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Wallaby

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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. Cela fait écho à d'autres réductions des dépenses dans la recherche :
  2. https://www.politico.cd/actualite/2024/05/03/poursuites-contre-le-cardinal-ambongo-il-sest-fait-le-propagandiste-du-rwanda-felix-tshisekedi.html/162074/ Le Cardinal Fridolin Ambongo est sous le coup d’une action judiciaire après sa dernière prise de position sur la situation sécuritaire dans la province du Nord-Kivu, à l’Est du pays. Après son homélie lors de la célébration de la Pâques, l’archevêque de Kinshasa a affirmé au cours d’un entretien avec une agence de presse catholique, que le gouvernement congolais avait distribué les armées aux Wazalando et à d’autres groupes armés qui appartiennent aux forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), groupe fondé au début des années 2000 par les survivants de l’ancien régime hutu rwandais. Ces propos, démentis plus tard par la même agence, ont valu à l’archevêque de Kinshasa, l’ouverture d’une information judiciaire pour « faux bruits, incitation des populations à la révolte contre les institutions établies et aux attentats contre les vies humaines ». Interrogé à ce sujet lors de son séjour en France, le Président de la République, Félix Tshisekedi a accusé le Cardinal Fridolin Ambongo de proférer les « mensonges » au nom de la liberté d’expression. Pour lui, l’archevêque de 64 ans s’est fait le propagandiste du Rwanda. « Il [le Cardinal Ambongo NDLR] s’est récemment fait le propagandiste du Rwanda en disant que la RDC armait les miliciens hutus des FDLR. Mais qu’il le démontre. La liberté d’expression ne doit pas servir à affirmer des mensonges, même quand vous êtes cardinal. Je soulignerai que c’est la justice qui œuvre à chaque fois. La séparation des pouvoirs est respectée », a déclaré le Président Tshisekedi. Très critique sur la gestion de la situation sécuritaire dans l’Est du pays, le cardinal Ambongo avait lié les adhésions au mouvement politico-militaire Alliance Fleuve Congo (AFC) de Corneille Nangaa, au « partage inéquitable » des ressources du pays. https://www.rfi.fr/fr/afrique/20240504-rdc-l-enquête-judiciaire-qui-vise-le-cardinal-fridolin-ambongo-suivie-de-près-au-vatican Le bras de fer du cardinal Fridolin Ambongo avec la justice congolaise est suivi de près au Vatican. L’archevêque de Kinshasa est en effet un des hommes-clés du pape François sur le continent africain. Depuis 2020, il fait partie du « C9 », ce conseil de cardinaux venus des cinq continents qui sont les plus proches conseillers du souverain pontife. Les tensions entre l’archevêque métropolitain de Kinshasa et le pouvoir ne sont pas une chose nouvelle. Dans les années soixante-dix, le cardinal Joseph-Albert Malula critiqua sévèrement les dérives autocratiques du général Mobutu tandis que le cardinal Laurent Monsengwo, en 2011, n’hésita pas à qualifier les résultats de la victoire de Joseph Kabila à la présidentielle de « non conformes, ni à la vérité, ni à la justice ». Laurent Monsengwo avait été de facto chef de l'État en tant que président du Haut Conseil de la République, lors de la transition après le régime Mobutu : https://www.lemonde.fr/archives/article/1997/05/13/m-kabila-refuse-de-negocier-la-transition-du-pouvoir-au-zaire-avec-m-monsengwo_3762195_1819218.html Alors que le maréchal Mobutu Sese Seko atterrissait samedi à Kinshasa, les députés du HCR-PT se réunissaient en séance plénière pour se donner un président. Le poste était vacant depuis janvier 1996, date de la démission de M Laurent Monsengwo, archevêque de Kisangani, la capitale du Haut-Zaïre. En milieu d'après-midi, les parlementaires restauraient M Monsengwo dans ses fonctions de conseiller de la République. L'Eglise protestante retirait la candidature de M Marini et les forces politiques du conclave (la mouvance présidentielle) apportaient un soutien massif à M Monsengwo. Celui-ci était élu à la présidence du HCR-PT en fin de journée, en dépit de quelques manifestations de mauvaise humeur de la part de l'opposition radicale d'Etienne Tshisekedi, dont les représentants quittaient la salle. Président du HCR-PT, M Laurent Monsengwo devient de facto le deuxième personnage de l'Etat. C'est lui, selon l'Acte constitutionnel, qui doit assurer l'intérim du président de la République en cas d'empêchement ou de vacance du pouvoir. A ce poste, il aura la charge de mettre sur pied une structure de transition, de négocier avec les rebelles de Laurent-Désiré Kabila et de conduire le pays aux élections multipartites.
