Aller au contenu
Fini la pub... bienvenue à la cagnotte ! ×
AIR-DEFENSE.NET

Bat

Members
  • Compteur de contenus

    4 349
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    18

Tout ce qui a été posté par Bat

  1. Ces détails sont dans un "non-paper" annexé au document sur les réformes, mais non formellement inclus à celui-ci car les Allemands sont contre par principe. Apparemment, Tsipras va dire que l'un ne sera pas fait sans l'autre, les deux discussions doivent avancer simultanément.
  2. Bat

    Cyberwarfare

    La Chine est à nouveau accusée dans le piratage des données personnelles de 22 millions de membres de l'administration et de leurs familles:
  3. Ce que je veux dire, c'est que le comportement de la troika les a braqués inutilement, les faisant même se méfier des "bonnes" missions d'assistance (réaction de rejet).
  4. Le problème des missions d'assistance est qu'elles ont été indirectement sabotées par la troika. Lorsque les envoyés de la troika se sont imposés dans les ministères pour conseiller le gouvernement en faisant bien comprendre que ces "conseils" étaient en réalité "des ordres" sur lesquels les Grecs (gouvernement et administration) n'avaient rien à dire, ça s'est mal passé et il y a eu quelques clashes. C'était vers 2011-2012, quand les journaux populaires grecs ont commencé à sortir la rhétorique anti-nazie et les référence à l'occupation; les bureaux de la troïka étaient surnommés "la kommandantur", pour donner une idée de la chouette ambiance. Ils ont été mis à la porte et, depuis la Grèce refuse l'aide extérieure qui pourrait ressembler à cette façon de faire, qu'elle estime humiliante et contraire à sa souveraineté (que dirait-on en France si des technocrates allemands dépêchés par la BCE s'installaient dans les ministères et dictaient aux ministres les mesures à suivre?). A nouveau, les créanciers ont été en-dessous de tout: s'ils avaient fait preuve d'un peu de tact et de respect au lieu des à travers des procédures de coopération tenant compte des réalités locales, il est à parier que certaines formes d'assistance n'auraient pas été rejetées, ultérieurement, par Athènes. (Et je parle de la période d'avant Syriza, mais Syriza a repris la posture de plus belle, en plus fort, puisque le parti se présente comme en rupture avec les gouvernements précédents qui sont plus ou moins considérés comme des "collaborateurs".)
  5. Sur le fond, je suis d'accord: les pays de l'UE devraient privilégier l'achat européen (sauf pour ce qu'on ne sait pas faire, ou pas encore): soutien à l'industrie, mise en place de filières d'excellence, mutualisation des couts de développement et baisse du cout unitaire par effet de série, toussa. Mais je ne suis pas d'accord sur l'argument que la Grèce devrait le faire "parce qu'elle touche des fonds européens": d'une part, ces fonds ne sont pas destinés à ça (donc pas de rapport), d'autre part de nombreux autres pays reçoivent des fonds européens mais on ne s'inquiète pas trop de ce qu'ils achètent (incohérence). Attention à une position qui consiste à dire: "ils pourraient nous remercier en achetant nos chars et nos avions, ces impolis" et qui est de nature à renforcer l'idée, qui existe dans un certain nombre de pays, que l'Europe est instrumentalisée au profit de quelques grands lobbies industriels de connivence avec l'un ou l'autre gouvernement de grand pays. Si on veut braquer les gens contre l'idée de construction européenne et contre le made in Europe (pas dans leur pays), c'est la meilleure façon de faire. La promotion du "made in Europe" devrait se faire dans le cadre d'une politique globale européenne cohérente, pas comme "contreparties" susceptible d'alimenter les petits calculs d'apothicaire où chacun essaie de voir quel petit profit il peut faire en profitant des malheurs des autres.
