Aller au contenu
Fini la pub... bienvenue à la cagnotte ! ×
AIR-DEFENSE.NET

web123

Members
  • Compteur de contenus

    1 677
  • Inscription

  • Dernière visite

Tout ce qui a été posté par web123

  1. web123

    Le F-35

    Faut bien que quelqu'un pose le problème, et c'est votre serviteur qui s'y colle (je suis fort pour poser des problèmes). Quel sera l'impact de la décision de Trump de quitter les accords de Paris et surtout en Europe ? Rien à voir ici ? Pas sûr. Jusqu'à maintenant l'Europe était très atlantiste et, au moins dans l'opinion public, il y avait un quasi culte pour le matériel américain forcément meilleur que les productions européennes. Acheter américain est bien vu en Europe, la France est peut-être une des rares exceptions. C'est si bien vu en Europe que les USA peuvent refourguer des ruineux F35 dont je ne rappellerai pas la cata que c'est pour l'industrie militaire européenne et aussi son indépendance. Le grand public, les citoyens, je crois qu'une large majorité il s'en fout complètement. De même pour les problèmes géostratégiques de l'isolationnisme de Trump par rapport à l'Europe, ça rentre par une oreille et ça sort par l'autre. Par contre il y a probablement moins d'indifférence pour l'écologie. A priori l'argument peut sembler nase, rien ne dit qu'un F35 pollue plus qu'un autre chasseur. Mais Trump a dit qu'il se retirait des accords de Paris pour l'emploi aux USA, c'est de l'égoïsme. Les gens peuvent se dire "non seulement ils nous méprisent en s'en foutant de nous polluer alors que nous on fait attention, mais en plus il faut lui fournir du boulot et du pognon. #OhWaitAMinute". L'achat de chasseurs revêtant un caractère symbolique, de fierté nationale, ça peut faire "mal au cul". Je dis pas que ça change la donne, mais ça peut peut-être faire basculer des situations car on passe d'un achat de matériel américain qui était bien perçu à mal perçu.
  2. web123

    Le F-35

    Même si on avait un plus gros budget militaire, disons de 30 % supérieur (ce qui est énorme comme augmentation), il n'est pas sûr qu'on lancerait un Rafale2. Avant on lancerait probablement un second porte-avion (ça fait déjà un paquet de billets). Y a aussi le transport où on est faible. La surveillance par drone où on dépend trop des américains. Je ne suis pas le mieux placé pour en jugé, mais je perçois sans problème des faiblesses criantes qui font qu'on a mieux à faire que de s'atteler à un Rafale2. Tu nous la joues "la France fait un drone furtif car elle n'a pas les moyens de faire un chasseur furtif". Ce n'est pas l'un ou l'autre, je doute peu que les USA vont produire un drone furtif pour ses ... f35. Tant mieux si les USA ont plein de pognon pour le faire. Mais comme on dit : "en France on n'a pas de pétrole ($$) mais on est malin" (ou quelque chose comme ça). On dépense là où c'est nécessaire, là où c'est le plus efficace. Tu te moques, gentiment, de la France qui va garder son Rafale durant 40 ans car pas de tune, mais permet moi de te faire remarquer que c'est pareil pour le F35. Même eux doivent faire attention au pognon. Et les USA ont des productions d'une longévité exceptionnelle. Le f16 arrive à ses 40 ans d'exploitation. Les USA utilisent le B52 depuis 60 ans et ils vont le faire encore 20 ans alors qu'ils ont des alternatives furtives pour toi indispensable aujourd'hui et qui doivent jeter à la poubelle tout ce qui n'est pas furtif.
  3. web123

