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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Hein ? Pas un peu fou, non ! Si. Moi je fais tout en soum soum Tsk, tsk... Moi j'avais plutôt noté que @Patrick voulait un avion spatial. Mais j'ai déjà la solution. Il sera content C'est que ça se prépare, une élection ! Je valide. A une condition quand même : que @Shorr kan travaille sa danse. Tiens, voilà de quoi s'entraîner. Qu'il prenne exemple sur Stéphane Là on est d'accord ! Notamment sur le "presque". En effet, je suis disposé à négliger l'Antarctique. Tiens ! C'est cadeau ... Et dire que c'est même pas 'dredi !
  2. Désolé, je ne suis ni banquier, ni avocate, ni journaliste, ni agent d'assurance... J'ai pas les qualifications
  3. Le premier article est du f...age de gueule quant à la description des Français. Extraits : Les Français ne se rendent pas très populaires auprès des Britanniques, des Américains et des Australiens en ce moment (...) La colère des Français suite à la perte de leur contrat lucratif de sous-marins avec l'Australie au profit de l'Amérique a atteint des proportions presque comiques L'auteur a un mérite, il faut le reconnaître. Celui d'avoir commencé à comprendre que quand on crache dans la figure des gens, il peut y avoir des conséquences. Ce qui n'empêche pas qu'il n'a pas compris grand chose d'autre. Ca donne une idée du niveau des autres ! En somme, Bruno Tertrais fait remarquer que quand de supposés alliés vous font un coup de p... pour vous éjecter comme un malpropre, il est inutile de demander à les rejoindre - ce serait en effet "non souhaitable" On remercie bien chaleureusement M. Tertrais !!! En somme, la France devrait éviter de reconnaître l'évidence ... En somme, la "troisième voie" n'apportera rien à la France... sauf auprès des pays qui pourraient être intéressés ! Ce serait la "leçon essentielle d'AUKUS", selon Bruno Tertrais. J'ai une autre proposition : la leçon essentielle d'AUKUS, comme l'écrivait Laure Mandeville dans Le Figaro - venue de l'atlantisme elle aussi, mais voilà elle réfléchit mieux - c'est que les Etats-Unis sont pour la France un monstre froid, de même que la Chine est elle aussi un monstre froid. Un monstre froid n'est pas nécessairement inamical, notez bien. D'ailleurs, la Chine ne l'est pas non plus. Mais ça reste un monstre froid. Bruno Tertrais est en effet un atlantiste bon teint - et même un atlantiste ultra il le démontre. A mon avis, son texte reste utile parce qu'il propose des pistes intéressantes pour reconstruire la politique française en Asie / Océanie après que Washington l'a ravagée en traître. La France peut emprunter quatre voies (non mutuellement exclusives) : 1/ Miser pleinement sur l'Inde qui, alors que la concurrence entre les États-Unis et la Chine se durcit, ne veut pas être entraînée dans une véritable alliance militaire par Washington. 2/ Faire du Japon le "deuxième pied" de sa stratégie dans la région, l'Inde restant le premier. Le moment est propice pour cela : Tokyo est désireux d'une relation franco-japonaise plus substantielle. 3/ Proposer un "Quad élargi" (l'expression "Quad plus" fait référence aux réunions ad hoc du Quad avec les partenaires de l'ASEAN) réunissant toutes les grandes puissances maritimes démocratiques. Cela inclurait également le Royaume-Uni et peut-être même l'Allemagne - qui, avec la France, forment l'UE des trois - mais à condition que Berlin soit prêt à faire un saut quantitatif dans son investissement indo-pacifique. 4/ Diversifier son portefeuille de grands partenariats stratégiques, en renforçant ses liens avec Singapour, l'Indonésie et le Vietnam, et en les établissant avec la Malaisie et la Corée du Sud La numéro 3, je n'en vois guère l'intérêt. L'Allemagne n'est pas une puissance maritime sérieuse. Et nos relations avec l'Inde et le Japon - qu'il est en effet urgent de développer - n'ont aucun besoin d'impliquer Washington. Mais les 1, 2 et 4 sont tout à fait justes. Et encore, on peut citer Naturellement, compte tenu du précédent américano-britannique, la France ne devrait plus avoir aucune réserve à fournir des sous-marins nucléaires à des clients intéressés. Le choix du combustible (uranium faiblement enrichi, qui nécessite un rechargement du cœur au cours de sa vie) l'orienterait logiquement vers des Etats disposant déjà d'un complexe nucléaire civil, comme l'Inde, le Japon ou la Corée du Sud. (...) A plus long terme, on voit mal comment Paris pourrait se passer d'un renforcement de sa présence maritime et aérienne dans la région, notamment en ce qui concerne les " forces de souveraineté " destinées à protéger les territoires français. La prochaine loi de programmation militaire (qui devrait être votée en 2025 ou avant) définira la marge de manœuvre de la France pour toute la première moitié du siècle. Le dernier point en particulier est essentiel. Non seulement des forces de souveraineté, mais des forces capables de peser. Je ne vois pas de meilleur levier pour une telle stratégie qu'un nombre (beaucoup) plus important de Suffren. Rappelons que seuls les Etats-Unis (Virginia) et peut-être la Russie (Yassen) sont capables de construire en autonomie des SNA si avancés (les Britanniques dépendent des Américains, as always). Ce qui permet de peser, c'est ce qui est différentiant, et les SNA avancés sont un