-
Compteur de contenus
24 480 -
Inscription
-
Dernière visite
-
Jours gagnés
67
Tout ce qui a été posté par Wallaby
-
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
https://lecourrier.ch/2022/06/27/une-proxy-war-sur-le-dos-de-leurope/ (27 juin 2022) Pour l’ancien colonel Richard Black, représentant de l’Etat de Virginie (1998-2006), puis sénateur (2012-2020) et ancien délégué étasunien auprès de l’Otan, c’est bien d’une proxy war qu’il s’agit en Ukraine, un art dans lequel les Etats-Unis sont passés maîtres1. Avis partagé par le professeur de science politique John Mearsheimer, de l’université de Chicago, qui souligne la politique de provocation délibérée des Etats-Unis depuis la fin de la guerre froide, via le soutien aux factions antirusses et l’extension de l’Otan aux marges de la Russie2. Une position appuyée également par Christopher Caldwell dans son éditorial du New York Times, «La guerre en Ukraine pourrait être impossible à arrêter. Et les Etats-Unis sont les principaux à blâmer.»3 1 Un terme de «guerre par procuration» également repris par le Prof. David Bromwich (Yale), David Bromwich, «Waging proxy war in Ukraine won’t save us from ourselves» in The Nation, May 27, 2022. https://www.nytimes.com/2022/05/25/world/europe/henry-kissinger-ukraine-russia-davos.html (25 mai 2022) Kissinger suggère que l'Ukraine cède des territoires à la Russie, ce qui provoque une levée de boucliers. S'exprimant par liaison vidéo au Forum économique mondial de Davos, en Suisse, lundi, M. Kissinger a déclaré que l'échec de la reprise des négociations avec la Russie et la poursuite de l'aliénation du Kremlin auraient des conséquences désastreuses à long terme pour la stabilité de l'Europe. « Les négociations doivent commencer dans les deux prochains mois avant de créer des bouleversements et des tensions qui ne seront pas faciles à surmonter », a-t-il déclaré. « Idéalement, la ligne de démarcation devrait être un retour au statu quo ante », a-t-il ajouté, faisant apparemment référence à un rétablissement des frontières de l'Ukraine telles qu'elles étaient avant le début de la guerre en février. « Poursuivre la guerre au-delà de ce point n'aurait pas pour but la liberté de l'Ukraine, mais une nouvelle guerre contre la Russie elle-même ». https://www.weforum.org/stories/2022/05/kissinger-these-are-the-main-geopolitical-challenges-facing-the-world-right-now/ (23 mai 2022) Henry Kissinger Il y a environ huit ans, lorsque l'idée d'une adhésion de l'Ukraine à l'OTAN a été évoquée, j'ai écrit un article dans lequel je disais que l'idéal serait que l'Ukraine puisse être constituée comme un État neutre, comme un pont entre la Russie et l'Europe. À mon avis, il faut que le mouvement vers les négociations et les négociations de paix commencent dans les deux mois à venir pour que l'issue de la guerre soit définie. Mais avant, cela pourrait créer des bouleversements et des tensions qui seront toujours plus difficiles à surmonter, en particulier entre les relations éventuelles de la Russie, de la Géorgie et de l'Ukraine avec l'Europe. Idéalement, la ligne de démarcation devrait revenir au statu quo ante. Je pense que rejoindre la guerre au-delà de la Pologne la transformerait en une guerre non pas pour la liberté de l'Ukraine, qui a été entreprise avec une grande cohésion par l'OTAN, mais contre la Russie elle-même, et il me semble donc que c'est la ligne de démarcation qu'il est impossible de définir. Il sera difficile pour quiconque d'évaluer cela. Des modifications pourraient intervenir au cours des négociations qui, bien sûr, n'ont pas encore été établies, mais qui devraient commencer à être le retour des principaux participants au fur et à mesure que la guerre évolue, et j'ai donné un aperçu d'une possible issue militaire. Mais je voudrais garder à l'esprit que toute modification pourrait compliquer les négociations dans lesquelles l'Ukraine a le droit d'être un participant important, mais dans lesquelles on espère que l'héroïsme dont elle a fait preuve pendant la guerre s'accompagnera de sagesse pour l'équilibre en Europe et dans le monde en général - une relation qui se développera à la suite de cette guerre, entre l'Ukraine - qui sera probablement la puissance conventionnelle la plus forte sur le continent - et le reste de l'Europe se développera sur