatiques russes destinées à un public international, y compris RT et Spoutnik ; Dans le même temps, il convient d’encourager les partenaires des pays de la Majorité à étendre la présence de leurs structures médiatiques en Russie afin que leur public reçoive des informations de première main, et non dans l’interprétation des agences et de la télévision occidentales. 8.11. La confrontation informationnelle avec l’Occident collectif rend nécessaire de combiner les ressources des principaux pays de la Majorité mondiale pour promouvoir d’autres récits et une vision d’un avenir mondial. 8.12. Il est nécessaire de corriger les cours russes d’enseignement secondaire et supérieur en histoire du monde, littérature, philosophie, géographie, qui sont traditionnellement euro-centrés. Il est nécessaire de familiariser largement les jeunes avec le patrimoine historique, culturel et intellectuel des civilisations de la Chine, de l’Inde, de l’Orient arabe, de la Turquie, de l’Iran, des pays d’Asie centrale et du Sud-Est, de l’Extrême-Orient, ainsi que de l’Afrique et de l’Amérique latine. Il convient de souligner l’importance et l’attractivité pour les cinéastes des pays non occidentaux dans le cadre du traditionnel Festival international du film de Moscou. Avec l’anglais, qui est devenu un moyen de communication mondial, il est nécessaire d’étendre considérablement l’enseignement des langues en Asie et en Afrique. Et les plus courantes d’entre eux comme le chinois, l’arabe, etc. y compris au niveau scolaire. 8.12.1. Il est nécessaire de populariser activement les produits culturels des pays de la Majorité, notamment par le biais de festivals de cinéma et de télévision, d’échanges d’expositions. Il y a suffisamment d’œuvres de grand art ou d’art de masse de haute qualité dans ces pays : notre marché de la télévision et du cinéma pourrait augmenter progressivement la part des produits des pays à Majorité mondiale en réduisant la part du contenu américain.
  22. https://legrandcontinent.eu/fr/2024/04/20/desoccidentaliser-la-majorite-mondiale-la-doctrine-karaganov/ Dés-occidentaliser le monde : la doctrine Karaganov Pour contrer l’Occident, l’architecte intellectuel de la ligne dure du Kremlin a un concept : la « Majorité mondiale ». Dans un rapport en 55 pages, Sergueï Karaganov expose point par point sa stratégie pour « articuler les échelles », arsenaliser le Sud global et assurer l’hégémonie russe sur la planète. Nous publions intégralement et pour la première fois en français le document de politique étrangère russe le plus complet et le plus important depuis la doctrine Primakov. Ce texte propose un travail de réflexion et d’action sophistiqué pour mettre en œuvre ce que Moscou appelle dorénavant la « Majorité mondiale » — un terme qui lui permet de renvoyer l’Occident à son statut de minorité démographique et culturelle sur la planète. Il permet de saisir les clefs de lecture russes de la scène internationale : déclin géopolitique, économique et moral de l’Occident, opposition entre le « milliard doré » et la « majorité globale », constitution d’un monde multipolaire dans lequel la Russie joue le rôle de pôle civilisationnel entraînant les autres dans la résistance au néo-impérialisme occidental, et stratégie de conquête « des cœurs et des esprits » de cette majorité globale afin de transformer un monde non-occidental en un monde anti-occidental. 2.1.1. Le principal conflit du monde moderne est la contradiction entre l’hégémonie mondiale des États-Unis/de l’Occident, qu’il tente de défendre par une contre-attaque désespérée, en particulier en Ukraine, et le désir des pays non-occidentaux d’une souveraineté à part entière, non contrainte par les dogmes, les institutions et les ordres occidentaux. Ces pays, y compris la Chine, ne sont pas intéressés par un conflit avec l’Occident et préconisent des méthodes évolutives de transformation de l’hégémonie occidentale comme étant les moins coûteuses. Personne ne veut risquer la stabilité interne, dont la perte entraînera des chocs mondiaux. En conséquence, la Russie ne doit pas donner l’impression qu’elle cherche à impliquer les pays de la Majorité mondiale dans un conflit avec l’Occident de son côté. 2.3. La victoire de la Russie en Ukraine deviendra un élan pour changer davantage l’équilibre mondial des pouvoirs en faveur de relations de respect mutuel, l’établissement à l’avenir d’un ordre mondial polycentrique basé sur la diversité culturelle et civilisationnelle du monde. L’avis a été exprimé qu’une telle victoire pourrait devenir un sujet de préoccupation pour un certain nombre de pays du monde non occidental comme preuve de l’entrée des relations internationales dans la phase de rivalité des grandes puissances avec la suppression de la souveraineté d’autres pays, principalement