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Tout ce qui a été posté par Picdelamirand-oil
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Comme dirait Neymar: Et bien sûr le mec qui peut venir te la piquer c'est les US, nous on est obligé de draguer toutes la nuit pour avoir une chance. Pourtant on est plus beau que les US, mais eux ils ont une très belle carte de crédit, il y a des femmes que ça intéresse, et il y a des femmes plus....romantiques. Par contre des femmes qui sont d'accord pour une partouze comme le Qatar c'est plus rare.
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Je crois qu'ils ont oublié
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Mais les Typhoon espagnol ils tirent sur les avions français
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Là ils ont peut être eu raison. On pourra peut être leur prêter des MRTT comme eux ils font quand on intervient au Mali
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Page 26 (qui est marquée 50) du Biennal report 2019-2020 on apprend que le F-35 coûtait $ 134.5 Millions en 2012 et qu'il coûte maintenant $ 130.2 million. et que le prix du programme pour 2021-2025 est de $ 30 Milliards dont 6.7 Milliards pour 2021. Une paille
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Là tu mets en cause la représentativité du jeu de guerre, mais il semble que le point de vue des gourous de ces jeux c'est que le résultat est tellement évident que ce n'est même plus la peine de refaire le scénario avec des améliorations, on sait qu'on va perdre! Donc on est bien au delà d'un problème de représentativité.
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Oui eh bien je me demande si les généraux US ne font pas ce type de déclaration aussi pour éviter que la Finlande et la Suisse n'achètent du F-35.
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Ils vont se contenter du Viper et du F 15 EX.....Par contre pour la défense de l'Europe ça devient inquiétant.
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Et c'est pour ça que les européens se précipitent pour l'acheter.
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Armée de l'air Chinoise
Picdelamirand-oil a répondu à un(e) sujet de lefoudeladefense dans Asie / Océanie
Tu parles du rouleau de scotch? -
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Discussion sur les accusations de Mediapart envers Dassault
Picdelamirand-oil a posté un sujet dans Divers air
Pour commencer ce sujet, ce qui permettra de ne pas polluer les autres sujets! Les «Rafale Papers», enquête explosive de Mediapart Une enquête de Mediapart révèle les dessous de l’un des plus gros contrats d’armement jamais conclus par l’État français : la vente de trente-six chasseurs Rafale à l’État indien pour 7,8 milliards d’euros. Entre commissions occultes, documents confidentiels qui ont fuité ou encore clauses anticorruption supprimées, Yann Philippin, le journaliste auteur de l’enquête en trois volets, explique ce que son équipe a découvert. RFI : Que dévoile votre enquête en trois volets ? Yann Philippin : Notre enquête dévoile beaucoup de choses. Mediapart révèle des documents qui montrent que, d’une part, Dassault et son partenaire Thales ont versé des millions d’euros de commissions occultes à un intermédiaire qui était au cœur du contrat Rafale, que cet intermédiaire, dans une note, fait des avertissements très explicites, par exemple, « des gens en fonction demandent de l’argent, si on ne les paie pas, on va aller en prison… » D’autre part, ce même intermédiaire, trois ans plus tard - en 2015 - en pleine négociation sur le prix des Rafale, a obtenu des documents confidentiels du ministère indien de la Défense, sur l’activité des négociateurs indiens et notamment la manière dont ils calculaient les prix, ce qui est évidemment, dans une négociation, un élément très fort. Enfin, nous avons découvert que, parallèlement à toutes ces manœuvres que l’on peut qualifier de suspectes, c’est la France et les industriels français, dont Dassault, qui se sont battus pour que les clauses anticorruption soient retirées des annexes à l’accord gouvernemental. C’est là que c’est embarrassant pour le pouvoir, parce que c’était un contrat d’État à État qui a été signé par Jean-Yves Le Drian, à l’époque ministre de la Défense, aujourd’hui ministre des Affaires étrangères d’Emmanuel Macron. Donc c’est lui qui avait l’autorité sur les négociations et nous aimerions bien savoir s’il a accepté le retrait de ces clauses anticorruption et s’il en a été informé. Il ne nous a malheureusement pas répondu précisément. Tout ce qu’il nous a dit, c’est : « Je ne valide pas vos informations ». En quoi cette enquête peut-elle être explosive pour le gouvernement français ? Cette enquête est explosive pour le gouvernement français, d’une part, de par le rôle qu’a joué un éminent ministre, qui est Jean-Yves Le Drian. Et d’autre part, parce qu’il y avait déjà eu des soupçons en 2018 au sujet du partenaire de Dassault en Inde, Reliance, qui aurait été imposé par le gouvernement indien. Ce monsieur est un très proche du Premier ministre indien. Il y avait deux épisodes qui étaient susceptibles de concerner, d’une part l’ancien président François Hollande et d’autre part, l’actuel président Emmanuel Macron, qui était à l’époque du deal, ministre de l’Économie. Dans votre enquête, vous dites que l’Agence française anticorruption (AFA) a découvert des choses suspectes, mais n’a rien fait ? C’est vraiment un mystère. Ce que l’on révèle, c’est que l’AFA, lors d’un contrôle de routine de Dassault, a découvert un paiement suspect d’un million d’euros à cet intermédiaire, au cœur du contrat Rafale, pour l’achat de maquettes de Rafale. Et malgré les suspicions, l’Agence française anticorruption n’a pas signalé ces faits à la justice. De son côté, le Parquet national financier avait reçu un signalement de Sherpa, une ONG anticorruption. Ce que nous révélons dans l’enquête, c’est que cette affaire a été classée dans des circonstances troubles, étant donné que l’ancienne patronne du Parquet national financier a classé l’affaire contre l’avis d’un de ses adjoints en charge du dossier et n’a effectué aucune vérification sérieuse. À tel point que, la seule personne qu’elle a reçue dans son bureau, c’est l’avocat de Dassault et ce, sans qu’aucun procès-verbal de cette rencontre ne soit rédigé. Éliane Houlette a dit publiquement dans Paris Match que, si elle l’a classée, c’est en partie parce qu’elle jugeait que les soupçons n’étaient pas assez sérieux, mais aussi parce que - dit-elle - il fallait « préserver les intérêts de la France ». Or, c’est une déclaration qui n’avait pas fait beaucoup de bruit à l’époque, mais c’est quand même très étonnant de voir une figure de la lutte anticorruption comme madame Houlette - qui a été la toute première patronne du Parquet national financier - justifier ainsi le classement d’une affaire sensible, au nom de la raison d’État. À quoi vous attendez-vous suite à vos révélations ? Ce qui nous a frappés, dans cette enquête, c’est que cette affaire a été enterrée en France, et que - semble-t-il - les autorités indiennes ne se sont pas montrées très diligentes non plus. Je ne suis que journaliste, mais j’ai la conviction qu’aujourd’hui il y a suffisamment d’éléments sur la table, entre les premières révélations de 2018 et ces nouvelles révélations de Mediapart avec les Rafale Papers, pour qu’une enquête soit ouverte. -
Il doit y avoir un marché pour les journaux cons.