  6. Sur les réformes que le gouvernement grec a mené jusqu'ici et dit encore vouloir mener, voir la réponse de Tsipras à Verhofstadt au Parlement européen (faites abstraction du ton polémique de l'article, ce qui est intéressant est le contenu de l'échange entre GV et AT, dans la vidéo notamment): http://www.levif.be/actualite/international/quand-tsipras-mouche-verhofstadt/article-opinion-404749.html
  7. Les moyens sans baisse radicale de la charge de la dette, certainement pas. L'envie, Syriza l'a, clairement, pourvu que cela se fasse dans la justice sociale: c'est le coeur de son programme à côté de la lutte contre la crise sociale et humanitaire (*). C'est plus compliqué chez son partenaire des Grecs Indépendants, et il faut surtout s'attendre à une guerilla impitoyable contre les réforme d'une partie de la population, notamment toute une série de lobbies corporatistes (et ils sont nombreux). Ils le disent inspiré du New Deal. Parmi les propositions-phares du programme de Syriza en terme sde réformes: -Une restructuration de la dette grecque sur le modèle du London Agreement de 1953 (ou l'ensemble des occidentaux ont accepté la restructuration et l'étalement de la dette allemande pour la relance de son économie) et conditionner/indexer le taux de remboursement sur la croissance -Une conférence européenne sur les dettes (ce que réclame Piketty depuis quelques jours) pour prévenir structurellement de nouvelles dettes -Réforme de l'état: renforcement du contrôle, évaluation des politiques menées et administration, décentralisation, développer la démocratie participative (qui permettrait de retirer une partie de leur pouvoir aux lobbies institutionnalisés), le développement de l'e-administration et simplification de srègles et procédures pour réduire la bureaucratie (kafkaïenne en Grèce pour certaines choses) -Lutte contre la fraude fiscale et élargissement de l'assiette fiscale (notamment vers les revenus plus élevés, mais aussi majoration de sseuils minimaux qui dans les faits ne sont jamais payés), et mise en place d'une médiation pour régler les différends fiscaux qui s'étalent sur des décennies et fontq ue c'est autant qui ne rentre pas dans les caisses de l'état -Lutte contre la contribution et contrebande (mais je n'ai pas trouvé de détails sur la méthode préconisée) -Réaffectation et (meilleur) contrôle des fonds européens (apparemment mal utilisés ou amputés de corruption) -Accompagner la (re)mise en place d'une économie productive (mais ça reste flou, si ce n'est la mise en place d'un plan d'investissement et de soutien aux PME) -Contrôle accru des banques pour éviter qu'après avoir été renflouées avec l'argent public elles ne replongent dans des activités risquées et qu'elles ne fassent main basse sur une part de l'économie en banqueroute (comme elles l'ont fait entre 2008 et 2010), ce qui devrait faciliter le développement des PME (qui apparemment sont paralysées par les menaces de saisies plus ou moins abusives) Par contre, je suis assez étonné de ne pas voir la proposition d'une réforme fiscale: non pas se contenter de lutter contre la fraude, mais rénover le système de fond en comble. En étant conscient que c'est une réforme sur 10 ans au moins (il suffit de voir, en France, on prévoit 5 ans pour changer simplement le mode de perception, avec une administration fiscale très développée et expérimentée). Si on prend du recul, je pense qu'ils veulent réellement le faire, par contre manquent de moyens: à la fois dans l'opérationalisation concrète (avec quelles modalités, quelles procédures précises, que st responsable de quoi et comment) et dans les moyens pour les mettre en œuvre (administration). En tout cas, je suis largement prêt à lui laisser le bénéfice du doute vu que dans les intentions, c'est déjà plus que ce qui était proposé par les grandes familles politiques depuis 10 ans. Comme je le disais, c'est quelque part un pari, mais sans rein à perdre: ce n'est pas comme si on faisait "le mauvais choix" vuq ue c'est en fait le seul qu'on a, du moins si on veut éviter un détricotage de l'union et de pousser les grecs dans les bras de Poutine.