facteur vraiment différenciant. Qui plus est plutôt bon marché quand on rapporte le coût de la construction à la durée de vie du bâtiment : le rapport influence / prix est bon. Certains de ces SNA pourraient être basés en Asie et dans l'Océan Indien, pourquoi pas ? La Nouvelle-Calédonie est une piste évidente, et pourquoi pas aussi la Réunion ? Un SNA peut se déplacer sans limite de temps à haute vitesse (à 27 nœuds, soit 1200 km par jour), et depuis la Réunion non seulement le Golfe est rapidement accessible sans dépendre du canal de Suez, mais également les abords de l'Inde et de l'Indonésie. Il est d'autant plus urgent d'en parler qu'une Marine, ça se construit et se renforce à l'échelle de décennies. Si la France décidait de construire non pas 6 mais bien 14 Suffren, il lui faudrait 20 à 25 ans, et aussi un deuxième chantier de sous-marins nucléaires en plus de celui de Cherbourg. Ce deuxième chantier permettrait aussi le cas échéant de construire des SNA pour des partenaires étrangers. Indispensable pour des pays qui voudraient se doter d'une capacité relativement petite dans ce domaine (Corée du Sud ?). Très utile pour proposer rapidement de premiers bâtiments à des pays qui envisageraient aussi de se doter de leur propre chantier, la France pourrait leur proposer une "montée en puissance" plus rapide (Inde ? Japon ?) Pour la Marine Nationale, avoir 14 Suffren permettrait d'en avoir 2 en refonte / grand carénage, donc 12 dans le cycle opérationnel, soit 3 en Atlantique, 3 en Méditerranée, 3 à la Réunion et 3 en Nouvelle-Calédonie. Chacune des 4 bases étant capables de maintenir jusqu'à 2 bâtiments en mission en même temps en cas de besoin (mission 70 jours + entretien courant 30 à 35 jours) Ce dispositif permettrait : - De protéger les déploiements de la flotte de surface où qu'ils aillent dans le monde, sans dépendre d'alliés des Etats-Unis - De protéger les déploiements d'alliés et partenaires, y compris en Asie et Océanie - De recueillir le renseignement naval à grande échelle - D'intervenir "discrètement" beaucoup plus facilement, quand c'est utile - De peser dans les calculs de forces, donc dans la diplomatie, y compris en Asie et Océanie - alors que nous y sommes aujourd'hui plus que légers A 1,5 milliard le SNA avec une durée de vie de 30 ans, la construction de huit bâtiments supplémentaires coûterait 400 m€ annuels, même pas +1% sur le budget de la défense. Ajoutant les opérations et le personnel, on serait à environ +2 / +2,5% sur le budget. Ce serait pas mal d'influence et de capacité militaire, à bon prix
  4. Je ne crois pas une seconde à une tentative de Pékin pour prendre Taiwan de force. Pas à terme prévisible, parce que le rapport de force est tel que l'invasion échouerait probablement, même si Taiwan ne recevait pas d'aide extérieure, et qu'elle échouerait certainement si Washington aidait Taipeh. Et Pékin sait tout cela. Il s'agit d'intimidation. Avec quel objectif ? Aucune idée. Il y a suffisamment de résidents de divers pays en Chine - comme aux Etats-Unis, en France etc. - pour faire des otages, si le gouvernement chinois était assez stupide pour utiliser de tels moyens. Je ne crois pas que Xi Jinping soit stupide.
  5. Les autorités britanniques écrivent à des milliers d'Allemands vivant au Royaume-Uni, et sans expérience du transport routier, pour leur demander d'être chauffeurs de camion. Des milliers d'Allemands vivant au Royaume-Uni ont reçu une lettre du gouvernement leur demandant de conduire des camions pour tenter d'atténuer la crise du carburant au Royaume-Uni, même si la majorité d'entre eux n'ont jamais pris le volant d'un poids lourd. Ils ont été inclus dans un mailing de masse d'un million de lettres qui visait également à recruter des ambulanciers pour qu'ils prennent le volant de camions. (...) Les Allemands ont été automatiquement inclus dans l'envoi car les permis de conduire allemands délivrés avant 1999 incluent le droit de conduire des camions de petite et moyenne taille, jusqu'à 7,5 tonnes. Moi je dis que c'est une bonne idée en fait. C'est vrai que si on s'adresse à des Allemands qui ont eu leur permis il y a suffisamment longtemps, il y a quelque chance qu'ils aient l'expérience de conduire des engins lourds. Et même pas mal d'expérience !
  6. C'est ce qui me pose question, et franchement m'oriente vers le doute. La découverte d'une nouvelle réaction nucléaire ayant une très grande section efficace avec des neutrinos ne pourrait guère être le résultat d'une recherche spécifiquement militaire. Il devrait s'agir de physique fondamentale, dont les résultats sont sauf erreur largement ouverts - pas de secret défense dans ce domaine. Alors, n'en aurait-on pas forcément déjà entendu parler ? J'ajouterais encore que les détecteurs de neutrinos existants doivent faire face à un "bruit de fond" très important constitué des muons qui se forment lorsque les rayons cosmiques interagissent avec l'atmosphère terrestre. Raison pour laquelle ils utilisent souvent la Terre comme filtre, c'est-à-dire j'imagine qu'ils vont prendre en compte seulement les événements créés par une particule qui a du traverser d'abord toute l'épaisseur de la Terre. Mais comment est-ce qu'une machine pareille, même miniaturisée autant qu'on veut, pourrait détecter des sous-marins qui se trouveraient ailleurs qu'aux antipodes ?