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Allemagne
Picdelamirand-oil a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Ce n'est pas pour les gens comme toi que j'ai fait la traduction de l'Allemand vers le Français. -
co² Economie et climat. CO2 or not CO2?
Picdelamirand-oil a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Economie et défense
C'est un modèle le plus simple possible de la réaction de la nature à l'accumulation de CO2 d'origine humaine. C'est l'auteur de l'article qui a créé le modèle. De tels modèles existent déjà et ils se compliquent d'année en année. On prend en compte la réaction des sols, des forêts de l'océan puis on rajoute les courants, El niño, la fonte de la calotte polaire.... etc. Parce que les gaz a effet de serre réchauffent la planète et le réchauffement est lui même générateur de gaz. Le modèle de cet auteur oublie tout ça, il confronte les émission anthropique de gaz à effet de serre, principalement le CO2 avec les meilleures mesures de leur taux dans l'atmosphère et il cherche une formule mathématique qui rende compte du résultat. Ce que ce modèle prédit pour le futur présente un écart important avec ce que les modèles du GIEC prédisent pour le même futur! J'ai mis un lien vers le modèle dans mon post ici: http://www.air-defense.net/forum/topic/7775-economie-et-climat-co2-or-not-co2/?do=findComment&comment=1210020 et j'ai utilisé ce modèle dans les posts suivants pour faire ma propre prospective. -
Futur Missile Antinavire/Futur Missile de Croisière (STRATUS RS/LO)
Picdelamirand-oil a répondu à un(e) sujet de hadriel dans Europe
C'est à cause d'une arme thermobarique... -
Groupe Dassault Aviation, fil sur l'avionneur/industriel
Picdelamirand-oil a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Europe
Je ne sais quoi en penser. Les canards semblent trop éloignés des ailes pour être couplés, alors je ne sais pas à quoi ils servent. -
turquie La Turquie
Picdelamirand-oil a répondu à un(e) sujet de madmax dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est un peu sur la base du document que j'ai traduit dans le sujet "Allemagne" et donc je pense que ceux qui ont produit l'étude sont plutôt proche du gouvernement. -
Allemagne
Picdelamirand-oil a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Conclusion Ces dernières années, l'Allemagne et la France ont réussi à plusieurs reprises à approfondir leur coopération bilatérale et à renforcer l'Union européenne. Avec le traité d'Aix-la-Chapelle, les deux parties ont convenu en janvier 2019 de "porter leurs relations bilatérales à un nouveau niveau". Lors d'une vidéoconférence le 18 mai 2020, le président Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel ont élaboré une proposition pour la relance économique de l'Europe après la pandémie de Corona. Un élément clé de leur initiative était la création d'un fonds de relance, que la Commission européenne a inclus dans son plan de relance le 27 mai et que les autres États membres de l'UE ont accepté le 21 juillet 2020. En outre, l'Allemagne et la France ont joué un rôle majeur pour que l'UE et la Chine parviennent à un accord sur un nouveau traité d'investissement fin décembre 2020, après sept ans de négociations. Berlin et Paris avaient convenu que l'accord entre l'UE et la Chine serait convenu sous la présidence allemande et ratifié en 2022 sous la présidence française. Les résultats pour la politique étrangère et de sécurité et pour certaines parties de la politique européenne ne sont toutefois pas aussi positifs. Comme le montre cette étude, l'offre du chef d'État français d'établir un "nouveau partenariat" avec l'Allemagne n'a pu être satisfaite, ni dans le cadre de l'OTAN, ni dans les relations avec la Russie et la Turquie, ni en Libye. Les obligations découlant de l'article 1er du traité d'Aix-la-Chapelle n'ont pas non plus été systématiquement respectées jusqu'à présent. En conséquence, les deux États veulent "promouvoir une politique étrangère et de sécurité commune efficace et forte" et "renforcer et approfondir" l'union économique et monétaire. La principale raison de ce constat est que l'Allemagne et la France ont réagi différemment aux changements structurels de la politique internationale. Les études de cas ont souligné qu'Emmanuel Macron a modifié les hypothèses de base de la politique française de sécurité et de défense depuis son entrée en fonction au printemps 2017. Dès 2013, le livre blanc de la défense française avait prédit certaines évolutions des relations internationales : le retrait des États-Unis d'Europe, le renforcement de la Chine, la multiplication des conflits régionaux, la montée en puissance de l'intelligence artificielle et la question de la domination du cyberespace, et enfin la persistance du terrorisme international, qui s'étendrait également à l'Europe. La Revue stratégique de défense et de sécurité nationale, préparée sous la direction de Macron et publiée en octobre 2017, reconnaît que ces changements se sont produits de manière beaucoup plus rapide et complète que prévu en 2013. Il est donc urgent d'y répondre. Pour Macron, il est acquis que les États-Unis du président Donald Trump ont refusé la solidarité de leurs partenaires européens, à un moment où la propre capacité d'action de la France est de plus en plus limitée. Parce que la France ne pourra à l'avenir façonner le monde que dans et par l'Europe, celle-ci doit être mise en mesure de prendre son destin en main. Sinon, elle deviendrait la "monnaie d'échange" des grandes puissances que sont les États-Unis et la Chine. Cette analyse des relations internationales et sa propre marge de manœuvre ont poussé le président français en 2019 à appeler les ambassadeurs de son pays à repenser la relation de la France avec la Russie. Peu de temps après, il a déclaré que l'OTAN était "en état de mort cérébrale" - elle était incapable de s'exprimer sur les questions centrales de la sécurité européenne ; de plus, elle n'a pas empêché les États-Unis et la Turquie, ses alliés, de mener en Syrie une politique qui menaçait la sécurité de leurs partenaires. Le fait que la France serait plus dépendante de ses partenaires qu'auparavant en matière de politique de sécurité et de défense était déjà évident au lendemain des attentats terroristes de Paris en 2015. La lutte contre le terrorisme international sur le territoire national ainsi qu'en Afrique et au Moyen-Orient a sérieusement marqué les forces armées françaises en termes de personnel et de finances. La Revue stratégique de défense et de sécurité nationale a conclu en 2017 que la France devrait agir de manière plus pragmatique et plus souple à l'avenir et déclarer une approche dans des formats minilatéraux comme étant son principe directeur en matière de politique de sécurité et de défense. Sous le prédécesseur de Macron, la conviction avait déjà prévalu que la majorité des partenaires européens réagissaient avec désintérêt aux nouveaux défis sécuritaires et ne jugeaient pas urgent de les relever. Sous la présidence de Macron, la France relativise désormais l'importance de l'Union européenne comme cadre de référence de sa politique de sécurité et de défense. Au contraire, elle s'appuie de plus en plus sur le cadre de référence "Europe" dans lequel et par lequel elle entend affirmer son influence dans ce domaine politique. C'est la preuve