    L'Inde

    Modi a tenu à rencontrer rapidement Macron, la visite a été mise en place tardivement. "C'est peut-être un détail pour vous" comme dit la chanson (que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre), mais pour mois ça veut dire beaucoup, mais des bonnes relations à ce niveau sont importantes dans l'armement. Édit : Macron se rendra en Inde cette année.
  4. Oui mais... Il n'y a pas de délais pour le brexit. Le premier délais est de 2 ans, mais ça peut en prendre 10. Je ne crois pas que ça va durer 2 ans maxi, mais bien plus. Comme ça peut durer autant que nécessaire, tant qu'il y a unanimité pour prolonger, des dispositions peuvent être prise pour refaire entrer un pays sans période où il est hors de l'UE. L'adhésion actuelle à l'UE tombe et derrière une autre adhésion validée à l'avance prend la suite. Le problème est qu'il n'y a pas de procédure d'adhésion pour un pays qui est entrain de sortir (et a donc un statu de déjà membre de l'UE). Donc c'est à faire, pas facile mais ce n'est pas insurmontable (peut-être qu'il faudra quelques référendums pour changer des constitutions nationales). Note que ce n'est pas un passe-droit, les exigences des procédures d'adhésion peuvent rester les mêmes, et ça peut donc aboutir à un refus de réintégrer l'UE. Ce n'est pas un choix qu'on laisse au pays qui a demandé de quitter l'UE, il faut l'unanimité (comme une adhésion). Ça peut paraitre un gros boulot, mais il faut avoir à l'esprit qu'actuellement il y a 300 personnes côté UE et 500 personnes côté R-U pour s'occuper seulement des négociations du brexit. S'il faut faire le brexit, le "consommer" (rétablir les douanes, fonctionner sous l'OMC, faire une ribambelle d'accords bilatéraux, etc), puis faire une adhésion à l'UE, c'est un "traqua" sans commune mesure avec la modif de quelques textes, certes cruciaux, pour permettre le retour dans l'UE sans rupture. Il ne se négocie pas que le brexit, par exemple de combien le R-U devra dédommager l'UE, mais aussi des futurs relations avec l'UE (c'est spécifié dans l'article pour quitter l'UE). C'est pas : je quitte et je négocie autre chose après. Je ne crois pas que les petits aiment qu'on s'amuse à "chamboule tout". Si c'est à leur détriment, alors non, c'est pareil pour les gros. Dans les institutions européennes, un petit pèse plus rapporté à son poids qu'un gros. À la commission européenne et au conseil européen, un par pays, petit ou gros. Ils sont surreprésenté par rapport à leur population. Et je vois pas où est l'"énorme levier". Si le R-U refait un référendum durant les négociations pour revenir dans l'UE, ça sera très bien accueilli. Pour le "reset", ça dépend comment on l'entend. Si c'est "reset" sans les cadeaux faits pour le premier référendum, alors peu ou pas de problème. Sinon c'est une autre histoire. Si on supprime les cadeaux fait pour le premier référendum, il faudra faire comprendre que le "remain" à ce nouveau référendum n'est pas le même que le "remain" au premier référendum. Un "reset" dans le sens où on oublie le "leave" du référendum et on fait comme si c'était un "remain" serait très mauvais. Un état prend un risque en négociant, il agite la possibilité de quitter l'UE, il obtient des faveurs. Pas de chance, il a mal mené sa partie et il doit quitter l'UE. Et là on lui dirait : "non non reste, t'as bien joué et tu gardes tes cadeaux grâce à ta formidable prise de risque (qui en fait n'en était pas une)". C'est intenable. Le référendum du R-U, avant même son