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Wallaby

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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. Je me demande s'il ne faudrait pas comparer cela aux critiques de Zhou Enlai ou de Deng Xiaoping contre Mao Tsé-Toung.
  2. https://www.sueddeutsche.de/politik/macron-merkel-frankreich-deutschland-sicherheitskonferenz-siko-1.4321523 (7 février 2019) Le président français Macron ne se présentera pas comme prévu avec Mme Merkel à la conférence sur la sécurité à Munich. L'Élysée a dit que l'annulation par Macron de la conférence sur la sécurité n'avait rien à voir avec le débat sur le pipeline. La chancelière a également dédramatisé en disant que ce n'était pas nouveau qu'il y eût des opinions divergentes sur Nord Stream 2. Le Palais de l'Élysée a déclaré que le chef de l'État français souhaitait passer plus de temps dans le pays pour parler aux élus locaux. Macron recherche leur soutien dans le contexte des protestations du mouvement connu sous le nom de Gilets Jaune. Néanmoins, l'annulation surprenante de l'apparition de Munich renforce l'impression que les relations franco-allemandes se refroidissent. La décision de Macron de ne pas se présenter avec Merkel serait "un signal symbolique", a déclaré Henrik Enderlein, directeur de l'Institut franco-allemand Jacques Delors à Berlin. Il y a de plus en plus de signes d'une "aliénation rampante", dit Enderlein, qui est un confident de Macron.
  3. Un traité de Versailles ? Un coup de poignard dans le dos ? En tout cas c'était bien la peine de faire tout ce cinéma avec le Traité d'Aix-la-Chapelle.
  4. https://www.tagesspiegel.de/politik/gaspipeline-nord-stream-2-frankreich-will-gegen-deutschland-stimmen/23958822.html (7 février 2019) La nouvelle directive sur le gaz sera soumise au vote vendredi à Bruxelles. Cela donnerait à l'UE un levier pour intervenir dans le projet de gazoduc - et éventuellement l'arrêter. La minorité de blocage allemande contre la réforme de la directive est soudainement remise en question parce que la France, selon un porte-parole du gouvernement [français] jeudi, change de camp et rejoint les opposants du Nord Stream 2. La Süddeutsche Zeitung avait annoncé en premier le revirement de la France. Pendant longtemps, le gouvernement allemand n'avait pas pris au sérieux le malaise européen. Au début, on disait que seuls les Polonais et les Baltes s'y opposaient. Une majorité au sein de l'UE aurait compris la grande préoccupation de l'Allemagne de contribuer à apaiser les tensions en faisant des affaires avec la Russie. L'entreprise de tubes de gaz naturel des années 1970 a été considérée comme un modèle. Ensuite, il s'est avéré que l'opposition en Europe est beaucoup plus grande, qu'elle inclut également des pays d'Europe occidentale, et que la Commission européenne se met en travers du chemin et doute que l'Allemagne puisse décider seule de tels projets qui ignorent les intérêts de ses partenaires. Dans le litige juridique sur les responsabilités, Bruxelles a d'abord été vaincue. Le gouvernement allemand espérait toujours que, même s'il ne disposait pas d'une majorité pour le gazoduc en Europe, il pourrait au moins compter sur une minorité de blocage qui empêcherait d'imposer de nouvelles exigences pour le Nord Stream 2. Le pilier central de cette stratégie était la France avec sa part considérable de voix dans les décisions de l'UE. Un renforcement de la directive sur l'approvisionnement en gaz a été préparé à Bruxelles. Les entreprises qui fournissent le gaz et celles qui possèdent les gazoducs ne doivent pas être identiques. La production et le transport doivent être entre des mains différentes. Jusqu'à présent, cela n'a été le cas qu'au sein de l'UE. À l'avenir, cela s'appliquera également aux pipelines situés en dehors de l'UE si des pays de l'UE participent au projet. Si cet amendement est adopté, le Nord Stream 2 deviendra illégal, comme cela est maintenant prévu. L'entreprise publique russe Gazprom contrôle la production de gaz et le gazoduc. Berlin pensait que ce changement échouerait en raison d'une minorité de blocage de la Belgique, de la France, de la Grèce, des Pays-Bas, de l'Autriche et de Chypre. Si la France changeait de camp, la nouvelle directive serait adoptée. "Nous ne voulons pas accroître notre dépendance vis-à-vis de la Russie et nuire aux intérêts de pays de l'UE comme la Pologne et la Slovaquie", écrit la Süddeuscher Zeitung citant des cercles gouvernementaux à Paris. Il reste encore quelques heures avant le vote de vendredi. Heures pendant lesquelles la Chancelière Angela Merkel peut téléphoner au Président Emmanuel Macron. Ou n'est-il peut-être pas désagréable pour elle que Bruxelles bloque Nord Stream 2 et qu'elle soit épargnée par les partenaires européens et les