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Ukraine 3
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Politique etrangère / Relations internationales
Je continue d'utiliser ce fil "Ukraine 3" pour y concentrer les questions de fond, détachées de l'urgence de l'actualité : https://www.lenouvelespritpublic.fr/podcasts/2412 (13 novembre 2022, rediffusé le 27 juillet 2025) Anna Colin Lebedev, Jamais frères ? Ukraine et Russie : une tragédie postsoviétique, Seuil, septembre 2022 On retrouve ce point d’interrogation dans le titre de chacune des parties de l’ouvrage, je ne cesse de poser des questions, car il ne s’agit pas de dire à la va-vite que cette fraternité entre les deux peuples n’est qu’un mythe utilisé par Vladimir Poutine, il y a des éléments de proximité entre les deux sociétés. Ils sont là dans l’Histoire mais aussi dans le présent. Il faut cependant voir en quoi compte la différence, a fortiori parce que cette différence est niée du côté russe. Certes, il fallait bien qu’à un moment, la prise de conscience des différences soit actée et débattue, mais rien n’obligeait à ce qu’elle débouche sur un conflit armé. C’est l’idée centrale du livre. Marc-Olivier Padis : Dans votre interrogation sur les divergences entre les deux pays, vous examinez ce qu’il y a de commun, et un élément qui s’impose est bien évidemment le monde soviétique. De quelle manière le statut des nationalités a-t-il évolué au sein du système soviétique ? Si j’ai bien compris, dans un premier temps, après la révolution de 1917, on avait commencé par encourager l’expression des singularités nationales, notamment des langues nationales. Ce premier moment, qui devait correspondre à cette idée d’Union des Républiques Socialistes Soviétiques s’arrête avec Staline et connaît par la suite une régression. Comment expliquer ce double mouvement, qui a dû laisser des héritages contradictoires ? Quand Poutine se permet de dire aujourd’hui que c’est Lénine qui a créé l’Ukraine, et que celle-ci n’existait pas auparavant, c’est en réalité une manière très déformée de dire que le projet soviétique a permis la cristallisation des identités nationales, là où il n’existait auparavant que des identités locales. C’est un type de discours historique sur l’Union soviétique qu’on a entendu à propos de la construction des nationalités. Dans les premières années de l’URSS, on va structurer l’Union en territoires qui doivent avoir une cohérence nationale, avec une ethnie et une langue titulaires. Dans le cas de l’Ukraine, on choisit la langue ukrainienne, qui était très présente bien qu’opprimée sous l’empire russe ; dans d’autres endroits comme par exemple en Asie Centrale, ce sera beaucoup plus délicat et composite : on a composé des langues à partir de différentes langues locales, en créant une grammaire, en uniformisant l’alphabet cyrillique, mais aussi en regroupant différentes communautés sous des termes englobants : « Kazakhs », « Tadjiks », etc. Dans les années 1920, il y a en effet une espèce d’ingénierie des nationalités pratiquée en URSS, et elle valorise les identités nationales, et notamment les langues nationales. Il y a la conviction dans ces premiers moments que pour que le projet communiste s’implante, il doit parler aux populations dans leurs propres langues. C’est ainsi qu’on développera des pratiques de bilinguisme, pour les documents officiels par exemple. On valorise l’ukrainophonie chez les fonctionnaires, etc. Sauf qu’il y a là-dedans une ambiguïté : si les nationalités sont un atout pour l’implantation du projet soviétique, elles peuvent également se révéler une menace. Dans la pensée marxiste-léniniste en effet, on associe nationalisme et bourgeoisie. Le nationalisme serait ainsi potentiellement porteur d’un projet anti-soviétique. Par ailleurs, des contestations venant des groupes nationaux ont existé, et en Ukraine elles n’étaient pas négligeables. C’est pourquoi après cette première phase favorable aux nationalités, il y eut des décennies de russification. A la fois pour des raisons pratiques (car traduire dans toutes les langues de l‘union est une tâche intenable), mais aussi parce que le projet soviétique a évolué : il ne s’agit plus d’aboutir à une union multiculturelle et multinationale, mais à un peuple soviétique qui serait l’émanation du peuple russe, qui parlerait russe et se réfèrerait à la civilisation russe. C’est la langue russe qui va unifier. Dans l’armée mais aussi à l’école où elle devient obligatoire. Et parallèlement vont s’installer des logiques d’oppression des langues et des cultures nationales. Philippe Meyer : Si l’on veut faire des comparaisons pour mieux saisir la différence entre la langue ukrainienne et la langue russe, pourrait-on dire que c’est un peu comme l’allemand et l’alsacien ? Comme l’allemand et le hollandais ? Comme le portugais et l’espagnol ? Des linguistes ont calculé la distance lexicale entre différentes langues européennes. Pour eux, entre le russe et l’ukrainien, il y a environ 65% de similitudes lexicales. Cela peut paraître beaucoup, mais c’est à peu près la même distance qu’entre le français et le portugais. Il s’agit donc indubitablement de langues très différentes. Un russophone qui entend de l’ukrainien sait de quoi on parle, mais il n’est pas capable de saisir le contenu de la conversation. En revanche, là où le français et le portugais sont très différents d’un point de vue phonétique, ce n’est pas le cas de l’ukrainien et du russe. C’est pourquoi un auditeur qui ne connaît aucune des deux langues n’est pas capable de les différencier quand il les entend. Michaela Wiegel : A propos de l’opposition entre russification et nationalisme ukrainien, je pense qu’il y eut un moment clef pendant la deuxième guerre mondiale, qui a influencé toutes les représentations occidentales. Il y a des faits historiques, selon lesquels les nationalistes ukrainiens ont été favorables à l’occupation nazie. Le projet d’Hitler était très colonial : l’Ukraine devait être le grenier à blé du Reich. Cette interprétation a survécu très longtemps et n’a pas véritablement été combattue par l’Union soviétique ensuite. L’histoire de la deuxième guerre mondiale dans cette région est politiquement et socialement complexe. Dans le cas de l’Ukraine, cette Histoire complexe a eu des capacités inégales à être dite et écrite. A l’époque soviétique elle n’existe pas. Pour l’URSS, l’Histoire de la seconde guerre mondiale est très lisse et très uniformisatrice : c’est « le grand peuple soviétique » qui a vaincu et consenti de grands sacrifices, et qui fut unanimement combattant et opposé aux nazis. C’est le seul récit qui existe, et cela permet de gommer un tas de choses, à commencer par la Shoah. Pour ces combattants mobilisés venus de toute l’Union soviétique, il s’agit de combattre pour un Etat qui a opprimé leurs parents : exécutions, déportations, etc. La question : « suis-je prêt à me battre pour l’Union soviétique ? » se pose donc très intensément pour de nombreux combattants dès le début de la guerre. Le mouvement des nationalistes ukrainiens est une organisation terroriste, comme beaucoup d’autres mouvements nationalistes en Europe. L’adversaire principal fut longtemps la Pologne, puis l’Union soviétique quand elle annexa l’est de la Pologne en 1939. Lorsque l’Allemagne nazie arrive, un choix est fait : l’alliance avec les Nazis contre les Soviétiques. Mais il est important de complexifier là aussi : ce choix n’est pas fait par tous les Ukrainiens. Je donne un chiffre dans le livre : on estime à 200.000 le nombre d’Ukrainiens qui ont combattu aux côtés des Nazis, et à 4 millions ceux qui ont combattu les Nazis au sein de l’Armée Rouge. L’image d’une population collaboratrice est donc une représentation fausse, même s’il ne s’agit pas de nier la participation de ces 200.000 personnes. Selon les gouvernements au pouvoir on a favorisé telle ou telle interprétation, mais on a surtout laissé faire. Je donne l’exemple d’un musée de la résistance nationale pendant la deuxième guerre mondiale dans une petite ville ukrainienne. Ce musée n’a qu’une salle. D’un côté de la salle, un mur de photos des combattants