une certaine période de temps. Mais il faut envisager les relations de l'Europe avec la Russie sur une période plus longue et d'une manière distincte des dirigeants actuels, dont le statut sera toutefois affecté au niveau interne pendant un certain temps par les résultats obtenus au cours de cette période. Dans une perspective à long terme, la Russie a été, pendant 400 ans, un élément essentiel de l'Europe, et la politique européenne pendant cette période a été affectée, fondamentalement, par l'évaluation du rôle de la Russie par l'Europe. Parfois de manière observatrice, mais à plusieurs reprises en tant que garant ou instrument permettant de rétablir l'équilibre européen. La politique actuelle doit garder à l'esprit que le rétablissement de ce rôle est important à développer, afin que la Russie ne soit pas poussée dans une alliance permanente avec la Chine. Mais les relations européennes avec la Chine ne sont pas le seul élément clé de cette [inintelligible]. -
Je pense - un peu avec Emmanuel Todd - que les États-Unis sont dans une phase de régression. Avec ses déclarations sur le Panama, le Canada et le Groenland, Trump se replie sur l'hémisphère occidental. Il essaie de contrôler plus étroitement, d'exploiter plus fortement une zone d'influence que les États-Unis contrôlent déjà. Il replonge les États-Unis dans la mentalité du 19e siècle, où a été établie la doctrine Monroe (1823). Il y a peut-être une véritable confrontation avec la Chine au niveau du Panama et de l'influence sur le canal. Mais pour le reste, c'est comme un mari qui bat sa femme (le Danemark est le meilleur ami des États-Unis avec qui ils ont de longues années de mariage), pour oublier les échecs et les difficultés qu'il rencontre à l'extérieur de la maison [comprendre pour les États-Unis à l'extérieur de cet hémisphère occidental], dans sa vie professionnelle, les humiliations par son patron, par la société en générale, sa diminution dans l'estime de ses camarades, etc... Pardon de faire de la psychologie de café du commerce... Trump ne sera pas "différent" mais il n'aura pas les moyens de faire autant que ce que les États-Unis faisaient au XXe siècle. Il va faire une politique du XIXe siècle non par choix mais par nécessité, parce que le pays n'a plus ni les compétences, ni l'industrie, ni la démographie, ni la santé qu'il lui faudrait pour faire plus.
-
Le substack de Jefferson Morley, "JFK Facts" https://jfkfacts.substack.com/p/what-president-trump-can-do-to-fulfill (16 janvier 2025) Au cours de la campagne présidentielle de 2024, le président élu Donald Trump a déclaré à plusieurs reprises qu'il divulguerait le reste des documents retenus concernant l'assassinat du président John F. Kennedy. Sur la base de ce que j'ai appris des documents produits dans mon procès contre les Archives nationales concernant ses décisions de reporter à deux reprises la divulgation au cours de son premier mandat, M. Trump devra établir une procédure différente s'il a réellement l'intention de divulguer toutes les informations que le gouvernement possède au sujet de l'assassinat du président Kennedy. Le Congrès a adopté à l'unanimité le President John F. Kennedy Assassination Records Collection Act de 1992 (JFK Act) afin d'assurer la « divulgation publique rapide » des documents détenus par le gouvernement concernant l'assassinat du président Kennedy. Pour atteindre ces objectifs, le Congrès a demandé aux services gouvernementaux et aux agences exécutives de rechercher dans leurs dossiers les documents en leur possession relatifs à l'assassinat et de les transférer rapidement aux Archives nationales et à l'Administration des dossiers (Archives). Pour faire respecter cette présomption de divulgation, le JFK Act a créé l'Assassination Records Review Board (ARRB). De 1994 à 1998, ce comité a été habilité à déterminer si des informations particulières constituaient un dossier d'assassinat et à procéder à un examen indépendant des informations que les agences souhaitaient reporter. L'ARRB pouvait soit faire droit à la demande de report de l'agence, soit rejeter la demande de l'agence et ordonner aux Archives de divulguer publiquement l'information. Si l'ARRB accepte le report de l'information, il fixera une date, au plus tard le 26 octobre 2017, à laquelle l'information pourra être divulguée. À