sanctions américaines ? https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/politique-etrangere-de-la-france/diplomatie-economique-et-commerce-exterieur/actualites-liees-a-la-diplomatie-economique-et-au-commerce-exterieur/2019/article/union-europeenne-energie-q-r-extrait-du-point-de-presse-07-02-19 (7 février 2019) Q : Le journal Süddeutsche Zeitung a annoncé que la France avait l’intention de soutenir vendredi les amendements à la directive européenne sur le gaz qui limiteraient la mise en œuvre du projet Nord Stream 2 et auxquels l’Allemagne est opposée. Pouvez-vous commenter cette information ? R : La révision de la directive gaz a pour but d’appliquer les règles du troisième paquet énergie à tous les gazoducs avec les pays tiers entrant sur le territoire européen. La directive révisée s’appliquerait au projet Nord Stream 2. La France compte soutenir l’adoption d’une telle directive. Les travaux se poursuivent avec nos partenaires, en particulier avec l’Allemagne, sur les modifications qui pourraient être apportées au texte. https://www.n-tv.de/wirtschaft/USA-erhoehen-Druck-bei-Nord-Stream-2-article20846942.html (7 février 2019) L'une des explications possibles du nouveau positionnement français est l'augmentation récente de la pression américaine. A Washington, de nouvelles sanctions russes ont été envisagées, qui pourraient également affecter la compagnie pétrolière française Total, très active en Russie. Une hypothèse est que les Etats-Unis auraient pu, au moins indirectement, faire chanter la France avec de tels stratagèmes. En rejetant le gazoduc, Paris accepterait qu'il y ait un différend sérieux entre l'Allemagne et la France, qui sont des partenaires clés pour l'UE. Depuis son entrée en fonction, le président Emmanuel Macron a toujours insisté sur le partenariat étroit avec la chancelière allemande Angela Merkel.
  5. Suite : https://www.dw.com/en/whats-behind-americas-nord-stream-objections/a-47407171 (7 février 2019) La France est sur le point de retirer son soutien au projet Nord Stream 2, selon un reportage publié par le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung. Techniquement, il ne s'agit pas d'un projet de l'Union européenne. Jusqu'à présent, l'Allemagne a bénéficié du soutien de l'Autriche, de la Belgique, de Chypre, de la France, de la Grèce et des Pays-Bas. Si Paris est vraiment sur le point d'abandonner son soutien, cela pourrait avoir de graves conséquences pour le projet de 1 230 kilomètres (764 milles) puisque les pays travaillent en étroite collaboration.
  6. https://www.dw.com/es/zapatero-en-venezuela-puede-desatarse-grave-conflicto-civil/a-47202094 (21 janvier 2019) Zapatero a rappelé que les Vénézuéliens eux-mêmes parlent d'un "peuple Chaviste et d'un peuple d'opposition" et a considéré que l'enjeu est que "ces deux peuples ou parties de la société ne finissent pas en conflit".
  7. La France a un des plus beaux réseaux diplomatiques du monde, qui coûte très cher, mais est-ce qu'il sert à quelque chose s'il est court-circuité ? Confer, la décision de fermer l'ambassade de Damas en 2012 : https://www.nouvelobs.com/l-observateur-du-monde/20120305.OBS2941/syrie-l-opposition-interieure-il-ne-fallait-pas-fermer-l-ambassade-de-france.html D'autre part il faut faire la différence entre les diplomates qui sont sur place et Paris (Élysée ou Quai d'Orsay) qui réagit de façon émotionnelle et idéologique : http://www.iris-france.org/51378-les-chemin-de-damas-trois-questions-a-christian-chesnot/ (19 décembre 2014) La diplomatie française adopte alors la « théorie des dominos » : après Ben Ali en Tunisie et Moubarak en Egypte, le régime de Bachar Al-Assad doit automatiquement et logiquement tomber ! Alors que sur place Eric Chevallier, l’ambassadeur de France à Damas, mais aussi les agents de la DGSE et de la DCRI, sont beaucoup plus prudents et réalistes dans l’analyse. Car s’il y a un pays qui doit être touché par la vague des printemps arabes, c’est la Syrie, mais s’il y a un régime qui est le mieux armé pour y résister, c’est bien le pouvoir de Bachar Al-Assad, grâce à l’appareil de répression mis au point par son père Hafez Al-Assad, à ses alliés Russes et Iraniens, mais aussi parce que la composition de la société syrienne est une mosaïque de communautés et de confessions au sein de laquelle le régime a su nouer des liens. Dans l’un de ses premiers télégrammes diplomatiques, intitulé « Peut-il y avoir une révolution des roses à Damas ? », Eric Chevallier écrit avec pertinence : les espoirs des Syriens se tournent vers Tunis et le Caire, mais leurs angoisses regardent Beyrouth et Bagdad au temps de la guerre civile ! A Paris, à l’Elysée et au Quai d’Orsay, on répète en boucle que le régime va tomber en trois mois… On est dans le déni de réalité et on ne veut pas entendre un autre discours.
