Aller au contenu
Fini la pub... bienvenue à la cagnotte ! ×
AIR-DEFENSE.NET

Wallaby

Members
  • Compteur de contenus

    24 885
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    67

Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. Évaluation annuelle 2025 de la menace par la communauté du renseignement des États-Unis https://www.dni.gov/files/ODNI/documents/assessments/ATA-2025-Unclassified-Report.pdf (25 mars 2025) p.19 Au cours de l'année écoulée, la Russie a pris le dessus dans son invasion à grande échelle de l'Ukraine et est en passe d'accroître son influence pour faire pression sur Kiev et ses soutiens occidentaux afin qu'ils négocient la fin de la guerre en accordant à Moscou les concessions qu'elle recherche. La poursuite de la guerre entre la Russie et l'Ukraine perpétue les risques stratégiques pour les États-Unis d'une escalade involontaire vers une guerre à grande échelle, de l'utilisation potentielle d'armes nucléaires, d'une insécurité accrue parmi les alliés de l'OTAN, en particulier en Europe centrale, orientale et septentrionale, et d'une Chine et d'une Corée du Nord plus enhardies. Même si le président russe Poutine ne sera pas en mesure de remporter la victoire totale qu'il envisageait lorsqu'il a lancé l'invasion à grande échelle en février 2022, la Russie conserve son élan, car une guerre d'usure joue en faveur des avantages militaires de la Russie. Cette guerre d'usure conduira à une érosion progressive mais constante de la position de Kiev sur le champ de bataille, quelles que soient les tentatives des États-Unis ou de leurs alliés d'imposer des coûts nouveaux et plus élevés à Moscou.
  2. Ce site, marcrotrends.net était la première occurence que me donnait Google. Effectivement les chiffres donnés pour la France ne correspondent à rien de semblable sur d'autres sites (des valeurs en dessous de 3 et qui ne cessent de s'améliorer : https://www.macrotrends.net/global-metrics/countries/FRA/france/infant-mortality-rate ). Les autres sites parlent plutôt d'une valeur autour de 4,0 ou 4,1 et stagnante depuis une dizaine d'années.
  3. mortalité avant 5 ans (ce qui diffère de la mortalité infantile classique qui est la mortalité avant 1 an) https://data.unicef.org/country/fra/ France 2022 : 4,1 https://data.unicef.org/country/rus/ Russie 2022 : 4,8 Voir aussi sur ces pages les graphiques qui donnent les tendances : la France qui stagne à 4,1, et la Russie sur une pente décroissante.
  4. Oui mais c'est sur cette base qu'il a prédit avant tout le monde l'effondrement de l'Union Soviétique. Et comme il dit dans la vidéo citée : On peut se raconter des histoires avec des paramètres économiques - prenez une analyse des prix bidon, vous racontez n'importe quoi - mais quand même, les paramètres démographiques, on ne peut pas mentir, hein. Ca va plus profond, et c'est pas falsifiable. Tout ce qui naît doit mourir : ça crée un principe de cohérence interne qui rend le truc assez fiable.
  5. https://www.ined.fr/fr/tout-savoir-population/chiffres/europe-pays-developpes/natalite-mortalite-mortalite-infantile/ Taux de mortalité infantile 2022 Allemagne 3,2 France 4,0 Italie 2,3 Portugal 2,6 Roumanie 5,7 Royaume-Uni 3,7 Russie 3,5 Ukraine 7,2
  6. Mortalité infantile en France (trait continu en noir) contre la moyenne européenne (pointillé) Source : https://www.tf1info.fr/sante/naissance-mortalite-infantile-comment-expliquer-la-stagnation-preoccupante-en-france-etude-2360486.html
  7. https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/lot/cahors/la-situation-est-alarmante-le-taux-de-mortalite-infantile-en-hausse-dans-l-hexagone-a-l-heure-des-fermetures-des-petites-maternites-3127771.html (25 mars 2025) C'est un chiffre qui inquiète. La mortalité infantile en France est en progression constante depuis 5 ans en France, atteignant 4,1 pour 1000 naissances. https://www.macrotrends.net/global-metrics/countries/RUS/russia/infant-mortality-rate Le taux de mortalité infantile actuel pour la Russie en 2025 est de 4,541 décès pour 1000 naissances vivantes, soit une baisse de 2,85% par rapport à 2024. Le taux de mortalité infantile pour la Russie en 2024 était de 4,674 décès pour 1000 naissances vivantes, soit une baisse de 2,77% par rapport à 2023. Le taux de mortalité infantile en Russie en 2023 était de 4,807 décès pour 1000 naissances vivantes, soit une baisse de 3,8% par rapport à 2022. Le taux de mortalité infantile pour la Russie en 2022 était de 4,997 décès pour 1000 naissances vivantes, soit une baisse de 3,68% par rapport à 2021. La France est sur une pente croissante. La Russie est sur une pente décroissante. Quelque part les courbes vont se croiser.
