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Wallaby

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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. https://www.tagesschau.de/inland/bundeswehr-personal-soldaten-100.html (2 février 2024) Le nombre de soldats de la Bundeswehr baisse à 181 500 La troupe devrait atteindre 203.000 soldats d'ici 2031. Mais la réalité est tout autre. Fin 2022, la Bundeswehr comptait encore 183 050 soldats.
  2. https://thehill.com/policy/international/4433569-former-nato-head-russia-ukraine-moment-potential-negotiation-after-2024-election/ (28 janvier 2024) L'ancien commandant suprême des forces alliées de l'OTAN, James Stavridis, a déclaré que la Russie et l'Ukraine sont toutes deux épuisées par la guerre en cours, ce qui pourrait créer une fenêtre potentielle pour des négociations à la fin de cette année, lors d'une interview donnée dimanche. "Je pense que vers la fin de l'année, probablement après les élections américaines, nous aurons une occasion de négocier", a déclaré M. Stavridis à l'animateur John Catsimatidis lors de l'émission "The Cats Roundtable" sur la chaîne WABC 770 AM. Bien que les deux parties soient confrontées à des difficultés, l'Ukraine et la Russie reçoivent toutes deux de l'aide de sources extérieures, ce qui retardera probablement tout accord potentiel, a ajouté M. Stavridis. M. Stavridis a ensuite déclaré qu'il pensait que la guerre entre l'Ukraine et la Russie se terminerait "comme la guerre de Corée, c'est-à-dire que la Russie aura probablement encore le contrôle d'une partie de l'Ukraine, de la Crimée, du pont terrestre vers la Russie". "D'un autre côté, je vois l'Ukraine entrer dans l'OTAN", a poursuivi M. Stavridis. "Je pense que les grandes lignes de cet accord deviendront probablement plus claires au fur et à mesure que l'année avancera.
  3. https://www.washingtonpost.com/world/2024/01/31/russia-ukraine-prisoners-war-exchange/ La Russie et l'Ukraine ont échangé des centaines de prisonniers mercredi, une semaine exactement après que la Russie a accusé l'Ukraine d'avoir abattu un avion militaire qui, selon Moscou, transportait des dizaines de prisonniers de guerre ukrainiens destinés à être échangés plus tard dans la journée. L'Ukraine n'a pas nié avoir abattu l'avion, un Iliouchine Il-76, mais affirme que la Russie n'a fourni aucune preuve que des prisonniers de guerre se trouvaient à bord. L'incident a fait craindre que les futurs échanges de prisonniers de guerre soient suspendus. Toutefois, dans une annonce surprenante faite mercredi, le ministère russe de la défense a déclaré que 195 soldats russes avaient été échangés contre "exactement" le même nombre de soldats ukrainiens. "Les militaires libérés seront transportés par des avions de l'aviation de transport militaire des Forces aérospatiales russes à Moscou pour y être soignés et réhabilités", a déclaré le ministère dans un communiqué. Parallèlement, semblant contredire les chiffres de Moscou, le quartier général ukrainien de coordination pour le traitement des prisonniers de guerre a déclaré mercredi que 207 prisonniers ukrainiens avaient été libérés, dont 27 officiers et combattants capturés lors de la bataille d'Azovstal, l'usine sidérurgique de la ville de Marioupol, que la Russie occupe aujourd'hui. Au moins 36 des Ukrainiens libérés souffraient de blessures ou de maladies graves, a indiqué le quartier général de la coordination. Andriy Yermak, chef de cabinet du président ukrainien Volodymyr Zelensky, a confirmé l'échange en publiant sur Telegram des photos des soldats libérés enveloppés dans des drapeaux ukrainiens. M. Yermak a ajouté que parmi les personnes libérées figuraient des soldats, ainsi que des officiers de police et des membres de la garde nationale, saisis à Marioupol, sur l'île des Serpents, à Kherson et à Kharkiv. L'échange s'est déroulé sans que l'on sache précisément qui se trouvait à bord de l'avion militaire russe abattu la semaine dernière au-dessus de la région de Belgorod, à l'ouest de la Russie, près de la frontière ukrainienne.
