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Picdelamirand-oil

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Tout ce qui a été posté par Picdelamirand-oil

  1. C'est le porte clef pour les déplacements du ministre de la défense?
  2. Picdelamirand-oil

    [Rafale]

    C'est pour faire du diagnostique de panne, c'est très intéressant pour Thales et les équipes de maintenance, mais ça fait pas bander !
  3. Les Rafale qui vont jusqu'en Inde ont fait un stop aux Emirats la première fois. Pour toutes les autres livraisons ils l'ont fait non stop avec 5 ravitaillements en vol.
  4. Picdelamirand-oil

    L'Inde

    Un point de vue du Air Marshal Anil Chopra qui a commandé un escadron de Mirage, deux bases aériennes et l'ASTE centre d'essais en vol. Stratégie de croissance de la technologie aéronautique en Inde La guerre aérienne en Ukraine est suivie de très près. Malgré une grande asymétrie, les Russes ont fait face à la résistance de l'Ukraine grâce à une utilisation intelligente de la défense aérienne et des missiles antichars et à des attaques de précision par des véhicules aériens de combat sans pilote (UCAV). Les missiles de croisière terrestres et aériens ont été largement utilisés par les deux parties, notamment pour couler le destroyer russe "Moskva". Les forces armées indiennes continuent de se battre à armes égales avec les Chinois dans la région du Ladakh. La Chine continue de construire de nouveaux aérodromes au Xinjiang et au Tibet, non loin de la région. Des avions chinois continuent d'occuper ces bases tout au long de l'année. L'Indian Air Force (IAF) a également mené des opérations de grande envergure. Il y a tout juste trois ans, la frappe de Balakot par l'IAF et le combat aérien, qui a suivi en réponse à la riposte de la Pakistan Air Force (PAF) le 27 mars 2019, ont ravivé l'intérêt pour les technologies des avions de combat et les capacités de combat aérien. L'aviation de combat est non seulement devenue le moyen le plus privilégié de poursuite de la guerre, mais a connu la croissance la plus rapide de la technologie. Les caractéristiques spéciales développées pour les plateformes de combat comprennent une vitesse plus élevée, une meilleure manœuvrabilité, une portée plus longue, une flexibilité d'emploi dans les tâches opérationnelles ainsi qu'une précision accrue dans la livraison des armes et la létalité. Au fur et à mesure de l'évolution de la technologie, le pilote ne se contente plus de piloter l'avion avec précision et en toute sécurité, mais doit également jouer le rôle de gestionnaire des systèmes d'armes. Après l'avènement de l'ère des avions à réaction, la communauté aéronautique a commencé à classer les chasseurs à réaction par "générations" en fonction de leur conception, de leurs performances et de leur évolution technologique. La plupart des forces aériennes du monde entier utilisent actuellement des avions de quatrième génération. Quelques avions de cinquième génération volent et les avions de sixième génération sont toujours en cours de conception et les technologies évoluent. La quatrième génération plus Un grand nombre de chasseurs actuels sont de quatrième génération, avec des configurations et des capacités multi-rôles. Les concepts de "maniabilité énergétique", de "transitoires rapides" impliquant des changements rapides de vitesse, d'altitude et de direction ont été mis en place. Les rapports poussée/poids sont élevés. Les commandes de vol numériques FBW (Fly-By-Wire) et l'utilisation intégrée d'ordinateurs avancés permettent un vol à stabilité statique détendue et donc une grande agilité. Les commandes numériques de moteur à pleine autorité (FADEC) gèrent électroniquement les performances du groupe motopropulseur. Les radars AESA (Active Electronically Scanning Array) offrent une capacité de poursuite et de conduite de tir multidirectionnelle. Des affichages tête haute (HUD) à très grand angle, des commandes HOTAS sophistiquées et des affichages multifonctions (MFD) à grand écran permettent une meilleure connaissance de la situation et des réactions plus rapides. Les matériaux composites tels que les structures en nid d'abeille en aluminium collé et les revêtements en graphite époxy stratifié ont contribué à réduire le poids des avions. L'amélioration de la conception et des procédures de maintenance a permis de réduire le temps de rotation des avions entre les missions et de générer davantage de sorties. Une autre technologie nouvelle est la furtivité, qui utilise des matériaux spéciaux "peu observables" et des techniques de conception d'aéronefs pour réduire la détectabilité par les capteurs de l'ennemi, notamment les radars. Les chasseurs de la génération 4.5 sont dotés d'une avionique numérique avancée, de matériaux aérospatiaux plus récents, d'une réduction de la signature et de systèmes et d'armes hautement intégrés. Les caractéristiques de la furtivité se sont concentrées sur la réduction de la section transversale radar (SCR) de l'aspect frontal grâce à des techniques de mise en forme limitées, comme dans l'Eurofighter Typhoon, le Dassault Rafale et le Saab JAS 39 Gripen. Les premiers véritables modèles furtifs ont été les avions d'attaque Lockheed F-117 Nighthawk en 1983 et le Northrop Grumman B-2 Spirit en 1989. Chasseurs de cinquième génération À partir du Lockheed Martin/Boeing F-22 Raptor fin 2005, les chasseurs de cinquième génération ont été conçus dès le départ pour opérer dans un environnement de combat réseau-centré et pour présenter des signatures extrêmement faibles, tous azimuts et multi-spectrales, grâce à l'utilisation de matériaux et de techniques de façonnage avancés. Les radars AESA à large bande passante et à faible probabilité d'interception et l'IRST, ainsi que d'autres capteurs, sont intégrés pour la connaissance de la situation (SA) et pour suivre en permanence toutes les cibles d'intérêt autour de la bulle de 360 degrés de l'avion. En plus de sa haute résistance à l'ECM, il pourrait fonctionner comme un "mini-AWACS". Le système de guerre électronique intégré, les communications, la navigation et l'identification (CNI) intégrées, la surveillance centralisée de la santé du véhicule, la transmission de données par fibre optique et la furtivité sont des caractéristiques importantes. Les performances de manœuvre ont été améliorées par le vecteur de poussée. La super-croisière est intégrée. Les techniques de réduction de la signature comprennent des approches de façonnage spéciales, des matériaux thermoplastiques, une utilisation structurelle étendue de composites avancés, des capteurs et des armes conformes, des revêtements résistants à la chaleur, des grillages métalliques peu observables pour couvrir les évents d'admission et de refroidissement, des tuiles d'ablation de la chaleur sur les canaux d'échappement et le revêtement des zones métalliques internes et externes avec des matériaux et des peintures absorbant les radars. Ces avions sont très coûteux. Le F-22 coûte environ 150 millions de dollars. Les chasseurs Lockheed Martin F-35 Lightening II coûteront en moyenne 85 millions de dollars en raison de leur production à grande échelle. Parmi les autres projets de développement de chasseurs de cinquième génération, citons le Sukhoi PAK FA de la Russie, devenu SU-57. L'Inde développe également l'avion de combat moyen avancé (AMCA). Le chasseur de cinquième génération chinois Chengdu J-20 vole depuis janvier 2011 et les unités de combat ont commencé à l'intégrer début 2018. Le Shenyang J-31 a volé pour la première fois en octobre 2012. Le programme a reçu un financement du gouvernement et le projet est en cours d'accélération. Chasseurs optionnellement habités et Manned Unmanned Aircraft Teaming (MUMT) Les technologies des aéronefs sans pilote ont aujourd'hui fait leurs preuves et de plus en plus de tâches aériennes sont désormais confiées à des systèmes aériens sans pilote (UAS). Les aéronefs pilotés sont facultatifs. Des aéronefs sans pilote décollent et atterrissent déjà de manière autonome sur des navires en mouvement. Le ravitaillement en vol autonome a été testé. Les bombardiers furtifs sans pilote sont en pleine évolution. La société française Dassault dirige un UCAV multi-national à aile delta, le "Neuron", de la taille du Mirage 2000. Le Royaume-Uni a un programme de véhicule aérien stratégique sans pilote (SUAVE) "Taranis". Des essaims coordonnés de plus de 1 000 drones ont été pilotés par de nombreux pays. Les équipes d'aéronefs sans pilote (Manned Unmanned Aircraft Teaming - MUMT) ont été testées et des concepts opérationnels ont été mis en place. Les drones sont déjà utilisés dans tous les rôles, y compris le ISR, la livraison logistique, les attaques armées contre des cibles terrestres et aériennes, le laser, et comme plateformes de guerre électronique et de communication. De grandes plateformes de fret UAS sont en cours de conception. Technologies en évolution Aujourd'hui, les technologies offrent des capacités améliorées qui déterminent l'emploi et les tactiques opérationnelles. L'intelligence artificielle (IA), les structures intelligentes et les systèmes hybrides détermineront l'avenir. La demande de données de haute qualité en continu nécessite une bande passante, ce qui implique des systèmes de détection/traitement innovants. Les unités de traitement des charges utiles centrées sur le réseau permettent de fusionner les données à bord avant de les envoyer aux liaisons numériques. Le nitrure de gallium (GaN) est un matériau semi-conducteur plus efficace, plus facile à refroidir et qui améliore la fiabilité des radars. Le PAT (Passive Aero-elastic Tailored), une aile composite de conception unique, sera plus légère, plus efficace structurellement et aura une meilleure flexibilité par rapport aux ailes conventionnelles. Cette aile maximisera l'efficacité structurelle, réduira le poids et conservera le carburant. La croisière hypersonique, les technologies des piles à combustible, les capteurs hybrides, l'amélioration de l'interface homme-machine grâce à l'analyse des données et au bio-mimétisme, la combinaison de matériaux, d'ouvertures et de fréquences radio qui assurent la survie en territoire ennemi, sont en cours de développement. Les objets seront construits plus rapidement, mieux et à un prix plus abordable, grâce à l'impression 3D, tout en garantissant les normes de qualité et de sécurité. La fabrication additive en 3D crée un monde avec des pièces de rechange à la demande, une maintenance et des réparations plus rapides, une électronique plus efficace et des armes personnalisées. Le développement d'un avion hypersonique modifierait à jamais la capacité de réaction aux conflits. Les nanomatériaux permettront de contrôler les tailles, les formes et les compositions, de réduire considérablement le poids tout en créant des structures plus solides pour les avions et les engins spatiaux, tout en réduisant les coûts. Les armes à énergie dirigée réutilisables (DEW), y compris les lasers et les micro-ondes, les missiles de sixième génération qui auront une plus grande portée, seront plus aptes à la survie et combineront des capacités air-air et air-sol, sont en cours de développement. Programmes de chasseurs futurs Les principaux pays travaillent déjà sur les technologies des avions de sixième génération. La "domination aérienne" en sera le thème. Des termes tels que "un réseau de systèmes intégrés répartis sur plusieurs plateformes" sont utilisés. Ces chasseurs auront des capacités accrues dans des domaines tels que la portée, la persistance, la capacité de survie, la centralité du réseau, la connaissance de la situation, l'intégration homme-système et les effets des armes. Ils pourront affronter des adversaires équipés de systèmes d'attaque électronique avancés de nouvelle génération, de systèmes de défense aérienne intégrés sophistiqués, de détection passive et d'autoprotection intégrée, de DEW et de capacités de cyberattaque. Ils seront capables d'opérer dans l'environnement Anti-Access/Anti-Denial (A2/AD) à l'horizon 2030-2050. Ils devraient utiliser des moteurs avancés dotés de la technologie des moteurs adaptatifs et polyvalents pour des portées plus longues et des performances plus élevées. Les avions seront dotés d'une intelligence artificielle (IA) qui servira d'aide à la décision pour le pilote et d'une fusion avancée de capteurs. Pour réduire les risques en termes de délais et de coûts, les technologies seront développées de manière autonome et simultanée, avant d'être portées sur la nouvelle plateforme. Le FCAS (Future Combat Air System) est un système de systèmes de combat européen en cours de développement par Dassault Aviation, Airbus, IndraSistemas et le groupe Thales. Il sera composé d'un système d'armes de nouvelle génération (NGWS) ainsi que d'autres moyens aériens dans le futur espace de combat opérationnel. Les composants du NGWS seront des véhicules porteurs à distance (drones en essaim) ainsi qu'un avion de combat de nouvelle génération (NGF) - un avion de combat à réaction de sixième génération qui, vers 2040, remplacera les Rafales français, les Typhoon allemands et les EF-18 Hornet espagnols. Le vol d'essai d'un démonstrateur devrait avoir lieu vers 2027 et l'entrée en service vers 2040. Situation de la technologie aérienne en Inde L'Inde a déjà maîtrisé la plupart des technologies de base de la construction aéronautique et se trouve essentiellement au stade de la génération 4,5 dans la plupart des domaines. Dans certains autres domaines, l'Inde rattrape progressivement son retard. L'avion de combat léger (LCA) Mk 1 est un avion de quatrième génération et le Mk 2 sera un avion de 4,5 génération. L'industrie aérospatiale indienne a maîtrisé la conception de base des avions, les matériaux composites et les technologies de production. Pendant un certain temps, le radar AESA continuera d'être produit dans le cadre d'une joint-venture avec Israël. La suite de guerre électronique sera initialement obtenue auprès de sources étrangères, avant de passer à une joint-venture. L'Inde sera dépendante des moteurs d'avion étrangers pendant quelques années encore, jusqu'à ce qu'une coentreprise soit mise en place et qu'un moteur "made in India" soit produit. La plupart des autres éléments d'avionique sont construits en Inde, parfois avec une aide étrangère. Les LCA Mk 1A et Mk 2 seront davantage fabriqués en Inde et auront de meilleures capacités opérationnelles. Les taux de production des avions sont encore très bas et doivent être considérablement augmentés. Une participation significative du secteur privé a commencé. Des entreprises privées fabriquent le fuselage avant, central et arrière du LCA. La conception de l'avion de cinquième génération de l'Inde, l'Advanced Medium Combat Aircraft (AMCA), aurait été gelée. La découpe des métaux a commencé. Il continuera à voler avec des moteurs d'avion étrangers. Les spécifications établies sont parmi les meilleures au monde. L'Inde aura besoin d'une aide étrangère pour la furtivité et certaines autres technologies si des délais raisonnables doivent être maintenus. A ce jour, le premier vol est officiellement prévu en 2025. Un calendrier plus réaliste serait 2028-2030. Feuille de route technologique générale pour l'Inde L'Inde doit identifier et répertorier les technologies critiques et constituer des équipes spécialisées pour les piloter. Les meilleurs talents du pays doivent être mis à contribution pour le développement et la fabrication des technologies. De nombreuses start-ups indiennes et d'autres entreprises privées fabriquent des composants et des sous-systèmes majeurs pour les grandes compagnies aériennes mondiales. Le secteur privé indien est en meilleure position pour les joint-ventures. Un tableau de bord doit définir des échéances claires afin que la plate-forme aérienne finale ne soit pas retardée. Certains des groupes de technologies critiques sont énumérés ci-dessous. Communications et technologies électroniques Les technologies des communications et de l'internet, soutenues par l'IA et les réseaux de télécommunications 5G et 6G, seront cruciales pour la conception de l'aviation et le traitement des données à bord. Elles seront également cruciales pour les communications par satellite et au sol. L'internet des objets (IoT) et les communications de machine à machine en auront besoin. Ils impliqueront également la diffusion de micro-ondes millimétriques vers la Terre à partir de milliers de nouveaux satellites