  7. C'est marrant d'ailleurs. Ca fait des années que je poste régulièrement sur AD, et jamais je n'avais remarqué de bots. Est-ce moi qui ai été inattentif ? Les défenses du forum ont-elles été récemment compromises ? ... Ou est-ce la masse des envahisseurs qui pose maintenant souci ?
  8. Merci. J'apprécie la conclusion de Loïk Le Floch-Prigent Notre pays, pas plus que les autres pays européens, n’est pas encore rentré en résistance, on a accepté toutes les provocations américaines depuis notre rentrée dans l’OTAN. L’Europe n’existe pas, à cet égard, mais la désindustrialisation de la France, sa dette et sa bureaucratie nous ont mis en situation de faiblesse. On pourrait dire que ce dossier peut nous conduire au réveil en considérant que, désormais, les USA nous ont autorisé à vendre nos sous-marins nucléaires au monde entier puisque ce sont eux qui ont commencé en 2021 avec l’Australie, mais pour être vraiment des challengers crédibles, il faut reconstituer nos forces, c’est l’enjeu de la réindustrialisation indispensable à notre survie.
  9. Sprtschk est passé par là ? Je ne suis pas convaincu que ça suffirait. Si on est décidé à lutter contre le réchauffement climatique, le plus simple et le plus rapide est d'électrifier une grande partie de ce qui ne l'est pas déjà - chauffage, transport, industries... - et de faire produire cette électricité par des moyens décarbonés et permanents. La seule solution actuelle est le nucléaire. Sachant, en ordre de grandeur, que l'électricité doit représenter à peu près un tiers de la consommation finale d'énergie, pour doubler ce chiffre, même avec des réacteurs plus puissants comme l'EPR 2 à 1600 MW, il faut bien augmenter le nombre de réacteurs de +60% au minimum. L'autre option, bien sûr, c'est de renoncer à lutter contre le réchauffement. Ou de se contenter de faire semblant, ce qui certes peut être attirant pour certains politiques ... Attention à ne pas déraper vers une théorie du complot comme quoi nos alliés américains seraient capables de nous faire des coups de p... Vous dites ? L'Australie ? Le contrat des sous-marins ? Hmmm... euh oui Personnellement, s'il faut citer une piste énergétique au-delà du nucléaire surrégénérateur, je penserais plutôt au solaire spatial. Ce n'est certes pas pour l'année prochaine. Mais c'est moins futuriste qu'on pourrait le penser au premier abord - les "briques technologiques" sont en fait déjà en préparation. Et avec une volonté politique façon "ardente obligation", ça pourrait peut-être même être possible d'ici 20 ou 30 ans. Ou sauf si... un effondrement industriel et social résultant à la fois de la phase "descendante" après le pic pétrolier, de l'aggravation des conséquences du réchauffement, et de l'aggravation des conflits au niveau mondial résultant de cet ensemble de facteurs rend impossible de développer "à temps" ce qui est nécessaire. C'est le risque que je vois personnellement. Il faut du temps pour tout cela ! Et pour le mettre à la bonne échelle. Or, du temps, nous n'arrêtons pas d'en perdre. Nous les Français. Et nous les êtres humains en général. Il faut penser à développer les technologies qui nous permettront de récupérer le rayonnement solaire là où il est permanent, en orbite géostationnaire, afin de disposer d'énergie à la fois renouvelable indéfiniment et permanente. Ce n'est pas tant qu'ils soient idéologues le problème. Le problème, c'est qu'ils n'ont pas la bonne idéologie. Ils se donnent comme objectif prioritaire de mettre fin à l'énergie nucléaire, et avec Sandrine Rousseau de répandre sur la France la bonne parole du wokisme - et son Inquisition. S'ils se donnaient pour objectif prioritaire de préserver la Nature donc de combattre le réchauffement, ils seraient beaucoup plus utiles !
  10. Ca fait 3,5 milliards d'euros la frégate ! Voilà un petit détail "sympa" du processus d'appel d'offres - évidemment biaisé en faveur de qui vous pouvez deviner, au point que les Allemands et les Danois ont décidé de ne pas concourir pour ne pas perdre leur temps Cependant, le 8 décembre 2017, Naval Group/Fincantieri ont annoncé qu'ils continueraient à soumettre et à soutenir leur offre non sollicitée, avec des lettres d'approbation du projet et un soutien à long terme promis par la ministre française de la Défense Florence Parly et la ministre italienne de la Défense Roberta Pinotti. Naval Group et Fincantieri ont déclaré qu'ils pourraient fournir les navires au gouvernement canadien pour 20,9 milliards de dollars et commencer la construction à Irving dès 2019. Les Français et les Italiens proposaient une solution pour à peine plus d'un quart du prix ! Même si comme c'est précisé ailleurs le périmètre n'était pas exactement identique, et même s'il avait fallu doubler le prix pour obtenir le même périmètre, il s'agissait au pire de deux fois moins cher et pour commencer les travaux plus tôt ! Naturellement, Français et Italiens, étant Latins, ont été rejetés.
  11. La pensée raciste, on sait ce que ça vaut dans les faits, c'est clair. Mais n'as tu pas aperçu quelque différence entre le débat initié ici et une théorie raciste ?
