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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. Le même à la librairie Millepage, Vincennes, 24 janvier 2024 (date d'édition, l'événement a eu lieu semble-t-il avant Noël). 09:32 Le ciel et l'espace, ça n'a rien à voir. Quand on aime le ciel, on n'aime pas la conquête spatiale. Les fusées pour moi, c'est archétype de la technodébilité mortifère pour ne pas dire nécrophile de notre Occident contemporain. Tout est sale dans les fusées. Déjà le symbole, cette espèce d'immense structure phallique, là comme ça, dans cette compétition virile entre les Musk, les Bezos et les présidents américains qui vont finalement dans un déluge de fer, de feu, de kérosène, et d'hydrogène liquide aller où ? Là où il n'y a rien. 10:42 J'ai même entendu monsieur Pesquet, qui est certainement un homme tout à fait respectable, mais oser dire, droit dans ses bottes, qu'il faudrait que tout le monde aille dans l'espace pour se sensibiliser à l'écologie ! Non mais il faut quand même oser une telle absurdité ! Il voudrait qu'on aille au seul endroit depuis lequel on ne voit aucun être vivant, pour enfin découvrir les êtres vivants. C'est un peu comme dire : il faut fermer toutes les librairies, pour enfin découvrir les livres.
  2. 29 décembre 2023. Radio-télévision belge francophone. Aurélien Barrau pourfendeur du technosolutionnisme, du "cancer technologique", et des gens qui nous font "croire au Père Noël".
  3. https://legrandcontinent.eu/fr/2024/06/06/inde-la-fatigue-modi-10-points-sur-une-victoire-en-demi-teinte/ Nous analysons en 10 points cette mise en échec et les perspectives qu’elle ouvre pour la démocratie indienne. 1 — Une ère de domination du BJP, mais pas d’hégémonie pour autant 2 — Une campagne sans enjeu fort pour porter le BJP 3 — L’érosion de la force électorale du nationalisme hindou ? 4 — La situation économique a fini par rattraper Narendra Modi Le taux de chômage est même désormais plus important chez les jeunes diplômés que chez ceux n’ayant pas d’éducation supérieure15. L’enquête pré-électorale du CSDS confirmait ce désenchantement en montrant que pour 62 % des Indiens, le fait de trouver un emploi leur semblait être devenu plus difficile au cours des dernières années, un sentiment partagé par toutes les catégories de la population. 5 — L’opposition a habilement mis en avant l’enjeu de la justice sociale 6 — Des craintes dans l’électorat suscitées par l’assurance du BJP ? 7 — Un très net recul du BJP auprès des Dalits ? 8 — De la « Modi’s Magic » à la « Modi’s fatigue » 9 — Une mandature qui s’annonce complexe pour Narendra Modi Enfin, la question de la succession d’un Narendra Modi âgé de 73 ans et politiquement affaibli va commencer à se poser. 10 — Une démocratie vivante Dans ce contexte où la mainmise du BJP ne semble plus si totale et où l’opposition ne paraît plus si affaiblie, les contre-pouvoirs de toutes natures — médias, grandes entreprises, justice… — pourraient être tenter de reprendre de l’air. Ce n’est que si une alternance politique survient en 2029, après 15 ans de pouvoir du BJP, que nous saurons avec certitude si l’Inde reste, bel et bien, une grande démocratie.
  4. Sous réserve que la vidéo n'est pas un deep fake, la personne en bout de table, ce serait lui : https://www.euractiv.com/authors/jose-manuel-sanz-mingote/ https://stars4media.eu/advisory-council-members/ José Manuel Sanz Mingote, Director of International Relations of EFE Spanish News Agency José Manuel Sanz Mingote, chef du service international de l'agence de presse EFE, assiste à la réunion du président russe Vladimir Poutine avec les chefs des agences de presse internationales en marge du 27e Forum économique international de Saint-Pétersbourg (Spief) au Centre Lakhta à Saint-Pétersbourg (Russie). EFE/Vladimir Astapkovich/Sputnik/Kremlin Pool source : https://efe.com/mundo/2024-06-06/putin-considera-disparate-un-ataque-de-rusia-contra-paises-otan/ source : https://efe.com/mundo/2024-06-06/putin-considera-disparate-un-ataque-de-rusia-contra-paises-otan/ Saint-Pétersbourg (Russie) (EFE) - Le président russe Vladimir Poutine a qualifié de « non-sens » une éventuelle attaque russe contre les pays de l'OTAN en raison de l'énorme différence de leur potentiel militaire. "C'est un non-sens (...) Avez-vous vu le potentiel de la Russie et de l'OTAN ? », a déclaré M. Poutine lors d'un entretien avec les principales agences de presse internationales, dont EFE, dans le cadre du Forum économique de Saint-Pétersbourg. S'adressant aux représentants de 16 médias internationaux, le chef du Kremlin a demandé de ne pas créer une image de la Russie comme ennemie. "Qui a inventé l'idée que la Russie voulait attaquer l'OTAN ? C'est un non-sens, vous comprenez ? Un délire", a-t-il insisté, ajoutant que la Russie n'avait pas “d'ambitions impériales”. Selon M. Poutine, de telles déclarations sont faites pour « tromper la population » des pays occidentaux et pour justifier l'envoi