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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. https://www.ledevoir.com/politique/canada/872026/yves-francois-blanchet-dit-satisfait-discretion-pspp? (25 avril 2025) Jeudi, le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, avait indiqué, à la toute fin d’une longue publication sur la « menace existentielle » que constitue pour lui le chef libéral, Mark Carney, qu’il comptait donner son vote au Bloc. Il encourage les Québécois à faire de même, « bien qu’il s’agisse d’une posture défensive qui ne constitue pas un plan à long terme », a-t-il écrit, exprimant clairement son appui pour la première fois en 34 jours de campagne fédérale. « En appuyant le Bloc québécois, nous pouvons limiter la force du mandat de Mark Carney et permettre l’élection d’un gouvernement minoritaire, de sorte que nous donnions la balance du pouvoir à un parti qui nous sera loyal 100 % du temps », a-t-il écrit dans sa longue tirade. Interrogé sur la teneur de l’appui de « PSPP », vendredi, Yves-François Blanchet a réitéré que le chef péquiste était un « collègue de travail, partenaire, allié, associé vers l’indépendance du Québec », sans répéter le mot « ami », qu’avait utilisé une journaliste dans les précédents instants. S’il continue de voir Mark Carney comme un politicien « parlable », M. Blanchet ne discrédite pas pour autant la thèse de Paul St-Pierre Plamondon voulant qu’il « menace » le Québec. « Je pense que M. Carney a un peu de difficulté à sortir du siège de président d’un fonds d’investissement [pour] devenir premier ministre », a lancé M. Villemure.
  2. https://www.ledevoir.com/politique/canada/872485/jusqu-bout-carney-evoque-menace-americaine? (27 avril 2025) À quelques heures du scrutin, le chef libéral [Mark Carney] a lancé son dernier appel aux électeurs : pour faire face au président américain, Donald Trump, et à sa guerre commerciale, il invite tous les Canadiens à mettre de côté la partisanerie pour l’élire à la tête d’un « gouvernement fort ». « Donald Trump a trahi le Canada et a bouleversé l’économie mondiale. Notre ancienne relation avec les États-Unis est terminée […] et c’est une tragédie. C’est aussi notre nouvelle réalité. Et pour répondre à ces circonstances, nous avons besoin d’un gouvernement fort et positif », a-t-il déclaré dans le dernier événement de sa campagne à Edmonton, en Alberta, dimanche soir. « Demain, les habitants de ma ville natale pourraient décider qui sera élu. C’est pourquoi je vous demande de voter avec moi, même si vous avez voté pour un autre parti dans le passé », a-t-il lancé devant des centaines de partisans brandissant des pancartes « Jamais le 51e État » et « Un Canada fort ». « Les Américains veulent nos ressources, ils veulent notre eau et ils veulent notre pays. Ça n’arrivera jamais », a-t-il martelé devant ses militants.
  3. https://fr.euronews.com/my-europe/2025/04/28/lespagne-le-portugal-et-une-partie-de-la-france-touches-par-une-panne-delectricite-massive (28 avril 2025) Une panne électrique géante est survenue à 12H33 en Espagne et en France, ainsi qu’au Portugal, où il était alors 11h33 du fait du fuseau horaire différent. La panne a touché l'ensemble de l'Espagne et du Portugal, y compris leurs capitales, mettant hors service les réseaux de métro, les lignes téléphoniques, les feux de signalisation et les distributeurs automatiques de billets. Une partie de la France a également été touchée, dans une moindre mesure. Le distributeur portugais E-Redes a déclaré que la panne était due à "un problème avec le système électrique européen", selon le journal portugais Expresso. La société a déclaré qu'elle avait été contrainte de couper l'électricité dans certaines zones pour stabiliser le réseau. Sur le site web du réseau électrique espagnol, un graphique montrant la demande dans tout le pays indique une chute brutale peu après midi, de 27 500 MW à près de 15 000 MW. Des vidéos diffusées par la télévision espagnole montrent des personnes évacuant des stations de métro à Madrid et des stations vides avec des trains arrêtés à Barcelone. A Madrid, les travaux du Parlement ont été stoppés. L'Open de tennis de la capitale a lui été suspendu. Trois matchs étaient en cours lorsque l'électricité a été coupée. Le ministère espagnol de la circulation a demandé aux citoyens d'éviter autant que possible d'utiliser leur voiture en raison de la panne de courant, qui a affecté les feux de circulation et la signalisation routière électrique. Les hôpitaux portugais et les autres services d'urgence se sont mis à utiliser des groupes électrogènes. Les stations-service ont cessé de fonctionner et les trains ont cessé de circuler. L'autorité nationale portugaise pour les urgences et la protection civile a déclaré que les systèmes d'alimentation de secours fonctionnaient. Plusieurs voitures du métro de Lisbonne ont été évacuées. Toujours au Portugal, les tribunaux ont cessé de fonctionner et les distributeurs automatiques de billets ainsi que les systèmes de paiement électronique ont été touchés. Les feux de signalisation de Lisbonne ont cessé de fonctionner. Il n'était pas possible de passer des appels sur les réseaux de téléphonie mobile, même si certaines applications fonctionnaient.
  4. 23 octobre 2016 Documentaire présenté par Laurent Delahousse Magnéto Presse/France Télévisions sur la papauté de Pie XI à François. https://www.francetvpro.fr/contenu-de-presse/41547 Aujourd’hui, le pape François tente de réformer en profondeur l’Église catholique. Il veut redorer son image et lui redonner une place sur l’échiquier mondial. Mais comme ses prédécesseurs, il se heurte à un mur de conservatisme au sein de son administration. Certains le disent même en danger… Corruption, détournement d’argent, affaires de pédophilie… Depuis sa création en 1929, l’État du Vatican, siège de l’Église catholique, navigue en eaux troubles. Des scandales étouffés pendant des décennies jusqu’aux récentes révélations de l’affaire Vatileaks. Comment en est-on arrivé là ? Comment fonctionne cette administration opaque ? Qui dirige en secret le Vatican ? Le Pape a-t-il réellement le pouvoir ? Pour comprendre, il faut remonter l’Histoire, revenir à l’époque où l’Église signait un pacte avec le leader fasciste Benito Mussolini pour devenir un État, à l’aube de la Seconde Guerre mondiale. Le documentaire inédit Vatican : Histoires secrètes, réalisé par Yannick Adam de Villiers retrace les dessous de la grande histoire du Vatican. Un thriller politique dans lequel on parlera de morts suspectes, d’argent sale, de mafia, de négociations diplomatiques secrètes, de rapports de force aussi bien dans l'Église qu'avec le IIIe Reich ou l'URSS.
