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Tout ce qui a été posté par Manuel77
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Allemagne
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Ah, revoilà ce mot mystérieux qui me hante depuis des années. Vous ne le savez probablement pas, mais dans d'autres langues, on a du mal à traduire les titres des livres de la Recherche de Proust. Pourquoi s'appelle-t-il ainsi ? Du côté de chez Swann. Pourquoi pas comme ça ? A le côté de Swann. Du côté de Swann. Le côté de Swann. En Allemagne, on le traduisait autrefois de cette manière : In Swanns Welt - In Swann's World. Unterwegs zu Swann - On the way to Swan. Bizarrement, on ne l'a jamais traduit de la manière qui me semble évidente : An der Seite von Swann. C'est particulièrement déroutant parce que le troisième tome s'appelle "Le côté de Guermantes". C'est clair et compréhensible. Pourquoi cette différence ? C'est surtout le "chez" qui me dérange. En d'autres termes, quelle image se forme dans l'esprit d'un lecteur français lorsqu'il lit cela : "Du côté de chez Swann." Se déplace-t-il avec Swan ou vers Swan ? Parfois, le français semble être fait de combinaisons de mots figées, où certains mots manquent ou sont en trop. -
Allemagne
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Long article sur les relations franco-allemandes issu du principal journal conservateur. J'ai laissé de côté certaines parties moins intéressantes : https://www.faz.net/aktuell/politik/ausland/olaf-scholz-und-emmanuel-macron-sie-bleiben-sich-merkwuerdig-fremd-19412769.html Ils restent étrangement étrangers l'un à l'autre Il y a toujours eu des divergences d'opinion entre Paris et Berlin. Mais depuis que le président Macron a affaire au chancelier Scholz, on pense en France que quelque chose de fondamental a changé. Maintenant que la guerre en Europe montre à nouveau son visage hideux, que les Européens ne peuvent pas être assurés durablement de l'assistance militaire de l'Amérique, que l'Union européenne lutte pour sa cohésion en son centre géographique mais veut s'élargir davantage vers l'Est, que la Chine est définitivement passée du statut de marché à celui de grand défi pour l'Europe et que l'UE doit montrer si elle peut s'imposer avec son modèle de vie libéral et démocratique face à de puissants concurrents, Emmanuel Macron et Olaf Scholz sont à la tête de leurs pays. Et ils semblent être restés étrangement étrangers l'un à l'autre jusqu'à présent. Une rencontre à l'hôtel "Amigo" changera-t-elle quelque chose ? D'où l'anecdote. Elle se déroule à l'hôtel "Amigo" de Bruxelles, dans le "Bar Magritte". Lorsque le dernier sommet européen s'est tenu peu avant Noël, Scholz et Macron s'y seraient retrouvés "à une heure tardive" autour d'un "Saint-Emilion Grand Cru" et auraient parlé de leur vie. Pas des détails du budget de l'UE ou d'un projet d'armement, non, de leur vie. Même les bienveillants des deux pays n'essaient pas de donner l'impression d'avoir affaire à deux âmes sœurs secrètes. Macron, dit-on, est plus français que le Français moyen, Scholz plus allemand que l'Allemand moyen. Cela vise la différence entre les deux. Cela commence par l'âge. Scholz a près de vingt ans de plus que Macron. Ce dernier a été membre du Parti socialiste pendant quelques années, puis a défendu des positions libérales et a fondé son propre parti. Celui-ci n'a plus depuis longtemps son nom d'origine. Scholz, en revanche, était déjà membre du SPD alors que Macron n'était pas encore né. Même si Scholz a depuis longtemps laissé derrière lui ses anciennes positions de stricte gauche, on dit dans son entourage que son regard sur le monde vise toujours en premier lieu les personnes qui "travaillent dur et jouent selon les règles". On pourrait aussi les décrire ainsi : Macron déborde souvent d'idées. Chez Scholz, les "confettis" sont plus rares, dit-on à Berlin. Depuis un déjeuner à l'Elysée à l'automne 2022, la cohabitation a pris une tournure plus positive, entend-on. Le rapprochement est voulu. L'été dernier montre déjà qu'il ne s'agit pas d'un automatisme. Scholz a passé ses vacances en France en cette année du 60e anniversaire du traité de l'Élysée. Cela aurait pu être une preuve d'amitié unique. S'il n'a pas visité Marseille, la ville préférée de Macron, il s'est promené non loin de là dans la vieille ville de Nice et a visité la ville des parfums, Grasse. Le Grand Canyon français, les gorges du Verdon, ainsi qu'un village médiéval de Provence faisaient également partie de son programme de voyage. Les photos de vacances que l'épouse du chancelier, Britta Ernst, a ensuite publiées sur Instagram auraient pu faire l'objet d'un reportage dans la presse française. Tony Blair, l'ancien Premier ministre britannique, a mis en scène chacune de ses vacances d'été près de Toulouse, et les Français l'aiment encore aujourd'hui pour cela. Mais avec son understatement hanséatique, Scholz a manqué l'occasion de se présenter comme un amoureux secret de la France. Au contraire, on dit à Berlin que pour lui, c'est très agréable de se déplacer dans une région où il n'est pas immédiatement reconnu, même s'il porte une casquette. A Paris, l'impression que les choses ont fondamentalement changé s'est installée. Les tensions et les divergences d'intérêts ont toujours fait partie des relations franco-allemandes. Macron, en tant que conseiller présidentiel, l'a un jour décrit ainsi : "Le problème avec l'Allemagne est un peu comme le tango : les deux veulent danser, mais nous ne sommes pas d'accord sur la suite à donner aux pas". Aujourd'hui, les conseillers de l'Elysée se demandent si les Allemands veulent encore danser avec les Français. On cite volontiers le vice-chancelier Robert Habeck : "L'amitié franco-allemande est en réalité une polarité qu'il faut interpréter de telle sorte que nous ne sommes d'accord sur rien". Même si le voyage inaugural du nouveau train de nuit entre Berlin et Paris a été célébré en décembre, l'enthousiasme partagé pour les voyages en train respectueux du climat ne peut masquer le fait que la politique énergétique divise profondément. A Paris, on secoue la tête à l'idée de fermer les dernières centrales nucléaires allemandes, alors que la guerre d'agression russe a fondamentalement changé la situation de l'approvisionnement. "Je ne comprends pas nos amis allemands. Comment veulent-ils atteindre les objectifs climatiques sans énergie nucléaire ?", déclare le député de droite Raphael Schellenberger. Il espère que le gouvernement fédéral se décidera à changer d'époque en matière de politique énergétique. Pour la présidente de l'Institut franco-allemand (IFA) de Ludwigsburg, Sylvie Goulard, les deux pays sont confrontés à des défis existentiels sur la question de l'élargissement de l'UE et de la protection du climat, qui vont bien au-delà de la relation personnelle du chancelier Scholz avec le président Macron. "Dans le passé, l'amitié franco-allemande était quelque chose de non partisan. Il s'agit de notre communauté de destin en Europe. Mais on n'utilise presque plus ce mot", explique Goulard. L'ancienne ministre de la Défense s'étonne que Berlin et Paris n'aient pas élaboré de plan commun concernant l'élargissement prévu de l'UE. Personne ne dit aux citoyens quelles sont les prochaines étapes, alors que c'est une nécessité démocratique. En effet, il était frappant de constater que dans le discours de politique