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Tout ce qui a été posté par Wallaby
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Niger
Wallaby a répondu à un(e) sujet de legionnaire dans Politique etrangère / Relations internationales
En fait les Américains ont deux types d'ambassadeurs. Ceux qui sont nommés par complaisance, des incompétents mais gros donateurs du parti démocrate ou républicain à qui on ne peut rien refuser. Et les autres, les diplomates de carrières qui se sont formés au métier, qui ont les diplômes universitaires qui vont bien. J'imagine que les postes africains sont peu prisés par les ambassadeurs de la première catégorie, d'où le fait que peut-être les ambassadeurs africains des Etats-Unis se trouvent être des gens bien formés et compétents ??? -
Suède
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Je ne sais pas si tu connais la série norvégienne Occupied qui répond à ces problématiques (même si ce n'est pas le même pays, en particulier parce que la Suède n'a pas de pétrole)... -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Tu connais la réponse de Mearsheimer, qui a écrit tout un livre, donc documenté sur des exemples historiques, sur les mensonges des dirigeants : https://en.wikipedia.org/wiki/Why_Leaders_Lie Les dirigeants, d'après Mearsheimer mentent à leur population comme des arracheurs de dents, mais ils mentent peu à leurs homologues et adversaires internationaux. Donc on ne peut pas tirer de conclusion sur la fiabilité d'un gouvernement dans une négociation internationale, à partir de la mendacité des discours à consommation interne. Mais Mearsheimer n'est pas une "bonne âme". Il ne cesse de prédire que les choses vont empirer en Ukraine, qu'il y aura une conflagration entre la Chine et les Etats-Unis. Et que c'est pas toujours les "gentils" qui gagnent. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
En fait imaginons un ChatGPT Russe, qui répond aux questions qu'on lui pose sur la base d'un "entraînement" à partir de ce qu'on lit dans la presse officielle russe, plus des rudiments de culture générale consensuels. Et qui comme ChatGPT est très poli, et cherche à contrarier le moins possible son interlocuteur. Peut-être que le ChatGPT russe ne répondrait guère différemment que le monsieur ? -
Vers l'indépendance de l'écosse et la fin du Royaume Uni ?
Wallaby a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.bbc.com/news/uk-scotland-68145298 (31 janvier 2024) Au plus fort de la pandémie, la première ministre écossaise de l'époque était presque constamment présente sur les écrans de télévision du pays et sa popularité a grimpé en flèche. À un moment donné, les sondages indiquaient un écart étonnant de 100 points dans les taux de satisfaction nets entre la dirigeante du SNP et le Premier ministre conservateur Boris Johnson - un homme que Mme Sturgeon a qualifié de "clown" en privé, comme nous le savons maintenant. Mais près d'un an après sa démission surprise, la réputation de Mme Sturgeon est ternie. Au cours des deux premières semaines d'enquête à Édimbourg, Mme Sturgeon a été accusée de vouloir accaparer le pouvoir plutôt que de chercher de l'aide. Non seulement le cabinet écossais n'a jamais tenu de vote sur Covid, selon le témoignage de l'ancien vice-premier ministre John Swinney, mais "au cours de mes 16 années au cabinet, il n'y a pas eu un seul vote sur une seule question, parce que ce n'est pas ainsi que le cabinet fonctionnait". La deuxième accusation portée contre Mme Sturgeon est celle du secret. La commission d'enquête a appris que le gouvernement écossais avait pour politique d'effacer les messages sur des plateformes telles que WhatsApp après que les décisions et les points importants aient été officiellement enregistrés. Son ancienne chef de cabinet, Liz Lloyd, qui s'est décrite comme la "partenaire de pensée" de Mme Sturgeon, a fourni une série de messages WhatsApp entre les deux femmes, mais n'a pas été en mesure d'expliquer pourquoi les messages des six premiers mois de la pandémie avaient disparu. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.telegraph.co.uk/world-news/2024/01/30/france-farmer-tractor-paris-protest-live-aldi-lidl-macron/ Jeremy Clarkson a apporté son soutien aux agriculteurs français qui assiégeaient Paris et d'autres villes françaises mardi, leur souhaitant "bonne chance" dans un message entièrement en français. Les mots d'encouragement de l'ex-présentateur de Top Gear ont été prononcés alors qu'Emmanuel Macron accusait l'Ukraine, déchirée par la guerre, d'intensifier la crise agricole européenne en inondant le marché, notamment avec de la volaille, et en faisant baisser le prix des produits français. Franck Laborde, directeur de l'association française des producteurs de maïs (AGPM), a déclaré que la volaille ukrainienne bon marché n'était pas élevée selon des normes adéquates. "Nous ouvrons grand nos portes en Europe à la production ukrainienne pour qu'elle puisse financer la guerre", a-t-il déclaré. "C'est inacceptable. L'agriculture est sacrifiée sur l'autel de la guerre". http://french.xinhuanet.com/20240131/99405a6aeb38420f819ae9edfe27e572/c.html PARIS, 30 janvier (Xinhua) -- Lors de son déplacement en Suède, le président français Emmanuel Macron a déclaré mardi que les importations des produits agricoles ukrainiens perturbaient le marché européen, et que la France espérait que l'Union européenne (UE) prendrait des "mesures claires" à ce sujet. L'UE devrait "avoir des mesures claires sur les importations venant d'Ukraine, car on a aujourd'hui en volume et en qualité des choses qui déstabilisent le marché européen", a indiqué M. Macron lors d'une conférence de presse tenue à Stockholm. Lors de la même conférence de presse, M. Macron a une fois de plus appelé l'Europe à soutenir l'Ukraine dans la durée. Il a affirmé que même si les Etats-Unis devraient réduire ou arrêter leur aide à l'Ukraine, l'Europe devrait être en mesure de compenser. https://www.francetvinfo.fr/economie/crise/blocus-des-agriculteurs/direct-colere-des-agriculteurs-depuis-limoges-le-convoi-d-agriculteurs-reprend-la-route-pour-rungis_6333751.html (30 janvier 2024) Emmanuel Macron dit vouloir "réguler" les importations de volailles venant d'Ukraine. C'est une des demandes de certains agriculteurs et éleveurs qui se mobilisent en France depuis plusieurs jours. Emmanuel Macron a annoncé vouloir "réguler" l'arrivée "d'une volaille qui était beaucoup moins chère venant d'Ukraine". https://www.theguardian.com/world/2024/jan/30/eu-defend-ukraine-if-us-reduces-military-support-emmanuel-macron-says Selon lui, l'invasion de la Russie s'explique en partie par le fait que l'Europe a été une minorité géopolitique et que les négociations sur la défense stratégique ont été menées uniquement par les États-Unis et la Russie, excluant largement l'Union européenne. Les traités de contrôle des armements et de sécurité "affectant notre territoire ont été décidés par les grands, et non par les Européens", a-t-il déclaré. "À l'avenir, lorsqu'il s'agira du traité sur les forces nucléaires de portée intermédiaire, des déploiements, du contrôle des armements pour aujourd'hui et pour demain, de la conception d'une architecture de sécurité, nous devrons être les seuls à décider. "Notre engagement en Ukraine ne vise pas seulement à empêcher une victoire russe, mais à nous permettre de décider de notre propre avenir et d'être présents autour de la table, car l'Ukraine fait partie de notre continent". M. Macron a ajouté : "Il n'y a pas d'avenir pour nous-mêmes et pour nos enfants si nous ne sommes pas en mesure de construire la nouvelle architecture de sécurité et de contrôle des armements dans notre voisinage. Nous devons être ceux qui décident pour nous-mêmes et ne pas déléguer cela à d'autres, même s'ils sont de très bons alliés, parce qu'ils vivent de l'autre côté de l'océan." -
Il faudra voir si au terme des examens médicaux, on ne trouve pas une tumeur au cerveau ou une encéphalopathie traumatique chronique, etc...
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Russie et dépendances.