petits — cette thèse est présente dans le discours occidental. Dans le même temps, nous assistons à la transition vers un monde post-Occidental, dont la structure sera déterminée collectivement par tous les pays dans l’esprit des exigences de la Charte des Nations Unies et de l’ensemble établi de normes universelles du droit international. Il est nécessaire d’exposer la volonté de l’Occident de nier l’ordre mondial d’après-guerre avec le rôle central de l’ONU en promouvant un « ordre fondé sur des règles », qui est une forme de dictature. Tous les participants ont convenu que le travail pertinent de notre part devrait être guidé par l’objectif positif d’assurer l’égalité des chances et un espace de libre développement pour tous les États. 2.5. La Russie est polyvalente dans sa capacité à comprendre et à interagir avec une grande variété de pays, de cultures et de civilisations. La compatibilité culturelle et civilisationnelle découlant de l’identité russe est opposée à la vision du monde et à la culture politique occidentales, qui se caractérisent par des méthodes de coercition et de violence, de dictature et de contrôle. 2.6.4. La domination idéologique de l’Occident au cours des siècles passés a déformé l’image naturelle du monde, le développement de régions entières et de pays individuels. Le concept même d’« idéologie » est un produit de la civilisation occidentale. Ce qui s’est passé au cours des trente dernières années est un excès, qui par son radicalisme n’entre dans aucun dénominateur commun du développement mondial et est, de fait, rejeté par la plupart des pays (y compris même ceux d’Europe de l’Est). En d’autres termes, l’Occident s’isole, en révélant sa spécificité, à laquelle il a droit, mais bien comme une civilisation parmi tant d’autres, et non comme une hégémonie. 2.9. À la suite de la crise dans le camp de l’Occident collectif, certains pays occidentaux commenceront à rejoindre la Majorité mondiale, dans laquelle les élites atlantistes devront céder le pouvoir à des forces orientées vers le national. Pour ce faire, le conflit entre la discipline de bloc (OTAN) et les diktats des organismes supranationaux (Union européenne), d’une part, et les intérêts nationaux, d’autre part, doit être résolu. 3.2. Les pays d’Asie, du Moyen-Orient, d’Afrique et d’Amérique latine figurent parmi les priorités inconditionnelles de la politique russe dans un avenir prévisible. 3.3. Dans les pays d’Europe, au Japon, dans d’autres États alliés des États-Unis et aux États-Unis eux-mêmes, la Russie doit soutenir publiquement les forces qui défendent des politiques fondées sur les intérêts et les valeurs nationales de leurs pays. L’arrivée au pouvoir de telles forces contribuera à la normalisation de l’Europe et de l’Anglosphère en tant que deux régions distinctes, bien que liées, les civilisations, ainsi que l’émancipation politique du Japon et de la Corée du Sud. 3.5.2. Une partie importante des élites des pays non occidentaux (y compris la Chine) est toujours encline à croire en la possibilité d’une évolution en douceur de l’hégémonie occidentale vers quelque chose de collectif. Un travail explicatif est nécessaire sur le sujet de l’incapacité organique des élites occidentales modernes à renoncer à leur hégémonie, qui s’est transformée en mode d’existence pour elles. Alors que l’Occident entre dans une défense agressive sourde, il n’est pas prêt à reconsidérer sa ligne. Il est dans l’intérêt de la Majorité mondiale de construire une large autonomie multiforme vis-à-vis de l’Occident et des institutions qu’il contrôle à travers la création de plateformes alternatives, de formats multilatéraux de coopération et de pratiques. Sinon, les coûts de l’effondrement à venir de l’hégémonie occidentale retomberont également sur nos pays.
  23. Il doit y avoir de cela aussi. Mais je pense que Barrau a tout de l'idéal type de la post-matérialité. Une grande partie de son speech dans les deux vidéos ci-dessus est consacrée à quoi ? À la poésie. C'est presque le parcours inverse d'un Rimbaud qui estime à l'âge adulte qu'il a fait le tour de la poésie, de l'ivresse que donne le plaisir d'importuner les bourgeois avec des vers révolutionnaires, et il se tourne vers le colonialisme et le business. S'il avait eu la santé, il aurait terminé bourgeois.
  24. Le problème, c'est que pour être post-matérialiste, (voir le terme de "post-matériel" introduit par Manuel77 dans ce fil : http://www.air-defense.net/forum/topic/18727-allemagne/page/271/ ) il faut avoir tellement goûté aux joies des avantages matériels qu'on en est dégoûté. Il est très difficile de convertir au post-matérialisme quelqu'un qui n'a jamais goûté à la matérialité ou qui n'y a jamais goûté jusqu'à satiété.
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