  8. Donc la suite : 56:02 Si on parle de réarmement européen, ça sera un réarmement de l'Allemagne. 56:19 Le retrait américain peut nous faire imaginer qu'on va revenir faire une Europe avec des aspirations fédérales. Mais en fait, ce qui reviendra à ce qu'était devenue l'Europe entre la crise financière de 2007 et 2008 etc..., une Europe dominée par l'Allemagne. Donc ce que nous proposent en pratique ces politiques françaises, c'est une réémergence de l'Allemagne-puissance. C'est extraordinaire quand on y pense. Je ne voudrais pas avoir l'air d'être un héritier de Jacques Bainville sur « Les conséquences économiques politiques de la paix » [Les conséquences économiques de la paix est l'ouvrage de John Maynard Keynes auquel Bainville répond], mais il y a une réalité des populations et de la géographie qui est inerte, etc... et personnellement, quelle que soit ma bienveillance traditionnelle à l'égard de l'Allemagne, très connue, on a là le président Macron qui nous parle d'une menace existentielle "russe" etc... dont le projet va amener à l'existence d'une Allemagne surarmée à notre frontière. 01:07:59 Si le taux de mortalité infantile russe passe en-dessous du nôtre [celui de la France] ça veut dire qu'on change d'époque. Là on est dans un basculement civilisationnel. 01:10:14 L'évolution de la mortalité infantile française est spécifique. C'est à dire que maintenant, on est vraiment plus mauvais que tout le monde en Europe. Il y a une exception française. Il y avait une exception démographique française positive par une fécondité élevée, qui était liée au statut des femmes, à l'État social, et au fait que les classes moyennes n'avaient pas à payer les études secondaires et supérieures de leurs enfants ; c'est à dire l'état social des classes moyennes. Mais cette exception est tombée. On est tombé, en France métropolitaine au-dessous de 1.6 enfants par femme. 01:11:07 Je percevais la France à l'intérieur du système occidental néolibéral, comme un pays qui gardait un certain équilibre, en fait. Qui gardait un État social. Ce qui est vrai en un certain sens. Je n'ai pas dit que c'était complètement faux. On n'a pas le sentiment de pulvérisation, d'atomisation sociale ou de fragmentation comme en Angleterre. 01:12:03 Si on lit le rapport sur la situation démographique de la France en 2024, on trouve un truc tout à fait étonnant, c'est que pour la mortalité aux âges jeunes, vous allez voir, je suis généreux puisque ça va jusqu'à 65 ans (...) eh bien on est vraiment pas bons en Europe. On est très mal classés en fait (...) Là où la France surperforme, c'est après 65 ans : là on est "top" de longévité (...) Je parle, beaucoup de gens parlent souvent de société gérontocratique (...) une partie de plus en plus importante des ressources sociales partent vers les vieux plutôt que vers les jeunes (...) On ne peut pas transmettre aux vieux. Une société qui transmet aux vieux est une société qui n'a pas beaucoup d'avenir. 01:14:24 C'est la France, la société la plus gérontocratique du monde occidental. 01:14:51 Je suis un peu en état de choc par rapport à ces paramètres démographiques. Parce que autant on peut se raconter des histoires avec des paramètres économiques - prenez une analyse des prix bidon, vous racontez n'importe quoi - mais quand même, les paramètres démographiques, on ne peut pas mentir, hein. Ca va plus profond, et c'est pas falsifiable. Tout ce qui naît doit mourir : ça crée un principe de cohérence interne qui rend le truc assez fiable.
  9. 26 mars 2025 Emmanuel Todd 15:03 Est-ce que l'histoire Trump, c'est du solide ou pas ? Est-ce que c'est un véritable revirement de la politique américaine ou est-ce qu'en fait n'ayant pas obtenu ce qu'il voulait des Russes, on va repartir dans la guerre ? 16:25 Trump a commencé à traiter Poutine comme un être humain et les Russes comme des êtres humains doués de raison, ce qui est totalement en contradiction avec ce qu'on entend depuis trois ans. Depuis trois ans on nous rebat les oreilles d'un Poutine satanique et de Russes débiles. C'est en soi une mutation idéologique : la dédiabolisation des Russes. 17:36 Et donc on ne peut plus les décrire comme russophobes. Ils sont polyphobes. L'énergie que met un type comme JD Vance à insulter les Européens, l'énergie que met Trump à insulter tout le monde nous garantit que la Russie n'occupe plus une part privilégiée dans leur système mental. 19:48 Je ne crois pas, contrairement à ce qu'on dit, que l'Ukraine soit une démocratie. Il y a 14 partis politiques interdits. C'est une plaisanterie. 21:08 Les Américains, ils ont livré des armes, ils ont montré qu'ils n'étaient plus capables d'en livrer assez : c'est pour ça qu'ils cèdent (...) Ils ont compris qu'ils avaient perdu la guerre, les Américains. 22:39 Il y a ce problème de dissociation d'une Amérique qui semble avoir accepté l'idée qu'elle avait perdu la guerre, la guerre économique, et d'une Europe qui n'accepte pas. Pour moi les deux surprises sont là. 23:06 Je suis a priori assez réticent devant l'idée que Trump et Poutine c'est la même chose. Le concept de dislocation paraît utile. L'Occident qui était un système global contrôlé par les Américains est allé se briser sur le mur russe, en même temps qu'il s'évidait en son centre. C'est ça le bon modèle. Ensuite l'Occident est vaincu et l'Occident se disloque (...) mais la forme de la dislocation est très obscure. 