  4. Je trouve parfaitement légitime de discuter et de contester ce que j'ai dit sur "surinterpréter comme des initiatives, des politiques qui ne sont que réactives". À la relecture, j'ai l'impression que le "ne... que" donne à ma phrase une tournure un peu intolérante au sens de "c'est ça et rien d'autre", alors mon intention était juste de dire qu'une réaction, c'est moins (moins quoi ???) qu'une initiative (*). Donc j'aurais mieux fait d'écrire "tout au plus réactives" ou encore "simplement réactives". Si ç'avait été en anglais "merely reactions" (à contraster avec "only reactions"). Le point étant que quand on réagit, on a moins de temps, on réfléchit moins, on bricole plus, on improvise, on pare au plus pressé, alors que quand on prend une initiative on a but plus clair, on sait mieux où on veut aller, on calcule plus le coût et les moyens à mettre en oeuvre etc... Donc je ne m'accroche pas comme une huitre à son rocher à ce "ne que", et je suis tout à fait ouvert aux propositions du type "il y a une part de réaction, mais il y a autre chose" : une part d'idéologie, de structure mentale ou de logiciel mental préinstallé qui conditionne cette réaction ? J'ai peur, à te lire, que ce soit commettre un crime de la pensée orwellien que "d'épouser totalement les vues de Poutine", et que Paul Pillar ait commis un tel crime en disant qu'on a exagéré à l'époque les intentions des Soviétiques en Afghanistan en suggérant qu'ils étaient en train de mettre en œuvre un plan pour mettre la main sur l'Océan Indien, car cela reviendrait à "épouser totalement les vues de Léonid Brejnev". S'interdire de penser une chose parce que Big Brother l'interdit, ça ne rend pas les idées claires. Paul Pillar fait peut-être erreur, mais démontrons le par un raisonnement, et non en appliquant un tabou. (*) https://www.cnrtl.fr/definition/ne II B [Ne ... que exprime une restriction par rapport à un ensemble dont les éléments sont perçus comme appartenant à une échelle de valeurs]
  5. https://fr.timesofisrael.com/la-belgique-convoque-lenvoyee-disrael-apres-des-frappes-sur-ses-bureaux-a-gaza/ (2 février 2024) La ministre belge des Affaires étrangères, Hadja Lahbib, a convoqué vendredi matin l’ambassadrice d’Israël en Belgique après des frappes ayant « détruit », selon elle, les bureaux de l’agence belge de développement dans la bande de Gaza. Le directeur d’Enabel Jean Van Wetter a précisé sur X que les bureaux de l’agence, situés dans une tour de six étages dans le quartier central d’al-Rimal dans la ville de Gaza, avaient été « complètement détruits hier dans un bombardement ». https://www.lefigaro.fr/international/colons-israeliens-biden-prend-des-sanctions-face-a-des-violences-intolerables-20240201 Les nouvelles sanctions américaines visent dans un premier temps quatre Israéliens, qui seront interdits de séjour aux États-Unis et leurs avoirs éventuels gelés, selon un communiqué du département d'État. Parmi eux figure David Chai Chasdai, accusé d'avoir fomenté une émeute dans la ville palestinienne de Huwara, au sud de Naplouse, ayant entraîné la mort d'un civil palestinien. Ou encore Yinon Levi, accusé de diriger un groupe de colons autour de l'avant-poste de Meitarim, ayant agressé des civils palestiniens et bédouins, brûlé leurs champs et détruit leurs biens. Début décembre, les États-Unis avaient déjà annoncé des restrictions de visa contre des colons israéliens extrémistes mais il s'agit ici des premières sanctions financières. L'annonce de ces mesures survient le jour où le président Biden se rend dans le Michigan, un État du nord des États-Unis crucial sur le plan électoral, qui est aussi l'épicentre de la colère des Américains d'origine arabe contre la politique pro-israélienne du président démocrate. https://www.aa.com.tr/fr/monde/israël-pressions-pour-lapprobation-de-la-construction-de-7-000-unités-dimplantation-en-cisjordanie-/3125866 (2 février 2024) Les proches du ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, appellent à une approbation rapide des projets de construction de 7 000 unités de colonies en Cisjordanie, selon les médias hébreux. Le site [Ynet] cite également, Shlomo Naaman, président du Conseil des colonies de Goush Etzion (au sud de la Cisjordanie) et président du Conseil des colonies israéliennes en Cisjordanie, qui a fait savoir ce qui suit:"Notre silence jusqu’à présent découle de la prise de conscience que l’État d’Israël traverse une période difficile et très complexe, où les relations stratégiques avec les États-Unis d'Amérique sont tendues". Et d'ajouter: "Il est temps de mettre fin au gel et de nous libérer de la honteuse directive américaine qui empêche apparemment les constructions juives en Judée et Samarie (Cisjordanie)".
