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Opérations au Mali
Pol a répondu à un(e) sujet de pascal dans Politique etrangère / Relations internationales
Retour à la réalité du terrain. Les touaregs et l'ensemble des groupes armés de la zone évitent depuis des mois l'affrontement avec l'armée malienne et wagner pour différentes raisons. L'armée malienne et Wagner ne sont pas dans une guerre ou ils s'imposent par les armes, ils sont dans une prise de positions ou il n'y a pas d'affrontements. C'est ensuite sur les populations civils que vont se faire les exactions qu'on entend parfois. Du côté de Bamako on voit cela comme une conquête, comme des victoires, on considère que si l'ennemi fuit, c'est qu'il est en déroute. Mais c'est ignorer les tactiques locales, les touaregs s'ils sont 10 à un endroit et qu'en face il y a 100 types qui arrivent, ben ils ne vont pas les affronter, ils vont fuir. Le combat n'est pas automatique, ils cherchent à s'organiser pour prendre l'avantage, choisissant quand et ou ils attaqueront. Nous le voyons dans cette attaque, l'armée malienne et wagner ont été surpris d'une embuscade face à un ennemi qu'ils ont continué d'ignorer, s'enfonçant dans des profondeurs ou ils ne peuvent pas amener rapidement des renforts, ou on arrive à des limites pour les rares aéronefs disponibles, ou la logistique ne suit pas. La mentalité à Bamako, c'est encore l'idée ou il suffit de poser ses valises à un endroit pour contrôler cet endroit, la réalité dans le Nord Mali (voir de la région) c'est que vous devez être capable de tenir ces endroits, c'est à dire d'être en capacité de renforcer à tout moment les points, d'être capable de les ravitailler sans que vos convois soient des cibles faciles (embuscades, mines etc...), que vos aéronefs soient en alerte pour intervenir rapidement et non pas le jour d'après. Donc l'éclatement des forces dans cette région peut amener à une sorte de piège, les touaregs pouvant s'organiser pour couper des "routes" ou prendre d'assaut de petits détachements. Aujourd'hui on a un retour à cette réalité, cette complexité face à des touaregs qui sont loin d'être faibles. On peut se dire que "ça va", l'armée malienne a encore du potentiel, que wagner n'est pas à quelques dizaines de morts en plus ou en moins. Sur le papier c'est vrai, mais le plus dommageable en fait, c'est sur l'invisible. L'invisible qui est le moral, la confiance, l'enthousiasme, l'idéologie. La propagande de Bamako c'est depuis un moment l'idée d'une armée malienne qui gagne en puissance, qui gagne toutes ses batailles, que ses nouveaux blindés, ses nouveaux aéronefs lui donne les moyens de la victoire, que les alliés russes sont bien plus efficaces, qu'avec eux les risques sont minimisés. Pas pour rien encore une fois que la propagande va chercher à enterrer cette défaite comme bien d'autres en la faisant passer pour une victoire dans laquelle l'armée malienne aura infligée de terribles pertes à ceux d'en face, se battant héroïquement mais devant se replier faute de carburant pour continuer d'avancer vers la victoire. Ces discours on y a droit depuis un moment, ils continuent de bercer l'illusion du tout va bien, que l'armée malienne serait d'un coup devenue super puissante et efficace. C'est un peu pareil chez le voisin nigérien ou burkinabé, je le redis, il ne faut pas interpréter ces discours comme des informations, ils peuvent avoir 3 morts dans une embuscade qu'ils vont reconnaitre publiquement mais ils vont rajouter qu'ils ont tués 50 types d'en face pour que "ça passe" mieux et qu'on transforme une défaite en victoire. Le problème ici, c'est que la propagande ne pourra pas cacher les images et ceux d'en face qui mettent en scène (on rassemble les cadavres) leur victoire savent très bien l'impact que ça peut avoir. Ils savent qu'ils instaurent le doute dans la population malienne et qu'ils vont par la même occasion mettre la machine à propagande face à ses mensonges. Ils vont amener un coup au moral de l'armée malienne qui se dit qu'en fait, le fait d'avoir des russes à côté, ben ça n'est pas une protection ou une assurance vie. C'est une désillusion vis à vis du "protecteur" russe qui devait inconsciemment rassurer bon nombre de soldats maliens quand ils étaient présents, aujourd'hui ils risquent de réfléchir et de comprendre qu'être accompagné par les russes ce n'est pas comme être accompagné par les français auparavant ou le pire c'était de rouler sur une mine. C'est pareil qu'avec la MINUSMA, on pouvait lui reprocher de ne pas traquer les terroristes, mais l'armée malienne a très souvent profité de sa logistique et de ses convois armés, profité de ses installations, profité de recevoir ses hélicos pour intervenir suite à une embuscade, pour évacuer ses blessés. Aujourd'hui ils étaient ou les aéronefs maliens? Ah oui ils ont sortis un hélico qui s'est crashé. Oui on peut rappeler qu'avoir des aéronefs sur la papier est une chose, que la maintenance et l'entretien ce n'est pas pour faire jolie, qu'avoir des aéronefs en "alerte" 24h/24 et 7j/7 c'est essentiel si vous voulez faire face à des imprévus. Les aéronefs maliens ne doivent pas voler beaucoup de temps, ils doivent avoir une maintenance très négligée alors que l'environnement y est très difficile. On se souvient aussi du crash de l'avion Il-76 à Gao d'il y a quelques mois. La conséquence de cette attaque risque de pousser Bamako et wagner à chercher une vengeance qui pourrait amener à d'autres déconvenues. Car si d'un côté on s'est pris une claque, de l'autre côté, chez les touaregs, c'est plutôt une dose de confiance qui va dire à l'ensemble des groupes qu'il ne faut pas craindre cet ennemi, qu'il peut se vaincre. On a déjà vu par le passé que dans ce pays, quelques défaites militaires peuvent créer un effet boule de neige et une opposition des militaires à avancer, garder leurs positions, pour ne pas dire à se battre. Il ne faut donc pas croire que s'il y a 50 morts, demain d'autres vont les remplacer pour continuer comme si tout cela n'avait jamais eût lieu. Le moral est faible dans cette armée, la propagande autour des mercenaires de wagner ou des nouvelles armes a sans doute amené de la confiance, mais voir aujourd'hui que ces mercenaires russes ne protègent pas vraiment, voir ces blindés chinois qu'on vantait à la télé se retrouvent détruits, voir que la puissance aérienne a brillé de son absence et de sa médiocrité (crash), ben pour certains c'est une douche froide psychologique que la propagande aura bien du mal à compenser. -
Trump a déjà été président, j'ai à chaque fois l'impression qu'on en parle comme si ça serait le saut dans l'inconnu. On connait très bien le personnage et on connait également les limites du pouvoir présidentiel aux USA. Quoi qu'on en pense, Trump n'a pas été réélu en 2020, peu importe que son camp en fait un demi dieu, le camp d'en face n'est pas de cet avis et il n'est pas non plus insignifiant. Faut pas croire des millions de personnes aux USA et ailleurs, même sans le dire, se disent "merde, il en a échappé", même s'ils condamneront publiquement. Certains mettent énormément d'espoir sur Trump, c'était déjà le cas en 2016, comme s'il allait réaliser tous leurs rêves. Mais l'exercice du pouvoir ce sera encore et toujours une affaire de compromis, de longues discussions, de blocages et puis 4 ans passeront et Trump ne pourra plus et ne sera plus jamais président. Les USA ce n'est pas la Russie, Trump ne va pas rester 20 ans à la maison blanche et ne va pas redéfinir totalement ce que sont les USA. Puis dans 4 ans on aura un nouveau duel ou le successeur pourra déconstruire les quelques trucs réalisés par Trump. Les USA ce n'est pas la Russie ou une autre dictature avec qui on va avoir un président qui va rester 30 ans au pouvoir et qui peut se permettre de refaçonner l'ensemble du pays, de faire des purges, de revoir toutes les alliances, toutes les positions établies depuis des décennies . Aucun rapport avec l'isolationnisme, Trump c'est l'espoir de types comme toi qui fantasment l'isolationnisme des USA. Cela fait par exemple 2 ans que certains espèrent un Trump aux USA car ils se sont mis dans la tête qu'il ferait capituler l'Ukraine en l'abandonnant au bénéfice de la Russie. Mais beaucoup seront surpris que ça n'arrivera pas, car ne comprenant pas le personnage quand il joue l'opposant pour séduire le petit peuple et la réalité du pouvoir ou il va devoir assumer des responsabilités, qu'il devra faire avec le système politique. Car faut pas croire que le camp républicain est contre le soutien à l'Ukraine, comprenons bien que le blocage qu'il y a eût précédemment ne s'est pas fait sur la question d'un pour ou contre l'aide à l'Ukraine, elle s'est faîte sur un chantage avec l'immigration. Trump sera celui qui au tout début va faire la pression pour des négociations de paix, mettant peut-être en balance l'aide américaine tant pour les ukrainiens (moins d'aides) que pour les russes (plus d'aides à Kiev). Il se dit que son idée de paix est de faire accepter aux ukrainiens la perte de la Crimée et de la partie du Donbass d'avant guerre ce qui revient de faire accepter aux russes l'abandon des autres zones qu'ils occupent depuis 2 ans et demi. Tu veux croire que Poutine fera cette concession pour la paix? Personnellement j'en doute, mais certains veulent continuer de croire que Trump va demander aux ukrainiens de capituler et de céder aux revendications de Poutine. On sera surpris qu'en fin de compte Trump soit au contraire le président qui va augmenter le soutien à l'Ukraine et qu'il mettra également la pression sur les pays européens pour en faire de même, voir plus. C'est plutôt ce second scénario qui est le plus probable, mais quand on se dit depuis 2 ans et demi qu'avec Trump, l'Ukraine sera abandonnée, difficile de croire l'inverse.