27:07 Le modèle social américain et le modèle social russe restent et resteront malgré ça totalement opposés. Le trumpisme est anti-État. La Russie est revenue à un rôle directeur de l'État. (...) Les gens qui sont maintenant décrits comme des oligarques aux États-Unis : Musk, Thiel ou tous les autres, bah en Russie ils seraient rentrés dans la ligne, mis au trou ou pire (...) Je ne vois pas le rapport entre les deux systèmes. 28:18 David Teurtrie : Est-ce qu'on n'est pas dans une forme de pérestroïka et de glasnost américaine ? Si on se rappelle l'arrivée de Gorbatchev [il y a 40 ans presque jour pour jour NDLR] on avait la gérontocratie soviétique - la gérontocratie américaine on l'a eue avec Biden - (...) et on avait un État soviétique qui croulait sous les dépenses militaires (...) c'est le cas des États-Unis à l'heure actuelle. Trump a avancé l'idée de baisser les dépenses militaires. Il parle également de réduire les armements stratégiques, ce qui était aussi l'un des éléments de la période gorbatchévienne, et il est aussi dans une revendication de glasnost, c'est à dire de transparence à sa façon : il va ouvrir le dossier Kennedy, il va ouvrir le dossier USAID... Est-ce qu'on est pas avec Trump et son équipe dans une administration qui essaie de réformer le système américain, mais qui comme dans le cas de la pérestroïka soviétique, arrive peut-être un peu trop tard ? 29:54 Oui, mais ils vont ailleurs. La Russie pouvait se refonder sur la base de traditions communautaires, ou d'un rapport à l'État spécifique qui a donné ce système d'économie mixte. Aux États-Unis le fonds culturel, anthropologique n'est pas le même donc toutes ces mesures prises dans tous les sens vont mener ailleurs. (...) Si j'étais dans un jeu télévisé et que je tirais une carte : « la politique économique et sociale de Trump va-t-elle réussir ? », je dirais non. 30:46 Sur un plan théorique j'approuverais : ça fait des années que je dis qu'on ne peut pas s'en sortir sans protectionnisme. Mais du protectionnisme, pour en faire, il faut avoir la main d'oeuvre qualifiée qui permette de tirer parti des protections commerciales. Si vous arrivez à des niveaux si faibles de production d'ingénieurs, de techniciens et d'ouvriers qualifiés, vous n'avez pas aux États-Unis la main d'oeuvre qui permettrait aux États-Unis de profiter des mesures protectionnistes. 31:37 Les mesures de Trump c'est des mélanges de choses de bon sens et de choses folles. C'est vrai que dans les activités de USAID il y avait beaucoup de soutien à des coups d'États extérieurs, par contre défoncer le CDC, le Center for Disease Control, c'est quand même pas un bon concept. 32:44 Ce qui m'apparaît dans le trumpisme, c'est un mélange d'instincts réalistes, sur l'idée que ce n'est pas une bonne idée de ne plus avoir d'industrie. C'est pas une bonne idée de laisser son industrie se faire détruire par les Chinois et par les Européens. (...) C'est des bons réflexes qui aboutissent à des politiques qui ne sont pas du tout pensées, réfléchies. Un côté court-termiste qui est une caricature. On fout des barrières tarifaires partout sans avoir un schéma général des inputs, des outputs, de ce que ça va coûter, bénéficier ou non à l'industrie américaine. 33:52 Il n'y a pas de raison technique pour que le passage à un recentrage national des économies ne soit pas fait en bonne intelligence avec les partenaires et avec tout le monde. Ce n'est pas du tout une nécessité d'insulter les Européens pour dire qu'on veut reconstruire l'industrie américaine. 34:20 Le véritable concurrent de la production américaine, ce n'est pas vraiment les industries extérieures, c'est la production de dollars. 34:53 Leur souci c'est de maintenir la suprématie du dollar, de menacer de sanctions les pays qui n'utiliseraient plus le dollar. Et ça, c'est bien la preuve qu'ils n'ont rien compris. 35:12 Les États-Unis ne sont plus une nation. C'est un système impérial qui vit aux crochets du monde. 36:58 Qu'est-ce qu'ils vont faire quand ils auront compris que les Russes veulent atteindre leurs objectifs et puis c'est tout et qu'il n'y a pas de négociation possible ? Donc je ne peux pas répondre, moi, hein. 43:26 Si Trump veut vraiment la paix, il donnera sans combattre Odessa aux Russes. (...) Mais on est très loin de ça. 47:07 C'est la première vraie défaite militaire des États-Unis, sans combattre, ce qui est bien dans leur manière, d'ailleurs. [Sun Zi à l'envers ?] [Donc il se contredit pas mal : il alterne entre "oui, c'est clair, l'Amérique a accepté que c'est la Russie qui a gagné" et "on ne sait pas ce qui va se passer, parce que l'Amérique est devenue à ce point instable qu'elle échappe aux efforts de prédiction de l'analyste le plus studieux]. [à suivre - l'interview dure 1h16 au total]