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.eurotopics.net/fr/314060/russie-un-politique-anti-guerre-defie-poutine The New Times (29 janvier 2024) se demande si une participation de Nadejdine aux élections servirait ou desservirait le Kremlin : « Ce dernier pourrait se servir de Nadejdine comme d'un baromètre, pour mesurer combien de personnes osent afficher ouvertement leur opposition à Poutine ou à la guerre. Il pourrait se servir de lui pour montrer à la minorité qu'elle reste une minorité, en laissant Nadejdine obtenir un résultat de un à deux pour cent. Mais si les choses continuent sur leur lancée actuelle, n'obtiendra-t-il pas davantage ? ... Son exemple illustre qu'il est tout à fait possible d'atteindre quelque chose quand on ne se laisse pas intimider ; quand on connaît les arcanes et les mensonges du pouvoir comme Nadejdine les connaît, pour en avoir lui-même arpenté les couloirs ; quand on en connaît les règles tout en respectant la Constitution. » -
Niger
Wallaby a répondu à un(e) sujet de legionnaire dans Politique etrangère / Relations internationales
[Rapport parlementaire, pp 59-66] À partir du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, la reprise en mains des questions africaines par l’Élysée donne un regain d’influence au conseiller Afrique du président, non démenti jusqu’alors. La prise de décision s’est ainsi concentrée à l’Élysée au détriment des autres acteurs peu consultés et écoutés, au risque de concevoir une politique de façon isolée, en écartant trop souvent les opinions divergentes ou alternatives, ce qui favorise une vision parfois approximative et partielle du continent africain et de ses enjeux. Les chercheurs, experts et journalistes sont eux-mêmes peu écoutés. Le rapporteur Bruno Fuchs observe que la société civile et les opposants politiques africains ne sont pas suffisamment pris en compte. Quand ils sont reçus, cela se fait surtout par des fonctionnaires de la direction Afrique du Quai d’Orsay et non à l’Élysée. Sur le terrain, le constat est le même. À titre d’exemple, si un ambassadeur américain reçoit ou visite toute la classe politique et la société civile, la majorité des diplomates français en zone francophone se contente d’une proximité avec les autorités officielles. Il est paradoxal qu’une stratégie fondée sur la vitalité des sociétés civiles ait omis à ce point de les consulter. La relégation du Parlement à un rôle extrêmement secondaire sur l’élaboration et le suivi de la politique africaine est également symptomatique de cette méthode. Rares sont les débats autour des choix stratégiques opérés par la France ou, plus récemment, le retrait de ses troupes et la reconfiguration de sa politique militaire. De ce point de vue, nos alliés africains font parfois mieux : c’est le cas du Niger où la présence des forces françaises dans le pays avait été débattue au Parlement. Paradoxalement, si la France a depuis longtemps des liens privilégiés avec le continent africain et si elle est régulièrement accusée d’y être omniprésente, elle connaît peu et peut-être de moins en moins son interlocuteur. [*] Dans tous les domaines, économiques, politiques, militaires, diplomatiques ou encore universitaires, rares sont ceux qui comprennent vraiment l’Afrique dans sa subtilité, sa diversité et ses profondes transformations. Les réseaux de l’ancienne Françafrique ont laissé place à une forme de vide. Cette situation couplée à un manque de moyens de la recherche et de la diplomatie et à la concurrence de l’Europe, de l’Asie et du Proche et du Moyen-Orient, jugés plus attractifs à bien des égards, a relégué l’Afrique au second plan des priorités diplomatiques françaises. Parallèlement, les lieux de formation sur l’Afrique ont, pour certains, disparu, comme le centre des hautes études sur l’Afrique et l’Asie modernes, école fondée en 1937 avant de fermer ses portes en 2000. Là est précisément le risque : comment bâtir une offre stratégique pertinente et se prémunir de la poursuite d’une politique « hors sol » sans connaître ceux à qui elle s’adresse ? Aux États-Unis, par exemple, la formation des diplomates nommés ambassadeurs intègre un cycle de rencontres avec des chercheurs spécialistes du pays de destination [En France] n’est pas rare de voir des non spécialistes être nommés en Afrique, ou des spécialistes d’Afrique de l’Est nommés en Afrique de l’Ouest, et inversement. Plus largement, les rapporteurs considèrent que la connaissance des pays africains devrait davantage guider la politique de recrutement