-
Compteur de contenus
22 279 -
Inscription
-
Dernière visite
-
Jours gagnés
66
Tout ce qui a été posté par Wallaby
-
énergie Energies renouvelables : projets et conséquences
Wallaby a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Economie et défense
https://www.lefigaro.fr/flash-eco/le-decret-sur-l-agrivoltaisme-est-enfin-publie-20240409 Le décret fixe une limite de 40% de taux de couverture des sols par les installations agrivoltaïques. Par ailleurs, les baisses de rendement agricole induites par la production d'électricité ne peuvent excéder 10% par rapport à la moyenne du rendement observé sur une parcelle témoin. https://www.lefigaro.fr/societes/panneaux-solaires-le-fabricant-francais-systovi-annonce-la-cessation-de-ses-activites-a-cause-du-dumping-chinois-20240417 Le fabricant de panneaux solaires Systovi a annoncé mercredi la cessation de ses activités. Il ne reste désormais plus qu'un seul fabricant français de panneaux solaires, l'alsacien Voltec Solar, alors qu'il y en avait une douzaine en 2010. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.politico.eu/article/why-ukraine-losing-russia-war/ (17 avril 2024) Il y a deux ans, les trains quittant l'Ukraine transportaient presque exclusivement des femmes, des enfants et des personnes âgées à la recherche d'un refuge. Cette semaine, environ un tiers des passagers d'un train transportant le présent correspondant hors du pays étaient des hommes en âge de combattre. D'une manière ou d'une autre, ils avaient réussi à obtenir des papiers de dérogation pour partir. https://jamestown.org/program/multi-prong-peace-offensive-pushes-putin-into-corner/ (15 avril 2024) La Chine continue de jouer un jeu complexe de profiteur de guerre, se montrant prête à accroître son soutien à la Russie tout en feignant de se conformer au régime de sanctions occidentales (Forbes.ru, 21 mars). Le manque d'enthousiasme de la population russe à l'égard de l'effort de guerre a encore contrarié Moscou. Aussi peu fiables que soient les sondages d'opinion en Russie, des enquêtes récentes montrent que, dans la tranche d'âge des 18-24 ans, seuls 22 % sont favorables à la poursuite des opérations de combat ; 59 % préfèrent des pourparlers de paix. Seule la moitié des personnes interrogées dans la tranche d'âge des 55 ans et plus sont d'accord avec la propagande guerrière du Kremlin (Levada.ru, 4 avril). Les catastrophes naturelles, telles que les inondations catastrophiques dans la région d'Orenbourg, renforcent le ressentiment de l'opinion publique à l'égard des dépenses colossales de Moscou pour la guerre. Dans le même temps, les infrastructures essentielles, telles que les barrages et les ponts, restent largement sous-financées (The Moscow Times, 9 avril). Poutine a choisi, comme d'habitude, de prendre ses distances avec les mauvaises nouvelles, se concentrant plutôt sur le lancement réussi (bien que longtemps retardé) de la nouvelle fusée spatiale Angara-A5 depuis le cosmodrome de Vostochny (Svoboda.org, 12 avril ; voir EDM, 15 avril). Cette réussite ne peut cependant pas remonter le moral de l'opinion publique, d'autant plus que le leadership de la Russie dans l'espace a été réduit aux légendes de l'époque de Gagarine et que les nouveaux projets de Roscosmos restent gravement sous-financés (EDM, 23 février ; Nezavisimaya gazeta, 11 avril). La montée des sentiments anti-guerre dans la société russe pourrait encourager de nombreux hommes en âge de servir dans l'armée à esquiver l'appel de printemps en cours et à déserter les bataillons de plus en plus réduits en Ukraine, épuisés par la guerre des tranchées (CurrentTime.tv, 13 avril). Elles accentuent également les risques politiques d'une nouvelle vague de mobilisation imminente (The Insider, 12 avril). Les plans pour une nouvelle offensive d'été exigent une augmentation des effectifs, mais l'économie russe a déjà été considérablement ralentie par de graves pénuries de main-d'œuvre (Svoboda.org, 9 avril). -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
En disant "une guerre d'expansion", tu projettes ta perception. Pour moi elle n'est pas plus une guerre d'expansion que la guerre de Géorgie de 2008, qui s'est soldée par un retour aux positions d'avant le conflit. L'expansion est du côté de l'OTAN. C'est une guerre, une série de guerres depuis Maïdan en 2014, pour empêcher, adroitement ou maladroitement, l'expansion de l'OTAN. Pour moi c'est une guerre de maintien du statu quo, comme il s'agissait également lors de la guerre soviétique d'Afghanistan : Ce que les Soviétiques ont fait en décembre 1979, loin d'être l'amorce d'un conflit ou l'exécution d'une grande stratégie expansionniste, était une réaction aux événements survenus en Afghanistan. Il s'agissait d'une tentative d'éviter une perte plutôt que de remporter une nouvelle victoire. Les Soviétiques tentaient de maintenir un régime amical à Kaboul (avec un dirigeant local différent) face à l'insurrection croissante des moudjahidines. -
République démocratique du Congo
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Mani dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.la-croix.com/religion/benediction-des-couples-homosexuels-la-charge-du-cardinal-ambongo-contre-l-occident-20240123 Citant nommément Vladimir Poutine, le cardinal congolais martèle que l’Afrique refuse les « mœurs décadentes de l’Occident », que fustige lui aussi le président russe. « C’est une culture décadente, c’est la décadence culturelle et morale d’une société ; une société en décadence », commente le cardinal. « Comme ils n’aiment pas les enfants, même pour faire tourner leur économie, ils [les Occidentaux, NDLR] sont obligés d’aller chercher les gens à l’extérieur. » « Petit à petit, ils vont disparaître », assure le cardinal congolais. « Nous leur souhaitons bonne disparition », lance-t-il, suscitant les rires de son auditoire. https://sphynxrdc.com/eglise-mgr-fridolin-ambongo-souhaite-une-bonne-disparition-aux-occidentaux-et-soutient-poutine-video/ Mgr Fridolin Ambongo souhaite une bonne disparition aux Occidentaux et soutient [mentionne] Poutine [à 02:24 dans la vidéo] -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
