Aller au contenu
Fini la pub... bienvenue à la cagnotte ! ×
AIR-DEFENSE.NET

Alexis

Members
  • Compteur de contenus

    16 937
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    276

Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. A propos du Kudo-kai, voici un reportage photo d'un gaijin (étranger) admis en 2013 à visiter leur quartier général, établi tout à fait ouvertement à Kitakyushu, et à rencontrer l'un de leurs dirigeants. En avion vers le pays des Yakuza Quelques extraits : Un accueil présidentiel "Je n'avais pas envie de mettre aucun de ces hommes de mauvaise humeur, si vous voyez ce que je veux dire..." "cette photo qui de mon point de vue illustre le mieux le caractère de l'individu..." Il faut savoir qu'une proportion énorme - jusqu'à 60% - des Yakuzas les gangsters du Japon sont des burakumin, une minorité de 2 à 3 millions de personnes (parmi 126 millions de Japonais) dont les ancêtres pratiquaient des métiers religieusement "impurs" (liés au sang et à la mort) et victimes de discrimination (mariage, résidence, salaire...) malgré les programmes gouvernementaux de longue date destinés à les assimiler et l'interdiction de toute discrimination. Les burakumin sont l'équivalent japonais des "Intouchables" du Japon, eux aussi encore victimes de discrimination malgré les lois et les programmes d'assimilation, en raison de ce que faisaient leurs ancêtres. Ou encore ils sont l'équivalent japonais des "Noirs" des Etats-Unis, objets de discrimination au mariage et à la résidence malgré les lois, eux aussi en raison de ce que faisaient leurs ancêtres c'est-à-dire esclaves. Et comme pour les Américains noirs, comme pour les Indiens intouchables, le fait d'être victime d'une discrimination si persistante en dépit de tous les efforts pour la faire disparaître semble pousser une partie plus importante du groupe vers la criminalité.
  2. A signaler le petit livre à paraître de Matthieu Auzanneau, directeur du Shift Project, et Hortense Chauvin, journaliste à Reporterre Pétrole — Le déclin est proche Dont voici un extrait : Les projections actuellement les plus optimistes, par exemple celle de Rystad Energy, identifient un pic inévitable, faute de réserves suffisantes, au plus tard au cours de la décennie 2030. Et ce dans l’hypothèse d’une configuration optimale pour les pétroliers, inconnue depuis 2014 : celle d’un prix du baril à la fois croissant et peu volatil. 2030, et même 2040, c’est tout près, compte tenu de l’inertie des organes techniques vitaux de la société. Mais le moment fatidique du pic pétrolier, probable ligne de partage des eaux de l’histoire de la société thermo-industrielle, pourrait se révéler encore plus proche de nous. À mesure qu’une part croissante de la production mondiale devient « mature » et de plus en plus sénescente, l’équilibre est toujours plus difficile à trouver au fil du temps entre déclin de la production existante et développement de sources nouvelles. Cet équilibre est rendu plus précaire encore par la crise du Covid, qui a fait entrer en hibernation une grande part des investissements de l’industrie pétrolière mondiale. Ce n’est pas fondamentalement un problème de prix. À la veille de cette récession économique brutale, et depuis la chute des cours du brut à partir de 2014 (qui succédait aux sommets à plus de 100 dollars du début de la décennie), la pression exercée par les producteurs de brut sur leurs fournisseurs leur permettait de comprimer leurs coûts d’extraction, au point de rendre rentable à peu près toutes les sources de carburants liquides, en dehors des sables bitumineux, même à 60 ou 50 dollars le baril [1]. C’est bien un manque chronique