  5. https://books.openedition.org/psn/5985 (14 mars 2018) Henri Ménudier, François Mitterrand, la RDA et l’unité allemande Sa politique consistera, selon Hubert Védrine, « à accompagner le mouvement tout en cherchant à en maîtriser au mieux les aspects éventuellement déstabilisants pour la France, pour la relation franco-allemande, pour la paix en Europe, pour la construction européenne et pour la situation en URSS ... » Aussi va-t-il se concentrer sur la relance européenne et sur la confirmation de la frontière germano-polonaise. Repères chronologiques 1989 20 janvier George Bush, Président des USA, succède à Ronald Reagan. 15 février Retrait des troupes soviétiques d’Afghanistan. 17 avril Le syndicat SOLIDARNOSC est autorisé en Pologne. 2 mai La Hongrie commence à démonter le rideau de fer avec l’Autriche 19 mai Rencontre Bush/Mitterrand aux USA. 25 mai Gorbatchev devient chef de l’État. 30-31 mai Bush en Allemagne, discours sur le leadership in partnership (Mayence). 4 juin Massacre des étudiants contestataires à Pékin, la Chambre du peuple de RDA approuve le 8. 12-15 juin Gorbatchev en Allemagne fédérale. 1er juillet La France préside le Conseil européen jusqu’en décembre. 5 juillet Gorbatchev à Paris 7 juillet Les États du pacte de Varsovie mettent fin à la doctrine Brejnev. 14 juillet Bicentenaire de la Révolution française. 27 juillet F. Mitterrand s’entretient avec 5 journaux européens. 19 août Tadeusz Mazowiecki (Solidarnosc), Premier Ministre en Pologne 10 septembre Bärbel Bohley et Jens Reich fondent Neues Forum 11 septembre La Hongrie ouvre sa frontière avec l’Autriche pour les réfugiés de RDA 7 octobre 40e anniversaire de la RDA. Gorbatchev à Berlin-Est. 18 octobre Erich Honecker renonce à ses fonctions, il est remplacé par Egon Krenz 25 octobre F. Mitterrand au Parlement européen à Strasbourg. 2-3 novembre Sommet franco-allemand à Bonn. F.Mitterrand : « Non, je n’ai pas peur de la réunification » 9 novembre Ouverture du Mur de Berlin. 13 novembre Hans Modrow, chef du gouvernement de RDA. 15 novembre Discours de Gorbatchev devant les Komosols. 18 novembre Dîner exceptionnel des Douze à l’Élysée. 23 novembre F. Mitterrand au Parlement européen, Strasbourg. 27 novembre Lettre de Kohl à Mitterrand (calendrier européen). 28 novembre Les 10 points de Kohl pour l’unité allemande. 2-3 décembre Bush et Gorbatchev se rencontrent au large de l’île de Malte. 4 décembre Conseil de l’OTAN à Bruxelles avec Bush. 5 décembre Accord Mitterrand/Kohl, bases du traité de Maastricht. 6 décembre Mitterrand à Kiev, rencontre avec Gorbatchev. Krenz démissionne, remplacé à la tête de l’État par Manfred Gerlach, LDPD et par Gregor Gysi pour le SED-PDS. 7 décembre lère Table Ronde à Berlin-Est. 8-9 décembre Conseil européen à Strasbourg. 11 décembre Rencontre des quatre Ambassadeurs à Berlin. 16 décembre Mitterrand et Bush sur l’île St-Martin, Antilles. 19 décembre H. Kohl à Dresde. 20-22 décembre F. Mitterrand en RDA (Berlin-Est et Leipzig). 22. décembre Kohl et Modrow ouvrent la Porte du Brandebourg à Berlin. 29. décembre Vaclav Havel élu Président de la République en Tchécoslovaquie. 30. décembre Voeux de F.Mitterrand, projet d’une confédération européenne pour associer les 12 et l’Europe de l’Est. 1990 4 janvier Mitterrand reçoit Kohl à Latché/ Landes. 17 janvier Discours de Kohl à Paris. 20 janvier Mitterrand à Londres. 10-11 février Kohl et Genscher à Moscou, Gorbatchev accepte l’idée de l’unité allemande. 13 février À Ottawa, accord pour des négociations « 2 + 4 ». 14 février Interview de Mitterrand avec 8 journaux régionaux. 24-25 février Bush reçoit Kohl à Camp David. 1er mars Discours de R. Dumas à Berlin. 8 mars Déclaration du Bundestag sur les frontières. 9 mars Mitterrand reçoit les dirigeants polonais. Pour un acte juridique international qui reconnaît la frontière germano-polonaise. 14 mars Entretien téléphonique « orageux » Mitterrand/Kohl. 18 mars Élections libres en RDA. 12 avril L. de Maizière, CDU, chef du gouvernement en RDA. 25 avril Sommet franco-allemand à Paris. 28 avril Conseil européen à Dublin, initiative franco-allemande. 6 mai Elections municipales en RDA. Négociations « 2 + 4 », Ministres des Affaires étrangères 5 mai Bonn 22 juin Berlin-Est 17 juillet Paris (participation des Polonais). 12 septembre Moscou. Signature du traité portant règlement définitif concernant l’Allemagne. 21 juin Résolution du Bundestag sur la frontière avec la Pologne. 25 juin L. de Maizière reçu à l’Élysée. 1er juillet Union monétaire, économique et sociale. 16 juillet Rencontre Gorbatchev/ Kohl dans le Caucase. 2 août L’Irak envahit le Koweit. Début de la guerre du Golfe. 13 septembre Signature du traité germano-soviétique. 17-18 septembre Sommet franco-allemand à Munich. 3 octobre Unité allemande. Entrée en vigueur du traité entre la RFA et la RDA relatif à l’établissement de l’unité allemande. Lettre de remerciement d’H. Kohl. 12 octobre Signature à Bonn du traité sur les conditions du séjour limité dans le temps et les modalités du retrait planifié des troupes soviétiques. 9 novembre Signature à Bonn du traité sur les relations de bon voisinage, le partenariat et la coopération entre la RFA et l’URSS. 14 novembre Signature à Varsovie du traité germano-polonais sur la frontière commune, confirmation de la ligne Oder-Neisse. 19-21 novembre Réunion de la C.S.C.E. à Paris. Signature le 21 de la Charte de Paris pour une nouvelle Europe. « Yalta, c’est terminé » déclare F. Mitterrand 22 novembre Margaret Thatcher, Premier Ministre britannique démissionne, elle est remplacée par John Major. 2 décembre Elections fédérales pour le 12e Bundestag dans l’ensemble de l’Allemagne unie.