du Quai et l’octroi de postes diplomatiques en Afrique comme le font de nombreux pays, tels que les États-Unis et la Russie. [Rapport parlementaire, pp 111-118] La veille du rendez-vous fixé, [le président du club des investisseurs d'un pays Africain] reçoit un appel pour lui annoncer que celui-ci aura lieu à l’ambassade et non au siège du club comme initialement décidé. Vexé, le président annule la réunion. il n’est pas rare de voir des personnalités françaises tutoyer leurs homologues africains alors que ces derniers les vouvoient. Le discours d’Emmanuel Macron à l’université de Ouagadougou, au Burkina Faso, a marqué les esprits. Il faut bien comprendre que les populations africaines sont d’abord préoccupées par des considérations matérielles directes, telles que pouvoir manger et faire vivre leurs familles, et non par la question des deuxième et troisième mandats. D’un côté, la France refuse de rencontrer Teodoro Obiang, le président de la Guinée équatoriale ; de l’autre, elle maintient des relations d’une grande proximitié avec son voisin Ali Bongo du Gabon. Elle conteste le troisième mandat du président Alassane Ouattara de Côte d’Ivoire, alors même qu’elle continue d’entretenir des relations poussées avec Paul Biya, le président du Cameroun au pouvoir depuis 1982. Ce manque de lisibilité tout comme l’absence d’explication quant aux contradictions des positions françaises retenues deviennent progressivement des marqueurs de la relation de notre pays avec la majorité des États du continent africain. La contradiction « ultime » intervient lors de la mort tragique, le 19 avril 2021, du maréchal Idriss Déby au Tchad. La France soutient ainsi la transition du pouvoir en faveur de Mahamat Idriss Déby qui a dissous le Parlement et suspendu la constitution, quand des alternatives démocratiques crédibles étaient possibles, comme celle incarnée par le principal opposant au régime, Succès Masra. Dès lors, face à ce soutien français, comment faire comprendre le combat frontal contre les militaires de la junte malienne alors même que ces derniers ont mis un terme, après des mois de manifestations dans les rues de Bamako, au mandat d’Ibrahim Boubacar Keita, l’un des pires présidents que le Mali ait connu ? La réputation de la France en Afrique pâtit de la mauvaise image des présidents qu’elle soutient ou qu’elle a soutenus. Le continent africain ne représente plus que 5,3 % du commerce extérieur français. Sur les quinze pays de la zone franc CFA, cette part représente 0,6 %. Actuellement, la plupart des intérêts économiques de la France en Afrique se situent au Maghreb, puis en Afrique subsaharienne, mais en dehors de la zone du franc CFA. Le Maroc est en première position des partenaires économiques de la France (il représente 18,9 % des échanges commerciaux franco-africains), suivi de l’Algérie (18,4 %), de la Tunisie (15,2 %), du Nigéria (8,5 %) et, enfin, de l’Afrique du Sud (5,8 %). Le premier pays de la zone franc CFA à figurer dans ce classement est la Côte d’Ivoire en tant que neuvième partenaire commercial de la France en Afrique (3,8 % des échanges commerciaux). [*] Comme les Américains en Afghanistan ? http://www.air-defense.net/forum/topic/8171-afghanistan/page/306/#comment-1687665 -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est compliqué comme idée. C'aurait été plus simple de faire l'inverse du voyage de Nixon à Pékin (pour s'assurer de la neutralité de la Chine en cas de conflit USA-URSS) : George W Bush ou Barack Obama aurait dû aller faire un voyage à Moscou pour s'assurer de la neutralité ou de l'aide de Poutine en cas de conflit Chine-USA. -
[Iran]
Wallaby a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.telos-eu.com/fr/leducation-ideologique-dans-les-ecoles-de-la-repub.html (24 janvier 2024) Dans les écoles primaires, les heures consacrées à l’enseignement du Coran dépassent largement celles des mathématiques, de l’histoire et de la littérature. On oblige les enfants à respecter les contraintes de la religion en les culpabilisant en cas de transgression. Le mythe de l’enfer est présenté comme une réalité attestée : les descriptions de ce lieu de damnation éternelle, où les pêcheurs vont être brûlés vifs, choquent les écoliers. Les jeunes élèves interrogés dans le cadre de mes enquêtes sont traumatisés à l’idée d’aller en enfer et certains d’entre eux préfèrent mourir jeunes pour assurer leur séjour au paradis. Le but de l’enseignement est de fabriquer des soldats prêts à mourir pour défendre la République islamique. L’éducation est fondée sur la haine de l’Occident ennemi des musulmans du monde, les États-Unis et Israël en tête. Qasem Soleimani, chef de l’armée des Pasdaran – reconnu comme terroriste par l’Union Européenne en 2019 et tué dans un assassinat ciblé par les Américains en 2020 – est considéré comme un héros national. L’enfant de 12 ans, Hossein Fahmideh, qui s’est jeté en Kamikaze sous un char iraquien lors de la guerre Iran/Irak, est présenté aux élèves de troisième année de l’école primaire comme un exemple à suivre. -
