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Boule75

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Tout ce qui a été posté par Boule75

  1. Quand ce discours a-t-il été tenu, en fait ? Bonne nuit également.
  2. Euh... non. Chiffres européens ici... inflation de l'ordre de 2% l'an. Les taux d'emprunt à 10 ans des états entre 2 et 3%. Croissance 2024T3 à 0,4%. Pas mirifique, mais ça n'est pas une "stagflation" au sens "années 80". Le taux directeur de la Banque de Russie à 21% l'an, ça pique. Avec un taux (officiel et douteux) d'inflation à 8,5-9% ça leur fait des taux d'intérêts réels supérieurs à 10%. Ça pique très fort. Et avec tout ça on n'a (et on n'aura pas) pas les sorties de capitaux mais ça doit être sale, très sale. Et la croissance (officiellement toujours) tiendrait par le biais d'un très fort investissement totalement à perte : obus, chars, uniformes, balles... rajoute le drain de main d’œuvre et le bradage des matières premières. Ils sont en train de se ruiner. Le relativisme ne tient pas, désolé.
  3. L'imprécision des accusations, leur vacuité même, est remarquable. Au-delà de la volée de mots-clés ("premier secrétaire d'ambassade", "dgse", "Maroc", "terroristes", "très grave", "rencontres", "déstabilisation") on note surtout une confusion crasse, beaucoup de fumée, beaucoup de bruit et strictement rien de compréhensible ou construit. Des diplomates français, dans des locaux diplomatiques ou quasi-diplomatiques, auraient rencontré un gusse et auraient discuté terroristes au Niger et en Algérie : incroyable !!! Sûrement des manigances ! On ne voit pas pourquoi ça les intéresserait ! Ou alors... si, on voit très bien : parce que les terroristes, la France n'aime pas ça. (super-scoop). En clair - au pire - un gusse piloté par une officine algérienne a été provoquer des diplomates français dans des sites diplomatiques français et raconte un énième délire pour accréditer la légende "la France vicieuse soutient les terroristes" en, Algérie comme au NIger. Ça va bien permettre d'interdire un deux journaux de plus : que du bénef !
  4. Euh... sauf que l'Italie a préservé voire amélioré ses positions économiques en Libye au passage, non ? Je serais curieux de savoir les avantages économiques qu'en auraient retiré des sociétés françaises : à ma connaissance, strictement rien (mais il faudrait suivre en détail... ce que je ne peux pas faire).
  5. Il y a plein de contre-exemples... qu'il est extrêmement facile d'oublier. Notre cerveau individuel est orienté vers l'analyse du négatif, la propagande anti-UE en profite à foison. Ça n'est pas pour dire quette concurrence n'existe pas (loin de là !) mais ne voir que ça est une erreur.
  6. C'est bon à rappeler. Et pour l'Allemagne, il y a fusion Sanofi-Aventis qui est resté coincée dans pas mal de gosiers (à tort ou à raison). Mais ça n'a pas de rapport avec un secteur militaire qui est géré, en France et tant qu'on a des gouvernements pas-trop-irresponsables, de manière très particulière, n'est-ce pas ? Je suis certain qu'on trouvera nombre d'infamies économiques dans le secteur privé non-militaire, dans tous les sens. L'épisode m'échappe (la Légion n'a pas attendu les troupes belges, c'est ça ?) mais, cette fois-ci, ce n'est carrément plus industriel. Et le résultat final a-t-il nui aux belges ? Potentiellement oui, évidemment, mais c'est vraiment faire fi de la continuité de certaines politiques quelles que soient les alternances politiques : un discours de génération de peurs qui relaie un forme de propagande je crains. Ce n'est pas la France qui s'est torchée à répétition avec les traités et accords en matière d'armement ces dernières années, a truqué ouvertement ses appels d'offre, a trompé ses propres élus, etc... Il va peut-être falloir balayer devant certaines portes d'abord.
  7. Je n'utiliserais pas le verbe "donner" dans le cas d'espèce... Il y aurait forcément transfert d'une partie du savoir-faire et de l'expertise, je ne vois pas comment ce pourrait être évitable mais c'est le jeu. Pour le plus sensible : dans des filiales avec un droit de regard local. Prévoir un système de double-habilitation aussi...
  8. Le raisonnement est limpide mais j'y vois trois failles : comme relevé par @Teenytoon : il fonctionne aussi très bien avec des acteurs extra-européens ; exemples à l'appui (les SCALP pour l'Egypte, pour reprendre un cas bien connu ; il serait intéressant de lister les autres) encore faudrait-il que les pays "monopolistiques" exercent leur pouvoir de nuisance. On sait que c'est le cas avec l'Allemagne : pas fiable (et ça me fait mal au cœur de l'écrire mais c'est patent). Mais qui peut donner un exemple équivalent de coup tordu venant de France, est-ce qu'on pratique ça ? 2b : alternativement, y a-t-il des moyens (juridiques, par exemple appuyés sur les tribunaux de l'UE ou apparentés) de s'en prémunir ? Faudrait-il un traité ad hoc, une structure politique ad hoc ? l'UE c'est grand : peut-on poser le principe que tout ce qui est critique sur ces grands programmes pourrait être construit à deux endroits : par le concepteur et le fabricant principal dans son pays d'une part, et réparti dans plusieurs autres pays acquéreurs du même système d'autre part, avec des clauses (et des dispositifs) bien serrés de confidentialité. Ainsi, pour prendre un exemple parlant, on fabriquerait des Neuron (disons) en France en totalité et par un assemblage de capacités réparties dans plusieurs pays acquéreurs également, par le biais de filiales, de joint ventures ou de "simples" sous-traitants. Un véto français deviendrait beaucoup moins probable. Ca augmenterait la complexité et les coûts du programme, mais ce serait nettement mieux côté résilience et montée en charge.
  9. Boule75