ukrainiens nationalistes, et de l’autre côté, des photos des combattants ukrainiens soviétiques qui les ont combattu. Béatrice Giblin : Vous avez rappelé que toute l’Ukraine n’avait pas la même histoire soviétique. Si j’ai un regret à propos de votre ouvrage, c’est qu’il ne comporte pas de cartes. Peut-être est-ce une déformation de géographe, mais je crois qu’il eut été éclairant de montrer combien les frontières actuelles de l’Ukraine sont récentes. La Crimée n’est ukrainienne que depuis 1954, donnée par Khrouchtchev. Ce territoire a une Histoire occidentale et une Histoire orientale. D’un côté « l’empire polonais », de l’autre l’empire russe. [et l'empire autrichien, dans lequel les Ruthènes se revendiquaient comme pro-russes face à Vienne : voir plus haut dans ce fil] Vous montrez dans votre livre combien l’ukrainien est devenu la langue majoritaire. Continuer à parler russe était même plutôt mal vu. Pour une fois, le rôle de la langue est extrêmement important dans cette constitution nationale de l’Ukraine actuelle. La nation ukrainienne existe depuis longtemps, mais celle qui est en train de se constituer dans la guerre d’aujourd’hui est à mon avis d’un autre ordre. Celle qui est en train de se transformer dans la guerre actuelle va sans doute se débarrasser de beaucoup de choses, dont une certaine richesse, j’entends par là dans la capacité de se référer à la fois à l’Est et à l’Ouest, cette pluralité linguistique. La guerre fait de la langue une arme et de la frontière un élément vital. Je pense cependant qu’avant l’annexion de la Crimée, l’Ukraine était davantage dans une logique de continuité territoriale plutôt que de frontières clairement tracées. Il y avait une diversité territoriale ; l’Ouest du pays avait des relations très proches avec la Pologne et la Roumanie, cherchant à construire des espaces migratoires et culturels communs. De même dans l’Est du pays, frontalier de la Russie, il y avait une grande fluidité, une grande circulation, et de forts liens économiques. La période soviétique a cristallisé des identifications. Vous avez raison de souligner qu’en 1991, une très vaste majorité d’Ukrainiens a voté pour l’indépendance de leur pays, sans différence notable entre l’Est et l’Ouest. La seule région à se singulariser un peu fut la Crimée (même si elle vota tout de même pour l’indépendance). C’est un des paradoxes de l’Union soviétique : les Républiques ont parfois été artificiellement construites (on le voit à certaines frontières tracées à la règle), les langues peuvent être des patchworks créés de toute pièce, et pourtant les sociétés s’y reconnaissent. En 1991, l’identité ukrainienne est bilingue, plurielle, elle a des influences diverses, mais elle ne pose pas question. Ce n’est qu’à partir de 2014, avec l’annexion de la Crimée, qu’on l’envisage différemment. -
Le Brésil, le géant de l'Amérique du Sud
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.france24.com/fr/éco-tech/20250801-pix-révolution-brésilienne-système-paiement-fait-trembler-trump-zuckerberg "Le Brésil a-t-il inventé l'avenir de l'argent ?" C'est en ces termes que Paul Krugman, prix Nobel d'économie, a titré l'une de ses récentes chroniques sur son blog Substack. Selon lui, la popularité de Pix s'explique par des transactions effectuées "presque instantanément", le traitement des paiements ne prenant que trois secondes, contre deux jours pour les cartes de débit et 28 jours pour les cartes de crédit. Et côté coût, le constat est tout aussi frappant. En s'appuyant sur un rapport du Fonds monétaire international (FMI), il rappelle que Pix est gratuit pour les particuliers. Pour les professionnels, les frais sont plafonnés à 0,33 %, bien loin des commissions imposées par les cartes bancaires traditionnelles au Brésil (1,13 % pour le débit, 2,34 % pour le crédit). -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.nytimes.com/2025/08/02/world/asia/india-russia-oil-trump-threats.html L'Inde achètera du pétrole russe malgré les menaces de Trump, selon des responsables L'Inde a de plus en plus le sentiment que ses dirigeants ne devraient pas laisser la politique américaine influencer ses choix en matière d'approvisionnement en énergie vitale. Un responsable a déclaré que le gouvernement n'avait « donné aucune instruction aux compagnies pétrolières » pour qu'elles réduisent leurs importations en provenance de Russie. La veille, lors d'une conférence de presse, Randhir Jaiswal, porte-parole du ministère indien des affaires étrangères, avait refusé d'évoquer directement la menace de M. Trump. Mais il a laissé entendre qu'il n'y aurait pas de changement de politique à l'égard de la Russie. « Nos relations bilatérales avec différents pays sont fondées sur leurs propres mérites et ne doivent pas être considérées à travers le prisme d'un pays tiers », a déclaré M. Jaiswal. "L'Inde et la Russie entretiennent un partenariat stable et éprouvé". « Nous devons également garder à l'esprit que même si l'Inde pourrait réduire à zéro, la Chine ne le fera pas », a déclaré Pankaj Saran, ancien conseiller adjoint à la sécurité nationale de l'Inde et ambassadeur à Moscou. « Nous nous retrouverions dans une situation étrange où la Russie vendrait à la Chine à bas prix, et où la Chine serait le bénéficiaire ultime ». -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.lindependant.fr/2025/08/02/guerre-en-ukraine-un-enorme-scandale-de-corruption-a-grande-echelle-revele-en-ukraine-lors-de-lachat-de-drones-et-dequipements-de-guerre-electronique-12857598.php (2 août 2025) Un énorme scandale de corruption à grande échelle révélé en Ukraine lors de l’achat de drones et d’équipements de guerre électronique Un député, des chefs d’administrations militaires de district et de ville ainsi que des militaires de la Garde nationale sont impliqués dans ce scandale qui fait grand bruit en Ukraine. Selon des sources du journal "Ukrainian Truth", le député du parti au pouvoir, Oleksiy Kuznetsov, figurerait parmi les personnes arrêtées. Le stratagème consistait à conclure des contrats d’État avec des fournisseurs à des prix délibérément gonflés. Jusqu’à 30 % du montant de ces contrats étaient récupérés sous forme d’avantages illégaux. -
Israël et voisinage.
Wallaby a répondu à un(e) sujet de loki dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.rts.ch/info/monde/2025/article/israel-12-000-militaires-exigent-l-arret-de-la-guerre-a-gaza-pour-les-otages-28868651.html (30 avril 2025) Plus de 12’000 réservistes et vétérans de l'armée israélienne ont signé une pétition pour exiger l'arrêt de la guerre dans la bande de Gaza. Ils affirment que la poursuite des opérations militaires met en danger la vie de la vingtaine d'otages encore détenus par le Hamas. La question divise en Israël. "Nous venons des unités de parachutistes, des blindés, de l'artillerie, des renseignements, de médecine militaire et nous disons: Arrêtez la guerre et ramenez les otages, maintenant!" Cet appel a été lancé par Ouri Arad, un ancien pilote de chasse, vétéran de la guerre du Kippour de 1973, à la tribune lors d'une manifestation à Tel-Aviv devant le Kirya, le quartier-général de Tsahal. https://www.huffingtonpost.fr/international/article/face-a-la-guerre-a-gaza-plus-de-1-000-rabbins-interpellent-netanyahu-nous-ne-pouvons-plus-nous-taire_253204.html (2 août 2025) Plus de 1 200 « rabbins du monde entier » ont cosigné une lettre pour interpeller Benjamin Netanyahu sur la situation à Gaza. Les auteurs de la lettre à Benjamin Netanyahu fustigent « les massacres de civils » à Gaza – « dont un grand nombre de femmes, d’enfants et de personnes âgées » – ainsi que « l’utilisation de la famine comme arme de guerre ». « Le massacre d’un grand nombre de Palestiniens à Gaza, y compris ceux qui cherchaient désespérément de la nourriture, a été largement rapporté par des médias respectables et ne peut pas raisonnablement être nié », insistent-ils. Parmi la liste des signataires figurent principalement des rabbins américains, mais aussi grecs, israéliens, néerlandais et écossais. On compte par ailleurs quelques Français comme Ann-Gaëlle Attias ou Gabriel Fahri. -
Israël et voisinage.