  3. 30 avril 2024. Jean-Marc Jancovici dit aux étudiants de Télécom Paris de s'engager dans la société, pour réformer le système de l'intérieur dans un sens plus écologique. C'est un contraste avec ceux qui veulent fuir, s'abriter dans un bunker, ou aller sur une autre planète après avoir rendu le système Terre invivable. 23:09 Question : On voit aussi ces dernières années beaucoup d'étudiants notamment à Agro Paris Tech, il y a pas longtemps, des mouvements de désertion : les étudiants dénonçent le fait que leurs études vont souvent faire plus partie du problème que de la solution, pour ce qui est du changement climatique. 24:08 Jancovici : Est-ce que la désertion c'est la bonne réponse ? Alors je vais peut-être vous faire de la peine la réponse est NON et doublement non, d'abord parce que physiquement vous ne pouvez pas déserter tant que vous avez un téléphone, tant que vous avez sur vous des fibres synthétiques, tant que vous mangez quelque chose qui n'a pas juste poussé dans la crotte du mouton d'à côté. Vous achetez un paquet de pâtes : vous êtes dans la mondialisation et vous ne pouvez pas en sortir : tout ce que vous mangez c'est aujourd'hui fertilisé avec des engrais. Même si vous mangez bio je vous expliquerai après, vous avez quand même des engrais, en l'occurrence du fumier et l'animal qui a fourni le fumier lui il est il est nourri avec des plantes qui elles-mêmes ont été fertilisées avec des engrais, des engrais qui en règle générale sont fabriqués avec du gaz, et le gaz c'est de la mondialisation. 27:23 Donc cette capacité vous devez l'employer idéalement au bénéfice de la collectivité. Je vous conseille - même si elle est un peu méchante - la lecture du dernier livre d'Emmanuel Todd qui s'appelle "La Défaite de l'Occident" dans lequel il dit que les démocraties libérales de l'Occident sont devenues des oligarchies libérales dans lesquelles l'élite considère qu'elle n'a plus à s'intéresser au sort du peuple et que tout ce qui compte c'est de s'intéresser à son propre sort et de maintenir sa propre condition et il a pas complètement tort, pour ce que j'en fréquente, et si vous pouviez le faire un peu mentir, justement en désertant pas, et ben je pense que vous feriez quelque chose d'utile.
  4. Rivalité sur l'héritage : la Russie se voit comme l'héritière de Byzance : Moscou est la "troisième Rome" et le souverain russe est le tsar, qui veut dire César. L'Amérique se voit comme l'héritière de Rome (avec un "Capitole" à Washington et un "Sénat"). Et Byzance se voit comme la seule et unique héritière de Rome, puisqu'il y a eu des empereurs à Byzance bien longtemps après qu'il n'y en ait plus eu à Rome, et qui ont régné sur l'Italie, comme Justinien.
  5. Nouveau programme de la CDU : https://www.osw.waw.pl/en/publikacje/analyses/2024-05-08/a-return-to-conservatism-cdus-new-platform Dans son discours d'ouverture, M. Merz a fait référence à plusieurs reprises aux slogans clés du document adopté : liberté et sécurité (le manifeste s'intitule "Vivre en liberté. Conduire l'Allemagne vers son avenir en toute sécurité). Par exemple, il a souligné l'intention de renforcer la capacité de défense de l'Allemagne et de protéger le pays contre la Russie, ainsi que la nécessité de continuer à soutenir l'Ukraine. Il a souligné que l'Allemagne devait améliorer ses relations avec la France ("elles sont les pires depuis de nombreuses années") et renforcer sa coopération avec la Pologne. Outre les questions de sécurité, il a mis l'accent sur les problèmes sociaux et économiques (par exemple, il a proposé de réduire les impôts et d'annuler l'allocation citoyenne de base [Bürgergeld], qui est l'une des initiatives phares de la coalition SPD-Verts-FDP). En ce qui concerne le problème de l'intégration des immigrés, il a souligné la nécessité de maintenir la Leitkultur (culture directrice) de l'Allemagne comme une question d'une importance capitale. Un autre élément important du discours consistait à désigner clairement l'AfD comme le principal rival de la CDU dans la lutte électorale, en particulier lors des élections aux Landtags de Saxe, de Thuringe et de Brandebourg prévues en septembre. Dans ces trois États fédéraux, l'AfD est en tête des sondages et son taux de soutien avoisine les 30 % (la CDU arrive en deuxième position). La plate-forme a délibérément mis