européenne que Scholz a tenu fin août de l'année dernière à l'Université Charles de Prague, le moteur franco-allemand, souvent évoqué auparavant comme moteur de l'Europe, n'a pas été mentionné, la France n'a même été qu'effleurée. Au lieu de cela, Scholz a prononcé des phrases comme celle-ci : "Le fait que l'UE continue à s'étendre vers l'Est est un bénéfice pour nous tous". L'Allemagne, "pays au centre du continent", fera tout pour réunir l'Est et l'Ouest, le Nord et le Sud de l'Europe. Scholz "plutôt du type anglo-américain" La politique de défense est actuellement un terrain particulièrement impraticable. Pourtant, la cohabitation entre les chefs de département semble être bonne. Ainsi, le ministre de la Défense Boris Pistorius a lui aussi passé ses vacances d'été en France. Lors d'une conférence de presse à Evreux, il a parlé avec aisance en français de son séjour en Bretagne avec son coéquipier Sébastien Lecornu. Lorsqu'il a été nommé, le journal "Ouest France", le plus grand tirage de France, a titré : "Un étudiant de l'université catholique d'Angers devient ministre allemand de la Défense". En 1982/83, Pistorius y avait étudié le français. Scholz, lui, sur le conseil de ses parents, a appris le latin à l'école après l'anglais, puis l'espagnol. "De par son origine", il était "plutôt du type anglo-américain", dit-on. Pistorius a cité à Evreux le classique du cinéma Casablanca pour décrire sa première rencontre avec Lecornu : "C'est le début d'une merveilleuse amitié". Mais il faut aussi parfois "se serrer les coudes entre amis". Lecornu n'a pas manqué de gestes d'amitié. Il l'a invité à une visite privée de la propriété et des jardins du peintre Claude Monet dans sa circonscription à Giverny. Mais même avant les nénuphars, les chars de combat n'étaient jamais loin. Le Main Ground Combat System (MGCS) est l'un des trois projets d'armement franco-allemands convenus en juillet 2017. Même après six ans, le projet n'a guère avancé. Un nouveau catalogue d'exigences est justement en cours d'élaboration, car la planification militaire a changé avec la guerre en Ukraine. Le système d'avion de combat FCAS a franchi une étape supplémentaire. On travaille sur un démonstrateur qui devrait voler en 2028. Le patron de Dassault, Eric Trappier, fait néanmoins avancer le développement de la cinquième génération d'avions de combat Rafale, au cas où le FCAS échouerait encore. Le président de la commission de la défense, Thomas Gassilloud, considère la politique d'exportation imprévisible du gouvernement allemand comme le plus grand obstacle à la coopération. Le gouvernement fédéral veut empêcher la livraison d'avions de combat Eurofighter à l'Arabie saoudite jusqu'à la fin de la législature, ce qui touche particulièrement l'industrie britannique. "On se demande naturellement s'il en sera de même pour FCAS", a déclaré Gassilloud. Le député regrette qu'il n'y ait toujours pas de dialogue ouvert avec Berlin sur la dissuasion nucléaire. Les réticences de Paris à l'égard du système de défense aérienne European Sky Shield, impulsé par le gouvernement allemand, ne seraient compréhensibles que si l'on prenait en compte le rôle des armes nucléaires. Le 29 janvier, pour la première fois depuis le changement de gouvernement, un échange entre les membres des deux commissions de défense est prévu à Berlin. Dans la politique de défense de la France et de l'Allemagne, le rêve et la réalité se sont toujours mal accordés. Le gouvernement français a certes proposé dès 1950 de créer une armée européenne commune. Quatre ans plus tard, alors que l'Allemagne et d'autres pays avaient déjà approuvé le projet de Paris, c'est justement l'Assemblée nationale française qui a brutalement mis fin au projet. Peu après, la Bundeswehr a été créée. Depuis, les projets ambitieux de coopération et d'armement ne cessent d'échouer en raison du quotidien des intérêts et des vanités nationales. Ainsi, il existe certes depuis 30 ans une brigade franco-allemande avec un magnifique écusson. Mais jamais les bataillons de cette grande unité n'ont été engagés ensemble, même là où cela se serait particulièrement imposé, comme au Mali. La coopération en matière d'armement s'avère globalement peu réjouissante. Alors que la France souhaite depuis des années une politique industrielle européenne plus forte, mais que du point de vue allemand, elle pense surtout à un armement dominé par la France, l'Allemagne investit depuis peu des dizaines de milliards d'euros dans des produits américains et achète aux Etats-Unis des avions de combat F-35 ou des hélicoptères de transport lourds. Pour l'initiative européenne de défense antiaérienne "Sky Shield" de Scholz, les Français n'ont même pas été correctement consultés, sans parler d'une offre de coopération. La commande des armes de défense américano-israéliennes, qui coûtent plusieurs milliards, échappe une fois de plus à l'industrie européenne, comme on le déplore à Paris. Pour d'autres projets, des conceptions différentes de la propriété et des particularités nationales rendent la coopération difficile, comme par exemple pour le projet FCAS de 100 milliards. Le conflit dure depuis des années et coûte cher en argent et en confiance. D'autres pays comme la Grande-Bretagne et l'Italie - tous deux encore partenaires de l'Eurofighter, auquel la France ne voulait pas participer - ont désormais lancé leur propre projet avec le Japon. Les choses continuent d'aller mal pour le char de combat commun, le "Main Ground Combat System". Dans ce domaine, l'industrie allemande n'est manifestement pas très intéressée par le produit. Alors que les Allemands et les Français se perdent dans les documents de projet et les labyrinthes politiques, Rheinmetall construit et propose de nouveaux prototypes en régie propre. Mais comme il reste important d'unir les forces et que les Allemands et les Français des gouvernements et des parlements connaissent encore la valeur du partenariat, Pistorius et Lecornu, plus jeune, s'en tiennent aux plans. Pistorius avait appelé Lecornu immédiatement après sa nomination par le président fédéral et avant même l'arrivée de son cortège de voitures au ministère, et avait établi un premier contact. Cela a été bien accueilli. A Evreux, où est stationné depuis peu un escadron de transport aérien commun, les deux parties ont signé un autre accord sur le projet de char qui devrait être réalisé dans une vingtaine d'années. L'inspecteur général Breuer veut s'appuyer sur les Etats-Unis Mais dans les relations franco-allemandes, beaucoup de choses restent au stade du "on devrait, on pourrait". Une éventuelle coopération en matière de défense nucléaire en fait partie, la France l'a proposé à plusieurs reprises. Si l'on demande à l'inspecteur général allemand Carsten Breuer si l'on devrait en parler, il répond de manière très succincte : "La participation nucléaire qui nous lie à l'Amérique est fiable et le restera pour les prochaines décennies. Nous ferions bien de continuer à nous y fier". Enfin, la politique étrangère. Dans le traité d'Aix-la-Chapelle, la France et l'Allemagne se sont promis d'œuvrer pour une "politique étrangère commune efficace et forte". Mais l'article 1 du premier chapitre était plus facile à signer qu'à réaliser. Le conflit au Proche-Orient permet actuellement de mesurer la force des réflexes nationaux. La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna n'hésite pas à critiquer