  8. Il y a une vidéo du site de crash et des secours: https://fr.news.yahoo.com/video/etats-unis-collision-mortelle-entre-064841268.html
  9. Plus vraiment, en fait. L'administration est totalement déstructurée, manque de moyens, de personnel, etc., et on lui interdit d'engager qui que ce soit (dès qu'il le fait, les créanciers poussent des hauts cris). Pire encore: l'administration ne disposent pas d'outils élémentaires, comme un cadastre, pour faire appliquer les lois. Tout ça demande à nouveau des moyens et du temps pour être mis en place. Idem pour la justice pour poursuivre les corrompus, surtout s'ils risquent d'être nombreux. Sans doute qu'une purge est nécessaire à tous les niveaux de l'administration grecque, mais une purge demande des moyens, beaucoup de moyens même, pour être bien menée et en sortir par le haut. La Grèce n'a pas ou n'a plus ces moyens, que la volonté soit là ou pas, surtout quand il risque d'y avoir une forte inertie de la société où on la met en place. Face à ça, il n'y a finalement que deux solutions. (1) La dictature et on procède comme Pinochet, mais ça présente quelques petits inconvénients, pour le caractère démocratique par exemple. (2) On demande du temps et des moyens pour construire cela et on table sur le fait que ça permettra d'évoluer dans le bon sens. Il y a aussi un inconvénient: c'est un pari et on n'a pas la garantie que ça marchera. Mais cet inconvénient me semble quand même infiniment moins problématique que l'option "Pinochet" (dont on n'est d'ailleurs pas sur non plus qu'elle marche). J'imagine mal l'UE défendre l'option dictatoriale, donc le choix devrait être simple. Enfin, j'espère. On peut critiquer Tsipras sur différentes choses et ses façons de faire, mais sur au moins un point son gouvernement n'a jamais changé de ligne: la nécessité de mettre en œuvre ces réforme demandées par Verhofstadt ("construction d'un état de droit") et la nécessité du temps pour le faire. C'est encore ce qu'il a dit devant le Parlement européen, et c'est sans doute ce qu'il demandera d'ici dimanche.
  10. [mode humour troll ON] La bonne nouvelle, c'est que ce truc va être maniable comme un fer à repasser. Le F-35 pourra donc l'engager en dogfight. Les scènes d'action de l'équivalent des Têtes brûlées ou Top Gun 3 de 2050 promettent d'être décoiffantes! [mode humour troll OFF]
  11. Je pense qu'il faut lire la réaction de la Banque de Chine (donc, des autorités chinoises) comme un signal politique pour essayer de garder le contrôle de la situation, mais pas seulement sur le plan boursier/financier. L'enjeu derrière est la paix sociale: tuer dans l'œuf toute velléité de contestation interne. La Chine actuelle est un pays idéologiquement étrange, d'où mon expression paradoxale hier de "bourse capitaliste communiste": le pays est officiellement communiste et sous la dictature d'un parti unique de fait. Avec les menaces de déstabilisation post-révolution culturelle puis les mouvements qui ont culminé à Tian'anmen en 1989, le parti a compris qu'il ne pouvait plus continuer comme ça sous peine de menace d'effondrement interne de la dictature, façon URSS. Ils ont alors accéléré le plan de réforme économiques initié avant 1989 (et qui étaient partiellement à l'origine de la consultation étudiante) et élaboré ce que les philosophes appelleraient un nouveau contrat social: ouverture économique et capitalisme débridé dans les faits, qui contribue à hausser assez significativement le niveau de vie d'une part importante de la population (ce que 40 ans de communisme n'avaient pas réussi... bien au contraire) contre un verrouillage politique plus ou moins total par l'appareil sécuritaire du parti. Les classes dirigeantes ont offert la prospérité à la classe moyenne chinoise en "échange" du maintien de la dictature (qui