l'accent sur un retour au profil conservateur de la CDU. Le document propose ouvertement de limiter l'immigration et souligne la nécessité d'intégrer les nouveaux immigrants dans la société allemande. Il fait également référence à plusieurs reprises à la culture et à la langue allemandes, ainsi qu'au christianisme. Il souligne l'importance de la politique de sécurité et le rôle de la Bundeswehr : il propose par exemple d'introduire une période de service obligatoire d'un an au profit de la société dans son ensemble, que les individus pourraient effectuer dans le cadre du service militaire obligatoire dans la Bundeswehr ou travailler dans des organisations non gouvernementales (en 2011, le gouvernement Merkel a suspendu la conscription). Lors de l'élaboration du document, les points qui ont suscité le plus de controverses portaient sur des questions sociales et morales, y compris un différend sur l'approche des musulmans. Dans la version finale, la formulation a été adoucie et l'accent a été mis sur la déclaration selon laquelle les adeptes de l'islam qui partagent les valeurs allemandes constituent un élément de la communauté allemande. Le différend sur cette question continue de diviser le parti depuis des années, et la formulation actuelle est inacceptable tant pour les partisans les plus libéraux de l'immigration que pour les groupes conservateurs au sein de la CDU. Le partage (nukleare Teilhabe) des armes nucléaires est "un élément important de la dissuasion nucléaire, qui devrait être discuté avec nos partenaires européens tels que la France et le Royaume-Uni, et transformé par la suite en un bouclier de défense nucléaire commun".
  6. Pourtant quand Don Camillo va en Russie - certes après la mort de Staline - ça ne se passe pas trop mal : https://fr.wikipedia.org/wiki/Don_Camillo_en_Russie Peppone propose de jumeler Brescello avec Brezwyschewsky, une ville russe située sur le Don, mais la proposition ne plaît pas à Don Camillo qui y voit une volonté de propagande électorale dangereuse pour ses idées. Don Camillo réussit à trouver une solution à ce problème en obligeant (par chantage) Peppone à l'emmener, avec lui, déguisé en camarade communiste Camillo. Pendant le voyage, entre les concours de vodka et les difficultés de communication, Peppone découvrira que la Russie soviétique n'est pas tout à fait le monde parfait qu'il avait imaginé. Quant à Don Camillo, il verra que « l'empire rouge » n'est pas si infernal qu'il le croyait et que l'on peut y trouver des gens courageux et bons.
  7. J'aurais voulu coller au plus près au titre du sujet, mais pas de chance, c'est des Américains et non des Européens : https://www.thefp.com/p/american-men-seeking-american-dream-in-russia (8 mai 2024) Les hommes américains à la recherche du rêve américain - en Russie Autrefois, ils plaçaient leurs espoirs en Donald Trump. Aujourd'hui, ils se tournent vers Poutine. « Je dis souvent qu'on s'y sent comme dans notre vision positive de l'Amérique des années 1950 ». Le journaliste interviewe entre autres l'auteur de la chaîne youtube https://www.youtube.com/@expatamerican3234/videos
  8. https://responsiblestatecraft.org/cuellar-azerbaijan/ (9 mai 2024) Le 2 mai, les forces de l'ordre américaines ont inculpé le représentant Henry Cuellar (Démocrate-Texas) pour avoir accepté au moins 360 000 dollars de pots-de-vin de la part d'entreprises contrôlées par le gouvernement azerbaïdjanais. En échange d'argent, Cuellar aurait tenté de façonner la politique étrangère des États-Unis à l'égard de l'Azerbaïdjan en diffusant des récits favorables aux intérêts de ce pays par le biais de discours et de mesures législatives. Comme l'indique un rapport du Quincy Institute, depuis 2015, l'Azerbaïdjan a dépensé plus de 7 millions de dollars pour des activités de lobbying à Washington, selon les dossiers de la loi sur l'enregistrement des agents étrangers (FARA). Et, comme le montre l'inculpation de Cuellar, il ne s'agit probablement que de la partie émergée de l'iceberg : L'Azerbaïdjan a une longue expérience des opérations d'influence illicites connues sous le nom de "diplomatie du caviar", qui consistent à corrompre des hommes politiques aux États-Unis et en Europe pour promouvoir ses intérêts. En fait, en janvier 2024, l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) a voté la suspension