  12. Typologie très intéressante Bien sûr, toute typologie n'est au mieux qu'une simplification de la réalité, mais elle a l'avantage de permettre de poser de (bonnes) questions. Admettant avec plusieurs sur le fil que le positionnement d'une nation ne sera pas nécessairement univoque ni stable dans le temps, je dirais que : 1. La France est par son Histoire avant tout une nation puissance et universelle Notre rapport aux autres a été souvent fondé sur la puissance. Nous avons à notre palmarès, entre autres choses, pas moins de deux empires coloniaux conquis respectivement aux 17ème-18ème et au 19ème siècles, deux empires européens à mille ans d'intervalle (*) et le rôle central dans la première croisade. Mais cette volonté de dominer, même si on lui trouvera aussi un soubassement d'appétits bien terrestres ("I francesi sono tutti ladri? No, ma buona parte si" c'est-à-dire : "Les Français sont-ils tous des voleurs ? Non, mais une bonne part / Bonaparte si"), est motivée avant tout par des idéaux élevés. Si nous voulons dominer les autres, c'est avant tout pour leur bien. Et d'abord pour qu'ils nous ressemblent davantage, ce qui est à l'évidence le mieux qui pourrait leur arriver ! Nous restons universels aussi lorsque nous ne cherchons pas à dominer - ce qui nous arrive tout de même. Non seulement nous essayons de convaincre toute personne qui veut bien nous tenir le crachoir écouter que les droits de l'homme, que nous avons été les premiers à formuler, c'est vraiment le mieux de ce qui se fait, mais encore la France est l'un des pays qui a historiquement fourni le plus de missionnaires catholiques - sinon le premier. "Catholique" signifie d'ailleurs "universel", donc en tant que "fille aînée" revendiquée de l'Eglise catholique, nous avons de qui tenir ! 2. La France est à l'occasion une nation marchande. En fait, pas si rarement que ça ! Mais d'une part ce n'est pas vraiment "ce qui nous fait rêver", d'autre part lorsque nous le sommes c'est souvent avec un rôle important voire moteur de l'Etat, et ça ne date pas d'hier c'était déjà vrai sous la Monarchie, et c'est bien un ministre de Louis XIV qui a donné son nom au colbertisme. Or, si l'Etat s'intéresse et anime le développement économique et commercial, c'est bien avec des arrière-pensées de "tenir le rang de la France" dans le concert des Nations. Ce qui pour le coup, oui, nous intéresse. Bref, nous sommes commerciaux dans la mesure même où c'est nécessaire pour être puissants et universels. Après tout, si l'on veut faire le bien des autres en les convaincant d'être comme nous - voire aller leur expliquer manu militari pourquoi ce serait une excellente idée - il faut bien quelques moyens, non ? 3. La France est suiveuse par dégradation. C'est l'effet avant tout de la perte de puissance de la France depuis en gros deux siècles. Des dirigeants ont pu se convaincre qu'il était de l'avantage de la France de suivre comme un toutou la superpuissance du jour - voir Napoléon III engageant la France dans la guerre de Crimée à la suite de l'Angleterre, ou secondant Londres dans la honteuse Seconde guerre de l'Opium. Plus loin dans le passé, on pourra citer la politique de Marie de Médicis au début du XVIIème siècle et son suivisme envers l'Espagne. Dans d'autres cas, et davantage au XXème siècle, c'est un affaiblissement grave du pays qui a pu en pousser plus d'un à tomber amoureux des sirènes de quelque étranger à la fois costaud et diffusant une idéologie permettant d'habiller de quelque théorie générale le suivisme. Les exemples sont nombreux, l'américanolâtrie de l'après-1945 et aussi du moment unipolaire à partir de 1990, le plus minoritaire pro-soviétisme voire pro-maoïsme, le pro-hitlérisme des collaborateurs pendant l'Occupation... Bref, des dégradations - même si elles ne furent pas toutes graves au même degré - et rien d'autre. 4. La France n'est pas du tout une nation cavernicole. Là, non, ce n'est vraiment pas nous. 5. La France n'est pas une nation neutre... mais. Mais elle a peut-être une vocation cachée, si ce n'est à la neutralité au sens diplomatique strict, du moins à "n'être d'aucun camp, ou de tous". D'une part, de manière très prosaïque, quand des fauves géants s'opposent et qu'on n'est pas l'un d'eux, on a clairement intérêt à refuser d'être embrigadé par l'un ou par l'autre, ce qui risquerait fort de signifier se laisser instrumentaliser. D'autre part, quand une nation à vocation universelle se mêle de tenter de rester fidèle à cette vocation sans pour autant essayer de dominer - soit que l'on s'y rappelle que "nul n'aime les missionnaires armés", soit tout simplement que le rapport de forces rende impraticable de chercher à dominer - il lui faut nécessairement, pour pouvoir s'adresser à tous et parler avec tous, idéalement n'être d'aucun camp, ou du moins ne se confondre avec aucun camp et conserver en toute circonstance sa liberté. Et puis, ce n'est pas comme si c'était sans précédent ! Et des précédents positifs : - Si la France a pu finalement survivre à la grande querelle du Moyen-Age entre l'Empire et l'Eglise, et même s'imposer au temps de Philippe le Bel, c'est bien parce qu'elle n'était d'aucun de ces camps, et pouvait à l'occasion soutenir l'un ou l'autre en fonction des circonstances, tout en préservant et développant sa marge de liberté par rapport et à l'un et à l'autre - Au XVIIème siècle, la France a refusé de se laisser embringuer dans le soutien au camp catholique dans les guerres de religion, elle a même joué habilement ses intérêts qu'il s'agisse de soutenir telle puissance protestante ou telle puissance catholique - alors même qu'elle était dirigée par un certain cardinal Richelieu. Le résultat en fut la prépondérance française en Europe, couronnée par le traité de Westphalie de 1648 - Plus près de nous au XXème siècle, la prise de distance - pourtant relative - de la France par rapport au "camp" américain au temps du général De Gaulle mena à un surcroit important d'influence, le pays gagnant en audience internationale et se payant le luxe d'influencer Nixon le président américain qui reconnut la Chine populaire huit ans après De Gaulle qu'il admirait ==>Pour résumer, la France est avant tout une nation universelle, qui même si elle est revenue des aventures de domination se doit d'être puissante pour appuyer son universalisme, se doit d'être marchande pour la même raison, doit en permanence se garder d'être suiveuse que ce soit pour une belle théorie universelle que quelque étranger n'utilise que comme masque de sa puissance ou par désespoir envers elle-même, et trouvera sa voie à n'être d'aucun camp parce qu'au fond, étant universelle en son âme même, elle est de tous (*) Le plus récent sous la direction, comme chacun sait, de Ocatarinetabellatchitchix 1er