  10. Cette attaque sur les Houthis, c'est clairement ce que dénonçait John Quincy Adams en 1821 : Elle (l'Amérique) ne part pas en expédition à l'étranger à la recherche de monstres à détruire (she goes not abroad, in search of monsters to destroy : https://en.wikiquote.org/wiki/John_Quincy_Adams ). https://www.eurotopics.net/fr/336299/etats-unis-que-penser-de-la-fuite-de-donnees-confidentielles C'est une affaire embarrassante à plusieurs égards, estime le sociologue Igor Eidman (né en Russie et exilé à Berlin depuis 2011. Il a pris la nationalité allemande) sur Facebook (25 mars 2025) : « Ceux qui tiennent désormais les rênes du pouvoir aux Etats-Unis sont des idiots inconscients des conséquences de leurs propres actes. En témoignent les négligences systématiques dans le traitement de cette opération confidentielle, mais aussi sa nature. Visiblement, les plus proches collaborateurs de Trump pensent sérieusement qu'une frappe aérienne sur les houthistes permettrait d'éliminer la menace sur le trafic maritime en mer Rouge. ... Dans leurs échanges – publics comme confidentiels – affleure une perception tout à fait faussée des évènements internationaux et la conviction que des solutions simples peuvent résoudre des problèmes complexes. Russie, Chine et Iran peuvent jubiler. La Maison-Blanche est devenue la nef des fous ». source : https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Nef_des_fous_(Bosch) La Nef des fous est un tableau du peintre néerlandais Jérôme Bosch (v. 1450-1516). Huile sur panneau de 58 × 32 cm, réalisé vers 1500 (date conjecturale), il est actuellement exposé au musée du Louvre, à Paris. Érasme ironise aussi à propos des concitoyens de Bosch. Dans L'Éloge de la folie, il a dit à propos des Brabançons : « Au lieu que chez les autres hommes l'âge apporte la prudence, plus ceux-ci approchent de la vieillesse, plus ils sont gais ». Et George Minois commente « la folie est utilisée comme un repoussoir : il s'agit de montrer l'absurdité d'un monde privé de codes et d'interdits, d'un monde qui renie ses valeurs. Ce monde est fou, et l'on en rit, mais d'un rire qui n'est pas joyeux ». https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Nef_des_fous_(Brant) Ainsi, dans La Nef des fous, la barque de l'Eglise est fragilisée et submergée par d'innombrables fous qui se pressent pour embarquer. Et plutôt que de naviguer vers la terre du Salut, ils voguent vers l'Enfer car ils n'ont ni compétences, ni rames, ni boussole, ni règles.
  11. Je dirais que c'est plutôt un positionnement anti-diplomatique. Il réitère son refus de négocier avec Poutine. Ca tombe bien Trump ne l'a pas invité aux négociations.
  12. L'immense majorité des Russes refusent de restituer les territoires pris à l'Ukraine. https://www.svoboda.org/a/bespomoschnostj-i-informatsionnaya-blokada-rossiyane-i-voyna-v-ukraine/33166686.html (22 octobre 2024) D'une part, la majorité (72 %) [des russes dans le sondage Levada] soutiendrait la décision de mettre fin à l'OMS ; d'autre part, seuls 31 % accepteraient cette décision à condition que les territoires soient restitués. Il s'agit là d'un signe clair de conflit interne et d'attitudes contradictoires. À mon avis, si les gens veulent la paix, ils sont contre la guerre. S'ils ne parlent de paix qu'à condition de conserver les territoires capturés, cela signifie pour moi qu'inconsciemment, ils ne veulent pas la paix, quoi qu'ils en disent. Je rappelle aussi que Navalny était opposé à la rétrocession de la Crimée : https://fr.wikipedia.org/wiki/Alexeï_Navalny Il critique l'intervention russe dans la guerre du Donbass, estimant que Vladimir Poutine instrumentalise le conflit pour conforter son régime sur le plan intérieur[192]. Il ajoute toutefois qu'il ne rendra pas la Crimée à l'Ukraine s'il en a le pouvoir[184].
  13. https://www.rfi.fr/fr/environnement/20250327-la-corée-du-sud-confrontée-aux-incendies-les-plus-destructeurs-de-son-histoire La Corée du Sud fait toujours face au feu de forêt le plus important de son histoire, avec un dernier bilan faisant état d'au moins 27 morts. https://www.theguardian.com/world/2025/mar/27/south-korea-fires-death-toll-rises-worst-in-history L'année dernière a été l'année la plus chaude jamais enregistrée en Corée du Sud, l'administration météorologique coréenne indiquant que la température annuelle moyenne était de 14,5 °C, soit deux degrés de plus que la moyenne des 30 années précédentes (12,5 °C). Yeh Sang-Wook, professeur de climatologie à l'université Hanyang de Séoul, a déclaré que le manque de précipitations avait asséché la terre, créant des conditions favorables aux incendies de forêt.
  14. Wallaby

    Le F-35

    Je recopie :
  15. https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/defense/un-choix-tout-a-fait-logique-en-pleine-discorde-sur-le-groenland-le-danemark-pret-a-acheter-de-nouveaux-avions-americains-f-35_AD-202503260530.html (26 mars 2025) En plein conflit diplomatique avec les Etats-Unis, le ministre danois de la Défense a fait savoir à la presse locale que le pays envisageait de s'équiper avec de nouveaux F-35 américains. "Il est tout à fait irréaliste de penser que nous pourrions cesser de coopérer avec les États-Unis et de leur acheter du matériel militaire", a pour sa part estimé M. Lund Poulsen. "C'est un dilemme de voir une nouvelle administration américaine dire des choses avec lesquelles nous ne sommes pas d'accord mais faire exploser une coopération qui dure depuis plus de 75 ans est, à mon avis, une erreur totale", a-t-il dit.