d'armes en Ukraine. L'entretien du dirigeant russe avec les responsables des principales agences de presse mondiales a duré plus de trois heures, au cours desquelles M. Poutine a répondu à plus de 20 questions. Poutine : les armes nucléaires tactiques russes sont trois fois plus puissantes que celles d'Hiroshima Le dirigeant russe a indiqué que les armes nucléaires tactiques de l'arsenal de son pays étaient d'une puissance de 70 à 75 kilotonnes, soit trois fois plus que celles lancées par les États-Unis contre Hiroshima et Nagasaki en 1945. "Les États-Unis sont le seul pays à avoir utilisé des armes nucléaires. C'était pendant la Seconde Guerre mondiale, à Hiroshima et Nagasaki, avec 20 kilotonnes. Nos armes nucléaires tactiques ont une puissance de 70 à 75 kilotonnes", a déclaré M. Poutine lors de l'entretien avec les responsables des principales agences de presse internationales, dont EFE. https://legrandcontinent.eu/fr/2024/06/05/a-saint-petersbourg-le-kremlin-veut-organiser-de-nouveaux-espaces-de-croissance-tournes-vers-lest-et-le-sud/ Le Forum économique international de Saint-Pétersbourg s’ouvre aujourd’hui pour trois jours. Il devrait se conclure vendredi 7 juin avec une session plénière à laquelle participera Vladimir Poutine. La thématique centrale de cette année sera « Les fondements d’un monde multipolaire : la création de nouveaux espaces de croissance », organisée autour de quatre sujets précis : « La transition vers une économie mondiale multipolaire » ; « Objectifs du nouveau cycle économique russe » ; « Une société saine, des valeurs traditionnelles et le développement social : la priorité de l’État » ; « Les technologies au service du leadership ». En continuité avec la doctrine Karaganov sur la « Majorité mondiale », cet événement stratégique pour le Kremlin vise à « articuler les échelles » pour arsenaliser le Sud global et assurer la continuité d’une hégémonie russe sur la planète. Des discussions sur les « Objectifs des BRICS dans le contexte du nouvel ordre mondial », « Requiem pour l’Europe : Une nouvelle ère de la coopération internationale » ou bien « ”L’empire du mal” : L’Occident a-t-il réussi à diaboliser la Russie ? » sont également au programme1. L’événement qui visait avant l’invasion de l’Ukraine à attirer des investissements occidentaux – Emmanuel Macron s’y était rendu en 2018, le Premier ministre néerlandais Mark Rutte et Angela Merkel en 2013 – affiche cette année une liste de participants restreinte autour des pays « amis » de Moscou. Selon l’agence de presse officielle TASS, « plus de 12 000 participants » seront présents, représentant « 128 pays et territoires »2. Selon des communications individuelles de chaque pays, Oman, l’Azerbaïdjan, l’Afghanistan, le Bélarus, le Vietnam et le gouvernement régional du Kurdistan seront représentés. TASS indique que « le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, le président bolivien, Luis Arce, et le président de la république serbe de Bosnie, Milorad Dodik, figureront parmi les dirigeants étrangers présents à l’événement » http://www.en.kremlin.ru/events/president/transcripts/74223 Réunion avec les responsables des agences de presse internationales, 5 juin 2024 (traduction en anglais incomplète à ce jour) http://www.en.kremlin.ru/events/president/transcripts/74223/photos Photos http://www.en.kremlin.ru/events/president/transcripts/74223/videos vidéo (3 heures) (traduction simultanée en anglais)
  5. https://www.theatlantic.com/international/archive/2024/06/failing-state-mexico-sheinbaum/678585/ (3 juin 2024) Sheinbaum a été choisie non pas parce que López Obrador souhaitait une pionnière, mais parce qu'il voulait quelqu'un qu'il pourrait contrôler après son départ obligatoire à la fin d'un mandat de six ans. M. López Obrador a mis en place des mécanismes pour maintenir son emprise sur la politique mexicaine, notamment un référendum au bout de trois ans de présidence, qui permet de rappeler le successeur de M. López Obrador si elle le déçoit et déçoit ses partisans. J'ai interviewé Mme Sheinbaum à Mexico en janvier 2023. Je l'ai trouvée très intelligente, mais dépourvue des manières de plaire aux gens d'une politicienne professionnelle. Ce qui est le plus frappant, c'est qu'elle a répété tous les dogmes de l'idéologie de Lopez Obrador sans prendre le moindre recul. Une estimation crédible suggère que plus de 30 000 homicides ont eu lieu chaque année du règne de M. López Obrador, soit près de 200 000 au total. (Les États-Unis, dont la population est près de trois fois supérieure à celle du Mexique, enregistrent moins de 20 000 homicides par an, et ce chiffre est en baisse). Le paradoxe fondamental de la société mexicaine est le suivant : La présidence est trop forte, l'État est trop faible. López Obrador a encore renforcé la présidence et donc affaibli l'État. Cette puissante présidence sera désormais occupée par une protégée redevable à un prédécesseur qui aspire à tout contrôler dans les coulisses.