  13. Ces deux passages me choquent, parce que dans la bouche d'un chef d'Etat français ce sont des insultes envers un peuple étranger : - Dire qu'un régime a utilisé le passé comme une "rente", que l'on soit d'accord ou pas c'est une accusation qui doit pouvoir s'entendre, même si c'est pour la contester. Mais ce que dit Macron est différent : c'est l'Algérie en tant que pays, et non le seul régime algérien, qui se serait construite sur l'utilisation d'une mémoire comme rente ? Il n'y aurait donc pas d'autre base à ce qui fait l'Algérie que la récrimination contre un autre pays ? C'est insultant - Y avait-il une nation algérienne avant la colonisation, ou les peuples algériens concevaient-ils leur identité différemment que dans un cadre national ? La question peut être étudiée et débattue par des chercheurs, par des intellectuels, par de simples citoyens, dans un sens ou dans l'autre. Mais comment ne pas voir que dans la bouche d'un chef d'Etat elle prend une toute autre dimension ? Tout à fait, la question des utilisations de cette dispute doit être posée. Non seulement du côté du pouvoir algérien qui "en fait des tonnes". Mais aussi du côté du président français. - En février 2017, le candidat à la présidence Emmanuel Macron déclarait que la colonisation était "un crime contre l'humanité" - En octobre 2021, le bientôt candidat à la réélection Emmanuel Macron fait le nécessaire en termes de déclarations provocantes voire insultantes pour obtenir une réaction vive et visible du pouvoir algérien D'une déclaration aberrante typique de l'extrême gauche à des provocations envers un gouvernement étranger... le contraste est remarquable ! Mais qu'est-ce qui a bien pu changer entre-temps ? A chacun son interprétation. - Les uns diront peut-être que Macron a évolué - et n'en a t il pas le droit ? - D'aucuns - moins polis peut-être ? - rappelleront la citation d'Edgar Faure
  14. Je n'ai pas accès à la totalité de l'article, mais le titre même dit l'essentiel, et le "chapeau" est clair aussi Bienvenue dans le «vieux» monde des monstres froids La France, bousculée par le choc des monstres froids chinois et américain, doit réfléchir sans se hâter à ce retour brutal à la realpolitik La formule est une référence au mot de Nietzsche sur "l'Etat est le plus froid des monstres froids" Oui, la France fait face à deux "monstres froids". Pas de différence entre Chine et Etats-Unis de ce point de vue, ni quant au respect qu'ils portent à notre pays. Nous ne l'avions pas perçu, nous conservions des illusions. Nous sommes désormais le nez sur la réalité. Je pense que le conseil de Mandeville est bon. Il s'agit à la fois de regarder les choses en face, ne surtout pas mettre la tête dans le sable effrayés par la réalité, mais de réfléchir sans hâte. D'une part pour ne pas faire d'erreur irréfléchie, d'autre part parce que les ajustements nécessaires seront probablement profonds. Ce n'est pas le genre de chose qui peut s'improviser.
  15. A mon avis, les deux points positifs les plus importants pour les Etats-Unis sont : 1) La base de SNA qu'ils pourront installer en Australie, très pratique pour assurer plus de présence sur zone en engageant moins de navires - surtout qu'ils considèrent être un peu juste de ce côté. Je n'imagine pas Canberra se contenter pendant 20 ans ou plus d'être défendue par des sous-marins type Collins, même modernisés, et la seule alternative que Washington leur proposera sera de leur céder une base 2) Disposer dans un quart de siècle d'un allié en zone océanienne doté de plusieurs SNA capables d'épauler les Etats-Unis en mer de Chine du sud et en Asie du Nord-Est, et d'autant plus disposé à le faire qu'il sera dépendant des Etats-Unis pour que ces SNA restent fonctionnels Ces points ne sont pas négligeables du tout, si Washington se concentre sur la guerre froide contre la Chine qui est en train de commencer, et ça semble effectivement l'obsession partagée à la fois du président républicain précédent et du président démocrate actuel. Ca reste certes une politique de gribouille s'il s'agit de solidifier les relations et l'appui réciproque avec des partenaires moins dépendants comme Inde voire Japon, qui peuvent de plus soupçonner un arrière-plan ethnique à la proximité spécifique des Américains envers Australiens et Britanniques. Et c'est une politique carrément dangereuse si l'on pense aux dégâts portés au TNP Réaction bête et méchante On peut l'imaginer, et peut-être les stratèges américains l'espèrent-ils. Mais d'un autre côté... le Royaume-Uni sera t il toujours dirigé par un Boris Johnson ? Il n'est tout de même pas certain que Londres reste indéfiniment prêt à faire les quatre volontés de Washington. Pas désespéré du tout, en effet ! Il ne faudrait quand même pas exagérer. Pourquoi les Australiens deviendraient-ils paranoïaques voire racistes ? Un dirigeant australien s'est bien caché de la population de son pays avant de faire une crasse à un partenaire la France, et surtout de lancer son pays dans un projet douteux qui le rend dépendant des Etats-Unis. C'est bien dommage. Mais pourquoi est-ce que cela altérerait le caractère du peuple australien ? J'utilise autant que possible le traducteur DeepL, que je trouve le plus efficace. Les jeux de mots peut-être pas tout de même, mais souvent les nuances et le sens sont très bien rendus.