de l'adhésion de l'Azerbaïdjan en raison, en partie, de ces transactions corrompues. Les efforts de l'Azerbaïdjan doivent être replacés dans le contexte du conflit qui l'oppose depuis des décennies à l'Arménie au sujet du Haut-Karabakh, une région historiquement à majorité arménienne mais située sur le territoire internationalement reconnu de l'Azerbaïdjan. Pour obtenir le soutien des États-Unis et de l'Union européenne, la machine de lobbying de Bakou, qui comprend des sociétés de relations publiques, des politiciens amis, des experts et des groupes de réflexion, a présenté le pays comme l'atout géopolitique de l'Occident face à la Russie et à l'Iran - l'Azerbaïdjan a des frontières communes avec ces deux pays. Comme le dit un initié de Washington, qui a demandé à ne pas être nommé en raison du caractère sensible de l'affaire, familier avec le cas de Cuellar et les plans de lobbying plus larges de Bakou, mettre en avant les menaces russes et iraniennes est un vieux truc utilisé par Bakou pour "attirer l'attention sur la Colline". Le texte de l'acte d'accusation de M. Cueller confirme cette analyse : la section sur les relations du membre du Congrès avec l'Azerbaïdjan comprend un échange avec l'ambassadeur de l'Azerbaïdjan aux États-Unis de l'époque, Elin Suleymanov, dans lequel le diplomate a tenté d'attribuer la responsabilité de l'aggravation des tensions avec l'Arménie en juillet 2020 aux tentatives présumées de la Russie de perturber les "pipelines et les voies de transport" dans la région en utilisant l'Arménie, son allié officiel dans le cadre du traité de sécurité, contre l'Azerbaïdjan. Cette version des faits n'a jamais résisté à un examen même superficiel. En fait, avec le recul, la flambée de juillet ressemble simplement à une répétition avant un effort militaire beaucoup plus important, et finalement couronné de succès, que l'Azerbaïdjan a lancé quelques mois plus tard, en septembre 2020. Il est significatif que la Russie ne soit pas intervenue au nom de son allié, l'Arménie. Pourtant, l'invocation manipulatrice de la menace russe a suffi à inciter Cuellar et d'autres lobbyistes de Bakou en Occident à passer à l'action. L'Azerbaïdjan utilise la même tactique d'inflation de la menace lorsqu'il s'agit de l'Iran. Dans ce cas, les lobbyistes de Bakou s'appuient sur les relations étroites et très bénéfiques du pays avec Israël, l'une des principales sources d'armement sophistiqué qui a aidé l'Azerbaïdjan à vaincre militairement l'Arménie. L'influent réseau de groupes de réflexion extrémistes basés à Washington qui défendent les positions du gouvernement israélien dirigé par le Likoud, tels que la Foundation for Defense of Democracies, le Hudson Institute et le Jewish Institute for National Security of America (JINSA), fait le travail de l'Azerbaïdjan probablement parce que c'est dans l'intérêt d'Israël, et que ce qui est dans l'intérêt d'Israël, selon eux, doit également être bénéfique pour les États-Unis. Il s'ensuit que les États-Unis doivent soutenir l'Azerbaïdjan. En fait, dans leur rapport sur un voyage en Azerbaïdjan en mars 2024, les experts du JINSA ont appelé le gouvernement américain à "bloquer les efforts de l'Iran pour empêcher la coopération naissante entre l'Azerbaïdjan et Israël". Le rapport conclut ensuite qu'"un engagement accru des États-Unis avec l'Azerbaïdjan est essentiel pour construire une approche cohérente et globale afin de faire face à deux de nos principaux adversaires, la Russie et l'Iran". Pourtant, le JINSA et les autres partisans de Bakou à Washington choisissent d'ignorer ou de minimiser les relations florissantes entre l'Azerbaïdjan et la Russie. En fait, les deux pays ont signé une déclaration sur "l'interaction entre alliés" en 2022, quelques jours seulement avant l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Depuis lors, les relations n'ont fait que se renforcer. En avril 2024, le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev est allé jusqu'à déclarer que la Russie "ne quittera jamais le Caucase du Sud parce qu'elle est dans cette région". Même le rôle tant vanté de l'Azerbaïdjan en tant que source de diversification de l'approvisionnement en gaz de l'Europe afin de la sevrer des importations russes ne peut être viable qu'à condition que l'Azerbaïdjan lui-même soit réapprovisionné par Moscou.