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C'est tout le paradoxe américain, ça continue d'être un pays de cow boys. Les USA sont un pays comme tu dis très polarisé. Cet attentat va naturellement galvaniser ceux qui soutiennent Trump mais ça ne va pas faire changer de bord ceux du camp d'en face. Mais dans ce pays ou les armes s'achètent comme des croissants chez nous, les divisions intérieures se règlent rapidement, radicalement. Le risque est bien entendu un radicalisme des uns contre les autres qui peut réellement amener à des règlements violents de manière à régler des comptes (ce n'est certainement pas une réforme sur la possession des armes qui sera fera). On est dans un radicalisme idéologique très puissant, c'est un peu comme un partisan LFI et un partisan RN mais puissance 10. Il y a une réelle haine des uns envers les autres, un sentiment "d'ennemi" et cet attentat montre qu'un individu ordinaire peut sortir de l'ombre avec une arme de guerre, sans doute avec une certitude de mourir pour soulager son envie.
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Guerre Israël-Hezbollah 2024+
Pol a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
800 missiles tirés ? En cliquant sur ton lien on trouve une suite que tu as volontairement omis de préciser "and mortar shells"... 200 frappes aériennes en 1 an et demi soit plus proche de 10 par mois. Mais tu oublies encore de préciser que tu choisis une période exceptionnelle que tu cherches à généraliser avec quelques gros raids que tu cherches ensuite à diluer et à faire passer comme une "habitude" depuis 10 ans. Sinon il y a un beau récapitulatif des diverses actions et incidents entre Israël et la Syrie https://fr.wikipedia.org/wiki/Confrontations_israélo-syriennes_pendant_la_guerre_civile_syrienne (il y a des liens pour chaque événement) Israël réalise périodiquement des frappes en Syrie, mais on est loin d'être dans des frappes quotidiennes Pour le Liban une violation de l'espace aérien n'est pas une frappe aérienne et on est là aussi loin de cette guerre aérienne que mènerait Israël pour affaiblir le Hezbollah. Il faut juste admettre qu'Israël n'est pas en état de guerre contre le Hezbollah et que les diverses frappes ici et là ont des effets, que tu cherches à les ignorer ou les rendre insignifiantes cela ne regarde que toi, mais que ces actions sont d'une faible intensité, sporadiques non quotidiennes et que ça touche également l'armée syrienne ainsi que l'Iran. -
2023 Guerre de Soukhot
Pol a répondu à un(e) sujet de Titus K dans Politique etrangère / Relations internationales
Mais ce ne sont pas "mes désirs", c'est qu'il convient de comprendre qu'Israël est en position de force pour imposer ses conditions. Plus le temps passe, moins le Hamas est en position d'exiger quoi que ce soit. -
2023 Guerre de Soukhot
Pol a répondu à un(e) sujet de Titus K dans Politique etrangère / Relations internationales
Tu fais réellement une fixation sur des termes comme "intégrale" ou "totale" pour chercher une défaite dans la destruction du Hamas. Tu cherches à relativiser cela pour y voir un échec des israéliens. Mais détruire le Hamas, va falloir bien le comprendre, pour les israéliens c'est détruire son pouvoir, qu'il soit politique ou militaire. Ce n'est pas d'aller chercher jusqu'au dernier des combattants, c'est de rendre le Hamas insignifiant militairement contre Israël (donc ne représentant plus un danger sérieux) et de l'éliminer politiquement. Dans cette élimination politique, il y a l'élimination physique de ses dirigeants et responsables (qui continuera même après la fin de cette guerre) et il y a également sa perte d'autorité dans la bande de Gaza. Je disais bien que pour Israël, à défaut d'assurer la police dans Gaza sur le long terme, ils iront trouver un pouvoir alternatif qui ira administrer la zone. Quand on pose le contexte, en dehors du Hamas, il n'y a pas de représentation autre que celle de "l'autorité palestinienne" et vu qu'ils n'en veulent pas, les israéliens semblent vouloir en créer une nouvelle. Mais le principe d'éviction du Hamas est le même, la mise en place d'une alternance politique qui représentera les palestiniens à Gaza est là. Si tu crois que les israéliens vont les armer avec des armes de guerre, c'est que tu es encore plus con que je ne le crois. Ben là encore, tu te construis un imaginaire qui te ferai plaisir. Les israéliens feront à la frontière avec l'Egypte le même mur qu'il y a ailleurs à Gaza. Ils vont créer leur no man's land, creusant des tranchées, réalisant des barrières, installant des dispositifs d'écoutes. Au vue des attaques du 7 octobre, sans doute que tout cela sera même renforcé. Est-ce qu'auparavant on voyait des mines des obus de mortiers ou des snipers prendre le dispositif israélien régulièrement pour cible? Ben non, pourtant le Hamas était mieux équipé qu'il ne l'est aujourd'hui ou qu'il ne le sera demain. Pour le 7 octobre, il lui a fallu des mois de préparation, mais pour au final obtenir quoi pour la bande de Gaza? Sur quoi les gazouis peuvent lui dire "merci"? Sur quoi lui donneront t-ils la confiance de recommencer? Encore une fois, ça c'est ta volonté qui parle et ton incapacité à comprendre que non, ce ne sera plus comme avant, non ce ne sera pas aussi simple qu'avant car demain les israéliens contrôleront entièrement la zone et que les tunnels ne se feront plus aussi facilement. Il y a une nouvelle donne qui va se faire, tu ne veux pas l'accepter car cela remettrait en question ton idée de "défaite" pour Israël, ton idée qu'en fait demain tout cela ne lui aura profité en rien. C'est ton inacceptation personnelle, c'est idéologique, cela ne repose sur rien d'autre que ta volonté. Ce discours il est répété depuis très longtemps, c'est juste que médiatiquement l'essor d'internet fait que le moindre type derrière son écran peut écrire "Israël génocide le peuple palestinien" et qu'un mensonge répété mille fois devient une vérité pour certains. Il ne suffit pas d'accuser Israël de génocide pour que cela devienne une réalité et que ce soit condamné. Comme de la même façon que je peux accuser mon voisin de voleur juste par plaisir de l'emmerder, qu'une enquête sera ouverte mais qu'au final ça n'aboutit à rien. 2014 c'est l'époque d'une opération militaire à Gaza, faisant environ 1500 morts, donc pour certains c'est le signe d'un génocide. Cette guerre actuelle n'a rien changée, cette guerre ne se serait jamais déroulée sans l'attaque du 7 octobre, cette guerre n'a pas pour objet de génocider une population. Que des crimes de guerre en découle, bien entendu, mais il y a autant de chance de voir Netanyahou arrêté que Poutine. Mais je ne sais pas si tu es aussi excité et confiant de voir Poutine se faire arrêter. Pro-israélien? Ah ben celle-ci elle est bonne. C'est toi qui est idéologiquement anti-israélien et qui ne supporte pas d'imaginer ou de voir lsraël vainqueur d'une situation. Tu vas t'efforcer de voir des échecs dans tout ce que tu veux, construisant ta réalité alternative. Ceux qui disent autre chose deviennent tes ennemis. Ben non, ce n'est pas en soit un "génocide", sinon j'attends avec impatience sur le fil de l'Ukraine tes commentaires évoquant le génocide que réalise la Russie. -