garantit la suprématie du parti et le sprivilège des différents clans dirigeants). Tant que la classe moyenne s'étend, que son niveau de vie augmente et que des perspectives d'amélioration (pour soi ou ses enfants) sont crédibles, il n'y a aucune raison de remettre en cause le système (et c'est ce que martèle la propagande). Le problème, c'est: quid quand ce système se grippe? On se retrouve avec une situation paradoxale pour un pays officiellement communiste: il y a plus de boursicoteurs en Chine que de membres du parti, comme le disait France Info ce matin. Un vrai krach boursier qui affecterait directement la classe moyenne est susceptible de créer des troubles, du "vous nous avez trompés" à simplement des gens dans la m... car ils ont perdu une part plus ou moins importante de leurs moyens. Pas plus qu'il ne peut se permettre des troubles intérieurs pour des questions sociales ou environnementales, le gouvernement n'ose prendre le risque d'une révolte des petits actionnaires, d'autant plus que le problème concerne cette fois le cœur du contrat social (la prospérité économique, le niveau de vie, l'enrichissement). Il doit donc tout faire pour amortir le choc et empêcher une trop grande part de la classe moyenne montante de perdre trop de billes, quitte à utiliser des instruments dont ce n'est pas le rôle (comme la Banque de Chine). Après tout, les états occidentaux n'ont pas agi autrement lors de la crise bancaire de 2008, en sauvant les banques à coups de centaines de milliards, parfois de manière discutable (cf. p. ex les doutes sur la légalité de la nationalisation de fait de Fortis en Belgique) pour sauver la mise à des millions d'épargnants qui auraient perdu une bonne part de leurs économies dans la faillite de ces banques.
  12. Il peut en imprimer tant qu'il veut, je pense. C'est ce que font la plupart des pays du monde, du reste. Il ne me semble pas que la banque centrale chinoise ait des règles comme la BCE qui ne peut pas imprimer de la monnaie. La contrepartie problématique serait la dévaluation du Yuan (c'est pour cela qu'on limite beaucoup le recours à la planche à billets, même dans les pays où c'est permis, pour limiter l'inflation et éviter une déroute plus grave encore), mais c'est ambivalent. Ils retrouveraient un gain de compétitivité à l'export, mais y perdraient à l'import. Comme le marché intérieur chinois est très fermé, je ne pense pas que cela poserait de vrais problèmes, sauf pour le smatières premières. Reste les quetsions des dettes: la Chine détient beaucoup de totres de dette étrangers. Suivant qu'ils sont libellés en yuans ou dans d'autres monnaies, ça peut avoir des conséquences différentes, tant pour la Chine que pour les pays endettés.
  13. Pendant ce temps-la, la bourse capitaliste communiste chinoise continue de s'effondrer. La bulle semble en train d'éclater et ça risque d'avoir des répercussions globales... Suite: http://www.capital.fr/bourse/actualites/le-grand-n-importe-quoi-de-la-bourse-chinoise-1053042#YKIAABdqRgPXLYtk.99 Ça, c'était hier. Avec la séance d'aujourd'hui, les pertes depuis trois semaines seraient maintenant de 30%.
  14. Effectivement, c'est intéressant.
  15. Suite: http://www.atlantico.fr/decryptage/ces-images-filmees-drone-qui-font-craindre-nouvel-assaut-russie-ukraine-cyrille-bret-2227068.html Vidéo: La géographie m'a l'air douteuse: on passe comme ça de Donetsk à Marioupol, il n'est pas très clair de si c'est en Russie ou en Ukraine...
  16. Le problème de la contribution de ce que certains courants sociologiques nomment "l'hyperclasse" n'est pas spécifique à la Grèce. C'est plus criant ou plus visible actuellemente n Grèce du fait de la situation, mais c'est une caractéristique largement répandue dans nombre de pays européens (et pas qu'européens, d'ailleurs). Cf., dans une autre discipline (que la sociologie), ce que dit Piketty à ce sujet dans son Capital au XXI° siècle.
  17. Bat

