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Wallaby

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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. La grande différence entre la guerre froide 2.0 et la guerre froide 1.0, c'est qu'un troisième larron s'invite entre les États-Unis et la Chine, à savoir l'Inde. C'est vers un monde tripolaire qu'on s'oriente à l'horizon 2075, suivant la projection de Goldman Sachs : http://www.air-defense.net/forum/topic/22849-relations-et-rivalité-chine-etats-unis/page/24/#comment-1718084
  2. Et le moment où l'Angleterre perd son empire, c'est 1947 (indépendance de l'Inde)-1957 (indépendance du Ghana). Le point de bascule de la fin de l'empire Britannique est peut-être l'humiliation franco-britannique de Suez en 1956. Les dernières étapes de la chute de l'empire britannique sont le retrait des bases de Singapour et des Maldives en 1971, et la restitution de Hong Kong en 1997.
  3. Je suis d'accord. Pour l'instant les Russes essaient juste de repousser la frontière et le plus loin possible de Belgorod pour protéger cette ville autant qu'il est possible, en créant un embryon de la "zone tampon"/"zone sanitaire" dont Dmitri Peskov a parlé le 18 mars 2024 : En même temps, cela permet d'allonger le front et de mettre l'armée ukrainienne à l'épreuve dans ce qui reste une guerre d'usure. Les Russes peuvent se contenter d'attendre en observant à quel endroit le front sera le plus dégarni du côté ukrainien, pour ensuite attaquer plus profondément à cet endroit. Dans cette optique, ce seraient non pas les Russes, mais bien les Ukrainiens qui décideraient par leur affaiblissement du lieu d'une éventuelle attaque russe plus profonde.
  4. À la question "Qu'est-ce que le peuple Calédonien ?" une réponse a été apportée dans le texte suivant, qui présente une vision du type "melting pot américain" :
  5. Pour être méchant on pourrait rajouter une question : qu'est-ce que le peuple Kanak, vu qu'ils parlent 28 langues différentes, dont 4 seulement sont enseignées dans le secondaire ?
  6. https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/05/17/senegal-le-premier-ministre-ousmane-sonko-s-en-prend-a-la-france-et-a-la-presidence-macron_6233737_3212.html « Nous devons nous interroger sur les raisons pour lesquelles l’armée française bénéficie toujours de plusieurs bases militaires dans nos pays et sur l’impact de cette présence sur notre souveraineté nationale et notre autonomie stratégique », a déclaré [Ousmane Sonko]. La France a en effet des implantations militaires à Dakar. « Je réitère ici la volonté du Sénégal de disposer de lui-même, laquelle volonté est incompatible avec la présence durable de bases militaires étrangères au Sénégal », a-t-il poursuivi. « Ceci ne remet pas en question les accords de défense », a-t-il précisé. Il a aussi fustigé les doubles standards de l’Occident et de ses alliés africains vis-à-vis des Etats du Sahel théâtres de putschs depuis 2020 (Mali, Burkina Faso, Niger). « Ceux qui aujourd’hui condamnent des régimes considérés comme des régimes militaires ou dictatoriaux sont pourtant enclins à aller dans d’autres pays qui ne sont pas démocratiques lorsque leur intérêt s’y trouve pour négocier du pétrole et du marché », a-t-il dit. Il a jugé « inadmissibles » les sanctions prises contre les juntes. « Nous ne lâcherons pas nos frères du Sahel », a-t-il ajouté.