  8. https://www.worldcrunch.com/rue-amelot/is-this-the-final-chapter-for-world39s-iconic-bookshops (1er février 2019) Dans le centre historique de Madrid, j'ai eu la tristesse de découvrir que l'une des librairies les plus anciennes et les plus aimées de la ville - Nicolás Moya Librería Médica - va bientôt fermer ses portes après plus de 150 ans. Fondée en 1862 et située à quelques mètres de la Puerta del Sol, la boutique familiale est spécialisée dans les livres de médecine, d'agriculture, de sciences vétérinaires et de navigation. Son fondateur, Nicolás Moya (né en 1838) n'était même pas encore adulte lorsqu'il a commencé à vendre des ouvrages médicaux aux étudiants d'une école de formation pour chirurgiens située à proximité. Plus tard, le magasin deviendra le lieu de prédilection de plusieurs médecins connus, dont le prix Nobel Santiago Ramón y Cajal (1852-1934), avec lequel Moya se lie d'amitié. Mais toutes ces années plus tard, la famille Moya dit maintenant qu'ils ne peuvent plus joindre les deux bouts. "Et tout ça pour quoi ? Pour qu'ils puissent installer un Zara, un McDonald's ou un de ces autres établissements qui mangent tout ", a dit Salvador García, un voisin, à El País. "C'est si triste. J'ai acheté une tonne de livres ici depuis que je suis étudiant."
  9. La participation en berne est liée au mot d'ordre de boycott d'une partie de l'opposition. Pour ce qui est des pratiques condamnables, il faudrait voir si elles ont eu lieu uniquement à l'occasion de la présidentielle de 2018 ou si elles ont eu lieu également durant les législatives de 2015 qui ont été gagnées par l'opposition, auquel cas cela en relativiserait l'impact. 9 février 2018. 28:23 Maurice Lemoine : Au Venezuela, un parti politique qui n'a pas participé à une élection doit se revalider devant le conseil national électoral en récupérant je ne sais plus combien - très peu - de voix [qui sont grosso-modo l'équivalent des signatures que doivent réunir les candidats en amont d'une présidentielle en France], or je viens de vous le dire, une partie de l'opposition ne s'est pas présentée [aux élections régionales puis municipales en 2017], donc ils doivent effectuer une démarche pour se revalider. Et un certain nombre d'entre eux ne l'ont pas fait. Donc ils sont théoriquement jusqu'à présent exclus de la prochaine présidentielle, mais en fonction de la loi, pas en fonction d'un acte arbitraire du pouvoir. Et comme la Table de l'Unité Démocratique est une coalition de partis, elle ne peut se présenter que si tous les partis qui la composent ont respecté la loi et se sont réinscrits devant le conseil national électoral. 29:42 Gérard Miller : J'ai été surpris de voir le président Macron aller aussi loin dans la violence verbale à l'égard de ce pays [traitant le régime de "dictature" (*)]. Comment est-ce que vous comprenez la position française ? Pourquoi Macron qui est si prudent par rapport à d'autres personnages peu recommandables sur la planète, pourquoi avec Maduro a-t-il pris ce type de position ? 30:07 Maurice Lemoine : L'ensemble des médias ont annoncé que Maduro empêchait l'opposition de se présenter. Macron c'est un type qui est informé aussi en lisant Le Monde ou Libération. Je pense qu'il doit jeter un œil, ou qu'il doit écouter... Et donc, très objectivement, si vous me dites : "Maduro empêche l'opposition de se présenter", effectivement on n'est plus dans un régime démocratique. Et comme malheureusement, moi je ne suis pas un oiseau rare quand même, mais personne ne prend la peine d'expliquer qu'est-ce que c'est que la loi électorale vénézuélienne, et qu'en réalité c'est la droite qui se met elle-même dans la difficulté, et que Maduro ne va pas lui faire de cadeaux, hein, compte tenu du contexte, on peut considérer que Macron se trompe. Après on peut considérer qu'il est retors, et qu'on ne veut pas fâcher l'Union Européenne et comme on s'est un peu fâché avec Trump sur le climat, sur l'accord de Paris, on lui file en échange le Vénézuela, parce que... 30:57 : C'est intéressant de revenir au cas d'Obama, quand il signe un décret faisant du Venezuela une menace exceptionnelle, extraordinaire pour les États-Unis. L'analyse qu'on en a faite, qui est juste ou qui n'est pas juste, c'est que c'était pour calmer un peu les Républicains, les excités aux États-Unis en leur disant : "écoutez, je normalise les relations avec Cuba, mais vous voyez, je fais passer un décret sur le Venezuela". Et je pense que Macron c'est un peu la même chose. 31:20 : Souvenez-vous le coup d'État en Haïti contre Jean-Bertrand Aristide en 2004. La France a participé directement avec les États-Unis au renversement d'un président qui n'était pas parfait, mais qui ne méritait pas qu'on le renverse. C'était là aussi une réconciliation. C'est à dire que trois ans auparavant, Dominique de Villepin à l'Assemblée Générale des Nations Unies avait dit non à la guerre en Irak, et puis il fallait se réconcilier avec Washington, et donc on a... on a filé Haïti. * http://www.lefigaro.fr/international/2017/08/29/01003-20170829ARTFIG00139-macron-qualifie-le-regime-de-maduro-au-venezuela-de-dictature.php