2023 Guerre de Soukhot
Pol a répondu à un(e) sujet de Titus K dans Politique etrangère / Relations internationales
Je ne parle pas d'un droit, je dis qu'il n'a pas fallu attendre cette guerre pour que cette accusation soit faite. Si Israël commet un génocide alors l'ONU doit le condamner. Sauf que peut-être que ceux qui utilisent ce mot, le font à outrance. Faire des allégations systématiques de génocide à chaque palestinien tués, à chaque bombe largué, à chaque blocus ou à chaque extension de colonies c'est un non sens qui est devenu une habitude pour certains. C'est devenu une telle habitude que pour eux c'est devenu un fait, comme toi qui dit qu'ils ont le "droit". Ce n'est pas parce que les palestiniens n'ont pas clairement un pays que ça en fait un génocide. Ce n'est pas parce qu'Israël s'arroge des terres que c'est un génocide. Ce n'est pas parce que dans une guerre il y a des morts que c'est un génocide. Ce n'est pas parce qu'on chasse une population d'un lieu que c'est également un génocide. Le génocide c'est la volonté d'éliminer physiquement une population. Un remodelage de frontières ou la disparition d'un état n'est pas un génocide. Le peuple palestinien n'est pas tué car palestinien, il n'est pas empêché de se reproduire ou je ne sais quoi (je crois qu'il suffit de regarder qu'il y a plus de palestiniens aujourd'hui qu'il y a 50 ans pour s'en convaincre). L'interprétation à sa sauce du terme "génocide" conduit à l'ignorance et conduit ensuite des gens comme toi à dire que certains ont le "droit" de commettre des génocides quand d'autres ne l'ont pas. -
Guerre Israël-Hezbollah 2024+
Pol a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Une frappe tous les 4 mois en Syrie = une guerre aérienne = échec stratégique majeur = cause du renforcement du Hezbollah (car sans cela jamais il ne se serait renforcé c'est sûre...) Décidément je pense de plus en plus que Loki a un réel problème avec Israël pour surjouer la défaite sur tout ce qu'ils font ou pour valoriser tout ce qui s'oppose à ce pays. Loki c'est quoi tes origines? -
2023 Guerre de Soukhot
Pol a répondu à un(e) sujet de Titus K dans Politique etrangère / Relations internationales
Comme je l'ai marqué, les anti-israéliens qui veulent y voir un échec, ne changeront jamais d'avis et vont se satisfaire de tout ce qu'ils voudront pour croire en cela. Que veut dire "éliminer le Hamas" ? Tuer l'ensemble de ses membres jusqu'au dernier? Dans ce cas alors on peut également dire que la guerre contre Hitler est un échec car tous les nazis n'ont pas été tués et que certaines de leurs idées persistent encore aujourd'hui. Israël a considérablement affaiblit le Hamas et pose aujourd'hui les conditions pour le marginaliser à l'avenir. Ce n'est pas parce qu'il reste des membres du Hamas que ce dernier survivra et s'imposera dans l'après guerre. L'élimination du Hamas ne passe pas seulement par les armes aujourd'hui, il passe par son éviction politique à l'avenir et il n'y a pas à douter que ses chefs seront éliminés à la moindre occasion. Se refaire en effectifs et en moyens matériels, là aussi tu ne semble pas vouloir accepter que les choses ne seront plus comme avant. Tu sembles continuer de croire que leurs armes ont été envoyées par Dieu alors qu'on sait tous que c'est via la frontière Egyptienne que ça passait, soit par les tunnels de contrebandes, soit par les convois humanitaires ou on sait très bien dans ces pays qu'avec un billet à la bonne personne vous pouvez faire passer ce que vous voulez. Si demain Israël occupe la frontière avec l'Egypte, explique moi comment le Hamas va se refaire. Si tu me dis qu'au vue de l'état de la bande de Gaza, la seule ambition des palestiniens qui y vivent c'est de recommencer plus tard, c'est encore une fois ta volonté et celle de ceux qui n'ont pas vécus cette désolation. Le Hamas "contrôle le terrain" ? Mais qu'est-ce qu'il contrôle réellement ? Tu vas voir une vidéo d'un type dans une ruine qui tire une roquette et pour toi c'est un "contrôle du terrain"? Premièrement les israéliens ne cherchent pas à rester comme une force occupante de la bande de Gaza, donc le contrôle du terrain ils s'en foutent. Les israéliens façonnent le terrain, quand ils demandent l'évacuation des zones pour raser les infrastructures, ce n'est pas le Hamas qui l'empêche de le faire. A te lire on a tout le temps l'impression que les israéliens sont en grandes difficultés, que les grands perdants ce sont eux, car encore une fois, c'est ta volonté et tout ce qui va dans ce sens, tu vas essayer de le mettre en avant. Israël un pays génocidaire? Mais ça fait des dizaines d'années qu'on l'entend. Quand cette guerre cessera ou qu'une autre par exemple au Liban commencera, la bande de Gaza sera à nouveau ce qu'elle était pour le monde avant le 7 octobre, sans intérêt. Au mieux on aura un petit reportage à la télé une fois dans l'année pour expliquer la misère et la difficile reconstruction de sa population, mais croire que dans les livres d'histoires on va en parler comme une défaite d'Israël, c'est une illusion qui rejoint encore une fois, ta volonté. -
2023 Guerre de Soukhot
Pol a répondu à un(e) sujet de Titus K dans Politique etrangère / Relations internationales