vivement la tolérance du gouvernement Netanyahu à l'égard de la violence des colons en Cisjordanie. Elle a même annoncé vouloir sanctionner les colons violents. A Paris, on est toujours surpris par les égards de l'Allemagne pour Netanyahu. Le fait que la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock ait signé un appel commun avec le ministre britannique des Affaires étrangères David Cameron pour un cessez-le-feu durable et qu'elle ne se soit délibérément pas solidarisée avec la demande française d'un cessez-le-feu humanitaire a été perçu comme particulièrement peu diplomatique. La visite d'État de Macron doit être rattrapée fin mai Les différences entre les positions de Paris et de Berlin sont évidentes. Lors des votes de résolution aux Nations unies sur la situation d'urgence à Gaza, la France a voté pour, alors que les textes ne mentionnaient même pas clairement la terreur du Hamas. L'Allemagne s'est abstenue. Macron a alors voulu montrer la voie à suivre en Europe et a invité à une conférence des donateurs pour la bande de Gaza à Paris. Il l'a organisée justement le 9 novembre. En cette journée du souvenir si importante en Allemagne, les députés du Bundestag ont commémoré les crimes commis lors de la nuit de Cristal. Baerbock n'est donc pas venue non plus à Paris, elle n'a envoyé qu'un ministre d'Etat. Lorsqu'elle s'est rendue peu après en Cisjordanie et à Tel Aviv pour plaider en faveur de pauses humanitaires, mais aussi pour souligner le droit d'Israël à se défendre, Macron a fait la une des journaux du monde entier. Il s'agissait au moins une fois de déclarations d'interview ambiguës sur le conflit, qui ne voulaient pas s'accorder avec les messages de Baerbock, lorsque le président a exigé un cessez-le-feu que Berlin refuse encore aujourd'hui. Toujours est-il que les relations personnelles entre les deux ministres sont bonnes. Colonna se réjouit particulièrement d'un rendez-vous important en 2024 - la visite d'État de Macron en Allemagne doit être rattrapée fin mai. Au début de l'année, Baerbock et Colonna s'étaient rendues en Éthiopie. Dans ce pays ravagé par la guerre civile et la famine, elles se sont rendues ensemble à des rendez-vous, que ce soit dans un entrepôt de céréales du Programme alimentaire mondial, chez le chef du gouvernement éthiopien ou au siège de l'Union africaine. Elles se sont présentées ensemble devant la presse, ont parlé au nom de l'Europe et en tant qu'amies franco-allemandes. Les rôles des deux pays ne sont pas toujours compatibles, les orientations ne sont pas toujours les mêmes. Dans le cas de l'Arménie, Berlin était convaincu qu'en tant que médiateur pour le processus de paix entre Erevan et Bakou, il ne fallait pas seulement se rendre en Arménie, mais aussi en Azerbaïdjan. Lorsque Colonna a invité Baerbock en automne à rendre une visite de solidarité à l'Arménie après les attaques de l'Azerbaïdjan contre le Haut-Karabakh, cela n'a pas eu lieu. Colonna a voyagé seul. Une semaine plus tard, Baerbock s'est mise en route. Seul également. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Je ne suis pas de cet avis. Cela ressemble trop à une tragédie grecque dans laquelle le héros devient coupable sans l'être. Mais il s'agit là d'un concept esthétique, inadapté à la guerre en tant que critère de mesure. Si l'on veut juger cette guerre, deux catégories s'offrent à nous. On peut la considérer d'un point de vue moral, c'est-à-dire le bien et le mal. Certains pays veulent baser leur politique étrangère sur cette base, par exemple la ministre des Affaires étrangères verte allemande. Mais je ne pense pas que ce soit très populaire sur ce forum. Ensuite, on peut le considérer politiquement, c'est-à-dire ami et ennemi. C'est ce que ferait Carl Schmitt. On entend maintenant régulièrement l'argument selon lequel, si l'on identifie la Russie comme un ennemi ou l'Ukraine comme un ami, il faut envoyer des bombes atomiques à Moscou ou au moins se porter volontaire pour aller au front. Mais il s'agit là d'une astuce rhétorique. L'hostilité signifie la possibilité de la guerre, mais pas la contrainte. Personne ne niera que l'Iran et Israël sont ennemis, pourtant la jeunesse de Tel Aviv n'est pas dans les tranchées devant Ispahan. Il est bien sûr vrai que les débats sur un forum n'ont aucune influence sur la guerre. En ce sens, ils sont une manifestation esthétique où l'on entre dans une compétition d'arguments convaincants. Refuser le débat moral ou politique revient donc à rendre absurde l'idée même de forum. Les arguments sont en revanche fructueux : Qui est ami, qui est ennemi ? Qui est bon, qui est mauvais ? -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est toujours amusant d'étudier la légitimité d'un système de pouvoir. Cela me rappelle un séminaire que j'ai suivi il y a de nombreuses années à l'université. Max Weber connaît trois formes de légitimation : la domination traditionnelle, la domination légale, la domination charismatique. https://fr.wikipedia.org/wiki/Figure_d'autorité Il existe bien sûr des hybrides, comme en Russie. Par exemple, je trouve intéressant chez Poutine le fait qu'il soit arrivé au pouvoir en tant que bureaucrate incolore, mais qu'il ait évolué ces derniers temps dans la direction charismatique. Il me semble que le chemin inverse est plus courant. De quoi alimenter des discussions sans fin. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Je ne sais pas si des études sociologiques subtiles sont particulièrement utiles dans ce cas. Cela me rappelle un article que j'ai lu dans un journal il y a quelques années. Malheureusement, je ne le retrouve pas. Tu vas à Genève dans un restaurant de luxe. À une table, un groupe d'hommes russes fait la fête. Tu observes leur type et leur comportement. Tu en conclus qu'il s'agit probablement d'hommes d'affaires. Puis tu observes un peu plus longtemps : ce sont peut-être des mafieux ? Ça devient plus silencieux et plus politique. Ça ressemble au KGB ? La conclusion est que cela n'a pas d'importance. Tout peut s'appliquer en temps voulu. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Y a-t-il déjà eu des référendums sur l'aide militaire dans l'histoire du monde ? L'idée est particulièrement amusante dans le cas de la France, où Jupiter, dans son bunker, fait très certainement un sondage auprès des gilets jaunes avant d'appuyer sur le bouton rouge. Et nos oligarques antirusses sont très certainement les dirigeants de BASF qui, dans la tradition de Gerhard Schröder, ont déclaré Poutine démocrate sans faille (sic !), dont les aventures en Crimée étaient de regrettables incidents isolés qui ne devaient en aucun cas conduire à des sanctions efficaces. -
Allemagne
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