  10. 30 janvier 2019 17:24 Maurice Lemoine : Il y a un homme d'État européen qui s'est prononcé sur cette affaire, c'est l'ancien président du gouvernement espagnol, Jose Luis Rodriguez Zapatero. Vous savez qu'il a été médiateur pendant deux ans dans un dialogue qui a été organisé entre l'opposition et le gouvernement de Nicolas Maduro. Lorsqu'au moment de l'élection présidentielle, l'Union Européenne et les États-Unis ont dit qu'ils ne reconnaitraient pas les résultats de cette élection présidentielle, Zapatero (je cite Zapatero parce qu'il est considéré en général chez nous comme un modéré, c'est pas un rouge, etc.) a déclaré que la position des États-Unis et de l'Union Européenne de désapprouver les élections présidentielles au Venezuela avant qu'elles n'aient lieu était une absurdité. Il a reconnu éprouver une certaine colère à cause de ce qui est en jeu, je cite : « c'est très grave de dire à un pays : "ces élections ne sont pas utiles, elles ne valent rien" avant qu'elles n'aient lieu. C'est une marque d'irresponsabilité envers un peuple et son avenir. Que des positions si importantes aient été prises avec si peu de jugement me fait peur ». Ca c'est Zapatero. Pourquoi est-ce que Zapatero dit ça ? Pendant deux ans, il a été médiateur dans un dialogue. Pendant ces deux années ont été discutées les conditions d'une élection présidentielle anticipée que réclamait l'opposition, et en particulier qu'elle réclamait pendant la période de violence insurrectionnelle de 2017 (il y a eu 125 morts), et donc pendant deux ans le gouvernement, avec Zapatero, ont discuté et en février 2018, les deux parties étaient parvenues à un accord. Et le jour de la signature, le 8 février 2018, au moment où tout était prêt à Santo Domingo, la capitale de la République Dominicaine, pour signer cet accord, pour organiser les élections anticipées, l'opposition, sur un appel de Washington, on le sait, c'est avéré, a décidé qu'elle ne signerait pas. Et donc Zapatero a fait part dans une lettre que je ne vais pas vous lire ici, ça serait trop long, de sa stupéfaction, à l'opposition, et de sa réprobation, et le président Maduro a dit : "eh bien puisque c'est ça, on va quand même faire l'élection ancitipée", et il a organisé l'élection présidentielle, d'une manière tout à fait légitime. Une partie de l'opposition a appelé au boycott, de sorte qu'il y a eu un fort taux d'abstention, et Maduro a emporté une élection légitime. 19:36 Renaud Girard : Le coup de téléphone de Washington, il venait de qui ? 19:40 Maurice Lemoine : C'est le moment où Rex Tillerson qui était encore Secrétaire d'État était en Colombie et visitait le président colombien. 44:16 Maurice Lemoine : Vous savez qu'au Vénézuela, il y a 5 millions de Colombiens qui ont fui le conflit armé interne de la Colombie. Donc effectivement en ce moment il y a des Vénézueliens qui partent, mais la Colombie n'est pas la victime du Venezuela. Le Venezuela a beaucoup plus aidé les Colombiens. 44:31 Gabriel Giménez-Roche : Oui mais ça c'était depuis les années 1970, c'est des gens qui sont déjà installés, qui ont pris la nationalité vénézuelienne. Ce n'est pas la même chose du tout. Quand tu mets des images, essaie de mettre des formats .jpg plutôt que des .png qui sont hyper-lourds (ici, plus d'un mégaoctet par photo, alors qu'en .jpg on peut avoir la même qualité d'image ou presque pour 10 fois moins lourd).
  11. https://www.monde-diplomatique.fr/2018/11/PORRAS_PONCELEON/59240 (novembre 2018) L'article est centré sur la politique économique désastreuse de Maduro, avec un côté complètement surréaliste et à côté de qui Erdogan fait figure d'amateur : Alors que l’approfondissement de la crise venait de donner à la droite, en décembre 2015, une majorité des deux tiers à l’Assemblée nationale, le jeune professeur de sociologie Luis Salas, dont un des postulats les plus célèbres affirme que « l’inflation n’est pas une réalité », a été nommé chef de l’équipe économique gouvernementale. Dans une allocution publique devant des producteurs agricoles, il [Maduro] a dénoncé « ces économistes qui veulent nous donner des leçons mais qui n’ont jamais planté une tomate de leur vie », avant de préciser que la révolution bolivarienne « ne suit pas les dogmes ni les recettes de ces macroéconomistes qui prétendent tout savoir » (12 septembre 2017). Combattre l’obsession de l’équilibre budgétaire ? Une juste cause, mais qui ne passe pas par des déficits de plus de 20 % du PIB pendant quatre années de suite, surtout si c’est pour qu’ils n’aient aucun impact — au contraire, même — sur la relance de l’activité, le pouvoir d’achat ou la répartition entre capital et travail des fruits escomptés de cette politique. Augmenter les salaires pour protéger la classe ouvrière de l’impact négatif de l’inflation sur le pouvoir d’achat ? Une démarche louable, mais uniquement si l’on a mis à terre l’hydre inflationniste qui dévore tout accroissement nominal des salaires. Certes, l’audace dont fait preuve le gouvernement bolivarien pour s’affranchir du formalisme dans la désignation des hauts fonctionnaires provoquerait l’envie de bien des militants de gauche sous d’autres latitudes ; mais elle s’apparente à une certaine désinvolture lorsqu’elle conduit à changer deux fois le président de la banque centrale en moins de deux ans, avec pour seule continuité l’inexpérience de chaque nouveau responsable.