    Marine chinoise en 2020

    Je n'ai pas besoin de "me renseigner": tu sais tout concernant la Chine. Je demande, tu réponds, j'apprends. Mon autocritique est claire: le folklore militaro-communiste chinois fait partie des choses que je connais assez mal, d'où mes questions. C'est un partenariat win-win, en somme. Plus sérieusement, tu dis assez souvent que le contexte chinois est très spécifique et qu'il ne faut pas plaquer dessus des vues occidentales. C'est pourquoi je pose des questions sur certains aspects. Je pense ne pas être le seul à avoir tiqué en voyant la photo. (Je peux d'ailleurs me tromper, mais il me semble que l'étoile du drapeau soviétique n'a été adoptée que dans un second temps, après la guerre civile ou la grande guerre patriotique, je ne sais plus, pour symboliser l'armée. Dans les pays occidentaux, le même symbole a été utilisé par les partis communistes comme le PCF, mais avec une ambiguïté: il référait autant sinon plus au "modèle" de l'URSS qu'au parti. La preuve: il a été abandonné comme symbole du parti après la disparition de l'URSS, alors que le PCF se disait pourtant toujours communiste, d'où la confusion.) Ceci étant, la précision que tu donnes est intéressante (donc j'ai bien fait de poser ma question): la formation doctrinale (ou l'endoctrinement, diront certains) semble donc toujours présente dans la marine. Une chose totalement impensable en occident, par exemple. Question à deux cents: organise-t-on sur les navires chinois des célébrations équivalentes pour les militants des 8 autres partis (dits "mineurs") officiellement tolérés en Chine, comme la Ligue Démocratique de Chine, le Zhi Gong Dang, etc.?
  18. Bat

    Marine chinoise en 2020

    Il font un Soviet Revival? Back to the USSR? La Dolorean les a renvoyés en 1984? ;)
  19. Bat