En Allemagne, il y a un débat sur la réintroduction du service militaire obligatoire, poussé par le ministre de la Défense Pistorius. Il faut savoir que le service militaire obligatoire a été suspendu en 2011. Elle est encore inscrite dans la Constitution et pourrait donc être réactivée assez facilement d'un point de vue juridique. Mais il y a plusieurs problèmes majeurs : - Il n'y a plus les autorités qui pourraient traiter les conscrits sur le plan médical et administratif. - La Bundeswehr n'est plus conçue pour former un grand nombre de personnes. - Il y avait déjà eu des critiques lors de l'abolition du service militaire obligatoire en raison du manque d'équité de la conscription. La Bundeswehr n'avait pas besoin d'autant de conscrits, c'est pourquoi les obstacles médicaux ont été de plus en plus élevés, beaucoup n'ont pas été appelés. https://de.wikipedia.org/wiki/Wehrgerechtigkeit#:~:text=Als Wehrungerechtigkeit bezeichnete man den,im Normalfall Zivildienst) ableisten musste. Pistorius plaide désormais pour un modèle suédois. Toutes les femmes et tous les hommes y sont convoqués, mais seule une petite partie d'entre eux s'engage. Il semble toutefois avoir peu de soutien dans sa coalition de feux de signalisation sur cette question. https://www.rnd.de/politik/wehrpflicht-in-deutschland-pistorius-prueft-schwedisches-modell-EMSPKJU52BO2HBFAQ6HOJCVWUM.html -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Un détail diplomatique retient l'attention en Allemagne. Comme je l'ai déjà dit, Scholz est particulièrement attentif à la coordination avec Washington en ce qui concerne la politique ukrainienne. Il faut savoir que Wolfgang Schmidt est le principal conseiller de Scholz. https://www.merkur.de/politik/ukraine-krieg-russland-washington-schmidt-scholz-treffen-verhandlungen-zr-92743186.html ---- Des négociations secrètes sur la guerre en Ukraine ? Dîner-rencontre avec les envoyés de Scholz à Washington Fin de la guerre en Ukraine : un expert américain demande l'élaboration de scénarios Et c'est pourquoi, même si les Ukrainiens ont l'impression d'avoir reçu un coup au cou, personne ne devrait être vraiment surpris par ce que le Spiegel (article placé derrière une barrière payante) rapporte sur "le délicat dîner russe chez l'ambassadeur allemand". Il s'agit d'une rencontre à l'initiative d'Andreas Michaelis, l'ambassadeur allemand aux Etats-Unis. Celui-ci aurait accueilli le 24 octobre d'éminents experts américains de la Russie, le chancelier Olaf Scholz aurait envoyé l'un de ses plus proches confidents, le chef de la chancellerie Wolfgang Schmidt, pour représenter le gouvernement fédéral. Outre un menu à trois plats, des discussions sur une éventuelle fin de la guerre étaient au programme. Parmi les invités américains, on comptait Samuel Charap, éminent politologue de la RAND Corporation, une organisation non partisane et à but non lucratif. Il a déjà demandé récemment qu'un scénario pour la fin de la guerre soit également développé. Car aucun des deux camps n'a la force de l'emporter, si bien que l'Ukraine ne fait que subir de plus en plus de souffrances et de morts. Schmidt a félicité Charap lors de cette rencontre pour avoir ouvert des espaces de réflexion pour une paix négociée, écrit le magazine d'information en se référant à plusieurs participants. Le politicien du SPD aurait même fait l'éloge euphorique de l'Américain, ce qui est toutefois contesté par l'entourage de Schmidt. Entre-temps, le confident de Scholz aurait lui-même souligné, selon les personnes présentes, que l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN ne pourrait être décidée que lorsqu'un cessez-le-feu aurait été négocié entre les belligérants. Selon le Spiegel, un participant a compris que Schmidt, et donc l'Allemagne, voulaient garder la possibilité de dire non à la question de l'OTAN afin d'inciter Poutine à conclure un accord de paix. L'entourage de Schmidt a toutefois contesté cette façon de penser. La décision d'une adhésion de l'Ukraine à l'alliance de défense transatlantique ne peut tout simplement être prise qu'après la guerre. La rencontre aurait plutôt été considérée comme un échange d'idées ouvert, afin de connaître également les idées des experts américains. Selon le rapport, la chancellerie souhaiterait toutefois que les points sensibles de la guerre en Ukraine puissent être discutés publiquement en Allemagne. Les demandes de concessions ukrainiennes pour mettre fin à l'attaque russe en font partie. En parler ouvertement reviendrait à briser un tabou. Le tollé serait sans aucun doute entendu jusqu'à Washington. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
"douleur non pareille", qu'est-ce que cela signifie et quel poète dit cela ? Et qui est "l'adjudant de permanence" ? Une fois de plus, Ciders laisse son penchant pour le discours idiomatique et allusif s'exprimer sans retenue, sans que la modération n'intervienne pour le punir ! Les participants non francophones au forum doivent être marginalisés ! -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Eh bien, le débat nous amène aux principaux problèmes de la politique américaine. Tu sembles partir du principe que Biden et le parti démocrate peuvent guérir le pays s'ils le veulent, s'ils sont durs aux bons endroits et s'ils font des compromis aux bons endroits. Je pense que ni l'un ni l'autre ne peuvent le faire. Si les républicains se déchaînent, le pays ne pourra pas être sauvé. Comme l'a dit Mearsheimer, en matière de politique étrangère américaine, il était courant que les républicains et les démocrates se ressemblent comme deux gouttes d'eau (Tweedledee and Tweedledum). Ce n'est pas une bonne pratique de faire de la politique étrangère une mesure de négociation de la politique intérieure, on s'engage sur une pente glissante dommageable. Je pense néanmoins que Biden pourra joindre l'utile à l'agréable en matière de financement. Bien sûr, il ne dira pas qu'il met l'Ukraine sous le bus. Mais il pourra dire qu'il a réussi à convaincre ses amis européens de contribuer davantage à l'engagement américain qui ne faiblit pas - quel bonheur pour toutes les parties concernées. Il y a peut-être quelque chose dans la "théorie" de Nixon de "l'homme fou" qu'il faut à la Maison Blanche. L'ennemi doit toujours être dans la crainte d'appuyer sur le bouton CENTCOM dans un accès de colère. Obama et Biden ne sont pas assez dissuasifs. En ce qui concerne les contraintes dans lesquelles Biden se laisse enfermer par sa gauche en matière d'immigration, je ne suis pas un expert. Quel est ton jugement, Biden ne veut-il pas personnellement dépenser plus d'argent pour la protection des frontières ou est-ce que l'aile gauche de son parti l'en empêche ? Nous devons garder à l'esprit qu'il existe également dans le courant dominant européen une forte évolution contre l'immigration non régulée, en Allemagne, les gauchistes/verts ont presque abandonné leur opposition. En ce qui concerne LBJ, mon point de vue est que la guerre du Vietnam était une erreur inévitable des États-Unis, peu importe qui est à la Maison Blanche. J'aime aussi les histoires sur la façon dont il "traite" les autres sénateurs : Et son appréciation des pantalons de loisirs bien coupés : https://www.youtube.com/watch?v=S3GT9UN7nDo&t=3s -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Oui, ces marchandages au Congrès sont connus. Tout d'abord, il faut savoir que le gouvernement allemand aime Biden de tout son cœur - aux yeux de Scholz, il est probablement le meilleur président depuis George Washington. Scholz a entièrement axé sa politique ukrainienne sur les Etats-Unis, l'Europe ne jouant qu'un rôle tout à fait secondaire. S'il y a déjà de telles difficultés avec ce merveilleux président, qu'en sera-t-il avec quelqu'un d'autre ? L'argent pour l'Ukraine affluera de toute façon, soit des Etats-Unis, soit de l'Allemagne. Ou un mélange. Examinons le scénario : Les Etats-Unis ne paient pas, l'Allemagne paie. Avantage pour Biden : il peut le vendre sur le plan de la politique intérieure comme un succès dans la campagne électorale. Inconvénient : les Etats-Unis