  16. La Caisse des dépôts enregistrée en tant que PSAN La Caisse des dépôts et consignations est enregistrée depuis hier en tant que Prestataire de Service sur actifs numériques (PSAN) auprès de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) pour la conservation d’actifs numériques. La CDC devient la première une institution publique autorisée à conserver des cryptomonnaies, notamment pour le compte de l’État et des collectivités territoriales. Intéressant...
  17. Je pense que tu veux dire en fait : ce n'est pas surprenant. D'accord, ce n'est pas surprenant, venant d'islamistes. Cela reste choquant, cependant. Dans le sens de mauvais dans l'absolu. On est au delà de ce qui peut être mis au compte du relativisme culturel.
  18. Corrigé. Ne me remerciez pas, Monsieur le porte-parole Qui disait déjà "Je pense que la présidentielle se joue autour d'une idée, d'une question. Il faut imposer sa question et avoir sa réponse" ? Madame M : "Attention je ne suis pas si modérée qu'on l'a dit, hein. Ah non oubliez ce que je vous disais j'suis pas modérée en fait" Monsieur E : "Pas la peine de l'élire voyons, puisque vous m'avez déjà" Bon ce post est peccamineux, je suis en plein HS, je vais réciter trois Pater et deux Ave et je recommence plus. ... On reste sur la politique étrangère de la France, donc ?
  19. Bon, on se rapproche. Y a trois lettres de bonnes Manque encore le "O" final On n'y est quand même pas encore. Des mots en trop ici. Encore un peu de courage, N° 8 (*) ! (*) Emmanuel Macron est le 8ème président de la Vème République
  20. Le chiffre de "90%" est répété tant et plus dans beaucoup de médias australiens pour accréditer l'idée que Naval Group serait revenu sur ses engagements envers l'Australie. Je me suis intéressé à la source de ce "90%". Qui n'est pas citée dans ces médias... Une petite recherche a montré qu'il s'agit d'une déclaration en 2016 du représentant en Australie de DCNS (le nom de Naval Group à l'époque) Sean Costello, après la signature du contrat Sean Costello, directeur général de DCNS Australie, a déclaré que la première priorité serait de créer une nouvelle usine à Adélaïde. "Elle sera un peu plus grande que le terrain de cricket d'Adélaïde et sera dotée de tous les outils les plus modernes de fabrication avancée", a-t-il déclaré. "Dès que nous aurons terminé cette usine, nous commencerons à construire le sous-marin proprement dit et, en cours de route, nous mettrons en place la chaîne d'approvisionnement." M. Costello a déclaré que "plus de 90 %" de la construction aurait lieu en Australie, avec un travail centré sur Adélaïde, et a déclaré que DCNS était heureux de se conformer aux exigences d'utilisation de l'acier local. En somme : - Cette déclaration n'a joué aucun rôle dans l'attribution du contrat, puisqu'elle est intervenue après - Elle n'a aucune valeur contractuelle, s'agissant d'un simple commentaire aux médias - Et surtout... elle est absolument exacte ! Les activités de construction auraient eu lieu à Adélaïde Costello a fait en 2016 une déclaration claire et exacte. Cette déclaration a été comprise de travers - ... exprès ? - par des gens qui soit n'écoutaient pas, soit n'entendaient que ce qu'ils avaient envie d'entendre afin de combattre un projet qu'ils refusaient Cela a été réaffirmé en 2018 "Je me souviens bien avoir fait cette déclaration. C'est aussi vrai aujourd'hui que lorsque je l'ai dit, et pour être clair, ce que j'ai dit, c'est que la planification du projet de sous-marin du futur est que 90 % des activités de construction seront réalisées en Australie", a déclaré Costello à Defence Connect. De fait, comme le répétait Costello, "pour être clair", lorsque quelqu'un dit en 2016 "plus de 90% de la construction", ce qu'il faut comprendre, en 2016 comme en 2018 comme en 2021 c'est : "90% des activités de construction" D'une manière générale, quand quelqu'un dit un truc, ce qu'il faut comprendre c'est... ce qu'il a dit ! Déformer cette déclaration de cette manière, et ça a été fait efficacement c'est clair puisque c'est répété maintenant dans tous les médias australiens, ça porte un nom. Cela s'appelle de la désinformation. (Je ne t'accuse pas @jackjack. Je pense que beaucoup d'Australiens de bonne foi ont été trompé par un certain nombre de désinformateurs) La source, la voilà plus haut Non C'est de la désinformation. Voir plus haut