  9. L'optimisme de Marie Mendras : https://www.telos-eu.com/fr/la-guerre-de-trop.html (4 mai 2024) Marie Mendras a une thèse qu’elle résume clairement dans sa conclusion : « Il existe un lien de causalité entre la perte d’autorité en interne et la tentation de la guerre extérieure. Poutine déstabilise l’Ukraine parce qu’il est sur le qui-vive dans sa forteresse. (…) C’est bien un régime en mode survie qui cherche une protection dans l’intervention extérieure. L’urgence pour Poutine est de garder le pouvoir en Russie, certainement pas de l’étendre à l’Ukraine dans un projet de conquête territoriale traditionnelle » (p. 280) et, un peu plus loin, cette prévision optimiste : « L’invasion de l’Ukraine est la guerre de trop, celle qui mettra probablement le point final à l’entreprise dévastatrice d’un régime tyrannique » (p. 282). Le délitement de la société russe rend l’auteur relativement optimiste sur l’avenir [peut-on d'ailleurs être optimiste sur le passé ?]. Imprévisible, le dictateur est aussi vulnérable, il vit dans la méfiance généralisée et la peur d’être lui-même assassiné. L’armée ne peut qu’être dysfonctionnelle. L’isolement de Poutine sur la scène internationale est grandissant. Une résistance interne s’organise sous des formes diverses, mais efficaces. « Si la tyrannie appelle la violence, la violence appelle la guerre et celle-ci éprouve la tyrannie » (p.177). La fin de la guerre conduira à la fin de la tyrannie. Et les doutes de Dominique Schnapper : J’avoue ne pas partager entièrement cet optimisme. Le poids de l’histoire pèse sur la conscience politique de la population qui, dans son histoire, n’a jamais fait l’expérience de la démocratie. Rien n’est moins naturel que la pratique démocratique, elle demande un long apprentissage. Beaucoup des populations russes les plus européisées et démocratiques ont quitté le pays. Que savons- nous de l’attitude de la population non politisée ? Je ne suis pas non plus sûre que les sanctions soient aussi efficaces que semble le penser Marie Mendras, l’Inde, l’Iran et la Turquie ont vu leur intérêt à aider la Russie à les contourner. Je suis aussi moins convaincue qu’elle sur la solidarité du monde démocratique, qui me paraît plus préoccupé par son bien-être immédiat que par la défense de la liberté politique ; le retard dans la livraison des armes nécessaires à la résistance de l’Ukraine risque d’avoir des conséquences tragiques sur l’évolution de la guerre. Les régimes fondés sur la terreur ne s’écroulent pas aisément. La terreur et le mensonge sont des moyens de gouverner qui ont leur efficacité et les héros sont peu nombreux.
  10. 30 avril 2024. 04:08 Wassim Nasr : Il y a eu une course poursuite, sauf qu'ils [le Mouvement pour le salut de l'Azawad (MSA)] ont réussi à l'isoler [Abou Houzeifa] de l'autre partie des combattants qui étaient plus dans la brousse, donc une dizaine de combattants, pas beaucoup, et là, pour l'isoler des autres, pour que la course-poursuite se poursuive, c'est l'armée malienne qui est entrée en jeu. Mais le fait de le tuer, c'était les combattants touareg du MSA.
  11. https://www.trtworld.com/africa/nigerian-air-strike-killed-dozens-of-villagers-during-eid-witnesses-17838739 Une frappe aérienne sur un village de l'État de Zamfara, dans le nord-ouest du Nigeria, a tué au moins 33 personnes la semaine dernière [le 10 avril 2024]. https://en.wikipedia.org/wiki/Tudun_Biri_drone_strike Le 3 décembre 2023, les forces armées nigérianes ont effectué une attaque de drone à Tudun Biri, dans l'État de Kaduna. Ciblant ce qu'elle pensait être un groupe de bandits, l'armée a frappé par erreur un village, tuant au moins 88 civils. https://www.reuters.com/world/africa/two-nigerian-officers-face-court-martial-over-drone-strike-that-killed-85-2024-05-02/ Deux officiers nigérians comparaissent devant la cour martiale pour l'attaque de drone qui a tué 85 civils [le 3 décembre 2023] https://www.amnesty.org/en/latest/news/2023/12/nigeria-military-attempting-to-cover-up-mass-killing-of-civilians/ (7 décembre 2023) Le 18 décembre 2022, une frappe aérienne de l'armée de l'air nigériane a tué 64 personnes dans le village de Mutumji, dans l'État de Zamfara. Le 24 janvier 2023, une frappe aérienne militaire a tué plus de 40 bergers dans la région de Doma, dans l'État de Nasarawa. En janvier 2023, des dizaines de vigiles ont été tués par une frappe aérienne de l'armée à Galadima Kogo, dans l'État du Niger, au centre du Nigeria. La frappe aérienne de 2017 sur le village de Rann a tué 115 civils.