L'histoire a montré que quand on passe son temps à titiller l'ours russe, il ne s'adoucit pas. Robert Gates : Tenter de faire entrer la Géorgie et l'Ukraine dans l'OTAN était vraiment aller trop loin. (Duty: Memoirs of a Secretary at War - janvier 2014) William Burns : Là où nous avons commis une grave erreur stratégique ... c'est que nous avons ensuite laissé l'inertie nous pousser à demander l'adhésion à l'OTAN de l'Ukraine et de la Géorgie, en dépit des profonds attachements historiques de la Russie à ces deux États et de ses protestations encore plus fortes. Cela a causé des dommages indélébiles et a nourri l'appétit des futurs dirigeants russes pour prendre leur revanche. ("The Back Channel", 2019) - -
Relations et Rivalité Chine / Etats-Unis
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
- Je ne lis pas tellement d'articles académiques à comité de lecture sur les relations internationales. Par rapport à mes lectures plus habituelles que sont les productions de think tanks, par exemple diffusées par "Foreign Policy" ou "The National Interest", je ne suis pas choqué par le style. L'article est daté du dernier bimensuel de 2014, donc novembre-décembre 2014, et si l'on google le titre, à savoir "The Pacific Ocean Is Wide Enough For All", on retrouve un élément de langage utilisé par Xi Jinping en juin 2013 lors de sa rencontre avec Obama : “the vast Pacific Ocean has enough space for the two large countries of China and the United States.” ...sachant que Xi Jinping est arrivé au pouvoir le 15 novembre 2012. Donc j'ai l'impression d'avoir affaire à un article "d'explication de texte" de la Weltanschauung décidée en haut lieu. Comme Xi Jinping était un nouveau dirigeant, peut-être s'agissait-il pour les universitaires auteurs de l'article de faire bonne impression, de montrer qu'ils se sont bien alignés sur la ligne du parti... indépendamment de savoir si cette ligne est bonne ou mauvaise, plausible, valable etc... Pour la dernière phrase : "l’océan Pacifique offre suffisamment d’espace pour accueillir tous les acteurs dans leur quête d’une paix partagée et d’un développement commun", cette vision qui semble ici proposée par la Chine a été et continue d'être ratifiée par les pays de l'ASEAN, ne voulant pas être mis en situation de choisir entre les États-Unis et la Chine, qui est le plus souvent leur principal partenaire économique. On pourrait mettre cette phrase dans la bouche d'un président indonésien... ou d'un premier ministre malaisien : https://www.abc.net.au/news/2024-03-09/anwar-ibrahim-australia-china-gaza/103564224 (4 mars 2024) Le Premier ministre malaisien estime que la montée en puissance de la Chine n'est pas "une préoccupation majeure" pour la paix et la stabilité dans la région. En ce qui concerne la mer de Chine méridionale, M. Anwar a déclaré : "Je ne prétends pas que la situation soit tout à fait en ordre ou pacifique". "Il y a quelques escarmouches mineures, mais en quoi cela est-il comparable à ce qui se passe en Europe ou à la politique étrangère des États-Unis ou d'un grand nombre d'autres pays ? En ce qui concerne les préoccupations relatives à Taïwan, point de friction potentiel entre la Chine et les États-Unis, il a déclaré qu'il s'agissait d'un "problème qui dure depuis un demi-siècle [alors] pourquoi pensez-vous qu'il va exploser d'un jour à l'autre ? "Mon souci, mon problème, c'est de ne pas provoquer inutilement une escalade. https://www.pm.gov.au/media/press-conference-melbourne-4 (4 mars 2024) Mais nous sommes une nation indépendante, nous sommes farouchement indépendants. Nous ne voulons être dictés par aucune force. Par conséquent, si nous restons un ami important des États-Unis, de l'Europe et de l'Australie, cela ne doit pas nous empêcher d'être amis avec l'un de nos voisins importants, à savoir la Chine. Tel était le contexte. Et s'ils ont des problèmes avec la Chine, ils ne doivent pas nous les imposer. Nous n'avons pas de problème avec la Chine. C'est pourquoi j'ai évoqué la question de la phobie de la Chine en Occident. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.foreignaffairs.com/ukraine/talks-could-have-ended-war-ukraine (16 avril 2024) Samuel Charap and Sergey Radchenko - The Talks That Could Have Ended the War in Ukraine - A Hidden History of Diplomacy That Came Up Short—but Holds Lessons for Future Negotiations (Les pourparlers qui auraient pu mettre fin à la guerre en Ukraine - L'histoire cachée d'une diplomatie qui n'a pas abouti, mais dont on peut tirer des leçons pour les négociations futures) [suite] Comme [Davyd Arakhamia] l'a déclaré lors d'une interview accordée en novembre 2023 à un programme d'information télévisé ukrainien, la Russie avait "espéré jusqu'au dernier moment qu'ils [pourraient] nous pousser à signer un tel accord, que nous [adopterions] la neutralité. C'était le plus important pour eux. Ils étaient prêts à terminer la guerre si, comme la Finlande [pendant la guerre froide], nous adoptions la neutralité et nous engagions à ne pas rejoindre l'OTAN". La taille et la structure de l'armée