de communication. Ces vitesses seront également nécessaires pour la cyber-sécurité. Le matériel électronique importé de l'avion pourrait être une option à haut risque avec des puces intégrées. L'indigénisation est très importante. De même, l'équipement de guerre électronique doit être développé sur place. Il y a une pénurie mondiale de micro-navires. Ceux-ci sont nécessaires pour les avions, l'automatisation, les systèmes électro-optiques, y compris les capteurs d'armes. L'Inde a décidé d'investir des sommes importantes dans la fabrication sur le territoire national. La 5G sera nécessaire pour l'ensemble de la guerre centrée sur le réseau. Le transfert rapide de données de vidéos de renseignements lourds sera crucial pour le temps. Des liaisons de données sécurisées et à l'épreuve des brouillages seront nécessaires pour les UAS et les essaims de drones, en plus de pratiquement toutes les autres activités aériennes. Le radar AESA Uttam doit également réussir. Le DRDO a entamé des études pour développer un avion d'attaque électronique aéroporté (AEA) sur la plate-forme Su-30MKI. Feuille de route pour les moteurs aéronautiques Le marché des turbomoteurs est dominé par une poignée d'acteurs, principalement occidentaux. Ils gardent tous les technologies très près de leur cœur. Le Gas Turbine Research Establishment (GTRE) du DRDO s'efforce de fabriquer un turboréacteur depuis plusieurs décennies. Il est clair qu'il a été dépassé et a surestimé ses capacités. Partout dans le monde, les moteurs sont fabriqués par des consortiums ou des joint-ventures. L'entreprise commune doit à la fois développer et commercialiser. Le moteur de base est normalement le même pour les avions de chasse à grande vitesse et pour les grands avions de ligne. L'Inde dispose d'un marché important pour les deux. Toute JV serait gagnante pour les deux. Parfois, une comparaison est faite à tort entre le succès de l'Inde dans les moteurs de fusée et son manque de succès dans les moteurs d'avion. Il s'agit de deux technologies totalement différentes. Les moteurs aéronautiques sont beaucoup plus complexes. Certaines entreprises basées à Bengaluru fabriquent de petits moteurs et pourraient être cooptées. L'avenir se situe dans le domaine des moteurs électriques et hybrides. L'Inde doit également investir dans ces recherches. Technologies critiques pour les cellules d'avion L'Inde a maîtrisé la technologie de fabrication des surfaces composites et est un leader mondial. Les conceptions aérodynamiques de base et les conceptions de mélange fuselage-aile nécessitent des données de calcul et des recherches complexes. Les ailes à courbure adaptative seront également l'avenir. L'Inde doit y travailler davantage. La conception et la maintenance des avions furtifs sont complexes et coûteuses. Même les Américains le trouvent. Bien que nous devions y travailler, la première variante de l'AMCA pourrait n'être que partiellement furtive. La conception de l'admission et de l'échappement est cruciale pour réduire la signature de l'avion. Cela nécessiterait beaucoup de recherche. L'Inde a maîtrisé de manière adéquate la plupart des autres technologies des systèmes de cellules d'avion, y compris les structures et les systèmes autoréparables. Recherche avancée sur les armes La précision et la portée sont les deux exigences essentielles pour les armes air-air et air-surface. L'Inde dispose d'un programme de missiles performant comprenant le BrahMos. L'Astra Mk 3 et le BrahMos II doivent être pilotés. Dans de nombreux cas, nous avons établi des partenariats avec la Russie et Israël. La voie de la JV fonctionne bien. Progressivement, l'approvisionnement en composants critiques tels que les têtes de capteurs d'armes et les systèmes de contrôle doit se faire de plus en plus en Inde. L'hypersonique et le DEW sont des domaines d'action futurs. Ces deux domaines doivent être exploités activement. Écosystème de production d'aéronefs sans pilote Pendant longtemps, l'Aeronautical Development Establishment (ADE) a été responsable du développement des UAV en Inde. Lakshya et Nishant étaient des travaux de copier-coller. Les travaux sérieux sur les drones n'ont commencé qu'avec les variantes Rustam et Tapas. Les forces armées attendent toujours leur introduction. La DRDO doit trouver des partenaires privés pour les UAV. Adanis fabrique les drones israéliens Hermes en Inde par le biais d'une JV avec Elbit. Entre-temps, le secteur privé a été galvanisé à juste titre pour les drones de taille moyenne. Selon la Drone Federation of India, la fabrication des drones et des systèmes connexes a lieu en Inde, mais les composants clés proviennent en grande partie d'autres pays. Il s'agit notamment de la batterie, du moteur, des capteurs, des semi-conducteurs, du GPS et de la caméra. Certains pays ont développé des capacités de production de masse pour répondre à la demande globale de ces composants. L'Inde doit se lancer dans cette production de masse. Des initiatives telles que le concours Mehar Baba ont aidé à identifier les jeunes entreprises du secteur privé. L'AMCA doit réussir Pour que l'Inde fasse partie de la cour des grands, l'avion de combat moyen avancé (AMCA) doit réussir. Nous avons perdu du temps dans le projet FGFA avec la Russie, mais nous avons appris un peu sur le concept. Il est bon d'apprendre le début de la fabrication du premier prototype de l'AMCA. L'AMCA sera un avion futuriste de cinquième génération qui intégrera également certaines caractéristiques des avions de sixième génération prévus dans le monde entier. Le développement de l'AMCA se déroulera en deux phases, l'AMCA Mk-1 et l'AMCA Mk-2, qui diffèrent principalement par leur contenu indigène et leurs caractéristiques futuristes. Le Mk-2 se concentrera davantage sur la furtivité, la guerre électronique et l'interface futuriste entre le pilote et l'IA. L'AMCA Mk-2 sera équipé de DEW et de moteurs à vecteur de poussée avec un nez dentelé. L'avion doit être développé en même temps que le LCA Mk2 et doit avoir une équipe distincte dédiée. Gestion de la technologie et de l'obsolescence Les technologies perturbatrices révolutionnaires ne cessent de changer le statu quo. Les réseaux à haut débit, l'IA, l'informatique quantique, la robotique, l'hypersonique et le DEW vont changer la façon dont la guerre aérienne est menée. Il est important de se tenir au courant des nouvelles technologies. Les plateformes aériennes doivent être construites autour d'une modularité qui facilitera les mises à niveau régulières. La voie à suivre L'escalade du coût des avions de combat modernes, associée aux priorités nationales, aux contraintes budgétaires, à la pénurie de ressources humaines et aux nouveaux défis du champ de bataille, nous amène à conclure qu'une nouvelle façon de mener la guerre doit être employée, en particulier dans le domaine aérospatial. La stratégie de sécurité nationale doit être finalisée rapidement. De celle-ci découlera le renforcement des capacités opérationnelles des forces armées. À son tour, cela ouvrira la voie au développement technologique. Les futures plates-formes aériennes devront pénétrer dans un environnement AD intégré et dense, soutenu par des attaques électroniques et cybernétiques. Les forces armées doivent se préparer à la guerre asymétrique. Les forces aériennes devront s'engager dans une approche de système de systèmes afin d'entreprendre des opérations multidimensionnelles et multidomaines. Étant donné que les plates-formes aériennes seront utilisées par divers utilisateurs militaires et paramilitaires, une vision de "l'ensemble de la nation" doit évoluer. La campagne "Atmanirbharta" sera sans aucun doute le moteur de l'indigénisation. L'approche devra être celle de l'ensemble du gouvernement. Il est important de définir des objectifs clairs, des délais et des examens réguliers. C'est maintenant qu'il faut agir, avant qu'il ne soit trop tard.
  5. Pour la FAL DE, le nombre d'avions commandés est de 196 et le nombre livrés est de 158 donc le reste à livrer devrait être de 196 - 158 = 38. C'est la seule façon de faire un total de la colonne égal à 100. (38 + 20 + 22 + 20)
  6. Oui mais est ce que tu te rend bien compte que c'est une PME qui a réussi ça?
  7. Picdelamirand-oil