Niger
Wallaby a répondu à un(e) sujet de legionnaire dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.telos-eu.com/fr/la-france-au-sahel-lusure-dun-ethos-politique-et-m.html (22 janvier 2023) La situation renvoie à un problème structurel mettant en jeu l'ensemble de la relation entre la France et le continent africain. Il s’agit de la difficulté, et dans certain cas de la quasi-incapacité, de la France de se représenter le point de vue africain alors qu’elle est censée être familière du continent. Disant cela, nous n'insinuons pas que ce point de vue est le bon (ni le contraire). Ce n'est pas ce qui importe. Ce qui importe est la faculté d'insérer l'action publique internationale de la France dans un cadre de réciprocité des perspectives, où, même si la partie française n'est pas d'accord avec ses partenaires, elle sait ce qu'ils font fait et se représente, sans trop de biais, ce qu'ils pensent de ce qu'elle fait. [Cette idée est condensée dans le titre du livre de Gourdault-Montagne : "Les autres ne pensent pas comme nous"] Le passage de l'opération Serval à l'opération Barkhane ne peut ainsi se comprendre que comme un moment d'hybris. Le projet était sapé par l'erreur initiale d'une guerre régionale conduite par la France contre le terrorisme. Tout cela, cependant, n'aurait sans doute pas abouti à la débâcle politique actuelle, s'il ne s'y était rajouté des effets de contextes et des impairs, pointés par un récent rapport parlementaire (4). Sans doute, ne faut-il pas ignorer le travail de sape de la propagande et des trolls russes, mais ce type d'explications tend à confondre les conséquences et les causes. La propagande russe nuit à l'image de la France parce que cette image est affaiblie et que les populations sont devenues réceptives à ces messages. Si la démocratie est souvent réclamée par les opposants aux gouvernants africains, elle ne constitue pas, pour les partisans de l'African agency [je traduirais "souveraineté africaine"] (7), un absolu par rapport à d'autres nécessités plus pressantes. Ces idées se retrouvent chez des publicistes influents comme Alain Foka (8). Le Sommet Afrique-France de Montpellier, en octobre 2021, partant d'un bon principe – parler à la société civile – aboutit au même résultat : l'inégale considération des gouvernements légitimes, qui ont été contournés. Afin de mieux comprendre la perception d'un tel sommet vu d’Afrique, il suffit de faire un test de symétrie consistant à s'interroger sur la perception française d'un sommet similaire se tenant aux Etats-Unis et réunissant des membres de la société civile européenne afin de construire une nouvelle relation entre les États-Unis et l'Europe. Le rêve d'une violence salvatrice pour éradiquer les groupes armés, notamment en faisant appel aux miliciens de Wagner, est aussi voué à l'échec que l'illusion française de faire la guerre au terrorisme. L’important, à vrai dire, n’est pas de savoir « qui a raison », mais de comprendre qu’après avoir échoué, au moins dans la perspective du partenaire, il n'est pas raisonnable de soutenir que ceux qui tentent autre chose s'égarent. L'attitude normale, en cas d'échec, est d'ouvrir la boite aux solutions et non de répéter que l'on avait raison (9). S’obstiner à faire le contraire ne peut manquer de signifier que la raison est toujours d’un seul côté, ce qui renvoie au manque de considération, un manque de considération mâtiné d’arrogance. Le sentiment anti-français s’en nourrit actuellement. L’image abimée de la France donne une ampleur particulière à ces revers. Elle explique la relative facilité avec laquelle le « sauveur » de naguère est quasiment devenu un adversaire. La propagation de cette image est un problème en soi, en ce qu’elle ne peut que faciliter d’autres expressions d’hostilité. (4) https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/rapports/cion_afetr/l16b1841_rapport-information.pdf , particulièrement p. 59-66 et 111-118. -
Vers l'indépendance de la Catalogne et la fin de l'Espagne ?