du nouveau pragmatisme parisien. Ainsi, Paris attache une grande importance aux changements structurels dans les relations internationales et se voit exposé à une forte pression pour s'adapter. La politique étrangère, de sécurité et européenne allemande, en revanche, s'en tient largement au statu quo. Berlin continue de chercher à développer l'OTAN et la PSDC en tant qu'organisations fondamentales de la politique étrangère et de sécurité allemande. Elle s'efforce également de structurer les relations avec les grandes puissances, les États-Unis et la Chine, ainsi qu'avec les puissances régionales que sont la Russie et la Turquie, en équilibrant les intérêts au sein de l'UE et de l'OTAN. Dans ce contexte, il est de plus en plus difficile de trouver un équilibre des intérêts franco-allemands en matière de politique étrangère et de sécurité. Avec ce résultat, la présente étude comble une importante lacune dans la recherche. Si les motifs de la politique européenne d'Emmanuel Macron ont déjà fait l'objet de recherches, une analyse correspondante de sa politique étrangère et de sécurité faisait défaut. En outre, l'étude a pu identifier six autres raisons qui ont conduit à des irritations répétées entre Berlin et Paris au cours de la présidence de Macron sur des questions cruciales de politique étrangère, de sécurité et européenne. La première raison a déjà été abordée : Paris, contrairement à Berlin, ressent une urgence particulière à agir dans de nombreux domaines politiques. Cette différence explique pourquoi les relations franco-allemandes se sont détériorées sous Macron, même dans les domaines où les différences conceptuelles entre les deux partenaires sont bien connues. Cela vaut, par exemple, pour l'OTAN et la question de savoir comment façonner les relations transatlantiques en matière de sécurité, mais aussi pour la politique économique et monétaire. La France est de moins en moins en mesure de répondre à la prétention de sa politique de sécurité et de défense de mettre fin aux crises et aux conflits dans le monde en déployant ses capacités militaires, car ses propres capacités sont limitées. Par conséquent, Paris est tributaire de partenaires qui partagent sa préoccupation et sont enclins à rechercher une approche opérationnelle commune. Les efforts qui se veulent avant tout intégrationnistes et inclusifs (par exemple, PESCO) sont subordonnés à cette préoccupation centrale ou complétés par des formats qui semblent bénéfiques à la France (par exemple, l'EI2). Au sein de l'Union économique et monétaire, la France est l'un des pays les plus touchés par la pandémie mondiale de Covid 19. En particulier, l'augmentation massive du chômage pèse sur le président Macron. La proposition franco-allemande d'une capacité de reconstruction et de résilience ne lui offre pas le répit nécessaire pour que l'économie et le marché du travail de son pays retrouvent leur niveau d'avant-crise avant les élections présidentielles de 2022. En conséquence, M. Macron restera un partenaire inconfortable pour l'Allemagne en matière de politique de sécurité et de défense ainsi qu'en matière de politique économique et monétaire. Ensemble, nous parviendrons au mieux à des solutions temporaires (compromis). Deuxièmement, presque toutes les contributions individuelles à l'étude concluent que les différences dans les cultures stratégiques de l'Allemagne et de la France, ainsi que dans les systèmes politiques des deux pays, jouent un rôle décisif. Plus la prétention d'un président français à exercer une influence sur les relations internationales et à racheter la prétention de son pays à la grandeur et au rang est forte, moins Berlin et Paris parviennent à coordonner et à promouvoir une conciliation bilatérale des intérêts. Emmanuel Macron s'efforce d'améliorer le statut et la position de la France sur la scène internationale, comme il l'a clairement indiqué à plusieurs reprises, que ce soit pendant la campagne électorale ou au début de sa présidence. Pour l'Union européenne, il a déjà appelé à la "refondation" en 2016 dans son livre Révolution, schéma directeur de son programme électoral. Comme condition préalable à ses ambitieux plans de réforme, qui ont abouti à l'"Initiative pour l'Europe" en septembre 2017, Macron avait identifié la nécessité de réduire la méfiance des Allemands envers la France. Quelques jours après son élection à la présidence de la République française, il a déclaré dans un entretien avec des journalistes internationaux que la France ne pourrait être le "moteur" de l'Europe que si elle faisait progresser son économie et sa société. Parce qu'il y va de la "crédibilité, de notre efficacité, de notre force" de la France, il va s'attaquer aux réformes indispensables que Berlin, et non des moindres, attend depuis longtemps. S'agissant de la politique de sécurité et de défense de son pays, M. Macron a souligné, dans une interview accordée en février 2017 à un journal spécialisé, que l'environnement stratégique de la France était complexe et instable, tandis que ses forces armées étaient confrontées à d'énormes lacunes. Il a dit : "Qu'il s'agisse du maintien de l'état de préparation, du renouvellement des équipements ou de la formation, il est de notre responsabilité de réaliser rapidement les investissements qui permettront à nos armées de tenir leur rang. Je suivrai donc de près l'exécution du budget de la défense et, immédiatement après les élections, je lancerai une revue stratégique qui permettra de hiérarchiser les nouveaux programmes d'armement, l'entretien des équipements et les dépenses de personnel dans un délai très court - pas plus de quelques mois." Avec la Revue stratégique de défense et de sécurité nationale, Macron professe son engagement en faveur d'une France forte, "maîtresse de son destin" et capable "d'apporter des réponses aux grandes crises du présent, de promouvoir ses valeurs et [d'affirmer] ses intérêts." Dans cette étude, il a été possible d'élaborer, notamment pour la politique de la France à l'égard de la Turquie, comment l'aspiration de son président à restaurer la grandeur et le rang de son pays a un impact pratique. Parce que les Etats-Unis se retirent de l'Europe et du Proche et Moyen-Orient et que les Etats européens ne semblent guère intéressés par les défis de cette région, un vide géostratégique s'est formé. Macron est convaincu que la Turquie, puissance régionale, sait comment utiliser cette situation à son avantage. Il s'oppose donc résolument à la politique étrangère de la Turquie depuis l'été 2020. Dans le même temps, cependant, Paris défend sa propre prééminence au Moyen-Orient et en Afrique (du Nord) contre Ankara. Troisièmement : les présidents français ayant un sens particulier de la mission ont tendance à faire cavalier seul en matière de politique étrangère et européenne et à mettre en œuvre les intérêts nationaux avec vigueur - Emmanuel Macron ne fait pas exception. Alors que Paris a critiqué l'Allemagne ces dernières années pour sa décision autoritaire d'abandonner l'énergie nucléaire et de s'en tenir au projet Nord Stream 2, le président Macron peut désormais aussi être accusé d'action unilatérale : Berlin n'était pas non plus au courant qu'il allait recevoir le général libyen Haftar en juillet 2017 et lui donner ainsi un espoir international, et la République fédérale n'était pas non plus