    A330 MRTT

    Un liner ça vole énormément, c'est pour ça qu'on peut garder les ravitailleurs très longtemps, on n'arrive pas à consommer leurs potentiels.
  8. C'est un tableau qui a été réalisé avant la commande des 42 Rafale. https://omnirole-rafale.com/60-rafale-de-plus-pour-la-france/
  9. Picdelamirand-oil

    Le F-35

    Oui mais c'est 2 ans tous les 2 ans...
  10. L'expert russe Pavel Baev : "Les jours de Poutine sont comptés" Pour l'analyste russo-norvégien du prestigieux Institut de recherche pour la paix d'Oslo, l'érosion du pouvoir du maître du Kremlin a atteint un point de non-retour. La semaine dernière, le professeur russo-norvégien Pavel Baev a fêté le 30e anniversaire de son déménagement en Norvège, où il travaille au sein du prestigieux Institut de recherche pour la paix d'Oslo. Diplômé de l'Université d'Etat de Moscou en 1979 (en économie et en géographie politique), il a commencé sa carrière en Union soviétique au sein du ministère de la Défense. Considéré par ses pairs chercheurs comme l'un des meilleurs connaisseurs des transformations au sein de l'armée russe, Baev étend son champ d'expertise à d'autres domaines comme la relation sino-russe, la politique russe dans l'Arctique ou encore le Caucase. Chercheur associé au Centre Russie/ NEI de l'Institut français des relations internationales, il vient de publier un passionnant article intitulé "La guerre de la Russie en Ukraine : doctrine trompeuse, stratégie erronée" ( Russia's War in Ukraine : Misleading Doctrine, Misguided Strategy ) disponible gratuitement, en anglais, sur le site du think tank français. Selon Pavel Baev, la rigidité de la chaîne de commandement est, avec la corruption au sein de l'institution militaire, la raison principale de l'échec de Poutine en Ukraine. Entretien. L'Express : Jusqu'à quel point Vladimir Poutine est-il correctement informé de la situation sur le terrain en Ukraine? Pavel Baev : Dans les systèmes politiques rigides et autocratiques comme l'est celui du pouvoir poutinien, les subordonnés ont tendance à uniquement annoncer des bonnes nouvelles à leur chef, lequel ne veut pas contrarier son supérieur qui, a son tour ne veut pas fâcher le type au-dessus de lui. Résultat, les mauvaises nouvelles voyagent lentement. Or l'urgence de la guerre requiert au contraire un reporting efficace. Dès le début de la guerre en février, Vladimir Poutine ne disposait pas de toutes les informations qui lui auraient permis d'éviter des erreurs de calcul avant même le déclenchement de son "opération spéciale". Au fil de la guerre - où, par nature, comme dans toutes les guerres, la situation change constamment -, il est alternativement bien et mal informé. Lorsque les troupes russes ont évacué la région de Kiev en mars-avril, il disposait forcément des vraies informations concernant la situation du terrain sans quoi il n'aurait pas donné son feu vert au repli de ses troupes. A l'inverse, en juillet, à l'apogée de l'avancée russe dans l'oblast de Donetsk et après la prise de Lyssytchansk dans l'oblast de Louhansk, ses généraux ne lui ont pas présenté un panorama complet de la situation. Par exemple, ils ne lui ont pas expliqué qu'ils ne pourraient pas continuer leur avancée à cause du manque de ressources humaines. Si, à ce moment précis, ils l'avaient fait, alors Poutine aurait peut-être pris une décision différente. Il aurait pu, par exemple, annoncer dès juillet l'annexion compète de l'oblast de Louhansk, ce qui aurait été bien accueilli en Russie. Il aurait pu, aussi, annoncer une mobilisation partielle d'une partie de l'armée de terre, par exemple en se limitant aux Russes qui avaient servi dans sous les drapeaux au cours de cinq années précédentes, ce qui aurait également été bien reçu. Avec ces 100 000 soldats supplémentaires, il aurait pu poursuivre son offensive. Ainsi il aurait "surfé" sur une victoire militaire, une mobilisation limitée et une annexion qui aurait paru sensée. Mais il a raté cette fenêtre d'opportunité. Mal informé du rapport de force sur le terrain, il a attendu mi-septembre pour annoncer une "mobilisation partielle". Mal "vendue" à l'opinion russe et très mal organisée, elle s'est transformée en énorme ratage. On voit par-là que Poutine n'est pas informé correctement. La guerre d'usure dans laquelle il s'est lancé peut-elle réussir? Non, parce que ce genre de guerre d'attrition exige une capacité d'endurance dont ne disposent ni l'économie russe ni le complexe militaro-industriel. Malgré cela, Poutine s'est lancé dans un bras de fer contre l'Occident tout entier. Il ne pourra pas continuer indéfiniment à subir des défaites militaires tactiques comme celles qui se profile à Kherson (sud) et dans le Donbass (est) où l'armée ukrainienne progresse pas à pas. Notons que l'on assiste à une double tendance : d'un côté, le matériel de l'armée russe est de plus en plus rustique, de l'autre l'armement de l'armée ukrainienne est de plus en plus moderne. La population russe mesure-t-elle à quel point son armée est dans une mauvaise passe? Jusqu'à la mobilisation de septembre, les Russes pensaient que les affaires militaires suivaient un cours normal. Mais la mobilisation de septembre, soudaine, a constitué un choc dont l'onde se fait sentir tous les jours parce que les familles reçoivent quotidiennement des informations sur l'impréparation dans les centres de recrutement et sur les mauvaises conditions d'accueil des mobilisés. Or l'effet de ces mauvaises nouvelles est cumulatif. "L'élite commence à comprendre Poutine devient