  16. Donc, toujours l'éléphant dans la pièce : pourquoi attaquer le Yémen ? Les Houthis avaient dit qu'ils acceptaient l'accord de cessez-le-feu entre Israel et le Hamas, et que de leur côté ils cessaient les attaques des navires en mer Rouge. Et apparemment ils ont tenu leur promesse. https://www.aljazeera.com/news/2025/1/18/houthis-to-halt-israel-red-sea-attacks-if-gaza-truce-comes-into-force (18 janvier 2025) Les Houthis cesseront leurs attaques contre Israël et la mer Rouge si la trêve à Gaza entre en vigueur Le porte-parole al-Bukhaiti déclare que les Houthis cesseront leurs opérations de soutien à Gaza lorsque la trêve entrera en vigueur dimanche.
  17. Je ne suis pas complètement d'accord avec l'assertion du titre de la vidéo de Dailymotion / France24 que la suppression de la faucille et du marteau équivaut à une "dérussification". 0) Lénine a créé la République soviétique d'Ukraine, lorsque l'empire Russe précédent découpait l'Ukraine en différents gouvernorats plus petits sans les regrouper : https://en.wikipedia.org/wiki/History_of_the_administrative_division_of_Russia#Reforms_in_the_19th_century 1) Staline n'était pas russe, mais géorgien, et bien que l'holodomor ait ciblé principalement l'Ukraine, d'autres régions d'URSS l'ont également subi : le Kazakhstan et en Russie : Samara, Saratov et la basse Volga, la région centrale des terres noires (Voronej, Koursk, etc.), la Sibérie occidentale et l'Oural. Un certain nombre de planificateurs de l'holodomor étaient ukrainens, notamment Stanislav Kossior, secrétaire général du Parti communiste d'Ukraine. (Stanislav Kossior était polonais) Vlas Chubar, président du Conseil des commissaires du peuple de la république socialiste soviétique d'Ukraine, né à Fedorivka dans l'oblast de Zaporizhia. 2) Staline a permis à l'Ukraine centrale et orientale de se réunifier avec la Galicie, la Transcarpathie, la Bucovine et la Bessarabie antérieurement polonaises ou autrichiennes ou tchécoslovaques ou roumaines. 3) Krouchtchev était ukrainien et c'est lui qui a donné la Crimée à l'Ukraine.
  18. - - https://www.bbc.com/news/articles/cp8vgr0p8n6o (26 mars 2025) L'Agence nationale de sécurité (NSA) n'a averti ses employés que le mois dernier des vulnérabilités de Signal, selon des documents obtenus par le partenaire américain de la BBC, CBS. https://www.politico.com/news/2025/03/26/gabbard-signal-government-devices-cybersecurity-00250731 (26 mars 2025) La directrice du renseignement national, Tulsi Gabbard, a déclaré mercredi aux membres de la commission du renseignement de la Chambre des représentants que l'application de messagerie cryptée Signal était « préinstallée » sur les appareils gouvernementaux. La responsable des services d'espionnage a rappelé les directives publiées en décembre par l'Agence pour la cybersécurité et la sécurité des infrastructures (CISA), qui recommandent aux « personnes très ciblées », y compris le personnel gouvernemental, « d'utiliser uniquement des communications cryptées de bout en bout ». « L'agence a cité Signal comme exemple d'application de messagerie cryptée de bout en bout », a déclaré Mme Gabbard à la commission du renseignement de la Chambre des représentants lors de l'audition annuelle sur les menaces mondiales organisée par cette commission mercredi matin. Cette déclaration intervient le lendemain du témoignage du directeur de la CIA, John Ratcliffe, devant la commission sénatoriale du renseignement, selon lequel Signal a été téléchargé sur ses appareils de la CIA dans les jours qui ont suivi sa confirmation. Les directives de la CISA ont été publiées à la suite de la violation majeure des fournisseurs de télécommunications américains par le groupe de pirates chinois Salt Typhoon l'année dernière, qui a permis aux pirates d'accéder aux téléphones de hauts fonctionnaires américains, y compris le président Donald Trump et JD Vance. Les porte-parole de la CISA et de l'ODNI n'ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires. Par le passé, l'application n'a pas été autorisée à être utilisée sur les appareils du gouvernement. Le bureau de l'inspecteur général du ministère de la défense a publié plusieurs rapports condamnant un haut fonctionnaire du Pentagone en 2021 pour avoir utilisé Signal pour communiquer, et l'Agence nationale de sécurité aurait averti ses employés le mois dernier des vulnérabilités liées à l'utilisation de Signal, déclarant que l'application était « une cible de grande valeur pour l'interception d'informations sensibles ». Des experts en cybersécurité ont déclaré à POLITICO en début de semaine que l'application ne devrait pas être utilisée pour discuter d'informations classifiées et ont souligné la nécessité pour les responsables gouvernementaux d'utiliser des moyens de communication autorisés et plus sûrs. Par ailleurs, d'anciens et d'actuels responsables du Pentagone ont déclaré que des détails tels que la chronologie d'une séquence de combat en cours, tels que discutés dans le chat de Signal, sont généralement « hautement classifiés et protégés ».