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.telos-eu.com/fr/lespagne-et-lamnistie.html (30 janvier 2024) La loi d'amnistie Le texte doit d'abord être voté au Parlement – l’examen du texte commence aujourd’hui – et l'opposition, majoritaire au Sénat, ne va pas se presser. L'adoption pourrait avoir lieu en avril, et le verdict de la Cour [constitutionnelle] par la suite. On peut distinguer trois objectifs à son [Sanchez] action : (1) Tourner la page de la crise en Catalogne. (2) Réconcilier le pays avec lui-même en lui faisant voir sa diversité comme une richesse, non comme une source de frictions. Le symbole a été donné par l'autorisation au Parlement des langues co-officielles dans leur région (catalan, basque, galicien). Ainsi, elles acquièrent droit de cité dans tout le pays et soulignent que venir de ces régions est une des modalités de l'espagnolité, au même titre que celle de langue castillane. (3) Sanchez a assumé le risque de l'impopularité. D'une part en étant persuadé du bien-fondé de son action, et d'autre part en étant convaincu qu'il pourrait, avec le temps et au vu des résultats, en convaincre une majorité d'Espagnols. La récente élection en Espagne est donc bien plus qu'un simple passage de témoin entre deux législatures. C'est un intranquille changement d'époque qui, en voulant enfin refermer des plaies douloureuses, vise à parachever la réconciliation entamée par la transition de 1978. Nécessitant courage et clairvoyance, elle aide l'Espagne à entrer de plain pied dans le XXIe siècle et à mieux s'amarrer au reste de l'Europe. C'est aussi la façon de mieux aborder de difficiles questions pendantes telles que le financement des régions, la transformation (éventuelle) de l'Espagne en véritable Etat fédéral, ou encore les défis climatique et énergétique.- 2 413 réponses
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République d'Irlande
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est du dumping fiscal. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.nbcnews.com/politics/white-house/incredibly-stark-biden-aides-give-lawmakers-grim-assessment-ukraine-ai-rcna134792 (20 janvier 2024) Les principaux collaborateurs du président Joe Biden ont déclaré sans ambages aux parlementaires, lors d'une réunion privée mercredi, que si le Congrès n'autorisait pas une aide militaire supplémentaire à l'Ukraine dans les prochains jours, la Russie pourrait remporter la guerre en quelques semaines, voire quelques mois dans le meilleur des cas, selon deux personnes familières de la réunion. Le conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan, et la directrice du renseignement national, Avril Haines, ont indiqué aux parlementaires que l'Ukraine serait à court de certaines capacités de défense aérienne et d'artillerie dans les semaines à venir, selon les personnes familières de la réunion. Lors de la réunion de mercredi à la Maison-Blanche, MM. Sullivan et Haines ont donné aux chefs de file du Congrès un calendrier classifié indiquant le moment où les principales ressources militaires de l'Ukraine seront considérablement épuisées, ainsi qu'une évaluation détaillée de la dynamique actuelle sur le champ de bataille, ont indiqué les deux personnes au courant de la réunion. Si M. Sullivan n'a pas prédit une victoire imminente de la Russie, il a souligné que la position de l'Ukraine deviendrait de plus en plus difficile au cours de l'année, en proposant des fourchettes de dates précises pour l'épuisement des capacités du pays à court terme. Les collaborateurs du président ont expliqué aux législateurs que l'absence d'aide n'affecterait pas seulement l'Ukraine et pourrait inciter d'autres pays qui dépendent des États-Unis, notamment le Japon et la Corée du Sud, à repenser leurs alliances, selon les personnes au courant de la réunion. Leur message, selon ces personnes, était qu'une victoire russe simplement parce que les États-Unis n'ont pas pu apporter leur aide "se répercutera dans le monde entier". Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy, qui s'est rendu à Washington à deux reprises au cours des cinq derniers mois pour plaider personnellement en faveur de l'aide, a adopté une position inhabituellement discrète alors que l'aide militaire pour son pays reste incertaine. Lors du Forum économique mondial de Davos, en Suisse, cette semaine, Zelenskyy, habituellement animé, est apparu plus discret et n'a pas lancé d'appel public à l'aide, selon un haut fonctionnaire de l'administration. Ce changement est bien accueilli par l'administration Biden, car certains fonctionnaires ont eu l'impression que Zelenskyy avait outrepassé ses compétences dans le passé en exerçant une pression trop forte sur le Congrès. Vendredi, M. Biden a mis en garde contre le risque de propagation des troubles en Europe si le Congrès n'adopte pas une aide supplémentaire à l'Ukraine. "Si nous nous retirons et que la Russie est en mesure de poursuivre son assaut et d'abattre l'Ukraine, que pensez-vous qu'il se passera dans les pays des Balkans ? a déclaré M. Biden lors d'un événement réunissant des maires américains. "Cela change la dynamique. -
République d'Irlande
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
29 décembre 2023 L'économie irlandaise est une illusion. Le PIB a cru de 25% en 2015. L'exemple des petits arrangements fiscaux d'Apple. Le prix du logement a augmenté de 429% entre 1991 et 2007 à Dublin. 10 entreprises américaines assurent 60% de la recette de l'impôt sur les sociétés. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Les Hongrois, c'est les plus pauvres des Européens (avec les Roumains). Si on donne tout le fric aux Ukrainiens, c'est autant de moins qu'on donne aux Roumains et aux Hongrois. Et donc c'est comme ce que disait Barack Obama. Au lieu de faire du "Nation Building at Home", on fait du "Nation Building" dans le monde en Irak pour George W Bush, en Ukraine pour von der Leyen. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Si l'UE se transformait en démocratie radicale, où l'on supprimerait les parlements nationaux et les présidents et premiers ministres nationaux : plus de Macron, plus d'Orban, plus de Scholz etc... Tout est décidé à Bruxelles par Von der Leyen et le parlement européen. Si d'aventure les Hongrois s'avisaient de vouloir créer une "République hongroise libre danubienne" on leur opposerait la même chose que ce que les juges Espagnols opposent aux indépendantistes Catalans : on les traiterait de séditieux et on les ficherait en prison. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Si l'UE était une démocratie, la Hongrie n'existerait plus en tant que nation, et les Hongrois n'auraient pas plus le luxe de décréter un "état hongrois libre de Danubie" que les Juifs des années 1930 de proclamer un état juif libre de Bavière. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
La démocratie, c'est aussi la défense des minorités. Si une majorité de 26 peut imposer au 27e quelque chose qui est contraire à son intérêt vital, c'est une dictature de la majorité, ou dans le langage des Federalist Papers, du factionalisme. Ou c'est l'argument d'Hannah Arendt : une majorité qualifiée d'Allemands, sous Hitler, voulait exterminer les Juifs. Donc il faut pouvoir bloquer ce type de majorité qui s'en prend à une minorité. -
Guerres au Proche et Moyen-Orient
Wallaby a répondu à un(e) sujet de herciv dans Politique etrangère / Relations internationales
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Guerres au Proche et Moyen-Orient
Wallaby a répondu à un(e) sujet de herciv dans Politique etrangère / Relations internationales
https://responsiblestatecraft.org/us-troops-iraq-syria-jordan/ (29 janvier 2024) Ramenez les troupes américaines d'Irak et de Syrie maintenant ! Depuis le début de l'assaut israélien, les installations militaires américaines en Irak ont été attaquées plus de 60 fois et celles en Syrie plus de 90 fois. Ces attaques soulignent à quel point ces déploiements résiduels des États-Unis ont entraîné des coûts et des risques disproportionnés par rapport aux avantages qu'ils peuvent apporter. Quelle que soit la mission initiale de la présence des troupes américaines, elle est reléguée au second plan, la protection de la présence des troupes devenant la principale préoccupation. Les représailles comportent également le risque d'une escalade vers un conflit plus important. -
Nouvelle-Zélande
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Politique etrangère / Relations internationales