L'opération à Gaza se termine, les anti-israéliens qui veulent et voudront toujours y voir un échec ne changeront pas d'avis, mais dans les faits, c'est bien Israël qui impose aujourd'hui ses conditions, donc qui se place comme le vainqueur. Libération des otages, un gouvernement indépendant pour diriger la bande de Gaza après guerre, contrôle du corridor le long de la frontière avec l'Égypte, des éléments prévisibles depuis un moment semblent s'imposer. On me disait il y a quelques mois que c'est impossible d'imaginer une autorité palestinienne autre que le Hamas contrôler la bande de Gaza. On me disait que c'est impossible de voir Israël contrôler la frontière avec l'Egypte. Pourtant c'est bien cela qui se fait. Israël a considérablement réduit le potentiel militaire du Hamas et en contrôlant totalement la bande de Gaza, c'est à dire de faire de Gaza une enclave dans un territoire 100% israélien, alors qu'avant sa frontière avec l'Egypte par laquelle les aides étrangères passaient, par laquelle les tunnels se creusaient pour faire passer des armes et autres restait hors contrôle d'Israël. Croire que le Hamas va "se refaire" ou se renforcer après la guerre, c'est plus de l'espoir personnel de certains que d'une réalité. Les israéliens continueront à vouloir couper la tête des dirigeants du Hamas, la bande de Gaza ne sera plus un danger sérieux. Que les gazaouis soient frustrés de la situation, qu'ils en veuillent aux israéliens ce sera une évidence sur des années, mais cela ne va pas renforcer le Hamas car ce dernier n'est plus ce qu'il était et ne pourra tout simplement pas se refaire comme auparavant. Le scénario probable dans la bande de Gaza de l'après guerre, ce n'est pas celui d'une grande cohésion et d'une grande solidarité qui va voir tout le monde se donner la main et qui cherchera à refaire plus tard un nouveau 7 octobre pour revivre tout cela, mais c'est un scénario du pot pourri. Le risque d'une confrontation interne entre diverses forces, dans une sorte de guerre du pouvoir, de clans, de groupes armés recherchant le pouvoir sur un quartier, une secteur, une ville c'est bien possible. On entre plus sur un scénario proche de la guerre civile que sur un peuple palestinien qui va se venger d'Israël. Dans ce bordel on aura les israéliens autour qui vont gérer tout ce qui entre et sort de Gaza, qui pourront choisir ceux qu'ils veulent soutenir des autres qu'ils continueront de frapper occasionnellement. -
Guerre Israël-Hezbollah 2024+
Pol a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Avant le 7 octobre, la défense d'Israël c'était "moins on en fait mieux on se porte" (murs, dôme de fer...) et depuis le 7 octobre on retombe dans une logique ou la meilleure défense c'est l'attaque car on a remarqué que moins faire de son côté n'empêche pas l'autre de chercher à faire plus. C'est pour ça que je pense que du côté d'Israël, réduire le potentiel militaire du Hezbollah est déjà acté, que ce n'est qu'une question de temps. -
Le truc c'est que les candidats sont déjà à la base "choisis" par le régime. Il n'a pas besoin de modifier les résultats. Ce n'est pas un candidat anti-régime ou anti-système mais l'idée dans le choix présidentiel semble relever du sondage. On a d'un côté une ligne dure religieuse qui va vouloir continuer à instaurer ses règles, qui va également continuer à jouer la "résistance" (gardiens de la révolution) contre les ennemis intérieurs et extérieurs de l'Iran. On a de l'autre côté un candidat d'une politique qu'on peut appeler de "décompression" qui fait suite à la politique du premier et qui il faut le dire n'amène pas d'amélioration notable au peuple. Donc c'est l'expression d'un peuple qui aspire a plus de libertés (femmes, internet, parole, culturel, etc...), plus de tolérances (qu'on arrête d'emmerder les gens avec une police des moeurs et autres) et plus de compromis avec l'étranger (accord sur le nucléaire) pour sortir de l'isolement plutôt que le classique bras de fer et le "mort à l'Amérique, mort à Israël" avec un risque permanent de confrontation militaire. L'Iran n'est pas un pays qui va bien (on se plaint de notre inflation à 3% chez eux c'est 40%), sa fermeté d'apparence cache une société sous pression qui peut à tout moment exploser et faire vaciller le pouvoir. Si une grande partie de la population soutient et aime le conservatisme religieux, l'idée révolutionnaire, la confrontation avec les ennemis de l'Iran, une autre grande partie (surtout dans la jeunesse, dans les villes) va soutenir une forme de modernisme du pays (vivre avec son temps dans le respect de tous). Mais attention, le système reste présent. Il va voir et entendre le besoin de changement exprimé par l'élection de ce président, mais il va y aller avec réserve sans bousculer fondamentalement les choses car derrière il y a toujours une influence dominante des gardiens de la révolution, des chefs religieux et autres qui sauront mettre le "stop" ou la pression quand ils estimeront que c'est trop pour eux. Ces gens là seraient prêts à foutre le bordel à l'intérieur comme à l'étranger pour se maintenir et pour continuer sur leur idéologie. Les gardiens de la révolution ne vont pas donner une liberté totale aux femmes, ils ne vont pas abandonner soutenir la lutte contre Israël, ils ne vont pas laisser la liberté à n'importe qui de les critiquer ou de les écarter. L'Iran ne changera pas radicalement par une élection présidentielle. C'est un système qui ne dépend pas juste de quelques têtes à remplacer, le poids des gardiens de la révolution, le fait que ce soit carrément une armée à part, le poids du religieux et de ses extrêmes fait que ça ne peut pas changer dans la douceur. Ils ne vont pas se laisser éclipser démocratiquement ou par des manifestations pacifiques, ils feront comme Assad, comme Kadhafi ou d'autres, ils affronteront leurs opposants, ils tireront sur les foules (mêmes pacifiques) si celles-ci menacent la stabilité du système. Cela s'est déjà vu par le passé, les tirs vont très vite. Donc l'Iran pour changer de système, ça devra passer soit par une guerre civile ou soit par un coup d'état militaire qui verrait l'armée s'opposer et combattre les gardiens de la révolution, donc qui chercherait à évincer tout le système hérité de la révolution de 1979 (ce qui en l'état actuel des choses est très improbable). Mais les iraniens savent très bien que s'opposer trop farouchement au système dans la rue et il va vous tirer dessus, une arrestation conduit à des maltraitances et parfois des condamnations à mort. Le peuple fait donc le mouton, il suit le mouvement pour éviter des problèmes, il ne veut pas d'une guerre civile plus dévastatrice que les changements qu'il souhaite. Mais tout cela ne fait que gagner du temps, car au final la situation ne va pas en s'améliorant et ça risque de pousser à des réactions plus fortes et colériques. Quant à une normalisation avec l'internationale, si on se dit que c'est Trump qui reprend le flambeau, les iraniens devront s'attendre à faire de grosses concessions pour obtenir un accord.