  7. Elle donne lieu à une implication de l'ONU dans la vie de la Nouvelle Calédonie : https://www.nouvelle-caledonie.gouv.fr/contenu/telechargement/10908/94991/file/Rapport+Roland+Berger+-+Audit+de+la+décolonisation.pdf p.61 En préambule, il est tout d’abord important de rappeler que, dès 1986, le mouvement indépendantiste du FLNKS s’est appuyé sur l’Organisation des Nations Unies pour faire entendre sa voix. D’après Caroline Gravelat, enseignante à l’Université de la Nouvelle-Calédonie, l’ONU s’est depuis « affirmée au fil des décennies comme actrice incontestée du processus d’émancipation de la Nouvelle-Calédonie ». A compter de 1998, l’accord de Nouméa prévoit explicitement que « le cheminement vers l’émancipation sera porté à la connaissance de l’ONU »125. De ce fait, la coopération entre l’ONU et les différentes parties engagées dans ce processus s’est depuis traduite par : la collaboration avec le Comité spécial de décolonisation (C24), l’accompagnement d’experts électoraux de l’ONU, portant sur la constitution et la révision des listes électorales et, plus récemment, sur l’envoi de missions d’experts de l’ONU, à la demande de l’Etat, au moment des trois consultations référendaires d’autodétermination. L’organisation aura ainsi tenu « un rôle d’objectivisation », contribuant à « l’apaisement général ». Plus encore, les années 1990-2000, puis 2001-2010 et 2011-2020 sont déclarées par l’Assemblée générale des Nations Unies « comme étant celles de la Décennie internationale de l’élimination du colonialisme et un plan d’action est adopté à cet effet ». Dans ce contexte international, les actions de la France depuis 1998 se sont « pleinement inscrites dans le droit international de la décolonisation ». Pour cela, l’Etat fournit annuellement un rapport faisant état du processus de décolonisation en Nouvelle-Calédonie et ce dernier fait ensuite l’objet d’une résolution sur la Nouvelle-Calédonie, adoptée chaque fin d’année par l’Assemblée générale de l’ONU126 Depuis que la Nouvelle-Calédonie est réinscrite sur la liste des territoires non autonomes, par la résolution 41/41A du 2 décembre 1986, les délégations indépendantistes calédoniennes se sont rendues chaque année à New-York « pour présenter leur cas au Comité » – à noter qu’en 2020, cette session n’a pas eu lieu, en raison de la pandémie de Covid-19. De plus, conformément au plan d’action de l’ONU, le président du Gouvernement de la Nouvelle- Calédonie est « systématiquement encouragé par le comité de décolonisation à participer à sa réunion annuelle, à son séminaire régional, qui se tient soit dans les Caraïbes, soit dans le Pacifique ». Il est aussi invité à contribuer aux travaux de la quatrième commission de l’Assemblée générale de l’ONU – commission chargée « d’examiner les questions de l'ordre du jour en relation avec les questions politiques spéciales et de la décolonisation »128. Dans ce cadre, depuis 2000, la Nouvelle-Calédonie participe au séminaire régional annuel du Comité spécial pour la décolonisation. En 2009, le président du Gouvernement de Nouvelle-Calédonie, « accompagné d’une délégation représentant l’ensemble des sensibilités politiques », s’est exprimé pour la première fois devant l’Assemblée générale de l’ONU – moment marquant, permettant au Gouvernement calédonien de « renouer un dialogue avec l’ONU ». En 2010, sur invitation du président du Gouvernement de Nouvelle-Calédonie, le séminaire régional pour le Pacifique du Comité spécial de l’ONU s’est tenu à Nouméa, avec notamment pour objectif de « présenter devant l’Assemblée générale l’avancement du "chemin vers l’émancipation de la Nouvelle-Calédonie" ». Ce séminaire a été l’occasion « pour les forces politiques calédoniennes de brosser un tableau complet et consensuel de la situation du territoire […]. La présence du président du Congrès, du président de la Province Nord, de plusieurs membres du gouvernement local visait à témoigner de l’esprit de concorde ». Par la suite, la Nouvelle-Calédonie a été représentée aux réunions de la quatrième commission de l’Assemblée générale de l’ONU sur la décolonisation par le président ou le vice-président du Gouvernement calédonien. Par ailleurs, le mouvement indépendantiste du FLNKS est « quasi systématiquement présent aux rendez-vous du Comité et pétitionnaire chaque année devant l’Assemblée générale des Nations Unies ». Ce n’est qu’à partir de 2015 que le mouvement anti-indépendantiste prendra lui aussi part aux différentes collaborations conduites avec l’ONU. Toujours dans cette logique de coopération, le Comité spécial de l’ONU a également envoyé le 20 février 2014 une première mission de visite en Nouvelle-Calédonie, visant à recueillir des informations