  6. https://legrandcontinent.eu/fr/2024/04/16/un-changement-radical-est-necessaire-lunion-revue-par-mario-draghi/ Discours de Mario Draghi à la Conférence de haut niveau sur le pilier européen des droits sociaux (Bruxelles, 16 avril 2024) En 1994, le futur lauréat du prix Nobel d’Économie Paul Krugman qualifiait de « dangereuse obsession » la focalisation sur la compétitivité. Son argument était simple : la croissance à long terme provient de l’augmentation de la productivité, qui profite à tous, plutôt que des efforts pour améliorer sa position relative par rapport aux autres et s’approprier leur part de la croissance. L’approche que nous avons adoptée en matière de compétitivité en Europe après la crise de la dette souveraine semble lui donner raison. Nous avons en effet délibérément poursuivi une stratégie visant à abaisser les coûts salariaux les uns par rapport aux autres. En combinant cette approche avec une politique budgétaire procyclique, l’effet net n’a été que d’affaiblir notre propre demande intérieure et de saper notre modèle social. Toutefois, le problème essentiel n’est pas que la compétitivité soit un concept erroné — c’est que l’Europe s’est trompée d’objectif. Nous nous sommes repliés sur nous-mêmes, en voyant nos concurrents parmi nous, à l’intérieur, même dans des secteurs comme la défense et l’énergie où nous avons des intérêts communs profonds. Dans le même temps, nous n’avons pas suffisamment regardé vers l’extérieur : après tout, alors que nous avions une balance commerciale positive, nous n’avons pas accordé suffisamment d’attention à notre compétitivité extérieure, nous ne l’avons pas traitée comme une question politique sérieuse. Les États-Unis, quant à eux, déploient une politique industrielle à grande échelle pour attirer des capacités de production nationales à haute valeur ajoutée à l’intérieur de leurs frontières — y compris les capacités des entreprises européennes — tout en ayant recours au protectionnisme pour exclure les concurrents et en déployant leur puissance géopolitique pour réorienter et sécuriser les chaînes d’approvisionnement. Parmi les 50 entreprises technologiques les plus valorisées au monde, seulement 4 sont européennes Nous avons besoin d’une stratégie pour protéger nos industries traditionnelles dans un contexte où les règles du jeu sont devenues inéquitables à l’échelle mondiale en raison des asymétries dans les réglementations, les subventions et les politiques commerciales. Les industries à forte intensité énergétique sont un bon exemple de ce phénomène. En l’absence d’actions stratégiques et coordonnées, il est logique que certaines de nos industries réduisent leurs capacités ou se délocalisent en dehors de l’Union. C’est pourquoi je propose, dans le rapport que la Présidente de la Commission m’a demandé de préparer, un changement radical — car un changement radical est nécessaire. Nous avons besoin de pouvoir nous appuyer sur des systèmes énergétiques décarbonés et indépendants, sur un système de défense intégré et adéquat implanté dans l’Union, sur une production nationale dans les secteurs les plus innovants et à croissance rapide, et sur une position de leader dans les technologies de pointe et l’innovation numérique, proches de notre base manufacturière. [Dans l’industrie de la défense] les gouvernements n’achètent pas beaucoup ensemble — les achats en collaboration représentent moins de 20 % des dépenses — et ils ne se concentrent pas assez sur notre propre marché : près de 80 % des achats effectués au cours des deux dernières années l’ont été en dehors de l’Union. Les télécommunications sont un autre exemple où nous ne tirons pas parti de l’effet d’échelle. Nous avons un marché d’environ 450 millions de consommateurs dans l’Union, mais l’investissement par habitant représente la moitié de ce qui est investi par les États-Unis — sans compter que nous sommes à la traîne dans le déploiement de la 5G et de la fibre optique. L’une des raisons de cet écart est que nous avons 34 groupes de réseaux mobiles en Europe — et il s’agit là d’une estimation prudente, nous en avons de fait sans doute beaucoup plus — qui opèrent souvent à l’échelle nationale, contre trois aux États-Unis et quatre en Chine. Le rétablissement de notre compétitivité n’est pas une chose que nous pouvons réaliser seuls, ou seulement en nous battant les uns les autres. Il nous faut agir en tant qu’Union européenne comme nous ne l’avons jamais fait auparavant. Si nos rivaux nous prennent de vitesse, c’est parce qu’ils peuvent agir comme un seul pays, avec une seule stratégie — et aligner tous les outils et politiques nécessaires derrière elle.
  7. https://theconversation.com/autriche-les-elections-europeennes-derniere-marche-pour-lextreme-droite-avant-la-conquete-de-la-chancellerie-229765 (28 mai 2024) Les semaines se suivent et se ressemblent pour le Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ). La formation d’extrême droite ne cesse de caracoler en tête des sondages. Elle devrait arriver en première position aux européennes du 9 juin avec près de 27 % des voix, devançant assez nettement les sociaux-démocrates du SPÖ (23 %) et les conservateurs de l’ÖVP, actuellement au pouvoir (21 %). De plus, aux législatives, qui se tiendront en septembre, les sondages attribuent également au FPÖ la première place, avec 30 % des voix (contre 21 % au SPÖ et 20 % à l’ÖVP). L’image du FPÖ semble ne pas avoir été ternie par « l’affaire Egisto Ott » qui secoue le pays depuis plusieurs semaines. Egisto Ott est un ancien agent secret autrichien, arrêté le 29 mars dernier parce que soupçonné d’avoir fourni un certain nombre d’informations à la Russie contre de l’argent. En outre, il aurait également transmis à Moscou les données des téléphones de trois hauts fonctionnaires du ministère autrichien de l’Intérieur : Michael Kloibmüller (ancien chef de cabinet du ministre de l’Intérieur), Michael Takacs (devenu entre-temps le directeur de la police fédérale) et Gernot Maier, (directeur de l’Office fédéral des affaires étrangères et de l’asile). Très vite, le nom du FPÖ a circulé dans cette affaire, car Herbert Kickl, l’actuel président du parti, était le ministre fédéral de l’Intérieur entre 2017 et 2019. En 2018, Vladimir Poutine fut l’invité d’honneur du mariage de Karin Kneissl, alors ministre FPÖ des Affaires étrangères, avec laquelle il n’hésita pas à partager une danse. Kneissl a quitté le gouvernement en 2019 ; en 2021, elle a rejoint le conseil d’administration du groupe pétrolier russe Rosneft, avant de s’installer en Russie en 2023, un an après le déclenchement de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine, pour y prendre la tête d’un think tank. Lors du scrutin de 2019, le parti avait dû se contenter de la troisième place avec « seulement » 17,2 %, loin derrière l’ÖVP et le SPÖ qui avaient respectivement obtenu 34,6 % et 23,9 % des suffrages. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, une majorité d’Autrichiens portent un regard plutôt négatif sur le devenir de l’UE, ce qui pourrait bien « arranger » le FPÖ. D’après un sondage, paru le 6 mai dernier et publié dans le journal Der Standard, 63 % des personnes interrogées estiment que l’UE évolue dans une mauvaise direction – une proportion qui n’est pas pour rassurer l’ÖVP et le SPÖ lesquels, à quelques semaines du scrutin, aspirent encore à ravir la première place au FPÖ. Dans l’état actuel des choses, rien ne semble être en mesure de freiner l’irrésistible ascension du FPÖ. Il a su résister aux accusations de proximité avec la Russie ou à l’affaire Egisto Ott. En outre, le parti bénéficie d’une certaine forme de lassitude voire de défiance à l’encontre des dirigeants politiques actuellement au pouvoir, et des querelles politiques internes des deux grands partis traditionnels.