    Le F-35

    C'est quoi, le truc sous le ventre? Un pod de ravitaillement buddy-to-buddy?
  20. Oui, c'est ce que je dis: il y a un blocage double: interne à la Grèce (composante nationaliste du gouvernement, essentiellement), mais aussi externe: l'Allemagne et la France renâclent. Surtout l'Allemagne, d'ailleurs, parce que la part de la France a beaucoup baissé. Pour le reste: Je suis d'accord avec toi sur la nécessité de réformes structurelles profondes, mais notons que c'est aussi ce que dit le gouvernement grec. SImplement, le modèle de réforme ne repose pas sur la même vision du rôle de l'état. Mais peu importe, je dirais: l'achoppement de ces dernières semaines a bien porté sur le blocage au niveau de l'allègement lui-même. En particulier, la Grèce voulait que soit mentionné en toutes lettres dans (le projet) d'accord que la dette était insoutenable, ce qu'ont refusé les partenaires de l'Eurogroupe alors qu'ils le reconnaissent oralement et indirectement dans des interviews. Il y a une réelle crispation de l'Eurogroupe sur le (non) remboursement de la dette, en refusant de dire les choses clairement. Par ailleurs, la position dogmatique des créanciers est inefficace. En gros, ils veulent les réformes tout de suite et les moyens après, étalés dans le temps. Si on veut que ça marche, il faut donner les moyens tout de suite (que la Grèce ne paie quasiment plus aucune charge de dette) et mener des réformes sur 5 ou 10 ans, soit l'inverse. On ne peut pas exiger d'un état faible, corrompu et désorganisé de s'organiser beaucoup mieux tout en exigeant qu'il le fasse avec toujours moins de moyens. Ce n'est pas une question de morale, d'humanisme ou d'idéologie, c'est une simple question d'efficacité: recouvrer correctement l'impôt, par exemple, nécessite une administration et des moyens que la Grèce n'a pas/na plus et ne pourra pas avoir avant des années sans une annulation ou une restructuration la plus rapide possible de la dette, afin d'éviter que tous les moyens dégagés par les économies drastiques ne partent tous dans la charge de la dette (à laquelle il ne suffisent d'ailleurs pas).
  21. Effectivement, l'armée Grecque est pléthorique (quelque chose comme 65% de l'armée allemande pour 7 ou 8 fois moins d'habitants) et a un matos incroyable à faire pâlir d'envie la France (en quantités du moins). Elle continue d'ailleurs à en acheter: ces dernières années: frégates (françaises), sous-marins (allemands), etc. Une difficulté semble résider dans le fait que la Grèce est divisée sur ses dépenses militaires (l'aile droite et les nationalistes veulent une grosse armée, ils sont toujours en froid avec la Turquie, etc.), mais une autre dans le fait que les principaux fournisseurs d'armes (Allemagne et France en tête) voient d'un très mauvais il une baisse des achats d'équipements... (La France espère toujours vendre le Rafale à la Grèce pour remplacer les 2000, non?) On ne peut pas exiger à la fois que la Grèce fasse encore plus d'économies et en meme temps immuniser le secteur militaire pour préserver les exportations des memes créanciers... Ou alors il faut une solution créative, comme dégraisser l'armée grecque au profit d'une réserve européenne qui serait cogérée par l'UE (comme ça ils ne paient plus tout le matos, son utilisation, son entretien...). Mais c'est carrément de la science-fiction, totalement irréaliste dans les circonstances actuelles et par rapport à l'absence d'embryon de politique étrangère cohérente de l'UE. Ça pourrait s'envisager si on était en route vers une fédéralisation plus forte, mais pas ici.
  22. On peut poser le problème autrement: Pour rester dans l'Euro, il faut effacer une bonne partie de la dette grecque. Si la Grèce quitte l'Euro, cette dette ne sera pas payée: elle sera évaporée dans la déflation et ils feront défaut sur le reste sans crisper l'Allemagne sur la solidité de son sacro-saint Euro-Mark. Dans tous les cas, la Grèce ne paiera pas, il est donc absurde de s'obstiner à ne pas envisager d'effacer une grande partie de l'ardoise. Si ça ne changera rien sur ce plan, ça changera par contre beaucoup de choses pour l'Europe. Si la Grèce reste dans l'Euro avec un renforcement (de fait, par l'effacement) de la solidarité entre membres, le rêve européen peut espérer survivre, moyennant des réformes au fonctionnement même de l'Union pour prendre en compte ce besoin de solidarité et renforcer l'aspect politiques (plus de politique, moins de technique). Si la Grèce part ou est mise dehors, c'est le bordel: les populistes et europhobes de tous poils vont réclamer des referendums partout, l'UK va voter sa sortie de l'Union, peut-être le Danemark dans la foulée, vu le bazar l'Allemagne pourrait être tentée de faire cavalier seul et l'UE ne s'en relèvera pas. A terme, la moitié de l'UE va se réfugier un peu plus sous le bouclier américain, la Grèce va accueillir Poutine à bras ouverts et acceptera peut-être une base navale popov en pleine Méditerranée (je suppose que c'est ce que Poutine peut trouver de mieux comme demande raisonnable pour faire ch... les Occidentaux). Bref, assez d'enfantillages, supprimons cette dette, il y a bien plus à perdre en pensant qu'elle est importante et devra être remboursée jusqu'au dernier cent.
  23. Il ne faut pas oublier qu'outre la baisse des salaires, le public a bien morflé: il y a 5 ans, c'était un des pays européens où la fonction publique pesait le plus lourd en part de PIB, aujourd'hui la Grèce est sous la moyenne européenne (alors même que le PIB s'est contracté de 25%). Autrement dit, si ceux qui restent sont moins payés, il y a aussi tous ceux qui ont été mis dehors.
  24. Un état n'est ni un ménage ni une entreprise. Il ne paie généralement pas ses dettes, mais au mieux les intérêts (le reste est dilué dans le temps, rogné par l'inflation, renouvelé à perpétuité, etc.).
×
×
  • Créer...