résultat, a foutu un beau merdier. Je me souviens de Macron qui se demandait quelques jours après le "leave" au référendum si le "remain" n'aurait pas posé plus de problème à gérer à l'UE tant on a trop accordé de cadeaux au R-U. Si le "remain" l'avait emporté, plein d'autres pays seraient alors tenté de faire comme David Cameron. C-à-d un état membre qui prend en otage l'UE, pour des raisons de politique intérieure, pour être réélu, avec "retenez moi (donnez moi plein de cadeaux) ou je fais un malheur (brexit)". Un état membre, parce qu'il est significatif, menace de la "destruction de l'UE" (en passant, c'est ce que font MLP et JLM). Ce qui était craint avec le brexit est que l'Allemagne (et d'autres pays dont la France) se précipite pour faire des accords commerciaux bilatéraux avec le R-U, c-à-d court-circuite l'UE. Ça n'arrive pas et tous les pays européens semblent ferme sur ce point. Par rapport au R-U et avant le brexit j'aurais dit oui. Mais aujourd'hui c'est trop tard. Pire, petit à petit, certains trouvent que c'est pas plus mal de s'être "débarrassé" du R-U. Je dis pas que je le pense également, mais honnêtement il y a de quoi hésiter. Tu parles de stabilité, mais on en a trop bouffé avec le R-U qui ne défendait que "laissez-faire" du marché unique et ne voulait de rien d'autre. Et on en a bouffé aussi avec le non au TCE. Depuis 12 ans la construction de l'Europe est figée (le traité de Lisbonne est du pipi de chat dans la construction européenne). Après le non au TCE, je pensais qu'on en avait pour 30 ans avec une Europe "morte". Mais grâce au brexit, et d'autres évènements mais principalement le brexit, la construction européenne pourrait repartir plus tôt que je le croyais. Dans ceux qui veulent la fin de cette stabilité, relative car rythmée par les crises, y a pas mal de gros pays que tu fustiges. Il n'est pas question de châtier les anglais pour les châtier, mais pas question non plus de faire des cadeaux car c'est le R-U. Je m'étonne toujours de voir l'indulgence qu'il y a ici pour le R-U alors que ce qu'a fait Cameron avec son référendum pour forcer l'UE à lui faire des cadeaux, j'appelle ça un "coup de pute". En parallèle ici je lis aussi souvent des commentaires qui fustige l'Allemagne qui serait responsable d'une UE "ultralibérale". Erreur, c'est en premier à cause du R-U.
  5. Je te l'accorde, c'est un de mes défauts, mais que je crois partager avec G4lly. Tu vas me trouver encore désagréable, mais je vais tordre le cou à cet "alternative fact". Pour le TCE il y a eu des référendums avec comme résultat "non", et d'autres avec comme résultat "oui". Ceux qui ont voté "oui" sont méprisables ? Y a aussi des pays qui ne passent par un référendum, qui sont tout autant démocratique, et dont le parlement doit être respecté. Tous ces parlements qui ont voté "oui", on s'en fout aussi ? Ceux qui votent "non" seraient supérieurs à ceux qui votent qui "oui" ? Vous trouvez démocratique qu'une minorité de pays aient imposé leur "non" à une majorité de pays, une majorité de citoyen ? Moi non. Ce n'était pas un traité pour la France, mais pour l'UE ! Après, ce sont les règles, je fais avec. Mais j'en ai marre de ceux qui donnent des leçons de démocratie alors qu'ils ne trouvent démocratique que ce qui va dans leur sens. La ratification du traité de Lisbonne par la France est tout à fait démocratique. Entre le TCE et le traité de Lisbonne, il y a eu renouvellement du parlement, du gouvernement et du président de façon tout à fait démocratique. C'est