apparaissent comme moins fiables en politique étrangère. Je pense que Biden a davantage besoin d'un succès électoral. Que les Allemands l'aiment moins à cause de cela, cela peut lui être totalement égal. Les Allemands ont besoin des Etats-Unis comme de l'air qu'ils respirent, et tout autre président ne peut qu'empirer à leurs yeux. Le gouvernement allemand a d'ailleurs déjà admis qu'il suspendrait le frein à l'endettement inscrit dans la Constitution en 2024, en invoquant la situation d'urgence de l'Ukraine, si les autres pays ne payaient pas. Elle a pratiquement déjà capitulé, cela va être coûtera cher. https://www.deutschlandfunk.de/ampel-haelt-an-schuldenbremse-fest-erwaegt-aber-ausnahmen-opposition-unzufrieden-100.html Lors des discussions sur le budget de l'année prochaine, le FDP avait insisté pour que le frein à l'endettement soit respecté. Lors d'une conférence de presse, le chancelier a maintenant mentionné deux exceptions possibles. Pour la poursuite du fonds d'aide aux inondations de la vallée de l'Ahr en 2021, on examine si le frein à l'endettement doit rester suspendu. Il s'agit d'une somme de 2,7 milliards d'euros. En outre, le frein à l'endettement pourrait être suspendu si la guerre en Ukraine l'exigeait, a déclaré Scholz : "par exemple parce que la situation sur le front se détériore, parce que d'autres soutiens réduisent leur aide à l'Ukraine ou parce que la menace pour l'Allemagne et l'Europe continue de s'accroître". Dans ces cas, le gouvernement fédéral devra réagir. ---- D'autre part, il y a une générosité américaine spécifique qui les caractérise, en plus de leur manque de ressentiment envers tous les autres peuples. -
Blocage des flux commerciaux Maritimes mondiaux
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de herciv dans Politique etrangère / Relations internationales
Les Allemands assoupis commencent aussi à réfléchir à la situation. Il n'y a pas d'urgence, après tout, nous n'avons pas grand-chose à faire avec le commerce mondial... read://https_www.welt.de/?url=https%3A%2F%2Fwww.welt.de%2Fpolitik%2Fausland%2Farticle249086080%2FStrack-Zimmermann-fordert-Einsatz-der-Deutschen-Marine-im-Roten-Meer.html ----- Après l'attaque contre le porte-conteneurs "Al Jasrah" de la compagnie maritime allemande Hapag-Lloyd, la politicienne du FDP Marie-Agnes Strack-Zimmermann s'est prononcée en faveur d'un stationnement de navires allemands en mer Rouge. Les Etats-Unis en ont également fait la demande. La présidente de la commission de la défense, Marie-Agnes Strack-Zimmermann, est favorable à une éventuelle participation de la marine allemande à la protection de la libre circulation maritime en mer Rouge. "Nous devrions soutenir le fait que la marine protège les navires en collaboration avec des partenaires internationaux", a déclaré la politicienne du FDP à l'agence de presse allemande à Berlin après l'attaque d'un porte-conteneurs de la compagnie maritime allemande Hapag-Lloyd dans la zone maritime. Il est "logique que tous ceux qui dépendent de l'acheminement de leurs marchandises à travers la mer Rouge y participent", a poursuivi Mme Strack-Zimmermann. Il s'agit également de navires d'entreprises européennes. Elle a demandé : "Nous devons résolument faire face aux terroristes de tous bords". Le porte-conteneurs "Al Jasrah" avait été bombardé et endommagé dans le détroit entre le Yémen et Djibouti. Le gouvernement fédéral a condamné l'attaque la veille et examine entre-temps déjà une demande des Etats-Unis pour une participation de la marine allemande à une intervention. Après l'attaque d'un porte-conteneurs de Hapag-Lloyd en mer Rouge, la compagnie maritime a provisoirement interrompu le trafic maritime via le canal de Suez. Un porte-parole de la compagnie maritime basée à Hambourg a déclaré vendredi à l'agence de presse allemande qu'une nouvelle décision serait prise lundi sur la situation. Une porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères a déclaré que les récentes attaques quasi quotidiennes contre des navires commerciaux civils en mer Rouge et dans le détroit d'Al-Mandab étaient totalement inacceptables et constituaient une atteinte massive à la sécurité de la navigation maritime internationale. Dernièrement, les rebelles yéménites Houthi avaient attaqué des navires en mer Rouge. Ce n'est que jeudi que les armateurs allemands ont exigé des mesures de protection de la part du gouvernement fédéral et de l'UE. --- Et une fois de plus, ce sont les Etats-Unis qui doivent demander une action, alors que les Européens, dont les voies maritimes sont concernées, sont assis sur leurs mains. Où est CdG ? Je donnerais 10 euros et une bouteille d'eau-de-vie de cumin dans la caisse du café s'ils organisaient un exercice là-bas.- 1 989 réponses
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Ukraine L'Allemagne acquiert de nouvelles munitions d'artillerie 14 DÉCEMBRE 2023 MAX Après l'approbation hier par la commission budgétaire du Bundestag allemand d'un accord-cadre pour la fabrication de nouveaux obus d'artillerie, l'Allemagne pourra fournir à l'Ukraine des munitions supplémentaires de 155 millimètres. Selon un communiqué du BMVg, une entreprise d'armement française produira au total 68.000 obus explosifs pour les forces armées ukrainiennes pour un montant de 278 millions d'euros. Il devrait s'agir de Nexter. Le projet est financé par le titre d'amélioration de la section 60. L'initiative d'amélioration du gouvernement fédéral allemand permet à certains pays partenaires de bénéficier d'une aide à l'équipement militaire et de matériel. Les munitions de calibre 155 millimètres sont tirées entre autres par l'obusier blindé 2000. L'Allemagne a livré 14 obusiers blindés de ce type à l'Ukraine. L'accord-cadre avec le fabricant offre l'option de faire produire et livrer jusqu'à 350.000 obus, précise le communiqué. D'autres pays peuvent également participer à ce projet, car il fait partie de l'initiative de l'UE en matière de munitions visant à accélérer la livraison, l'acquisition et la production de munitions pour l'Ukraine. Il s'agit en outre d'augmenter à long terme la production européenne de munitions afin de permettre aux États membres de l'UE de reconstituer leurs stocks de munitions. lah/12/14.12.2023 https://www.hartpunkt.de/deutschland-beschafft-weitere-artilleriemunition/#more-8472 -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
L'obusier blindé 2000 peut changer de position plus rapidement qu'un Caesar, car l'équipage ne doit pas quitter l'engin et il n'a pas besoin d'un éperon de terre. En automne, les dernières nouvelles indiquaient qu'aucun obusier blindé 2000 n'avait pu être détruit jusqu'à présent. Les 14 sont toujours en service. https://www.merkur.de/politik/ukraine-krieg-waffen-panzerhaubitze-artillerie-geschuetz-luftabwehr-iris-russland-lieferung-zr-92521988.html -
Une analyse des forces armées italiennes du point de vue allemand. Focus particulier sur la marine et l'équilibre France, Italie, Turquie en Méditerranée. Une puissance militaire européenne pragmatique https://www.reservistenverband.de/magazin-loyal/italien/
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Dans une critique allemande du film, il a été indiqué que le film de cinéma était probablement trop court et qu'il fallait plutôt regarder la série sur Apple TV, où elle sera bientôt disponible. Elle est le véritable produit. Au cinéma, il manque 90 minutes.