  12. Le 7 février 2008, cela fera 11 ans après-demain, des intellectuels autour de Gabriel Garcia Marquez rappelaient "l'identité commune" des deux peuples vénézuelien et colombien : https://www.lexpress.fr/actualite/monde/le-declaration-colombo-venezuelienne-de-garcia-marquez_469904.html Les soussignés, Colombiens et Vénézuéliens, liés au monde de la culture, considérons nécessaires, en ce moment, de rappeler les liens historiques fraternels qui unissent nos deux nations afin d’empêcher qu’on leur impose une discorde émanant d’intérêts contradictoires aux plus hauts niveaux du pouvoir. Pour cette même raison, nous ne pouvons admettre que le nom du Libertador Simon Bolivar soit invoqué afin de nous diviser et non afin de ratifier une union établie depuis toujours grâce à une identité commune.
  13. De la diplomatie. Il faut maintenir ouverte l'ambassade, contrairement à la Syrie où on l'avait fermée : https://www.nouvelobs.com/l-observateur-du-monde/20120305.OBS2941/syrie-l-opposition-interieure-il-ne-fallait-pas-fermer-l-ambassade-de-france.html Il faut parler avec tout le monde. Se donner au moins une apparence d'indépendance, ne pas donner l'impression qu'on est le énième caniche des Américains.
  14. https://laviedesidees.fr/Bresil-la-vague-reactionnaire.html (18 janvier 2019) Interview de João Sette Whitaker Ferreira, universitaire, spécialiste des inégalités, membre du PT, ancien secrétaire au logement de la ville de São Paulo, apportant à la fois des éclairages sociologiques, des linéaments de l'histoire des mandats Lula et Dilma, jusqu'à la situation présente : Tout cela a alimenté un fort rejet du PT qui, allié au discours sécuritaire, à l’emprise des églises évangéliques et aux nouvelles possibilités de manipuler la vérité, a formé le terreau de l’extrême droite. Mais Bolsonaro lui-même n’est pas d’extrême droite : c’est un opportuniste qui n’a pas de programme structuré, un représentant de ce qu’on appelle au Brésil le « bas clergé » de la Chambre des députés, un petit parlementaire sans influence politique ni œuvre législative, défendant uniquement ses propres intérêts. Le népotisme à l’état suprême. Il utilise le discours d’idéologues réactionnaires, comme Olavo de Carvalho, mais n’a pas une pensée cohérente d’extrême droite. Il dit « la dictature, c’était bien » ou « on va mitrailler les membres du PT » parce que c’est ce que son électorat veut entendre. Il aime choquer, ça lui rapporte des voix, mais il est incapable d’une réflexion politique. Des forces réelles d’extrême droite, comme le Mouvement Brésil Libre (MBL) se sont réjouies de son élection, mais le MBL ne fait pas partie du premier cercle de Bolsonaro. Il n’a pas de vision politique cohérente. Il porte un projet ultra libéral, car le principal artisan de sa campagne a été Paulo Guedes, un Chicago boy qui est devenu son « super ministre » de l’Économie. Il porte un projet ultra légaliste, car il a nommé Sérgio Moro, le juge responsable de l’opération anti-corruption Lava Jato et de l’emprisonnement de Lula, « super ministre » de la Justice. Et il porte le projet nationaliste et développementaliste des militaires. Ces trois groupes poursuivent des intérêts distincts et en partie contradictoires. - - - Lula n’a pas accédé à la présidence uniquement grâce aux mouvements sociaux, mais aussi avec l’argent des entreprises et une stratégie de communication politique plus professionnelle qu’idéologique. Ce point est très important si on pense à l’élection de Bolsonaro. Le PT a créé un nouveau type de campagne fondé non plus sur l’idéologie, mais sur la médiatisation, la personnalisation et le marketing politique. - - - Le Brésil est confronté à l’effondrement de son système judiciaire. Bolsonaro n’en est pas responsable. Ce sont les partis de droite qui ont mené le coup d’État de 2016, mais aussi Sérgio Moro qui a rallié Bolsonaro après avoir mis Lula, son principal rival, en prison. Le conflit d’intérêts est patent. Dans n’importe quelle démocratie on aurait annulé le procès de Lula. La Cour Suprême du Brésil ne masque même plus son orientation politique, en maintenant coûte que coûte Lula en prison alors qu’il n’a pas épuisé tous les recours en justice, ce qui est inconstitutionnel. Et, face à ces atteintes répétées à la démocratie, les médias font semblant de ne rien voir.