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Pol a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Tout ce qui bouge est une cible pour drones que ce soit un véhicule ou un type qui marche. J'ai posté plus haut une vidéo avec les motos abandonnées/détruites, mais il y a beaucoup d'autres vidéos ou l'on voit des FPV frapper des motos ou des quads. Dès qu'une cible se présente, il n'y a pas d'hésitation. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Pol a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Non -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Pol a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Petite vidéo pour voir qu'à certains endroits, les motos sont très utilisées. L'augmentation de la ressource humaine ainsi que la réduction des véhicules militaires amène et amènera de plus en plus à voir l'usage d'engins civils pour donner de la mobilité à des troupes qui se retrouvent très souvent à pieds sur la ligne de front. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Pol a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
La propagande qui explique tout! -
Niger
Pol a répondu à un(e) sujet de legionnaire dans Politique etrangère / Relations internationales
Ils ne font pas cela pour améliorer économiquement la situation du pays (c'est pareil chez les deux autres voisins), ils font cela pour satisfaire une idéologie qui les a porté au pouvoir, une idéologie qui continue d'en faire des héros et qui permet donc de les maintenir au pouvoir. Cette idéologie est simple, elle reprend la l'idée de la décolonisation ou au bout du tunnel il y aurait l'indépendance, la souveraineté, la sécurité et un nouvel essor économique. Donc ils vont continuer à devoir chasser tout ce qui a une origine occidentale pour que ça plaise à cette idéologie, peu importe les effets négatifs que ça peut amener, il faut "nourrir" la bête, il faut continuer à surfer sur la vague le plus longtemps possible. Bien entendu tout cela est complètement débile, ces pays ne sont plus des colonies mais l'ignorance permet la croyance. On ne peut nier qu'il y a une propagande très active soutenue par nombre de pays étrangers souhaitant combattre l'occident et son influence pour diverses raisons. C'est triste à dire mais ces populations sont facilement manipulables, nous français le savons parfaitement, une simple rumeur pouvait du jour au lendemain transformer une foule amicale en une foule hostile qui va vous caillasser, autant dire qu'aujourd'hui avec les réseaux sociaux, l'accès à internet, c'est vite fait et ça contamine les masses. La chose que certains n'ont pas compris, c'est que cette idéologie n'est pas qu'anti-française, elle est anti-occidentale. Donc quand les américains voulaient laisser faire en pensant que ça ne toucherait que nous, ils ont vite compris derrière qu'ils étaient les suivants sur la liste, ils quittent la zone. Les canadiens c'est pareil, ils représentent l'occident. On est dans du symbolique pas dans du pragmatique. Le Niger est un pays très pauvre dans sa globalité, mais cette idéologie anti-occidentale a permis de faire oublier cette réalité, donnant presque le sentiment qu'ils étaient assis sur une montagne de richesses et que c'est nous qui les privons des bénéfices. Qu'il y ait des richesses naturelles est une chose, que ce soit exploitable en est une autre, que ce soit rentable également. Il ne suffit pas d'avoir de l'uranium pour faire croire qu'ils sont ceux sans qui la France ne disposerait pas d'électricité. C'est ainsi pour d'autres choses, ils se placent dans une situation de supériorité, de ceux qui peuvent se permettre d'imposer leurs conditions, comme si ce serait le reste du monde qui dépendrait d'eux, comme si notre richesse est liée à leur pauvreté. C'est un peu l'esprit anticoloniale d'hier, l'idée que ce qui fait la richesse de l'occident c'est le vol et le pillage des colonies, donc que les richesses sont dans les colonies et qu'en prenant le contrôle de ces richesses ils priveraient l'occident et se développeraient enfin. Il n'y a qu'à regarder dans cette idéologie panafricaniste, que ce soit autour de cette obsession de "richesses naturelles" (jamais ils ne parlent de la richesse humaine....), du franc CFA et autres, c'est toujours pareil, ils sont riches mais pauvres à cause de nous qui les exploitons, qui volons l'argent, qui empêchons leur autonomie, leur développement etc... Au Niger, l'état avant le putsch recevait énormément d'aides extérieures, la plupart de ces aides venaient de l'occident, cela représentait environ 50% de son budget. N'oublions pas les aides humanitaires qui permettent de réduire la misère de la population. Ils chassent l'occident, ils chassent toutes ces aides. L'exploitation d'uranium étant depuis de nombreuses années presque l'un des seul truc qui amène de l'argent. Sauf que les prix fluctuent, l'offre et la demande internationale ne dépend pas du Niger. Il y a d'autres exploitations à travers le monde et le prix de l'uranium a baissé. Cette baisse d'intérêt et de revenus liés à l'uranium, a poussé des sociétés à ne pas investir sur l'extension ou de nouvelles exploitations au Niger et a également mis Niamey en difficulté financières, poussant plusieurs fois à renégocier des rentes (donc à réduire les bénéfices des entreprises) ainsi que des projets de développements sociales (car oui au Niger, vous ne payez pas que des employés, vous devez leur payer des logements, des écoles etc...). Mais ces renégociations c'est pareil, l'idée d'obtenir plus d'argent par le pouvoir amène celui d'en face à ne pas vouloir s'impliquer plus et à aller voir ailleurs. Voilà pourquoi au fil des ans l'uranium au Niger a été largement mis de côté. Aujourd'hui ils ont exercés des pressions sur le français, sur le canadien pour investir et démarrer des exploitations minières, toujours avec cette mauvaise habitude de se faire passer pour ceux qui imposent en position de force alors qu'ils n'ont pas compris que les investisseurs ne sont pas aux ordres si derrière ils ne gagnent rien. Avec l'idéologie anti-occidentale, Niamey croit que des iraniens, des russes ou d'autres vont venir investir pour leur faire plaisir, non mais comprenez bien, eux ils vont venir pour les aider, ils ne viendront pas pour se faire de l'argent, eux ils vont investir à pertes car ce sont de vrais alliés. Autre espoir du Niger, le pétrole. Les chinois viennent l'exploiter contre un prêt qui va permettre au pouvoir de sauver les apparences (faut dire que l'aide occidentale gratuite plus importante ne vaut pas un prêt chinois remboursable sur les bénéfices des ventes de pétrole, j'espère qu'ils ont regardés les petites lignes à la fin...). Ils misent énormément sur ce pétrole pour se redresser économiquement, mais c'est oublier que derrière les idées, il y a une réalité plus profonde. C'est ainsi qu'on va redécouvrir que le Niger est un pays qui n'est pas en sécurité. Qu'il y a des rebelles, des terroristes qui vont profondément complexifier la rentabilité économique d'un projet. L'oléoduc qui relie le Bénin (seul voie d'exportation) est à l'arrêt pour cause d'embrouille diplomatique , pire même il a été saboté par un groupe armé. Le terrorisme est là, ne faisons pas semblant que la France ou encore les américains nous y étions pour "occuper" ces pays. Les groupes armés existent, les divisions sont nombreuses, la pauvreté omniprésente, la démographie un problème, l'enclavement une réalité quotidienne. Le Mali, le Niger et le Burkina s'enfoncent dans un nombrilisme idéologique (l'AES) dans lequel ils pensent se suffire à eux-même, dans lequel ils pensent qu'avec un peu de russes, un peu de chinois ils vont créer un nouveau monde, une nouvelle Afrique, l'idéologie qu'ils sont le berceau du panafricanisme. Mais les problèmes vont s'enchainer car rien ne change, tout n'est qu'une satisfaction idéologique. -