Wallaby a répondu à un(e) sujet de loki dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.spiegel.de/international/world/former-israeli-prime-minister-olmert-its-enough-we-have-killed-enough-we-have-destroyed-enough-a-e91685fa-0fb5-451f-9edc-b84632e045fa (30 juillet 2025) Ehud Olmert, 79 ans, est l'ancien premier ministre d'Israël. Issu d'une famille d'immigrants russes, il a été une figure clé de la politique israélienne pendant plusieurs décennies. Proche confident du Premier ministre Ariel Sharon, il a pris le contrôle du gouvernement après l'accident vasculaire cérébral de ce dernier en 2006, en plus de prendre les rênes du parti centriste Kadima. Pendant son mandat, Olmert a mené des négociations sur la création d'un État palestinien, mais a également conduit des guerres au Liban en 2006 et à Gaza en 2008-2009. Il a démissionné à la suite d'allégations de corruption portées contre lui. Aujourd'hui, il est un critique acerbe du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Lorsque le président américain de l'époque, Joe Biden, s'est rendu en Israël quelques jours seulement après l'attaque du Hamas, il a exprimé sa sympathie et sa solidarité, mais il a également lancé un avertissement : Nous ne devons pas nous laisser « consumer » par notre rage, comme ce fut le cas pour les Américains après le 11 septembre. Malheureusement, nous n'avons pas suivi ce conseil. Nous nous sommes laissés emporter, sans aucune retenue. Pour être clair, je n'ai jamais parlé de génocide. Mais je m'explique : Le 18 mars [2025], nous avons perdu le soutien de la communauté internationale parce que ce jour-là, nous avons clairement et sciemment violé un accord qui devait aboutir à un cessez-le-feu durable. Ce faisant, nous avons perdu toute légitimité. Une large résistance s'est formée en Israël après la violation du cessez-le-feu en mars, mais elle ne semble pas encore suffisante pour convaincre le gouvernement d'arrêter la guerre. Olmert : Nombreux sont ceux qui ont rejoint cette résistance : d'anciens commandants de l'armée, du Mossad, de l'agence de renseignement intérieur, ainsi que de nombreux pilotes de l'armée de l'air et des personnes issues d'autres secteurs de la société. Ils ont tous signé une pétition dans laquelle ils demandent : "Mettez fin à cette guerre qui n'a plus de raison d'être : Mettez fin à cette guerre qui ne poursuit plus aucun objectif significatif et ne sert que les intérêts du premier ministre. Netanyahou devrait-il être traduit devant la Cour pénale internationale de La Haye ? Olmert : Non, je ne veux pas que quiconque doive aller à La Haye. Je veux que Netanyahou soit inculpé en Israël. Début juillet, le ministre de la défense, Israël Katz, a déclaré que le gouvernement avait l'intention d'établir une « ville humanitaire » dans le sud de Gaza pour abriter dans un premier temps 600 000 personnes dans un camp avant de les pousser à quitter Gaza à partir de là. Est-ce là le véritable plan de cette guerre ? Olmert : C'est un plan répugnant et une discussion terrible à laquelle il faut mettre fin immédiatement. Vous avez parlé d'un « camp de concentration ». Pourquoi ? Olmert : J'ai dit que cela pouvait être interprété comme un camp de concentration - et c'est déjà très grave. Fermer les gens au monde extérieur derrière des clôtures ou des murs, sans liberté de mouvement, et espérer pouvoir les envoyer de là vers l'Indonésie, la Libye ou l'Éthiopie et vider le reste de la bande de Gaza. Pourquoi ? Pour les fantasmes de colonisation de Smotrich, Ben-Gvir et Daniella Weiss ... La plupart des partisans d'une fin rapide de la guerre la justifient par la libération des otages israéliens. Peu de gens en Israël semblent s'émouvoir de la souffrance des Palestiniens. Comment cela se fait-il ? Olmert : Je pense que nous avons vraiment dépassé les bornes. Nous aurions dû écouter Biden et ne pas nous laisser envahir par la rage. Mais je ne sais pas comment d'autres pays auraient réagi. Revenons à ce qu'a dit M. Biden : Après le 11 septembre, les États-Unis ont déclenché des guerres en Afghanistan et en Irak, qui ont fait des milliers de morts et détruit des villes entières. L'envie de riposter vigoureusement était d'autant plus forte que les auteurs des attentats vivaient à proximité. Certaines des victimes des kibboutzim travaillaient même comme bénévoles, conduisant des malades de Gaza vers les hôpitaux israéliens. Cela a renforcé la colère dans le pays. Sur certaines chaînes israéliennes, on entend régulièrement dire qu'il n'y a pas d'innocents à Gaza. Olmert : C'est tout à fait inacceptable. J'ai décidé de m'exprimer publiquement aussi souvent que possible pour que le monde puisse voir qu'il y a beaucoup d'Israéliens qui ont un point de vue différent. Vous étiez membre du gouvernement il y a 20 ans lorsque le Premier ministre Ariel Sharon a ordonné l'évacuation israélienne de la bande de Gaza. Les colons reviendront-ils bientôt à Gaza ? Olmert : Je ne pense pas que cela se produira. Et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour l'empêcher. En Cisjordanie, des colons radicaux attaquent presque quotidiennement des Palestiniens, mais cela n'a aucune conséquence. Comment cela est-il possible ? Olmert : Ce sont des crimes contre l'humanité qui sont commis sous les yeux de la police, de l'armée et du gouvernement israéliens. Ils ne font rien pour arrêter les agresseurs. Au contraire, ils sont complices. Sans le soutien des institutions publiques, ces « jeunes des collines » seraient impuissants. -
Israël et voisinage.