informée de la nouvelle orientation de la politique française à l'égard de la Russie. Le nouveau cap de la France à l'égard de la Russie, que Macron a initié en août 2019, se nourrit de considérations géostratégiques compréhensibles. Cependant, la réorientation de la politique russe de la France indique également que - quatrièmement - les relations franco-allemandes souffrent du fait que les approches politiques (surtout celles qui sont moins réussies) du pays partenaire ne sont pas reflétées de manière critique. L'approche de Macron vis-à-vis de la Russie est très proche de celle poursuivie par les responsables politiques allemands avant 2014. Toutefois, on considère aujourd'hui que ce système a largement échoué, même si aucun remplacement complet n'a été élaboré à ce jour. La politique de la France à l'égard de la Turquie est similaire : elle a atteint un point critique depuis l'été 2020, en partie à cause des tentatives turques d'influencer la politique intérieure française. Le projet le plus récent de "loi sur le renforcement des valeurs de la République" n'indique pas - malgré les différences entre les systèmes éducatifs des deux pays, par exemple - que l'expérience acquise par l'Allemagne en matière d'influence turque sur la diaspora qui y vit a été prise en compte. Cinquièmement, l'approche politique parfois disruptive d'Emmanuel Macron n'a pas contribué à placer les relations bilatérales sur une base de confiance inconditionnelle. Du point de vue du président français, cependant, ce style de politique semble approprié. Elle lui sert surtout à sensibiliser ses partenaires européens - l'Allemagne en premier lieu - aux défis européens et internationaux. Sixièmement, le fait que l'Allemagne se soit longtemps peu intéressée à la Libye - alors que le dossier libyen est d'une importance capitale pour le partenaire français - ne contribue guère à améliorer les relations bilatérales. Si l'Allemagne avait répondu aux intérêts de la France en temps utile, il aurait peut-être été possible d'empêcher une internationalisation du conflit. Fin 2020, par exemple, la Turquie a réagi de manière aussi agressive à la tentative d'un patrouilleur allemand d'inspecter un navire turc soupçonné de faire entrer clandestinement des armes en Libye qu'elle l'avait fait pour la France à l'été 2020. Le manque d'intérêt de la part du partenaire est particulièrement grave lorsqu'il profite à des tiers : L'étroite coopération en matière d'armement entre la France et les Émirats arabes unis influence de plus en plus ses politiques à l'égard de la Turquie et de la Libye. En Libye, par exemple, Paris représente désormais les intérêts des EAU plus fortement que ceux de l'UE. A partir des résultats présentés ci-dessus, cette étude déduit deux recommandations pour la future coopération franco-allemande en matière de politique étrangère, de sécurité et européenne : 1) L'Allemagne et la France ne parviennent encore que trop rarement à appréhender de manière globale la politique internationale et ses zones de conflit ainsi que les intérêts prioritaires des deux pays dans les différents dossiers. À la suite du traité d'Aix-la-Chapelle, Berlin et Paris ont introduit de nombreux nouveaux formats. Citons par exemple les réunions à huis clos des secrétaires d'État et celles des services européens du ministère français des Affaires étrangères et du ministère fédéral des Affaires étrangères. Les réunions des secrétaires d'État et les réunions du Conseil franco-allemand de défense et de sécurité (DFVSR) ont un ordre du jour fortement axé sur les intérêts personnels des participants. Afin de ne pas limiter les échanges bilatéraux à des sujets individuels, Berlin et Paris devraient utiliser les produits d'information de la capacité unique d'analyse du renseignement (SIAC) de l'UE comme base lors de ces cycles de haut niveau lorsqu'ils traitent de questions de politique étrangère et de sécurité. Le SIAC fait partie des structures de gestion de crise du Service européen d'action extérieure (SEAE). Il évalue le matériel préparé par les services de renseignement nationaux et le complète avec des résultats provenant de sources librement accessibles. Ces rapports sur la sécurité internationale couvrent à la fois les aspects civils et militaires et sont à la disposition des États membres de l'UE. Une telle approche permettrait d'avoir une vision globale de la situation internationale. L'Allemagne et la France devraient discuter de leurs préoccupations respectives ainsi que de leurs intérêts mutuels et, sur cette base, élaborer un programme commun. Elle pourrait viser à formuler des positions communes ainsi qu'une réconciliation bilatérale des intérêts ; en outre, elle pourrait préciser des mesures concrètes pour une gestion commune des crises et des conflits. Sous cette forme, le DFVSR pourrait constituer un premier jalon sur la voie d'un Conseil européen de sécurité. Paris et Berlin sont favorables à sa création. Ils devraient donc associer régulièrement et à un stade précoce les partenaires européens à leur agenda franco-allemand. Les activités du DFVSR pourraient être complétées par des formations régulières sur des questions spécifiques au niveau opérationnel, qui permettraient de tirer des "enseignements" et des "meilleures pratiques", par exemple pour traiter avec la Russie ou pour la gestion des crises internationales. 2) Dans le traité d'Aix-la-Chapelle, Berlin et Paris ont convenu en janvier 2019 : " Les deux États approfondissent leur coopération en matière de politique étrangère, de défense, de sécurité extérieure et intérieure, et de développement, tout en œuvrant au renforcement de la capacité de l'Europe à agir de manière indépendante. " Ils s'engagent également à "établir des positions communes sur toutes les décisions majeures affectant leurs intérêts communs et à agir ensemble chaque fois que cela est possible." Ni le traité de l'Élysée de 1963 ni le traité d'Aix-la-Chapelle ne donnent d'indications sur la manière d'évaluer une violation de ces obligations. Tant que les fautes resteront impunies, les actions nationales isolées sur des questions importantes de politique internationale et européenne affaibliront davantage les relations franco-allemandes ; le même effet résultera du désintérêt pour les points de pression de la politique étrangère, de sécurité et européenne du partenaire. Il serait inédit que l'Assemblée parlementaire franco-allemande, qui existe depuis mars 2019, devienne active et incite les exécutifs des deux pays à se conformer au traité - après tout, selon l'accord parlementaire franco-allemand, elle est chargée de contrôler l'application des dispositions du traité de l'Élysée et du traité d'Aix-la-Chapelle. -
turquie La Turquie
Picdelamirand-oil a répondu à un(e) sujet de madmax dans Politique etrangère / Relations internationales
Le problème c'est que les Allemands ne sont pas d'accord avec toi. -
Groupe Dassault Aviation, fil sur l'avionneur/industriel
Picdelamirand-oil a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Europe
Fiche société DASSAULT AVIATION -