ukrainienne ont également fait l'objet d'intenses négociations. Le 15 avril, les deux parties restent très éloignées sur ce point. Les Ukrainiens voulaient une armée de temps de paix de 250 000 personnes ; les Russes insistaient sur un maximum de 85 000 soldats, ce qui était nettement inférieur à l'armée permanente dont disposait l'Ukraine avant l'invasion de 2022. Les Ukrainiens voulaient 800 chars, les Russes n'en voulaient que 342. La différence entre la portée des missiles était encore plus marquée : 280 kilomètres, ou environ 174 miles, (position ukrainienne), et seulement 40 kilomètres, ou environ 25 miles, (position russe). Les discussions ont délibérément évité la question des frontières et des territoires. De toute évidence, l'idée était que Poutine et Zelensky décident de ces questions lors du sommet prévu. Malgré ces désaccords importants, le projet du 15 avril laisse entendre que le traité serait signé dans les deux semaines. Certes, cette date a pu changer, mais elle montre que les deux équipes avaient l'intention d'aller vite. "À la mi-avril 2022, nous étions très près de conclure la guerre par un accord de paix", a déclaré l'un des négociateurs ukrainiens, Oleksandr Chalyi, lors d'une apparition publique en décembre 2023. "Une semaine après le début de l'agression, Poutine a conclu qu'il avait commis une grave erreur et a essayé de faire tout son possible pour conclure un accord avec l'Ukraine". Dès le 30 mars, M. Johnson semblait peu enclin à la diplomatie, déclarant qu'au lieu de cela, "nous devrions continuer à intensifier les sanctions dans le cadre d'un programme évolutif jusqu'à ce que toutes les troupes [de Poutine] aient quitté l'Ukraine". Le 9 avril, M. Johnson s'est rendu à Kiev, premier dirigeant étranger à s'y rendre après le retrait russe de la capitale. Il aurait déclaré à Zelensky qu'il pensait que "tout accord avec Poutine serait passablement sordide". "Tout accord", se souvint-il, "serait une victoire pour lui : si vous lui donnez quelque chose, il le gardera, le mettra en banque et se préparera à son prochain assaut". Dans l'interview de [novembre] 2023, Arakhamia a froissé certains en semblant tenir Johnson pour responsable du résultat. "Lorsque nous sommes rentrés d'Istanbul, Boris Johnson est venu à Kiev et a dit que nous ne signerions rien du tout avec [les Russes] et que nous continuerions à nous battre. Dès la fin du mois d'avril, l'Ukraine avait durci sa position, exigeant un retrait russe du Donbas comme condition préalable à tout traité. Comme l'a déclaré Oleksii Danilov, président du Conseil ukrainien de sécurité nationale et de défense, le 2 mai : "Un traité avec la Russie est impossible - seule la capitulation peut être acceptée". Le 11 avril 2024, Loukachenko, l'intermédiaire précoce des pourparlers de paix russo-ukrainiens, a appelé à un retour au projet de traité du printemps 2022. "C'est une position raisonnable", a-t-il déclaré lors d'une conversation avec Poutine au Kremlin. "C'était également une position acceptable pour l'Ukraine. Ils ont accepté cette position. M. Poutine a renchéri. "Ils ont accepté, bien sûr", a-t-il déclaré. En réalité, les Russes et les Ukrainiens ne sont jamais parvenus à un texte de compromis final. Mais ils sont allés plus loin dans cette direction qu'on ne l'avait cru jusqu'à présent, en parvenant à un cadre général pour un éventuel accord. Après les deux années de carnage qui viennent de s'écouler, tout cela n'est peut-être que de l'eau qui a coulé sous les ponts. Mais cela nous rappelle que Poutine et Zelensky étaient prêts à envisager des compromis extraordinaires pour mettre fin à la guerre. Si Kiev et Moscou reviennent à la table des négociations, ils y trouveront des idées qui pourraient s'avérer utiles à la construction d'une paix durable. Je suis déçu que les auteurs ne commentent pas l'interprétation de Naftali Bennett : -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
L'article suivant dresse un état des connaissances sur les négociations russo-ukrainiennes du printemps 2022 : https://www.foreignaffairs.com/ukraine/talks-could-have-ended-war-ukraine (16 avril 2024) Samuel Charap and Sergey Radchenko - The Talks That Could Have Ended the War in Ukraine - A Hidden History of Diplomacy That Came Up Short—but Holds Lessons for Future Negotiations (Les pourparlers qui auraient pu mettre fin à la guerre en Ukraine - L'histoire cachée d'une diplomatie qui n'a pas abouti, mais dont on peut tirer des leçons pour les négociations futures) Pour faire la lumière sur cet épisode souvent négligé mais crucial de la guerre, nous avons examiné les textes des projets d'accords échangés entre les deux parties, dont certains détails n'ont pas été rapportés auparavant. Nous avons également mené des entretiens avec plusieurs participants aux pourparlers ainsi qu'avec des fonctionnaires en poste à l'époque dans des gouvernements occidentaux clés, à qui nous avons accordé l'anonymat afin d'aborder des sujets sensibles. Enfin, nous avons passé en revue de nombreuses interviews et déclarations contemporaines et plus récentes de responsables ukrainiens et russes en poste à l'époque des pourparlers. La plupart de ces documents sont disponibles sur YouTube, mais ils ne sont pas en anglais et ne sont donc pas largement connus en Occident. Enfin, nous avons examiné la chronologie des événements depuis le début de l'invasion jusqu'à la fin du mois de mai, lorsque les pourparlers ont été interrompus. C'est au cours du troisième cycle de négociations que les Russes et les Ukrainiens semblent avoir examiné des projets de textes pour la première