de découverte de nouveaux champs pétroliers, et non la rentabilité de leur mise en production, qui expliquait en premier lieu le déficit de nouveaux projets de production, que soulignait en 2018 l’AIE dans son rapport annuel. Le « risque de resserrement de l’offre », alors pointé par l’AIE, a été considérablement aggravé par la récession entraînée par la pandémie. À cause de cette récession et de la chute brutale de la demande de carburant qu’elle a provoquée, les investissements dans le développement de la production d’hydrocarbures ont chuté tout aussi brutalement en 2020, de près d’un tiers par rapport à 2019. La chute est particulièrement marquée du côté des producteurs de pétrole de schiste, avec une division de moitié de leurs investissements (laquelle n’a fait qu’amplifier, comme on vient de le voir, un mouvement amorcé dès 2018 sous la pression de créanciers et d’actionnaires perdant patience). La sortie de crise s’annonçait incertaine au printemps 2021. Cette incertitude, combinée à l’essor des ventes de véhicules électriques et aux durcissements des objectifs climatiques, justifie, au sein du secteur pétrolier, et en particulier de la part des majors européennes (BP, Shell et Total) un coup d’arrêt sans précédent de leurs projets de développement de la production de brut. Les circonstances ne doivent cependant pas masquer un problème fondamental et plus ancien pour cette industrie : les pétroliers ne trouvent guère de pétrole depuis bien plus longtemps qu’ils ne se préoccupent du climat ou de l’arrivée de la voiture électrique. Mis à part ce qui a pu être récupéré grâce au rachat de concurrents, la production de pétrole de Total, de BP ou de Shell s’effrite (et, dans certains pays, s’effondre) depuis le milieu des années 2000, en dépit, là encore, d’efforts sans précédent d’investissement. Pour les majors aussi, le baril « marginal », celui qui doit remplacer les barils épuisés, est de plus en plus difficile à trouver. Depuis 2018, la presse économique pointe régulièrement la médiocrité de leurs retours sur investissement. Donc, d’un côté, les pétroliers se lassent de forer des « puits secs » de pétrole conventionnel, tandis que, de l’autre, certains risquent leur chemise dans la ruée périlleuse vers le pétrole de schiste. La demande, elle, restait en croissance avant la crise. Elle est désormais sévèrement déprimée, sans que soit mise en œuvre pour autant l’organisation technique et sociale d’une économie post-pétrole. Toujours accro au brut, l’humanité est menacée d’être piégée entre des pétroliers qui n’investissent plus assez pour repousser le spectre du pic pétrolier, et des leaders économiques et politiques qui n’organisent pas ni même ne pensent la sortie du pétrole.
  3. Cough cough... Nicolas Sarkozy... cough cough... Qatar... John Major... groupe Carlyle... Colin Powell... groupe Carlyle... Etc. etc. Ce n'est pas parce qu'ils se vendent à ceux d'en face que c'est mieux. Et le tout est hélas... fort répandu Le principe, c'est que pendant que tu es au pouvoir, tu "soignes" les intérêts de tel ou tel puissant. Une fois que tu sors du pouvoir, tu es "récompensé". Bien sûr, ça n'a rien, mais alors rien à voir avec de la corruption ! La finance "islamique" rejoint là la finance internationale tout ce qu'il y a de plus ordinaire. Qui ne fait pas nécessairement mieux.
  4. Plus de détails sur CBS. Ça n'a pas l'air bon. Pas encore clair à quel degré. Il s'agirait de 1200 personnes, Afghans autorisés à immigrer aux USA et 19 citoyens américains. Les Talibans n'autorisent pas leur départ, du moins pour le moment. Reste à la diplomatie américaine à espérer que les Talibans seront gentils ...