  8. Tu as ici un article qui décrit comment le Kosovo est devenu un protectorat américain :
  9. Peut-on faire un parallèle entre cet envoi d'instructeurs français et la guerre du Viet Nam ? La guerre d'Ukraine qui était censée être un "Afghanistan" pour les Russes, est-elle en train de devenir un "Viet Nam" pour les Français ? https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_du_Viêt_Nam Ainsi, plutôt qu’une intervention directe, qui aurait été politiquement problématique, les États-Unis d'Eisenhower ont plutôt opté pour un soutien financier et matériel au Viêt Nam du Sud. Il y aura eu au maximum 800 conseillers militaires sous sa présidence. Bien qu'Eisenhower ait été opposé à une intervention américaine directe au Viêt Nam et ait cru que le Laos était dans une situation plus sensible face au communisme19, le président a tout de même commencé à préparer et à justifier à la population américaine qu’une intervention en Asie du Sud-Est serait possible et souhaitable dans un avenir plus ou moins lointain. En 1954, il a été le premier à faire référence publiquement à la théorie des dominos. À cette époque, cette théorie était mise à l’avant-plan afin de demander le soutien de la France et du Royaume-Uni afin de prévenir le développement du communisme en Asie du Sud-Est. Cette théorie sera, par la suite, utilisée par toutes les administrations américaines afin de justifier les interventions armées au Viêt Nam. Selon cette idée politique, si l'Indochine tombait sous le joug communiste, il se créerait une réaction en chaîne où les pays de la région deviendraient, eux aussi, communistes. Cette théorie aura du succès et sera mise de l’avant pendant une longue période, car a permis d’expliquer simplement une situation complexe, de justifier une quelconque intervention en Asie du Sud-Est et d’accroître, pour la population américaine, un sentiment de peur sur le développement du communisme. Il était en fait plus simple et justifié de persuader l’opinion publique qu’il fallait défendre la Nation américaine plutôt que de justifier une intervention dans une autre guerre civile. Sous la présidence de Kennedy, les effectifs sont passés de 800 conseillers militaires à environ 13 000. Afin de soigner son image auprès de la population, des médias et de l’opposition républicaine, le président fait augmenter l’effort de guerre au Viêt Nam. Dès le début de son mandat, Kennedy a entrepris un discours public particulièrement hostile vis-à-vis du communisme, en comparaison avec son prédécesseur. Par exemple, lors de son discours d'investiture, il se fait grand défenseur de la liberté et menace les pays empêchant cette liberté dans le monde. Jusqu’à la fin de sa présidence, Kennedy sera tiraillé entre le retrait et l’accroissement de l’intervention américaine au Viêt Nam.
  10. Dans la série, Musk un occidental qui ne décline pas, la Gigafactory de Shanghai, qui a la particularité d'être 100% propriété de Tesla, dérogeant à la règle qui veut que le pouvoir chinois n'autorise en principe que les joint ventures à 50%-50% avec un partenaire chinois : https://en.wikipedia.org/wiki/Gigafactory_Shanghai Fait unique parmi les constructeurs automobiles étrangers en Chine, l'usine est détenue à 100 % par Tesla et n'est pas exploitée sous la forme d'une coentreprise avec une entreprise chinoise, ce que le gouvernement autorise pour la première fois.
  11. https://responsiblestatecraft.org/ukraine-russia-nuclear-radars/ (5 juin 2024) La destruction des radars nucléaires russes est la chose la plus stupide que l'Ukraine puisse faire. Theodore A. Postol est professeur émérite de science, de technologie et de politique de sécurité nationale au MIT. Il a également enseigné à Princeton et à Stanford, et a été conseiller auprès du chef des opérations navales, où il a évalué les plans de guerre nucléaire tactique et stratégique des États-Unis, les plans de guerre anti-sous-marine stratégique des États-Unis, les défenses antimissiles russes et américaines, ainsi que les systèmes de missiles balistiques à lanceur sous-marin Trident I et Trident II.