Wallaby a répondu à un(e) sujet de loki dans Politique etrangère / Relations internationales
« De ce sondage ressortent des données effrayantes » https://www.20minutes.fr/monde/israel/4157099-20250606-vaut-sondage-dit-82-israeliens-souhaiteraient-deportation-palestiniens (6 juin 2025) Un sondage réalisé pour une université américaine en Israël avance que 82 % des Israéliens seraient favorables à l’expulsion des habitants de la bande de Gaza et l’expulsion des citoyens palestiniens d’Israël. 47 % des interrogés seraient même favorables au massacre des Palestiniens dans les villes conquises par l’armée israélienne. Des chercheurs de l’université de Tel-Aviv mettent en cause la méthodologie de ce sondage, et ainsi ses résultats en raison, notamment, de l’échantillon des personnes interrogées. Toutefois, ces mêmes chercheurs attestent d’un mouvement de la population israélienne vers plus de violences envers les Palestiniens. Une situation qui n’est cependant pas irréversible selon eux. Ces chiffres proviennent d’une étude commandée par l’Université d’Etat de Pennsylvanie (Etats-Unis) au cabinet de sondage israélien Geocartography Knowledge Group et publiée à la fin du mois de mai par Haaretz. Selon le média israélien et son auteur Tamir Sorek (qui a réalisé ce sondage), l’enquête a interrogé un échantillon représentatif de 1.005 Juifs israéliens et comportait une série de questions « directes » sur des « sujets généralement évités dans les sondages israéliens traditionnels » sur le conflit israélo-palestinien. Par ailleurs, les questions posées par le sondage ne proposaient pas de réponse « je ne sais pas » ou « je ne suis pas sûr », ce qui biaiserait les résultats au regard d’une précédente étude réalisée en janvier où ces réponses représentaient près d’un quart des résultats. D’un point de vue plus large, les chercheurs avancent que le sondage passe à côté de la complexité de la situation : « De nombreux Israéliens nourrissent en effet un profond ressentiment envers les Palestiniens, souvent accompagné de scepticisme et de déshumanisation. Ce sentiment s’est considérablement intensifié depuis le 7 octobre 2023. Cependant, aucune convergence vers la droite n’a été observée concernant les solutions possibles au conflit. De fait, aucun plan ne bénéficie actuellement d’un soutien majoritaire au sein de l’opinion publique israélienne. Selon une étude de l’Université de Tel-Aviv, 37 % des Israéliens soutiennent une solution à deux États, tandis que 34 % sont favorables à un État unique sans égalité des droits pour les Palestiniens […] et 44 % des personnes interrogées étaient favorables au transfert du contrôle de Gaza à des acteurs internationaux ou à des gouvernements étrangers. » -
Opérations au Mali
Wallaby a répondu à un(e) sujet de pascal dans Politique etrangère / Relations internationales
En fait je ne faisais pas allusion à une route mais plutôt à une absence de routes. Les Dogons, c'est surtout sur la rive droite du Niger, entre Mopti et la frontière burkinabé. Pour moi le centre de la région dogon, c'est Bandiagara. Alors que Ténenkou est sur la rive gauche, et même à gauche du Diaka (sur la rive gauche du Diaka qui est lui-même une "perte" du Niger sur sa rive gauche https://www.piarc.org/ressources/documents/392,21-1-Fleuves-Texte-F.pdf ). https://fr.wikipedia.org/wiki/Pays_Dogon source : https://www.axl.cefan.ulaval.ca/afrique/mali.htm -
2023 Guerre de Soukhot
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Titus K dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.spiegel.de/panorama/palaestinenser-in-deutschland-ueber-jahre-hat-er-versucht-sich-anzupassen-jetzt-will-er-nicht-mehr-a-b1d85b34-a6be-46d9-a2a5-dc64777a998e (2 août 2025) "Je n'en peux plus" Un jeune Palestinien arrive de Gaza en Allemagne, devient médecin à la Charité [ https://fr.wikipedia.org/wiki/Hôpital_universitaire_de_la_Charité_de_Berlin ] , achète un appartement. Mais lorsque la guerre éclate dans son pays, il se rend compte qu'il n'a pas sa place ici. Ebi pense à la mer. Aux vagues qui s'écrasent sur les rochers du port de Gaza. Ebi, c'est un jeune Palestinien que ma collègue Muriel Kalisch a suivi pendant de nombreux mois. Ebi, 34 ans, était médecin assistant à la Charité de Berlin, il y a fait ses études de médecine et son doctorat, il vivait en Allemagne depuis l'âge de 20 ans. Jusqu'à récemment, quand il a décidé qu'il n'en pouvait plus, à cause de la position de l'Allemagne sur la guerre à Gaza. Que peu importe à quel point il essaie d'être un bon Allemand, Ebi n'appartient manifestement pas à ce pays. Ebi dit qu'il ferait tout pour pouvoir effacer le 7 octobre, l'attaque terroriste du Hamas contre Israël. Il a pleuré les victimes en Israël. C'est seulement pour les victimes de Gaza, dont sa propre sœur, qu'Ebi a l'impression que personne en Allemagne ne veut pleurer avec lui. https://www.spiegel.de/ausland/gaza-krieg-ebis-herausforderung-zwischen-heimat-und-fremde-a-978be3e2-8ff1-46dc-a04f-1c26b007933c (2 août 2025) La mer est toujours là, dit Ebi. Gaza n'existe plus que dans ses souvenirs. Lorsqu'Ebi décide de quitter l'Allemagne, il a 34 ans, il est interne en chirurgie orthopédique traumatologique à la Charité à Berlin. Sa vie est une success story de la migration. Il est resté 14 ans ici. Dans son porte-monnaie se trouve une carte d'identité délivrée par le Bürgeramt Berlin-Mitte. Cheveux noirs courts, yeux bruns au regard amical même sur la photo biométrique, barbe de trois jours. Dans un classeur, il a classé des documents importants sous film transparent, ses diplômes pour ses études de médecine, des preuves de stages dans des hôpitaux et au Bundestag, son contrat de travail à la Charité. Il y a aussi une photo qui le montre, parmi d'autres, avec l'ancienne chancelière allemande Angela Merkel. Elle porte un blazer rouge coquelicot, Ebi un grand sourire. Il parle parfois pendant de longues minutes sans que ses origines ne s'imposent dans sa voix, il n'avale que rarement une syllabe ou ne mélange un article. Pendant de nombreuses années, il a essayé de s'adapter à l'Allemagne. Il y a presque réussi. Maintenant, il dit qu'il ne veut plus essayer. Lorsque Ebi a raconté pour la première fois qu'il avait décidé de quitter l'Allemagne, il a dit : « Je n'en peux tout simplement plus ». La position de l'Allemagne dans la guerre de Gaza lui a montré qu'en tant que Palestinien d'origine, il ne faisait pas partie de la société allemande et qu'il ne pourrait probablement jamais en faire partie. A-t-il l'impression d'abandonner s'il quitte l'Allemagne maintenant ? Il réfléchit. « J'ai donné tout ce que je pouvais », dit-il, "j'ai appris l'allemand, j'ai étudié la médecine, j'ai obtenu mon doctorat. Je ne sais pas où j'aurais pu apprendre la médecine en Allemagne mieux qu'à la Charité. Si un tel endroit avait existé, j'y serais probablement allé. Mais je n'en peux plus. Qu'est-ce que je peux faire de plus" ? Parfois, il a l'impression que ses performances n'ont servi à rien. En mars 2011, Ebi a atterri en Allemagne. Pour lui, son nouveau foyer était synonyme de liberté. "Quand tu viens de Gaza, tu ne viens même pas du néant. Tu viens du moins", dit-il. En Allemagne, il a reconnu les valeurs qui n'existaient pas dans son pays : que les gens sont égaux, indépendamment de leur origine, de leur sexe ou de leur religion. Que l'on peut dire ce que l'on pense sans craindre de conséquences. "Le fait que j'ai pu quitter Gaza m'a donné l'impression d'avoir été choisi. Comme un prophète. L'Allemagne m'avait choisi. C'était comme si quelqu'un m'avait dit : tu vas sortir de prison", dit-il. Il a appris l'allemand en écoutant les chansons de Nena. Aujourd'hui encore, il chante la chanson anti-guerre « 99 Luftballons » en voiture, à haute voix et un peu de travers. « Il a appris à accepter que les documents administratifs indiquent : Origine : indéterminée » alors qu'il sait d'où il vient. 