  5. Cela n'a rien de nouveau. L'Allemagne a déjà plus que clairement exprimé son refus des projets d'autonomie européenne de Macron. Cela ne signifie pas qu'il avait tort d'essayer. On ne sait jamais à l'avance comment d'autres vont réagir. Surtout que c'était à l'époque où il n'était pas encore clair que Trump n'était qu'un vantard velléitaire, s'il avait été autre chose les Allemands auraient peut-être réagi différemment. Simplement, maintenant que les choses sont claires et que l'Allemagne a décidé, la réaction appropriée est de secouer la poussière de nos pieds. Et de continuer notre chemin. Oui. Il reste cependant que la décision de Biden d'appliquer ce que Trump lui même avait décidé - bien tard dans son mandat - est bénéfique pour les États-Unis. Et puis, si Biden a une responsabilité dans le foirage tactique final, si Trump en porte une du fait des 3 ans où il a continué la guerre pour rien, les deux principaux responsables de l'équipée sanglante et coûteuse qui a enfin pris fin le 31 août restent : - Bush, qui a perdu la guerre en décidant de la continuer après décembre 2001 alors que les États-Unis avaient gagné - Obama qui a manqué son occasion de mettre fin à la guerre, préférant la relancer encore plus fort Pourquoi les États-Unis évacueraient ils Taiwan, quand ils peuvent plutôt évacuer par le fond les transports de troupe chinois, et les chantiers navals chinois en prime ? SSN Virginia... B1, B2... Oui, bon, les djihadistes pour l'instant ils se font tuer dans le désert du Sahel ! Je les vois mal prendre Dakar ou Abidjan dans l'immédiat De même que j'imagine assez mal les Talibans prendre Téhéran ou New Delhi.
  6. L'Administration chinoise du cyberespace, fondée en 2014, est l'agence de contrôle, de surveillance et de censure d'Internet pour le compte du Parti Communiste chinois. Elle a son propre hymne, qui fut fièrement mis en avant en 2015. Avant d'être promptement "effacé", au vu des réactions internationales... comment dire... pas forcément ultra ultra-positives Selon un média chinois, l'agence a fait appel à de grands talents pour créer cette chanson. Les paroles ont été écrites par l'auteur de l'hymne des Jeux olympiques de Pékin, Wang Pingjiu, et la musique a été arrangée par Zhao Jialin, qui faisait partie de l'équipe à l'origine du tube pop chinois "Little Apple". Malgré toute la fierté de l'administration du cyberespace et les efforts déployés pour réaliser cette ballade indéniablement entraînante, de nombreuses vidéos de la représentation ont été rapidement supprimées après leur publication sur Internet. La Chine peut-elle maintenant prétendre avoir censuré la célébration en ligne de sa propre agence de censure de l'Internet ? L'Association Internet de Pékin n'a pas répondu à une demande de commentaire. Mais si la vidéo a été rapidement supprimée, elle survit toujours... hors du champ du contrôle de l'ACC. Et il faut reconnaître que c'est entraînant, ma foi. Et sympathique, ô combien ! Quant aux paroles ? Nous veillons chaque jour avec dévouement sur l'espace, en assumant notre mission comme le soleil se lève à l'est, Innover chaque jour, embrasser le clair et le lumineux, Comme un chaud soleil qui se déplace dans nos coeurs. Unifiés par la force de tous les êtres vivants, Dévoués à transformer le village global en la plus belle scène. Une puissance Internet : Là où se trouve l'Internet, se trouve aussi le rêve glorieux. Une puissance Internet : Du cosmos lointain à la maison disparue. Une puissance Internet : Dites au monde que le rêve chinois élève la Chine. Une puissance Internet : Je représente ma nation dans le monde. Dans ce monde, toutes les rivières se jettent dans la mer, Assumant la mesure de la civilisation chinoise. Cinq mille ans d'histoire condensés pour éclairer l'innovation, L'intégrité est l'ondulation claire d'une nationalité. Nous sommes unifiés entre le ciel et la terre, La foi et la dévotion coulent comme le fleuve Jaune et le Yangtze. Une puissance Internet : Là où se trouve l'Internet, se trouve aussi le rêve glorieux. Une puissance Internet : Penser à la maison depuis le cosmos lointain. Une puissance Internet : Dites au monde que le rêve chinois élève la Chine. Une puissance Internet : Je représente ma nation dans le monde. Flippant ? Sinistre ? Oui. Grotesque, comme de n'avoir pas prévu qu'une telle mascarade ferait se dresser les cheveux sur la tête de beaucoup ? Aussi. C'est le système politique chinois... ça vend du rêve !
  7. Nous parlons de Mme Sylvie Kaufmann. Du journal Le Monde. Le meneur a remercié les Américains en 1966, et leurs bases locales étaient démantelées l'année suivante. Le meneur n'a pas été suivi. Mais bon, est-ce si grave ? Chacun voit midi à sa porte. Allemagne comme Angleterre ont choisi la dépendance. C'est leur droit.