    La Force aérienne suisse

    Savoir si l'arrivée du F-35, et des Patriot, a impacté Skyview et à quel point serait très intéressant. Si, au moment de la signature avec Thalès, des évolutions ultérieures aux deux premières années de travail ont été mal anticipées, si les spécifications sont restées mouvantes ou le sont devenues au bout de 2 ans, on ne peut pas s'étonner que le programme des radars en ait souffert. Edit : la question était déjà posée en Suisse en 2022. Il y aurait une grande logique, du point de vue américain, à flinguer également ce genre de système : le but est la main-mise sur l'aéronautique militaire des pays concernés et l'élimination des concurrents.
  10. C'te gesticulation.... Les médias officiels en font des caisses, j'imagine.
  11. "Payer ses équipements plus cher (quand on les commande à l'industrie européenne) ? As-tu bien vu le tarif des derniers systèmes vendus par l'oncle Sam ? Pour les missiles produits en série, peut-être sont-ils moins cher, mais le reste ? Et pour quel retour local ? Rien qu'en TVA, charges social et impôts sur les bénéfices, sans même parler des emplois secondaires induits, acheter "local" change radicalement la "facture" : ça donne du travail localement, et pour longtemps.
  12. Boule75

    La Force aérienne suisse

    Qui s'occupe de Skyview, et sur quelles bases est-il monté ? Est-il "sec" (dans ses spécifications générales au moins) ou en évolution ? C'est le point nodal, si tant est qu'il ne soit demandé en plus des interfaçage avec d'autres systèmes pour les troupes au sol, la logistique, la gestion des accès et accréditations, etc...
  13. Boule75