  12. https://afriquexxi.info/Au-Mali-l-immense-poids-politique-des-familles-fondatrices (18 avril 2024) Au Mali, l’influence des trois familles qui sont présentées comme ayant fondé la capitale, Bamako, est considérable. Dans un ouvrage issu d’un travail de thèse, le journaliste et chercheur Bokar Sangaré revient sur leur poids politique et sur leur instrumentalisation par les pouvoirs successifs.
  13. https://www.rfi.fr/fr/podcasts/le-grand-invité-afrique/20240507-niger-mahamadou-issoufou-a-trahi-tout-un-peuple-dit-la-fille-de-mohamed-bazoum « Mahamadou Issoufou est le commanditaire du putsch », selon la fille du président déchu Mohamed Bazoum
  14. La défense de Socrate, l'intellectuel qui a eu le courage d'affronter la doxa commune, et les manipulations des sophistes (aujourd'hui on dirait les "spin doctors" ou les "conseillers en communication").
  15. Et Platon est une inspiration pour le penseur réactionnaire russe Alexandre Douguine.
  16. Hugo après avoir été royaliste est devenu incontestablement démocrate, en devenant le symbole de l'opposition à Napoléon III. Je ne dirais pas la même chose de Platon. Platon qui est allé jouer un rôle de conseiller auprès du tyran de Syracuse (comme Diderot vis-à-vis de Catherine II ?) Platon qui honnit la démocratie : https://philosciences.com/regimes-politiques-platon Chez Platon, le régime politique idéal est une aristocratie dans laquelle le savoir et la raison dominent. Tous les autres régimes (ploutocratie, oligarchie, démocratie, tyrannie) sont le fruit de la décadence et du désordre. Platon qui a inspiré Joseph de Maistre : https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_de_Maistre Il est l'un des pères de la philosophie contre-révolutionnaire et un des critiques les plus importants des idées des Lumières. Il considère que la Révolution française représente un crime contre l'ordre naturel. Il défend le retour à une monarchie absolue. Il a influencé la pensée conservatrice et réactionnaire de manière très importante depuis le XVIIIe siècle. https://skholeus.wordpress.com/2020/05/05/joseph-de-maistre-lecteur-de-platon/ Robert Triomphe nous renseigne sur ce que Maistre pensait de la Grèce et de la culture grecque. Dans une lettre à Potocki de 1810, Maistre évoque le « visage catholique de Platon » et affirme qu’en lisant Platon il « croit lire Saint-Augustin ou Bourdaloue ». Maistre décèle là une continuité à travers les siècles et parle de « l’âme naturellement chrétienne de Platon ». De nos jours, cette assimilation pourrait paraître risquée mais il ne s’agit pas là pour Maistre de produire un travail académique mais d’engager pleinement une subjectivité. Ainsi, comme Tertullien, célèbre Père de l’Eglise, Maistre pense que les linéaments du christianisme sont présents, en germe, chez Platon. Dans une lettre à Ouvarov, Maistre écrit ainsi : « Il n’est pas étonnant que les premiers chrétiens aient porté aux nues ce philosophe ». Surtout, ce que Maistre trouve précieux chez Platon, c’est son art de la « divine synthèse », qu’il oppose aux « penseurs modernes » qui sont selon lui (le mot a une connotation négative pour lui) des « analystes ». Donc Platon est un moyen, dans ce type de pensée réactionnaire, de revenir aux idéaux du Moyen-Âge, où la religion domine la pensée politique et la philosophie, en écartant les Lumières et la Révolution française. Soit dit en passant, la démocratie est née en Grèce, principalement à Athènes, mais aussi à Corinthe et quelques autres cités. Et la Grèce est... en Orient ! La Grèce, ce n'est pas en Occident ! Un peu pour les mêmes raisons de compatibilité avec le monothéisme évoquées par Maistre, Platon a eu également un grand rôle dans l'élaboration de la philosophie islamique, ne débouchant pas de manière très évidente sur la démocratie : https://en.wikipedia.org/wiki/Platonism_in_Islamic_philosophy Molla Sadra, philosophe du XVIIe siècle, qui est une inspiration pour la plupart des ayatollah iraniens, est un héritier du néoplatonisme : https://fr.wikipedia.org/wiki/Molla_Sadra_Chirazi
  17. https://www.politico.eu/article/ukraine-investigative-journalists-press-freedom-yuri-nikolov-corruption-nashi-groshi-war-in-ukraine/ (8 mai 2024) Les journalistes d'investigation ukrainiens font l'objet d'intimidations Si la corruption est en recul dans le pays, elle est loin d'être terminée et la pression sur les journalistes ne fait que croître.