  12. https://www.osw.waw.pl/en/publikacje/analyses/2024-05-28/archbishops-revolt-culmination-anti-government-protests-armenia Une partie de l'opinion publique arménienne, y compris les groupes écartés du pouvoir en 2018 en raison des protestations publiques (le « clan du Karabakh »), accuse le gouvernement de trahir les intérêts nationaux, d'être trop soumis à Bakou et de démanteler de manière « suicidaire » l'alliance avec la Russie. Un groupe plus restreint rejette toute possibilité de compromis avec l'Azerbaïdjan et prône la lutte armée. Ces dernières années, plusieurs tentatives de renversement du Premier ministre Pashinyan ont eu lieu suite à une série de défaites dans le conflit avec l'Azerbaïdjan. Toutefois, comme ces tentatives n'ont pas été soutenues par un large public et que les anciennes élites ont été discréditées, ces menaces ont pu être neutralisées immédiatement. La force de l'archevêque Galstanyan réside dans son image positive, la nature non partisane de son mouvement, sa rhétorique initialement relativement modérée et l'absence de liens apparents entre lui et la Russie. Mgr Galstanyan a « suspendu » ses activités religieuses pendant les manifestations, mais il n'est pas éligible pour occuper un poste gouvernemental de haut niveau en raison de sa double nationalité (arménienne et canadienne). Cependant, les manifestations du 26 mai ont été un échec évident pour l'archevêque Galstanyan, car le soutien public et l'appui politique se sont avérés insuffisants, et l'unité du camp gouvernemental et des forces de l'ordre est restée intacte. La majeure partie de la population arménienne ne voit pas d'alternative à l'accord coûteux avec l'Azerbaïdjan (malgré le traumatisme de l'après-guerre) ou au dirigeant national en place. Il existe également une forte méfiance à l'égard des anciennes élites et de la Russie en tant qu'alliée. Moscou soutient et inspire l'opposition arménienne (du moins indirectement), joue sur les ambitions de Bakou et a signalé qu'elle était prête à recourir à la force contre le gouvernement d'Erevan. Immédiatement avant la récente manifestation, le 24 mai, Moscou a rappelé son ambassadeur d'Arménie. L'infosphère pro-russe a suggéré que les forces russes ou de l'OTSC pourraient intervenir et s'impliquer dans la crise en Arménie. Les manifestations du mouvement « Tavush pour la patrie » semblent avoir perdu leur élan précédent, mais cela ne signifie pas leur défaite totale.
  13. https://www.osw.waw.pl/en/publikacje/analyses/2024-05-29/georgia-veto-law-agents-rejected Dans la situation actuelle, une marge de manœuvre s'ouvre pour la présidente géorgienne. Zourabichvili, qui est en conflit avec le gouvernement et s'oppose fermement à la nouvelle loi, s'est en même temps positionnée loin de l'opposition traditionnelle. Par exemple, elle a refusé à plusieurs reprises de gracier l'ancien président Mikheil Saakashvili (le Mouvement national uni qu'il a fondé est le parti d'opposition le plus puissant). Cela a renforcé sa crédibilité aux yeux des manifestants. Bien que, jusqu'à récemment, la présidente n'ait pas été disposée à soutenir de nouveaux projets politiques ou à les diriger, elle a redoublé d'activité ces derniers jours et a proposé l'adoption d'une « charte géorgienne », dans laquelle les partis d'opposition s'engageraient à lancer des initiatives législatives spécifiques pour rapprocher le droit géorgien de la législation de l'UE une fois qu'ils seraient élus au parlement. Son veto ayant été rejeté, Mme Zourabichvili a demandé l'organisation d'un référendum comportant une seule question : « Êtes-vous en faveur d'un avenir européen ou d'un asservissement à la Russie ? » Auparavant, elle s'était déclarée prête à accorder son patronage aux forces d'opposition lors des élections législatives prévues pour le 26 octobre. Elle n'a pas l'intention de se présenter à ces élections (son mandat expirera à la fin de l'automne et le prochain président sera élu par un collège de grands électeurs). Il semble que la présidente soit la seule personnalité capable de regrouper autour d'elle, avec certaines réserves, les principaux opposants à la GD. Cela pourrait permettre à l'opposition pro-occidentale (ou du moins à ses principaux partis) de créer une liste commune de candidats, ce qui ne s'est jamais produit lors des précédentes élections dans le pays. Les prochaines élections - à moins d'un tournant dans les rues de Tbilissi avant cela - décideront si la Géorgie abandonnera finalement son chemin vers l'intégration européenne ou si elle le maintiendra.
  14. C'est sûr que pour résoudre vraiment le problème il aurait été préférable d'avoir une diplomatie discrète plutôt que de mettre Poutine dans une position embarrassante.
  15. Le scoop, ici, c'est pas que Poutine a dit une bêtise, mais c'est que Bernard Kouchner est un génie. Je ne m'en étais jamais aperçu jusqu'à présent, persuadé que j'étais que Kouchner était le modèle de Thierry Lhermitte dans Quai d'Orsay de Bertrand Tavernier. On peut aussi y voir une forme de continuité avec la politique ukrainienne de Jacques Chirac : https://www.telos-eu.com/fr/pays-regions/russie/en-defense-du-realisme.html (14 mars 2023, Hubert Védrine) On ne devrait donc pas oublier ce qu’a été la politique américaine triomphaliste, non seulement sous Bill Clinton, puis sous George W. Bush, avec le rôle déterminant, et nuisible, du vice-président Dick Cheney, et l’action de Condoleeza Rice qui a torpillé méthodiquement les efforts du président Chirac pour concevoir un statut de neutralité pour l’Ukraine, comme le raconte très bien l’ancien conseiller diplomatique et sherpa de Jacques Chirac, Maurice Gourdault-Montagne, dans son ouvrage Les autres ne pensent pas comme nous.