  21. Il s'agit évidemment d'un discours de propagande chinois. Mais c'est une propagande... qui s'appuie sur des réalités Même si les Etats-Unis n'ont - j'espère ? - aucune intention de donner à l'Australie de quoi faire des bombes, même si l'Australie n'a - probablement ? - aucun plan pour s'en doter, le fait est que les Etats-Unis ont violé au minimum l'esprit, sinon la lettre, du TNP. L'un des traités fondamentaux pour l'équilibre stratégique et la stabilité mondiale Là, ce n'est ni à Morrison ni à Johnson que l'on peut faire des reproches. Mais bien au successeur de Donald Trump. Ou devrais-je dire à celui qui a enfoncé complètement Donald Trump, que l'on accusait pourtant du pire en fait de déstabilisation ? Je parie quand même sur une réaction plus prudente. Une simple "pression" sur l'Australie, en déclarant que telle base navale est désormais cible légitime pour des armes nucléaires "si ça devait mal tourner". Donner l'arme nucléaire à d'autres pays... lesquels, d'ailleurs ? Le problème qui risque bien d'être bloquant, ce sont les créneaux de production. - Le chantier britannique à Barrow-in-Furness doit livrer le dernier Astute en 2026. Ils enchaînent sans interruption sur les futurs SNLE de la classe Dreadnought. La Grande-Bretagne a un seul chantier. Et elle veut 7 SNA et 4 SNLE, pas "un peu moins pour nous et on en vend aux cousins d'Australie" - Les deux chantiers américains travaillent à fond pour livrer jusqu'à deux Virginia par an - une performance impressionnante soit dit en passant. Ils font la course contre la montre parce que les Etats-Unis devront retirer d'ici 15 ans au plus tard du plus tard les 28 Los Angeles qui leur restent, dont les plus récents ont été mis en service en 1996, ainsi que les 4 Ohio qui ont été transformés en SSGN... dont le plus récent date de 1984 ! Et ils n'ont en fait de SNA vraiment modernes "que" 3 Seawolf et 19 Virginia. Ce qui de leur point de vue est très juste. Et c'est sans compter la construction de leurs prochains SNLE type Columbia qui elle aussi a commencé, et elle aussi va donner beaucoup de travail à leurs deux seuls chantiers ! - Les chantiers navals américains pourraient monter en puissance pour produire jusqu'à 3 Virginia par an ? Quelle est la source ? Et si c'est possible, pourquoi ne l'ont-ils pas déjà fait, alors que l'US Navy crie misère à cause de son nombre de SNA opérationnels qui va déclinant ? Non, j'ai bien peur qu'il y ait exactement zéro créneau disponible dans les chantiers américains comme britannique pour produire pour d'autres pays Louer un vieux Los Angeles serait possible j'imagine, pendant les quelques années de plus où il pourrait peut-être être poussé dans ses derniers retranchements. Ca donnerait de l'expérience aux sous-mariniers australiens, ce serait utile pour la formation des équipages. Mais ce ne serait pas vraiment un navire opérationnel. Le plan le plus réaliste que je puisse imaginer : - L'Australie concède à l'US Navy l'utilisation d'une base qui abritera 2 à 4 SNA américains. Utile pour les Etats-Unis afin que ces navires soient beaucoup plus près de l'Asie du Nord-Est au cas où ça chauffe entre Chine et Etats-Unis. Utile pour l'Australie dont les sous-mariniers seraient invités à participer à des équipages binationaux... et utile aussi pour les missiliers chinois s'ils sont en manque de cibles potentielles - En parallèle, l'Australie construit avec l'aide américaine un chantier à SNA, probablement à Adelaide où aurait du être construite la classe Attack. Ce chantier construira l'ensemble des sous-marins, sauf leur partie nucléaire livrée "telle quelle" par Washington afin de diminuer la provocation déjà énorme contre le TNP et pour éviter de perdre encore plus de temps à construire en Australie une industrie nucléaire locale qui n'y existe pas Même en imaginant qu'un contrat puisse être signé d'ici 3 ans - ce qui paraît bien optimiste, à voir l'historique - construire et rendre fonctionnel un chantier à SNA, avec tous les sous-traitants locaux nécessaires qui n'existent pas encore, chacun utilisant des technologies rares qui devront être transférées depuis les Etats-Unis, avec la maîtrise de l'intégration de tout cela dans un navire, sachant que les sous-marins nucléaires sont probablement les objets techniques les plus complexes faits de main d'homme... est un travail titanesque. 2040 est franchement optimiste. Et bien sûr, les coûts seront énormes, à mesure du coût marginal d'un Virginia (2,8 G$) qui est plus de 50% plus élevé que celui d'un Suffren (1,5 G€) Le résultat pourrait finir par "valoir le coup". L'Australie commencerait à disposer de ses premiers SNA dans les années 2040. Même si elle resterait dépendante des Etats-Unis pour la propulsion nucléaire, sans doute. Davantage encore dépendante de leur bon vouloir que ne le sont les Britanniques. D'ici là, les Collins devront rester en service 45 à 50 ans. Comme, même modernisés, ils finiront par être dépassés, l'Australie sera en pratique jusqu'en 2045-2050 - quand elle aurait plusieurs SNA locaux en service - sous la protection des 2 à 4 SNA américains qu'elle hébergera. ==>Du point de vue des Etats-Unis, c'est pas mal ! - Base navale commode en Australie, rapidement - Gros contrat de SNA - Ces SNA resteront dépendants de Washington, et l'Australie les utilisera dans le cadre de la stratégie américaine en Asie-Pacifique, la renforçant notamment en mer de Chine du Sud et autour de Taiwan - On embarque le Royaume-Uni en prime, lui aussi contribuera à la stratégie américaine en échange d'une place sur la photo pour son premier ministre
  22. La réalité de la "brillante" idée du premier ministre australien pour son pays, c'est que Scott Morrison n'a pas tiré une balle dans le pied de l'Australie. Il est allé jusqu'à la rafale de 12,7 mm