  8. Je retiens : Pour réussir en Afghanistan, il aurait fallu se contenter de renverser les talibans et de traquer les djihadistes internationaux sans chercher à construire un État moderne, tâche impossible et d’inspiration néocoloniale Et donc se barrer au plus tard quelques mois après la prise de Kaboul et l'effondrement du régime Taliban en décembre 2001. Et c'est bien en changeant d'objectif après leur victoire de 2001 en Afghanistan que les Etats-Unis ont réussi à arracher la défaite des griffes de la victoire. Il leur a fallu 19 ans d'efforts, dépenser 2 000 milliards de dollars, sacrifier des milliers de soldats et mercenaires, mais ils y sont finalement arrivés ! Sépafô D'un autre côté, je laisse ça aux pauvres. Bill Gates, par exemple Bon, le problème bien sûr... les 2 000 milliards, je les ai pas. Même pas le tout premier petit milliard !
  9. Bon, moi c'que j'en disais... c'était juste pour en sortir une, hein Choqué ! Choqué, je suis... quel manque de respect envers la Présidence ukrainienne
  10. Et il faut encore parler de l'entente et de la coopération entre France et Allemagne. ...je veux dire, Scholz et Zemmour, ça fera un drôle de "couple franco-allemand" ==> J'suis plus là !
  11. Tout à fait, en attendant de savoir quelque chose, la sagesse c'est de faire comme dans ma région natale
  12. Et voici un autre président américain au moment où il écoute l'allocution du Pape sur les efforts en vue de la paix
  13. Pas de l'actualité, non. Juste une petite vidéo d'hommage au président égyptien Gamal Abdel Nasser. En pratique, un petit extrait d'un discours, et des sous-titres en français. Le président égyptien y explique un échange qu'il a eu avec le chef des Frères musulmans. Les réactions de la salle sont pas mal, aussi... Je ne dis pas que c'est toujours vrai. Mais par certains côtés... oui, c'était mieux avant
  14. Moi je serais l'Iran, ou d'ailleurs la Russie, je le dirais ouvertement : c'est la France bien sûr !
  15. Ah non, Franquin ne faisait pas dans l'hybridation. Mais ne pas oublier tout de même une certaine Mademoiselle Jeanne...
  16. Pour ça, faut demander à @fraisedesbois, vu sa réponse à ta question il m'a l'air d'être dans le bon état d'esprit Que veux tu, certaines images parlent d'elles-mêmes :
  17. Moi c'est très simple. Je crée des instituts de recherche et des industries, je débauche les meilleurs ingénieurs et scientifiques du monde entier, je corromps trouve un accord avec les gouvernements pour obtenir toutes les technologies nécessaires et toutes les autorisations, pour un seul projet titanesque étalé sur deux décennies. ==>Créer usines de production de panneaux solaires ultralégers, moyens de lancement, stations spatiales déployant des kilomètres carrés de panneaux solaires en structures arachnéennes et stations de réception au sol pour fournir à Terre une énergie abondante, non carbonée, entièrement renouvelable et permanente 24 h / 24 Aujourd'hui, pour la France. Et demain le Monde. Et je sauve ainsi à la fois la biosphère du réchauffement et l'économie mondiale de l'effondrement. Bon bien sûr, je n'oublie pas le costume tiré à quatre épingles, le nœud pap', le persan à poil blanc et promis je me laisserai pousser la barbe. Quant à l'île privée, je laisse le Pacifique à Jean-Vincent Placé, c'est trop classique et trop tape-à-l'œil. Moi je préfère la modération et la classe : je me contenterai de privatiser le Mont Saint-Michel