sur l’application de l’accord de Nouméa. Une deuxième mission de visite du Comité spécial a ensuite été déployée en mars 2018. En 2021, l’Assemblée générale de l’ONU exprimait « sa reconnaissance à la Puissance administrante et au Gouvernement calédonien pour la coopération étroite et l’assistance apportées aux missions de visite ». Dans le contexte des corps électoraux spécifiques à la Nouvelle-Calédonie, un groupe de travail restreint a été mis en place par l’Etat en 2014 portant sur la révision et la constitution des listes électorales. A la demande des représentants de l’Union Calédonienne, l’Etat a sollicité la collaboration de l’ONU à ces travaux – en réponse à des soupçons de fraude émanant de certains partis politiques et à la volonté des Calédoniens de voir évoluer le fonctionnement des commissions administratives spéciales (CAS). Ainsi, sur proposition des membres du comité des signataires, 14 experts de l’ONU (en qualité de « personnalités qualifiées indépendantes ») ont siégé dans les CAS au moment des révisions, sous la coordination d’un 15ème expert indépendant de l’ONU (décret n°2015-1753 du 23 décembre 2015). Une mission d’experts électoraux de l’ONU a été déployée en novembre 2018, lors de la première consultation référendaire, à la demande de l’Etat. Elle était composée de 13 experts électoraux indépendants, coordonnés par l’UNOPS, mobilisés en amont et durant la consultation, avec pour objectif « d’assister au déroulement du référendum et de rapporter au Secrétaire général des Nations Unies l’environnement politique et l’organisation technique de la consultation »137. Dans cette continuité, et toujours « à la suite d’une demande des autorités françaises »140, l’ONU avait à nouveau déployé une mission d’experts électoraux pour assister au deuxième référendum du 4 octobre 2020, mission également « reconduite par Jean-Castex le 24 juin 2021 »141, dans le cadre du troisième et dernier référendum prévu à la fin d’année.
  8. https://thediplomat.com/2024/05/china-bangladesh-military-exercises-signal-shifting-geopolitical-landscape/ (6 mai 2024) Le Bangladesh et la Chine mèneront leurs premiers exercices militaires conjoints au début du mois de mai. Pékin a investi plus de 25 milliards de dollars dans divers projets au Bangladesh, soit le deuxième montant le plus élevé dans un pays d'Asie du Sud après le Pakistan. Elle a joué un rôle important dans la construction de ponts, de routes, de voies ferrées, d'aéroports et de centrales électriques au Bangladesh. Le commerce bilatéral est passé de 3,3 milliards de dollars en 2009-2010 à plus de 20 milliards de dollars en 2021-22. Il est important de noter qu'un large éventail de produits du Bangladesh bénéficie de droits de douane nuls en Chine. En outre, la Chine est devenue un allié militaire important du Bangladesh. Elle a fourni à la marine bangladaise deux sous-marins rénovés en 2016 à un prix réduit de 205 millions de dollars. En outre, le premier ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina, a inauguré l'année dernière une base de sous-marins construite par la Chine pour un montant de 1,21 milliard de dollars. Bien que le Bangladesh et l'Inde aient organisé 11 manœuvres militaires entre 2009 et 2023, les exercices sino-bangladais ont suscité plusieurs inquiétudes quant à leurs implications pour le Bangladesh et les relations entre l'Inde et le Bangladesh. Il y a ensuite la question du nombre important de ressortissants bangladais tués par les forces de sécurité frontalières indiennes alors qu'ils franchissaient la frontière avec l'Inde. L'Inde exerce une influence considérable sur la politique intérieure du Bangladesh. Cette influence a déclenché un mouvement discret de "boycott de l'Inde" au Bangladesh, le principal parti d'opposition, le Parti nationaliste du Bangladesh (BNP), accusant l'Inde de soutenir la Ligue Awami au pouvoir. Alors que la Chine et l'Inde rivalisent d'influence, le Bangladesh pourrait être pris au milieu de cette compétition géopolitique. https://www.dw.com/en/bangladesh-seeks-careful-balance-between-china-and-india/a-68023417 (18 janvier 2024) Après que la Ligue Awami du Bangladesh de Sheikh Hasina a récemment remporté un quatrième mandat consécutif en tant que premier ministre, les partenaires occidentaux du pays ont exprimé leurs inquiétudes quant à un recul démocratique, tandis que la Chine et l'Inde se sont empressées de la féliciter. Le Bangladesh devrait sortir de la liste des pays les moins avancés (PMA) des Nations unies en 2026. Après cette transition, il disposera de trois ans pour mettre fin aux privilèges d'exportation en franchise de droits et de quotas dont il bénéficie actuellement sur le marché européen.