  15. Vu des pays voisins, les vénézueliens ne sont pas des "étrangers" : ils parlent la même langue, ont la même religion et ont autrefois fait partie d'un même État : la "Grande Colombie", ou même en remontant un peu plus loin dans le temps : l'Espagne.
  16. "L'histoire du monde" revisitée : https://aeon.co/ideas/dont-let-the-rise-of-europe-steal-world-history (30 janvier 2019) L'été dernier, aux États-Unis, un débat a éclaté lorsque l'influente agence de tests Advanced Placement (AP) a annoncé un changement de ses cours connexes, changement dans lequel "l'histoire du monde" commencera en 1450. Dans la pratique, commencer l'histoire du monde en 1450 revient à raconter comment les Européens en sont venus à dominer non pas un mais tous les continents, et exclut les origines des alphabets, de l'agriculture, des villes et de la civilisation. Avant les années 1400, ce sont d'autres que les Européens qui construisaient les empires, dirigeaient les sciences, la médecine et la philosophie, et cherchaient à capitaliser et à étendre les réseaux commerciaux qui facilitaient la circulation et l'échange des biens, des idées, des religions et des personnes. Sous la pression, le conseil d'administration de l'AP College a battu en retraite. « Nous avons reçu des commentaires judicieux et argumentés de la part d'enseignants, d'étudiants et de professeurs de l'AP », a déclaré un communiqué. Par conséquent, la date de début du cours a été repoussée de 250 ans à l'an 1200. Par conséquent, a déclaré le conseil, "les enseignants et les élèves peuvent commencer le cours par une étude des civilisations de l'Afrique, des Amériques et de l'Asie qui sont à la base de l'ère moderne". Ce que deviennent Platon et Aristote, ou la Grèce antique et Rome, n'est pas clair - mais on peut supposer qu'aucun d'entre eux n'est "fondateur de l'ère moderne". C'est étrange en soi, étant donné qu'un grand nombre des bâtiments les plus célèbres de Washington DC, par exemple, sont conçus dans un style classique pour évoquer délibérément le monde d'il y a 2000 ans, ou que Mark Zuckerberg, fan des nouvelles technologies et du XXIe siècle, admet que l'Empereur Auguste est son modèle.
  17. Il y a beaucoup d'éléments du scénario syrien qui se reproduisent. Crise économique, manifestations anti-régime, et l'Occident qui ne reconnaît plus le régime en place (*) et qui reconnaît à la place une opposition qui a très peu de leviers de pouvoir. https://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2012/11/13/la-france-reconnait-l-opposition-syrienne-unifiee-comme-seule-representante-du-peuple_1790027_3218.html (13 novembre 2012) "J'annonce que la France reconnaît la Coalition nationale syrienne comme la seule représentante du peuple syrien et donc comme le futur gouvernement provisoire de la Syrie démocratique permettant d'en terminer avec le régime de Bachar al-Assad", a déclaré M. Hollande. La question de la livraison d'armes à l'opposition syrienne, à laquelle Paris était jusque-là opposé, "va être nécessairement reposée", a-t-il ajouté.
  18. Pour l'instant le pays crève de faim, mais il n'y a pas de guerre civile. Tu penses que cela ira mieux avec une guerre civile par dessus le marché ?
  19. https://www.japantimes.co.jp/opinion/2019/02/04/commentary/world-commentary/neocons-back-washington/ (4 février 2019) Kuni Miyake est un ancien diplomate japonais : Si Xi doit rencontrer Trump à Danang à la fin du mois de février pour demander une trêve - sinon la fin - de la guerre commerciale, il n'a pas de temps à perdre avec Caracas. La priorité absolue de Pékin au Venezuela doit être d'assurer la sécurité des ressources énergétiques plutôt que de défier les États-Unis dans ce pays. Si tel est le cas, la Chine pourrait ne pas défendre Maduro jusqu'au bout contre Guaido et faire de son mieux pour récupérer autant de ses fonds que possible - 65 milliards de dollars en prêts, liquidités et investissements.