à ne pas oublier. En plus ça faisait parti du programme de Nicolas Sarkozy qui a été élu démocratiquement. Le traité de Lisbonne est également la preuve que le "non" au TCE est respecté. Le traité de Lisbonne est plus proche du traité de Nice que du TCE. N'oubliez pas, même si ça vous déplait, qu'il fallait aussi respecter ceux qui ont voté "oui" au TCE, mais ils sont de loin les plus "bernés". On n'y a pas la capacité d'autofinancement de l'UE comme le prévoyait le TCE, ni une charte des droits fondamentaux contraignante pour tous les pays, ni un équivalent des "référendums d'initiative populaire", etc. Le traité de Lisbonne n'a pas du tout l'ambition du TCE. Le non au TCE cassait la construction de l'Europe, le traité de Lisbonne l'actait. Pitié ne me parlez pas du non de gauche soit disant pro-européen (on a vu par la suite qu'il ne l'était pas), ou du non d'Attac, ou du non à l'économie de marché, ou du non des souverainistes, ou du non de certains qui voyaient dans le "droit à la vie" l'interdiction de l'avortement, chacun de ces non vaporeux, souvent incompatibles, n'ont pas eu un score supérieur au oui pour le TCE qui lui était précis et sur la table. Et on a la même chose avec le "leave" du brexit. Que signifie le "leave" ? Un sortie complète de l'UE ? Dans ce cas c'est retour à l'OMC. C'était une demande de plus de protection ? Le "leave" est comme le "non" au TCE, c'est un fourre-tout et principalement un fourre-tout de démagogie. Le traité de Lisbonne est un traité principalement technique pour que l'UE continue de fonctionner à 28 (le traité de Nice ayant montré ses limites pour que l'UE fonctionne à 28). Non, les 2 années de négociation ne sont pas une butée dure, la durée peut être prolongée. Dans un premier temps c'est négociation de 2 ans maxi, mais ça peut être prolongé (à l'unanimité). Quand je dis qu'on peut tout renégocier avec le brexit, ça ne veut pas dire qu'on est obligé de tout renégocier. On peut garder la situation actuelle mais virer les cadeaux aberrants qui ont été récemment fait (sous chantage). Au R-U, qui a choisi le brexit, de voir où est son intérêt. Brexit dur ou continuer avec l'UE mais avec moins de cadeaux. Pour les accords qui donnent aujourd'hui satisfaction, mais qui sont juridiquement annulés à cause de la procédure de brexit, si le R-U veut rester dans l'UE, on peut faire un "copié-collé", les signer, et basta. Je maintiens mes 99,99 % de certitude. Rappel : je n'ai pas dit que j'étais sûr à 99,99 % que le R-U allait quitter l'UE, mais que la procédure de brexit allait être respectée (et elle peut aboutir à un retour immédiat dans l'UE du R-U et également dans les conditions actuelles). Je ne peux pas dire que j'ai une position singulière, c'est la position de l'UE qui a été entérinée à l'unanimité. Le R-U voulait des négociations avec comme base la situation actuelle. Le "modèle" était : "si les négociations n'aboutissent pas, alors on garde la situation actuelle". L'UE, à l'unanimité (!), a refusé. Si les négociations n'aboutissent pas, c'est brexit dur. L'UE a refusé car la situation actuelle du R-U est, de façon aberrante (ex: le R-U, et seulement lui, a le droit de ne pas accorder de couverture sociale aux citoyens européens en discriminant par nationalité), favorable au R-U. Cette situation a été accordée sous le chantage, sous la menace d'un brexit. Et bien voila, le brexit est là, il n'y a plus de chantage de la part du R-U, et c'est sûr que l'UE ne va pas s'en priver.
  6. web123