  16. https://www.theguardian.com/commentisfree/article/2024/jun/03/rory-stewart-why-i-quit-mp-government En tant que ministre britannique, par exemple, j'ai dû être au moins trois choses différentes, à trois endroits différents, en même temps. J'étais député au service de mes électeurs à la frontière entre la Cumbrie et l'Écosse ; j'étais également payé pour être parlementaire, votant à 350 miles au sud, à Westminster ; et j'étais aussi ministre, souvent à l'étranger, passant par cinq postes différents en quatre ans. Comment concilier l'obligation de visiter un projet de santé au Nigeria et celle d'être présent au Parlement pour voter sur l'aide à mourir, alors que le même jour se tient une manifestation en faveur d'un hospice dans votre circonscription ? Lorsque l'on n'a pas le temps de s'occuper de choses aussi importantes, combien de temps faut-il consacrer à ses enfants ? Et puis il y a eu les remaniements. Je n'avais pas encore terminé mon plan pour l'environnement britannique que j'ai été chargé des programmes de développement en Syrie, au Yémen, en Afghanistan, au Bangladesh et au Pakistan. Avant même d'avoir pu visiter le Pakistan, j'ai été transféré en Afrique. Ma stratégie pour l'Afrique n'avait pas encore été approuvée lorsque j'ai été nommé ministre d'État au ministère de la justice, responsable de plus de 100 prisons en Angleterre et au Pays de Galles. Avant d'avoir terminé mon travail sur la violence dans les prisons, je suis devenu secrétaire d'État au développement international. Ma connaissance de ces portefeuilles était absurdement limitée. Et c'était le cas de la plupart d'entre nous. En tant que ministre, j'étais obligé de voter avec le gouvernement et le whip du parti. Et j'ai consacré beaucoup trop d'énergie au petit nombre de membres du parti - quelques centaines dans la circonscription, plus âgés et plus idéologiques que le grand public - qui contrôlaient ma sélection et ma désélection, ainsi que le choix du chef du parti. Très peu de choses dans ce système récompensaient le sérieux, la prudence ou l'administration diligente. Au contraire, il récompensait la capacité à briller légèrement et sans vergogne à la surface du parti et de la politique. Il était utile d'être capable d'abandonner ses anciennes loyautés et ses engagements antérieurs, et de changer de position avec aisance. Pour se présenter à la direction du parti, il semblait essentiel de titiller, d'indigner et d'alimenter sans vergogne les projections de la base ou de la presse, du Brexit au Rwanda. Dans un tel système, Johnson et Liz Truss n'étaient pas des aberrations, ils étaient presque inévitables. Je suis donc parti. Politics On the Edge de Rory Stewart sortira en livre de poche chez Vintage le 6 juin.
  17. Au cours de sa longue carrière, Biden a dit beaucoup de bêtises par exemple que Hashim Thaçi était le "George Washington" du Kosovo ( http://www.air-defense.net/forum/topic/6351-kosovo/page/28/#comment-1699714 ) Mais il a eu raison au moins une fois : https://www.newsweek.com/joe-biden-resurfaced-clip-russia-baltic-states-1997-video-1685864 (8 mars 2022) Une vidéo de Joe Biden évoquant les dangers de l'élargissement de l'OTAN en 1997 a refait surface et est devenue virale sur les médias sociaux. Il a toutefois insisté sur le fait qu'il ne parlait pas de représailles militaires. Dans cette vidéo, Joe Biden prévient que l'adhésion des États baltes, à savoir l'Estonie, la Lettonie et la Lituanie, à l'OTAN pourrait susciter l'hostilité de la Russie.
  18. https://www.lexpress.fr/monde/europe/italie-cette-reforme-constitutionnelle-portee-par-meloni-qui-enflamme-le-pays-5T6CAI4EJFEPXJXNE7PS2IJZGU/ (27 mai 2024) Après avoir été examiné par le Sénat, où environ 3 000 amendements ont été déposés, le texte [de la réforme constitutionnelle] est désormais entre les mains de la chambre basse.
  19. https://www.washingtonexaminer.com/opinion/3026069/mexicos-election-results-do-not-bode-well-for-the-us/ (3 juin 2024) Cette même frontière [mexicano-américaine] de près de 2 000 miles, qui voit aujourd'hui près de 2 millions de passages illégaux chaque année, est aussi un énorme moteur économique, avec 2 milliards de dollars de marchandises qui transitent chaque jour dans un sens ou dans l'autre. L'année dernière, le Mexique était [le] premier partenaire commercial [des États-Unis], dépassant le total des échanges de marchandises des États-Unis avec la Chine et le Japon réunis. Les liens interpersonnels de part et d'autre de la frontière sont inégalés : 11 % des Américains sont d'origine mexicaine et l'on estime à 33 millions le nombre d'Américains qui se rendent au Mexique chaque année.
  20. https://www.lhistoire.fr/la-nouvelle-calédonie -« une-colonisation-pas-comme-les-autres » (octobre 2018) La Nouvelle-Calédonie : « Une colonisation pas comme les autres » Michel Naepels revient sur le passé colonial de l'archipel, de la colonie pénitentiaire de Napoléon III au drame de la grotte d'Ouvéa, en passant par la lente émergence des revendications kanakes. Anthropologue, directeur de recherche au CNRS et directeur d'études à l'EHESS, Michel Naepels a publié Conjurer la guerre. Violence et pouvoir à Houaïlou, Nouvelle-Calédonie « Mais si le troisième vote était encore défavorable, la Nouvelle-Calédonie sauterait alors à pieds joints dans l'inconnu ».
  21. https://www.aa.com.tr/en/europe/italy-rules-out-sending-troops-to-ukraine-use-of-its-weapons-to-strike-inside-russia/3236163 (31 mai 2024) L'Italie exclut d'envoyer des troupes en Ukraine et de laisser utiliser ses armes pour frapper la Russie Nous ne nous battons pas contre la Russie. Nous défendons l'Ukraine, ce n'est pas la même chose", a déclaré le ministre italien des affaires étrangères. https://www.francetvinfo.fr/monde/italie/matteo-salvini-publie-un-photo-montage-d-emmanuel-macron-en-tenue-de-combat_6584160.html (4 juin 2024) Guerre en Ukraine : Matteo Salvini publie un photo-montage d'Emmanuel Macron en tenue de combat Le vice-Premier ministre italien accuse le président français de vouloir précipiter l'Europe dans la guerre avec la Russie.