  6. https://www.france24.com/fr/émissions/reporters/20240201-torture-en-azerbaïdjan-quand-europe-regarde-ailleurs À l’approche de l’élection présidentielle du 7 février, la répression s’est accrue en Azerbaïdjan, ancienne république soviétique du Caucase, voisine de l’Iran et de l’Arménie. Toute opposition au président Ilham Aliev y est réprimée. Militants des droits humains, journalistes ou encore opposants politiques subissent quotidiennement les foudres du régime. Nos reporters, Karina Chabour et Roméo Langlois, ont rencontré des victimes de torture, qui dénoncent un système répressif violent. Ils se sont aussi penchés sur les liens ambigus qu’entretient le Conseil de l’Europe avec le régime de Bakou.
  7. Oublions le terme "féodal" peut-être mal choisi et la comparaison avec le Moyen Age peut-être inappropriée. C'est une manière de noter la convergence de plusieurs caractéristiques : https://www.academia.edu/37249995/Feudalism_in_Russia_Then_and_Now_Vladimir_Shlapentokh_s_Concept_of_a_Feudal_Society_Феодализм_в_России_раньше_и_сейчас_концепция_феодального_общества_Владимира_Шляпентоха_Studia_Slavica_et_Balcanica_Petropolitana_2_18_2015 Un gouvernement central faible qui engendre de multiples centres de pouvoir ; Une augmentation de la criminalité et de la corruption ; Une sécurité privée, et La domination des relations personnelles dans la politique et l'économie.
  8. Vladimir Shlapentokh, qui est une référence pour Emmanuel Todd à propos de la Russie, a aussi co-écrit un livre sur l'Amérique : "Feudal America" paru en 2011 : https://www.degruyter.com/document/doi/10.1515/9780271056746/html?lang=en Les Américains vivent-ils dans une société capitaliste libérale, où la concurrence équitable règne en maître, ou dans une société où l'argent, la sécurité privée et les relations personnelles déterminent les principaux résultats sociaux ? Vladimir Shlapentokh et Joshua Woods soutiennent que la réponse à ces questions ne se trouve pas dans les modèles conventionnels utilisés pour décrire la nation. Offrant un nouvel outil analytique, les auteurs présentent une explication provocante de la nature de la société contemporaine en comparant ses caractéristiques essentielles à celles des sociétés européennes médiévales. Leur modèle féodal met l'accent sur cinq éléments : la faiblesse de l'État et son incapacité à protéger son territoire, à garantir la sécurité de ses citoyens et à faire respecter les lois ; les conflits et les collusions entre et au sein des organisations qui impliquent la corruption et d'autres formes d'actions illégales ou semi-légales ; la domination des relations personnelles dans la vie politique et économique ; la prévalence d'une idéologie élitiste ; et le recours à des agents et à des organisations privés pour assurer la sûreté et la sécurité. L'Amérique féodale incite les lecteurs à suspendre leurs orientations prospectives et futuristes, à remettre en question les notions linéaires de progression sociale et historique, et à chercher des explications aux problèmes sociaux contemporains dans l'histoire de l'Europe médiévale. « Lorsque j'ai lu l'application par Vladimir Shlapentokh et Joshua Woods du concept de féodalité à la société américaine, j'ai compris qu'ils avaient mis le doigt sur quelque chose d'important, quelque chose qui aide à surmonter les difficultés de compréhension de la société américaine dans les limites des modèles existants de sociétés "démocratiques" ou "autoritaires". Comme l'affirment les auteurs, le "féodalisme" est un complément très utile à l'analyse standard de la société américaine. Il est très utile, par exemple, pour expliquer la récente crise financière américaine et le rôle des "princes du monde financier" dans cette crise. L'Amérique féodale est un livre important, qui oblige le lecteur à réexaminer les hypothèses existantes sur la société