    L'Inde

    J'donne que mon avis. Pour moi Boeing ne va servir qu'à faire pression sur Dassault pour faire baisser le prix. Que peut promettre comme "carotte" Boeing, et plus largement les USA, contre la vente de 57 appareils ? Leur carotte n'a pas marché pour le MMRCA qui concernait 126 appareils. Là pour 57 appareils ça sera probablement une plus petite carotte. En plus le choix du SH à la place du Rafale aura un coût pour l'Inde puisque l'Inde a déjà le Rafale. Prendre le SH est ajouter un nouvel appareil pour l'Inde (donc nouvelle logistique pour les pièces, etc, blabla habituel). Est-ce que l'Inde ne peut pas avoir ces "précieux à-côtés" sans acheter des SH ? Par exemple si ça concerne des catapultes pour les P-A, pourquoi l'Inde ne pourrait pas les acheter directement ? Peut-être plus cher, mais pourquoi ces à-côtés seraient conditionnés par, ou liés à, l'achat de SH ? J'ignore l'offre de Boeing, donc je suis peut-être à côté de la plaque.
  7. web123

    Le F-35

    Et quand on a un monopole, surtout sur la sécurité, on ne se prive pas de le faire payer cher. Tout le monde sait ça, surtout les escrocs, dont la mafia, les macs, etc.
  8. Quand je l'ai dit je ne pensais pas au juridique (mais ce que tu dis reste vrai). Annuler le Brexit n'a d'intérêt QUE pour le R-U. Tous les pays peuvent être d'accord sur le retour du R-U dans l'UE, mais il est de intérêts des 27 (UE - R-U) que le brexit se fasse même si pas une seconde le R-U est hors de l'UE. À partir de là pour moi l'annulation du brexit c'est mort. Pourquoi le Brexit est long ? En fait il peut être très rapide (juridiquement du moins). Le R-U et l'UE valident le brexit, tous les accords entre l'UE et le R-U sautent "instantanément", et nos relations sont encadrées principalement par l'OMC. Si c'est long c'est pour faire des accords entre l'UE (à 27) et le R-U avant que le R-U quitte l'UE (et qui seront appliqués dès que le R-U aura quitté l'UE). Dans les nouveaux accords qui seront faits, on peut aussi ajouter le retour du R-U à l'UE. Le R-U quitte l'UE et instantanément revient dans l'UE. La procédure "brexit" ne condamne pas au brexit. Mais c'est à 99,99 % sûr que la procédure sera faite et pas annulée.
  9. ? Si c'est pour faire le blabla classique des euroseptiques (genre traité de Lisbonne = TCE), je préfère que tu m'épargnes. T'as le droit de le croire, moi je ne le crois pas. J'aimerai surtout que tu nous expliques pourquoi on le ferait ? À part faire un cadeau, ça n'a pas de sens. On peut faire le brexit et revenir à la situation actuelle si on le veut et ce sans annuler la procédure de brexit. Ça peut être totalement transparent, c'est que de la "tambouille" juridique. Mais on peut profiter du brexit, même s'il abouti à un retour immédiat du R-U dans l'UE, pour renégocier les conditions d'adhésion du R-U à l'UE. Entre autre pour que Cameron soutienne le "remain", l'UE a fait des gros cadeaux. Le R-U a eu ces cadeaux car il y a eu chantage au brexit. Il n'y a plus de chantage aujourd'hui. Quand il y a brexit rien ne change ? C'est quoi ce truc que tu nous fais ?
  10. C'est théoriquement possible, mais pratiquement impossible. Déjà n'oublions pas qu'il faut un autre référendum. Juridiquement ce n'est pas nécessaire, mais incontournable politiquement. Le retour ne se fera pas dans les mêmes conditions que le R-U aujourd'hui dans l'UE. Le R-U a eu plein d'avantage pour rester dans l'UE, trop estime beaucoup. Il les perd tous. Si il revient, ça se fera sur une base neuve. Si le R-U veut récupérer d'anciens avantages, ça sera discuté au cas par cas. Ce retour ne sera pas gratuit, le R-U va y perdre par rapport à sa situation actuelle. Si le R-U veut revenir dans l'UE, ça passera par un brexit même si le lendemain il entre de nouveau dans l'UE. Ce brexit juridique est une remise à zéro.