  22. https://www.lemonde.fr/international/article/2024/06/03/detention-illegale-d-arme-ouverture-du-proces-du-fils-de-joe-biden_6237047_3210.html Le procès de Hunter Biden pour détention illégale d’arme s’ouvre
  23. Henri Laborit (1914-1995) c'est un peu ancien et la science a fait des progrès depuis. Je vous conseille le cours de Robert Sapolsky de 2011 à Stanford, intitulé « biologie comportementale humaine ». Ce sont 25 cours, 25 vidéos d'une heure à une heure et demi, dont quatre sont intitulés "Agression I", "Agression II", "Agression III" et "Agression IV". Mais je vous conseille de suivre le cours dans l'ordre, sans zapper. Cliquer sur l'icone "playlist" dans le coin en haut à droite.
  24. (suite) Bien que DEC fût le leader de la production de mini-ordinateurs, ce n'était pas une entreprise typique de la Route 128. DEC était située à Maynard, dans le Massachusetts, une petite ville de 10 000 habitants qui ne disposait pas d'un accès pratique à la route 128. Les dirigeants de DEC utilisaient un hélicoptère pour se rendre rapidement dans le monde extérieur. DEC a fortement insisté sur la loyauté. En contrepartie, DEC avait une politique officieuse de non-licenciement. Mais, comme le souligne Mme Saxenian, une telle politique a pour effet de faire dépendre la réussite au sein de l'entreprise davantage des relations avec le personnel d'encadrement que de la résolution de problèmes techniques ou des relations avec le monde extérieur. Les entreprises de la route 128 ont cherché à produire leurs composants semi-conducteurs au sein de l'entreprise, de sorte que la région a perdu les avantages en termes d'économies d'échelle dont bénéficiait l'économie de la Silicon Valley en confiant la production de ces composants à des entreprises spécialisées. En 1984, les entreprises japonaises ont introduit les puces DRAM 256K et lorsque les producteurs américains ont essayé de s'aligner sur les prix japonais, ils ont subi des pertes substantielles et, en 1986, ils avaient abandonné le marché. La Silicon Valley a perdu 25 000 emplois. Certaines des puces d'une plaquette peuvent être défectueuses, de sorte que le rendement du processus dépend de la proportion des puces d'une plaquette qui sont bonnes, c'est-à-dire le taux de rendement. Le coût unitaire est donc inversement proportionnel au taux de rendement. Les producteurs japonais ont accordé une plus grande attention au contrôle de la qualité et ont atteint des taux de rendement nettement plus élevés que les producteurs américains ; par conséquent, le coût par unité de dispositif produite était environ la moitié de celui des producteurs américains. La force des entreprises de la Silicon Valley résidait dans leur créativité et leur agilité à trouver de nouveaux produits et à les améliorer avant la concurrence, plutôt que dans la force brute de l'économie de la production de produits de base. L'expansion de l'industrie des mini-ordinateurs dans les années 1970 a créé un boom dans l'économie du Massachusetts. Ce boom a pris fin au milieu des années 1980 et, à la fin des années 1980, 50 000 emplois ont été perdus par les entreprises de la route 128. La principale concurrence des entreprises de la route 128 était la Silicon Valley, mais le véritable ennemi des entreprises de la région de la route 128 était leur structure organisationnelle, inadaptée au domaine dynamique de la technologie informatique. Les entreprises de la Silicon Valley, qui s'appuient sur les composants et les services disponibles sur le marché, ont été en mesure de développer de nouveaux modèles et même de nouvelles lignes de produits beaucoup plus rapidement que les entreprises de la Route 128, qui ont insisté pour tout développer en interne et ont effectivement dû réinventer la roue. Le début des années 1980 a marqué le début de l'ère des ordinateurs personnels basés sur le microprocesseur mis au point par Intel. Les entreprises de la route 128 sont restées attachées à l'architecture des mini-ordinateurs avec des circuits intégrés sur mesure pour les unités centrales de traitement. En 1990, HP et DEC, respectivement les entreprises les plus remarquables de la Silicon Valley et de la Route 128, ont toutes deux réalisé un chiffre d'affaires de 13 milliards de dollars. Mais sur ces 13 milliards de dollars, HP a réalisé un bénéfice net de 771 millions de dollars, tandis que DEC a enregistré une perte de 95 millions de dollars. En 1992, DEC a enregistré une perte trimestrielle de 2,8 milliards de dollars et son fondateur Ken Olsen a dû démissionner.