  19. Je ne place pas le discours de Vance à Munich (1) et ses piques anti-européennes sur Signal (2) sur le même plan. (1) Dans le premier cas, on a affaire à des reproches qui sont presque entièrement justifiés, et la seule vraie question qui se pose est l'élégance de faire ces reproches en public plutôt qu'en privé, comme le dit Simon Jenkins : (2) Dans le second, on a affaire à une pirouette rhétorique pour essayer de convaincre le groupe que l'attaque du Yémen n'est pas conforme à la philosophie trumpiste America First, et d'éviter l'embourbement de la marine américaine dans un conflit sans issue militaire possible. Enfin, on oublie peut-être trop souvent, que l'Amérique s'est construite contre l'Europe. Les Américains sont des Européens déçus par l'Europe qui ont émigré de l'autre côté de l'Atlantique pour recréer un Nouveau Monde exempt des vicissitudes de l'Ancien, une Jérusalem Nouvelle sur une montagne divine, purifiée des péchés et des miasmes de la boueuse Babylone. https://en.wikipedia.org/wiki/City_upon_a_Hill Le 9 janvier 1961, le président élu John F. Kennedy a cité cette phrase lors d'un discours prononcé devant le tribunal général du Massachusetts[7]. ... J'ai été guidé par la norme que John Winthrop a fixée à ses compagnons sur le navire amiral Arabella il y a trois cent trente et un ans, alors qu'ils étaient eux aussi confrontés à la tâche de construire un nouveau gouvernement sur une frontière périlleuse. « Nous devons toujours penser », disait-il, “que nous serons comme une ville sur une colline - les yeux de tous les peuples sont braqués sur nous”. Aujourd'hui, les yeux de tous les peuples sont vraiment tournés vers nous et nos gouvernements, dans chaque branche, à chaque niveau, national, étatique et local, doivent être comme une ville sur une colline, construite et habitée par des hommes conscients de leur grande confiance et de leurs grandes responsabilités. Car nous entamons en 1961 un voyage tout aussi périlleux que celui entrepris par l'Arabella en 1630. Le 3 novembre 1980, Ronald Reagan a fait référence au même événement et à la même image dans son discours de la veille de l'élection, intitulé « Une vision pour l'Amérique ». J'ai cité les mots de John Winthrop plus d'une fois au cours de la campagne de cette année, car je crois que les Américains de 1980 sont tout aussi attachés à cette vision d'une ville brillante sur une colline que l'étaient ces colons il y a bien longtemps... Les visiteurs de cette ville sur le Potomac ne sont ni blancs, ni noirs, ni rouges, ni jaunes ; ils ne sont ni juifs, ni chrétiens, ni conservateurs, ni libéraux, ni démocrates, ni républicains. Ce sont des Américains impressionnés par ce qui s'est passé avant eux, fiers de ce qui est encore pour eux... une ville brillante sur une colline[11]. Le sénateur américain Barack Obama a également fait référence à ce sujet dans son discours de rentrée, le 2 juin 2006, à l'université du Massachusetts à Boston[13] : C'est ici même, dans les eaux qui nous entourent, que l'expérience américaine a commencé. Lorsque les premiers colons sont arrivés sur les rives de Boston, de Salem et de Plymouth, ils ont rêvé de construire une ville sur une colline. Donc les Américains sont investis d'une mission divine de montrer qu'ils sont supérieurs.
  20. Faire un reproche à quelqu'un ce n'est pas du mépris. Le mépris consisterait à ignorer cette personne, en considérant qu'elle est incapable de s'améliorer.
  21. Mais ça marche aussi pour les Ukrainiens qui ont également bénéficié/souffert de l'endoctrinement soviétique. Pensez à la statue de la Mère Patrie qui domine Kiev : Source : https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Mother_Ukraine?uselang=fr
  22. https://unherd.com/2025/01/why-putin-is-happy-to-let-russians-die/ (28 janvier 2025) Ce mépris de l'individu a traversé le temps et se reflète dans l'attitude des commandants russes à l'égard de leurs subordonnés, que l'on pourrait résumer par cette phrase bien connue : « N'épargnez pas les soldats, les femmes russes en mettront d'autres au monde » attribuée au maréchal Joukov. Mourir pour la patrie n'est pas un état naturel de l'être ; peu de gens naissent martyrs, et les Russes ne font pas exception. Conscient de cette réalité, l'État investit massivement dans la culture des valeurs d'abnégation. « Nous avons besoin d'une victoire, d'une victoire pour nous tous - à n'importe quel prix », disait une chanson très populaire de l'ère soviétique sur la Grande Guerre patriotique, que j'ai entendue un nombre incalculable de fois pendant mon enfance en URSS. Nos excursions n'avaient pas lieu dans les parcs de jeux des environs, mais dans des mémoriaux tels que Mamayev Kurgan à Volgograd, anciennement Stalingrad, une bataille qui a coûté la vie à 1,1 million de soldats soviétiques. « La nation soviétique est la nation des vainqueurs », était une autre maxime qui apparaissait le plus souvent sous la forme de panneaux d'affichage délavés ornant nos sinistres immeubles d'habitation. « Les Russes ne se rendent pas », criaient les garçons qui jouaient à la guerre dans nos cours communes, un thème récurrent dans d'innombrables films. Cette indifférence collective à l'égard des pertes humaines peut déconcerter les alliés occidentaux de l'Ukraine, qui partent du principe que la vie de leurs soldats est précieuse et que les pertes doivent être réduites au minimum. L'intérêt stratégique de la Russie est un autre élément à prendre en compte. Pour l'État russe, près de 700 000 morts et blessés pour s'emparer d'un cinquième de l'Ukraine - une région où vivent des millions de personnes et qui est riche en ressources essentielles telles que le charbon et le lithium [sans oublier surtout, le gain de profondeur stratégique, le glacis] - peut sembler une bonne affaire.