un fardeau" N'oublions pas, non plus, que le nombre de personnes ayant fui le pays est trois fois plus élevé que celui des mobilisés. Ce qui, au passage, aura un impact sur l'économie. Les prévisions annonçaient une récession de 4 à 5% cette année, ce qui paraissait "gérable". En réalité, il faut tabler sur une récession au moins deux fois plus importante, ce qui affectera les gens. Tous ces éléments conduisent les Russes à penser que les choses vont dans le mauvais sens, que la défaite se profile à l'horizon et qu'il n'y aura pas moyen de se tirer d'affaires. Y a-t-il une opinion publique en Russie? Il n'existe peut-être pas d'opinion publique mais la mobilisation de septembre a créé des mécontents. Toutefois, il ne faut pas s'attendre à des manifestations populaires. Mais des mutineries sont possibles parmi les nouvelles unités fraîchement mobilisées. Et là, nous parlons de gens armés. Aussi, l'élite elle même commence à prendre conscience qu'au sein de son système, Poutine n'est plus un atout mais un fardeau. De la même manière que Xi Jinping est au cœur du pouvoir chinois, Vladimir Poutine est au cœur du problème russe. Sa popularité décline et, à différents niveaux, son système s'érode. Pas besoin de boule de cristal pour comprendre ça. Beaucoup de cygnes noirs tournoient au-dessus de la Russie. Et même s'il est impossible de savoir lequel changera le cours des choses, le potentiel est réuni pour que le système se casse. Comment expliquer que, contrairement à la diaspora iranienne, les Russes de l'étranger ne se manifestent pas contre le régime? La première vague d'exilés, celle de février-mars, qui comptait environ 300 000 personnes est éparpillée en Europe et commence à s'organiser. Des médias digitaux commencent à apparaître sur la Toile. La deuxième vague, qui a fui la mobilisation de septembre et qui est au moins deux fois plus nombreuse, a besoin d'un peu de temps pour retomber sur ses pieds et comprendre ce qui lui arrive. Très présents sur Internet, le leader tchétchène Ramzan Kadyrov et le patron du groupe Wagner Evgueni Prigojine profitent-ils de la désorganisation de l'armée pour monter en puissance? Leur présence sur Twitter, TikTok ou Instagram ne signifie pas qu'ils ont accès à Poutine. En vrai, ils sont tenus à distance du Kremlin. Mais il est clair qu'ils veulent se positionner pour l'avenir. Mais il faut comprendre que Kadyrov n'a pas d'intérêts personnels en Ukraine et qu'il se contente de mobiliser son armée en prévision des problèmes qu'il voit déjà poindre à l'horizon : après la défaite russe, il sait que le Caucase entrera dans une phase d'instabilité. Quant à Prigojine, il n'a pas la force intrinsèque de Kadyrov qui, lui au moins, peut compter sur une troupe loyale et dévouée à sa cause. Prigojine, lui, est à la tête d'un groupe de mercenaires qui, par nature, n'ont aucune loyauté à son égard et sont donc susceptibles de se vendre au plus offrant. Le ministre de la Défense Sergueï Choïgou a-t-il toujours les faveurs de Poutine? Les rumeurs sur sa placardisation ne sont que des rumeurs. Poutine n'est pas en mesure d'écarter Choïgou, qui lui est très loyal. Par qui le remplacerait-il? Poutine ne dispose d'aucun général qui puisse faire mieux et lui offrir une victoire sur un plateau. Selon moi, Choïgou est là pour durer, et le chef d'état-major des armées Valeri Guerassimov aussi. Tous les regards se tournent aujourd'hui vers le général Sergueï Sourovikine. Promu commandant de l'armée russe en Ukraine en septembre, il devient le nouveau personnage central. Ce qui signifie aussi la chose suivante : si le Kremlin a besoin de faire sauter un fusible à un moment donné, il a le profil parfait pour remplir cette fonction. Comment l'élite russe gère-t-elle la distance entre la notion modernisée de "grande puissance russe", qui lui est si chère, et la réalité constatée sur le terrain? C'est un travail mental difficile. Voir la défaite se dérouler sous leurs yeux est comme avaler une potion amère. Voilà un an, il était admis, y compris au-delà des frontières, que la Russie était une grande puissance. L'élite russe pensait dur comme fer que l'armée serait capable de déployer son savoir-faire dans de nombreux domaines. Soudain, la vérité est qu'elle est en ruine. Le recul russe concerne aussi le domaine énergétique et la place du pays dans le monde. Vladimir Poutine chérissait l'idée que Moscou avait la capacité de se connecter à ce qu'en géopolitique on appelle le "Sud global". Or, à l'assemblée générale des Nations Unies en septembre, seuls 5 pays (Corée du Nord, Biélorussie, Nicaragua, Syrie, Russie) ont soutenu l'annexion des quatre régions ukrainiennes par Moscou [NDLR : 143 pays ont voté contre et 35 se sont abstenus]. C'est une gifle pour Poutine, qui n'a plus la capacité de subvertir l'ordre mondial. Même la Chine, soi-disant son très cher allié, n'a pas soutenu la Russie. Pékin est certes d'accord pour transformer le système international afin d'augmenter son influence, mais pas en cassant tout. Il faudra à Poutine beaucoup de temps pour absorber cet échec retentissant, car il n'est pas quelqu'un qui digère facilement les mauvaises nouvelles. Quant à l'élite russe, sa prise de conscience de la dégradation de la place de la Russie dans le monde n'aura sans doute lieu qu'après la fin de Poutine qui, à mon avis, n'est plus très loin... La fin de Poutine n'est pas loin, dites vous... C'est peut-être un vœu pieux car il est évidemment impossible de prédire l'avenir mais, oui, je pense que ses jours sont comptés. Il