Adaptable Software At Heart Of Future Gripen Un logiciel adaptable au cœur du futur Gripen Avec des activités d'essais en vol dans deux hémisphères, le développement du Gripen de nouvelle génération de Saab prend de l'ampleur. Quatre ans après son premier vol, l'avion devrait passer les obstacles de la certification militaire suédoise, l'armée de l'air brésilienne prendra livraison de son premier Gripen pour des tâches de développement en octobre, et les deux pays prévoient que le type d'avion atteindra la ligne de front dans les deux prochaines années. Bien que l'avion ait été construit en fonction des exigences strictes de la Suède en matière de défense nationale, Saab espère que les attributs du nouveau chasseur, y compris l'avionique avancée et les suites de guerre électronique, auront un attrait international au-delà du client étranger actuel, le Brésil. Extérieurement, le Gripen de nouvelle génération conserve le plan canard caractéristique du modèle précédent, mais c'est une machine beaucoup plus trapue que son prédécesseur. La masse maximale au décollage du Gripen E monoplace et du Gripen F biplace est passée à 16,5 tonnes métriques, soit 2,5 tonnes de plus que le modèle C/D. Une nouvelle approche de l'assemblage de l'aile delta et du fuselage développée dans le cadre du programme Gripen Demo - qui a effectué son premier vol en 2008 et continue de soutenir les essais en vol du Gripen E/F - permet à l'avion de se comporter davantage comme un corps porteur et offre plus d'espace pour le carburant et les pylônes d'armement supplémentaires. Le Gripen E/F utilise donc le F414 de General Electric, qui fournit 22 000 lb de poussée, soit 4 000 lb de plus que le Volvo RM12, un dérivé du GE F404, qui équipe le Gripen C/D. Mais les plus grands changements se trouvent sous la peau. Le coût est l'une des raisons qui ont poussé à conserver la forme existante du Gripen. Le développement d'un avion de combat entièrement nouveau à partir de zéro aurait représenté un coût élevé pour la Suède de l'après-guerre froide. Les investissements ont donc été concentrés sur des domaines permettant de garantir que l'avion reste pertinent tout au long de sa vie opérationnelle, en s'éloignant d'un programme de mises à niveau structurées et de mises à niveau à mi-vie coûteuses qui nécessitent une recertification tous les quelques années. La nouvelle approche de Saab en matière de logiciels d'avionique, qui va au-delà des systèmes modulaires fédérés et intégrés traditionnels de la génération actuelle d'avions, est un modèle auquel aspirent d'autres développeurs européens de systèmes aériens de combat futurs. L'entreprise compare souvent les capacités avioniques du Gripen E aux smartphones modernes, dont le matériel peut être régulièrement mis à jour avec des logiciels permettant de mieux exploiter les capacités matérielles existantes. Les mises à niveau du matériel, des moteurs et de l'hydraulique des avions sont "linéaires et prévisibles", déclare Johan Segertoft, responsable de la gestion du programme Gripen E/F chez Saab. "On peut s'attendre à un cycle de mise à niveau de ces systèmes tous les 10 à 15 ans". Mais les mises à jour et les mises à niveau des fonctionnalités haut de gamme sont de plus en plus réalisées par le biais de logiciels, ce qui accroît la complexité et exige une plus grande puissance de calcul. Les systèmes d'aéronefs fédérés traditionnels ont permis aux fabricants de "rajouter rapidement de nouvelles fonctionnalités", explique M. Segertoft. Mais les limites d'espace et de poids font que le nombre de fonctionnalités pouvant être ajoutées est limité. "Si vous voulez combiner des données provenant de différents capteurs, cela peut être très difficile à réaliser", note-t-il. Dans les systèmes modulaires entièrement intégrés, où le logiciel de nombreux systèmes de l'avion est incorporé dans un ordinateur central, même des modifications mineures du code peuvent influencer les fonctions critiques pour la sécurité. Cela nécessite souvent une recertification, même si seules de nouvelles fonctionnalités mineures sont ajoutées, ce qui augmente le temps et le coût du processus de mise à niveau. L'approche de Saab repose essentiellement sur trois couches. La couche inférieure est constituée de matériel avec des ordinateurs destinés, par exemple, à la gestion des vols, à la gestion tactique ou à la gestion des magasins, mais cette couche peut également comprendre des ordinateurs basés sur Linux dans une installation de forage ou même une station de bureau. La couche supérieure est une couche logicielle stricte dans laquelle les applications sont des composants séparés, à l'image des machines virtuelles. La nouvelle ingénierie se situe entre les deux couches, la plate-forme avionique. On pourrait la comparer à ce que l'on appelle un intergiciel, mais elle va au-delà et constitue un écosystème plus complexe de code, de tests automatiques et d'outils. La couche supérieure interagit avec la plate-forme, ce qui la rend agnostique sur le plan matériel ; la mise à niveau de la couche inférieure ne concerne pas les composants logiciels. "Même si vous avez des millions de lignes de code, et que vous voulez ajouter une application de quelques milliers de lignes de code, vous n'avez pas à recertifier ces millions de lignes comme vous devez le faire dans les systèmes traditionnels", explique Eddy de La Motte, responsable de l'unité commerciale Gripen E/F de Saab. Selon M. Segertoft, au cours des 13 mois qui se sont écoulés entre les premiers vols des prototypes 39-8 et 39-9, la société a pu introduire un matériel informatique entièrement nouveau avec des unités de traitement multicœurs, et le logiciel s'est adapté aux nouveaux ordinateurs et a fonctionné de manière stable. Saab prévoit que cette approche lui permettra d'introduire de nouvelles technologies dans l'avion, comme l'intelligence artificielle et l'apprentissage profond pour aider le pilote. L'entreprise travaille sur un système d'aide à la décision qui pourrait aider le pilote lors des périodes de forte charge de travail. Par exemple, lors d'une mission air-sol, le système d'aide à la décision surveillerait la menace aérienne et alerterait le pilote s'il sentait une menace émergente. L'ajout de nouvelles armes est un processus un peu plus complexe, d'autant plus que les armes volumineuses peuvent influencer directement la stabilité des commandes de vol. Pour simplifier le processus, les différents types d'armes sont classés en groupes de performance, avec des données de performance de base pour chaque groupe. Si une nouvelle arme peut être classée dans l'un de ces groupes de performance, le processus d'intégration peut être simplifié. De nouvelles fonctionnalités pourraient être ajoutées à l'avion "par des nations individuelles ou même des escadrons individuels, en fonction de l'évolution de la menace", explique M. de La Motte. "Nous [la Suède] sommes un petit pays dans une partie désolée du monde, et nous devons produire une solution que notre armée de l'air peut se permettre d'utiliser", déclare Segertoft. Les grandes questions sont les suivantes : "Comment nos clients vont-ils s'adapter à cette capacité, et qu'est-ce que cela signifie pour nos modèles commerciaux ?" Mikael Franzen, vice-président et responsable du marketing et des ventes de la branche aéronautique de Saab, indique que des discussions sont en cours avec la Suède au sujet de l'introduction des mises à niveau rapides, notamment en ce qui concerne l'approbation de ces mises à niveau et la formation des pilotes pour en tirer le meilleur parti. "Nous avons fait le travail nécessaire sur le plan