la veille de l'échéance légale du 26 octobre 2017 pour la divulgation des dossiers d'assassinat encore reportés, Trump a publié un décret ordonnant aux Archives de reporter temporairement de six mois la divulgation publique d'un nombre non spécifié de dossiers d'assassinat non identifiés. Il a ensuite publié un second décret le 26 avril 2018, demandant aux Archives de reporter à nouveau la divulgation publique d'un nombre encore indéterminé de dossiers d'assassinats non identifiés pendant trois ans et demi après la date limite fixée par la loi. Au cours de l'été 2017, les Archives se sont opposées aux demandes de repoussement du FBI et de la CIA, mais le NSC a rejeté ces objections. Il s'est avéré que Trump a posté sur Twitter le 24 octobre 2017 que tous les dossiers de JFK allaient être publiés dans deux jours, mais la version finale du décret était déjà en cours de préparation pour sa signature. Alors qu'il semblerait que M. Trump puisse simplement divulguer les dossiers d'assassinat retenus d'un trait de plume en signant et en publiant un décret, la réalité est que les présidents ne rédigent pas leurs décrets. Ils sont rédigés pour la signature du président soit par le bureau du conseiller juridique de la Maison Blanche, soit, plus fréquemment, par l'agence compétente en la matière. Au cours de la première administration Trump, le NSC a rédigé les décrets reportant les dossiers relatifs à l'assassinat de JFK. Désormais, tout décret devra annuler le décret du président Biden de 2023. Ce décret certifiait la poursuite du report des dossiers d'assassinat, indiquait que la déclassification future serait gérée par le Centre national de déclassification (NDC) et déclarait que le décret était la « certification finale » requise par la loi JFK. Plus précisément, tout décret de Trump doit également révoquer les « plans de transparence » préparés par les agences. Les « plans de transparence » représentent la liste des souhaits des agences quant aux événements ou circonstances futurs qui déclencheraient un examen de déclassification par opposition à une divulgation automatique. L'objectif des « plans de transparence » était d'éviter au président - ou plus exactement au personnel du NSC - d'avoir à procéder à ces certifications périodiques des documents reportés. En effet, la plupart des « plans de transparence » prévoient que ces examens de déclassification ne seront pas déclenchés avant au moins 2040, et certains événements ne se produiront probablement jamais. Le Congrès a le pouvoir de révoquer un décret, et il l'a déjà fait par le passé. Le 119e Congrès peut révoquer expressément le décret du président Biden de 2023 ; ordonner aux agences de divulguer tous les documents reportés dans les 30 jours suivant la promulgation ; déclassifier expressément les dossiers encore retenus du Church Committee et du House Select Committee on Assassinations ; répondre aux demandes de recherche de l'ARRB en suspens ; et créer un nouveau comité de révision JFK, appelé ARRB 2.0, pour achever le processus de recherche des documents gouvernementaux en suspens qui n'ont pas été transférés à la collection, tels que les dossiers de George Joannides et les enregistrements du FBI de l'opération d'infiltration CAM-TEX du chef de la mafia de la Nouvelle-Orléans, Carlos Marcello, qui ont été mis sous scellés depuis le milieu des années 1980. Au lieu de créer un ARRB 2.0, le Congrès pourrait spécifiquement accorder aux Archives l'autorité initiale de déclassification sur les informations considérées comme des documents relatifs à l'assassinat. De cette manière, les agences ne pourraient pas essayer de jouer la montre, comme elles l'ont fait avec tous les organismes d'enquête créés depuis l'assassinat.
-
Sur les problèmes de déclassification des archives JFK, rendues obligatoires par une loi de 1992 que les administrations successives - y compris la première administration Trump - violent impunément : Voir aussi : https://forum.air-defense.net/topic/20649-usa-criailleries-2-rumeurs-controverses-polémiques/page/163/#comment-1598312 qui se réfère (1:19:29) à un sondage de 2022 où 71% des Américains interrogés réclament une ouverture des archives.
-
C'est un effort de paix, c'est tout le contraire d'une guerre.
-
Robert Francis Kennedy, le frère de JFK et père de RFK Jr.