  20. Mais il y a aussi d'autres sons de cloches : https://www.welt.de/wirtschaft/article188065997/Marktwirtschaft-Wirtschaftsminister-Altmaier-stellt-neue-Strategie-vor.html (1er février 2019) L'économie allemande doit redevenir un leader mondial. Peter Altmaier veut y parvenir avec un nouveau plan et "renforcer" et "protéger" l'Allemagne en tant que site économique. Il suit ainsi les traces d'un de ses prédécesseurs. Peter Altmaier a commencé avec beaucoup d'ambition. Il est heureux de citer Ludwig Erhard, dont il est le 20e successeur au poste de ministre de l'Économie. Ou encore Franz Josef Strauß, qui, en tant que ministre fédéral et politicien économique, a fait une différence sans jamais avoir été ministre fédéral de l'économie [il était ministre des finances]. Erhard et Strauss ont tous deux mené une politique industrielle active. L'un en tant que père du "miracle économique allemand" et de l'économie sociale de marché, l'autre en tant que père d'Airbus et Premier ministre bavarois. C'est aussi ce que veut Altmaier : mettre des accents. D'autant plus que la CDU a occupé le ministre fédéral de l'Économie pour la dernière fois jusqu'à la fin de 1966 avec Kurt Schmücker. Peu après son entrée en fonction, le Sarrois [Altmaier] a donc annoncé une nouvelle charte pour l'économie sociale de marché. Et une stratégie industrielle. Jusqu'à présent, rien n'avait été fait, le confident de Merkel [Altmaier, toujours] était occupé avec des missions de pompiers. Avec la politique de crise à travers le conflit commercial qui couve avec les Etats-Unis ou la sortie du charbon. Mais maintenant, nous avons une stratégie industrielle. Et cela n'a que trop tardé. Une "position de leader" doit être "assurée ou reconquise" dans le monde entier par l'Allemagne dans le domaine de l'industrie, d'après le projet dont Die Welt fait la synthèse. La part de l'industrie dans la valeur ajoutée brute du pays devrait atteindre 25 pour cent. Cela représenterait une augmentation d'environ 1,5 points de pourcentage, si peu, pourrait-on penser. Mais à l'exception de la Finlande et de la République tchèque, l'industrie joue un rôle beaucoup moins important dans les autres pays de l'UE, et la tendance continue à la baisse. Entre-temps, la plupart des gouvernements et les représentants de la Commission européenne ont reconnu qu'une économie stable exige une industrie stable. Le gouvernement américain compte également sur la réindustrialisation, après que la part de la production industrielle n'a cessé de diminuer dans de nombreux pays occidentaux. En Allemagne, l'industrie a toujours été un facteur économique décisif, ce qui fait partie de la robustesse de l'Allemagne en tant que site économique. C'est pourquoi Altmaier veut "renforcer" et "soutenir" l'industrie. Parce que les nombreuses entreprises de taille moyenne qui constituent la colonne vertébrale de l'industrie allemande sont souvent trop petites pour survivre face à la concurrence internationale. Parce qu'elles n'ont pas les moyens de développer elles-mêmes les nouvelles technologies qui détermineront bientôt la production et nos vies. Et parce que, si elles réussissent, elles seront rachetées et le danger grandit que des connaissances importantes circulent à l'étranger. Et parce que les gouvernements d'autres pays s'adaptent de plus en plus à la concurrence de plus en plus féroce sur les marchés mondiaux avec leurs propres programmes ambitieux. "La stratégie industrielle est aussi une réponse à l'agenda de politique économique de la Chine et des États-Unis ", déclare le ministère fédéral de l'Économie. À la "Nouvelle Route de la Soie", le programme de développement d'un milliard de dollars qui est le plus important de l'histoire de la République populaire. Ou aux plans de politique économique de haut vol du gouvernement américain avant même l'arrivée du président Donald Trump.
  21. Le ministre de l'économie, Peter Altmaier, ancien directeur de la chancellerie et très proche d'Angela Merkel, se dit favorable à la création de champions industriels européens sur le modèle d'Airbus, notamment dans l'intelligence artificielle et dans le domaine des batteries automobiles. Mais cela ne plait pas à tout le monde : https://www.faz.net/aktuell/wirtschaft/altmaiers-industriepolitische-ideen-sind-schlecht-16020104.html (1er février 2019) Le ministre de l'économie a élaboré une "Stratégie industrielle nationale 2030" et flirte avec l'idée de "champions" nationaux ou européens. Cela n'augure rien de bon. Le ministre fédéral de l'Économie Peter Altmaier souhaite se joindre à Ludwig Erhard. Son buste est dans le foyer du ministère à Berlin, Altmaier a baptisé une salle du nom du légendaire "père du miracle économique". Mais la politique économique de la GroKo [la grande coalition CDU-CSU-SPD au pouvoir actuellement] est très éloignée de l'esprit d'Erhard. Les propositions d'Altmaier pour une nouvelle politique industrielle sont même diamétralement opposées aux idées ordolibérales et de politique de concurrence de son grand prédécesseur. Selon M. Erhard, l'État devrait créer de bonnes conditions-cadres, par exemple avec une fiscalité modérée, afin que les entrepreneurs et les investisseurs puissent développer quelque chose de nouveau dans la concurrence. L'Office des cartels a pour but d'empêcher les monopoles et les abus de position dominante sur le marché. Cependant, Altmaier est en train de fouiller dans la poussiéreuse boîte à idées de la politique industrielle, qui ne correspond pas à Erhard, mais plutôt à la politique de pilotage et de planification française, qu'Erhard a toujours rejetée. Altmaier veut donner un milliard des contribuables pour une usine de cellules de batteries. Sa "Stratégie industrielle nationale 2030" flirte avec l'idée de "champions" nationaux ou européens. Concrètement, il devrait s'agir de faciliter les fusions à grande échelle dans des domaines "d'importance stratégique". Ces champions devront ensuite tenir tête à des géants chinois ou américains. Encore plus de monopoles ? Une telle politique est préjudiciable aux consommateurs et affaiblit la pression à l'innovation. C'est une politique anti-Erhard. La France a nourri, subventionné et promu des "champions nationaux" pendant des décennies, mais la classe moyenne est faible et la part industrielle s'effrite rapidement. L'une des leçons de la crise a été qu'un secteur financier avec des grandes banques "trop grandes pour faire faillite" est dangereux et que les opérations de sauvetage coûtent des sommes d'argent énormes aux contribuables. Dans l'économie, l'État ne devrait être qu'un cadre de référence et non un acteur du jeu. Les politiciens et les bureaucrates n'ont pas les connaissances nécessaires pour savoir quelles technologies - telles que les types de batteries ou les types de moteurs automobiles - apporteront le succès à l'avenir. Seule la concurrence peut le découvrir dans un processus de découverte. Cependant, ces principes ordo-politiques sont constamment violés. Avec plusieurs milliards de subventions de l'EEG [loi sur les énergies renouvelables], les entreprises du secteur solaire ont été encouragées, qui se sont effondrées entre-temps. Il y a de fortes chances que l'usine de batteries s'effondre aussi. Si Altmaier veut vraiment promouvoir l'Allemagne en tant que site industriel, une bonne approche serait de ralentir l'augmentation des coûts de l'électricité provoquée par la transition énergétique prévue.