technique, mais il faut ensuite adapter les processus au sein de l'armée de l'air, ce qui constitue bien sûr un défi supplémentaire", explique M. Franzen. Alors que d'autres fabricants se sont concentrés sur les attributs de faible observabilité dans la conception des chasseurs, Saab estime que ces formes avancées pourraient être battues par la prolifération croissante des radars fonctionnant dans les bandes de basse fréquence. Pour faire face à la nouvelle gamme émergente de menaces telles que le système russe de défense aérienne basé au sol S-400 ou l'avion de combat Sukhoi Su-57, le Gripen E s'appuiera sur des capacités de guerre électronique avancées, dont l'influence est visible de l'extérieur. Les caractéristiques les plus évidentes sont les rails de missiles élargis en bout d'aile - appelés canoës par les ingénieurs - et les carénages en haut de l'aileron, chacun contenant des récepteurs et des émetteurs de quadrants actifs à balayage électronique (AESA). Un carénage situé sous le ventre de l'appareil fonctionne dans des bandes très basses afin de fournir "une alerte précoce des radars terrestres", explique Jonas Gronberg, responsable du marketing, des ventes et des produits émergents de Saab pour la guerre électronique des chasseurs. "Pour les menaces terrestres et aériennes, les adversaires s'orientent vers des opérations à basse fréquence. Nous pouvons voir sur le Su-57 qu'il y a des réseaux de capteurs sur l'aile, constituant un radar basse fréquence [qui] fonctionnera contre les chasseurs furtifs", ajoute M. Gronberg. À l'emplanture des canards et sur le bord de fuite de l'aile principale se trouvent des capteurs d'alerte d'approche de missiles utilisant des capteurs infrarouges pour détecter le panache d'une arme en approche. Tous ces capteurs, ainsi que le radar Raven ES-05 AESA développé par Leonardo et le système de recherche et de poursuite infrarouge Skyward-G du Gripen, sont fusionnés. Le Raven ES-05 est doté d'une antenne AESA repositionnable en roulis pour offrir un champ de vision plus large, ce qui permet au radar d'établir une liaison de données avec les missiles lorsque l'avion se détourne de la menace. Saab a également mis au point une nacelle de brouillage d'attaque électronique, développée à partir du système de guerre électronique embarqué du Gripen E, qui pourrait fournir une capacité de brouillage d'escorte pour une formation d'attaque afin de permettre à l'escorte de se mettre à distance de tir des cibles. Pour la campagne finlandaise en cours, l'entreprise propose également le co-développement avec la Finlande d'un missile leurre léger à lanceur aérien qui agirait comme une extension du système de guerre électronique du Gripen (AW&ST Sept. 14-27, 2020, p. 29). Même avec toutes ces nouvelles technologies, la Suède exige toujours que l'avion fonctionne selon les contraintes de ses systèmes de base dispersés en temps de guerre pour pouvoir décoller et atterrir sur des pistes routières dans l'arrière-pays et être retourné, réarmé et ravitaillé par une équipe de conscrits. Les caractéristiques de conception prévoient le démontage et le remplacement rapides des moteurs sur le terrain, la possibilité pour les équipes au sol d'accéder aux systèmes de l'aéronef en portant des gants dans les hivers les plus froids et un groupe électrogène auxiliaire qui maintient les systèmes de l'aéronef et les communications en état de marche pendant le processus de retournement, de sorte que l'équipage puisse rester conscient de la situation de la bataille aérienne au-dessus de lui alors qu'il est encore au sol. Selon M. de La Motte, l'accent a été mis sur le développement de systèmes présentant un temps moyen élevé entre les défaillances et un faible temps moyen de récupération. L'introduction du Gripen devrait donner au Brésil l'avion de combat le plus moderne d'Amérique latine. Le Brésil a passé un contrat pour l'achat de 36 Gripen et en a besoin de plus pour remplacer sa flotte de chasseurs actuelle. Le premier F-39 brésilien - comme le type sera désigné localement - construit en Suède a été transféré au Brésil à la fin de 2020 pour soutenir le programme national d'essais en vol. Le climat brésilien étant pratiquement à l'opposé de celui de la Suède, le programme d'essais en vol sera particulièrement axé sur les systèmes de contrôle climatique de l'avion ainsi que sur les éléments uniques de la configuration, notamment le système de liaison de données Link-BR2 de l'armée de l'air brésilienne et les armements locaux. Saab prévoit de livrer le premier des 36 chasseurs F-39 Gripen E/F à la base Wing 2 d'Anapolis, au Brésil, en octobre prochain. Ces dernières semaines, des pilotes de l'armée de l'air brésilienne ont suivi des cours de conversion avec l'armée de l'air suédoise, aux commandes du Gripen D biplace. Les armes prévues pour les Gripen brésiliens comprennent le missile A-Darter, développé dans le cadre d'un transfert de technologie avec la société sud-africaine Denel Dynamics, ainsi que le missile air-air Meteor à plus longue portée visuelle de MBDA et un missile de croisière indigène, le MICLA-BR (AW&ST 22 février - 7 mars, p. 46). Le Brésil a également discuté avec l'Ukraine du développement d'un armement qui pourrait être intégré au Gripen. Le développement d'une configuration de cockpit à écran large par la société brésilienne AEL-Sistemas a été adopté par l'armée de l'air suédoise. Cette configuration comprend également deux petits écrans tête basse et un nouvel écran tête haute. Le développement du Gripen F biplace se poursuit à un rythme soutenu, le travail étant partagé entre Embraer et Saab. L'ajout d'un second cockpit nécessite d'allonger le fuselage de 65 cm et d'ajuster le système électrique pour accueillir l'avionique et le système d'oxygène supplémentaires. La conception des conduits allant de l'entrée d'air au moteur est revue, et le fuselage est renforcé pour faire face à l'augmentation du moment de flexion. La version biplace est conçue pour être pleinement opérationnelle : Bien qu'elle soit dépourvue du canon du modèle monoplace, les deux cockpits peuvent être utilisés de manière indépendante pour permettre à la personne assise à l'arrière de faire fonctionner le système de guerre électronique. Le premier vol d'un Gripen biplace est prévu en 2022. L'armée de l'air suédoise, qui n'achète que le modèle Gripen E monoplace, se prépare à introduire le type dans la première unité de première ligne en 2023. Mais elle commence également à étudier comment l'avion fonctionnera aux côtés des Gripen C/D, qui seront conservés jusque dans les années 2030 dans le cadre des plans de défense nationale renforcés de la Suède. Un Gripen E est déjà exploité par l'armée de l'air à des fins de test et d'évaluation depuis sa propre base aérienne de Malmen, à proximité des installations de Saab à Linkoping, où se déroule la majorité des essais en vol. Les Gripen suédois seront dotés d'un grand nombre d'armes identiques à celles qui équipent le Gripen C/D. Mais des voix s'élèvent pour demander l'introduction de missiles de croisière à lanceur aérien après 2025, probablement le missile KEPD 350 Taurus développé conjointement par la Suède et l'Allemagne. Le Gripen E/F est également en lice pour le concours de chasseurs HX de la Finlande et participera probablement à d'autres appels d'offres à venir, notamment en Colombie.