  11. Je peux pas t'aider pour ta question. J'imagine que les contours ne se dessineront pas rapidement, il y aura des interrogations. Sur un discours de "politique général", il est facile de rassembler beaucoup de monde. Quand on rentre dans le concret, le financement et les transferts de compétence notamment, ça devient plus compliqué. J'imagine qu'on aura des "effets dominos". Si le couple franco-allemand marche et prouve une volonté d'avancer ferme, la Belgique "tombera" comme un domino. Ce noyau, qui peut être petit mais doit au moins avoir un couple franco-allemand résolu, doit créer des "forces centripète" sur sa dynamique, il doit devenir "the place to be", le lieu où ça se passe et il faut être (même si ceci ou cela). Si ça arrive, les réticences, pour ne pas dire les chipotages, seront secondaires. Macron veut utiliser la tactique des "pays précurseurs". Il n'y aura pas de "grand soir", typiquement un changement de traité rapide qui donnera un nouvelle impulsion. Ce "grand soir" n'arrivera pas simplement car ce n'est pas possible. Des pays précurseurs, les autres qui observent et rejoignent quand ils sont convaincus. Ce n'est pas vraiment une tactique fine, l'essentiel sera dans la volonté des pays précurseurs. Ça prendre du temps, mais mi-2018 on devrait être fixé sur la volonté du couple franco-allemand. Le couple franco-allemand est puissant que s'il est résolu.
  12. Chronique de Bernard Guetta (audio & texte) : https://www.franceinter.fr/emissions/geopolitique/geopolitique-31-mai-2017 Dit aussi que l'Italie embraye derrière l'Allemagne (donc la France). C'est aussi le cas de la Belgique. Il y en a peut-être, voire probablement, d'autres.
  13. Là tu mélanges deux choses (voire trois). C'est compréhensible. Être dans l'OTAN et accepter des bases américains sur le sol de son pays sont deux choses différentes. La France est dans l'OTAN, il n'y a pas de base américaine en France. Il doit y avoir des pays qui ne sont pas dans l'OTAN et qui ont des bases américaines, mieux, ils les veulent. On était sur l'indépendance de l'Allemagne (et de l'Europe) et aussi la souveraineté. Oui, si on appartient à l'OTAN on n'est pas 100% indépendant, l'article 5 oblige notamment. Mais est-ce une perte de souveraineté ? Il y a en gros le même débat avec l'UE. Appartenir à l'UE peut être vu comme une perte de souveraineté, mais être à la table des négociations de l'UE peut aussi être vu comme un gain de souveraineté. Est-ce que le R-U en quittant l'UE gagne est souveraineté ? En indépendance ils y gagnent, ils sont plus libres, en tout cas sur le papier. En souveraineté, je n'en suis pas convaincu. Contrairement à hier, le R-U ne discute plus rien de l'UE, son influence a beaucoup diminuée. Je suis pro défense européenne (reste néanmoins à bien définir ce que c'est), mais pas anti-OTAN. L'OTAN, à l'instar de ce que pourrait être une défense européenne, est aussi la capacité de faire coopérer des armées nationales qui gardent leur indépendance. La France appartient à l'OTAN, on sait bosser avec l'OTAN, on travaille aussi pour ça, mais quand on intervient au Mali, on ne demande pas l'autorisation de l'OTAN. Je trouve positif ce travail entre les nations (que ce soit via l'OTAN ou non). Tu évoques le poids des américains. Ben c'est comme ça. Ils pèsent donc ils arrivent à établir des standards de fait. On constate dans les faits, par leur large utilisation, que ce sont des standards (sans que ce soit validé par l'OTAN). On voit ça presque partout, par exemple Internet. Il y a des standards officiels pour Internet (http://w3c.org), mais il y a aussi des standards qui s'imposent. Y a aussi le cas où ça pollue les standards officiels, mais n'entrons pas dans ce cas. Ce n'est pas forcément un mal, tout dépend de la pratique. La bonne pratique est de toujours discuter avec les organismes de standardisation. En parallèle on peut lancer un "standard" qui n'est pas approuvé. Si tout ce passe bien, si ce standard non officiel montre son intérêt (et son utilisation permet sa mise au point) plus tard il sera approuvé car très tôt il y a eu association/discussion avec les organisme de standardisation. Pour donner un exemple, Boost pour le C++ : http://boost.org Tant que l'Europe sera un poids plume de la défense, et bien elle ne pèsera pas, y a rien d'autre à dire. C'est pas l'OTAN le problème, c'est la coopération avec les USA. J'imagine que l'Arabie Saoudite a le même problème. Mais est-ce finalement un problème ?
  14. J'ignore le prix, mais tu montres bien que ce n'est pas un problème. Quand on n'en aura plus besoin, on ne payera plus.
  15. Je trouve que le problème ne se pose pas. Les États-Unis ne sont pas un ennemi. L'indépendance n'est pas de virer les USA, mais de ne pas en avoir besoin. Édit pour être clair : S'il y a un "big pépin", faut pas avoir besoin des USA. Qu'ils soient déjà en Allemagne ou pas n'y change rien. Faut pas dépendre de l'attitude des USA le moment venu.