  6. 25 avril 2025 17:18 Nous ne savons pas exactement quel niveau ce HATM (maximum thermique Holocène-anthropocène) va atteindre, mais l'article récent de James Hansen suggérait 8 à 10 degrés Celcius [1]. J'ai reçu plusieurs invités dans ce show qui ont dit qu'à 3° Celcius nous perdrons la moitié des espèces sur terre [2]. [1] https://academic.oup.com/oocc/article/3/1/kgad008/7335889 (Global warming in the pipeline, 2 novembre 2023) Le réchauffement global à l'équilibre pour la quantité de GES actuelle est de 10°C, ramené à 8°C par les aérosols d'origine humaine. Le réchauffement à l'équilibre n'est pas un réchauffement « inévitable » ; l'élimination rapide des émissions de GES empêcherait la majeure partie du réchauffement à l'équilibre de se produire. [Et je ne suis pas sûr qu'il y ait de toute façon suffisamment de pétrole, de gaz et de charbon dans le sous-sol pour soutenir cette trajectoire à 8°][Il s'agit d'une trajectoire sur plusieurs siècles qui nous conduit au-delà de la date fétiche de 2100 utilisée habituellement, et qui nous met hors-sujet par rapport au titre de ce fil "effondrement (...) en ce siècle"] [2] https://blog.ucs.org/adam-markham/half-a-degree-of-warming-could-mean-species-extinction/ (9 octobre 2018) Plus de 500 millions de personnes dépendent des récifs coralliens pour leur alimentation, la pêche et la protection contre les tempêtes. Les récifs, qui abritent au moins un million d'espèces de poissons, d'invertébrés et d'oiseaux, soutiennent également une économie touristique d'importance mondiale et un contexte culturel crucial pour de nombreuses communautés, voire des sociétés entières. Selon les auteurs du GIEC, à 2°C, les écosystèmes tropicaux peu profonds à dominante corallienne n'existeront plus. Par exemple, la forêt tropicale humide d'Amérique centrale serait réduite de 20 % à 1,5 °C, de 30 % à 2 °C et la perte atteindrait le chiffre stupéfiant de 50 % à 3 °C. Elle serait très probablement remplacée par de la savane et des prairies. En raison principalement de l'assèchement et de l'impact accru des incendies de forêt, le biome unique du fynbos d'Afrique du Sud, classé au patrimoine mondial de l'humanité pour son extraordinaire diversité florale et les oiseaux et insectes endémiques qui y sont associés, devrait perdre deux fois plus de surface à 2 °C (45 %) qu'à 1,5 °C (20 %). À 3 °C, les scientifiques estiment que 80 % du fynbos aurait disparu.
  7. Poutine a donné sa version de l'attaque russe sur Soumy : https://www.pravda.com.ua/eng/news/2025/04/21/7508547/ (21 avril 2025) Le dirigeant russe a répété la « justification » utilisée par la propagande russe, à savoir que le centre de congrès de l'université d'État de Soumy accueillait ostensiblement une cérémonie de remise de prix à « ceux qui ont commis des crimes dans l'oblast de Koursk ». « La Russie considère ces personnes comme des criminels qui ont reçu une punition bien méritée pour leurs actes », a déclaré M. Poutine. "Les forces armées ukrainiennes organisent des rassemblements, des réunions, des discussions dans des restaurants, célèbrent quelque chose, boivent de l'horilka. S'agit-il d'une installation civile ? Oui, c'est une installation civile. Mais quel est son objectif ? Un but militaire. Nous devons trouver une réponse à cette question. Tout cela doit faire l'objet d'une étude approfondie, éventuellement de manière bilatérale, à la suite d'un dialogue. Nous n'excluons pas cette possibilité. Nous analyserons donc tout cela et prendrons les décisions qui s'imposent". Contexte : Le 13 avril, les Russes ont frappé le centre de Soumy à deux reprises à deux minutes d'intervalle, probablement avec un missile Iskander-M hautement explosif. La vitesse de ce missile est supérieure à 2 kilomètres par seconde. Les frappes répétées de missiles balistiques sur Soumy ont fait un grand nombre de morts et de blessés. Selon les dernières données, 35 personnes ont été tuées et 117 personnes, dont 15 enfants, ont été blessées lors de l'attaque russe sur Soumy le 13 avril.