147 pays membres de l'ONU reconnaissent la Palestine comme un Etat. Ce n'est pas le cas de l'Allemagne. En 2019, huit ans après son arrivée en Allemagne, Ebi a obtenu la citoyenneté. Il a cru que maintenant il pouvait arriver. Quand il parle de l'Allemagne, il dit « nous », encore aujourd'hui. Il a commencé à le faire, dit Ebi, parce qu'il pensait que l'étrangeté qu'il ressentait encore malgré tout venait de lui et non des autres. Le 7 octobre 2023, il était au travail. Il a lu les nouvelles sur son téléphone portable, raconte-t-il, il lui a fallu du temps pour comprendre l'ampleur du phénomène. Que les terroristes du Hamas avaient assassiné des femmes et des enfants dans les kibboutzim, des jeunes fêtards au festival Nova. « Aucun homme au monde ne peut minimiser cela », dit-il. Beaucoup lui auraient demandé s'il condamnait les actes du Hamas. Ebi dit qu'il a déjà ressenti la question comme une insulte. « Je donnerais tout ce que j'ai si cela pouvait effacer le 7 octobre ». 24 octobre, première conversation téléphonique avec Ebi. Il s'est précipité vers le métro, le nez qui coule. « Je crois que j'ai pris froid à cause de tout ce stress », dit-il. « J'ai aussi du mal à manger, c'est peut-être pour ça ». Il avait cru que la guerre durerait peut-être dix jours. « Maintenant, cela fait déjà deux semaines, et j'ai l'impression que cela ne fait qu'empirer ». Trois jours plus tard, il écrivait : "Ma sœur et toute sa famille ont été tuées dans une attaque aérienne. Je suis abasourdi". Chaque jour, il téléphone à sa mère et aux frères et sœurs qui lui restent. Lorsque sa mère appelle, sa voix devient douce et légère. « Chaque conversation est un adieu », dit-il. Lorsqu'il se trouve au supermarché et qu'il voit l'abondance, alors que sa famille à Gaza fait du pain avec de la farine pour animaux, il a la nausée. Il dit qu'il connaît l'histoire allemande. Il connaissait les six millions de Juifs assassinés, il avait entendu, lu et compris la phrase d'Angela Merkel selon laquelle la sécurité d'Israël est une raison d'Etat pour l'Allemagne. Mais il avait aussi cru que l'Allemagne, qui se fait l'avocate des droits de l'homme dans le monde entier, nommerait clairement les injustices lorsqu'elles se produisent. Lorsque le nombre de morts à Gaza a augmenté, il s'attendait à ce que les positions des hommes politiques changent. Lorsqu'on lui rétorque que de nombreux politiciens allemands émettent désormais des critiques, il répond que les mots sont différents des actes. "L'Allemagne continue de livrer des armes à Israël. Qui me garantit que l'argent de mes impôts ne financera pas les armes avec lesquelles ma famille est attaquée à Gaza ?" Ebi demande : "Pourquoi ne puis-je pas opérer des enfants de Gaza à la Charité ? Qu'est-ce que cela a à voir avec la raison d'État d'aider des enfants blessés" ? Le ministère fédéral de l'Intérieur indique que les enfants de Gaza doivent entrer dans le pays sans accompagnateur palestinien, c'est-à-dire sans père ou mère. La raison : des préoccupations sécuritaires quant au fait que ceux-ci pourraient éventuellement avoir des relations avec le Hamas ou d'autres organisations terroristes. Depuis le début de la guerre, seuls deux enfants de Gaza ont été soignés en Allemagne. Cela fait longtemps qu'il ne parle plus de la guerre avec ses collègues, dit-il. Un jour, une anesthésiste lui a demandé pourquoi eux, les Palestiniens, cachaient des roquettes et des otages sous les hôpitaux. Elle a dit « vous », comme si Ebi, qui se trouvait à côté d'elle, en était responsable. Ensuite, il n'a plus rien dit. Lorsqu'il voit sur Snapchat la famille prendre son petit-déjeuner sur le toit, il les réprimande - trop dangereux. Il y a quelques semaines, l'une de ses sœurs a acheté un pistolet jouet à son neveu, il a crié : "Tu es folle ? Tu crois qu'ils font la différence ?" Si on lui demande s'il est en colère contre Israël, il répond toujours non : "Je suis un produit de ce conflit. Je suis la troisième génération, et avec chaque génération, la violence augmente, l'aggravation, l'agitation. Que fera la prochaine génération ? Qu'attends-tu de ceux qui sont maintenant des enfants et qui survivent à cette guerre ? Qu'est-ce qu'ils vont devenir ?" Souvent, il se demande ce qu'il serait devenu s'il était encore à Gaza. Il a décidé spontanément de rendre visite à sa famille d'accueil, avec laquelle il était resté en contact depuis son semestre d'études aux Canaries. Pour la première fois depuis longtemps, il ne s'est pas senti comme un corps étranger, dit-il. L'Espagne a une politique différente vis-à-vis de la guerre à Gaza. Très tôt, les politiques ont critiqué les bombardements israéliens, et en mai 2024, le gouvernement a reconnu la Palestine comme un État. « Viens donc vivre ici », lui aurait dit sa mère d'accueil. Plus par curiosité, il a posé sa candidature et lorsque les réponses positives sont arrivées, il était déjà reparti dans la grisaille hivernale de Berlin. A-t-il déjà douté de faire le bon choix ? « Bien sûr », dit Ebi, « tout le temps ». Les nuits précédant son départ, il a rêvé presque toutes les nuits de Gaza, de l'assassinat d'une de ses sœurs. Quand il lui a raconté cela au téléphone, elle l'aurait grondé : « Tu dois rêver que je sors, pas que je meurs ! » Depuis deux semaines, il est à Gran Canaria. Le sable est aussi doux qu'à Gaza, mais noir. -
2023 Guerre de Soukhot
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Titus K dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.franceinfo.fr/culture/livres/l-ecrivain-israelien-david-grossman-qualifie-la-situation-a-gaza-de-genocide_7411810.html (1er août 2025) Le célèbre écrivain israélien David Grossman a qualifié de "génocide" la manière dont son pays mène la guerre dans la bande de Gaza, affirmant en avoir "le cœur brisé", dans une interview publiée, vendredi 1er août, dans le quotidien italien La Repubblica(Nouvelle fenêtre). "J'ai refusé pendant des années d'utiliser ce terme : "génocide". Mais maintenant je ne peux pas m'empêcher de l'utiliser, après ce que j'ai lu dans les journaux, après les images que j'ai vues et après avoir parlé avec des personnes qui y ont été", dit-il. "Je veux parler comme une personne qui a fait tout ce qu'elle pouvait pour ne pas en arriver à qualifier Israël d'Etat génocidaire", assure-t-il. "Et maintenant, avec une douleur immense et le cœur brisé, je dois constater ce qui se passe devant mes yeux. "Génocide". Interrogé sur ce qu'il pensait en lisant les chiffres sur les morts à Gaza, il a répondu : "je me sens mal". "Mettre ensemble les mots "Israël" et "famine", le faire en partant de notre histoire, de notre supposée sensibilité aux souffrances de l'humanité, de la responsabilité morale que nous avons toujours dit avoir envers chaque être humain et non seulement envers les juifs... tout ça, c'est dévastateur", poursuit David Grossman. https://www.theguardian.com/world/2025/aug/01/david-grossman-israel-committing-genocide-gaza « L'occupation nous a corrompus », a-t-il déclaré. « Je suis absolument convaincu que la malédiction d'Israël a commencé avec l'occupation des territoires palestiniens en 1967. Les gens sont peut-être fatigués d'en entendre parler, mais c'est la vérité. Nous sommes devenus militairement puissants et nous sommes tombés dans la tentation née de notre pouvoir absolu et de l'idée que nous pouvons tout faire ». -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Il y a des gens qui découvrent que l'Ukraine est une parodie de démocratie : https://www.eurotopics.net/fr/342922/loi-anticorruption-quel-impact-aura-le-retropedalage-ukrainien The Spectator (31 juillet 2025) livre son analyse sur le retournement de veste des députés ukrainiens : « Le bal des hypocrites, voilà ce à quoi nous avons assisté en Ukraine aujourd'hui. Les députés se sont succédé au pupitre pour dénoncer une loi pour laquelle ils avaient donné leur feu vert il y a une semaine à peine. ... De nombreux députés de Zelensky, qui avalisaient les projets de loi du président sans moufter, se remettent à présent en question. Leur respect aveugle des consignes du président ont largement entamé leur crédibilité, ce qu'ils ne seront pas prêts d'oublier lorsque leur voix sera à nouveau sollicitée ». -