-
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
29 novembre 2024 : Boris Johnson avoue que la guerre d'Ukraine est une guerre par procuration ("proxy war") de l'Occident contre la Russie : -
Tu répondais à @gustave qui pointait un article de Radiofrance.fr qui rapproche Trump et Milei. Or Milei est probablement l'un des moins hégémoniques des présidents argentins si l'on se réfère à son indifférence pour les Malouines : - Est-ce que c'est pas plus le fait des néo-conservateurs, qui sont principalement des Républicains anti-Trump (Dick Cheney) et des démocrates (Hillary Clinton en Libye : "We came, we saw, he died", Victoria Nuland à Kiev : petits pains, "fuck the EU") que celui des Trumpistes ? Combien de guerres Trump a-t-il déclenchées durant son premier mandat ?
-
Roumanie - histoire, politique, armée
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Zalmox dans Politique etrangère / Relations internationales
Tu me fais découvrir cette page de Wikipédia que je n'avais pas lue : Selon Matt McManus, qui écrit dans Jacobin, il s'agit d'un « exutoire idéologiquement syncrétique dans l'esprit de Christopher Lasch ». Qui est Christopher Lasch ? https://www.philomag.com/articles/christopher-lasch-un-penseur-iconoclaste-redecouvrir (29 février 2024) Le 14 février 1994 disparaissait Christopher Lasch. Foudroyé par une leucémie à l’âge de 61 ans, le sociologue et historien américain venait d’achever La Révolte des élites et la trahison de la démocratie, l’ouvrage qui est à ce jour resté comme son grand-œuvre (disponible en français ici, et préfacé par Jean-Claude Michéa). Publié en 1979, La Culture du narcissisme est certainement l’ouvrage le plus abouti du penseur américain. C’est, semble-t-il, une banalité que de dire que les élites sont déconnectées. On doit cependant à Christopher Lasch d’avoir éclairé, dans La Révolte des élites et la trahison de la démocratie, son ultime ouvrage achevé dix jours seulement avant son décès le 14 février 1994, la nature singulière prise par cette déconnexion dans la seconde moitié du XXe siècle. Les conclusions du sociologue sont sans appel : « Les classes intellectuelles (sic) se sont séparées non seulement du monde commun qui les entoure, mais aussi de la réalité elle-même. » Elles « ont perdu tout contact avec le peuple » et ses préoccupations concrètes, ce qui pose un problème radical à la vie démocratique. Car ce sont tout de même ces élites, pourtant dé-nationalisées, qui contrôlent la vie culturelle et configurent, à leur avantage, le débat politique. Ce sont elles qui dilapident, de l’intérieur, les structures et les institutions de la res publica qui entravent le grand mouvement d’ouverture, de fluidification générale, de déterritorialisation qui leur servent d’idéal. La lutte des classes a changé de visage, mais elle est loin d’être finie. -
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/concordance-des-temps/etats-unis-les-mythes-d-origine-4958500 (18 janvier 2025) Agnès Delahaye, autrice de Aventuriers, pèlerins, puritains. les mythes fondateurs de l'Amérique. Robert Walter Weir - Embarkation of the Pilgrims. Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Walter_Weir https://en.wikipedia.org/wiki/Sarah_Josepha_Hale#Thanksgiving https://en.wikipedia.org/wiki/City_upon_a_Hill#Speech_by_John_Winthrop
-
Inde : politique intérieure et internationale
Wallaby a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
Il y avait quelque chose qui sonnait faux quand Von Der Leyen disait, "je vais aller voir Modi, signer des deals avec lui, c'est la plus grande démocratie du monde, embrassons-nous Folleville". Elle fait de la realpolitik, et essayer de déguiser cela sous des pseudo-valeurs communes est une insulte à notre intelligence. -
Inde : politique intérieure et internationale
Wallaby a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
Je peux être d'accord avec ça. Si la réponse à la question "l'Inde est-elle une démocratie" est peut-être "oui", en revanche celle à la question "Modi est-il un démocrate" est probablement "non" : -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est une position de négociation, pour parvenir à un deal où en fait jusqu'à la Pologne et aux pays Baltes, ça marcherait. Le casus belli, c'est l'Ukraine. Sinon il y aurait déjà eu une guerre au moment de l'entrée de la Pologne dans l'OTAN. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