  8. https://responsiblestatecraft.org/pope-francis-cuba/ (23 avril 2025) Le souverain pontife s'était engagé dans de nombreuses missions diplomatiques délicates à La Havane, mais il est décédé quelques mois après que M. Trump eut annulé des victoires importantes. Le journal officiel du parti communiste, Granma, a titré : "Le pape François et Cuba : Une histoire qui a ouvert des voies", faisant référence au rôle central du pape dans la promotion de la réconciliation entre le gouvernement cubain et l'Église catholique de l'île, ainsi qu'entre Cuba et les États-Unis. Les relations entre l'Église et l'État à Cuba se sont rapidement détériorées jusqu'à l'acrimonie après le triomphe de la révolution en 1959, lorsque l'Église s'est opposée à la trajectoire socialiste du processus révolutionnaire. Le gouvernement a réagi en fermant les écoles catholiques, en expulsant le clergé étranger, en persécutant les croyants et en déclarant officiellement Cuba comme un État athée dans la constitution de 1976. Les premières pousses de réconciliation sont apparues dans les années 1970, lorsque les papes Paul VI et Jean-Paul II ont conseillé aux hiérarchies catholiques des pays communistes d'éviter les confrontations politiques avec les autorités. Cette stratégie a commencé à porter ses fruits dans les années 1990, lorsque la débâcle économique qui a suivi la chute de l'Union soviétique a entraîné une augmentation de la pratique religieuse parmi le peuple cubain, et que le gouvernement a décidé de s'y adapter plutôt que d'y résister. L'interdiction faite par le parti communiste aux observateurs religieux a été levée, la constitution a été modifiée pour déclarer l'État laïque plutôt qu'athée, et Cuba a accueilli la première visite du pape Jean-Paul II en 1998. Avant de devenir pape, le cardinal Jorge Mario Bergoglio s'intéressait depuis longtemps à Cuba. Après la visite du pape Jean-Paul II, le cardinal a écrit un petit livre intitulé Dialogues entre Jean-Paul II et Fidel Castro. Son thème central, qui deviendra un thème central de la diplomatie vaticane sous François, est la nécessité du dialogue et de la compréhension mutuelle entre adversaires. Grâce à cette « culture de la rencontre », croyait-il, les gens pourraient en venir à avoir de la compassion les uns pour les autres, à se considérer comme des enfants de Dieu. C'est cette philosophie qu'il a apportée à Cuba lors de son voyage en 2015 et de ses rencontres avec Raúl et Fidel Castro. Son accueil enthousiaste par le peuple cubain a contribué à consolider un modus vivendi constructif, bien que méfiant, entre le gouvernement et l'Église. Le journal du parti Granma l'a qualifié de « l'un des plus grands rapprochements entre l'Église catholique et la nation, basé sur une relation de respect mutuel et de sensibilité ». Il en est résulté une plus grande tolérance à l'égard de l'Église cubaine et un élargissement du rôle des œuvres sociales caritatives de l'Église, auxquelles le gouvernement s'opposait auparavant. François, comme ses deux prédécesseurs, s'est élevé contre l'embargo américain sur Cuba au motif que les embargos économiques font inévitablement payer le plus lourd tribut aux personnes les plus vulnérables. En 2014, il a eu l'occasion de mettre en pratique sa foi dans la « culture de la rencontre ». Les États-Unis et Cuba étaient en conflit au sujet de l'emprisonnement d'Alan Gross, sous-traitant de l'USAID, à Cuba et de cinq agents de renseignement cubains aux États-Unis. Deux cardinaux catholiques entretenant des relations personnelles particulièrement étroites avec le pontife, le cardinal Jaime Ortega, archevêque de La Havane, et le cardinal Seán O'Malley, archevêque de Boston, ont demandé à François d'user de son autorité morale pour tenter de sortir de l'impasse. En mars, le souverain pontife a rencontré le président Barack Obama, l'exhortant à se réconcilier avec Cuba et lui proposant les bons offices du Saint-Siège pour faire avancer le dialogue secret déjà engagé entre les deux gouvernements. Cet été-là, alors que les négociations étaient dans l'impasse, François a écrit des lettres aux présidents Obama et Castro, les implorant de « résoudre les questions humanitaires d'intérêt commun, y compris la situation de certains prisonniers, afin d'entamer une nouvelle phase dans les relations ». Ces lettres ont permis de sortir de l'impasse. Lorsqu'un accord provisoire a finalement été conclu, le pape a invité les négociateurs américains et cubains à Rome pour finaliser l'accord. La réunion, facilitée par le secrétaire d'État du Vatican, le cardinal Pietro Parolin, s'est concentrée sur le renforcement de la confiance dans le fait que les deux parties respecteraient leur part du marché. Il s'agissait moins de sortir d'une impasse substantielle que de s'assurer de la confiance d'une partie extérieure sur laquelle nous pouvions compter", a expliqué un haut fonctionnaire américain. Le pape a accepté de jouer le rôle de « garant » pour aider à surmonter la méfiance persistante entre les deux parties. Le 17 décembre 2014, les présidents Obama et Castro ont annoncé simultanément leur accord historique, non seulement pour échanger des prisonniers, mais aussi pour commencer à normaliser les relations entre les États-Unis et Cuba après plus de soixante ans d'éloignement. Les deux présidents ont remercié le pape François d'avoir contribué à la concrétisation de leur dialogue. Malheureusement, le rapprochement n'a pas duré. Le président Donald Trump est revenu à une politique de changement de régime par le biais d'une « pression maximale », faisant reculer la plupart des mesures de normalisation prises par Obama. Trump et le pape se sont ouvertement affrontés sur une multitude de sujets, en particulier le traitement des migrants. La victoire de Joe Biden aux élections présidentielles de 2020 semblait augurer d'une reprise de la politique cubaine d'Obama. Mais la répression brutale par le gouvernement cubain des manifestations nationales du 11 juillet 2021 a conduit Joe Biden à geler les relations, insistant sur le fait que toute amélioration devait être précédée de la libération de quelque 700 manifestants emprisonnés. Cuba a insisté sur le fait que toute libération de prisonniers devait faire partie d'un accord plus large - une impasse qui a offert au pape François l'occasion de ressusciter le processus de dialogue. Fin 2021, François a demandé au cardinal O'Malley de servir à nouveau d'interlocuteur entre le Vatican, Washington et La Havane, en transmettant des messages du pape exhortant le président cubain Miguel Díaz-Canel à accorder la clémence aux manifestants non violents et la Maison Blanche à reprendre le chemin de la réconciliation. Au cours des trois années suivantes, M. O'Malley a rencontré à plusieurs reprises les hauts fonctionnaires des deux capitales, y compris les présidents, et leur a transmis des messages du Saint-Père. La perspective d'une deuxième présidence Trump a peut-être induit un sentiment d'urgence dans les deux capitales, car ce n'est qu'après l'élection américaine de novembre 2024 que Washington et La Havane ont pu se mettre d'accord sur des mesures indépendantes mais parallèles. « La porte se fermait pour laisser place à une opportunité », a déclaré M. O'Malley. Le 14 janvier 2025, la Maison Blanche a annoncé des changements politiques majeurs entrepris « dans le cadre d'un accord avec l'Église catholique sous la direction du pape François ». M. Biden a annulé la directive présidentielle de Trump de 2017 renversant la politique d'engagement d'Obama ; il a retiré Cuba de la liste des États soutenant le terrorisme international ; et il a suspendu le titre III de la loi de 1996 sur la liberté cubaine et la solidarité démocratique permettant aux citoyens américains qui ont perdu des biens à Cuba de poursuivre devant le tribunal fédéral des États-Unis les entreprises étrangères qui utilisent ces biens. Le lendemain, le gouvernement cubain a annoncé qu'il libérerait 553 prisonniers à la demande du pape « dans l'esprit du Jubilé ordinaire de l'année 2025 déclaré par Sa Sainteté ». Malheureusement, le deuxième effort du pape François pour nourrir une culture de la rencontre entre les États-Unis et Cuba a été interrompu par le président Trump qui, quelques jours après son entrée en fonction, a annulé toutes les mesures prises par M. Biden. Les Cubains, quant à eux, ont libéré les 553 prisonniers, comme ils l'avaient promis.