  18. https://www.rfi.fr/fr/afrique/20240428-mali-la-cour-constitutionnelle-refuse-de-statuer-sur-la-fin-de-la-transition Saisie le 28 mars dernier par des organisations de magistrats et de procureurs ainsi que par une association politique malienne sur la fin de la période de transition, qui s'est officiellement achevée le 26 mars dernier, la Cour constitutionnelle a mis un mois à répondre pour, finalement, déclarer les requêtes « irrecevables ». La Cour constitutionnelle s'est par ailleurs déclarée, dans un second arrêt rendu le même jour, « incompétente » au sujet de la suspension des activités politiques des partis et associations du Mali.
  19. https://www.rfi.fr/fr/afrique/20240506-burkina-faso-suspension-de-travaux-de-construction-à-la-résidence-de-l-ambassadeur-de-france Le gouvernement fait suspendre des travaux de construction à la résidence de l’ambassadeur de France à Ouagadougou. L’information a été rapportée par l’agence officielle d’information. Selon le media, les travaux concernent des bâtiments et des ouvrages de stockage de carburant. L’ambassade de France n’aurait obtenu ni permis de démolition, ni permis de construire.
  20. https://www.19fortyfive.com/2024/05/can-russia-successfully-occupy-ukraine/ (9 mai 2024) La Russie peut-elle occuper l'Ukraine avec succès ?
  21. https://www.washingtoninstitute.org/policy-analysis/iran-sudan-fears-sudanese-popular-mobilization-forces (31 janvier 2024) On craint que l'armée soudanaise, avec son orientation islamiste, ne se transforme en une milice semblable aux forces de mobilisation populaire irakiennes, et qu'elle n'exerce en fin de compte la volonté de l'Iran en échange d'un financement et d'un soutien militaire. Le commandant de l'armée, le général de corps d'armée Abdel Fattah al-Burhan, qui a fait de l'est du pays sa capitale, plus précisément à Port-Soudan qui surplombe la mer Rouge, est accusé d'être soutenu par des dirigeants islamistes de l'ancien régime d'Omar al-Bashir, dont beaucoup pensent qu'ils sont les véritables cerveaux de la guerre. Ce groupe, connu sous le nom de "Kizan", entretient toujours des relations avec l'Iran, et son ancien idéologue et dirigeant Hassan al-Turabi figure parmi ses fidèles. Le gouvernement soudanais a annoncé en octobre 2023 que l'Iran et le Soudan "ont discuté du rétablissement des relations bilatérales entre les deux pays et de l'accélération des démarches visant à rouvrir les ambassades entre eux". Ce qui rend l'avenir plus sombre dans ce cas, c'est l'histoire du Soudan qui a accueilli des extrémistes et des djihadistes d'extrême droite et d'extrême gauche. Sous le régime précédent, le Soudan a accueilli Oussama ben Laden, le chef d'Al-Qaida, le Hamas, le Hezbollah et Carlos le Chacal. Cet accueil chaleureux d'extrémistes violents a valu au Soudan de figurer sur la liste des États soutenant le terrorisme. Compte tenu de la manière dont l'influence iranienne s'est accrue ailleurs dans la région, on craint que l'armée soudanaise, avec son orientation islamiste, ne se transforme en une milice semblable aux Forces de mobilisation populaire irakiennes, exerçant en fin de compte la volonté de l'Iran en échange d'un financement et d'un soutien militaire. Ces craintes sont particulièrement exacerbées après les appels de l'armée soudanaise à armer les citoyens et à organiser la "résistance populaire" en ouvrant le champ à l'achat d'armes par les particuliers. Le bastion de l'armée soudanaise à l'est est la zone la plus vulnérable à l'influence iranienne. La présence des Bejas et leur soutien au mouvement islamiste et à l'armée est l'un des facteurs les plus importants qui font de Port-Soudan un endroit confortable et un bon point de départ pour le contrôle du port. Le chef du Conseil suprême des nazirs et des chefs indépendants Beja, Nazir Mohamed Al-Amin Turk, est membre du Parti du Congrès national et du Mouvement islamique, et il est actuellement l'un des partisans de l'armée soudanaise et du lieutenant-général Abdel Fattah