devient de plus en plus clair aux yeux de tous en Russie que cette guerre est la guerre de Poutine; que la défaite en cours est la défaite de Poutine; et qu'aucune solution ne sera possible sans le départ de Poutine. Comment cela arrivera-t-il? Je n'en sais rien, car chaque coup d'Etat est différent. On ne sait qu'une seule chose : les putschs qui réussissent se produisent soudainement, comme tombés du ciel. Un jour, nous nous réveillerons avec les mots "Breaking News" inscrit sur nos écrans. Et ce jour n'est plus très lointain. A quoi pourrait ressembler l'après-Poutine? Ce sera un processus. Dans un premier temps, le nouveau leadership sera collectif. Il renouera, pas à pas, le dialogue avec l'Ouest et fera des compromis sur la question ukrainienne. Ce sera une période de grande instabilité avec des règlements de comptes, des chaises musicales, des évictions, des résistances, des boucs émissaires. Il y aura aussi des secousses dans "l'étranger proche" de la Russie. En Biélorussie, la chute du régime de Loukachenko devrait suivre le départ de Poutine. Au Caucase, le Tchétchène Ramzan Kadyrov sera déstabilisé. Et il le sait. C'est pourquoi il renforce son armée dès aujourd'hui. A Moscou, il n'y aura pas de rupture radicale avec le passé, avec par exemple une guerre civile. Trop de gens ont besoin de stabiliser la Russie afin d'éviter la catastrophe totale. Les membres du collectif qui succédera à Poutine devront aussi gérer leurs intérêts particuliers : ils voudront récupérer leurs avoirs actuellement gelés en Occident en raison des sanctions individuelles qui les frappent. L'ex-oligarque Mikhaïl Khodorkovski exilé à Londres ou l'opposant Alexeï Navalny aujourd'hui en prison pourraient-ils jouer un rôle? Peut-être, un jour... Dans un futur très lointain... Mais non, cette hypothèse est improbable. Toutefois, la libération de Navalny pourrait, à un moment donné, permettre aux successeurs de Poutine d'indiquer à l'Occident qu'ils sont ouverts au dialogue et prêts à faire certaines réformes. Mais cela n'ira pas plus loin. Parfois présenté comme un successeur possible, Nikolaï Patrouchev (ancien patron du FSB, très proche de Poutine) pourrait-il faire partie du groupe de gens dont vous parlez? Non. Patrouchev tient son pouvoir de sa proximité avec Poutine. A part ça, il ne contrôle rien. Qui plus est, il est assez âgé. Il a 71 ans. Parmi les gens au pouvoir, on retrouvera cependant des personnages connus, comme l'actuel ministre de la Défense Sergueï Choïgou ou le Premier ministre Mikhaïl Michoustine. Et d'autres. Ne vous attendez pas à des surprises ou des outsiders. Le casting sera composé de figures familières, liées à Poutine.
  11. L'expert russe Pavel Baev : "Les jours de Poutine sont comptés" Pour l'analyste russo-norvégien du prestigieux Institut de recherche pour la paix d'Oslo, l'érosion du pouvoir du maître du Kremlin a atteint un point de non-retour. La semaine dernière, le professeur russo-norvégien Pavel Baev a fêté le 30e anniversaire de son déménagement en Norvège, où il travaille au sein du prestigieux Institut de recherche pour la paix d'Oslo. Diplômé de l'Université d'Etat de Moscou en 1979 (en économie et en géographie politique), il a commencé sa carrière en Union soviétique au sein du ministère de la Défense. Considéré par ses pairs chercheurs comme l'un des meilleurs connaisseurs des transformations au sein de l'armée russe, Baev étend son champ d'expertise à d'autres domaines comme la relation sino-russe, la politique russe dans l'Arctique ou encore le Caucase. Chercheur associé au Centre Russie/NEI de l'Institut français des relations internationales, il vient de publier un passionnant article intitulé "La guerre de la Russie en Ukraine : doctrine trompeuse, stratégie erronée" (Russia's War in Ukraine : Misleading Doctrine, Misguided Strategy) disponible gratuitement, en anglais, sur le site du think tank français. Selon Pavel Baev, la rigidité de la chaîne de commandement est, avec la corruption au sein de l'institution militaire, la raison principale de l'échec de Poutine en Ukraine. Entretien. L'Express : Jusqu'à quel point Vladimir Poutine est-il correctement informé de la situation sur le terrain en Ukraine ? Pavel Baev : Dans les systèmes politiques rigides et autocratiques comme l'est celui du pouvoir poutinien, les subordonnés ont tendance à uniquement annoncer des bonnes nouvelles à leur chef, lequel ne veut pas contrarier son supérieur qui, a son tour ne veut pas fâcher le type au-dessus de lui. Résultat, les mauvaises nouvelles voyagent lentement. Or l'urgence de la guerre requiert au contraire un reporting efficace. Dès le début de la guerre en février, Vladimir Poutine ne disposait pas de toutes les informations qui lui auraient permis d'éviter des erreurs de calcul avant même le déclenchement de son "opération spéciale". Au fil de la guerre - où, par nature, comme dans toutes les guerres, la situation change constamment -, il est alternativement bien et mal informé. Lorsque les troupes russes ont évacué la région de Kiev en mars-avril, il disposait forcément des vraies informations concernant la situation du terrain sans quoi il n'aurait pas donné son feu vert au repli de ses troupes. A l'inverse, en juillet, à l'apogée de l'avancée russe dans l'oblast de Donetsk et après la prise de Lyssytchansk dans l'oblast de Louhansk, ses généraux ne lui ont pas... Cet article est réservé aux abonnés
  12. On a attendu 10 ans pour les EAU, 30 ans pour l'Arabie Saoudite ça parait bien.
  13. Picdelamirand-oil