fois. Les deux délégations ont poursuivi leurs discussions par vidéoconférence, mais se sont de nouveau rencontrées en personne le 29 mars, cette fois à Istanbul, en Turquie. Elles ont alors semblé avoir fait une percée. À l'issue de la réunion, les parties ont annoncé qu'elles s'étaient mises d'accord sur un communiqué commun. Les termes en ont été largement décrits lors des déclarations à la presse des deux parties à Istanbul. Mais nous avons obtenu une copie du texte intégral du projet de communiqué, intitulé "Principales dispositions du traité sur les garanties de sécurité de l'Ukraine". Selon les participants que nous avons interrogés, les Ukrainiens ont largement rédigé le communiqué et les Russes ont provisoirement accepté l'idée de l'utiliser comme cadre pour un traité. Le traité envisagé dans le communiqué aurait proclamé l'Ukraine comme un État neutre permanent et non nucléaire. L'Ukraine aurait renoncé à toute intention d'adhérer à des alliances militaires ou d'autoriser l'installation de bases militaires ou de troupes étrangères sur son sol. Le communiqué cite comme garants possibles les membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies (y compris la Russie) ainsi que le Canada, l'Allemagne, Israël, l'Italie, la Pologne et la Turquie. Le communiqué indiquait également que si l'Ukraine était attaquée et demandait de l'aide, tous les États garants seraient tenus, après consultation avec l'Ukraine et entre eux, de fournir une assistance à l'Ukraine pour rétablir sa sécurité. Il est remarquable que ces obligations aient été énoncées avec beaucoup plus de précision que l'article 5 de l'OTAN : imposer une zone d'exclusion aérienne, fournir des armes ou intervenir directement avec la propre force militaire de l'État garant. Bien que l'Ukraine soit définitivement neutre dans le cadre proposé, la voie de l'adhésion de Kiev à l'UE resterait ouverte, et les États garants (y compris la Russie) confirmeraient explicitement "leur intention de faciliter l'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne". C'était tout à fait extraordinaire : en 2013, M. Poutine avait exercé une pression intense sur le président ukrainien Viktor Ianoukovitch pour qu'il renonce à un simple accord d'association avec l'UE. Désormais, la Russie acceptait de "faciliter" l'adhésion totale de l'Ukraine à l'UE. Dans les remarques qu'il a faites le 29 mars, immédiatement après la conclusion des pourparlers, Medinsky, le chef de la délégation russe, s'est montré résolument optimiste, expliquant que les discussions sur le traité relatif à la neutralité de l'Ukraine entraient dans la phase pratique et que, compte tenu de toutes les complexités présentées par le fait que le traité comporte de nombreux garants potentiels, il était possible que Poutine et Zelensky le signent lors d'un sommet dans un avenir prévisible. Les parties s'échangeaient activement des textes préliminaires et, semble-t-il, commençaient à les partager avec d'autres parties. (Dans son interview de février 2023, Bennett a déclaré avoir vu 17 ou 18 projets d'accord ; Loukachenko a également déclaré en avoir vu au moins un). Nous avons examiné de près deux de ces projets, l'un daté du 12 avril et l'autre du 15 avril, dont les participants aux pourparlers nous ont dit qu'il s'agissait du dernier projet échangé entre les parties. Ils sont largement similaires mais contiennent des différences importantes, et tous deux montrent que le communiqué n'avait pas résolu certaines questions clés. [à suivre] -
La technologie contre la démocratie ?
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
https://arxiv.org/pdf/2303.16200.pdf (18 juillet 2023) Dan Hendrycks - La sélection naturelle favorise les intelligences artificielles sur les humains (44 pages) En analysant l'environnement qui façonne l'évolution des IA, nous soutenons que les agents d'IA les plus performants auront probablement des caractéristiques indésirables. Les pressions concurrentielles entre les entreprises et les armées donneront naissance à des agents d'IA qui automatisent les rôles humains, trompent les autres et acquièrent du pouvoir. Si ces agents sont dotés d'une intelligence supérieure à celle des humains, l'humanité pourrait perdre le contrôle de son avenir. La logique darwinienne pourrait également s'appliquer aux agents artificiels, car ceux-ci pourraient éventuellement être mieux à même de persister dans l'avenir s'ils se comportent de manière égoïste et poursuivent leurs propres intérêts sans se soucier des humains, ce qui pourrait poser des risques catastrophiques. Nous soutenons que la sélection naturelle incite les agents d'intelligence artificielle à agir contre les intérêts humains. Notre argument repose sur deux observations. Premièrement, la sélection naturelle peut être une force dominante dans le développement de l'IA. La concurrence et la recherche du pouvoir peuvent atténuer les effets des mesures de sécurité, laissant des forces plus "naturelles" sélectionner les agents d'IA survivants. Alors que certains chercheurs en IA tendent à penser que les comportements égoïstes indésirables ne peuvent être que conçus ou fabriqués intentionnellement, ce n'est tout simplement pas le cas lorsque la sélection naturelle choisit des agents égoïstes. Ce point de vue implique notamment que même si nous parvenons à rendre certaines IA sûres, le risque de mauvais résultats subsiste. Bref, même si certains développeurs parviennent à créer des IA altruistes, d'autres créeront des agents moins altruistes qui surpasseront les premiers. Au fur et à mesure que les humains deviennent de moins en moins nécessaires à l'accomplissement des tâches, rien ne dépendra plus de nous. Des pressions sont même exercées pour que le processus échappe à notre participation et à notre contrôle. Résultat : la sélection naturelle donne naissance à des IA qui agissent comme une espèce invasive. Cela signifierait que l'écosystème des IA cesse d'évoluer selon les conditions humaines, et que nous deviendrions une espèce déplacée, de seconde zone. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.msn.com/en-us/money/markets/china-s-banks-hit-russia-s-war-economy/ar-BB1lxq8E (13 avril 2024) Le journal russe Kommersant a cité des initiés de l'industrie selon lesquels les banques chinoises bloquent désormais les commandes de composants utilisés pour assembler des produits électroniques tels que des ordinateurs portables, des serveurs et des dispositifs de stockage. Les problèmes auraient commencé en décembre, lorsque de nombreux négociants ont éprouvé des difficultés à effectuer des paiements pour des produits finis. À la fin du mois dernier, des entreprises russes ont commencé à recevoir des lettres de leurs partenaires chinois indiquant que leurs paiements n'étaient pas non plus effectués pour des commandes de composants électroniques, selon l'une des sources de Kommersant. Les paiements sont bloqués "même pour les organisations qui ont signé des contrats à long terme pour la production et la fourniture de composants pour l'assemblage d'appareils électroniques avec des clients russes", a ajouté cette personne. -
https://edition.cnn.com/2024/04/12/opinions/trump-foreign-policy-diplomats-ghitis/index.html [Le 9 avril] à Mar-a-Lago, un rassemblement parallèle de fausse diplomatie axée sur l'avenir se déroulait, le ministre britannique des Affaires étrangères David Cameron ayant fait le voyage pour discuter de la politique étrangère des États-Unis avec l'ancien président Donald Trump. La visite de M. Cameron - qu'il a qualifiée de "tout à fait appropriée" - n'était que l'élément le plus visible d'une course effrénée des alliés des États-Unis pour se préparer à ce qui pourrait être le retour du président américain le plus perturbateur de tous les temps, voire de tous les temps. Cherchant à influencer la politique républicaine actuelle - et peut-être future - centrée sur Trump, le chef de l'OTAN Jens Stoltenberg s'est récemment [le 31 janvier] adressé aux alliés de Trump et à la Heritage Foundation, traditionnellement conservatrice mais désormais pro-Trump, en soulignant la force de l'OTAN.
-
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Quand on commente un article, forcément on soulève des problèmes et des interprétations qui n'étaient pas explicites dans l'article. C'est le but du commentaire. Quant à la souveraineté de la France, qu'on l'estime diminuée ou renforcée par cette implication accrue dans l'Otan, elle même déclenchée par la guerre d'Ukraine, il me semble qu'on reste dans ces "considérations géopolitiques" issues de la guerre d'Ukraine qui forment le titre du présent fil. Cela dit, je veux bien continuer dans un autre fil de discussion. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.bbc.com/news/world-europe-68788110 (11 avril 2024) La centrale de Trypillya était le principal fournisseur d'électricité de trois régions, dont Kiev, selon les autorités. "L'ampleur des destructions est terrifiante", a déclaré Andriy Hota, président de Centrenergo. M. Hota a déclaré à la BBC que les frappes de jeudi matin avaient détruit "le transformateur, les turbines, les générateurs. Ils ont tout détruit". https://cepa.org/article/europe-slumbers-at-ukraines-dying-of-the-lights/ (12 avril 2024) La Russie a lancé un nouveau barrage meurtrier de drones et de missiles aux premières heures du 11 avril, frappant deux importantes installations de stockage de gaz près de la frontière polonaise et anéantissant la quasi-totalité de la capacité de production d'électricité à base de charbon de l'Ukraine. L'effet sur les marchés a été immédiat. Les prix du gaz en Europe ont augmenté de 10 % par rapport à la veille. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Sur le dernier point : "devinez comment on se retrouve à parler de ça dans un fil guerre Russie-Ukraine...", c'était dans l'article : https://fr.news.yahoo.com/première-fois-porte-avions-français-134429508.html Le porte-avions Charles-de-Gaulle, fleuron de la flotte française, va passer pour la première fois sous contrôle opérationnel de l’Otan pour une mission de 15 jours en Méditerranée, un symbole de l'engagement renforcé de Paris auprès de l'Alliance atlantique face à la Russie. Autrefois vue comme un allié difficile, faisant encore l'objet de méfiance à Bruxelles, la France réinvestit l'Otan depuis le retour de la menace russe, en parallèle de son désengagement militaire en Afrique. Elle "est un message vis-à-vis des Russes. Face à la menace qui croît, le fait d'être efficace collectivement prime", commente Pascal Ausseur, directeur général de la Fondation méditerranéenne d'études stratégiques. Le message est également à destination des autres nations de l'Alliance atlantique, un temps critiques du soutien français à Kiev, qu'ils estimaient trop léger à la suite de l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février 2022. Mais la France a multiplié récemment les déclarations fortes à l'égard de Moscou, son président Emmanuel Macron ayant notamment appelé mi-mars à une "défaite de la Russie". En réponse à la guerre en Ukraine, l'Otan a augmenté significativement sa présence maritime en Europe. Donc tout dans l'article suggère que c'est pertinent par rapport à la