Guerre Israël-Hezbollah 2024+
Pol a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Israël est depuis sa création plongé dans un monde arabe qui souhaite l'éradiquer et qui lui fait la guerre. Le Hezbollah n'est pas une victime d'Israël, bien au contraire, il tire son énergie et sa force dans sa position anti-israélienne. Donc oui, dans ce contexte, c'est bien le rapport de force qui domine les relations de la région depuis le début, mais il est dans les deux côtés. C'est juste que les arabes à force de perdre les guerres sont devenus frustrés de cette situation et finissent par oublier qu'ils agissent comme Israël sans en avoir les moyens. Donc bien souvent les anti-israéliens fantasment un grand soulèvement musulman contre Israël, un rêve de le voir submergé, dépassé par les événements et finalement vaincu. C'est idéologique. Dans les faits maintenant, pourquoi donc des groupes comme le Hamas, le Hezbollah ou d'autres doivent-ils faire pleuvoir des roquettes sur Israël si derrière on se plaint de sa réaction? Pourquoi donc faire des attaques comme celle du 7 octobre si derrière on se plaint que l'armée israélienne utilise son armée en réponse? La réponse est simple, ces groupes sont en confrontation avec Israël, ils continuent un rapport de force que de nombreux pays régionaux (Egypte, Jordanie et d'autres) ont cessés de faire après certaines défaites, certains accords de paix. Ces pays ont montrés que la paix avec Israël est possible, que la normalisation est possible, n'en déplaise à ceux qui veulent continuer la guerre (sous couvert de "résistance" ) à Israël. Mais en dehors de l'Iran, ceux qui veulent continuer la guerre et le rapport de force sont bien rares. Je ne parle pas des musulmans qui derrière un écran se font les grands pourfendeurs d'Israël et défenseurs des palestiniens, je parle de ceux qui pèsent réellement localement dans le rapport de force. Derrière ces groupes, l'espoir et l'illusion de beaucoup se portent quand à la "conception" d'une guerre contre Israël. La réalité est pourtant bien différente et derrière l'espoir il y a la désillusion quand ça finit par observer que le rapport de force en vérité, ben il ne penche pas de leur côté. Le cas du Hamas est un bon exemple, si certains cherchent à oublier ou ne voulaient pas voir, l'attaque du 7 octobre a été passé sous silence par beaucoup, trouvant "normal" que le Hamas attaque ainsi Israël, beaucoup sans le dire étaient même joyeux de cet événement, refusant de le condamner, c'était pour eux un vrai plaisir de voir Israël se prendre des coups. Dans Gaza on était très joyeux de voir des cadavres d'israéliens à l'arrière de véhicules, une vraie "victoire". Mais faut pas se plaindre ensuite de la réponse, il ne faut pas jouer les victimes, il faut comprendre que les actions amènent à des réactions, il ne faut pas ensuite dire que de l'autre côté c'est "démesuré" car on semble découvrir trop tardivement un rapport de force déséquilibré. C'est comme dans un match de foot, la meilleure équipe ne va pas laisser l'autre gagner ou obtenir un nul pour respecter un équilibre dans le jeu. Aujourd'hui il n'y a plus grand chose qui menace Israël depuis la bande de Gaza, libérant de facto le potentiel pour intervenir au Liban sans risquer un deuxième front. Ce n'est pas non plus dans la Cisjordanie qu'on v avoir des forces capables de jouer la force avec Israël, ce sera au contraire, une bonne occasion pour Israël d'avancer ses pions dans ce coin et favoriser l'extension de ses colonies. En Cisjordanie, ils n'y a pas de forces armées capables de jouer un rapport de force à Israël, ils n'ont pas bougé plus que ça pour Gaza qui est pourtant bien plus dans l'idée de la résistance palestinienne, ils ne bougeront pas plus pour le Hezbollah qui est un parti d'un autre pays et qui dépend des intérêts de l'Iran ou la question palestinienne n'est qu'une excuse pour obtenir de l'influence auprès d'une rue arabe anti-israélienne. Aucunes roquettes ne va "pleuvoir" d'Irak, faut prendre une carte et comprendre qu'on est à des distances minimales de 400km. Les milices pro-iraniennes en Irak n'ont pas les moyens d'envoyer des pluies de roquettes sur Israël. Ce sont des groupes locaux qui sont plus à même d'embêter les américains se trouvant dans les environs qu'autre chose. L'Irak reste un pays relativement divisé dont il est possible de voir réémerger des conflits internes. La guerre civile est toujours là, les milices pro-iraniennes ne sont pas l'armée irakienne, ne représentent pas l'Irak. Les tensions entre l'Irak et l'Iran fait qu'il n'est pas évident pour Téhéran de croire que son voisin lui est soumis et laissera faire ces milices. Bagdad se plaint et s'embrouille souvent avec les iraniens, comme lorsqu'ils viennent tirer des missiles sur leur sol (contre les kurdes, les américains...). Dernièrement quand l'Iran a balancé la salve de drones et de missiles sur Israël, l'Irak a été totalement ouvert en faveur de leurs interceptions au dessus de son territoire, c'est là que français, britanniques et surtout américains ont abattus nombre d'engins. Plus loin les jordaniens ont également abattus des drones. La Syrie est très très faible et divisé. Croire qu'elle va risquer d'entrer pleinement dans le jeu pour le Hezbollah, même si c'est son allié, c'est une illusion. L'armée syrienne n'est pas en mesure d'affronter Israël alors qu'elle continue encore difficilement à maintenir un certain statu quo dans une guerre civile gelé ou une grande partie du territoire est encore hors de son contrôle. Entre les forces kurdes soutenues par les américains (toujours présents), les forces "rebelles" affiliés ou non à des forces turques également présentes, sans oublier les divers groupes comme Daesh toujours présents et prêts à exploiter une opportunité, je doute que du côté de Damas on puisse s'amuser à faire des actions contre Israël. D'ailleurs on l'observe depuis des années, Israël ne se retient pas de frapper la Syrie, pour y toucher des sites liés à l'Iran, au Hezbollah, mais aussi parfois à l'armée syrienne sans que jamais cette dernière ne réplique par autre chose que des communiqués qui vont donner l'illusion d'une victoire en déclarant avoir abattu des missiles israéliens. Donc si certains rêvent de voir tout un monde se donner la main pour un conflit global à l'encontre d'Israël, la vérité du rapport de force et des problématiques de chacun, fait qu'en vérité le Hezbollah a bien plus de chances d'être isolé et seul qu'on ne le croit. Même l'Iran, qui encore récemment déclarait que le Hezbollah avait ce qu'il faut pour faire face à Israël est en réalité bien en difficulté pour soutenir son allié. Car qu'on m'explique un peu comment l'Iran pourrait soutenir le Hezbollah? Qu'on m'explique par ou et comment l'Iran pourrait livrer tranquillement des armes? Car les navires iraniens n'arriveront pas à destination, encore moins dans le contexte de la mer rouge actuelle. Les aéronefs seront vite repérés et les aéroports pris pour cible. Par voie terrestre? Encore faut-il que l'Irak accepte le passage et devienne alors également une cible légitime, ils ne le feront pas pour les raisons que j'évoquais plus haut, ils ne le feront pas car ils restent encore redevables et dépendant de la coalition internationale qui l'a aidé à se débarrasser de l'EI. Donc c'est pour toutes ces raisons, qu'au final on risque d'avoir un Hezbollah bien seul. Les options de ses alliés sont limitées et ne permettent pas de faire une guerre globale contre le seul Israël comme si tout le monde se trouvait aux frontières et qu'on parlerait d'armées nationales. On parle de groupes armés, qu'ils soient puissants est une chose, mais c'est surtout l'expression d'une réalité, celle ou ces groupes se trouvent dans des pays pris ou marchant dur le fil de la guerre civile. -
Israël et voisinage.