  9. La photo, le sens de la mise en scène sont magnifiques. Espérons que l'esprit du Saint Père les inspirera : https://cruxnow.com/obituary/2025/04/electrifying-maverick-pope-francis-leaves-behind-roller-coaster-legacy (21 avril 2025) En ce qui concerne les affaires internationales, François a été le premier pape véritablement multilatéral de l'histoire. Sur la guerre en Ukraine, par exemple, François a adopté une position de fond plus proche de celle de Pékin, New Delhi et Brasilia que de celle de Washington, Londres ou Bruxelles, exprimant sa compassion pour les victimes ukrainiennes mais refusant de condamner catégoriquement la Russie et suggérant même que l'OTAN pouvait être en partie responsable [1]. Globalement, l'ambition du pape était d'inspirer une version du 21e siècle du processus d'Helsinki des années 1970, qui avait réuni toutes les nations de la sphère soviétique et de l'OTAN pour réduire les tensions au plus fort de la guerre froide. À cette fin, il était prêt à s'engager avec la Russie et la Chine à un degré qui a souvent frustré les éléments les plus faucons de l'opinion catholique. Leur indignation a été particulièrement suscitée par un accord controversé conclu en 2018 avec Pékin, qui donne au gouvernement communiste chinois un droit de regard important sur la nomination des évêques catholiques dans le pays. [Cela fait penser à l'Ostpolitik du cardinal Casaroli : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ostpolitik_du_Saint-Siège ; https://books.openedition.org/psn/5963] Le multilatéralisme de François a eu pour conséquence une relation parfois tendue avec l'Amérique et les Américains. Comme de nombreux prélats latino-américains, il est entré en fonction avec une attitude ambivalente à l'égard des États-Unis, compte tenu de leur histoire mouvementée dans la région. [1] https://www.politico.eu/article/pope-francis-nato-cause-ukraine-invasion-russia/ (3 mai 2022) Le pape François a déclaré que les « aboiements » de l'OTAN à la porte de la Russie ont pu conduire à l'invasion de l'Ukraine par Vladimir Poutine et a proposé de rencontrer le président russe à Moscou. Dans une interview accordée au journal italien Corriere della Sera, le pape François s'est penché sur l'agression meurtrière de la Russie à l'égard de son voisin et a déclaré que, même s'il n'allait pas jusqu'à dire que la présence de l'OTAN dans les pays voisins avait « provoqué » Moscou, elle avait « peut-être facilité » l'invasion de l'Ukraine. Lors de l'entretien, François a exclu de se rendre à Kiev pour l'instant : « Je dois d'abord aller à Moscou, je dois d'abord rencontrer Poutine ». https://www.americamagazine.org/politics-society/2022/06/14/pope-francis-war-ukraine-nato-243153 (14 juin 2022) « Je m'oppose tout simplement à ce que l'on réduise la complexité à la distinction entre les bons et les méchants sans raisonner sur les racines et les intérêts, qui sont complexes », a-t-il déclaré. "Si nous voyons la férocité et la cruauté des troupes russes, nous ne devons pas oublier les vrais problèmes si nous voulons qu'ils soient résolus". Pour répondre à cette question, nous devons nous éloigner du schéma habituel du « petit chaperon rouge » : Le petit chaperon rouge était bon et le loup était le méchant", a répondu Francis. "Ici, il n'y a pas de bons et de méchants métaphysiques, dans un sens abstrait. Quelque chose de global est en train d'émerger, avec des éléments qui sont très imbriqués les uns dans les autres.
  10. https://www.eurotopics.net/fr/337867/bucarest-veut-reformer-le-regime-de-retraite-des-juges (25 avril 2025) En Roumanie, l'âge de départ à la retraite des juges et des procureurs devrait être relevé, passant de 48 à 65 ans, et les pensions de retraite réduites. L'association professionnelle de la magistrature, le CSM, a immédiatement protesté. Le projet de loi souhaité par le candidat présidentiel du camp gouvernemental, Crin Antonescu, doit encore franchir plusieurs obstacles avant d'être mis en œuvre.