  23. Quasiment par définition, un message sur Twitter, c'est un véhicule d'émotions non apprivoisées par la raison. Or ces émotions sont mauvaises conseillères. George Washington disait dans son allocution d'adieux : https://www.senate.gov/artandhistory/history/resources/pdf/Washingtons_Farewell_Address.pdf p. 19 La nation qui nourrit à l'égard d'une autre une haine habituelle ou une tendresse habituelle est en quelque sorte esclave. Elle est esclave de son animosité ou de son affection, et l'une ou l'autre suffit à la détourner de son devoir et de son intérêt. L'antipathie d'une nation à l'égard d'une autre la dispose plus facilement à l'insulte et à l'injure, à s'emparer des moindres causes de mécontentement, et à se montrer hautaine et intraitable lorsque surviennent des occasions accidentelles ou insignifiantes de dispute. D'où des collisions fréquentes, des luttes obstinées, envenimées et sanglantes. La nation, poussée par la mauvaise volonté et le ressentiment, pousse parfois le gouvernement à la guerre, contrairement aux meilleurs calculs de la politique. Le gouvernement participe parfois à la propension nationale et adopte par passion ce que la raison rejetterait ; d'autres fois, il asservit l'animosité de la nation à des projets d'hostilité instigués par l'orgueil, l'ambition et d'autres motifs sinistres et pernicieux. La paix, souvent, la liberté, parfois, des nations en ont été victimes. De même, l'attachement passionné d'une nation pour une autre produit une variété de maux. La sympathie pour la nation favorite, en facilitant l'illusion d'un intérêt commun imaginaire dans des cas où il n'existe pas d'intérêt commun réel, et en insufflant à l'une les inimitiés de l'autre, trahit la première en la faisant participer aux querelles et aux guerres de la seconde sans incitation ou justification adéquate. p.20 Elle conduit également à concéder à la nation favorite des privilèges refusés à d'autres, ce qui est susceptible de nuire doublement à la nation qui fait les concessions - en se séparant inutilement de ce qui aurait dû être conservé - et en suscitant la jalousie, la mauvaise volonté et la volonté de se venger chez les parties à qui l'on refuse des privilèges égaux. Et elle donne aux citoyens ambitieux, corrompus ou trompés (qui se dévouent à la nation favorite) la facilité de trahir ou de sacrifier les intérêts de leur propre pays sans opprobre, parfois même avec popularité ; en redorant de l'apparence d'un sens vertueux de l'obligation, d'une déférence louable pour l'opinion publique, ou d'un zèle louable pour le bien public, les complaisances basses ou stupides de l'ambition, de la corruption, ou de l'infatuation. Alors que d'innombrables voies s'ouvrent à l'influence étrangère, de tels attachements sont particulièrement alarmants pour le patriote vraiment éclairé et indépendant. Combien d'occasions offrent-ils de manipuler les factions nationales, de pratiquer les arts de la séduction, de tromper l'opinion publique, d'influencer ou d'effrayer les conseils publics ! Un tel attachement d'une nation petite ou faible envers une nation grande et puissante condamne la première à être le satellite de la seconde. Contre les ruses insidieuses de l'influence étrangère (je vous conjure de me croire, chers concitoyens), la jalousie d'un peuple libre devrait être constamment en éveil, car l'histoire et l'expérience prouvent que l'influence étrangère est l'un des ennemis les plus redoutables du gouvernement républicain. p.21 Mais cette jalousie, pour être utile, doit être impartiale, sinon elle devient l'instrument de l'influence même qu'il faut éviter, au lieu de s'en défendre. Une partialité excessive pour une nation étrangère et une aversion excessive pour une autre font que ceux qu'elles animent ne voient le danger que d'un côté, et servent à voiler et même à seconder les arts de l'influence de l'autre. Les vrais patriotes, qui peuvent résister aux intrigues du favori, sont susceptibles de devenir suspects et couverts d'opprobre, tandis que ses instruments et ses dupes usurpent les applaudissements et la confiance du peuple pour sacrifier (surrender = capituler) leurs intérêts. La grande règle de conduite que nous devons suivre à l'égard des nations étrangères est d'étendre nos relations commerciales et d'avoir avec elles le moins de liens politiques possible.