L'essentiel à mon avis est que Trump maintient le principe d'une rencontre avec Poutine : « Nous allons nous entretenir très bientôt avec le président (russe Vladimir) Poutine, et nous verrons ce qui se passera ». Peut-être que le message principal de Poutine à cette occasion sera de faire réaliser à Trump à quel point il s'est planté en nommant Keith Kellogg au poste de chargé des relations avec la Russie, à quel point Kellogg n'a rien compris de ce que voulait la Russie. En lui rappelant que dans son précédent mandat, le choix de Fiona Hill n'était pas non plus optimal : -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est une caricature. Je ne crois pas que Poutine vise plus que ce qu'il exigeait en décembre 2021 (ou en avril 2008) : une présence américaine en Europe, mais pas jusqu'en Ukraine ou en Géorgie. Pas jusque dans "l'étranger proche" de la Russie. En revanche, Poutine souhaite un tête-à-tête avec Washington, pour montrer qu'il joue dans la cour des grands et pas avec ces nains stratégiques que sont les Européens. Poutine veut faire mentir Obama qui a dit que la Russie était une simple "puissance régionale". Poutine veut faire reconnaître par Washington que la Russie est une puissance mondiale, qui joue d'égal à égal avec les États-Unis. -
Italie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
Rémi Brague a écrit en 1992 un livre intitulé « Europe, la voie romaine », que je n'ai pas lu, mais en 2004 il précisait ceci : http://www.30giorni.it/articoli_id_4666_l1.htm (2004) Le christianisme n'a rien d'occidental. Il venait de l'Est. Nos ancêtres sont devenus chrétiens. Ils ont rejoint une religion qui leur était initialement étrangère. Les racines ? Quelle image étrange.... Pourquoi vous considérez-vous comme une plante ? En jargon français, "se planter" signifie se tromper, ou faire une erreur... Si vous voulez des racines à tout prix, disons avec Platon : "nous sommes des arbres plantés à l'envers, nos racines ne sont pas sur terre, mais au ciel. Nous sommes enracinés dans ce qui, comme le ciel, ne peut être saisi, échappe à toute possession". On ne peut pas planter des drapeaux sur un nuage. Et pour revenir à la Rome païenne : https://www.persee.fr/doc/palla_0031-0387_1993_num_39_1_1288_t1_0242_0000_2 Rome reste au principe de l'idée d'Europe parce qu'elle représente la « secondarité culturelle » par rapport à Athènes et à Jérusalem : « le christianisme est à l'ancienne Alliance ce que les Romains sont aux Grecs » (p. 57). On pourrait dire que pour R. Brague, Rome est fondatrice parce quelle a été fondée. Contrairement à la revendication grecque d'autochtonie, c'est-à-dire d'originalité radicale, la cité latine se reconnaît comme venue d'ailleurs, et tenant d'autrui (de sa filiation troyenne) ce qui fait son essence propre. Romaine, l'Europe le serait en ce sens qu'elle procède d'une « dénivellation fondatrice » (p. 163), d'un transfert, d'un rapport décalé dans le temps et dans l'espace à son origine même. La légende primitive de Rome, d'Enée à Romulus, peut servir d'emblème à cette matrice culturelle : « être Romain, c'est faire l'expérience de l'ancien comme nouveau et comme ce qui se renouvelle par sa transplantation dans un nouveau sol, transplantation qui fait de ce qui était ancien le principe de nouveaux développements. Est romaine l'expérience du commencement comme « recommencement » (p. 35). Un retour spécifique sur l'histoire de l'éducation dans et depuis l'Antiquité, sur les voies frayées par H. Marrou, serait particulièrement éclairant : bouillonnement créateur du Ve siècle grec, reprises hellénistiques et romaines, dominante formelle d'une tradition qui perdure par-delà la « rupture » chrétienne, et offre à l'Europe l'espace de toutes les « renaissances ». https://www.philolog.fr/europe-la-voie-romaine-remi-brague/ (14 juillet 2008) Voir dans la romanité l'essence de la culture européenne revient donc à souligner la singularité d'une identité qui ne se revendique pas autochtone, pure de toute contamination de l'étranger mais qui passe par l'autre pour s'approprier ce qu'elle doit être. Rémi Brague mobilise l'image de l'aqueduc pour figurer la romanité et par extension