  11. Je croyais qu'on était des singes et que les singes mangeaient des bananes ?
  12. https://www.theguardian.com/lifeandstyle/2025/apr/23/the-wholegrain-revolution-how-denmark-changed-the-diet-and-health-of-their-entire-nation Au Danemark, une campagne nationale a fait passer la consommation de farines complètes de 36g par habitant et par jour en 2008 à 82g en 2019, qui est le record d'Europe. La consommation de céréales complètes contribue à réduire le risque de maladies cardiovasculaires, de cancer, de diabète de type 2 et d'hypertension. Elles contribuent à réduire le taux de cholestérol, à stabiliser la glycémie et à améliorer la santé du microbiote intestinal", explique Natasha Selberg, de l'Association danoise de cardiologie. Rikke Neess, responsable de la campagne, ajoute : "Les céréales complètes procurent une sensation de satiété et peuvent donc contribuer à prévenir l'obésité. (Le Danemark affiche l'un des taux d'obésité les plus bas d'Europe.) « Elles ajoutent de la texture à vos aliments et ont un goût très agréable. » Cela dit, c'est toujours la France qui détient le taux d'obésité le plus bas d'Europe : source : https://www.eufic.org/en/healthy-living/article/europes-obesity-statistics-figures-trends-rates-by-country
  13. https://www.osw.waw.pl/en/publikacje/analyses/2025-04-17/georgia-georgian-dream-consolidates-its-anti-western-and Les 15 et 16 avril, le président géorgien Mikheil Kavelashvili, dont l'autorité n'est pas reconnue par l'opposition, s'est rendu en Azerbaïdjan pour son premier voyage à l'étranger en tant que chef d'État. La consolidation du pouvoir du Rêve géorgien et la mainmise continue du parti sur les institutions de l'État rapprochent, intentionnellement ou non, la Géorgie de la Russie et indirectement de la Chine, pays avec lequel elle a signé un accord de partenariat stratégique. Rien n'indique actuellement que le gouvernement géorgien pourrait chercher à rétablir des relations diplomatiques avec la Russie, car sa reconnaissance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud reste un obstacle majeur. Toutefois, les remarques positives de responsables russes, dont le ministre des affaires étrangères Sergei Lavrov, concernant l'orientation du changement politique en Géorgie, suggèrent un désir de reconstruire les liens. Même à ce stade, le virage anti-occidental de la Géorgie semble de plus en plus irréversible.
  14. https://www.leparisien.fr/international/guerre-en-ukraine-la-russie-gardera-la-crimee-affirme-donald-trump-25-04-2025-PEEEASHCAVCZNCGK6FJ6JDTICM.php Le scénario d’une cession de territoire semble commencer à s’imposer jusqu’en Ukraine, même si jusque-là Volodymir Zelensky s’y est toujours officiellement opposé. Voici d’ailleurs ce qu’a soutenu ce vendredi matin le maire de Kiev, Vitali Klitschko, dans un entretien à la BBC : « Un des scénarios... serait d’abandonner des territoires. C’est injuste, mais pour la paix, une paix temporaire, peut-être que c’est une solution, temporaire », a-t-il déclaré au média britannique. Un peu plus tard vendredi, le maire de Kiev a publié un message sur Telegram pour « clarifier les choses », à la suite de cet entretien qui a soulevé des protestations sur les réseaux sociaux ukrainiens.
  15. https://theconversation.com/security-without-submarines-the-military-strategy-australia-should-pursue-instead-of-aukus-253107 (21 avril 2025) L'Australie commet l'erreur de se concentrer sur la plate-forme - des navires et des avions coûteux - plutôt que sur l'effet recherché : la destruction d'un ennemi potentiel à l'aide de nuées d'armes. En fait, l'ère des grands navires de guerre avec équipage, à la fois sur et sous la mer, touche à sa fin. Grâce à la technologie des frappes à longue portée, la mer peut désormais être contrôlée depuis la terre. Grâce à l'amélioration rapide des capteurs, il est impossible pour les attaquants de se cacher à la surface, sous la surface ou au-dessus de la surface de l'océan. Il serait plus judicieux pour l'Australie d'investir dans des navires maritimes de surface et sous-marins sans équipage pour patrouiller ses approches, ainsi que dans un grand nombre de lanceurs et de missiles terrestres. Pour une petite puissance comme l'Australie, il est plus judicieux d'investir dans ce domaine que dans un petit nombre de navires de guerre extrêmement coûteux et vulnérables. Le coût est quasi ruineux, non seulement en termes d'argent, mais aussi d'implication dans des guerres sous conduite étrangère et de perte potentielle de réputation. Pire encore, le pays se transforme en cible - éventuellement nucléaire - en cas de guerre entre les États-Unis et la Chine.
  16. https://www.abc.net.au/news/2023-11-30/warning-aukus-legislation-cedes-australian-sovereignty/103168408 (30 novembre 2023) « Après des années d'insistance de la part du département d'État américain, il semble que l'Australie ait adhéré aux principes et aux spécificités du système américain défaillant de contrôle des exportations », a déclaré M. Greenwalt à l'ABC. "Chaque fois qu'elle coopère avec les États-Unis, [l'Australie] abandonne toute capacité souveraine qu'elle développe au contrôle et à la bureaucratie des États-Unis. "En échange, l'Australie n'a rien obtenu, si ce n'est l'espoir que les États-Unis supprimeront les obstacles qui leur permettront de voler et de contrôler plus rapidement la technologie australienne". "Les entreprises commerciales australiennes spécialisées dans l'IA, les technologies quantiques et autres technologies de pointe seront bien inspirées de ne pas travailler avec votre ministère de la défense", a-t-il déclaré.
  17. https://theconversation.com/new-research-reveals-why-the-mighty-darling-river-is-drying-up-and-its-not-just-because-were-taking-too-much-water-239923 (30 septembre 2024) Nous avons constaté une absence frappante de courtes périodes de précipitations en avril et en mai dans la rivière Darling à partir des années 1990. La réduction des précipitations a entraîné de longues périodes de débit très faible, voire nul, dans le fleuve. Depuis les années 1990, dans le cadre du changement climatique, les modifications de la circulation atmosphérique ont entraîné une diminution des systèmes producteurs de pluie. Cela s'est traduit par une diminution des précipitations dans l'intérieur du sud-est de l'Australie en automne. Le réseau fluvial a particulièrement besoin de précipitations à la fin de l'automne pour reconstituer les cours d'eau après l'été. Comme d'autres l'ont fait remarquer, le plan du bassin Murray-Darling ne prend pas correctement en compte le changement climatique lorsqu'il s'agit de déterminer les quantités d'eau pouvant être prélevées par les villes et les agriculteurs.