Opérations au Mali
Wallaby a répondu à un(e) sujet de pascal dans Politique etrangère / Relations internationales
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ténenkou Ténenkou est une ville et une commune urbaine malienne, chef-lieu du cercle de Ténenkou dans la région de Moptis, située à 90 km à l'ouest de Mopti. La commune compte une localité relevée lors du recensement général de 2009[1] : Ténenkou (11 274 habitants) A priori, en regardant Google Maps, on ne voit pas de route reliant directement Tenenkou à Mopti. Et il y a le Diaka à traverser : https://fr.wikipedia.org/wiki/Diaka Diaka, cours d'eau du Mali, entre le lac Débo et le fleuve Niger -
Inde : politique intérieure et internationale
Wallaby a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
https://investir.lesechos.fr/actu-des-valeurs/la-vie-des-actions/renault-accelere-en-inde-en-rachetant-les-parts-de-nissan-dans-leur-usine-commune-de-chennai-2179715 (1er août 2025) Le constructeur automobile Renault a annoncé vendredi le rachat des parts de son partenaire japonais Nissan dans leur usine commune de Chennai, en Inde, afin d'en devenir l'unique actionnaire. -
Guerres commerciales 2025 (version Trump)
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Lordtemplar dans Politique etrangère / Relations internationales
Donc en fait pour la Suisse, il faut tenir le raisonnement inverse de l'Angleterre : la Suisse va-t-elle devoir envisager de devenir membre de l'Union Européenne ? -
Guerres commerciales 2025 (version Trump)
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Lordtemplar dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.theguardian.com/us-news/2025/jul/31/trump-extends-deadline-tariff-deal-mexico Les taux ont été fixés à 25 % pour les exportations indiennes à destination des États-Unis, à 20 % pour Taïwan et à 30 % pour l'Afrique du Sud. La Suisse est soumise à un taux de 39 %. La date limite pour la conclusion d'un accord tarifaire avec le Mexique a été prolongée de 90 jours. Le taux tarifaire du Brésil a été fixé à 10 %, mais un ordre antérieur signé par Trump a placé un tarif de 40 % sur certains produits brésiliens, pour punir le pays d'avoir poursuivi son ancien président, Jair Bolsonaro, pour avoir tenté de renverser une élection qu'il avait perdue et d'avoir incité ses partisans à prendre d'assaut le siège du gouvernement. Séparément, la Maison Blanche a annoncé que les importations canadiennes seraient frappées de droits de douane de 35 %, et non plus de 25 % comme c'est le cas actuellement. Le décret stipule que le Canada « n'a pas coopéré » pour réduire les flux de fentanyl vers les États-Unis. Mercredi, M. Trump avait menacé que la décision d'Ottawa de reconnaître un État palestinien rendrait « très difficile » la conclusion d'un accord commercial. Certains des pays les plus pauvres et les plus déchirés par la guerre ont été frappés par des taux punitifs, notamment la Syrie, qui fait face à un prélèvement de 41 %, le Laos et le Myanmar avec des taux de 40 %, la Libye avec un taux de 30 %, l'Irak avec 35 % et le Sri Lanka avec 20 %. Le Lesotho, petit pays africain, a bénéficié d'un taux de droits de douane modifié de 15 % - il avait été ébranlé en avril par la menace d'un taux de 50 %, le plus élevé de tous les partenaires commerciaux des États-Unis. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Je suis en train d'écouter cette émission, relative à un infâme traître qui voulait la paix : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-grandes-traversees/un-pacte-9738830 (3 juin 2024, rediffusé le 30 juin 2025) À la veille de sa mort (12 avril 1945), Franklin Roosevelt était en train de rédiger le discours qu'il prévoyait de prononcer à la Conférence de San Francisco, celle qui a créé l'ONU (25 avril - 26 juin 1945) 16:14 Il citait Thomas Jefferson, qu'il admirait beaucoup. Il mentionnait que Jefferson était un scientifique et il parlait de la communauté scientifique dont le monde avait besoin. Il évoquait également le fait que, pour que notre civilisation survive, nous devions cultiver ce qu'il appelait la science des relations humaines, c'est-à-dire la capacité de tous les individus, quels qu'ils soient, à vivre ensemble et à travailler ensemble dans la paix. Il meurt le lendemain d'une hémorragie cérébrale. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Est-ce qu'ils l'aident à rester debout ou à parvenir plus vite à la projection de l'INED : -
Guerres commerciales 2025 (version Trump)
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Lordtemplar dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.bbc.com/news/articles/c0l6g13rlwko (1er août 2025) Alors que l'Inde risque de se voir imposer des droits de douane de plus de 25 % sur ses exportations vers les États-Unis, les économistes de Capital Economics estiment que, la demande américaine ne représentant que 2 % du produit intérieur brut du pays, l'impact immédiat sur la croissance pourrait être mineur. En revanche, les nouvelles ne sont pas aussi bonnes pour l'Allemagne, où les droits de douane de 15 % pourraient amputer la croissance de plus d'un demi-point de pourcentage cette année, par rapport à ce qui était prévu plus tôt dans l'année. Cela s'explique par la taille de son secteur automobile, ce qui nuit à une économie qui pourrait être au bord de la récession. [à ma connaissance, l'Allemagne n'est pas "au bord" mais "en" récession] L'élément de risque introduit dans une relation majeure établie de longue date avec les États-Unis, a donné un élan supplémentaire à la poursuite par le Royaume-Uni de liens plus étroits avec l'UE - et à l'obtention d'un accord commercial avec l'Inde. Les consommateurs américains restent en première ligne et n'ont pas encore vu la hausse des prix se répercuter intégralement. Mais lorsque les géants des biens de consommation tels qu'Unilever et Adidas commenceront à chiffrer les augmentations de coûts, on peut s'attendre à un choc des prix, à des hausses de prix, qui pourraient retarder la baisse des taux d'intérêt souhaitée par M. Trump et, éventuellement, porter atteinte aux dépenses de consommation. Tout cela est compliqué par le fait qu'il y a de nombreux endroits où un accord n'a pas encore été conclu, notamment le Canada et Taïwan. L'administration américaine doit encore se prononcer sur ses décisions concernant les produits pharmaceutiques et l'industrie sidérurgique. La question colossale de la Chine, soumise à une autre échéance, n'est toujours pas résolue. Jeudi matin, M. Trump a accepté une prolongation des négociations avec le Mexique, un autre partenaire commercial majeur des États-Unis. Bon nombre des accords conclus ont été verbaux et n'ont pas encore été signés. En outre, on ne sait pas si et comment les conditions attachées aux accords de M. Trump - plus d'argent à dépenser pour acheter de l'énergie américaine ou à investir en Amérique - seront réellement respectées. Dans certains cas, les dirigeants étrangers ont nié l'existence des dispositions vantées par le président. M. Trump bénéficie peut-être de l'effet de levier que lui confère la position unique des États-Unis au centre d'un ordre commercial mondial qu'ils ont mis plus d'un demi-siècle à mettre en place. Toutefois, si les droits de douane actuels déclenchent un réalignement fondamental, il se peut que les résultats ne soient pas favorables aux États-Unis. Ces questions trouveront leur réponse au fil des ans, et non des semaines ou des mois. Entre-temps, les électeurs de M. Trump devront peut-être payer la note, sous la forme de prix plus élevés, d'un choix plus restreint et d'un ralentissement de la croissance. -
Russie et dépendances.