l'européanité. Est « romain », en ce sens, quiconque se sait et se sent pris entre quelque chose comme un « hellénisme » et quelque chose comme une « barbarie ». Être « romain », c'est avoir en amont de soi un classicisme à imiter, et en aval de soi une barbarie à soumettre. Être «romain », c'est se percevoir comme grec par rapport à ce qui est barbare, mais tout aussi bien comme barbare par rapport à ce qui est grec. C'est savoir que ce que l'on transmet, on ne le tient pas de soi-même, et qu'on ne le possède qu'à peine, de façon fragile et provisoire. La culture romaine est ainsi essentiellement passage : une voie, ou peut-être un aqueduc - autre signe tangible de la présence romaine. Les lettrés chinois étaient experts en lettres chinoises; en Europe, au contraire, on étudiait les classiques de deux civilisations autres, et d'une altérité parfois douloureusement ressentie (p. 158). -
Roumanie - histoire, politique, armée
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Zalmox dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.compactmag.com/article/a-judicial-coup-in-romania/ (11 décembre 2024) Coup d'État judiciaire en Roumanie C'est la première fois qu'un tribunal européen annule le résultat d'une élection, ce qui marque une escalade inquiétante dans la guerre de plus en plus ouverte que l'establishment de l'UE et de l'OTAN mène contre la démocratie. C'est la première fois depuis la chute du régime soutenu par l'Union soviétique en 1989 que les deux partis qui ont dominé la politique roumaine depuis lors - le parti social-démocrate et le parti national libéral de centre-droit, qui sont unis dans leur engagement envers l'Union européenne et l'OTAN - n'ont pas réussi à franchir le premier tour d'une élection présidentielle. La réponse de l'establishment à la victoire de Georgescu au premier tour a été rapide et agressive. La première étape a consisté à lancer un blitz médiatique - tant en Roumanie qu'à l'étranger - pour le dépeindre comme un « extrémiste d'extrême droite pro-russe », un cinglé en tout genre et un agent du Kremlin. C'est devenu la réaction habituelle des institutions libérales face à des résultats électoraux qui s'écartent du consensus euro-atlantique, en particulier dans les pays post-soviétiques, comme on l'a vu récemment en Géorgie et en Moldavie. Comme dans d'autres cas, les preuves de ces affirmations sont plutôt maigres. La première chose qui saute aux yeux, c'est que Georgescu n'a pas le CV d'un populiste typique. Pendant la plus grande partie de sa carrière, M. Georgescu, agronome, a été un membre de l'establishment employé dans un domaine qui n'est pas connu pour sa propension au populisme : le développement durable. Il a notamment été rapporteur spécial pour le Haut Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, président du Centre de recherche européen du Club de Rome et directeur exécutif de l'Institut mondial des Nations unies pour le développement durable. Sa vision politique reflète, semble-t-il, l'importance qu'il accorde depuis longtemps à l'autosuffisance économique et surtout agricole. Il est vrai que Georgescu a fait quelques déclarations controversées dans le passé, notamment en exprimant son soutien aux dirigeants pro-nazis du pays pendant la Seconde Guerre mondiale, en qualifiant la crise du Covid-19 de « plandémie » et en parlant de l'existence d'une cabale pédophile transhumaniste. Mais sa campagne s'est surtout concentrée sur des questions concrètes telles que l'économie et la position géopolitique de la Roumanie. Georgescu met l'accent sur la souveraineté nationale et la réduction de la dépendance de la Roumanie à l'égard des puissances étrangères et critique souvent l'influence d'organismes internationaux tels que l'Union européenne et l'OTAN sur les affaires nationales. Son programme prévoit de réduire la dépendance de la Roumanie à l'égard des importations, de soutenir les agriculteurs locaux et d'accroître la production nationale de denrées alimentaires et d'énergie. Mais ce qui a vraiment mis l'establishment en ébullition, c'est la position de M. Georgescu sur la guerre en Ukraine. Il a critiqué le rôle de l'OTAN dans le conflit et a exprimé le souhait que la Roumanie s'engage dans le dialogue plutôt que dans la confrontation. Il refuse que cette position soit