  9. Il faut noter que le système des "tribus" mis en place par le colonisateur a permis de maintenir aux Kanaks une forme de propriété collective inaliénable (c'est à dire où les colons non kanaks n'ont pas le droit de s'installer) sur une portion seulement de leur ancien territoire [1]. Mais il faut noter qu'il y a eu une décroissance de la population, conduisant à des besoins moindres en terres agricole ou en terrains de chasse. Toutefois, « la Nouvelle-Calédonie serait un cas de dépopulation parmi les moins importants du Pacifique » (Rallu 1990 : 280), avec une chute d’environ 40 %. [2] [1]
  10. Finalisée lors de la 11e réunion du « groupe de dialogue sur le chemin de l'avenir », énième couche du mille-feuille normatif, la « charte des valeurs calédoniennes », donne l'impression d'être une incroyable dilution des « valeurs kanak » [1] ravalées au rang de "source d'inspiration" parmi d'autres (valeurs universelles, républicaines, chrétiennes, océaniennes, etc...) https://la1ere.francetvinfo.fr/nouvellecaledonie/charte-valeurs-adoptee-groupe-dialogue-611550.html (27 juillet 2018) [1] charte du peuple kanak du 26 avril 2014 : http://www.air-defense.net/forum/topic/20617-zee-française-la-france-doutre-mer-et-son-voisinage/page/33/#comment-1723953
  11. La France au banc des accusés : https://www.persee.fr/doc/afdi_0066-3085_2020_num_66_1_5455 Rafaëlle Maison, La Nouvelle-Calédonie devant les Nations Unies : quelle autodétermination pour le peuple kanak ?, Annuaire Français de Droit International, 2020
  12. https://www.rfi.fr/fr/europe/20240516-pays-bas-accord-trouvé-pour-un-gouvernement-de-coalition-le-futur-premier-ministre-encore-inconnu Un accord de coalition entre des partis de droite et d'extrême droite a été annoncé même si le nom du futur Premier ministre reste encore flou. Le nom de l'ancien ministre de l'Éducation et de l'Intérieur, Ronald Plasterk, qui a également joué un rôle clé dans la supervision des premières négociations, est celui qui circule le plus. Les partis doivent maintenant discuter de l'accord avec leurs groupes de députés pour un aval définitif. En mars, les quatre partis avaient convenu d'opter pour un gouvernement partiellement technocratique composé à 50% de politiciens et à 50% de personnes extérieures à la politique. La dernière fois que les Pays-Bas ont eu un gouvernement aussi « expert » remonte à 1918. En matière de politique étrangère, les signataires s'engagent à ce que les Pays-Bas soient un « partenaire constructif » au sein de l'Union européenne, et soutiennent l'Ukraine « politiquement, militairement, financièrement et moralement ». Le texte appelle également à examiner l'idée de transférer l'ambassade néerlandaise de Tel-Aviv à Jérusalem.
  13. https://freedomhouse.org/country/india/freedom-world/2024 En janvier [2023], le gouvernement central a utilisé les pouvoirs d'urgence pour restreindre l'accès à un documentaire de la British Broadcasting Corporation (BBC) qui examinait si le Premier ministre Modi avait suffisamment tenté de mettre fin aux affrontements interreligieux dans l'État du Gujarat en 2002, lorsqu'il en était le ministre en chef. En février, des agents du fisc ont perquisitionné deux bureaux de la BBC en Inde et interrogé des membres du personnel. En mars [2023], le chef de l'opposition Rahul Gandhi a été disqualifié de son siège au Parlement et condamné à deux ans de prison pour avoir diffamé le premier ministre Modi et d'autres personnes portant le même nom de famille. La Cour suprême a suspendu cette condamnation en août, permettant à Gandhi de retrouver son siège. Les habitants hindous et chrétiens de l'État de Manipur se sont affrontés à partir du mois de mai [2023], après que les chrétiens ont protesté contre l'obtention du statut de tribu répertoriée par un groupe ethnique hindou. À la fin du mois de juin, 40 000 personnes avaient été déplacées à l'intérieur de l'État, et 160 personnes avaient trouvé la mort à la mi-août. Les médias privés sont quelque peu vigoureux et diversifiés, et les politiciens font l'objet d'enquêtes et d'examens minutieux. Toutefois, les attaques contre la liberté de la presse se sont considérablement intensifiées sous le gouvernement Modi, et les reportages sont devenus nettement moins ambitieux ces dernières années. Les campagnes nationalistes hindoues visant à décourager