  18. Duda est cohérent avec lui-même : https://www.lefigaro.fr/international/coup-de-chaud-entre-kiev-et-varsovie-20230921 « L’Ukraine se comporte comme un noyé qui s’accroche à tout ce qui lui tombe sous la main. Une personne qui se noie est extrêmement dangereuse, elle est capable de vous entraîner dans les profondeurs et de noyer tout simplement le sauveteur ». Et il a l'oncle Sam, ou plutôt l'oncle Donald derrière lui.
  19. https://www.lowyinstitute.org/the-interpreter/australia-s-knowledge-dilemma (23 avril 2025) Jusqu'à présent, les politiques restrictives de Washington n'ont pas étouffé les progrès de la Chine. Au contraire, elles ont intensifié la poussée du pays vers l'autosuffisance technologique.
  20. https://www.lowyinstitute.org/the-interpreter/park-rangers-armed-guards-indonesia-takes-risky-approach-forest-protection (11 avril 2025) Une étude publiée en 2021 dans Nature Sustainability a révélé qu'à travers les tropiques, les taux de déforestation sur les terres indigènes étaient inférieurs de 20 % à ceux des zones non protégées. De même, une analyse réalisée en 2016 par le World Resources Institute a révélé qu'en Bolivie, au Brésil et en Colombie, la déforestation dans les territoires contrôlés par les populations autochtones était deux à trois fois moins importante que dans les zones environnantes. Ces résultats soulignent la nécessité urgente de donner aux communautés locales les moyens de gérer l'environnement plutôt que de s'appuyer sur des mesures d'application rigoureuses. En Indonésie, les communautés indigènes jouent depuis longtemps le rôle de gardiens des forêts et possèdent des générations de sagesse écologique qui peuvent servir de base à des stratégies de conservation durables. Par exemple, les Dayak de Kalimantan ont réussi à préserver les écosystèmes forestiers grâce à des pratiques coutumières de gestion des terres, notamment l'agriculture en rotation et les zones forestières sacrées qui favorisent la biodiversité. En établissant des partenariats avec les parties prenantes locales, en renforçant les protections juridiques des droits fonciers des populations autochtones et en investissant dans des opportunités économiques alternatives, l'Indonésie peut protéger ses forêts tout en respectant les droits de l'homme. Les menaces qui pèsent sur les forêts indonésiennes sont réelles et des mécanismes d'exécution solides sont nécessaires pour lutter contre les activités illégales. Toutefois, l'histoire a montré que la militarisation n'est pas la solution.
  21. https://www.lowyinstitute.org/the-interpreter/facts-gone-missing-australia-s-debate-about-indonesia-russia-basing-deal (22 avril 2025) Le seul levier politique dont dispose l'Australie pour influencer la politique étrangère indonésienne est ... la relation bilatérale avec l'Indonésie. Le Premier ministre Anthony Albanese et le chef de l'opposition Peter Dutton ont tous deux déclaré qu'ils appréciaient les relations avec l'Indonésie. Mais chacun d'entre eux a manqué des occasions d'investir. M. Albanese n'a pas assisté à l'investiture de M. Prabowo en octobre dernier, rompant ainsi avec une longue tradition à laquelle assistent les premiers ministres australiens depuis John Howard. Il ne s'est pas non plus rendu sur place depuis. De même, la déclaration de Dutton selon laquelle il effectuerait sa première visite bilatérale à l'étranger à Washington, plutôt qu'à Jakarta, suggère qu'il a jugé que - par rapport à l'urgence de dialoguer avec l'administration Trump - l'Indonésie pouvait attendre. Ces deux jugements politiques sont particulièrement inopportuns, car Prabowo est un leader de politique étrangère plus actif, mais moins prévisible que son prédécesseur. Prabowo semble également déléguer peu de pouvoir à ses ministres des affaires étrangères ou de la défense, et le ministère des affaires étrangères a été mis sur la touche, ce qui rend les contacts au niveau des dirigeants encore plus importants.
  22. Plus précisément, il semblerait que le scénario de Briggs soit de fabriquer des sous-marins français non pas à Cherbourg mais à Adelaide : https://www.lowyinstitute.org/the-interpreter/cost-aukus-afterpay Mais la proposition de Briggs, qui consiste à construire les bateaux français à Adélaïde, est-elle la bonne solution ?
  23. https://www.lowyinstitute.org/the-interpreter/cost-aukus-afterpay (22 avril 2025) Plutôt que de s'engager à construire à Adélaïde, l'Australie devrait explorer l'option de l'achat sur catalogue de bateaux à propulsion nucléaire britanniques ou français, en laissant en suspens la décision finale jusqu'à ce que notre environnement stratégique soit plus clair. Une partie de cette option consisterait à poursuivre la construction actuelle de l'infrastructure de soutien. À elle seule, cette infrastructure représentera un défi suffisamment important pour la capacité industrielle et de construction de l'Australie, sans avoir à construire de sous-marins. La recherche d'une main-d'œuvre qualifiée pour mener à bien cette tâche gigantesque dans les délais impartis fournira tous les emplois souhaités par l'Australie-Méridionale, et bien plus encore. De telles installations seraient précieuses quelle que soit l'issue de la flotte sous-marine australienne. L'exploitation de ces installations fournira de nombreux emplois techniques et manuels, et le transfert de compétences sera utile ailleurs. Le rôle de l'Amérique dans la région n'étant pas clair, il est moins logique de donner la priorité à la capacité de l'Australie de projeter de la puissance en Asie. Sans l'engagement de poids mort dans les sous-marins de la classe AUKUS, les opportunités alternatives - plus orientées vers une posture défensive de type « stratégie de l'échidné » - pourraient créer une industrie de défense substantielle avec un degré élevé d'autonomie de la capacité nationale. L'Australie dispose déjà d'une capacité locale significative en matière de véhicules sans pilote, tels que le Loyal Wingman et le Ghost Shark. Cette industrie embryonnaire est liée à une formidable capacité de recherche au sein du CSIRO et des universités. Nous disposons de la structure institutionnelle nécessaire pour soutenir l'innovation privée si des fonds sont disponibles. Les retombées techniques seraient plus importantes que dans le cas d'un sous-marin conçu et développé de manière trilatérale. Au fil du temps, l'Australie pourrait développer le type de capacité autonome profonde que l'on observe en Suède et en Norvège, des petits pays qui se sont spécialisés dans des technologies de taille appropriée et sont devenus des leaders mondiaux. Une fois les élections passées, en mai, quiconque gouvernera le pays aura l'occasion d'engager l'Australie sur une meilleure voie.