    La Force aérienne suisse

    Et il y a de bonnes chances qu'ils doivent tenir compte de l'écosystème de données/sécurité du F-35... qui doit être bien rigide, structurant et incontournable. Ça n'est pas pour dire que les systèmes de Thalès soient incompatibles, mais je ne suis pas surpris que la difficulté ait été sous-estimée : c'est le genre de sujets de fait très complexes qui le sont un peu trop pour la plupart des structures de décision ; très facile à sous-estimer, mettre sous le tapis, de déclarer à bon droit que "ce n'est pas de notre ressort" pour au final aboutir à des non-décisions jusqu'à percuter le mur. Dommage. Edit : ce sont aussi des sujets sur lesquels il est particulièrement aisé de faire dérailler les projets ; une seule phrase à la portée mal-évaluée au milieu d'un compte rendu de comité directeur de projet, sur une réponse à appel d'offre peut mettre fermement le singe sur une épaule sans qu'on l'ait prévu... et paf ! il faut réaligner les plans de plusieurs projets éparses, renégocier, re-synchroniser...
  14. Ca n'a rien de simple, pour plein de raisons : ce n'est pas "chez nous" : pas de frontière terrestre, un territoire enclavé, une population avec laquelle nous avons peu d'attaches directes ; il y a déjà une guerre en Europe et, pour celle-ci, il est impensable de s'aliéner volontairement la Turquie pour la jeter dans les bras de la Russie ; Erdogan en est parfaitement conscient et en joue. Les enjeux vont du contrôle des Dardanelles et de la mer Noire à celui des migrations par les balkans, à l'économie aussi (on a des investissements en Turquie) ; ce sont essentiellement les USA qui sont - pour l'instant - les parrains des kurdes de Syrie. Donc on va faire comme plein de monde : prier pour que le HTS ne soit pas plus radical que ce qu'il affiche en ce moment, tenter d'entretenir des rapports corrects avec lui, espérer qu'il s'entende avec les kurdes pour éviter que ceux-ci ne soient liquidés dès que Trump prendra le pouvoir et décidera, comme il le réclame déjà, que les GIs doivent quitter la Syrie. Ça me parraît peut-être même moins hasardeux que... que quoi en fait ? Soutenir les SDF en faisant quoi ? En incitant l'Irak à rentrer dans la danse, alors que ses kurdes à elle sont cul-et-chemise avec la Turquie ? En bombardant une ou deux fois le SNA ? @Barristan-Selmy : il n'y a pas grand monde qui imagine une annexion complète de la Syrie par la Turquie. En revanche, la constitution d'une "zone tampon" au Sud de la Turquie, de quelques (dizains de) kilomètres de profondeur a, me semble-t-il, été revendiquée à de nombreuses reprises par Erdogan
  15. Une petite fiction : entente Moscou - Turquie - Israël donc, et possiblement avec l'aval de Trump & Co. Les kurdes et la stratégie iranienne dans la région vont douiller, l'Ukraine aussi, la Syrie va être amputée au nord comme au sud. L'Iran et le Hezbollah vont l'avoir saumâtre, et l'Ukraine idem.
  16. En pratique, c'est surtout devoir opérer une double intégration, diminuer l'effet de série pour chacun, complexifier la maintenance, les logiciels... Et sont-ils seulement interchangeables, avec les mêmes cotes, spécifications et comportements ? Si ce n'est pas le cas (et ce serait très surprenant), chaque client se retrouve, une fois la commande passée et pour toute la durée de vie de l'appareil, pleinement dépendant d'un seul fournisseur : la concurrence - si tant est qu'elle ait jamais existé - ne joue plus. #vraimentDébile Ce qu'il faut, c'est le choix entre plusieurs fournisseurs initialement pour un appareil donné : là, oui, la concurrence joue. Le choix de pièces (ou d'ensembles entiers) incompatibles d'une version à l'autre de ce qui est censé être un même appareil est vraiment désastreux. Bon : c'est toujours HS. Du moins tant qu'on ne découvre pas que c'est avec le moteur "italien" que les appareils ont été vendus à l'Arabie Séoudite.
  17. HS : les italiens utilisent un moteur différent pour le NFH ??? Je découvre et me dit que, décidément, ce programme NH-90 et dérivés ne pouvait être qu'une usine à gaz. Quel délire !
  18. La tentation du saupoudrage existe dans tous les arbitrages d'allocation de ressources. Il est aussi possible que les ukrainiens fassent de l'intox (je ne prétend pas que ce soit le plus probable, hélas).
  19. De leur point de vue, en dépit de la difficulté supplémentaire rajoutée au projet, il s'agissait probablement : d'assurer l'interopérabilité totale de leur flotte avec celle des USA, du point de vue technique pour tout ce qui concerne la compatibilité de formats, de protocoles, de performances même et surtout de pratiques, de manière à pouvoir accueillir des personnels US et former les équipages australiens ; de donner des gages : "quel que soit le constructeur de nos sous-marins, nous nous intégrons profondément dans l'écosystème US ; nous dépendrons plus de vous que des français pour le système d'armes." Et pour Naval Group, c'était aussi donner des gages vis à vis des américains : "nous construisons les navires mais vous avez votre part et conservez largement le contrôle ; nous n'aurons pas accès aux systèmes de contrôle et de communication". Le complexe militaro-industriel US et UK a été plus gourmand encore, probablement trop pour le bien de l'Australie elle-même.