  16. J'ai retrouvé son discours à Berlin (c'était pas dur :-) ). À 42m15s Macron rappelle, bien bien avant ce dernier sommet de l'OTAN qui fait couler tant d'encre, que l'Allemagne a compris qu'il lui faut une défense forte, qu'il faut une défense européenne. Le dernier sommet de l'OTAN ne change pas la donne, il ne fait que confirmer ce qui se pense depuis des mois. Les raisons de ce changement sont avant les élections de Trump et Macron le rappelle aussi. La position de Merkel n'est pas neuve. Ce qui est nouveau est que maintenant elle l'affirme fort.
  17. Une erreur, à mon avis, faite dans les derniers commentaires que j'ai lu, vous oubliez souvent d'UE surtout dans le commercial. Trump qui se plaint des excédents commerciaux de l'Allemagne, c'est limite "bullshit", ce qui compte est l'UE. S'il fait du protectionnisme sur les produits allemands, la réponse sera européenne, c'est comme ça, ce sont les traités européens. Je reste à convaincre s'il mettra sa menace à exécution. Donc est-ce que Trump veut flatter ses supporters populistes ou est-ce que Trump veut mettre la zizanie dans l'UE ? Rappelons qu'en 2003 la France a subit les foudres de l'administration américaine, mais comme on est dans l'UE on n'a pas trop souffert. Dans le commercial, les possibilités de Trump sont limités, c'est pas USA contre Allemagne, mais USA contre UE. Ne concluez pas de la relation franco-allemande que sur un sommet de l'OTAN. Entre autre je ne crois pas que Macron sera plus "conciliant" que Merkel ou plus prompt à préserver un statu quo (qu'il a flingué plus d'une fois, il considère qu'il n'aboutira qu'au démantèlement de l'UE). Merkel a marqué un changement fondamental pour l'Allemagne. Ce changement de l'Allemagne ne l'éloigne pas de la France (ou Macron), bien au contraire. La France et l'Allemagne se rapprochent. En passant, ce n'est pas neuf, le dernier sommet de l'OTAN ne fait qu'acter. Il reste important, mais c'était dans les esprits depuis plusieurs mois. Si j'avais un peu de temps, je rechercherais un discours qu'a fait Macron en Allemagne avant son élection sur l'UE. Discours fait en Allemagne, et très apprécié en Allemagne, mais propos qu'il a tenu plus d'une fois ailleurs. Merkel est dans la ligne du discours qu'a fait Macron. Dans son discours Macron insistait sur la souveraineté de l'UE, de faire une "europe puissance". Ça inclut évidemment la politique étrangère et donc le militaire. C'est bien ce qu'a dit Merkel ces derniers jours. Donc la différence entre Merkel et Macron sur ce point ne doit pas être plus épaisse qu'une feuille de cigarette. Le cœur de la problématique, de ce qui va, j'espère, arriver dans les années à venir, n'est pas la relation entre les USA avec la France ou avec l'Allemagne ou même l'UE. Le cœur ce qui se joue est l'UE, indépendamment d'avoir de bonnes ou mauvaises relations avec les USA (y a évidemment des limites). Si l'UE ne se ressaisie pas pour être une puissance qui compte, elle s'effacera sur la scène internationale. Ceci n'a (presque) rien à voir avec les USA. Édit: il ne faut pas attendre d'importante réforme pour l'UE avant les élections allemandes.
  18. Là tu ne parles que de la défense du territoire européen. Si on veut peser en politique extérieure, il faut du militaire, et aussi évidemment de l'indépendance par rapport aux USA. Si on veut être indépendant pour la politique étrangère, il est clair qu'on ne peut pas avoir comme fournisseur principal les Américains. Je ne pense pas qu'actuellement ce problème d'indépendance soit oublié. Est-ce que ce problème sera pris en compte de façon sérieuse ? L'histoire le dira.
  19. Je le confirme, du moins c'est dit sérieusement, pas plus. Évidemment puisqu'il est président. Mais ne crois pas que je donnais l'"alpha et l'oméga" du "macronisme". Premièrement ce n'était pas mon intention, et deuxième je n'ai pas le niveau pour le faire. Sigmar Gabriel et Emmanuel Macron se connaissent très bien et sont d'accord sur presque tout. En passant, le projet de réforme qu'a Macron pour l'UE a été concocté à l'origine avec Sigmar Gabriel.
  20. Ça changera, l'Allemagne va acheter en nombre des F-35, ça fera d'une pierre deux coups. Trump donne tellement envie de lui faire plaisir.
  21. web123