  25. (suite) Pendant la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement fédéral a cherché à développer des armes de haute technologie dans des universités de premier plan telles que le Massachusetts Institute of Technology (MIT), l'université de Stanford et l'université de Californie à Berkeley. Le gouvernement fédéral et ces universités souhaitaient poursuivre cette relation. Dans certains cas, la recherche pendant la guerre a été menée dans des organismes de recherche créés au sein des universités mais physiquement séparés des campus pour des raisons de sécurité, par exemple le Lincoln Laboratory du MIT. Après la guerre, ces laboratoires de recherche sont devenus plus indépendants de leurs universités et ont commencé à fonctionner comme des entreprises. Il s'agissait toutefois d'entreprises qui dépendaient principalement de contrats gouvernementaux. La région de Boston avait une longue tradition technologique et les nouveaux laboratoires de recherche devaient s'intégrer dans l'environnement commercial de la région. Le comté de Santa Clara était encore essentiellement agricole à la fin de la guerre et n'était pas contraint par les dispositions institutionnelles des entreprises comme l'étaient les nouvelles entreprises dans la région de Boston. En 1970, la route 128 était le principal centre de développement de l'électronique aux États-Unis, mais la majeure partie de ce développement était financée par des contrats du gouvernement fédéral. Dans les années 1970, alors que la course à l'espace et la guerre du Viêt Nam touchaient à leur fin, les contrats militaires pour la région de la route 128 ont chuté de manière significative. Cette baisse des contrats a entraîné une grave récession dans la région de la route 128. Le taux de chômage dans l'industrie de haute technologie a atteint 20 % au début des années 1970. Le développement des mini-ordinateurs a sauvé la route 128. Ken Olsen, qui travaillait au Lincoln Laboratory, a quitté Lincoln avec deux autres ingénieurs en 1957 pour fonder la Digital Electrons Corporation (DEC). Ils ont travaillé sur les moyens de réduire la taille des ordinateurs et le résultat de leurs efforts a été le mini-ordinateur, un ordinateur de la taille d'un bureau au lieu de la taille d'une pièce. En 1977, DEC détenait 41 % des ventes mondiales de mini-ordinateurs. mini-ordinateur PDP-7 de DEC source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Mini-ordinateur Bien que le premier (DEC) et le troisième plus grand fabricant de mini-ordinateurs au monde dans les années 1970 aient été situés dans la région de la Route 128, le deuxième plus grand, Hewlett-Packard (HP), était situé dans la région de Palo Alto en Californie, dans la région qui a été plus tard connue sous le nom de « Silicon Valley ». Dans la région de la route 128, les affaires se déroulaient selon les règles traditionnelles. Le costume était la seule tenue correcte pour les professionnels pendant les heures de travail. Les employés ne se fréquentaient qu'au sein de l'entreprise et les contacts sociaux avec des personnes extérieures à l'entreprise étaient considérés avec méfiance comme des fuites potentielles de secrets commerciaux. En revanche, dans la Silicon Valley, les codes vestimentaires étaient plus souples et des communautés d'amis existaient au-delà des frontières de l'entreprise. Les gens changent souvent d'emploi dans la Silicon Valley, alors que dans la région de la Route 128, les professionnels changent rarement d'emploi. De nombreux fondateurs d'entreprises de la Silicon Valley sont originaires du Midwest. Même s'ils sont allés à l'université et ont ensuite travaillé sur la côte Est, ils n'ont pas vraiment accepté la formalité et la lourdeur de la côte Est. La décontraction de la Californie leur plaisait davantage. Ils se sont également sentis plus libres d'expérimenter de nouvelles dispositions institutionnelles en Californie. Les huit ingénieurs qui ont quitté l'entreprise de William Shockley pour créer Fairchild Semiconductor ont été le catalyseur crucial du développement de la Silicon Valley. Fairchild Semiconductor est devenu le centre de formation des entrepreneurs technologiques. Les entrepreneurs et les professionnels de la Silicon Valley ont fait preuve d'un haut degré de coopération et de partage d'expérience. Une partie de cette camaraderie peut avoir été le prolongement de relations nouées à l'époque où ils étaient étudiants dans les meilleures universités techniques, telles que Stanford. Le sens de la communauté qui existait parmi les techniciens de la Silicon Valley n'était pas seulement un phénomène social agréable. Il a permis aux entreprises de la Silicon Valley de résoudre des problèmes techniques plus facilement et plus rapidement que les techniciens qui étaient limités à des contacts avec d'autres employés de leur entreprise. Cette flexibilité et cette adaptabilité à long terme ont donné à la Silicon Valley une adaptabilité et une flexibilité qui étaient plus importantes pour la survie de l'industrie que toute perte éventuelle de secrets commerciaux. Saxenian cite Wilf Corrigan, le fondateur de LSI Logic, qui exprime cela en disant que les gens se considèrent comme travaillant pour la Silicon Valley plutôt que pour une entreprise particulière. Les changements fréquents d'emploi dans la Silicon Valley ont nécessité et renforcé la communauté de relations qui existait. En revanche, le caractère formel des relations d'affaires sur la Route 128 a rendu les techniciens réticents à changer d'emploi. La réussite des techniciens qui ont quitté leur emploi pour devenir entrepreneurs a incité d'autres personnes à prendre le risque de créer leur propre entreprise. La volonté d'investir dans des startups s'est également accrue. Souvent, ceux qui fournissaient le capital-risque étaient les entrepreneurs qui avaient réussi dans le passé. Les complexes de bureaux de Sand Hill Road, près du campus de Stanford, sont devenus un centre majeur de capital-risque. En 1980, la Silicon Valley comptait environ trois mille entreprises électroniques, dont 85 % employaient moins de 100 personnes et 70 % moins de 10 personnes. La communauté qui existait entre les employés et les entrepreneurs de la Silicon Valley s'est étendue à une communauté d'intérêts entre les entreprises. Les accords de licences croisées étaient courants. Ken Olsen, fondateur de DEC, attribue au puritanisme la structure fermée des entreprises de la Nouvelle-Angleterre. La stabilité et la frugalité étaient très appréciées. La prise de risque était méprisée et l'échec était une tache indélébile sur la réputation d'une personne. Les entreprises devaient payer 50 000 dollars pour avoir accès aux résultats de la recherche et aux installations éducatives du MIT. Gordon Bell, de DEC, a déclaré : « Chaque fois que je suis allé au MIT, je me suis senti malade parce qu'ils voulaient notre argent, mais nous n'avons jamais pu lancer de projets communs ». En revanche, Stanford ne demandait que 10 000 dollars pour l'accès aux résultats de la recherche et une relation de recrutement spéciale. Gordon Bell, de DEC, a déclaré que son entreprise avait des relations plus étroites avec Stanford et UC-Berkeley, malgré leur éloignement, qu'avec le MIT. En Californie, il existait un vaste système de collèges communautaires et un système universitaire d'État qui soutenait l'industrie de haute technologie, ce qui n'était pas le cas dans le Massachusetts.
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