  20. Le contrat de construction des Barracuda n'interdisait aucunement à l'Australie de nouer tout accord qui lui aurait paru utile avec le RU et les USA ! Il n'y a jamais eu d'incompatibilité, par exemple, avec la création d'escales pour les Virginia ou un renforcement de l'alliance militaire AU-US-UK. A ma connaissance, l'incompatibilité entre la fourniture (et co-construction) de sous-marins par la France d'une part, et un renforcement des liens militaires entre anglophones dans le Pacifique et l'Indien n'a même jamais été affirmée par Morrison, Biden ou Johnson mais est restée strictement implicite, bien que totalement dénuée de fondement. Après avoir seriné pendant des années un gloubiboulga de "FR = caca trop cher et en retard" puis avoir dû constater tout l'inverse en payant obligeamment plus de 500M€ à Naval Group pour stopper le contrat dans les termes qui y étaient prévus (puisque le programme n'était ni trop cher, ni en retard, ni merdique), voilà l'Australie en train de réaliser qu'en fait, elle peut conserver d'Aukus ce qu'elle en attendait (des garanties et une coopération militaire renforcée avec les US) tout en acquérant des sous-marins ailleurs puisque, manifestement, ni le RU ni les US ne vont parvenir à la livrer, eux qui sont en retard pour eux-même. On a raison d'agiter l'idée qu'il y a un coup à jouer... si nos capacités le permettent compte tenu du plan de charge des chantiers et des contrats engrangés entre temps. Du point de vue capacitaire, donc, peut-être y a-t-il un coup à jouer : avec les indiens (l'Australie y serait-elle opposée ?) et avec les Pays-Bas, puisqu'on s'est engagés à y trouver des fournisseurs pour certaines parties de leurs propres navires, fournisseurs qui seraient manifestement très heureux de pouvoir contribuer à la production d'équipements identiques pour d'autres clients qu'eux-même. Gros avantage : allonger les séries, rationaliser le MCO, les filières de formation, fournir de la "profondeur stratégique" industrielle à tout le monde... sauf aux anglais hélas. Encore un pont trop loin pour BoJo : zut !
  21. Conseil ouvert si Trump appelle parallèlement Poutine à cesser ses attaques. Je vais la lire du coup et... ... Oh ! Il revendique (presque) d'avoir fait sauter Nordstream ! (en parlant de lui à la 3e personne) He was the one that ended the Russian pipeline, Nord Stream 2. Il traite le parti Démocrate d'ennemi. the enemy, which is, you know, the other party Puis le passage sur l'Ukraine. Le déclenchement de la guerre serait lié à la hausse des prix du pétrole qui aurait rendu la Russie riche et ça ne serait pas arrivé s'il avait été Président. Ah. Les missiles sur la Russie font des morts. Il y a plein de morts en Ukraine aussi. Il n'abandonnera pas vraiment l'Ukraine, mais il faut qu'elle arrête d'utiliser des missiles contre la Russie, et d'autres armes aussi. A la Russie il ne demande rien. Étonnant, non ? Concernant le Moyen-Orient : c'est plus compliqué que la guerre Russie-Ukraine, mais plus simple à résoudre, d'ailleurs c'est presque fait. Démerdez-vous avec ça. Il y a quelques phrases formidables ensuite : "ma première priorité sera d'extraire du pétrole et de sécuriser la frontière". Well, my first priorities are [...] securing the border and drilling for oil. Et "ma mère était une femme" So my mother was a woman. Je crois que je vais arrêter là. Pas un message à Poutine, donc.
  22. Eh oui... la Russie vide son trésor de guerre fond de réserve souverain pour financer ses importations et certains veulent être payés en or : ce sont ceux-là qui mettent le magot à l'abri. Sauf si une partie est directement détournée par des russes, cet or n'est plus russe, mais khazak, ouzbek ou autre. Pas (trop) d'odeur.
  23. En l'occurrence, ça a déséquilibré tous les autres au profit d'un seul. Et ça ne répond pas à la question : est-il problématique, dans le cadre d'un fonctionnement démocratique, qu'un acteur externe - quel qu'il soit - parvienne à dominer des pans entiers du paysage médiatique local, de manière masquée, au point de parvenir à influencer les élections ? Je dis oui.
  24. Ben voyons ! La Russie dépasse les seuils où ça devient problématique, voilà le problème. Bannon & syndicate avaient le projet de faire de même selon leur agenda propre et le font : ce n'est pas un problème strictement russe et, dans ses effets comme dans ses modalités, ça n'a juste rien à voir avec le soutien à telle ou telle fondation locale œuvrant pour la concorde civile et la démocratie. La démarche est masquée et niée pour commencer.
  25. Tu te fous du monde et en parlant de mépris, mazette, quel exemple ! Que des populations entières, souvent pas les mieux loties ou les plus éduquées, se fassent refiler de la came informationnelle à longueur de temps au point de les enfermer dans des récits délirants ne te pose aucun problème ? On commence pourtant à avoir une sacrée tripotée d'exemples aux conséquences délétères, des intox autour du Covid aux platistes, aux réseaux pédophiles sous la Maison Blanche et plein d'autres encore.
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