  22. Demain matin, l'ultimatum d'un groupe de pays européens (France, Grande-Bretagne, Allemagne, Espagne, etc.) expirera, et si cet ultimatum est mis à exécution, il n'y aura plus aucune différence entre la position de ces pays Européens et celle des États-Unis d'Amérique. La position de l'UE au sens strict, c'est à dire celle de Mme Mogherini, est plus compliquée, et à vrai dire illisible, car elle doit gérer des pays comme la Grèce, l'Italie, l'Autriche qui n'adhèrent pas à l'ultimatum. Pour coller à l'initiative mexicaine il aurait fallu s'abstenir de poser un tel ultimatum.
  23. D'après Olivier Compagnon, historien et directeur de l'Institut des hautes études de l'Amérique latine, on n'est pas dans une dynamique de stabilisation mais de "mettre de l'huile sur le feu" : https://www.francetvinfo.fr/monde/venezuela/venezuela-il-semble-tres-difficile-que-nicolas-maduro-puisse-se-maintenir-au-pouvoir-a-moyen-ou-long-terme_3172445.html (3 février 2019) Franceinfo : Quelle est la portée de l'ultimatum de six pays européens, dont la France, ordonnant à Nicolas Maduro de convoquer des élections ? L'Europe a-t-elle réellement un poids au Venezuela ? Olivier Compagnon : Je ne crois pas que cet ultimatum puisse réellement peser dans le rapport de force. Les six pays de l'Union européenne n'ont pas souhaité s'aligner immédiatement sur la position de Donald Trump et de nombreux pays latino-américains (dont le Brésil de Jair Bolsonaro et la Colombie d'Ivan Duque, voisins du Venezuela et viscéralement hostiles à Maduro), qui ont reconnu Juan Guaido comme président légitime dans les minutes ou les heures qui ont suivi son autoproclamation. Ils ont eu raison dans la mesure où cette stratégie de la tension, dans un climat déjà très polarisé, risque de mettre de l'huile sur le feu et d'augmenter le risque d'affrontements violents au Venezuela. Mais ils n'ont pas tenté non plus de promouvoir une solution négociée de sortie de crise, comme le fait par exemple le Mexique. Celui-ci cherche à mettre les forces en présence autour d'une table afin d'envisager un scénario de sortie de crise qui serait accepté par tous les protagonistes. C'est probablement une occasion de plus qui a été manquée d'affirmer l'UE, ou du moins une partie de l'UE, comme un acteur crédible des relations internationales.
  24. Reste à savoir si ce type de déclaration participe d'une stabilisation ou d'une déstabilisation.
  25. Il me semble que cette comparaison est un peu spécieuse, et que pour faire une comparaison un peu sérieuse, il faudrait comparer les efforts faits par la Chine au XXIe siècle avec ceux faits par les Etats-Unis dans les années 1970. Les choses obéissent à la loi des rendements décroissants, donc il est normal que la Chine qui a commencé plus tard ait des rendements plus élevés que les Etats-Unis qui s'y sont pris plus tôt. https://en.wikipedia.org/wiki/Air_pollution_in_the_United_States#Clean_Air_Acts Aux Etats-Unis, de 1970 à 2006 : les émissions de monoxyde de carbone sont passées de 197 millions de tonnes à 89 millions de tonnes les émissions d'oxydes d'azote sont passées de 27 millions de tonnes à 19 millions de tonnes les émissions de dioxyde de soufre sont passées de 31 millions de tonnes à 15 millions de tonnes les émissions de particules ont diminué de 80 %. les émissions de plomb ont diminué de plus de 98%.
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