les formes d'expression jugées "antinationales" ont exacerbé l'autocensure. La désinformation en ligne par des sources non authentiques est omniprésente à l'approche des élections. Par ailleurs, la révélation de relations étroites entre des hommes politiques, des chefs d'entreprise et des lobbyistes, d'une part, et des personnalités du monde des médias et des propriétaires d'organes de presse, d'autre part, a entamé la confiance du public dans la presse. Les journalistes risquent d'être harcelés, menacés de mort et victimes de violences physiques dans le cadre de leur travail. Ces attaques sont rarement punies et certaines ont eu lieu avec la complicité ou la participation active de la police. Les autorités ont eu recours à la sécurité, à la diffamation, à la sédition, aux lois sur les discours de haine et aux accusations d'outrage au tribunal pour faire taire les voix critiques dans les médias. En janvier 2023, le gouvernement a effectivement interdit la diffusion d'un documentaire de la BBC examinant si Modi s'était suffisamment efforcé d'arrêter les affrontements interreligieux au Gujarat en 2002, alors qu'il était ministre en chef de cet État. Le gouvernement a utilisé les pouvoirs d'urgence prévus par les règles informatiques pour restreindre l'accès. Les descentes de police dans les médias indépendants sont devenues monnaie courante. En février 2023, des agents du fisc ont fait une descente dans les bureaux de la BBC à Delhi et à Mumbai, un mois après que le gouvernement eut pris des mesures pour empêcher la diffusion de son documentaire sur Modi. Ils ont fouillé les bureaux pendant trois jours et ont soumis le personnel à un "long interrogatoire" avant de partir. En octobre, la police a perquisitionné les bureaux de NewsClick, un site d'information basé à New Delhi. Son fondateur, Prabir Purkayastha, a été arrêté parce qu'il était accusé d'avoir accepté des fonds étrangers pour publier des articles favorables à la Chine. L'expression personnelle et la discussion privée en Inde ont longtemps été ouvertes et libres. Cependant, les lois de l'époque coloniale et d'autres lois sont souvent invoquées pour pénaliser les citoyens ordinaires qui semblent critiquer le gouvernement. Les militants, les musulmans et les membres d'autres communautés marginalisées sont régulièrement accusés de sédition pour avoir critiqué le gouvernement et ses politiques. En 2022, la Cour suprême a réexaminé la loi sur la sédition datant de l'époque coloniale. Ce réexamen était en cours à la fin de l'année 2023. En août, le gouvernement BJP a proposé une nouvelle loi contre la sédition, dont les critiques ont dit qu'elle était en fait identique à la loi de l'époque coloniale. En septembre, la Cour suprême a rejeté la demande du gouvernement de reporter les audiences sur la question plus importante. Les "armées de trolls" en ligne associées au BJP harcèlent régulièrement des individus - notamment des musulmans - et des organisations qui expriment des critiques à l'égard du gouvernement et adoptent un comportement supposé s'écarter de l'orthodoxie hindoue. Le gouvernement a imposé des règles qui augmentent la responsabilité des entreprises de médias sociaux pour le matériel posté sur leurs plateformes et encourage effectivement des restrictions de contenu agressives. En août 2023, le Parlement a adopté le DPDPA, qui réglemente la collecte et le stockage des données personnelles des individus, permet au gouvernement de s'engager plus facilement dans la surveillance et donne une grande latitude à l'État en termes de mise en œuvre. Un système de surveillance central à l'échelle nationale est censé permettre aux autorités d'intercepter les communications numériques en temps réel sans contrôle judiciaire. En 2021, une enquête menée en collaboration par des organismes de presse a révélé que le gouvernement avait probablement installé le logiciel espion Pegasus sur les appareils mobiles de plus de 300 personnalités. En octobre 2023, Apple a informé un groupe d'utilisateurs indiens importants, dont des parlementaires, que des acteurs étatiques avaient tenté de pirater leurs téléphones portables. En novembre, l'Organized Crime and Corruption Reporting Project a déclaré qu'un appareil appartenant à un journaliste indien associé avait probablement été compromis par Pegasus plus tôt dans l'année.