américaine. Il devrait être lu par tous les analystes de la politique américaine ainsi que par un large éventail de citoyens impliqués ». Roger E. Kanet, Université de Miami « Dans cet ouvrage ingénieux et imaginatif, Shlapentokh et Woods mettent en évidence des aspects de la vie sociale du Moyen Âge que l'on retrouve aujourd'hui. Une minorité importante d'entre nous vit dans des châteaux ou des communautés fermées et est protégée par nos chevaliers modernes - des agents de sécurité privés. Nous élisons des mini-dynasties pour assurer la continuité de la vie politique et nous célébrons nos guerriers. Si la modernité éclaire les sociétés féodales, les modèles féodaux éclairent également la modernité. Les différences entre les sociétés abondent, mais ce travail historique comparatif minutieux révèle certains éléments universels de l'ordre social » Peter K. Manning, Northeastern University
  9. Il y a deux autres mentions - que personnellement j'appelle "références", n'en déplaise à Mme Lebedev - à Vladimir Shlapentokh dans le chapitre 1 de « La Défaite de l'Occident » d'Emmanuel Todd [1], donc au total 3 mentions de Shlapentokh à savoir : 1 - ce que j'ai déjà indiqué : « Mais, outre l’excellent livre de David Teurtrie, analystes et commentateurs spécialisés disposaient des ouvrages de Vladimir Shlapentokh. Shlapentokh (1926-2015) était né soviétique, et juif, à Kiev. Il fut l’un des fondateurs de la sociologie empirique en langue russe à l’époque brejnévienne. Confronté à l’antisémitisme du soviétisme pourrissant, il émigra aux États-Unis dès 1979, continuant, de là-bas, à travailler sur la Russie, les États-Unis et des questions de sociologie générale. Son Freedom, Repression, and Private Property in Russia a été publié en 2013 aux Cambridge University Press, éditeur qu’on pourra difficilement qualifier de marginal ou de hors système. Ce livre offre la vision nuancée et formidablement compétente (et hostile à Poutine) d’un homme qui a vécu la Russie brejnévienne de l’intérieur et étudié la Russie poutinienne alors qu’il était devenu citoyen américain. Quand on l’a lu, il devient facile de définir le régime de Poutine, non comme l’exercice du pouvoir d’un monstre extraterrestre subjuguant un peuple passif et demeuré, mais comme un phénomène compréhensible, qui s’inscrit dans la continuité d’une histoire générale de la Russie tout en présentant des traits spécifiques ». 2 - Ultime nouveauté, dont Shlapentokh était bien placé pour parler puisqu’il avait dû fuir d’URSS en tant que Juif : l’absence complète d’antisémitisme, qui devrait nous ravir tout en nous confirmant que le régime et la société russes sont dans leur assiette. Traditionnellement, en effet, quand des dirigeants russes rencontraient des difficultés et s’efforçaient de rétablir leur autorité, ils cherchaient dans l’antisémitisme un expédient. Shlapentokh rappelle à quel point, sous Staline, puis à partir de 1968, l’URSS était devenue antisémite. C’est tout simplement pourquoi les Juifs partirent en masse dès qu’ils en eurent la possibilité, après l’effondrement du système. 3 - La baisse de la mortalité infantile doit être considérée comme l’effet et le symbole d’une ambiance mentale et économique paisible qui n’avait jamais existé en Russie. Shlapentokh soulignait, quant à lui, que jamais les conditions de vie en Russie n’avaient été aussi bonnes, liberté comprise, que sous Poutine. [1] Pour les gens qui veulent vérifier, vous pouvez aller sur le lien suivant puis cliquer à gauche sur "extrait gratuit" puis sur "feuilleter" (ou "télécharger", si vous préférez) : https://www.librairie-gallimard.com/livre/9782073041135-la-defaite-de-l-occident-emmanuel-todd/
  10. Chez moi ça s'affiche directement sans s'inscrire. Si tu veux un autre avis, pose la question à ChatGPT ou à Bing Copilot, tu verras s'ils te donnent des chiffres très différents...