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Allemagne
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
En Allemagne, les mauvaises langues parlent dans les médias d'un nouvel axe dans le style de celui de 1936, c'est-à-dire de Berlin et de Rome. On en parle avec étonnement et méfiance. Meloni et Scholz s'entendent de mieux en mieux, certains ont l'impression que Scholz veut compléter (remplacer ?) les Français par l'Italie. J'ai lu l'article, malheureusement il est maintenant derrière la barrière payante. On y lit que l'Allemagne peut mieux coopérer avec l'Italie en matière de coopération militaire, car la culture d'entreprise est plus proche (entreprises moyennes appartenant à la famille) qu'avec la France, où l'on croit aux champions nationaux. https://www.faz.net/aktuell/wirtschaft/mehr-wirtschaft/deutsch-italienischer-aktionsplan-scholz-und-meloni-bauen-kooperation-aus-19331275.html Sinon, Scholz rencontre très souvent Meloni, elle a été invitée à Berlin avec son cabinet. Ils sont d'accord sur le fait que la migration doit être contrôlée. Scholz semble vouloir délibérément rendre Meloni présentable en Europe. Avant les élections, Meloni s'était encore fait remarquer par sa rhétorique anti-allemande, il n'en est plus question actuellement. https://www.berliner-zeitung.de/politik-gesellschaft/kommentar-olaf-scholz-hat-die-faschistin-giorgia-meloni-zur-demokratin-erklaert-und-die-deutschen-merken-es-nicht-li.2161634 https://www.zeit.de/politik/deutschland/2023-11/olaf-scholz-giorgia-meloni-treffen-italien -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Eh bien, j'espère que tu as raison. Je pense que la menace est bien plus grande que pendant la guerre froide. En 1963, l'Allemagne a dépensé au maximum 5 % de son PIB pour l'armée. Certes, l'Union soviétique était directement à la frontière et très puissante. Mais c'était une puissance de statu quo, elle avait moins de ressentiment, elle était gouvernée par un comité. J'aime collectionner le point Godwin, mais depuis que j'ai lu Mein Kampf il y a quelques années, je pense qu'il est urgent de prendre très au sérieux les déclarations verbales et écrites. Lorsque l'on réclame constamment de Moscou des espaces allant de Lisbonne à Vladivostok et des attaques nucléaires au petit déjeuner, j'écoute attentivement chaque mot. De même lorsque Poutine écrit des visions apocalyptiques de la chute de la Russie. Pas forcément parce qu'ils me jetteront demain un Iskander sur la tête, mais parce que derrière leur bouclier nucléaire, ils peuvent exercer en toute tranquillité toute forme de harcèlement conventionnel et hybride. La guerre est une expérience superflue dans un laboratoire si la dissuasion n'a pas été suffisamment claire. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Je ne vois pas que l'économie américaine se porte mal. Le chômage est faible, la croissance est assez élevée, les taux d'intérêt sont supérieurs à l'inflation, la productivité par habitant est largement supérieure à celle des Européens. Oui, la dette est élevée, je le reconnais. Une plus grande redistribution du haut vers le bas serait hautement souhaitable, mais nous parlons ici des Etats-Unis, ne demandons pas l'impossible. Si l'Ukraine saigne et que les Européens paient alors que les Etats-Unis en profitent, ce n'est pas la conséquence d'une manipulation transatlantique, mais du fait que la Russie est un ennemi bien plus dangereux pour les premiers que pour les seconds. Il est donc tout à fait normal qu'ils s'engagent davantage. D'ailleurs, en Allemagne, il est tout à fait courant de dire que le soutien à l'Ukraine est bon marché pour nous, car nous ne payons qu'en argent et en matériel, alors que les Ukrainiens paient en sang. Ce raisonnement n'est en aucun cas considéré comme immoral par le courant dominant, puisque la Russie est identifiée comme l'ennemi évident de l'Europe. Seuls les extrémistes politiques de gauche et de droite pensent qu'il s'agit de machinations américaines. La politique étrangère des Etats-Unis a souvent tendance à paraître obscène, car ce pays aurait comme aucun autre l'option de l'isolationnisme. Lorsqu'ils agissent en politique étrangère, ils sont insultés, lorsqu'ils ne font rien, ils sont condamnés. Ils ne peuvent jamais faire les choses correctement. Ils apparaissent automatiquement comme des profiteurs illégitimes. Je pense également que l'expression de la "lassitude" américaine est très exagérée. Depuis un certain temps, il n'y a pratiquement plus de pertes humaines, les coûteuses missions à l'étranger sont terminées. Le budget militaire aux Etats-Unis est historiquement bas, seulement 3,5 du PIB. Quand tu dis que l'Occident peut crier victoire malgré une défaite ukrainienne, c'est une vision très américaine. Il se peut que Washington puisse choisir de considérer la Russie comme un ennemi. Les Européens n'ont pas ce choix. On nous menace tous les soirs avec des armes nucléaires et notre dissuasion est bien plus trouée. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Eh bien, ça va dans la direction que j'avais prédite. Il paraît que l'Allemagne va doubler l'aide militaire à l'Ukraine pour 2024, la faisant passer de quatre milliards à huit milliards. Je ne comprends pas très bien ce que cela signifie, mais en fait, il ne peut pas s'agir de livraisons de matériel allemand, mais d'achats également à l'étranger. Si les Etats-Unis jouent intelligemment sur le plan politique, ils feront financer la guerre en Ukraine essentiellement par l'Allemagne. C'est en tout cas ce que je ferais. https://www.bild.de/politik/ausland/politik/vier-milliarden-mehr-ampel-verdoppelt-militaerhilfe-fuer-die-ukraine-86060636.bild.html +++ 21:54 Rapport : Ampel double l'aide militaire à l'Ukraine +++ Selon un rapport du quotidien Bild, le gouvernement de l'Ampel va finalement dépenser l'année prochaine huit milliards d'euros au lieu de quatre pour l'aide militaire à l'Ukraine. Le journal se réfère à des informations du ministère de la Défense. La semaine prochaine, le comité budgétaire décidera de l'augmentation de quatre milliards. Dans le projet de budget 2024 de Christian Linder, quatre milliards d'euros étaient initialement prévus pour l'aide militaire à l'Ukraine. Cependant, la majeure partie de l'argent avait déjà été dépensée. Le ministère de la Défense craignait que des milliards supplémentaires soient nécessaires pour couvrir les besoins de l'Ukraine en matière d'aide militaire. -
2023 Guerre de Soukhot
Manuel77 a répondu à un(e) sujet de Titus K dans Politique etrangère / Relations internationales