  14. https://www.smh.com.au/world/asia/australia-and-india-have-long-enjoyed-close-ties-but-not-everything-is-rosy-20240510-p5jcne.html L'Inde était autrefois considérée comme le grand rempart démocratique asiatique contre une autre puissance montante : la Chine. Aujourd'hui, certaines politiques de Delhi rappellent de plus en plus celles de Pékin. Au cours des six derniers mois, le gouvernement Modi a été accusé d'avoir ordonné des exécutions extrajudiciaires de militants sikhs minoritaires au Canada et aux États-Unis, et d'avoir bloqué les visas de journalistes, dont la correspondante d'ABC en Asie du Sud, Avani Dias, et la journaliste française chevronnée Vanessa Dougnac, pour avoir "créé une perception négative et biaisée de l'Inde". Des groupes de réflexion, dont le Centre de recherche sur les politiques, basé à New Delhi, ont vu leur autorisation de collecter des fonds à l'étranger suspendue par le ministère indien de l'Intérieur. Le principal parti d'opposition indien, le Congrès, a vu ses comptes bancaires gelés en février. Ensuite, deux dirigeants clés de l'opposition, le ministre en chef de Delhi Arvind Kejriwal et l'ancien ministre en chef de l'État de Jharkhand Hemant Soren, ont été arrêtés sur la base d'accusations de corruption qu'ils jugent sans fondement et motivées par des considérations politiques.
  15. https://www.smh.com.au/politics/federal/indian-spies-booted-out-of-australia-for-trying-to-steal-sensitive-information-20240430-p5fnol.html Les autorités australiennes ont expulsé deux agents des services de renseignement indiens en 2020 pour avoir fait partie d'un "nid d'espions" élaboré qui tentait de voler des informations sensibles sur les technologies de défense, la sécurité des aéroports et les relations commerciales.
  16. https://www.smh.com.au/world/asia/a-rare-changing-of-the-guard-in-singapore-as-the-miracle-hits-turbulence-20240515-p5jdur.html Mercredi soir, Singapour a vécu un événement extrêmement rare au cours de ses presque six décennies d'indépendance. Elle a installé un nouveau premier ministre. Et ce n'était pas un Lee. L'homme préparé par le jeune Lee pour diriger la prochaine génération de Singapouriens est Lawrence Wong, 51 ans, ancien vice-premier ministre et architecte de la réponse relativement réussie du pays au COVID-19. Il est le quatrième premier ministre de Singapour. L'ascension de M. Wong n'est pas le fruit d'une élection - celle-ci est prévue pour la fin novembre de l'année prochaine - ou d'un coup d'État interne au parti, dont les Australiens sont familiers, mais d'une transition ordonnée à la singapourienne, signalée par M. Lee, âgé de 72 ans, depuis avant la pandémie. "Le tableau complet de l'économie dont Wong hérite est moins réjouissant", a écrit l'agence de presse Bloomberg ce mois-ci. "Le rythme de la croissance n'est plus ce qu'il était ; l'île est devenue l'endroit le plus cher au monde pour vivre, et une société qui grisonne rapidement mettra la politique fiscale à l'épreuve pendant des générations". "Les grandes puissances sont en compétition pour façonner un nouvel ordre mondial encore indéfini", a-t-il déclaré depuis le podium situé sur les pelouses de l'Istana, un mot malais signifiant palais. "Cette transition sera marquée par des tensions géopolitiques ainsi que par le protectionnisme et le nationalisme rampant partout dans le monde. Elle s'étendra probablement sur des années, voire des décennies. "Nous devons nous préparer à ces nouvelles réalités et nous adapter à un monde plus désordonné, plus risqué et plus violent. Dans son pays, M. Wong est confronté aux défis de l'intégration sociale, de la migration, de l'élévation du niveau des mers et du logement. De manière inhabituelle, Singapour a récemment été un foyer de scandales et de ragots. Les principaux médias de l'île évitent d'examiner en profondeur les questions controversées, préférant une couverture positive du Parti d'action populaire (PAP) au pouvoir et de ses dirigeants. La liberté d'expression est limitée sous les auspices du PAP