  11. Sur Shlapentokh, Anna Colin-Lebedev [1] semble suggérer que citer un livre entier (un peu comme dans une bibliographie) pour dire qu'on l'a lu et qu'on s'en est inspiré, ça ne compte pas, et que pour elle pour être compté comme "référence", il faut utiliser ce livre avec des notes de bas de pages indiquant des numéros de page, ou encore faire des copiers-collers de phrases pour montrer qu'on s'est approprié substantiellement la pensée d'un auteur et qu'on se tient au courant de ce que cet auteur dit sur le sujet. Je comprends qu'elle exige cela de ses étudiants, mais Todd n'a plus vraiment l'âge pour cette manière un peu scolaire de vérifier que l'élève a bien fait ses devoirs à la maison. Quand Todd dit qu'il a lu Shlapentokh, je lui fais confiance. Est-ce qu'il l'a bien lu, ou mal lu ? Est-ce qu'on peut en tirer la même conclusion que lui, à savoir que « le régime de Poutine, [doit être considéré] non comme l’exercice du pouvoir d’un monstre extraterrestre subjuguant un peuple passif et demeuré, mais comme un phénomène compréhensible, qui s’inscrit dans la continuité d’une histoire générale de la Russie ». Cela n'a pas l'air très extravagant comme conclusion. Mais si Mme Lebedev a lu Shlapentokh et si elle pense que Shlapentokh ne dit pas du tout cela, et que Todd a compris de travers le propos de Shlapentokh, ou encore qu'en lisant Shlapentokh on peut aboutir à des conclusions tout à fait différentes de celles de Todd, ce serait bien de le dire. Mais Mme Lebedev a-t-elle lu Shlapentokh ? Peut-être pas. Elle est spécialiste de la Russie, mais elle ne peut pas lire tout ce qui se publie sur ce vaste sujet, et elle a parfaitement le droit de faire l'impasse sur Shlapentokh. Mais ce serait rigolo que Todd lui donne ainsi l'occasion de découvrir un auteur qu'elle ne connaît pas, et d'enrichir sa vision de la Russie par ce biais. Peut-être, qui sait, finira-t-elle par en être éternellement reconnaissante à Todd ? [1] https://colinlebedev.fr/2024/02/01/la-defaite-de-loccident-de-todd-quelle-credibilite-de-ses-analyses-de-la-russie-et-de-lukraine/#comment-101 2 février 2024 à 12 h 56 min - Le nom est là. Aucune référence de travaux de Shlapentokh n’est mentionnée dans le livre.
  12. 1) Je pense que si on faisait un concours de celui qui arrive à utiliser le plus de fois le mot "Trump" dans un post, ou que si on faisait des statistiques sur qui dans ses message sur ce forum a utilisé le plus de fois le mot "Trump", tu serais le grand gagnant. Ce qui est compliqué, c'est que Trump ne dit pas que des imbécilités. Même une horloge détraquée donne l'heure juste deux fois par jour. Tu peux prendre aussi l'exemple du mur à la frontière mexicaine où l'administration Biden semble donner au moins partiellement raison à Trump : « En accordant la semaine dernière des dérogations à des lois existantes telles que la loi sur la pureté de l'air et la loi sur les espèces en voie de disparition afin d'accélérer la construction, l'administration Biden a signalé l'urgence de la situation - "un besoin aigu et immédiat de construire des barrières physiques", selon le secrétaire du département de la sécurité intérieure, Alejandro N. Mayorkas » : New York Times : http://www.air-defense.net/forum/topic/11243-usa/page/879/#comment-1693130- 2) Ce que prouvent les déclarations de Trump sur Nordstream, que nous a fort opportunément rappelées @Stark_Contrast l'autre jour : Reuters, 11 juillet 2018 : Trump lance des foudres contre l'Allemagne à propos de l'accord sur le gazoduc, la qualifiant de "captive" de la Russie
  13. Intégrer la Galicie à la Pologne, ça a déjà été essayé et le résultat n'est pas très convainquant. Stepan Bandera s'est fait remarquer pour avoir co-animé puis créé une branche dissidente d'une organisation terroriste dirigée principalement contre l'État polonais, en commençant par assassiner le ministre de l'intérieur polonais. Il n'en reste pas moins que les Galiciens sont des catholiques, des ouailles du pape, qui ne fêtent pas Noël à la bonne date. Or on ne peut pas convertir les gens de force, on est des gens civilisés, quand même, pensent les Poutine et autre Dmitri Trenine. On n'est pas des vulgaires Zelensky qui changent la date de Noël. On a des principes. Et pour revenir à Soljenitsyne, ce qui fonde pour lui la russitude, c'est d'avoir combattu contre le catholicisme - terme interchangeable avec "polonisation" :
  14. https://www.spiegel.de/politik/deutschland/afd-verliert-drei-prozentpunkte-im-deutschlandtrend-noch-zweitstaerkste-kraft-a-2968d4ce-6c66-4adb-aa70-b9b2511ff106 (1er février 2024) L'AfD perd trois points de pourcentage, mais reste la deuxième force du pays [CDU 30%, AfD 19%, SPD 16%, Verts 14%]. Selon un sondage, une grande partie de la population montre de la compréhension pour les manifestations contre l'extrémisme de droite. Une interdiction de l'AfD est toutefois rejetée de justesse par la majorité. Le nouveau parti "Bündnis Sahra Wagenknecht" obtiendrait cinq pour cent, ce qui lui permettrait d'entrer au Bundestag. Le FDP, avec un score de 4 %, et Die Linke, avec un score de 3 % (moins 1), ne parviendraient pas à se qualifier. https://unherd.com/thepost/is-germany-entering-a-new-weimar-era/ (31 janvier 2024) De plus, un autre acteur improbable est entré en lice : un nouveau parti appelé Alliance pour la diversité et le renouveau a été fondé il y a quelques jours dans l'espoir d'obtenir des voix lors des prochaines élections européennes. Ce parti, dirigé par des personnes proches des partisans du président turc Recep Tayyip Erdogan et de divers mouvements islamistes, s'adresse aux 3,2 millions d'Allemands d'origine turque. Il n'a pas encore été inclus dans les sondages.