  18. Tout est dans la définition de "pouvoir". Pouvoir choisir telle ou telle option. La définition de "pouvoir" dépend des personnes et des mouvements, plus précisément de ce qu'ils considèrent comme vraiment prioritaire et de ce qu'ils sont prêts éventuellement à négliger voire sacrifier pour obtenir le prioritaire. Les Talibans veulent-ils appliquer la Loi qu'ils considèrent divine comme on le fait en Arabie saoudite, qui elle aussi a son comité pour la promotion de la vertu et la prévention du vice et sa police religieuse la Muttawa, mais qui n'interdit pas à ses citoyens de voyager hors du pays (même si vu le pétrole la question qu'ils puissent y travailler ne se pose évidemment pas) ? Certains Saoudiens ont la réputation de profiter d'être hors des griffes de la Muttawa pour disons... se lâcher quelque peu, jusqu'à en remontrer aux Occidentaux trop sages ! Si c'est leur choix, ils n'auront pas tant à faire. L'Afghanistan a déjà depuis 2006 son département pour la promotion de la vertu et la prévention du vice - il était prévu au début qu'il "n'utilise pas la violence", je ne sais pas ce qu'il a été - il suffira au nouveau pouvoir de "muscler" un peu tout cela. Pour ce qui est du niveau de rigueur, ils pourront s'inspirer du modèle saoudien, dont il est permis de penser qu'il va déjà assez loin, bravo et merci. Bon, enfin, il faudra quand même accepter que les Afghans qui vont travailler à l'étranger s'y corrompent, voire ramènent leur corruption au pays. Est-ce bien raisonnable ? Il est possible aussi que les Talibans décident de ne pas se satisfaire de ce genre de compromis. Et alors, si c'est pour Dieu, comment ne pas en accepter le coût même élevé ? Quand la Russie s'est soviétisée, quand la Chine s'est communisée, quand le Cambodge s'est communisé, le coût a été... démesurément élevé. Mais puisque c'était pour le Peuple, comment n'aurait-il pas été accepté ? Des travailleurs sous-payés et maltraités... par rapport aux travailleurs pakistanais !!! Je n'ose pas imaginer à quoi ça ressemblerait. Une image digne, soit dit en passant. Davantage que tel autre général issu d'un pays de l'OTAN voisin à la fois de la France et de la Pologne, et amateur de pose devant les caméras arme à la main Et puis à raison de 2 000 milliards dépensés en vingt ans, soit une moyenne de 2 milliards de dollars par semaine... Terminer la lamentable équipée afghane des Bush et des Obama est pour les Etats-Unis une économie nette.
  19. Une analyse intéressante des efforts européens - en fait essentiellement français pour l'instant - pour "établir un nouvel accord avec le monde musulman", sur Republic.ru (journal en ligne russophone, NON gouvernemental) Où l'Est et l'Ouest se rencontrent. Comment Macron s'attaque au problème afghan pour l'Europe L'Europe est à la recherche d'une opportunité d'établir un nouvel accord avec le monde musulman à ses frontières. Elle suppose la reconnaissance de la diversité des structures étatiques, l'aide au dépassement des situations de crise et un front uni contre l'islam radical Le 28 août, Bagdad a accueilli un événement notable appelé « Conférence pour la coopération et le partenariat ». En fait, c'était un sommet régional très représentatif. Y ont participé l'Irak, l'Égypte, le Qatar et la Jordanie au niveau des chefs d'État, ainsi que l'Iran, la Turquie, l'Arabie saoudite, le Koweït, les Émirats arabes unis et d'autres pays au niveau des ministres des Affaires étrangères. La présence de l'Occident était assurée par le seul président français, Emmanuel Macron. Je dois dire que la composition de la haute réunion mérite au moins la surprise. À la même table se trouvaient les ministres des Affaires étrangères de l'Iran et de l'Arabie saoudite - les pays n'ont pas de relations diplomatiques et adhèrent à des positions opposées sur toutes les questions internationales, de la navigation dans le golfe Persique aux conflits en Syrie et au Yémen. Le ministre turc des Affaires étrangères Cavusoglu a accueilli le président égyptien al-Sisi, le pire ennemi des « Frères musulmans » proches du parti au pouvoir en Turquie et du président Erdogan en personne. L'émir du Qatar, Tamim bin Hamad, s'est entretenu avec des représentants de l'Arabie saoudite, des Émirats arabes unis et de l'Égypte, qui jusqu'à récemment ont rompu toutes relations avec lui et ont même imposé un blocus du Qatar. Il est étrange que le loup et l'agneau ne se soient pas encore couchés dans cette salle, tant l'élan conciliant de la conférence était fort. (...) Pourquoi Macron La question peut se poser : comment Macron