guerre d'Ukraine ou par rapport à la nouvelle situation stratégique issue de la guerre d'Ukraine. Mais on a le droit de ne pas être d'accord avec cet article... Sur les questions grammaticales : un gérondif ("en se mettant") peut être une simple juxtaposition de deux choses qui s'additionnent sans lien de causalité, une sorte de "en même temps". "Entrer dans le rang" est un synonyme d'obéir. https://langue-francaise.tv5monde.com/decouvrir/dictionnaire/f/faire entrer qqn dans le rang v. trans. Soumettre peu à peu à une discipline. Synonyme "faire entrer qqn dans le rang" v. trans. discipliner, punir D'autre part, se mettre "au même niveau que nos alliés", s'est se rabaisser. La France n'est pas "au même niveau" que la plupart des membres de l'OTAN. Le général de Gaulle a oeuvré pour que la France soit comptée parmi les vainqueurs de la seconde guerre mondiale. Si cela n'avait pas été le cas, elle aurait été traitée "au même niveau" que l'Allemagne, comme un pays vaincu, allié des nazis. Donc la France a pu se hisser au rang de puissance occupante de l'Allemagne, et de membre du club des 5 grands du Conseil de Sécurité de l'ONU avec droit de veto. La France n'est pas un membre de l'OTAN parmi d'autres. La France n'est pas soluble dans l'OTAN. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Oui mais quand l'autrice de l'article nous dit que c'est tout un symbole, je ne crois pas que ce qu'elle veut dire, c'est que c'est un symbole de pouvoir tout récupérer d'un claquement de doigt. Ce n'est pas sur cet aspect qu'elle a titré l'article. Un symbole ne s’embarrasse pas de nuances. Un symbole offre une simplification en quelques traits. -
santé Santé publique ressource stratégique?
Wallaby a répondu à un(e) sujet de rendbo dans Economie et défense
https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/04/03/les-pfas-doivent-etre-geres-comme-une-classe-chimique-unique-au-nom-de-leur-persistance-et-de-leurs-risques-sur-la-sante_6225820_3232.html Un projet de loi visant à interdire les polluants éternels sera voté, jeudi, à l’Assemblée. Un collectif de scientifiques et de vulgarisateurs attire l’attention, dans une tribune au « Monde », sur la mise en doute de leur toxicité par des industriels, et appelle les responsables politiques à les interdire. https://www.santepubliquefrance.fr/determinants-de-sante/exposition-a-des-substances-chimiques/perturbateurs-endocriniens/documents/rapport-synthese/impregnation-de-la-population-francaise-par-les-composes-perfluores-programme-national-de-biosurveillance-esteban-2014-2016 (3 septembre 2019) Le PFOA et le PFOS, les contributeurs les plus importants des niveaux d'imprégnation ont été quantifiés à 100 % aussi bien chez les enfants que chez les adultes. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Donc ta mémoire s'oppose à l'affirmation de @Teenytoon que la France avait pris "le commandement d'une task force dans le golfe persique avec un PA US sous ses ordres". @olivier lsb réclamait du débunkage, en voici ! Ce n'est pas ce que je cherchais. Je cherchais des articles de presse américains qui auraient confirmé l'affirmation de @Teenytoon sur le commandement français d'un porte-avion américain. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
- La mission permettra à la France "de rentrer dans le rang en se mettant au même niveau que nos alliés. On va aussi beaucoup apprendre", a estimé le commandant du groupe aéronaval français, le contre-amiral Jacques Mallard. https://www.cnrtl.fr/definition/rang P. anal. ou au fig. Rentrer dans le rang. Renoncer à ses prérogatives. Les masses allemandes (...) rentrent dans le rang, quand on leur promet qu'elles vont manger (H. Albert, inMercure de France, n o491, 1erdéc. 1918, p. 534 ds Quem. DDL t. 21). C'est un renoncement. La France renonce à sa souveraineté, c'est à dire à sa liberté, parce qu'elle n'a pas le courage d'assumer la responsabilité qui va avec, et qu'elle préfère la facilité à courte vue de la vassalisation. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Pourrait-on avoir la référence exacte de cette citation ? -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
On peut faire l'hypothèse que l'article de Feng Yujun dans The Economist participe d'un effort de communication (on ne peut plus utiliser le mot "propagande" comme autrefois, avant que le terme n'ait pris la nuance péjorative qui l'entache désormais) accompagnant le soutien (et la participation probable ?) de la Chine à la "conférence de paix" organisée par la Suisse le 15 juin prochain : https://www.letemps.ch/suisse/pekin-salue-les-efforts-suisses-pour-la-paix-en-ukraine (7 mars 2024) Mardi à Bruxelles, l’émissaire chinois pour l’Ukraine, Li Hui, a rencontré l’ambassadeur suisse Gabriel Lüchinger, chargé pour le DFAE des discussions techniques en vue des préparations de ce sommet. Le lendemain, le ministère chinois des Affaires étrangères publiait un communiqué évoquant des «discussions constructives» en vue de «la préparation d’une conférence pour la paix en Suisse». Il est précisé que Pékin continuera «à travailler avec la partie suisse et la communauté internationale pour un cessez-le-feu et la fin des combats». C’est la première fois que Li Hui et Gabriel Lüchinger se rencontraient. https://www.eurotopics.net/fr/318268/la-suisse-organisera-une-conference-sur-la-paix-en-ukraine (11 avril 2024) Le plan en douze points présenté par Xi en février 2023 sera aussi évoqué, commente La Stampa : «La Suisse avait annoncé dès le mois de janvier son intention d'organiser un sommet pour la paix, à la demande du président ukrainien. Il est donc