  15. Du soft power russe : https://colinlebedev.fr/2023/12/29/le-film-de-reveillon-arme-politique/ L’URSS de L’Ironie du sort est un pays à mille lieux de ce l’URSS imaginaire des observateurs occidentaux. C’est un univers idéologiquement neutre, riche en émotions, peuplé de personnages fragiles. Les hommes y sont plus vulnérables que virils, les femmes se montrent autonomes et directives. Aucune posture militariste, aucune référence à l’Occident, aucun bâtisseur de communisme en vue. Il m’est souvent arrivé d’utiliser ce film, ainsi qu’un autre film du même réalisateur, pour expliquer la répartition genrée des rôles sociaux à l’époque soviétique, mal comprise et méconnue dans les pays occidentaux. C’est sans doute parce qu’il est une comédie de Noël humaniste qui met en valeur des dimensions non controversées de l’histoire soviétique, que le film fait un retour sur les écrans au milieu des années 1990, quand la déception monte face à une transition démocratique qui ne tient pas ses promesses. La popularité du film dans les pays de l’ex-URSS a été considérable. L’ironie du sort a été ainsi diffusée dans les périodes de fêtes de fin d’année par des chaînes de télévision en Ukraine et en Moldavie, au Belarus et au Kazakhstan, en Lettonie ou en Lituanie, pour ne citer que ceux-là. En Ukraine, le rejet du film ne s’est pas fondé dans un premier temps sur une critique de l’imposition culturelle. Suite à l’annexion de la Crimée et au début de la guerre dans le Donbass en 2014, la critique s’est concentrée sur certains acteurs du film qui avaient publiquement soutenu l’annexion et visité la Crimée occupée. Massivement visionnée sur des sites pirates par les jeunes Ukrainiens, la série [Parole de Garçon / Slovo Patsana / Слово пацана] est accusée par le Ministère de la culture ukrainien de promouvoir les valeurs de l’ennemi et d’être un outil de propagande utilisé par l’agresseur. Des personnalités ukrainiennes se joignent à la critique. « Toutes ces signes d’approbation et ces commentaires du genre ‘retournons en URSS’ sont aussi dangereux que la guerre elle-même« , affirme l’actrice ukrainienne Irma Vitovska. Comment comprendre la popularité de la série, y compris en temps de guerre ? https://www.la-croix.com/international/En-Russie-Slovo-Patsana-serie-gangs-rue-provoque-polemique-2023-12-04-1201293328 Slovo Patsana, série télévisée à succès consacrée aux gangs de jeunes dans la Russie de la perestroïka, est aujourd’hui accusée d’inspirer des actes violents chez les jeunes, notamment après la mort d’un adolescent à Irkoutsk. « Nous devons réagir à ces films (qui) romantisent la période de l’émergence des gangs d’adolescents », a déclaré le 1er décembre Roustam Minnikhanov, président de la région russe du Tatarstan, dont Kazan est la capitale. Reste que, aux yeux du critique russe Anton Khitrov, Slovo Patsana est la série russe qui capture le mieux l’air du temps de la Russie en guerre. « Aujourd’hui, les villes russes sont inondées de gens souffrant de stress post-traumatique et d’ex-taulards amnistiés, et les experts et opposants alertent sur le risque de nouvelles années 1990», écrit-il dans un article publié par le média indépendant Meduza.