est-il entré dans cette entreprise, et qu'y a-t-il fait ? Rappelons que la France faisait partie de la coalition internationale créée en 2014 pour lutter contre Daech. ⁠Le rôle de premier plan a été joué par les États-Unis, qui ont assuré l'organisation de l'offensive et l'utilisation de l'aviation. Les combats sur le terrain ont été menés principalement par l'armée irakienne, les unités de résistance kurde et l'armée syrienne libre. En 2017, une victoire militaire a été remportée, marquée par la prise de Mossoul en Irak et de Raqqa en Syrie, les deux principales villes sous contrôle de Daesh. La participation de la France est modeste, sinon symbolique, et se limite à l'aide d'instructeurs et à l'action de forces spéciales. Mais à l'avenir, contrairement à la plupart des membres de la coalition qui considéraient la tâche accomplie, la France a conservé sa présence militaire en Irak, au nombre de 800 personnes. Par comparaison, les forces américaines sont actuellement au nombre de 2 500. S'exprimant lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre irakien Mustafa al-Kazimi, ainsi qu'avec des journalistes, Macron a fait des déclarations intéressantes. D'abord, il a dit que la France resterait en Irak, quelles que soient les décisions de Washington. Deux conditions sont requises pour une présence militaire française : la menace continue de l'Etat islamique et d'autres islamistes radicaux, et une demande du gouvernement légitime d'Irak. Le deuxième point, à en juger par la bienveillance soulignée de Bagdad, est déjà assuré. Deuxièmement, Macron a noté que dans la lutte contre le terrorisme, la France est du côté des États souverains et ne s'ingère pas dans leurs affaires : « vous ne pouvez pas imposer la démocratie de l'extérieur ». Cette approche a probablement trouvé compréhension non seulement en Irak, mais aussi parmi toutes les personnes présentes. Troisièmement, Macron a remercié séparément l'émir du Qatar pour son aide dans l'établissement de contacts avec les représentants des talibans. La France discute déjà avec eux des perspectives de poursuite de l'évacuation humanitaire de Kaboul après le 31 août. Quant à la reconnaissance du nouveau gouvernement en Afghanistan, alors, selon le président français, il est trop tôt pour en parler, mais si les affaires des talibans parlent en leur faveur, alors pourquoi pas. Il est possible que l'ambassadeur revienne bientôt de Paris à Kaboul. Lors de sa visite de deux jours, Macron a tenté de lui rappeler subtilement la différence entre les approches américaine et française (ou plus largement européenne) de la lutte contre le terrorisme. En envahissant l'Afghanistan et l'Irak, les États-Unis ont renversé les régimes alors au pouvoir afin de créer un nouvel État selon son modèle. La France et l'UE ne revendiquent pas ce rôle. Ils viennent à la demande des gouvernements actuels, guidés par le principe de "pas d'ingérence, pas d'indifférence". Outre Bagdad, Macron a été chaleureusement accueilli au Kurdistan irakien (il a passé les deux nuits à Erbil pour des raisons de sécurité), s'est rendu à Mossoul, où il a promis une aide à la reconstruction de la ville et a rencontré des représentants des communautés chrétienne et musulmane. Malgré la complexité de la situation en Irak (en particulier, plus de 70 groupes armés distincts opèrent sur son territoire, contrôlant leurs zones d'influence), il y a une chance d'empêcher le pays de sombrer dans le chaos total après le départ des Américains. Il n'y a pas de mouvement national en Irak comme les talibans qui puisse menacer le gouvernement actuel. L'armée irakienne, qui a l'expérience de la lutte contre l'Etat islamique, semble être une force plus cohérente et sérieuse que l'armée afghane dispersée. La fragmentation du pays, en réalité divisé en trois parties entre Kurdes, Chiites et Sunnites, peut conduire à une nouvelle guerre civile, ou elle peut aboutir à l'octroi d'une large autonomie et à l'émergence d'un nouvel État. Cela nécessite que la