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.telegraph.co.uk/world-news/2025/08/01/russian-nuclear-submarine-base-earthquake-satellite/ La base de sous-marins nucléaires de l'Extrême-Orient de la Russie semble avoir été endommagée par le tsunami qui a balayé la côte pacifique du pays mercredi, selon des images satellite obtenues par The Telegraph. Les vagues, déclenchées par un tremblement de terre de magnitude 8,8, ont frappé la base de Rybachiy, dans la péninsule du Kamchatka, qui abrite la plupart des sous-marins nucléaires de la flotte russe du Pacifique. Une section d'une des jetées s'est déformée par rapport à sa position d'origine, ce qui pourrait indiquer qu'elle s'est détachée de ses amarres. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.osw.waw.pl/en/publikacje/analyses/2025-07-31/ukraine-verkhovna-rada-restores-independence-anti-corruption-bodies La Verkhovna Rada rétablit l'indépendance des organes de lutte contre la corruption La loi a été adoptée à la suite de la pression publique exprimée par les manifestations antigouvernementales qui ont débuté le 22 juillet dans les plus grandes villes d'Ukraine - les premières manifestations de ce type depuis le début de la guerre. L'Union européenne a également réagi, avertissant que si les dispositions controversées restaient en vigueur, l'Ukraine risquait de perdre les versements effectués dans le cadre de l'ERA, un mécanisme d'octroi de prêts au pays garantis par les intérêts générés par les avoirs russes gelés ; le financement de la Banque européenne d'investissement était également menacé. Le Frankfurter Allgemeine Zeitung (Allemagne) a même rapporté que l'UE avait menacé de suspendre toute aide financière à l'Ukraine, y compris le soutien au titre de la facilité pour l'Ukraine. Il en aurait été de même pour le financement de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement. Entre-temps, le Fonds monétaire international a averti qu'il pourrait retenir une aide de 4,8 milliards de dollars. Bien qu'il ait annulé les changements préjudiciables apportés au système anti-corruption ukrainien, cet épisode risque de nuire à l'image du président Zelensky à l'étranger, ce qui pourrait affecter la capacité du pays à obtenir un soutien supplémentaire de la part des institutions occidentales. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Le dernier rapport du Centre d'Études Orientales (Ośrodek Studiów Wschodnich) polonais : https://www.osw.waw.pl/en/publikacje/analyses/2025-07-29/pokrovsk-conurbation-a-pocket-day-1252-war (29 juillet 2025) -
Guerres commerciales 2025 (version Trump)
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Lordtemplar dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.rfi.fr/fr/asie-pacifique/20250731-donald-trump-annonce-la-conclusion-d-un-accord-commercial-entre-les-états-unis-et-la-corée-du-sud Donald Trump a annoncé être parvenu à un accord commercial avec Séoul, mercredi 30 juillet. Le compromis, qui prévoit l'application d'une taxe de 15% aux produits sud-coréens qui entrent sur le sol américain, est le septième conclu par Washington. Donald Trump s'est en outre félicité du fait qu'un « montant important d'argent » sera investi par la Corée du Sud aux États-Unis, avec notamment l'achat « pour 100 milliards de dollars » de gaz naturel liquéfié « ou d'autres sources d'énergie ». https://www.bbc.com/news/articles/czxpvl9krxwo (31 juillet 2025) L'accord, qui prévoit également que Séoul investira 350 milliards de dollars (264,1 milliards de livres sterling) aux États-Unis, a été présenté comme un succès pour la Corée du Sud, notamment en raison de l'excédent commercial record d'au moins 56 milliards de dollars enregistré avec les États-Unis l'année dernière. Les droits de douane de 15 % s'appliqueront aux voitures et aux semi-conducteurs, deux des principales exportations de Séoul vers les États-Unis. Mais l'acier et l'aluminium, qui rapportent aussi beaucoup à la Corée du Sud, seront taxés à 50 %, conformément au taux mondial fixé par le président Trump. Néanmoins, le dirigeant sud-coréen Lee Jae Myung a fait l'éloge de l'accord, affirmant qu'il mettrait son pays sur un pied d'égalité ou sur un pied d'égalité avec d'autres pays. L'une des victoires de la Corée du Sud est qu'elle n'a pas eu à franchir les principales lignes rouges qu'elle s'était fixées, à savoir qu'elle n'ouvrirait pas davantage ses marchés du riz et du bœuf aux importations américaines. Séoul exerce un contrôle strict sur les quantités de riz américain et les types de viande bovine pouvant être importés, afin de protéger son industrie agricole, et les agriculteurs prévoyaient de protester si ces règles étaient assouplies. Sur les 350 milliards de dollars que la Corée du Sud a promis d'investir aux États-Unis, 150 milliards serviront à aider les États-Unis à construire des navires, notamment des navires de guerre. C'était un élément central de la stratégie de la Corée du Sud. Son industrie navale est florissante et construit plus de navires que n'importe quel autre pays au monde, à l'exception de la Chine, alors que la construction navale américaine et sa marine sont en déclin. En aidant les États-Unis dans ce domaine, le pays répond aux préoccupations sécuritaires de ces derniers, tout en soutenant sa propre industrie. Il semble qu'une grande partie des autres investissements se fera sous la forme d'argent que la Corée du Sud s'était déjà engagée à verser aux États-Unis lors de la précédente administration Biden et qui n'a pas encore été versé - de l'argent pour aider les États-Unis à fabriquer des voitures, des semi-conducteurs et des batteries pour les véhicules électriques. Cet accord ne touche pas non plus à l'alliance militaire de la Corée du Sud avec les États-Unis et aux milliards de dollars que Washington dépense pour aider à défendre le Sud contre la Corée du Nord. Par le passé, le président Trump a menacé de retirer les troupes américaines de Corée du Sud si celle-ci ne payait pas davantage pour cet accord. C'est une menace qui pèse sur la tête de Séoul, et les négociateurs avaient envisagé d'essayer de régler cette question en même temps que les droits de douane. Mais ces négociations auront désormais lieu lorsque le président Lee se rendra à Washington dans deux semaines pour un sommet avec le président Trump, ce qui signifie que Séoul pourrait devoir offrir une autre vaste somme d'argent. -
Taiwan
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Kiriyama dans Politique etrangère / Relations internationales
https://responsiblestatecraft.org/trump-was-right-to-block-taiwan-president-s-transit-through-us/ (31 juillet 2025) En début de semaine, le Financial Times a rapporté que l'administration Trump avait refusé au président taïwanais Lai Ching-te l'autorisation de transiter par les États-Unis dans le cadre de son voyage diplomatique en Amérique latine. La décision américaine a finalement conduit Lai à annuler son voyage, selon le reportage. La révélation du reportage d'hier selon lequel la visite prévue du ministre taïwanais de la défense à Washington en juin a été annulée après un appel entre Trump et le président chinois Xi Jinping met encore plus en évidence le risque d'un éventuel outrepassement de la part de Pékin dans les négociations. -
2023 Guerre de Soukhot
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Titus K dans Politique etrangère / Relations internationales