Est-ce le même Macron qui, il y a trois semaines, voulait que la coalition anti-IS se batte contre le Hamas ? En toute amitié, mais souvent son problème est qu'il a trop d'imagination politique. Peut-être devrait-il déplacer le centre de son activité vers la présidence d'un think tank. -
Tiré du principal journal conservateur allemand : https://www.faz.net/aktuell/wirtschaft/unternehmen/saudi-arabien-airbus-kritisiert-eurofighter-exportstopp-19302533.html "C'est dommageable pour la réputation de l'Allemagne" Berlin continue de freiner sur l'exportation d'Eurofighter vers l'Arabie saoudite. Les critiques à ce sujet se multiplient. Le patron d'Airbus ne mâche plus ses mots. La décision du gouvernement allemand de bloquer l'exportation de 48 avions de combat Eurofighter commandés vers l'Arabie saoudite en raison de son implication dans la guerre au Yémen suscite des critiques de plus en plus vives dans l'industrie. "C'est très dommageable", a déclaré mercredi soir Guillaume Faury, président d'Airbus, lors d'un entretien avec des journalistes. "C'est dommageable pour l'Eurofighter, mais c'est aussi dommageable pour la réputation de l'Allemagne en tant que pays exportateur". Selon Faury, le non de Berlin met les pays partenaires de ce programme, qui existe depuis près de 40 ans, dans une "situation très difficile". Le groupe européen Airbus construit l'Eurofighter sur ses sites en Allemagne et en Espagne, en collaboration avec les entreprises BAE Systems de Grande-Bretagne et Leonardo d'Italie. Théoriquement, les Britanniques pourraient désormais produire eux-mêmes les composants manquants en Allemagne et exporter ensuite l'Eurofighter vers l'Arabie saoudite. Mais cela ne se ferait pas du jour au lendemain et serait également contraire à l'esprit du programme européen. "Je vois certes une tendance positive à la détente de la situation, mais pas dans la mesure où nous en aurions besoin et où Airbus la considère comme nécessaire", a répondu Faury à la question de savoir s'il voyait un changement d'attitude du côté allemand. Il a exigé de Berlin des "décisions claires". "C'est une question de confiance, de crédibilité de l'Allemagne en tant que pays qui participe à des programmes internationaux, et c'est quelque chose dont nous discutons avec le gouvernement allemand", a poursuivi le patron d'Airbus. "Philosophie radicalement différente" Faury a souligné : "Il y a une attente claire de la part de nombreuses parties prenantes, y compris Airbus, que l'Allemagne change de position lorsqu'il s'agit d'exporter vers l'Arabie saoudite". Selon lui, cela vaut également pour les pays partenaires. En effet, les Britanniques font pression. Comme l'a récemment rapporté le journal britannique "The Times", le Premier ministre britannique Rishi Sunak serait intervenu personnellement auprès du chancelier allemand Olaf Scholz. Selon les informations, l'Arabie saoudite explorerait désormais une alternative : l'achat de 54 avions de combat français de type Rafale, produits par l'entreprise française Dassault Aviation. Berlin reste néanmoins ferme. "Je ne peux que citer le chancelier allemand : 'Ce n'est pas à l'ordre du jour pour le moment'", a déclaré un membre haut placé du gouvernement au quotidien allemand F.A.Z. Il faut d'abord attendre de voir comment "les choses évoluent là-bas au Proche-Orient". Dans le cas contraire, il se peut que l'on donne un engagement que l'on doive ensuite retirer. La politique d'exportation restrictive de l'Allemagne fait également de l'ombre à des projets d'avenir comme le système d'avions de combat FCAS, qui doit remplacer l'Eurofighter en Allemagne et en Espagne et le Rafale en France à partir de 2040. Le patron de Dassault, Eric Trappier, dont l'entreprise est responsable du développement du FCAS en collaboration avec Airbus, a exprimé son inquiétude. Sans exportation, de tels programmes d'armement européens ne sont pas rentables, a-t-il averti en juillet, qualifiant la question des exportations de "sujet qui continue à nous préoccuper". Olivier Andriès, patron du fabricant français de moteurs Safran, a même récemment estimé que la "philosophie radicalement différente" en matière d'exportations d'armement constituait le "risque le plus important" pour le FCAS - plus important que les oppositions entre les partenaires industriels et les attentes différentes des Etats vis-à-vis du projet. Il a en outre qualifié de "ligne rouge" pour la France le fait d'européaniser les décisions d'exportation d'armement et de les déléguer à Bruxelles : Berlin et Paris devraient se mettre d'accord de manière bilatérale. Cela va à l'encontre de l'objectif du gouvernement allemand, et en particulier du secrétaire d'État à l'Économie Sven Giegold (Verts), de mettre en place un règlement européen sur les exportations d'armes. Il règne une "bonne ambiance". Le patron d'Airbus ne voit pas de nuages noirs s'amonceler sur FCAS. Actuellement, il y a au contraire "un fort engagement de toutes les parties" pour l'avancement du projet et la phase de travail en cours, au cours de laquelle des technologies pour un démonstrateur de vol sont développées et testées pour un budget d'un peu plus de 3 milliards d'euros. Faury ne voit "aucune substance" à un récent rapport du "Times" selon lequel l'Allemagne envisagerait de se retirer du FCAS et d'entrer dans le projet concurrent anglo-italo-japonais GCAP. Berlin et Paris ont également démenti la semaine dernière de telles considérations. Jean-Luc Moritz, major général de l'armée de l'air française et chef du projet opérationnel FCAS, a abondé dans ce sens jeudi au club de journalistes parisien AJPAE. La coopération dans la phase de travail actuelle se déroule bien, "bien mieux" qu'en septembre dernier, lorsque les négociations entre Berlin et Paris sur le partage du travail industriel avaient été au point mort. Une quinzaine d'ingénieurs d'Airbus sont assis au siège de Dassault à Saint-Cloud, près de Paris, et il y règne une "bonne ambiance", a rapporté le major général. La phase de travail en cours a commencé par la création d'architectures de référence et "presque en un temps record", on a par exemple terminé la modélisation du type d'avion entre avril et juin. Moritz ne voit actuellement aucun signal indiquant que la partie allemande souhaite se retirer du projet FCAS. Le ministre allemand de la Défense s'est également clairement engagé à coopérer avec la France sur le projet de char de combat MGCS. En ce qui concerne la politique d'exportation, le major général a également mis en garde : vendre l'avion de combat dans des pays tiers est, du point de vue français, "une condition pour la durabilité du programme".