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Allemagne
Picdelamirand-oil a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
France et Turquie - éloignement et rivalité stratégique À l'été 2020, les différences entre les politiques allemande et française sur la Turquie sont apparues au grand jour. Après la signature d'"accords inacceptables avec le gouvernement d'union libyen dans lesquels les droits légitimes de la Grèce sont niés" et les explorations de matières premières à nouveau "inacceptables" par des navires de forage turcs au large de Chypre, le président français Emmanuel Macron a conclu publiquement le 10 septembre 2020 que "la Turquie n'est plus un partenaire dans cette région". Contrairement à l'appel de la France à mettre un terme à une politique étrangère turque perçue comme de plus en plus agressive en imposant des sanctions et en traçant des "lignes rouges", Berlin s'est concentré sur la résolution des tensions avec Ankara par le dialogue. Dans le différend sur le gaz en Méditerranée orientale, l'Allemagne ne s'est pas clairement rangée du côté de la Grèce. Sous la présidence d'Emmanuel Macron, deux changements structurels récents jouent un rôle important dans les relations de la France avec la Turquie : l'influence turque sur la diaspora musulmane en France et la nouvelle donne en Méditerranée orientale. Dans cette région, la France tente de prendre l'avantage sur la Turquie. L'influence turque sur la diaspora Les relations de la France avec la Turquie sont tendues depuis que l'Assemblée nationale à Paris a reconnu le génocide arménien en janvier 2001 et que, peu après, de plus en plus de dirigeants français ont exclu la pleine adhésion de la Turquie à l'UE. Depuis lors, Ankara a massivement développé son réseau d'institutions, d'associations et de médias en France. Les associations turques de nature laïque, traditionnellement fortes en France, ont été presque entièrement remplacées par des organisations qui représentent et promeuvent le programme nationaliste et religieux du parti turc au pouvoir, l'AKP, dans les écoles, les mosquées et les associations. Dès février 2020, le président Macron avait annoncé que la France imposerait des limites à l'influence extérieure des croyants musulmans sur son territoire. Le 2 octobre 2020, le président a annoncé que le gouvernement français préparait une loi pour s'attaquer au "problème de la France" : "le séparatisme islamiste." Les "cinq actes" de la proposition de loi concernent également la Turquie. La "loi pour le renforcement des valeurs de la République" vise à rendre à la France le contrôle de ses écoles. Il le fait en supprimant l'"Enseignement de langue et de culture d'origine étrangère (Elco)". En 1977, la France avait signé des accords bilatéraux avec neuf pays, dont la Turquie, permettant à ces pays d'envoyer en France des enseignants formés pour enseigner aux élèves dans leur langue et leur culture d'origine. 80.000 enfants profitent de ces offres, dont 14.000 en langue turque. L'inspection des écoles publiques françaises n'a aucun contrôle sur le contenu des cours. Après l'échec des efforts déployés par les autorités françaises pour mieux connaître l'Elco et exercer une plus grande influence sur lui en raison de la résistance d'Ankara, cet arrangement est en train de prendre fin, tout comme le système des "imams détachés". Ce dernier a permis la venue en France d'imams et de prédicateurs, formés dans leur pays d'origine et nommés par leur gouvernement. La moitié des 300 imams détachés en France viennent de Turquie. Enfin, la "loi pour le renforcement des valeurs de la République" doit inclure un passage permettant à la France de contrôler les financements que les institutions musulmanes reçoivent de l'étranger. Rivalité géopolitique En matière de politique étrangère, le gouvernement de Macron tente de limiter l'influence de la Turquie et de donner à la France la primauté, notamment en Méditerranée. Un nouvel ordre est en train d'émerger ici après le retrait des États-Unis. Conflit en Méditerranée orientale La France, comme l'a souligné le président Macron à l'été 2020, se considère comme une puissance méditerranéenne. De plus, elle revendique un rôle de pionnier en Méditerranée. Elle est le seul État côtier à disposer d'un siège permanent au Conseil de sécurité des Nations unies (ONU) et possède les forces armées les plus puissantes de la région méditerranéenne. Son "soft power" dans la région est alimenté par des liens historiques avec les élites politiques des pays riverains de la Méditerranée, ainsi que par un vaste réseau de représentations diplomatiques, culturelles et éducatives. La Méditerranée orientale occupe une place importante dans la politique de sécurité et de défense de la France. Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme international, les avions de chasse français attaquent les positions de l'"État islamique" (EI) en Syrie et en Irak depuis la Jordanie. Le gouvernement français soutient les acteurs régionaux qui, selon lui, constitueront une aide efficace dans la lutte contre le terrorisme islamiste. En Syrie, elle soutient les Unités de défense du peuple kurde (Yekîneyên Parastina Gel, YPG). La Turquie, quant à elle, classe les YPG parmi les organisations terroristes et leur a infligé de lourdes pertes en octobre 2019, ce que Paris a considéré comme une "attaque grave contre [ses] intérêts de sécurité." Cependant, la position de la France en Méditerranée repose sur le fait qu'un nouvel ordre est en train d'émerger dans sa moitié orientale. Le retrait des États-Unis de la région ouvre la possibilité à Paris d'y poursuivre ses propres intérêts. En cela, la France considère la Turquie comme son plus farouche adversaire. Ces dernières années, Ankara a investi massivement dans le développement de ses forces navales et de ses chantiers navals. Dans sa doctrine navale "Patrie bleue", la Turquie prétend protéger ses intérêts maritimes en Méditerranée, dans la mer Égée et dans la mer Noire. Ankara appelle la Méditerranée orientale la "mer turque". De son côté, la France s'efforce d'y rattacher la Grèce et Chypre. Depuis 2017, la marine française a mené plusieurs manœuvres conjointes avec les marines de ces deux États et avec d'autres partenaires régionaux. Paris a également conclu un accord avec Chypre en avril 2017, selon lequel les signataires entendent "intensifier la coopération entre les deux pays dans les domaines de la sécurité énergétique et maritime, de l'alerte précoce et de la gestion de crise, ainsi