pour préserver l'harmonie de la communauté. En septembre, le ministère des communications et de l'information a adressé un avertissement au chef du bureau de The Economist à Singapour, Dominic Ziegler, pour avoir soutenu un magazine d'information indépendant. La déclaration était instructive, voire contradictoire : "Il a comparé Singapour à un État illibéral et a encouragé les Singapouriens à adopter une vision alternative à celle proposée par l'État et des médias prétendument captifs", peut-on lire en partie. Singapour est néanmoins plus libre qu'auparavant. En 2022, M. Lee a été félicité pour avoir annoncé que les relations sexuelles consensuelles entre hommes deviendraient légales. Et si les manifestations publiques de désaccord sont limitées, elles ne sont pas impossibles avec les autorisations adéquates. Mais Kirsten Han, activiste et journaliste indépendante, affirme que de nombreux jeunes Singapouriens veulent plus de liberté pour protester et s'exprimer librement, une société plus libérale que celle cultivée sous les Lees et le seul autre Premier ministre non Lee, Goh Chok Tong. "Lawrence Wong arrive dans un Singapour où les jeunes sont de moins en moins facilement dissuadés et ne veulent pas parler des problèmes comme le fait le gouvernement", dit-elle. "Ils ne veulent pas parler d'harmonie raciale. Ils veulent parler d'injustice raciale... parce que pourquoi les minorités ethniques sont-elles représentées de manière disproportionnée en prison ? Pourquoi est-il acceptable d'inscrire une propriété à louer et de faire figurer sur l'annonce la mention "pas d'Indiens" ? Comme Lee, Wong est une créature du parti, qui a gardé une main de fer sur la politique depuis le départ des Britanniques. Mais il n'appartient pas à l'élite. Avant d'entrer en politique en tant que représentant en 2011, il s'est forgé une réputation de fonctionnaire et a passé trois ans en tant que secrétaire privé principal de Lee, où il a manifestement fait bonne impression sur son maître. Lee, comme son prédécesseur au poste de premier ministre, Goh, et son père avant lui, reste au gouvernement. "Mais le fait même qu'il n'y ait pas de troisième série de Lee à l'horizon, ou du moins c'est ce qu'il semble, fait que la dynastie Lee ne va pas continuer comme si de rien n'était", a-t-il déclaré. "Son autorité va devoir diminuer au fil du temps" [a dit Michael Barr de Flinders University]. Sur le plan intérieur, le plus grand défi de M. Wong est celui des infrastructures et des soins à apporter à la population vieillissante. "Il n'y a pratiquement pas de maisons de retraite", a déclaré [Barr]. "Pendant longtemps, le pays a géré un pseudo-système d'aide sociale, qui n'implique pas le transfert de biens sociaux ou de richesses des riches vers les pauvres".
  17. https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/france-culture-va-plus-loin-l-invite-e-des-matins/emeutes-en-nouvelle-caledonie-le-spectre-de-la-guerre-civile-6654478 (15 mai 2024) On n'est plus avec le FLNKS, c'est-à-dire que les indépendantistes qui sont composés de dirigeants souvent anciens ne sont plus aux manettes, rappelle Philippe Gomès. On fait maintenant face au CCAT, le Comité de coordination des actions de terrain, qui est la branche la plus radicale des indépendantistes. Ensuite, on a désormais des jeunes, dont 50 % sont au moins mineurs, qui commencent à échapper à leur créateur. Même s'il y a eu des appels au calme lancés par les principaux dirigeants indépendantistes, la majorité d'entre eux ne les écoutent pas. Je rappelle qu'en Nouvelle-Calédonie, il y a 100 000 armes en circulation sur 270 000 habitants. On est quasiment aussi armés que les États-Unis."
  18. Denise Fisher dit que l'intérêt de l'Australie et de la Nouvelle Zélande est que la France reste, vache à lait qui paye pour le coût du maintient de la stabilité de ces territoires.
  19. À la France : suppression d'un coût de 4.6 milliards de dollars australien par an pour les trois territoires (Nouvelle Calédonie, Wallis et Futuna, Polynésie) en 2013.