qualifiée de « pro-russe », affirmant qu'elle est simplement pro-roumaine. Son argument se résume au fait que la guerre n'est pas dans l'intérêt de la Roumanie. Comme il l'a déclaré lors d'un talk-show, l'Ukraine « n'est pas notre affaire » : L'Ukraine « ne nous concerne pas. Nous ne devrions nous préoccuper que de la Roumanie. Comme l'a fait remarquer la journaliste roumaine Teodora Munteanu : « Georgescu s'est concentré sur l'appel à la paix et sur la crainte des gens que [les autres candidats] ne nous entraînent dans la guerre. Il a également abordé des questions de base, comme les gens qui ont des toilettes dans leur jardin, les bas salaires, des problèmes réels que tout le monde comprend ». Il est difficile de conclure qu'il s'agit d'autre chose que d'un « coup d'État institutionnel », comme l'a dit Georgescu. Même la candidate pro-UE qui a perdu contre Georgescu a déclaré que la décision « écrase l'essence même de la démocratie, le vote ». Cette décision crée un précédent terrifiant. Si de vagues accusations d'ingérence étrangère peuvent annuler des résultats électoraux, tout résultat électoral futur menaçant les élites en place pourrait être annulé de la même manière. Malheureusement, ce qui s'est passé en Roumanie n'est pas un cas isolé. Aux États-Unis, l'appareil de sécurité et ses alliés médiatiques ont passé la quasi-totalité du premier mandat de Donald Trump à tenter d'annuler le résultat de l'élection de 2016 par le biais du canular #Russiagate. Ce n'est pas une coïncidence si ces mesures sont appliquées de la manière la plus agressive dans les pays qui ont une valeur stratégique particulière pour l'OTAN. La Roumanie en est un bon exemple. Ce pays a joué un rôle déterminant dans la fourniture d'une aide militaire à l'Ukraine. En outre, c'est sur la 86e base aérienne roumaine que les pilotes ukrainiens s'entraînent sur des avions de chasse F-16. Cette installation sert de plaque tournante régionale pour les alliés et les partenaires de l'OTAN. De plus, la base aérienne Mihail Kogălniceanu, sur la côte de la mer Noire, fait l'objet d'un développement important pour devenir la plus grande base de l'OTAN en Europe. Cette expansion vise à soutenir les opérations de l'OTAN et à renforcer la présence de l'Alliance dans la région de la mer Noire et son contrôle de l'« étranger proche » de la Russie. L'Alliance occidentale ne peut manifestement pas se permettre de laisser la simple souveraineté populaire mettre en péril le rôle de la Roumanie en tant que garnison de l'OTAN. -
Inde : politique intérieure et internationale
Wallaby a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
L'Inde, la plus grande démocratie du monde ? C'est un pieux mensonge : - -
[Union Européenne] nos projets, son futur
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Marechal_UE dans Politique etrangère / Relations internationales
Je pense que "bureaucratie" est une mauvaise traduction de "red tape", qui est mieux rendu par "paperasserie", qui oblige les commerçants à en faire, sans forcément créer beaucoup de postes de fonctionnaires. https://www.weforum.org/stories/2025/01/davos-2025-special-address-by-ursela-von-der-leyen-president-of-the-european-commission/ To sustain our growth in the next quarter of the century, Europe must shift gears. This is why I asked Mario Draghi to deliver a report on European competitiveness. And on that basis, next week the European Commission is presenting our roadmap, the Competitiveness Compass, which will drive our work for the next five years. The focus will be to increase productivity by closing the innovation gap. A joint plan for decarbonization and competitiveness. Overcome skills and labour shortages and cut red tape. Le rapport Draghi quant à lui parle de "charge réglementaire" : -
99,9% des gens sont soit XY soit XX, mais la nature a réservé quelques surprises à des gens qui sont : X0 : syndrome de Turner, phénotype féminin mais fertilité réduite XXY : syndrome de Klinefelter, phénotype masculin mais sans fertilité XX, mais avec une hyperplasie congénitale des surrénales, donc avec une hyper-production d'hormones dans les surrénales, qui aboutit à un phénotype ambigu. Les filles qui en sont atteintes ont un comportement de garçon et souvent deviennent lesbiennes à l'âge adulte. Syndrome d'insensibilité aux androgènes : l'individu est XY mais il n'a pas les récepteurs pour les androgènes : résultat : un phénotype féminin, sans fertilité. Les cas, notamment en République Dominicaine [1] d'individus XY mais avec un déficit d'une enzyme favorisant l’apparition des caractères masculins. La descente des testicules ne se produit que vers l'âge de 12 ans sous l'effet de l'accroissement de la production d'androgènes à la puberté. [1] https://fr.wikipedia.org/wiki/Güevedoce