- https://www.france24.com/en/live-news/20231128-doctors-warn-of-new-zealand-health-tragedy-after-smoking-ban-scrapped Mais les experts en santé publique craignent aujourd'hui que cette réputation soit en lambeaux, après que le nouveau premier ministre Christopher Luxon a profité de son premier jour de fonction pour mettre ces lois au rebut. Richard Edwards, spécialiste de la lutte antitabac à l'université d'Otago, a déclaré à l'AFP qu'une "tragédie" de santé publique était en train de se dérouler dans le pays, qui envisageait autrefois de devenir presque entièrement non-fumeur d'ici à 2025. "Ce n'est pas quelque chose que nous avions prévu, nous ne pensions pas qu'un gouvernement pouvait être aussi rétrograde", a-t-il déclaré. "J'ai été absolument choqué et consterné. C'est l'un des pires jours dont je me souvienne pour la santé publique. C'est du vandalisme en matière de santé publique". La Nouvelle-Zélande compte un nombre relativement faible de fumeurs adultes, mais les maladies liées au tabac ont fait payer un tribut particulièrement lourd à la population indigène maorie du pays. Selon l'association Smokefree Aotearoa, les femmes maories présentent des taux de cancer du poumon parmi les plus élevés au monde. Certains ont suggéré que le gouvernement voulait renflouer ses caisses avec les recettes fiscales promises par les ventes de cigarettes. Pour sa part, Luxon a déclaré qu'une interdiction des cigarettes aurait créé un marché noir florissant et non taxé. -
Guerres au Proche et Moyen-Orient
Wallaby a répondu à un(e) sujet de herciv dans Politique etrangère / Relations internationales
Le canal de Suez a été fermé en 1956-1957 puis de 1967 à 1975 et on n'en a pas fait tout un fromage : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fermeture_du_canal_de_Suez_(1967-1975) -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.msn.com/en-us/news/world/is-congress-really-going-to-abandon-ukraine-now/ar-BB1hlmOz (27 janvier 2024) Anne Applebaum, qu'on ne saurait soupçonner de sympathie prorusse : Depuis quelques mois, les observateurs occidentaux parlent d'impasse, comme si l'invasion russe de l'Ukraine s'était installée dans une sorte de stase morne et permanente. En réalité, le champ de bataille est dynamique. La ligne de front évolue constamment et les changements, tant matériels que psychologiques, commencent à favoriser la Russie. Les Ukrainiens sont tout aussi courageux qu'il y a un an et tout aussi innovants. Leurs drones ont récemment touché un dépôt de gaz russe près de Saint-Pétersbourg, à des centaines de kilomètres de l'Ukraine, entre autres cibles. Dépourvus de marine, ils ont repoussé une grande partie de la flotte russe de la mer Noire loin de leurs côtes. Mais sur le terrain, dans les parties méridionale et orientale de leur pays, ils rationnent les munitions. Ils n'ont jamais eu suffisamment de missiles et de balles, et ils risquent maintenant de ne plus en avoir assez pour continuer à se battre. ni pro-française ou pro-allemande : Si leur ligne de front devait reculer de façon spectaculaire, l'horrible violence qui en résulterait déclencherait à elle seule une onde de choc dans le reste de l'Europe. [...] Mais une onde de choc encore plus profonde et plus large serait déclenchée par la prise de conscience croissante que les États-Unis ne sont pas seulement un allié peu fiable, mais un allié peu sérieux. Un allié stupide. [1] Contrairement à l'Union européenne, qui dépense collectivement plus d'argent pour l'Ukraine que les Américains mais ne peut pas encore produire autant d'armes, les États-Unis ont encore des munitions et des armes à envoyer. Aujourd'hui, Washington est sur le point de refuser de le faire, mais ce n'est pas parce que la Maison Blanche a changé d'avis. Aujourd'hui, pour des raisons qu'il est impossible de comprendre de l'extérieur, une minorité de membres républicains du Congrès, dans un accès de colère politique, s'apprête à tout arrêter. Ils pourraient y parvenir. [1] Le terme "d'allié" est peut-être à qualifier. L'Ukraine n'est à l'heure actuelle ni membre de l'OTAN, ni désignée officiellement comme "Major non-NATO ally" [ https://en.wikipedia.org/wiki/Major_non-NATO_ally ] C'est donc un allié des États-Unis, mais de 3e zone, quand même.