  20. https://www.publicsenat.fr/actualites/institutions/nouvelle-caledonie-les-senateurs-deplorent-le-recours-a-un-cabinet-de-conseil-pour-faire-l-audit-de-la-decolonisation (13 juillet 2023) Un rapport [1] de la commission des lois du Sénat dresse une liste de recommandations afin de renouer le dialogue avec toutes les parties prenantes de l’Archipel, quelques mois après l’abandon d’un « référendum de projet ». Les élus regrettent à ce titre que l’« audit de la décolonisation » ait été réalisé par des cabinets de conseil. « Il s’agit là d’une mission régalienne et les rapporteurs ont été très surpris qu’elle soit confiée à un cabinet de conseil », souffle-t-on du côté de la commission des lois. Des phrases qui résonnent involontairement avec l’actualité, quelques jours après le rapport de la Cour des comptes qui épingle « l’usage inapproprié » du recours aux cabinets de conseil par le gouvernement. Un rapport qui rejoint d’ailleurs les conclusions de la commission d’enquête du Sénat sur les cabinets de conseil. C’est le cabinet Roland Berger qui a été en charge de cet audit sur la décolonisation [2], disponible sur le site du Haut-commissariat de la Nouvelle-Calédonie. Pour mémoire, la commission d’enquête sur les cabinets de conseil avait révélé que ce cabinet avait facturé 425 000 euros au ministère de la santé, pour plancher sur la petite enfance, alors qu’une commission d’expert présidée par Boris Cyrulnik travaillait sur le même sujet au même moment. Le bilan des accords de Nouméa a, lui, été réalisé par les cabinets de conseil CMI et DME. [1] https://www.senat.fr/rap/r21-831/r21-831.html & https://www.senat.fr/rap/r22-879/r22-879-syn.pdf (communiqué de presse) [2] https://www.nouvelle-caledonie.gouv.fr/contenu/telechargement/10908/94991/file/Rapport+Roland+Berger+-+Audit+de+la+décolonisation.pdf (31 mai 2023) Roland Berger - Audit de la décolonisation de la Nouvelle-Calédonie (77 pages)
  21. https://presencekanak.com/2024/03/23/1984-2024-il-est-encore-temps/ « L’historien calédonien Louis-José Barbançon présente ici un éclairage historique particulièrement utile pour comprendre ce qui se joue actuellement en Nouvelle-Calédonie » Long texte de 7 pages qui articule une vision indépendantiste où l'indépendance émergerait à terme par création d'un "peuple calédonien" distinct du peuple français, et "dans la case kanak", ce qui supposerait, comme dans les accords de Nouméa, de trouver un compromis qui transige avec la démocratie en maintenant un corps électoral figé.
  22. https://www.telos-eu.com/fr/catalogne-le-monde-dapres-et-le-monde-davant.html (14 mai 2024) Dès lors, la seule possibilité pour [Salvador Illa, PSC] réside dans une alliance transversale dite tripartite : PSC + Sumar + ERC. Or la clé de cette coalition se trouve chez ERC, qui justement à cause de ce changement de paradigme, n'y est pas prêt pour le moment. Prenant acte de sa défaite, ERC a déclaré vouloir se situer dans l'opposition. Junts, pour sa part, compte bien présenter Puigdemont à l'investiture et appelle ERC à soutenir sa démarche. En vain jusqu'ici. La rupture entre ces deux branches de l'indépendantisme semble décidément consommée, et cela n'est pas près de s'arranger. Bref la situation, complexe, difficile, n'est pas encore décantée, et cela prendra du temps avant d'y parvenir. En particulier, les partis vont attendre les européennes du 9 juin pour voir si de nouveaux rapports de force en résultent.
  23. 19 mars 2021 https://fr.wikipedia.org/wiki/Français_du_Missouri Le français du Missouri, autrefois appelé français de Haute-Louisiane ou français du Pays des Illinois, aussi connu sous le nom de Paw Paw French, est une variété régionale de français parlée au nord de la Vallée du fleuve Mississippi, dans le Midwest des États-Unis d’Amérique, et notamment à l’est de l’État du Missouri (d’où son nom courant de français du Missouri, bien qu’il serait plus juste de parler de français du Pays des Illinois ou de français du Mississippi). Les locuteurs du français du Missouri ont coutume de s’appeler eux-mêmes créoles.
  24. https://www.lefigaro.fr/international/espagne-carles-puigdemont-candidat-a-la-presidence-de-la-catalogne-20240513 Malgré la victoire de la branche catalane du Parti socialiste (PSOE) du premier ministre espagnol Pedro Sánchez à ce scrutin en Catalogne, Carles Puigdemont a estimé être dans une meilleure position pour former un gouvernement. Malgré sa déroute, ERC a un rôle clé, car son soutien apparaît indispensable aussi bien aux socialistes qu'à Carles Puigdemont pour former un gouvernement.
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