    Le F-35

    Ça semble être ça : https://www.documentcloud.org/documents/3262653-FY-2017-DOT-amp-E-JSF-Report.html
  22. Je ne crois pas. On entend souvent l'expression "Macron le banquier", mais pour moi c'est en premier "Macron le philosophe", du moins quelqu'un qui réfléchit beaucoup, qui est très très pragmatique. Quand on va pour discuter, on fait en sorte d'avoir une bonne discussion, réciproque, on ne cherche pas à travailler un clivage. Macron a horreur des clivages car ils finissent par être artificiels. Macron est très marqué par Paul Ricœur dont il a été un temps l'assistant. Macron, même quand il est en total opposition, cherchera toujours à comprendre l'autre. Pour déconstruire le discours de l'autre, il faut en premier le comprendre dit-il souvent. C'est quelqu'un qui dit aussi "il faut partager les désaccords". Pour lui les désaccords ne sont pas des raisons pour s'opposer, ça ne suffit pas en tout cas. J'ai bien suivi sa campagne électorale, surtout depuis juillet 2016 (mais avant il n'y avait presque rien de toute manière), ce n'est pas quelqu'un qui cherche à avoir "l'attention bienveillante des médias", pas du tout. Loin de moi l'idée de le présenter comme un "chevalier blanc" de la politique qui fait fi de la com', mais les médias, en tout cas les "commentateurs politiques" et Macron, ce n'est pas du tout une histoire d'amour. Il lui est arrivé de recadrer brutalement des journalistes. Pour donner un exemple voir cette vidéo à partir de 1h36m27s où manifestement Macron a une furieuse envie de se "farcir" un journaliste de MédiaPart : Dans la même vidéo, regardez à 1h27m30s ou il évoque le "bovarisme journalistique" et ce n'était pas la première fois ni la dernière. Une fois pour "rassurer" un journaliste qui demandait son programme, car Macron avait dit que le programme n'est pas le cœur de l'élection présidentielle, il dit qu'il le sortira car "il faut bien nourrir le moloch médiatique". Il défend les journalistes car c'est une fonction indispensable d'une démocratie, mais il n'a pas une haute estime des journalistes politiques. Il ne fait pas de copinage avec les journalistes, il n'y a pas de off avec lui. Si c'est "hors enregistrement" avec lui, un journaliste peut dire qu'il cite Macron (donc c'est pas du off). Avant le second tour il avait dit quelque chose comme "de toute manière les Français n'écoutent pas les journalistes politiques". Sa critique des journalistes, du monde médiatique, est très proche de celle de Rocard. Avec plus de recul. L'élection de Macron est exceptionnelle, c'est même de l'ordre de l'incroyable. Mais il y a quelque chose qui m'étonne encore plus ! Les journalistes n'ont rien vu venir et rien compris (à une exception, Bruno Roger Petit). C'était pourtant pas difficile, Macron a tout dit, tout expliqué (pas dans le détail, mais on a toute la structure, le calendrier des moments importants annoncé à l'avance). Durant des mois les journalistes politiques n'ont pas pris au sérieux Macron. Quand Macron dit qu'il se présentera à la présidentielle même si Hollande n'a pas abandonné, les journalistes ne le croient pas. Les journalistes disent qu'il va aller à la primaire du PS alors que Macron a dit des primaires que c'est "salissant" (donc hors de question pour lui d'y aller). Le nombre de "foirage" des journalistes est impressionnant. Comme ils ne le prennent pas au sérieux, ils ne l'écoute pas (sauf pour chercher la petite phrase qui fera le buzz), donc forcément ils ne le comprennent pas. Les journalistes se sont moqués de son livre qui s'appelait "Révolution", et aujourd'hui il voit la révolution démocratique (car il parlait de révolution démocratique et non d'un putsch). En décembre 2016, un journaliste faisait un article où il demandait à ses confrères de prendre Macron au sérieux !!! C'est quand même grave. Pour l'anecdote. Il était demandé à Maurice Szafran une poignée de jour après l'élection de Macron s'il pensait que Macron allait avoir une majorité présidentielle. Il répond que puisque les "commentateurs politiques", dont il reconnait faire parti, sont quasi unanimes pour dire que Macron n'en aura pas, ça veut dire qu'il en aura une, ils n'ont pas arrêté de se planter depuis le début avec Macron. Réponse dans 2 semaines. Macron a été reçu par Theresa May avant l'élection. Comme il vient en tant que candidat, et que Theresa May lui fait le privilège de le recevoir, on peut penser qu'il va éviter les sujets qui fâchent. Et bien pas du tout. Il a dit, en substance, que quitter l'UE ne doit pas être anodin, il faut en payer le coût, et il y veillera. Macron n'a pas le même logiciel que la grande majorité des politiques. Quand il dit qu'il veut écouter Trump, qu'il trouve que Trump a du pragmatisme et donc qu'il pense qu'il est possible de le convaincre, par défaut je crois qu'il faut le croire et qu'il n'y a pas un petit calcul pour avoir "l'attention bienveillante des médias". J'ai peut-être tort, j'suis pas dans sa tête, mais par défaut il faut le prendre comme ça et non activer les vieux logiciels des politiques classiques.
  23. web123

    L'Inde

    Pour information, agenda de l'Élysée : http://www.elysee.fr/Agenda/index/3/agenda-de-m-le-president-de-la-republique-du-lundi-29-mai-au-dimanche-04-juin-2017
  24. web123

    Luftwaffe

    http://www.lemonde.fr/europe/article/2017/05/29/angela-merkel-nous-les-europeens-devons-prendre-en-main-notre-propre-destin_5135183_3214.html Macron pense pareil. Petit bémol, il pensait pareil, je ne sais pas ce qu'il en est aujourd'hui, il voulait connaitre Trump pour le confirmer. Je suis convaincu qu'il va arriver aux mêmes conclusions que Markel, conclusions qu'il avait déjà tiré, mais qu'il voulait confirmer. C'est pas nouveau, c'est un réflexion en cours depuis l'arrivée de Trump, aussi en France et dans d'autres pays européens. Mais Merkel l'affiche maintenant clairement, ce ne sont plus des rumeurs de couloir. En sachant que Merkel pèse toujours ses mots, je ne peux pas croire qu'ils font acheter des F35 (qui peuvent être cloués au sol par les US). Ce qui peut être en faveur du F35 est le calendrier. Quand la décision d'acheter des appareils sera prise, possible que Trump ne soit plus président des USA (et je ne parle pas d'impeachment).
×
×
  • Créer...