  23. Tu veux dire : "Quoi qu'il en coûte" ? Irréaliste. Et vous le savez fort bien. Car la négociation voire le procès pour décider du montant de l'indemnité pour Naval Group prendront des années. Un préjudice, ça se paye. Ce qui aurait été possible, c'est l'annonce conjointe de la réorientation du besoin de l'Australie et de la préparation par la France d'une option à propulsion nucléaire en réponse à ce besoin. Indépendamment, l'Australie aurait pu annoncer qu'elle interrogeait également les Etats-Unis et choisirait la meilleure des deux propositions. Encore une fois, la France n'aurait strictement rien eu à reprocher à l'Australie dans ce cas de figure. Et l'Australie y aurait gagné l'opportunité de mettre deux fournisseurs potentiels en concurrence. Mais Scott Morrison a choisi la déloyauté envers un partenaire en même temps que la réduction des options de l'Australie. Le point essentiel, c'est qu'avec tout le respect pour l'Australie et le Royaume-Uni, et tout le mépris que méritent Scott Morrison et Boris Johnson, ni Canberra ni Londres ne sont le souci central de Paris dans cette affaire. C'est de nos relations avec la superpuissance américaine qu'il s'agit. Et de notre position vis-à-vis de la question internationale la plus importante du moment, la seconde guerre froide qui est en train de commencer. Et qu'il s'agisse de repenser complètement ces relations si Joe Biden n'applique pas les engagements qu'il a pris lors de son entretien avec Emmanuel Macron, ou de les adapter sans les remettre en cause si Washington sait compenser sa trahison, ce n'est pas de bons mots et de calculs discrets qu'il s'agira. Il faudra qu'une telle politique soit claire pour le peuple français, aussi publique que possible. C'est pourquoi à mon avis le PR et ses ministres sont obligés de faire tout le bruit possible sur le sujet. Cela réserve les options de la France. Hmmm... la Russie aussi fait des SNA, non ?
  24. On pourrait imaginer placer ce texte sur le fil Inde, mais je le crois tout à fait pertinent sur ce fil ... allez savoir pourquoi Pourquoi les États-Unis ne donneront pas de sous-marins nucléaires à l'Inde (...) La belligérance de la Chine est une préoccupation commune à plusieurs pays de la région, notamment les pays de la "Quadrilatérale" (États-Unis, Australie, Japon et Inde), qui ont relancé leur groupement l'année dernière. Les chefs de la marine indienne et les vétérans de la marine ont évoqué la perspective d'une collaboration indo-américaine sur la technologie de propulsion des réacteurs nucléaires, mais ils ont été poliment repoussés par leurs homologues américains. Au cours d'un dialogue sur la voie 2 qui s'est tenu en Australie il y a deux ans, la partie américaine a opposé un refus catégorique, se souvient un représentant indien qui a participé à l'événement. Le Congrès américain n'envisagerait jamais de discuter de quoi que ce soit en rapport avec le transfert de la propulsion nucléaire, leur a-t-on dit. NB : Tous les membres de la Quadrilatérale sont égaux. Mais certains le sont plus que d'autres Notamment, l'Australie est plus égale que l'Inde, puisque "jamais" dans leur cas signifie "en 2021" (...) Les États-Unis ont toujours refusé de discuter de la possibilité de partager leur savoir-faire en matière de réacteurs nucléaires navals. Cette position a été maintenue même pendant et après l'adoption de l'accord de coopération nucléaire civile indo-américain de 2008, qui reconnaissait tacitement le statut d'arme nucléaire de l'Inde. (...) L'Inde envisage de concevoir et de construire une flotte de six SNA indigènes du projet 76, équipés d'un nouveau réacteur nucléaire. (La proposition a été soumise à l'approbation du Comité du Cabinet sur la sécurité cette année, mais même si elle est approuvée, la première unité ne devrait pas entrer en service avant 2032). Les responsables de la marine estiment qu'une aide étrangère pour ce projet pourrait être nécessaire, soit de la part de la Russie, partenaire traditionnel, soit de la France. En 2017, le chef de la marine indienne, l'amiral Sunil Lanba, a visité un chantier naval français pour voir de plus près ses derniers SSN de classe Barracuda. (...) "Vous (l'Inde) nous demandez le genre de technologie que nous ne donnons même pas à nos alliés les plus proches, les Britanniques", a déclaré un attaché de défense américain à INDIA TODAY il y a quelques années. (...) La quête de l'Inde pour des réacteurs nucléaires navals modernes, quant à elle, se poursuit. Lorsque l'Inde a approché la France pour la technologie des sous-marins nucléaires en 2017, elle a trouvé Paris réticent. En 2021, furieux d'avoir été écarté de l'accord sur les sous-marins avec l'Australie, Paris a rappelé ses ambassadeurs de Canberra et de Washington. Il est désormais tout à fait possible que l'Inde trouve en France un autre partenaire prêt à partager la technologie des sous-marins nucléaires. Les wogs (*) comptez-vous... Wogs de l'Inde, wogs de France, peut-être du Japon - pas très anglosaxons eux non plus - wogs de bien d'autres lieux encore ! Les wogs... coopérez ? (*) Métèque, s'agissant de non Anglo-Saxon
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