  16. Que pour les Moscovites et les Petersbourgeois, le conflit du Donbass soit une nuisance, admettons, mais pour les donbassiens ? Pour les réfugiés donbassiens à Rostov et Belgorod ? D'autre part, le projet de l'accord de Minsk, c'est que les Donbassiens soient réintégrés dans le jeu électoral ukrainien et pèsent sur la politique de l'Ukraine. Je me demande s'il ne faut pas voir l'espoir et la patience de Vladimir Poutine dans la réussite de l'accord de Minsk comme un sablier qui s'égraine progressivement, et que 2022 correspond à la fin du sable dans le sablier. Donc à la fois c'est un événement, mais c'est le même sablier et le même sable qui s'écoule depuis 2015. Il n'y a pas une si grosse différence entre 2015 et 2022. Pourquoi ça s'appelle Minsk II ? Parce qu'avant il y a eu Minsk I. Et qu'est-ce qui s'est passé entre les deux si j'ai bonne mémoire, il y a eu reprise des combats. Minsk I n'étant pas respecté, il y a reprise des combats. Minsk II n'étant pas respecté, il y a reprise des combats. Ce qui doit nous surprendre c'est qu'il se soit passé autant de temps entre Minsk II et et la reprise des combats en 2022.
  17. Est-ce que Poutine et les élites autour de lui "refuse[nt] la volonté [ukrainienne] d'être indépendante" ? Sur le plan stratégique et militaire, oui. Sur les autres plans, je pense que la position de Poutine est plus souple. Je ne vois pas pourquoi elle ne serait pas au moins aussi souple que celle de Staline vis à vis de la Finlande, surtout depuis la résistance farouche ukrainienne de 2022 qui a rapproché le cas ukrainien du cas finlandais. Mearsheimer dit que Poutine n'est pas assez fou pour envisager d'occuper durablement l'Ukraine de l'Ouest. Il l'envisage peut-être à court terme pour faire capituler l'Ukraine et lui dicter ses conditions. Mais je pense que le Diktat en question ne serait pas pire que celui de Staline vis à vis de la Finlande.
  18. Je trouve que c'est une bonne idée d'essayer d'analyser les choses en regardant la longue durée. Ensuite, c'est un point de détail, mais faut-il vraiment s'offusquer de la non-application par un président, confronté à la réalité du pouvoir, de son programme électoral (quid de l'application par Volodomyr Zelensky de son programme électoral d'apaisement de la situation au Donbass ? Ou d'amélioration du statut de la langue russe ?) ou de la "pénétration de l'appareil d'état, des milieux économiques et de l'armée ukrainienne" par un pays proche, par un pays ami ? Je pense à la pénétration de l'Allemagne par les Américains : D'autre part, le simple fait que les Américains ont des troupes en Allemagne implique que leurs renseignements militaires y sont présents et actifs, pour protéger les troupes, mais j'imagine avec toute la panoplie des méthodes de services de renseignements. Et je ne parle pas de l'espionnage du téléphone portable d'Angela Merkel.
  19. Je ne te réponds pas, parce que si je te répondais, je le ferais par une analogie avec ce qui se passerait si le principal parti de France était délogé par les Gilets Jaunes (révolution de couleur) et ce que deviendrait le taux d'abstention chez les électeurs de ce principal parti lors de l'élection suivante, mais ce serait de toute évidence hors sujet.
  20. Critique de Todd (suite bis) https://colinlebedev.fr/2024/02/01/la-defaite-de-loccident-de-todd-quelle-credibilite-de-ses-analyses-de-la-russie-et-de-lukraine/ C’est quoi d’ailleurs la définition de cet « état profond d’une société », aurait-on envie de demander à l’anthropologue? Quand Emmanuel Todd prédit l'effondrement de l'URSS sur la base de la remontée du taux de mortalité infantile, et d'autres signes faibles (comme des livraisons de chaussures uniquement pour le pied droit https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Chute_finale ), il n'est pas cru. Les autres pensent que l'URSS a peut-être quelques problèmes mais dans l'ensemble tient debout (c'est "globalement positif" comme dirait Georges Marchais). Pourtant Emmanuel Todd avait raison. Ce que voit tout le monde, c'est l'état apparent, superficiel de l'URSS. Ce que voit Todd, c'est « l'état profond » de l'URSS. C'est comme le sismologue en Islande qui analyse les profils de petits tremblements de terre inoffensifs et qui dit : le volcan est en train de se réveiller, et il faut évacuer la ville. Il était éteint depuis très longtemps, mais il y a déjà eu une éruption il y a 500 ans, et la prochaine va avoir lieu peut-être dans quelques semaines ou quelques mois. Les gens pensent : si on s'inquiétait dès qu'il y a une micro secousse sismique en Islande (ou au Japon) on ne pourrait pas vivre. Le sismologue, lui, il voit l'état profond du volcan en train de se réveiller. Les chaussures pour le pied droit, c'est le micro-tremblement de terre qui annonce le réveil du volcan. Donc maintenant qu'il voit le taux de mortalité infantile remonter aux États-Unis d'Amérique, il ne peut pas s'empêcher de dire : « les États-Unis vont s'effondrer ».