Pol a répondu à un(e) sujet de loki dans Politique etrangère / Relations internationales
Les israéliens ont vus à Gaza que bouger massivement des populations et détruire l'habitat, ben "ça passe" malgré des protestations populaires ou diplomatiques internationales. On a vu en Syrie également que déplacer des millions de personnes ça s'est également fait. On a vu par le passé lors de l'intervention israélienne au Liban en 1982 qu'Israël a forcé des centaines de milliers de personnes à se désengager de la partie sud. Dans le contexte actuel, il faut comprendre qu'Israël n'ira pas au Liban comme il y est allé en 2006, il n'ira pas au Liban comme il allait à Gaza en 2014, il ira comme il à Gaza en ce moment, c'est à dire dans un radicalisme de l'action sans se soucier du devenir des populations déplacées. L'objectif sera clair, réduire le potentiel militaire du Hezbollah, l'affaiblir politiquement et créer un vide au Liban Sud qui va permettre de rendre hors de portée de toutes les munitions de courte et moyenne portée (que ce soit le missile AC ou la roquette qui va faire 50km) Le Hezbollah reste un bras armé de l'Iran qui cherche le pouvoir par les armes. Il n'est pas l'armée libanaise et ne représente pas le Liban, peu importe l'importance ou le rôle qu'il veut se donner auprès de la population pour se légitimer (protecteur du Liabn etc...). Le problème du Hezbollah ne va pas disparaitre avec la sortie d'Israël de Gaza, le conflit est là depuis des années, le danger est là depuis des années, les menaces sont là depuis des années. On ne compte plus les raids israéliens jusqu'en Syrie pour frapper le Hezbollah, on ne compte plus non plus les actions du Hezbollah contre Israël. La vérité c'est que le conflit syrien a donné au Hezbollah un plus grand rôle régional (surtout lié à l'affaiblissement du régime Assad) souvent même à l'opposition des autres courants politiques libanais, que l'Iran y a aussi cherché à amplifier son influence. Mais ce conflit syrien est aussi ce qui a poussé le Hezbollah à se garder de trop répondre à Israël, car des milliers de ses combattants ne sont tout simplement pas au liban et ils enchainent, tels des opex, des rotations en Syrie. Combattre sur deux fronts, c'est bien de le mentionner du côté d'Israël avec Gaza, c'est aussi bien de le rappeler pour le Hezbollah qui n'a pas tout son potentiel militaire face à Israël. Ce n'est pas pour rien que bien souvent les frappes israéliennes en Syrie ne recevaient/reçoivent pas ou très peu de réponses, y compris du régime syrien. Ils ne peuvent pas se permettre d'entrer en conflit plus large avec les israéliens par rapport aux problèmes qu'ils ont déjà à gérer. Il n'y a pas une "réflexion" pour apaiser le Hezbollah, pour les israéliens c'est une gangrène à éradiquer quitte à couper un membre. Les buts de guerre c'est l'éradication de l'autre, il n'y a pas un territoire à gagner ou une mine d'or à conquérir, faut arrêter parfois de chercher des "gains" quand l'objectif c'est d'éliminer un ennemi. Les israéliens sont dans l'optique de ne plus avoir des nuisibles à ses portes, ils ont par le passé réussi par calmer les états voisins en gagnant des guerres, ils ont largement décimés l'OLP pour laisse en place une autorité palestinienne qui n'est en rien une menace militaire. Il reste aujourd'hui les groupes armés. On peut dire que le Hamas et autres de la bande de Gaza ont largement pris pour au finir ne plus représenter une menace sérieuse dans les années à venir, peu importe qu'il y ait encore des gens qui vont dire "il n'a pas disparu", en vérité c'est tout comme et l'ensemble de ses dirigeants politiques finiront par se faire éliminer. Bref l'après Gaza, c'est un Hamas qui sera peut-être toujours là, mais qui ne pèsera plus grand chose, un Hamas qui aura perdu une large partie de son potentiel militaire, qu'il n'arrivera plus à se refaire comme avant (car les israéliens occuperont la frontière avec l'Egypte), un Hamas qui dès qu'il bougera sera frappé, un Hamas qui finira certainement par se déchirer de l'intérieur à mesure que les chefs disparaissent. La bande de Gaza sera un lieu bordélique, détruit, miséreux ou en vérité on risque plus de voir des conflits internes qu'une grande solidarité pour lutter ou se venger d'Israël, comme s'ils sortaient de ces mois avec l'idée qu'ils seraient en position de force. C'est triste à dire, mais Israël a démontré un niveau d'engagement et de destructions qui rappel forcément que les plus forts, ce sont eux. L'idée qui pouvait trainer dans l'esprit des palestiniens de Gaza, du Hamas avant cela c'était qu'ils pouvaient tenir tête aux israéliens, c'était l'idée que jamais ces derniers n'oseraient agir sur leur sol, que les zones urbaines sont un frein dans lesquelles les israéliens n'iraient jamais s'aventurer au risque de subir une terrible défaite, qu'avec quelques otages on peut faire chanter Israël sur des années. Donc il y avait bien cette idée ou ils pensaient pouvoir faire face, cette idée ou affronter Israël c'est un duel de roquettes tirés et de roquettes interceptées, c'est de subir quelques bombardements, une incursion très limité et temporaire, que derrière le monde dissuadera les israéliens d'aller plus loin. Le 7 octobre 2022, c'est avec cet esprit là que le Hamas a lancé son attaque contre Israël, mais la réponse obtenue a été bien différente. Le Hezbollah doit lui aussi comprendre qu'actuellement, Israël n'est pas dans la retenue du passé. Il ne sert à rien de faire comme si une nouvelle guerre ce sera comme en 2006, ça s'est juste pour se rassurer et se donner l'illusion que l'Histoire va se répéter. Comme à Gaza, c'est un tout autre type d'intervention qui attend le Hezbollah qui aujourd'hui cherche à dissuader. Car Israël cherche la guerre, le Hezbollah, l'Iran et autres craignent un tel affrontement. Ils menacent et cherchent à faire peur aujourd'hui, mais c'est parce qu'ils ne sont tout simplement pas prêts à faire cette guerre, le contexte n'est pas favorable pour eux, les planètes ne sont pas alignées. Alors oui ils ont un potentiel militaire, oui ils peuvent faire mal, oui ils se défendront, ils se battront, mais ce n'est pas cela qui va empêcher une guerre, Israël est prêt à assumer les conséquences d'une guerre, il sait qu'il y aura des missiles qui seront tirés, il sait qu'il y aura des pertes, c'est le "jeu" de la guerre. Quand je dis que les planètes ne sont pas alignées, c'est le fait que l'Iran aujourd'hui n'est pas politiquement et économiquement au mieux de sa forme. C'est que la Syrie reste un pays affaibli et divisé qui peut voir en cas de guerre, diverses forces se réveiller et profiter de la situation. C'est qu'au Liban, le Hezbollah reste un groupe armé qui malgré sa force, n'a toujours pas réussi à obtenir ou prendre le pouvoir. Le Liban reste très divisé à l'intérieur, il y a un contexte politique difficile, une crise économique difficile, une immigration/émigration problématique. Tant que la guerre n'a pas commencé, le Hezbollah ne sera pas contesté. Mais quand elle commencera, Israël peut jouer sur des oppositions intérieures. En agissant intensivement contre le Hezbollah et en donnant le sentiment que ce qui attend le Liban, c'est un Gaza bis, que l'engagement est total, que ça n'arrêtera pas avant la destruction du Hezbollah, ben croyez bien que ce soit du côté de l'armée libanaise, des chrétiens et d'autres, ça va réfléchir. Les israéliens pourront trouver des alliés de circonstances, des forces neutres qui voudront préserver leurs "zones" des actions israéliennes et pour cela il n'y a pas 50 solutions, ce sera de se dissocier, voir de combattre le Hezbollah. Autre probabilité, c'est que les actions du Hezbollah (contre d'autres partis, dont la FINUL) amènent à l'engagement d'autres acteurs à s'engager, comme les américains . Aujourd'hui cela peut paraitre un gros coup de poker, mais l'Histoire du Liban et ses divisions intérieures s'y prêtent. Ce n'est pas à négliger. Ensuite ce n'est pas les Houthis qui pourront faire plus qu'ils ne font et ce ne sont pas non plus les milices chiites en Irak qui vont faire beaucoup plus que du symbolique. -
2023 Guerre de Soukhot
Pol a répondu à un(e) sujet de Titus K dans Politique etrangère / Relations internationales