    Le F-35

    Il y a peut être une question d'intensité de la correction à apporter: le fait qu'on identifie assez profondément la verrière en statique dans un labo permet peut être de réduire l'intensité de la correction supplémentaire à apporter à un niveau tellement faible que ça peut être négligé pour l'utilisation qu'on en fait. La meilleure aérodynamique possible pour la verrière est celle qui réduit le plus les contraintes sur celle ci.
  14. Oui, je ne suis pas sûr de mon interprétation, mais peut être l'habitude de ces analyses c'est de regarder le chiffre d'affaire en 2025, alors ils finissent par omettre de le signaler...
  15. How A U.S. Arms Embargo Could Impact Saudi Arabia's Air Force L'impact d'un embargo américain sur les armes sur l'armée de l'air de l'Arabie saoudite À Washington, la colère à l'égard de l'Arabie saoudite suite à la décision de l'Opep+ de réduire la production de pétrole a donné lieu à de nouveaux appels et à des propositions de loi visant à interdire au moins temporairement les ventes d'armes américaines au royaume. La législation bicamérale présentée par le sénateur Richard Blumenthal et le représentant Ro Khanna propose une pause immédiate de toutes les ventes d'armes à Riyad. Elle demande également "un arrêt d'un an de toutes les ventes commerciales directes, des ventes militaires étrangères et des munitions", ce qui "inclut l'arrêt des ventes de pièces de rechange et de réparation, des services d'appui et du soutien logistique et programmatique." Les responsables soulignent que la grande majorité des armements saoudiens sont de fabrication américaine. Un embargo, affirment-ils, aurait donc un impact considérable sur l'armée saoudienne et il faudrait des années à Riyad pour réduire sa dépendance à l'égard de la technologie, des pièces et du soutien militaires américains. "Ils ne peuvent pas se rapprocher davantage de la Russie et de la Chine à court terme", a déclaré Khanna à PBS. "Ils - il faudrait presque 10 ans pour qu'ils puissent être en mesure d'obtenir les armes que nous fournissons, juste à cause de l'interopérabilité de ces armes, et, littéralement, l'armée de l'air serait immobilisée au sol demain s'ils n'avaient pas de techniciens américains." "Sans l'aide des États-Unis pour assurer le service de son armée de l'air, toute la flotte saoudienne serait clouée au sol en quelques mois, car les systèmes d'armes étrangers ne sont généralement pas interchangeables avec les systèmes américains et ne peuvent pas s'y substituer", a soutenu M. Blumenthal dans un récent article pour Foreign Affairs. Le principal appareil et l'épine dorsale de l'armée de l'air royale saoudienne (RSAF) est sans aucun doute sa grande flotte de chasseurs-bombardiers modernes F-15. Lorsque l'Arabie saoudite est intervenue dans le conflit au Yémen et a commencé sa campagne de bombardement début 2015, elle a immédiatement rencontré des problèmes. Dans certains cas, les radios au sol saoudiennes ne pouvaient pas communiquer avec les jets et les pilotes de chasse saoudiens devaient voler suffisamment bas pour recevoir leurs cibles par téléphone portable ! Les États-Unis ont également assuré le ravitaillement en vol des jets saoudiens pendant cette guerre et ont ensuite facturé Riyad pour ce service essentiel. Bien qu'anecdotiques, des incidents comme ceux-ci suggèrent que la RSAF serait immédiatement confrontée à de sérieux problèmes si les États-Unis retiraient leur soutien. Toutefois, outre les F-15, les Saoudiens exploitent également une flotte importante d'Eurofighter Typhoon non américains et de vieux Panavia Tornados. Par conséquent, l'imposition d'un embargo américain sur les armes ne signifie pas nécessairement que l'ensemble de la RSAF serait rapidement clouée au sol, même si ses capacités seraient sans aucun doute nettement réduites. Et Riyad aurait probablement des alternatives autres que la Russie et la Chine pour les chasseurs si les États-Unis arrêtaient indéfiniment les ventes d'armes. Par exemple, la France pourrait se réjouir de la perspective de voir Riyad acheter des Rafales de Dassault. Il convient de rappeler que l'administration Carter a favorisé la vente à l'Arabie saoudite de ses tout premiers F-15 - un accord sans précédent et très controversé, vivement débattu à Washington à l'époque - parce que Riyad avait montré sa volonté de se tourner vers la France pour un nombre équivalent de Mirage F1 si ces avions américains lui étaient refusés. "L'Arabie saoudite pourrait toujours suivre l'exemple des EAU (Émirats arabes unis) et acheter différents types de systèmes d'armes auprès de différents fournisseurs", m'a dit Nicholas Heras, directeur de la stratégie et de l'innovation au New Line Institute. "L'avantage de cette approche est qu'elle peut minimiser le risque que les différences politiques avec un fournisseur particulier peuvent poser pour avoir accès à des systèmes d'armes avancés." Néanmoins, il a souligné que l'inconvénient d'un tel arrangement est "que tous ces systèmes de différents fournisseurs pourraient ne pas fonctionner ensemble aussi bien, ou que les fournisseurs pourraient ne pas avoir les meilleurs programmes de maintenance et de réapprovisionnement pour ces systèmes d'armes, comme ce serait le cas pour les États-Unis." "Les États-Unis ont une industrie de défense massive qui peut fournir des systèmes d'armes, entretenir des systèmes d'armes et réapprovisionner des systèmes d'armes, souvent plus rapidement que ses concurrents dans d'autres pays", a-t-il ajouté. "L'Arabie saoudite est un client platine pour l'industrie de la défense américaine, ce qui signifie que les fournisseurs d'armes américains aiment les affaires saoudiennes." Ryan Bohl, analyste principal du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord à la société de renseignement sur les risques RANE, est d'accord avec l'affirmation partagée par Blumenthal et Khanna selon laquelle il faudrait des années à Riyad pour remplacer adéquatement son matériel américain, en particulier les jets avancés. "Il faut des années pour former les pilotes sur un équipement spécifique (deux ans sur le F-16, par exemple), et le nouveau matériel provenant d'autres pays pourrait être accompagné de barrières linguistiques auxquelles les institutions militaires devraient s'adapter", m'a-t-il dit. "De plus, les pilotes mettraient également des années à s'habituer au nouveau matériel (piloter un F-16 est très différent d'un Rafale ou d'un Eurofighter), ce qui gâcherait des années d'expérience des pilotes sur les systèmes américains."
  16. Picdelamirand-oil