probable que les discussions aient pour point de départ le plan de paix en dix points de Zelensky, qui vise la restauration de l'intégrité territoriale de l'Ukraine, envahie par les troupes du Kremlin et dévastée par une guerre atroce. Mais Moscou affirme préférer le plan de paix en douze points proposé par la Chine, accueilli en revanche avec scepticisme par les Etats-Unis et d'autres pays occidentaux.» Le troisième facteur est la nature de la guerre moderne, un combat qui repose sur une combinaison de puissance industrielle et de systèmes de commandement, de contrôle, de communication et de renseignement. L'une des raisons pour lesquelles la Russie a éprouvé des difficultés dans cette guerre est qu'elle ne s'est pas encore remise de la désindustrialisation dramatique qu'elle a subie après la désintégration de l'Union soviétique. Je suis perplexe. J'ai l'impression d'entendre les arguments des commentateurs qui déplorent la désindustrialisation de l'Amérique et de l'Europe occidentale (en grande partie au profit de la Chine), retournés contre la Russie, alors que la production d'armement et notamment d'obus russe dépasserait la production occidentale, a-t-on dit très largement dans la presse occidentale ces derniers temps. La Russie sera contrainte de se retirer de tous les territoires ukrainiens occupés, y compris la Crimée. Cela pourrait-être un reflet du discours que les diplomates chinois tiennent à Sergey Lavrov : si vous continuez à vous entêter à refuser le plan de paix chinois, vous allez tout perdre, même la Crimée. C'est un argument de vente du plan chinois. Kiev a prouvé que Moscou n'est pas invincible, et un cessez-le-feu dans le cadre du scénario "coréen" est donc exclu. Cette phrase prise isolément, perd de sa radicalité quand on lit la suite : En l'absence d'un changement fondamental dans le système politique et l'idéologie de la Russie, le conflit pourrait devenir gelé. Cela ne ferait que permettre à la Russie de continuer à lancer de nouvelles guerres après un répit, mettant le monde encore plus en danger. Donc Feng Yujun exclut un gel du type coréen, mais il envisage un gel d'un autre type, qui aurait une température de fusion plus basse, qui serait plus explosif que le gel coréen. Peut-être est-ce dû au fait que la Chine se sent confiante dans sa capacité de peser sur Pyongyang et de garantir le gel coréen, mais moins confiante dans sa capacité de faire la même chose vis à vis de Moscou. Poutine a peut-être été récemment réélu, mais il est confronté à toutes sortes d'événements possibles de type "cygne noir". Il évoque la révolte de Prigogine et l'attentat du Crocus City. C'est vrai. Mais l'Ukraine aussi a ses cygnes noirs : le déclenchement de la guerre Israël-Hamas-Iran qui prive Kiev de l'exclusivité des stocks et des productions d'armement américaines. La bisbille Zelensky-Zaloujny. Après la guerre, l'Ukraine aura la possibilité de rejoindre l'UE et l'OTAN, tandis que la Russie perdra ses anciennes républiques soviétiques, qui considèrent l'agression de Poutine comme une menace pour leur souveraineté et leur intégrité territoriale. Dans la ligne de mire de Pékin, il s'agit principalement de l'Asie Centrale post-soviétique. C'est une opportunité pour Pékin d'y pousser ses pions. Feng Yujun est directeur du "Centre d'études russes et d'Asie centrale" de Fudan. Depuis le début de la guerre, la Chine a mené deux cycles de médiation diplomatique. Le succès n'a pas été au rendez-vous, mais personne ne devrait douter de la volonté de la Chine de mettre fin à cette guerre cruelle par la négociation. Cette volonté montre que la Chine et la Russie sont des pays très différents. La Russie cherche à renverser l'ordre international et régional existant par la guerre, alors que la Chine souhaite résoudre les conflits de manière pacifique. C'est la méthode Sun Tzu. Mais la Chine et la Russie n'ont pas les mêmes cartes dans leur jeu et c'est le contraire qui m'étonnerait : qu'en étant si différents, ces deux pays aient des stratégies semblables. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
https://unherd.com/2023/09/the-russian-invasion-was-a-rational-act/ (14 septembre 2023) L'ancien ambassadeur à Moscou Michael McFaul a suggéré que l'un des éléments du manque de rationalité de la Russie est que Poutine est "profondément isolé, entouré uniquement d'hommes de confiance qui l'ont coupé de toute connaissance précise". Mais ce que nous savons de la coterie de Poutine et de ses réflexions sur l'Ukraine révèle une autre histoire : Les subordonnés de M. Poutine partageaient son point de vue sur la nature de la menace à laquelle la Russie était confrontée, et il les a consultés avant de décider d'une guerre. Le consensus parmi les dirigeants russes concernant les dangers inhérents à la relation de l'Ukraine avec l'Occident est clairement reflété dans un mémorandum de 2008 de William Burns, alors ambassadeur en Russie, qui avertissait que "l'entrée de l'Ukraine dans l'OTAN est la plus brillante de toutes les lignes rouges pour l'élite russe (et pas seulement pour Poutine)". En plus de deux ans et demi de conversations avec les principaux acteurs russes, depuis les traîneurs de pieds dans les recoins sombres du Kremlin jusqu'aux critiques libéraux les plus acerbes de Poutine, je n'ai encore trouvé personne qui considère l'Ukraine dans l'OTAN autrement que comme un défi direct aux intérêts russes... Je ne peux concevoir aucun grand paquet qui permettrait aux Russes d'avaler cette pilule tranquillement". Poutine ne semble pas non plus avoir pris seul la décision de faire la guerre, comme le laissaient entendre