  24. https://www.aspistrategist.org.au/virginia-we-have-a-problem/ (14 janvier 2025) Peter Briggs Le projet de l'Australie d'acquérir des sous-marins de classe Virginia auprès des États-Unis semble de plus en plus improbable. Le programme de construction américain prend trop de retard. L'Australie doit donc commencer à envisager d'autres options, notamment l'acquisition de sous-marins nucléaires d'attaque (SSN) de classe Suffren auprès de la France. La pandémie de Covid-19 a considérablement perturbé le travail dans les deux chantiers navals qui construisent les Virginias, General Dynamics Electric Boat à Groton (Connecticut) et Huntington Ingalls Industries à Newport News (Virginie). La production de nombreuses entreprises de la chaîne d'approvisionnement s'en est également trouvée fortement ralentie. En raison du manque de main-d'œuvre, l'industrie a accumulé des retards et les chantiers navals se remplissent de sous-marins incomplets. L'industrie n'a mis en chantier qu'un seul SSN en 2021. Elle n'en a livré aucun entre avril 2020 et mai 2022. L'USN a demandé le financement d'un seul Virginia pour l'année fiscale 2025, rompant ainsi avec le rythme de deux par an, « en raison des limites de la ligne budgétaire de la marine et du retard croissant dans la production de la classe Virginia ». Le délai de construction entre la mise en chantier et la livraison est passé de 3 à 3,5 ans avant la pandémie à plus de 5 ans. Le rythme continue de ralentir : le prochain Virginia, l'USS Iowa, devrait être livré le 5 avril 2025, soit 5,8 ans après sa mise en chantier. Pour les chantiers navals, le problème est d'autant plus grave que les sous-marins Block V sont 30 % plus grands et plus complexes à construire, ce qui rend peu probable un retour à des délais de construction plus courts. En outre, Electric Boat a réaffecté ses travailleurs les plus expérimentés afin d'éviter tout nouveau dérapage dans la construction des deux premiers sous-marins lanceurs de missiles balistiques de la classe Columbia, le programme de construction navale le plus prioritaire de l'USN, auquel participe également le chantier de Newport News. Mais il y a pire. De nombreux SSN qui ont rejoint la flotte américaine au cours des dernières décennies sont indisponibles, en attente d'entretien. La pandémie a également perturbé les chantiers navals qui entretiennent les SSN des classes Los Angeles et Virginia. En septembre 2022, 18 des 50 SSN en service étaient en attente de maintenance. Selon le Congressional Budget Office, le manque de dépenses pour les pièces de rechange oblige également à la cannibalisation et a un impact sur la disponibilité des SSN de la classe Virginia. Le projet de SSN de l'Australie ne peut qu'aggraver les difficultés des États-Unis à sortir de cette situation, en ajoutant à la congestion des chantiers navals et en surchargeant les chaînes d'approvisionnement qui ont déjà du mal à livrer des SSN à l'USN. Une décision américaine de ne pas vendre de SSN à l'Australie est inévitable et, selon les prévisions actuelles, nous ne disposerons d'aucun palliatif pour couvrir la mise hors service de nos six sous-marins diesel de la classe Collins, dont le plus ancien a déjà servi pendant 28 ans. En définitive, la dépendance imprudente de l'Australie à l'égard des États-Unis aura affaibli la capacité combinée de l'alliance. Et la capacité de dissuasion indépendante de l'Australie sera également affaiblie. Comme je l'ai écrit en décembre, il est temps de chercher une autre solution. L'une d'entre elles consiste à commander des SSN de la classe française Suffren. Ce modèle est en cours de production et trois des six bateaux prévus ont été livrés. Il est optimisé pour la lutte anti-sous-marine, avec de bonnes capacités anti-surface, de frappe terrestre, de forces spéciales et d'exploitation minière. Il s'agit d'un modèle plus petit, moins performant que le Virginia, mais qui devrait être moins cher et qui répond mieux aux besoins de l'Australie. Il est important de noter qu'il ne nécessite que la moitié de l'équipage d'un Virginia, et que nous devrions être en mesure de financer et d'équiper la force minimale viable de 12 SSN. Mettons à profit les progrès accomplis en matière de formation, d'industrie et de préparation des installations pour le soutien des SSN américains et britanniques en Australie, qui doivent tous se poursuivre, et trouvons un moyen d'accroître la capacité sous-marine globale de l'alliance, et non de la réduire. J'ai envie de m'inspirer de ce titre de Politico pour l'Ukraine : https://www.politico.eu/article/war-ukraine-nato-membership-nuclear-war-fight-russia-defense-75-anniversary/ « Les fausses promesses de l'OTAN [Joe Biden] encouragent les espoirs mal placés des Ukrainiens [Australiens] » (NATO’s false promises are encouraging misplaced Ukrainian hopes)
  25. Les Philippines pourraient être tentées de signer un "accord sur les minéraux" comme l'Ukraine avec Trump : https://www.lowyinstitute.org/the-interpreter/ukraine-model-deal-south-china-sea (17 avril 2025) Le Reed Bank, un haut-fond contesté des îles Spratleys riche en hydrocarbures, pourrait être la solution. Il se trouve en effet dans la zone économique exclusive (ZEE) des Philippines, ce qui signifie que Manille a le droit souverain d'explorer et d'exploiter ses ressources en vertu de l'article 56 de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer. Selon les estimations des États-Unis, il pourrait y avoir jusqu'à 9,2 milliards de barils de pétrole et 216 billions de pieds cubes de gaz naturel dans des gisements inexplorés de la mer de Chine méridionale, dont beaucoup sont concentrés dans des zones peu profondes telles que Reed Bank. Pour exploiter ces réserves d'hydrocarbures, Washington et Manille devront forcer Pékin à quitter la zone ou stationner une force maritime pour protéger les opérations de forage. Cela risque de faire de Reed Bank un nouveau point chaud en mer de Chine méridionale.
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