  21. https://www.nybooks.com/articles/2024/02/22/an-unlikely-life-napoleon-ridley-scott/ David A. Bell, professeur d'histoire à Princeton ( https://fr.wikipedia.org/wiki/David_Bell_(historien) ) Le film Napoléon de Ridley Scott est un biopic qui parvient à omettre ou à déformer la plupart des éléments centraux de la vie et de la carrière de Napoléon.
  22. https://unherd.com/thepost/how-should-biden-respond-to-iran-by-withdrawing/ (31 janvier 2024) La solution pourrait être l'option Reagan. Lorsque le président Ronald Reagan a été confronté à la mort de centaines de soldats à la suite de l'explosion d'une caserne à Beyrouth, au Liban, il a retiré ses troupes.
  23. https://unherd.com/2024/02/canadas-immigration-backlash-is-far-from-populist/ (1er février 2024) Les données des principaux instituts de sondage du pays, recueillies au cours des derniers mois, montrent toutes un soutien massif à la réduction du nombre d'immigrants en réponse aux problèmes liés au coût de la vie : "68 % sont d'accord pour dire que le Canada devrait plafonner le nombre d'étudiants étrangers jusqu'à ce que la demande de logements abordables diminue" (Ipsos-Reid) ; "Une proportion croissante de Canadiens [61 %] souhaite que le Canada accepte moins d'immigrants en 2024" (Nanos Research) ; "Les Canadiens [...] croient que les immigrants contribuent à la crise du logement (75 %) et exercent une pression sur le système de soins de santé (73 %)" (Léger). Cette convergence de vues dans de larges pans de la société canadienne s'est avérée inéluctable. La semaine dernière, le ministre de l'immigration de Trudeau, Marc Miller, a annoncé des coupes dans l'accueil des étudiants étrangers, qui ont connu une croissance exorbitante au cours de l'année écoulée et représentent désormais un nombre stupéfiant d'un million de personnes, soit 2,5 % de la population du Canada. (Pour mettre ce chiffre en perspective, cela signifie que le Canada accueille presque autant d'étudiants étrangers que les institutions américaines, alors que la population des États-Unis est environ neuf fois plus importante). Cette mesure intervient après que des chiffres de Statistique Canada ont révélé que "jusqu'à un titulaire de permis d'études sur cinq au Canada n'étudie pas réellement dans les établissements où il a été accepté", ce qui montre que l'éducation est devenue une porte dérobée vers le marché du travail. La nouvelle politique prévoit un plafonnement des visas internationaux de premier cycle à 360 000 en 2024, soit une réduction d'un tiers par rapport à l'année dernière, et un rationnement de ces visas entre les provinces, ainsi que des modifications du "programme de travail post-universitaire", largement considéré comme une voie d'accès à la résidence permanente pour les étudiants. C'est dans les établissements d'enseignement supérieur que le tollé est le plus fort, en particulier en Ontario, la plus grande province et l'épicentre de la crise. Ce sont ces établissements qui risquent de perdre le plus, car ils ont excessivement compté sur les frais de scolarité internationaux pour compenser leurs budgets chroniquement sous-financés. Cette situation est à son tour imputable au gouvernement provincial conservateur de Doug Ford, qui a procédé aux coupes budgétaires et était conscient de cette dépendance excessive à l'égard des étudiants étrangers, mais qui a néanmoins persisté à la laisser s'envenimer.
  24. Est-ce que tu as lu l'article de Paul Pillar, et es-tu d'accord sur le fait qu'on a à l'époque en Occident exagéré l'intention expansionniste des soviétiques, alors qu'ils ne voulaient que conserver l'acquis existant, c'est à dire un gouvernement ami à Kaboul ?
  25. Je n'ai pas de problème avec l'intérêt du vassal de se choisir un suzerain puissant, et avec des exigences raisonnables, qui ne fait pas payer un prix excessif. Mais quel est l'intérêt du suzerain ? Pour reprendre la terminologie de Walter Lippmann évoquée dans la double recension de Brands et Hendrickson, l'adhésion du Monténégro et de la Macédoine, pour les États-Unis, c'est une "augmentation des engagements". Si ce que tu appelles "se barrer", c'est une baisse de puissance, alors on aboutit à un déficit de la comptabilité engagements-puissance : Donc on est dans le cas N°2 : "vivre avec un risque accru (...) en pariant que les adversaires ne testeront pas les engagements vulnérables".
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