    Le F-35

    Dans le dernier Air FAN (N° 482) il y a un article sur le F-35 Block 4. Et à l'occasion de cet article il y a un rappel des dates clés du programme. Ce sont ces dates que je voudrais extraire de cet article dans ce post. La phase de développement SDD a débuté fin 2001 et devait se terminer en Avril 2012 avec la qualification du Block 3. Le premier vol a été réalisé par le CTOL AA-1 le 15 décembre 2006. Cet avion était un prototype. Ce vol avait été prévu par le planning SDD pour fin octobre 2005. Un accord dit PSFD est signé avec tous les partenaires entre le 14 Novembre 2006 et le 27 Février 2007 pour définir les conditions des développements post SDD. En Février 2007 le directeur du programme, le général Charles R Davis déclare : "Les premières sorties de l'avion ont démontré que nous sommes sur une trajectoire de vérification et de validation de nos simulations, pas sur le chemin hasardeux de la découverte" En juin 2007 le DoD autorise la production à cadence réduite des LRIP ( 6 LRIP à l'époque). L'unique avion disponible le AA-1 était à ce moment là cloué au sol depuis le 4 mai 2007 et il ne re volera que le 14 Décembre suivant. Le premier vol d'un F-35 de série sera réalisé le 14 Novembre 2009. Le 17 Avril 2014 le sous secrétaire à la Défense chargé des acquisitions F. Kendall déclare la nécessité de lancer le block 4 pour que l'avion puisse contrer à temps les menaces émergentes. Le block 4 prévoyait deux étapes: 4A pour 2022 puis 4B pour 2024. Au printemps 2015 le block 4 est découpé en 4 étapes 4.1 fin 2019, 4.2 en 2021, 4.3 en 2023, et 4.4 en 2025. En Août 2015 Kendall décide que le Block 4 n'est pas un programme majeur mais une simple modernisation afin d'éviter des contrôles par le congrès. Le 21 Décembre 2016 le Pentagone reconnait devant D Trump avoir sous estimé les défis techniques, s'être fondé sur des prévisions irréalistes, et avoir lancé la production bien trop tôt. Le 21 Mars 2017 le document de cadrage général du standard jusqu'à 4.2 fut validé par le JROC présidé par le vice chef d'état major des armées. Le 6 Juin 2017 John McCain se dit particulièrement préoccupé par les conditions d'exécution de la modernisation block 4 du F-35. L'incrément 4.1 ne semblait pouvoir seulement corriger les défauts les plus critiques de 3F et 4.2 était conditionné par une mise à jour du système central Tech Refresh 3 (TR3). Les essais du block 3 devenu block 3F sont officiellement terminées le 11 Avril 2018 malgré une longue liste de défectuosités identifiées et non corrigées (dont quelques unes sont critiques). En octobre 2018 le DoD adopte pour le block 4 une stratégie de développement dite "Agile" appelé C2D2 qui consiste à livrer des incréments plus petits mais plus fréquents L'évaluation technico opérationnelle IOT&E a commencé le 5 décembre 2018. En janvier 2019 le DOT&E Robert F Behler se montre dubitatif sur la possibilité de développer en C2D2 semestriellement. L'US Navy a prononcé l'IOC du F-35 C le 28 Février 2019 Le 4 Avril 2019 l'amiral Mathias W. Winter fixe à 6 mois l'incrément de C2D2. En Mai 2019 le coût du Block 4 est estimé à 10,6 milliard de dollars aux conditions économiques de 2012. Début 2020 Behler constate que des modifications apportées pour corriger des défauts ou pour introduire des éléments du block 4 ont généré des instabilités ou ont même perturbé le bon fonctionnement de capacités déjà installées En Mai 2020 le coût du Block 4 est estimé à 12,1 milliard de dollars puis à 14,4 quelques mois plus tard. En janvier 2021 Behler constate que la liste des défectuosités ne se réduit pas parce qu'on en découvre de nouvelles qui remplacent celles qui sont corrigées. En 2021 le coût du Block 4 est estimé à 15,1 milliard de dollars jusqu'en 2028 et l'échéance de la fin des travaux est repoussé à 2029. Le 13 Avril 2021 le directeur du programme Eric T. Fick renonce à la livraison d'incréments tous les 6 mois (car irréaliste) et espère des livraisons annuelles. En Août 2021 le secrétaire de l'Air Force F. Kendall déclare: Nous sommes aujourd'hui (avec le block 4) dans une situation qui ressemble beaucoup à celle que j'ai connue autrefois, lorsque le F-35 souffrait de nombreux défauts de conception non corrigés, en même temps que nous achetions en grand nombre des avions dont nous savions pourtant qu'ils devraient ensuite inévitablement faire l'objet d'un vaste chantier de modifications. En décembre 2021, il y avait 826 défauts répertoriés venant majoritairement de la dette technique hérité du block 3F en 2018. Le 2 Mai 2022 Le Congressional Research Service écrit: "Il peut être intéressant de voir comment le département de la défense présente l'historique du programme quand celui ci n'est pas destiné au grand public" Le 26 juin 2022, Lockheed Martin avait livré 814 F-35 de série, Il livrera 173 avions supplémentaires d'ici mi 2023 au standard F 3F. L'IOT&E n'est toujours pas terminée, les essais sont suspendus en attendant la mise à disposition de simulateurs de menaces complexes qui doivent arriver en 2023. Le DoD pourra lancer la phase de pleine production, après avoir reçu un rapport, jugé satisfaisant, des essais réalisés dans un tel environnement simulé En fait la pleine production est déjà frauduleusement lancée par une augmentation du nombre de LRIP qui sont passé de 6 à 14 et représente déjà 987 F-35, et c'est pas fini, les LRIP 15 et suivants sont en cours de négociation. La Belgique, la Pologne et la Finlande Attendent leurs premier F-35 A Block 4 respectivement en 2023, En 2024 et en 2025. Le GAO a écrit en Avril 2022; "Si le TR 3 n'est pas disponible à la date prévue [2023] la direction du programme F-35 prévoit de continuer à produire les avions avec TR-2 puis de les rétrofiter ultérieurement avec le nouvel équipement."
  17. La guerre entre la France et l'Allemagne redevient possible
  18. Picdelamirand-oil

    Gripen

    En Guyane, il peut y avoir des Rafale.
  19. Picdelamirand-oil

    [Rafale]

    Un ancien pilote de chasse avait une arthrose au cou alors que je pensais que, contrairement aux pilotes de F1, ils ne subissaient pas de force centrifuge latérale. Il a rétorqué que c'était loin d'être le cas en dog fight où les pilotes cherchent partout l'adversaire y compris en fort G.
  20. Eh bien justement ils ne peuvent pas participer en mettant à disposition des A400 M alors ils participent en prenant en charge les frais de la base.
  21. Picdelamirand-oil

    [Rafale]

    Oui je l'ai acheté aussi, et j'ai été très déçu, non pas par la qualité des articles qui est irréprochable, mais par le fait que tout semble décalé par rapport à la description qui avait été donnée par le même Grolleau au moment du lancement du F4. Bien sûr tous les Rafale passeront en F4.2 mais c'est parce que c'est le F4.1 d'avant, par exemple je pensais que le F4.1 était un F4.2 moins les fonctions qui nécessitaient des modifications matérielles du câblage et des circuits de refroidissement, et donc pour moi la connectivité en faisait partie. Et là on apprend que la localisation précise avec SPECTRA se fera en utilisant la L 16 et que la nouvelle liaison inter patrouille sera pour F4.2. Alors les modifications matérielles ce sera pour F5 et peut être même qu'on appellera ça MLU.
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