Samantha Power, membre de l'administration Biden, "a fait toute sa carrière en dénonçant massivement l'establishment de la politique étrangère de Washington pour ne pas avoir envoyé l'armée pour arrêter le génocide au Rwanda au milieu des années 1990"... https://responsiblestatecraft.org/samantha-power-gaza-2670499374/ (19 décembre 2024) Lors d'une interview organisée jeudi par le magazine Foreign Policy, le rédacteur en chef Ravi Agrawal n'a pas perdu de temps pour demander à l'administratrice de l'USAID, Samantha Power, ce qui préoccupait vraiment tout le monde. Il s'est d'abord tourné vers le livre qu'elle a publié en 2002, "A Problem From Hell : L'Amérique et l'ère du génocide" : Dans « A Problem from Hell », le livre que je viens de mentionner, qui présente de solides arguments moraux en faveur de l'utilisation de la puissance américaine pour prévenir les crimes contre les droits de l'homme dans le monde, vous écrivez, je cite, « lorsque des vies innocentes sont prises à une telle échelle et que les États-Unis ont le pouvoir d'arrêter le massacre en prenant un risque raisonnable, ils ont le devoir d'agir ». Vous avez écrit cela en 2002, je crois, et vous êtes aujourd'hui en position de force. Je dois donc vous demander pourquoi vous n'avez pas fait davantage pour mettre fin aux atrocités qui se déroulent actuellement à Gaza, dont la plupart ont été commises avec des armes financées par les contribuables américains". Il serait très surprenant que Mme Power n'ait pas anticipé cette question, car elle a fait toute sa carrière en dénonçant massivement l'establishment de la politique étrangère de Washington pour ne pas avoir envoyé l'armée pour arrêter le génocide au Rwanda au milieu des années 1990. Elle a développé une doctrine entière - la responsabilité de protéger - qui a enhardi les interventionnistes humanitaires en leur donnant l'impératif d'utiliser la puissance américaine pour intervenir dans les crises et qui a fait honte à ceux qui n'étaient pas d'accord. Voici sa réponse : "Ayant le privilège d'être à l'USAID, une agence qui est le principal gouvernement à essayer d'aider les Palestiniens, je me sens vraiment chanceuse étant donné l'ampleur de la souffrance que je suis en mesure de négocier, des choses qui, je le sais, semblent petites, peut-être à côté de l'ampleur de la souffrance qui se déroule. Mais cela compte, pour les personnes qui bénéficient d'une distribution de nourriture ou d'autre chose, ce qui semble aussi dérisoire qu'une tente, mais dont vous savez qu'à ce stade nous n'avons que 22% des produits d'abri qui sont parvenus aux civils, même si la température baisse... "Je prends mes responsabilités pour défendre, au sein de l'administration, les politiques qui, selon moi, feront le mieux avancer la cause de la réduction de la souffrance des civils dans le contexte de cette guerre horrible, mais aussi les responsabilités opérationnelles qui m'incombent pour négocier des changements susceptibles de faire la différence. C'est vraiment très difficile". Elle a déclaré qu'il n'y avait « nulle part ailleurs où je préférerais être » pour aider à faire changer les choses. Il est à noter qu'elle reconnaît l'ampleur de la catastrophe et même l'absence totale de progrès au cours de l'année écoulée, mais qu'elle ne dit pas pourquoi ni ne blâme la mort des travailleurs humanitaires (nous savons qui ils sont) ou le blocage de l'aide (bien qu'elle l'ait dit, une fois, en mai). Agrawal a répliqué : "Encore une fois, vous avez accès au pouvoir à la Maison Blanche, et je suis sûr, j'imagine, que vous faites pression sur eux pour qu'ils exercent une plus grande influence sur le Premier ministre Benjamin Netanyahou. Vous avez rencontré le Premier ministre, vous vous êtes rendu à Gaza et en Israël. Parlez-nous un peu des coulisses. Lorsque vous les poussez à se concentrer davantage, à penser davantage aux dommages collatéraux de leurs actions, que se passe-t-il et pourquoi ne peuvent-ils pas en faire plus ?" Sa réponse, la plus sèche à ce jour, est la suivante : "Ravi, ce n'est pas ce que je vais faire ici aujourd'hui. Je ne vais pas parler de mes réunions. Ce n'est pas ce que je vais faire ici aujourd'hui". Ce à quoi il a répondu : Pour en revenir à votre livre, vous avez écrit : « Mon seul regret est de ne pas travailler au département d'État, ce qui me permettrait de démissionner pour protester contre la politique ». Et de nombreuses personnes, de nombreux fonctionnaires américains ont démissionné à cause de la politique américaine au Moyen-Orient, à cause des civils qui sont morts à Gaza et au Liban. Avez-vous envisagé de démissionner, et parlez-nous un peu plus du compromis entre le fait d'être au pouvoir et d'essayer de changer les choses, et le fait d'être en dehors du pouvoir ? Encore une fois, cela devait être anticipé. Au cours de l'année écoulée, le département d'État a perdu un grand nombre d'employés et de fonctionnaires en signe de protestation. Samantha Power n'en fait pas partie. En bref : elle a déclaré que sa « position de pouvoir » était à l'USAID, qui a un énorme portefeuille de crises à gérer en dehors de Gaza, comme le Soudan et la lutte contre l'influence de la Chine (elle a vraiment dit cela), et elle pense qu'elle fait quelque chose pour changer le monde, quelque part. « En posant la question que vous avez posée, qui est tout à fait légitime », a déclaré Mme Power, « j'essaie de prendre en compte, encore une fois, le coût-bénéfice de ce que je fais, ou de ce que je peux faire là où je suis, par rapport au fait d'aller à l'extérieur ». Lorsqu'elle a été confirmée dans ses fonctions, Joe Biden a accordé à Mme Power un siège au Conseil de sécurité nationale, ce qui signifie qu'elle a plus d'influence et de pouvoir au niveau politique que ses prédécesseurs. Compte tenu des motivations morales et idéologiques qui l'ont poussée à rejoindre le gouvernement et qui, à ce stade, font partie de la légende de Washington, il est à la fois triste et immensément décevant qu'elle quitte l'administration sur une note aussi basse d'échec reconnu, et que Gaza n'ait pas pu bénéficier de son activisme légendaire à cet égard. La question qu'Agrawal n'a jamais vraiment posée est « pourquoi ? ». https://www.hks.harvard.edu/announcements/samantha-power-former-usaid-administrator-and-us-ambassador-united-nations-returns (16 mai 2025) Le 1er juin, Samantha Power retournera à la Harvard Kennedy School en tant que professeur Anna Lindh de la pratique du leadership mondial et de la politique publique et à la Harvard Law School en tant que professeur William D. Zabel '61 de la pratique des droits de l'homme. Mme Power, qui a récemment servi dans l'administration Biden en tant qu'administratrice de l'Agence américaine pour le développement international (USAID), a fait partie de la faculté de la Harvard Kennedy School et de la Harvard Law School de 2017 à 2021. « J'ai eu le grand honneur et le privilège de travailler avec Samantha Power et d'apprendre d'elle lorsqu'elle était ambassadrice auprès des Nations unies », a déclaré Jeremy Weinstein, doyen de la Harvard Kennedy School. "Nous avons beaucoup de chance qu'elle revienne à la Kennedy School pour former et encadrer nos étudiants. Avec ses états de service et sa carrière distinguée dans la diplomatie, le développement international et le journalisme, elle est un modèle exceptionnel pour les futurs dirigeants publics et décideurs politiques qui viennent à la Harvard Kennedy School". -
Guerres commerciales 2025 (version Trump)
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Lordtemplar dans Politique etrangère / Relations internationales
En fait Ursula cachait bien son jeu : elle vient de nous faire passer dans une économie planifiée, soviétique : https://www.eurotopics.net/fr/342626/litige-commercial-un-accord-mais-a-quel-prix Alors que l'UE s'est engagée à importer pour 250 milliards de dollars par an de pétrole, de gaz et de charbon américains, le quotidien Handelsblatt (30 juillet 2025) se demande si Bruxelles est vraiment au fait de la réalité des mécanismes du marché : « Le marché énergétique est aujourd'hui presque totalement privatisé. Des entreprises comme Shell, Total, BP, RWE ou Uniper achètent leurs matières premières là où les conditions sont les plus favorables, avant de les revendre à des clients industriels et à des fournisseurs de taille plus modeste. ... Bien entendu, cela peut théoriquement changer. ... Mais cette perspective est difficilement concevable, car elle équivaudrait à une nationalisation du marché. Les recours visant à mettre en œuvre cet objectif constitueraient une atteinte majeure aux principes du libre marché de l'énergie en Europe. Et à quel prix ? L'UE s'affranchirait d'une dépendance (vis-à-vis de la Russie) pour la remplacer par une autre (vis-à-vis des Etats-Unis) ». Grâce à sa rupture avec l'UE, Londres a pu conclure avec Washington un accord plus avantageux que celui obtenu par Bruxelles, jubile The Times (29 juillet 2025) : «Alors que l'UE est confrontée à des tarifs généraux de 15 pour cent, ceux du Royaume-Uni s'élèvent à 10 pour cent. Pour l'acier et l'aluminium, Trump fait prélever une taxe de 50 pour cent sur les importations européennes, soit le double que pour celles du Royaume-Uni. ... La raison principale de cette différence, c'est probablement que la Grande-Bretagne ne fait plus partie de l'UE. Disposant de la flexibilité d'organiser sa propre politique commerciale, Londres a pu agir plus rapidement que Bruxelles, afin de préserver ses intérêts.»