Turquie voisine, l'Iran et l'Arabie saoudite conviennent que la stabilité des frontières de l'Irak est plus importante que leurs ambitions régionales. Une médiation France-UE, adossée à des arguments économiques, peut être très appropriée. La France, leader politique de l'Europe Le leadership de l'Allemagne dans l'UE, si on l'entend exclusivement comme une union économique et juridique, n'est contesté par personne. Dans le même temps, jusqu'à présent l'Allemagne, les pays d'Europe du Nord et de l'Est ont volontiers laissé les questions de sécurité à la compétence des États-Unis et de l'OTAN. Les appels de Paris, exhortant l'UE à s'engager dans son propre développement militaire, n'ont pas été pris au sérieux. Mais les événements de ces dernières années, des démarches controversées de l'administration Trump vers les alliés européens au retrait chaotique des États-Unis d'Afghanistan, posent inévitablement la question de savoir dans quelle mesure les Européens peuvent compter sur l'aide de Washington en cas de crise aiguë. Le désir des États-Unis de concentrer toutes leurs forces sur la lutte contre la Chine et de se distancer des autres affaires suscite une réponse décevante.Il est évident que l'une des principales difficultés pour la sécurité de l'UE dans un avenir prévisible sera l'islam radical et les problèmes de migration et de terrorisme qui en découlent. À Bagdad, Macron a exposé quelques principes généraux d'approche de leur solution. Ils consistent en une combinaison d'une présence militaire modérée, capable d'organiser des opérations ciblées contre des foyers de djihad, avec le soutien de gouvernements nationaux légitimes, même s'ils ne répondent pas aux normes occidentales. Cette formule semble être la bonne. Aucun des participants à la conférence de Bagdad, quelles que soient leurs convictions, ne peut admettre sa sympathie pour l'Etat islamique ou Al-Qaida. (...) La conférence de Bagdad, dont les participants ont exprimé une volonté claire de compréhension mutuelle, ne conduira pas à la disparition des contradictions entre eux. Mais l'Europe, représentée par Macron, cherche une opportunité d'établir un nouvel accord avec le monde musulman à ses frontières. Elle suppose la reconnaissance de la diversité des structures étatiques, l'aide au dépassement des situations de crise et un front uni contre l'islam radical. La situation en Irak montrera à quel point ce dispositif est efficace. * Organisations interdites en Russie Il est soit dit en passant intéressant de constater que les médias russes - enfin médias en ligne, la télé est effroyable - ne se réduisent pas à des porte-paroles du pouvoir russe comme RT ou Spoutnik, encore pires dans leur genre que les New York Times, CNN et autres Washington Post aux Etats-Unis. Il y a bien en Russie des médias intéressants raisonnablement libres
  20. Je n'y croyais pas vraiment. Mais si, ils l'ont fait Ils sont partis en laissant aux Talibans une monnaie d'échange pour de futures concessions. Peut-être assez chères.
  21. Tu en oublies. Y a aussi la quadrature du cercle et la résurrection des morts Sérieusement... si le président que nous élisons l'année prochaine peut ne serait-ce qu'améliorer un peu substantiellement certains des principaux problèmes auxquels est confronté le pays, je m'estimerai plus que satisfait. Si c'est une religion qu'on recherche, et si c'est Dieu que l'on espère, je conseille quoi qu'il en soit de ne pas Le chercher parmi les responsables politiques !
  22. « Que cent fleurs s'épanouissent, que cent écoles rivalisent ! » (Mao Tsé Toung, 1956) ...Mao causa encore plusieurs dizaines de millions de morts après cette phrase. Et qu'y a t il de plus respectable que la culture du pavot ? Rappelons que la surface dévolue à la culture du pavot a été multipliée par un facteur 2,5 entre les dernières années du régime Taliban et les années 2014-2016. Et si le gouvernement afghan installé par les Etats-Unis le faisait, comment cela pourrait-il ne pas être respectable ?