-
Le Canada et sa place sur la scène internationale
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Hornet62 dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.aspistrategist.org.au/trumps-greenland-grab/ (14 janvier 2025) Si la Russie et la Chine ont également des ambitions territoriales et économiques dans l'Arctique, les menaces militaires qui pèsent sur le Groenland sont minimes. L'avant-poste russe le plus proche se trouve à 2 000 kilomètres gelés, et les deux navires de recherche chinois capables de naviguer dans l'Arctique semblent être actifs principalement dans les eaux entourant l'Antarctique. Donc si le Groenland n'est pas menacé par la Russie ni par la Chine, a fortiori le Canada non plus. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.ouest-france.fr/europe/ukraine/carte-guerre-en-ukraine-zelensky-a-davos-suspension-des-aides-americaines-le-point-du-jour-baf4d592-d80a-11ef-8f51-eac5203dc552 (21 janvier 2025) Le psychiatre en chef de l’armée ukrainienne arrêté La traque contre la corruption continue dans les rangs de l’armée ukrainienne. « Des officiers du SBU (services de sécurité ukrainiens), avec l’assistance du ministre de la Défense et du commandant en chef des forces armées, ont arrêté le psychiatre en chef des forces armées », ont annoncé les services de sécurité ukrainiens (SBU) qui suspecte un cas de corruption. Depuis 2022, date du début de l’invasion russe de l’Ukraine, l’homme aurait acquis des actifs à hauteur d’un million de dollars sans les déclarer ou en les enregistrant aux noms de membres de sa famille. Le suspect aurait ainsi acheté trois appartements, une maison, des terrains et quatre voitures de luxe. Les enquêteurs ont trouvé à son domicile 152 000 $ américains (environ 145 800 €) et 34 000 € en liquide, une photo jointe au communiqué montrant des liasses de billets couvrant le sol. -
Dans les langues civilisées comme le latin, le grec, ou encore l'allemand, le russe ou le polonais, il y a trois genres : masculin, féminin et neutre. Dans les langues scandinaves, ou en néerlandais, il y a deux genres, le neutre, et le non-neutre (qui est une fusion de ce qui était dans une phase antérieure le masculin et le féminin). Dans d'innombrables langues, il y a zéro genre : chinois, japonais, etc... ce doit être les langues les plus nombreuses. En français, qui est un bas latin de cuisine mâtiné de francique et de gaulois, une créolisation du latin, on a pour l'essentiel supprimé le neutre, et on se retrouve avec deux genres, masculin et féminin. Le neutre du latin, a été absorbé en français par le masculin. Par exemple "templum", neutre en latin, est devenu "temple", masculin en français. Mais certains noms quoique formellement masculins, restent spirituellement des neutres, quoi qu'en disent certains idéologues, et c'est le cas du mot "homme", qui vient du latin "homo" qui est neutre et correspond à l'allemand "Mensch". Quand on dit "les droits de l'homme", c'est en fait un neutre qui s'applique aussi bien aux femmes qu'aux mâles. Voir aussi https://fr.wikipedia.org/wiki/Wikipédia:Le_masculin_comme_genre_commun,_neutre_ou_asexué
-
À Copenhague.
-
1er octobre 2021. Max Chafkin, auteur d'une biographie de Peter Thiel. 07:46 Peter Thiel étant un champion d'échecs, planifie ce coup d'État, où Musk prend l'avion pour l'Australie pour sa lune de miel (...) et quand il revient il découvre que les alliés de Peter Thiel sont allés chez Mike Moritz, l'un des investisseurs les plus célèbres de la Silicon Valley, et lui présentent un ultimatum qui dit : soit tu remplaces Elon Musk par Peter Thiel, ou bien nous partons. 13:46 Durant l'administration Trump il a servi comme une sorte d'intermédiaire entre Mark Zuckerberg et Donald Trump, qu'on peut voir comme deux des - sinon les deux - plus puissantes personnes du monde.