que dans la lutte contre le terrorisme et la piraterie." En mai 2019, Paris et Nicosie avaient déjà convenu d'autoriser les navires de la marine française à faire escale et à utiliser la base portuaire chypriote de Mari. Avec Athènes, le gouvernement français a conclu un accord sur des opérations navales, aériennes et terrestres conjointes en janvier 2020. La France se considère comme une puissance méditerranéenne. Elle veut façonner à son avantage le nouvel ordre qui se dessine dans cette région. La France a également réussi à devenir membre du "Eastern Mediterranean Gas Forum". En janvier 2020, elle avait demandé à rejoindre cette jeune organisation régionale, qui comprend l'Égypte, Israël, la Grèce, Chypre, la Jordanie et l'Autorité palestinienne. Le Forum du gaz vise à répondre aux besoins énergétiques de ses membres, mais aussi à exporter le gaz de la région vers l'UE à des prix compétitifs. Avec la société italienne Eni, le groupe énergétique français Total a obtenu des permis de production pour des gisements de gaz dans les eaux côtières chypriotes, grecques et libanaises. En tant que membre à part entière depuis mars 2021, Paris a désormais plus d'influence sur la production, la commercialisation et le transport du gaz. Le Forum du gaz renforce la formation du camp de la Méditerranée orientale : la Turquie se voit refuser l'adhésion. L'influence de la France dans la région porte ses fruits, du moins en matière de politique d'armement. Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a annoncé en septembre 2020 que l'armée de l'air grecque achèterait 18 avions de combat "Rafale" à la France (6 neufs et 12 d'occasion). Les efforts de la France pour acquérir une primauté stratégique en Méditerranée (orientale) entraînent une différence d'intérêts flagrante dans sa relation avec l'Allemagne : alors que Paris considère la Turquie comme un rival stratégique, Berlin voit Ankara comme un partenaire problématique mais inévitable et, surtout, l'un des plus importants acheteurs d'armements allemands. Une concurrence croissante sur le continent africain En Afrique également, Paris observe l'influence croissante de la Turquie avec inquiétude et méfiance. C'est notamment le cas en Libye, où le gouvernement français a longtemps soutenu le général Haftar. Elle espérait que sa victoire sur le gouvernement d'unité reconnu par la communauté internationale stabiliserait le pays. Paris partage les réserves de l'Égypte et des Émirats arabes unis (EAU), qui considèrent que le gouvernement de Tripoli est fortement influencé par les Frères musulmans. La France accuse la Turquie d'utiliser les Frères musulmans comme un outil de politique étrangère. L'intervention militaire ouverte de la Turquie en faveur du gouvernement d'unité a inversé le cours de la guerre civile libyenne au cours du premier semestre de l'année. Avec l'aide de la Turquie, le gouvernement de Tripoli a réussi à chasser les forces du général Haftar, équipées par la France, l'Égypte, la Russie et les Émirats arabes unis, de l'ouest de la Libye. La Turquie a déjà profité de ce changement de pouvoir en établissant une présence aérienne en Libye et en signant un accord économique avec le gouvernement. Cela a jeté les bases de nouveaux investissements turcs et d'un accroissement des échanges commerciaux. Ankara sera également autorisée à réaliser les projets de construction convenus sous l'ère Kadhafi. Par ailleurs, il est enregistré à Paris que la Turquie a signé un partenariat stratégique avec l'Algérie en janvier 2020. Au Niger, d'où la France tire un tiers de l'uranium destiné à ses centrales nucléaires, la Turquie s'est lancée dans l'industrie minière et forme des soldats nigériens. Conclusions Au cours de l'année 2020, les relations de la France avec la Turquie n'ont cessé de se détériorer. Les insultes mutuelles entre les présidents Emmanuel Macron et Recep Tayyip Erdoğan ont gagné en sévérité. Sous le président Macron, la France répond à deux changements structurels : Sur le plan intérieur, le gouvernement de Paris réprime l'islamisme. Les mesures ordonnées par Macron sont également dirigées contre l'influence croissante de la Turquie sur la population musulmane de France. En annonçant une "loi visant à renforcer les valeurs de la République", il innove : aucun de ses prédécesseurs n'a jamais imposé des règles aussi strictes à une minorité. Dans le même temps, Macron semble enclin à adopter la rhétorique et les méthodes de son prédécesseur Nikolas Sarkozy en vue des élections présidentielles de 2022. Afin d'affaiblir le parti d'extrême droite Rassemblement national (anciennement Front national), ce dernier avait prêché une répression de l'islamisme. Si Macron poursuit dans cette voie, il y aura peu de place pour un assouplissement des relations avec la Turquie. Cela aurait également des répercussions pour l'Allemagne et l'UE : depuis que le président turc Erdoğan a appelé au boycott des produits français à l'automne 2020, Macron a menacé de ne pas approuver l'union douanière prévue entre l'UE et la Turquie. En politique étrangère, la France et la Turquie se disputent l'hégémonie en Méditerranée. Les deux parties veulent utiliser le retrait des États-Unis à leur propre avantage. Le président Macron agit ici dans la tradition de ses prédécesseurs au pouvoir lorsqu'il revendique pour la France une position de primauté dans la région. Afin d'affirmer cette position et de freiner l'expansion de l'influence turque, la France collaborera probablement encore plus étroitement avec l'Égypte et les Émirats arabes unis à l'avenir. La rivalité géopolitique franco-turque continuera également à déborder sur l'OTAN et l'UE, perturbant gravement les relations internes entre les deux organisations. La complexité du conflit bilatéral ne permettra probablement pas aux partenaires de l'UE et de l'OTAN de la France et de la Turquie - surtout l'Allemagne - de parvenir à un équilibre des intérêts. Berlin doit donc se préparer à un difficile exercice d'équilibre en matière de politique étrangère et de sécurité. Néanmoins, après de nombreuses années, elle devrait enfin chercher le dialogue avec la France au sujet de la Turquie. L'objectif devrait être de renforcer les positions sur lesquelles il existe un accord, comme celles sur le respect et le contrôle de l'embargo des Nations unies sur les armes à destination de la Libye. -
Et nous, on n'a rien inventé? On pourrait le trouver trop lourd, menacer de se retirer si on en fait pas un mono moteur, Sait pas moi un peu d'imagination.