Cela ne me choque pas plus que ça. Les américains ont ce qu'il faut, ils ont aussi la production qu'il faut pour rapidement combler les consommations de bombes. Cela fait des mois que les raids israéliens ont largement été réduit par rapport à ce qu'on pouvait voir au début de l'opération. Les israéliens refont leurs stocks sur quelques mois et préparent très sûrement une action contre le Hezbollah. L'erreur est de croire qu'Israël serait épuisé par son opération à Gaza, qu'il n'y aurait plus assez de munitions, mais c'est faux, les israéliens sont depuis des mois dans une remise en condition de leur potentiel militaire. Ce n'est pas en raison du fait qu'il y a toujours des actions à Gaza que l'intensité est la même qu'il y a 6 ou 9 mois. Si il y a quelques semaines l'Ukraine a vu son aide débloqué par le congrès américain, les israéliens également. Sans cet appui des américains, un engagement comme à Gaza ainsi que la consommation de munitions en découlant, il aurait fallu plusieurs années aux israéliens pour retrouver ce potentiel. Avec cet appui, c'est possible d'y arriver en moins d'un an avec un coût largement financé...par les américains. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Pol a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Char léopard 2 avec un beau camouflage Et pour compléter l'ensemble, il manque plus que son équipage -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Pol a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Faut le dire alors à ceux qui font de Macron leur obsession ! Mais je vais le redire, sur les affaires internationales et de défense, même dans une cohabitation, c'est bien le président qui domine, c'est comme on dit son "domaine réservé" et ce n'est pas pour rien que la déclaration récente de Le Pen sur son rôle "honorifique" de chef des armées a fait polémique. Le moindre ambassadeur, le moindre traité, tout passe par le président. Et le premier ministre a beau pouvoir présenter des ministres, celui des affaires étrangères ou de la défense, le président ne va pas accepter n'importe qui. C'est pour ces raisons, là aussi je vais le redire, les oppositions qui cherchent à gouverner avec le président n'ont pas ou peu abordé les sujets de la défense ou de l'internationale, car au fond ils savent très bien qu'ils ne pourront pas fondamentalement changer les choses sans avoir un président ! Donc s'il ne faut pas tomber dans l'hyper président il ne faut pas tomber non plus dans l'hyper premier ministre comme en ce moment. On aura alors 2 têtes, un président qui va représenter la France à l'internationale et un premier ministre qui va chercher à faire le plus de mesures possibles (et au plus vite) sur des questions internes en vue de l'élection présidentielle en 2027. Donc sur des questions comme l'aide à l'Ukraine, peu importe ce qu'ils pensent ou aimeraient faire, ni le RN ni le NFP ne feront de gros changements au risque de passer pour des "soutiens" à Poutine, ils garderont donc forcément une prédisposition à suivre le président sur le soutien à l'Ukraine, d'ailleurs vous remarquerez bien que c'est ce qu'ils disent, ils éludent aussi rapidement la question. Ne plus soutenir l'Ukraine revient aujourd'hui dans la situation qu'on connait à soutenir Poutine, tout le monde se garde bien de le faire, tout le monde veut l'éviter car c'est politiquement se tirer une balle dans le pied. Bardella a dit refuser que la France envoi des troupes au sol mais dans le même temps il déclare qu'il ne laissera pas l'impérialisme russe absorber un état allié comme l'Ukraine. Il n'y aura pas plus pas moins que maintenant car il sait parfaitement qu'il ne peut pas faire plus ou moins dans une situation de premier ministre et aussi dans une société qui va maintenant prendre à défaut (opinion publique, médias, adversaires politiques etc...) le moindre revirement favorable à Poutine. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Pol a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
En France on a l'impression que ces législatives sont une nouvelle élection présidentielle. Le président reste et restera le représentant du pays à l'étranger, il reste celui qui va définir la politique étrangère et il garde un pouvoir exécutif non négligeable même dans la cohabitation. Ce sera une affaire de compromis, ce n'est pas d'un coup le premier ministre qui va faire toute la politique étrangère de la France. Ce n'est pas pour rien que l'essentiel des sujets tournent autour des questions intérieures, n'oublions pas non plus le rôle du sénat. Nous sommes également avec un premier ministre d'opposition qui cherchera à obtenir un maximum de résultats pour son camp car il n'a que très peu de temps devant lui (grand max 1 an et demi avant qu'on se fige sur l'élection présidentielle), les questions symboliques ou idéologiques ainsi que les questions complexes sont mises de côté au profit de mesures rapides qui vont faire "plaisir" au petit peuple afin qu'au moment de l'élection présidentielle, on souhaite lui accorder une confiance pour continuer. La cohabitation possible en France ne verra pas un grand virage se faire, la France va continuer à soutenir l'Ukraine, elle ne le fera peut-être pas plus que maintenant (donc oublions les conseillers et autres sur le sol), mais elle ne le fera pas moins. N'oublions pas qu'il y a de nombreux engagements en faveur de l'Ukraine qui sont et se mettent en place au travers de l'UE, de l'Otan et j'en passe, faire croire que d'un coup tout s'arrêtera, je le redis, c'est le "rêve" des pro-russes. Cela fait 2 ans et demi que certains attendent Trump avec cet espoir, ils seront les plus grands déçus. Ce ne sera pas Bardella qui va faire le tour des capitales européennes ou qui va se rendre à Moscou pour serrer la main à Poutine en lui demandant au passage du gaz moins cher au nom de l'indépendance de la France. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Pol a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est le rêve et l'espoir de beaucoup depuis presque 2 ans, ils sont rivés sur l'élection de Trump pour obtenir une victoire russe. Mais je pense qu'on se trompe beaucoup sur le personnage (pourtant on le connait bien). Il joue l'opposant, donc forcément il sera contre tout ce que dit et fait l'actuel gouvernement. Mais les USA sont un pays ou dans la politique, ce n'est pas un homme qui décide de tout, c'est un système de compromis, de lobbystes, de clans qu'il faut satisfaire sinon vous ne faîtes rien. Il est faux de croire que le parti démocrate c'est celui qui veut aider l'Ukraine et que le parti républicain est celui qui veut arrêter de l'aider. Dans le parti républicain, il y a sans doute une majorité d'élus qui sont favorables à ce que les USA soutiennent l'Ukraine. L'aide actuelle de l'Ukraine c'est aussi celle d'un compromis ou le débat n' jamais été d'être "pour" ou "contre" l'Ukraine, mais d'utiliser un blocage politique pour obtenir autre chose (immigration ou aide à Israël) en retour. Trump s'il (re)devient président devra faire avec une réalité, celle ou il va comprendre qu'en fait, il n'a pas la possibilité de siffler la fin de la guerre à son envie. Ce n'est pas lui qui va "imposer" à l'Ukraine les conditions russes qui sont et resteront toujours trop importantes. Trump n'a pas envie d'assumer une victoire russe auprès des américains. Il a beau dire qu'avec lui jamais la Russie n'aurait lancé une guerre, la vérité aujourd'hui c'est que cette guerre est là et qu'elle ne dépend pas juste de l'aide américaine. Trump voudra et devra obtenir une victoire auprès des américains, une Ukraine qui abdiquerait devant la Russie afin d'économiser de l'argent ne sera pas une victoire. Personnellement je pense que Trump, s'il est élu cherchera au tout début à trouver un accord de paix et qu'il va vite comprendre qu'il est face à un mur, entre une Russie qui a les yeux plus gros que le ventre et une Ukraine qui n'a pas envie de signer une paix ou elle n'a rien à gagner. Ensuite il va commencer ce qu'il sait faire de mieux, c'est celui du chantage, il va ainsi pousser les européens à s'impliquer plus que lui (même s'ils le sont déjà, mais pour l'américain moyen derrière son écran, on croit ce qu'on dit). Puis il va faire chanter la Russie en devenant peut-être même plus engagé que ne l'a été l'administration Biden. Le personnage est ainsi, aujourd'hui il critique l'inefficacité de tout ce que dit et fait l'administration Biden, demain il sera peut-être celui qui va dire qu'il va faire mieux et qu'il va régler ce conflit, mais ce ne sera pas de la manière que certains l'espèrent (abandon de l'Ukraine). Donc Trump c'est celui qui va dire à l'Ukraine "on cesse l'aide si vous n'entamez pas des négociations de paix" quand dans le même temps il va dire à la Russie "on augmentera notre aide si vous refusez d'entamer des négociations de paix". C'est un processus qui risque de tomber rapidement à l'eau ou de durer quelques mois. Ce n'est qu'à cette issue qu'il prendra une décision. Il faut s'enlever de la tête cette idée que si Trump est président, c'est la fin automatique et immédiate de l'aide aux ukrainiens et qu'il va demander à Kiev d'accepter les conditions de la Russie qui pourrait alors tout exiger et tout obtenir. Le monde pro-russe à force de réciter et fantasmer ce scénario d'abandon de l'Ukraine a finit par s'en convaincre. La question qu'il convient alors de se poser ce sont les concessions des uns et des autres. Quelque chose me dit que les exigences russes resteront systématiquement inacceptables et qu'on finira par avoir un échec de ces négociations puis une aide accrue des américains. Trump ne va pas "terminer" la guerre en offrant la victoire à la Russie par abandon de l'Ukraine. -
2023 Guerre de Soukhot
Pol a répondu à un(e) sujet de Titus K dans Politique etrangère / Relations internationales
Rien de révolutionnaire