al-Burhan. Les tribus Beja de l'est du Soudan ont vu leurs demandes légitimes négligées et ignorées sous le régime du président déchu, Omar al-Bashir, notamment en ce qui concerne les réformes économiques et la représentation politique dans la région de l'est. Elles sont devenues un défi majeur pour le gouvernement de transition après le renversement d'al-Bashir, avant même que le conflit entre l'armée et les forces de soutien rapide n'éclate. Les tribus ont une fois de plus souligné leur manque de représentation effective dans les institutions du gouvernement de transition. Ces tribus avaient menacé d'établir l'État de Beja dans l'est, le conseil annonçant son intention de "déclarer l'État de Beja". Outre les Beja, il existe des bataillons militaires affiliés à l'armée qui ont un caractère islamiste. Par exemple, les forces d'opérations spéciales, qui font partie de l'armée, sont composées de services de renseignement, de commandos et de forces spéciales. Il existe des blocs islamistes actifs dans des régions comme l'État de Kassala et Khartoum, où ils publient des photos sur les médias sociaux montrant leur présence à Omdurman et menant des opérations à Shendi, au nord de Khartoum. Un certain nombre de bataillons, comme la Résistance populaire soudanaise dans l'État de la mer Rouge, participent aux efforts politiques visant à unir les chefs militaires et politiques partageant les mêmes intérêts islamistes. Ces groupes soulignent que les forces de réserve sont prêtes à travailler dans diverses régions, en se concentrant sur la protection de la porte d'entrée orientale. 8 mars 2024. Source : https://en.wikipedia.org/wiki/War_in_Sudan_(2023–present)
  22. La Russie et l'Iran ne semblent pas alignés au Soudan : https://nationalinterest.org/feature/iran’s-“october-surprise”-biden—and-rest-us-210931 (7 mai 2024) Sur la côte opposée de la mer Rouge se trouve Port-Soudan, où se trouve la faction de l'armée soudanaise la plus amie de l'Iran. Le général soudanais Abdel Fattah al-Burhan, chef de la junte militaire du pays, a accueilli des visites du Corps des gardiens de la révolution islamique iranien et a promu une idéologie islamiste étonnamment similaire aux positions défendues par le Hamas et le Hezbollah. Au cours de la dernière guerre civile soudanaise, qui oppose les factions de l'armée soudanaise soutenues par l'Iran aux Forces de réaction rapide (RSF) soutenues par la Russie, qui contrôlent la capitale Khartoum, l'Iran a fourni des modèles et des pièces pour les drones Mohajer 6. Ces véhicules sans pilote constituent une force aérienne rebelle ; la véritable force aérienne du Soudan est de fabrication soviétique et en grande partie clouée au sol. Grâce aux drones iraniens, les factions de l'armée ont progressé contre les forces de sécurité soudanaises à Omdurman, une ville située juste en face de la capitale, de l'autre côté du Nil.
  23. Pour mémoire la visite d'Emmanuel Macron à Canton en avril 2023 :
  24. 28 septembre 2023. Martin Motte, professeur de stratégie à l’École de Guerre, présente une réédition des cours de Foch de 1895 à 1901.
  25. https://www.theguardian.com/world/article/2024/may/07/un-expert-human-rights-climate-crisis-economy Dans sa lutte pour sauver la planète, un expert de l'ONU s'en prend à l'économie mondiale "exploiteuse". Le rapporteur spécial sortant, David Boyd, estime qu'"il y a quelque chose qui ne va pas dans nos cerveaux pour que nous ne comprenions pas la gravité de la situation". M. Boyd a déclaré : "Il y a six ans, j'ai commencé à parler du droit à un environnement sain, capable de provoquer des changements systémiques et transformateurs. Mais ce puissant droit de l'homme se heurte à une force encore plus puissante dans l'économie mondiale, un système qui est absolument fondé sur l'exploitation des personnes et de la nature. Et si nous ne changeons pas ce système fondamental, nous ne ferons que réarranger les chaises longues sur le Titanic".
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