les récits le montrant en train de comploter dans une cellule de confinement induite par Covid. Lorsqu'on lui a demandé si le président russe avait consulté ses principaux conseillers, le ministre des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a répondu : "Chaque pays dispose d'un mécanisme de prise de décision. Dans ce cas, le mécanisme existant dans la Fédération de Russie a été pleinement utilisé". Certes, il semble évident que Poutine ne s'est appuyé que sur une poignée de confidents partageant les mêmes idées pour prendre la décision finale d'envahir, mais cela n'est pas inhabituel lorsque les décideurs politiques sont confrontés à une crise. Tout cela pour dire que la décision russe d'envahir l'Ukraine a très probablement émergé d'un processus de délibération, avec des alliés politiques qui partageaient ses convictions et ses inquiétudes au sujet de l'Ukraine. Cela ne veut pas dire que les États sont toujours rationnels. La décision britannique de ne pas équilibrer l'Allemagne nazie en 1938 a été motivée par l'aversion émotionnelle du Premier ministre Neville Chamberlain pour une autre guerre terrestre européenne, associée à sa capacité à empêcher toute délibération significative. Quant à la décision américaine d'envahir l'Irak en 2003, elle s'est appuyée sur des théories non crédibles et a résulté d'un processus décisionnel non délibératif. Mais ces cas sont des exceptions. Contrairement à l'opinion de plus en plus répandue parmi les étudiants en politique internationale, selon laquelle les États sont souvent non rationnels, nous soutenons que la plupart des États sont rationnels la plupart du temps. Ceci est un extrait édité de How States Think : The Rationality of Foreign Policy par John Mearsheimer et Sebastian Rosato. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Ce sera un serpent de mer comme l'intégration de la Turquie. C'est tout autant un projet tout ficelé - pardon, un "projet tout dessiné" - que l'intégration de la Turquie. Intégration de la Turquie contre laquelle Jacques Chirac défendait la souveraineté française et européenne : https://www.lalibre.be/international/2004/06/29/polemique-bush-chirac-au-sujet-de-ladhesion-de-la-turquie-KJMF3MOFMZF65ITPLBH4VVGKX4/ Le président français Jacques Chirac a estimé lundi que son homologue américain George Bush était «allé trop loin» en plaidant pour une intégration rapide de la Turquie dans l'Union européenne. Vantant les mérites de ce pays, «modèle» pour le monde musulman, ce dernier avait affirmé dimanche à son arrivée à Istanbul: «Vous devriez obtenir une date de l'Union européenne pour votre éventuelle accession à l'UE.» Au terme du sommet Union européenne/Etats-Unis, en Irlande samedi, George Bush avait déjà jugé que l'entrée d'Ankara au sein de l'UE devait se faire le plus rapidement possible. Pour le président français, le processus d'adhésion de la Turquie est «irréversible», mais il se fera «dès que cela sera possible» pour les deux parties. «Si le président Bush a vraiment dit cela, tel que je l'ai lu, eh bien, non seulement il est allé trop loin mais il est allé sur un terrain qui n'est pas le sien», a déclaré Jacques Chirac lors d'une conférence de presse en marge du sommet de l'Otan, à Istanbul. Le président américain «n'avait aucune vocation à donner une obligation ou une voix quelconque à l'Union européenne dans ce domaine», a-t-il ajouté. «C'est un peu comme si j'expliquais aux Etats-Unis la façon dont ils doivent gérer leurs relations avec le Mexique.» Mais à une époque où les Français mettent leur porte-avion (j'aurais voulu, spontanément écrire "leurs porte-avions" au pluriel, mais la réalité m'oblige à mettre un singulier) sous commandement américain, il n'y a plus de souveraineté française. On est passé de "l'OTAN en état de mort cérébrale" à "la souveraineté française en état de mort cérébrale". -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
J'ai fait des recherches et je n'ai pas trouvé. Par exemple ici, le nom du porte-avion américain n'apparait pas : https://archives.defense.gouv.fr/operations/monde/grand-levant/chammal/breves/chammal-le-charles-de-gaulle-dans-le-golfe-arabo-persique.html -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.eurotopics.net/fr/318267/le-tribunal-de-l-ue-annule-des-sanctions-contre-deux-oligarques (12 avril 2024) Le Tribunal de l'Union européenne a levé les sanctions prises par l'UE entre février 2022 et mars 2023 à l'encontre des oligarques russes Mikhaïl Fridman et Piotr Aven. Le Conseil de l'UE n'aurait pas fourni suffisamment de preuves pour justifier que figurent sur la liste de sanctions les deux principaux actionnaires de la banque Alfa. Süddeutsche Zeitung applaudit le verdict des juges : «Depuis les attentats du 11-Septembre, le Conseil de l'UE a pris l'habitude de distribuer assez facilement les sanctions économiques. Ceci implique un gel total du patrimoine des personnes visées, qui n'ont plus le droit ni de vendre ni de louer quoi que ce soit, et plus personne n'a le droit de traiter avec elles. C'est un véritable ostracisme, reposant souvent sur des motifs bien hypothétiques. ... La politique de sanctions de l'UE poursuit peut-être des objectifs louables, mais ce genre de pratiques est inadmissible. Les Etats de droit feraient mieux de les éviter. ... Que resterait-t-il de la présomption d'innocence si le Conseil de l'UE pouvait imposer des sanctions de manière aussi arbitraire ?» -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Pour explorer ce que la presse américaine en a dit à l'époque, pourrais-tu nous rappeler le nom du porte-avion américain ?