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read://https_www.merkur.de/?url=https%3A%2F%2Fwww.merkur.de%2Fwirtschaft%2Fruestungskonzerne-fordern-mehr-auftraege-sondervernoegen-bundeswehr-airbus-92661681.html "Les groupes d'armement réclament davantage de contrats" Airbus, MTU et Hensoldt critiquent, avec le syndicat IG Metall, le fait que sur les 100 milliards d'euros destinés à l'armée allemande, trop peu reviennent aux entreprises allemandes - et trop aux Etats-Unis. Taufkirchen - "Rocketman" d'Elton John et la chanson "Danger Zone", connue du film d'aviation Top Gun : juste avant que le vice-président d'IG Metall, Jürgen Kerner, ne monte sur scène à Taufkirchen chez Airbus, la musique indique déjà clairement où il se trouve - dans une entreprise aéronautique active dans l'armement. "Nous ne recevons que les miettes du gâteau", dit Kerner aux centaines de salariés rassemblés ici. Mais contrairement à ce que l'on pourrait croire au premier abord, il ne veut pas cette fois-ci d'augmentations de salaire de la part d'Airbus. Il demande à la politique d'augmenter les commandes pour le groupe. Le fonds spécial pour l'armée allemande atterrit-il trop peu dans les entreprises allemandes ? La raison de la collaboration entre l'industrie et le syndicat : tous deux sont furieux que trop peu des 100 milliards d'euros du fonds spécial pour l'armée allemande ne parviennent aux entreprises allemandes. C'est pourquoi une série de manifestations de protestation sont prévues dans les semaines à venir. La manifestation de Taufkirchen est la première d'entre elles, d'autres suivront chez MTU, Hensoldt, Rolls-Royce ou MBDA ainsi que sur d'autres sites Airbus. Ils ont tous un objectif, déjà formulé par Harald Mannheim d'Airbus à Taufkirchen : "Les entreprises allemandes doivent être davantage mises à contribution lors de l'attribution des contrats d'armement". Concrètement, le secteur voit un déficit dans l'attribution des commandes de l'armée de l'air. Selon IG Metall, 40 milliards d'euros provenant du fonds spécial y atterrissent. Au lieu d'investir cet argent dans des systèmes d'armes allemands et européens comme l'Eurofighter ou l'hélicoptère Tigre, des commandes seraient passées à des concurrents américains. L'armée de l'air a par exemple commandé 60 hélicoptères Chinook à Boeing pour un montant total de 7,2 milliards d'euros. S'y ajoutent, pour 8,3 milliards, 35 jets américains F-35 avec leur armement et leur kit de maintenance. Ils doivent remplacer les Tornado et seront livrés à partir de 2026. A l'avenir également, de nouveaux appareils américains pourraient être achetés au lieu d'Eurofighter pour remplacer les anciens Tornados, s'inquiète-t-on. "L'argent de nos impôts traverse donc le Grand Étang pour aller aux États-Unis", résume le vice-président d'IG Metall, Kerner. C'est une "gifle" pour l'industrie aéronautique allemande, qui risque de "s'écraser". Airbus : "C'est justement l'Eurofighter qui est en feu". Les entreprises allemandes se voient donc désavouées. Et elles mettent en garde contre une perte de technologie. "C'est justement l'Eurofighter qui est en feu", déclare Harald Mannheim d'Airbus. Il y a certes des commandes jusqu'en 2030, mais le dernier appareil sortira alors des chaînes de production. Avec le projet FCAS, la prochaine génération d'avions de combat européens devrait décoller au plus tôt en 2040. Il en résulte une dangereuse lacune : Ce qui se passera entre 2030 et 2040 n'est pas clair. Du point de vue d'Airbus, un Eurofighter modernisé devrait être construit durant cette période, ne serait-ce que pour servir de pont technologique au FCAS. Mais il n'a pas encore été commandé. Si le gouvernement fédéral veut continuer à utiliser l'Eurofighter, il doit le commander avant la fin de la législature, exige Mannheim. "Les avions ne seront pas dans la cour cinq mois plus tard". Mais si l'Eurofighter est abandonné en 2030 et que l'armée de l'air mise dorénavant sur le F35 américain, le nouveau jet européen prévu pour 2040 sera probablement lui aussi voué à l'échec, prévient le secteur. "Dans ce cas, les collaborateurs et les fournisseurs s'en iront d'ici 2040 et le savoir-faire sera perdu", craint Mannheim. Le fabricant de moteurs MTU partage cette inquiétude. Le groupe munichois de la Dax estime que l'industrie compte 120 sous-traitants et 25.000 emplois. Beaucoup sont spécialisés et travaillent dans des domaines sensibles. "L'arrêt de l'Eurofighter entraînerait en quelques années des coupes sensibles dans le paysage européen de la sous-traitance high-tech", explique Michael Schreyögg, qui dirige la branche militaire chez MTU. Si l'on s'en tient à la pratique actuelle d'achat de technologie militaire américaine, cela menacerait même la capacité de défense allemande, fait remarquer le syndicaliste Kerner. "Nous nous exposons ainsi au bon vouloir des Etats-Unis". En cas de doute, les entreprises américaines livreraient d'abord des pièces de rechange à l'armée américaine et non aux Européens. "L'Europe doit renforcer sa souveraineté en matière de défense", demande donc également Schreyögg de la MTU. Les 100 milliards destinés à l'armée allemande constituent une bonne opportunité à cet égard. "Il faut maintenant que la volonté politique soit au rendez-vous".
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Pourquoi a-t-on intégré le Europowerpack dans les DNG/DCL ? Dans la Wikipedia anglaise, on peut lire que le char a été construit à partir de 1994, alors que le moteur hyperbare SACM était encore disponible ? Ou n'avait-on pas confiance en son propre développement ?
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J'ai posté l'article ci-dessus. Eh bien, le Times n'est-il pas l'un des journaux les plus anciens et les plus vénérables du monde civilisé ? Mais c'est un peu étrange, nous ne lisons rien de tout cela en Allemagne. Mais que le journal ne cite aucun nom, c'est faible. D'un autre côté, peuvent-ils se permettre une telle spéculation si elle ne repose pas au moins un peu sur des faits ? Cela devient passionnant. --- Adieu, Marianne la récalcitrante ! All hail, stalwart Britannia!