  24. https://nationalinterest.org/feature/problems-with-the-national-security-council-run-deep (25 mars 2025) Aujourd'hui, le Conseil de sécurité nationale (NSC) ne ressemble plus au conseil supervisé par Truman et Eisenhower. Il est devenu, avant tout, un organe d'élaboration des politiques plutôt qu'une organisation de coordination destinée à promouvoir les idées importantes et à aplanir les divergences entre les ministères. Les NSC précédents ont produit des stratégies de sécurité nationale (SSN) qui se résument à une liste de souhaits, avec peu d'explications sur la mise en œuvre ou l'établissement de priorités entre des objectifs concurrents, ce qui a contribué à des résultats médiocres en matière de politique étrangère. Par exemple, la SSN de l'administration Biden a considérablement allongé la liste des priorités supposées en matière de sécurité nationale, au point de la rendre contradictoire. Elle considérait l'autoritarisme comme le défi stratégique le plus pressant pour les États-Unis. Pourtant, les relations entre les États-Unis et la Chine, les menaces émanant de la Russie, le terrorisme et le changement climatique ont également été cités comme des impératifs de sécurité nationale. La poursuite des actions visant à atténuer le changement climatique en coopérant avec la Chine était à la fois justifiable au regard des objectifs définis dans la SSN de M. Biden et en contradiction avec l'approche de l'administration en matière de lutte contre l'autoritarisme. Ainsi, bien que Trump ait procédé à des coupes sombres dans les effectifs du NSC, ces changements ne règlent pas les problèmes sous-jacents qui affectent le processus de stratégie de politique étrangère que le NSC est censé coordonner. Aujourd'hui, le NSC s'est transformé en gardien à la porte du processus d'élaboration des politiques, créant des agendas pour le président et développant de manière indépendante des recommandations politiques concurrentes. Les États-Unis se porteraient mieux avec un NSC qui ne fait ni l'un ni l'autre et qui se cantonne à un rôle plus limité.
  25. https://responsiblestatecraft.org/us-airstrikes-yemen/ (21 mars 2025) L'armée américaine sait-elle seulement pourquoi elle bombarde le Yémen ? Des sources ont déclaré à Military.com qu'il n'y avait pas eu d'attaques contre la Navy depuis avant l'investiture de Trump. Selon le journaliste Konstanin Toropin, jeudi, « le Pentagone et l'administration Trump n'ont pas encore expliqué pleinement ce qui a motivé la reprise des opérations contre le groupe rebelle soutenu par l'Iran, après des mois de calme relatif en mer Rouge ». Le Pentagone, quant à lui, affirme que « les terroristes houthis ont lancé des missiles et des drones d'attaque à sens unique sur des navires de guerre américains plus de 170 fois et sur des navires commerciaux 145 fois depuis 2023 ». Le porte-parole ne dit pas que la grande majorité des attaques ont été déjouées avant qu'elles ne fassent des dégâts et qu'aucun Américain ni personne d'autre n'a été blessé ou tué dans les attaques (les Houthis ont détenu l'équipage d'un navire marchand saisi pendant 14 mois, mais les ont libérés en janvier. Personne ne minimise leur sort). En outre, les attaques des Houthis ont provoqué des perturbations économiques, les navires marchands ayant été endommagés dans une minorité de cas et le transport maritime mondial, principalement lié au commerce européen, ayant été détourné de la région. Selon le Washington Post, l'industrie ne prévoit pas de revenir de sitôt sur les routes de la mer Rouge, mais « s'est largement adaptée aux perturbations, et a même profité de la hausse des tarifs de transport maritime ». Jennifer Kavanagh, analyste militaire chez Defense Priorities, explique que la « liberté de navigation » est un intérêt fondamental pour les États-Unis lorsque les perturbations entravent leur sécurité économique, mais dans ce cas, ce n'est pas le cas. « Premièrement, les intérêts vitaux et la sécurité économique des États-Unis ne sont pas menacés en mer Rouge, même si les attaques des Houthis se poursuivent. Deuxièmement, les opérations militaires américaines n'ont pas dissuadé ou dégradé les Houthis de manière significative et il est peu probable qu'elles le fassent à l'avenir, même si Trump élargit la liste des cibles. » Mais les États-Unis semblent tout de même déterminés à mener cette guerre seuls et dépensent des ressources non illimitées (plus d'un milliard de dollars pour les opérations anti-Houthi depuis octobre 2023) sans aucune autorisation de guerre du Congrès, ni aucun contrôle évident. Washington est tout simplement trop distrait. Quelle que soit la raison pour laquelle le Pentagone dirigé par Hegseth agit de la sorte, il devrait peut-être réfléchir aux conséquences à court et à long terme - aux limites de notre armée déjà très sollicitée et à l'instabilité/la crise humanitaire qu'elle provoquera au Yémen après « un mois ou deux » de frappes aériennes. Si cela n'est pas assez convaincant, que dire du danger permanent que cela fait courir à notre marine, et dans quel but ? Pour les frais de navigation ? Pour Israël ? Pour envoyer un « message » à l'Iran qui, de toute façon, ne contrôle probablement plus les Houthis ?
×
×
  • Créer...