  23. Il ne s'agit pas tant d'imaginer que les troupes américaines se retrouvent coincées à l'aéroport de Kaboul, privées de support logistique adéquat les pistes étant devenues inutilisables après quelques tirs d'artillerie talibans, encerclées par des Talibans les attaquant depuis des zones urbaines, et finalement au pire réduites à une défaite parallèle à celle de la France à Dien Bien Phu... que de souligner qu'une telle chose serait possible, si les Talibans le décidaient. Il s'agit de remarquer que ce sont les Talibans qui sont du côté du manche. Quand le président américain refuse mordicus de reporter la date de départ prévue du 31 août, peu après qu'un responsable taliban a prévenu que dans ce cas il faudrait s'attendre à des "conséquences", ce n'est pas Biden qui est "faible", comme les va-t-en-guerre étourdis des deux partis américains et des médias le prétendent. C'est Biden qui est militairement réaliste, parce que les Talibans peuvent exercer une menace crédible d'isoler puis de vaincre les 6 000 soldats américains de l'aéroport de Kaboul, lesquels se répartiraient dans ce cas en deux groupes : les morts, et les prisonniers. Comme les soldats français à Dien Bien Phu en 1954. Et Biden fait ce qui est nécessaire pour éviter ce risque, c'est-à-dire qu'il s'en tient à la date précédemment évoquée du 31 août, même alors que l'évacuation n'est pas terminée, pardon monsieur, merci monsieur. Parce qu'il n'a pas le choix. Parce que le rapport de forces sur le terrain est celui-là. Si l'Amérique était prête à un niveau de violence indéfini, elle pourrait sans doute l'emporter tout de même : les bombardiers américains ont une grosse charge utile, l'Afghanistan n'a aucune défense aérienne sérieuse, et Curtis Le May était américain. Mais c'est politiquement invraisemblable, et le rapport de forces entre Talibans et Américains n'en change pas Texte intéressant de Scott Ritter sur la vulnérabilité des militaires américains à l'aéroport de Kaboul Alors que des milliers de soldats américains ont fait irruption en Afghanistan pour sécuriser l'aéroport international de Kaboul en vue de l'évacuation des ressortissants américains et alliés, peu d'attention semble avoir été accordée au fait qu'ils volent dans un piège. L'aéroport international Hamid Karzai (HKIA) est l'un des espaces les moins défendables de tout l'Afghanistan. Il est entouré de zones urbaines denses et d'éléments de terrain imposants, ce qui, dans les mains de quiconque ayant de mauvaises intentions et les moyens de les manifester, signifie que l'aéroport cesserait de fonctionner comme un lieu où les avions de transport et de passagers pourraient décoller et atterrir en toute sécurité. En d'autres termes, toute personne armée d'une mitrailleuse lourde ou d'une grenade propulsée par fusée pourrait abattre à volonté un avion en provenance de HKIA. (...) Compte tenu des charges transportées à l'entrée et à la sortie de HKIA, les manœuvres de vol radicales ne sont pas envisageables. Au lieu de cela, les lourds appareils s'approchent et repartent en volant lentement et à basse altitude au-dessus d'un terrain que les forces amies ne contrôlent tout simplement pas. De plus, lorsqu'ils sont au sol, les avions sont à la merci de quiconque possède un mortier. Tout vétéran des combats en Afghanistan peut vous dire que les talibans possèdent non seulement une quantité prodigieuse de mortiers de différents calibres, mais qu'ils sont aussi extrêmement compétents dans leur utilisation. Il n'y a rien de plus vulnérable aux tirs indirects d'un mortier qu'un avion stationné - à l'exception peut-être des zones de stockage de carburant où se trouve le carburant de qualité aviation, hautement volatile, utilisé pour faire fonctionner ces avions. La situation ne s'améliore pas pour les milliers de militaires qui ont été déployés à HKIA dans le but ostensible de sécuriser cette installation pour évacuer le personnel désigné. Ces troupes se trouvent soit à l'intérieur de bâtiments qui n'ont pas été renforcés pour les protéger contre les attaques indirectes (c'est-à-dire les tirs de mortier), soit à l'extérieur, dans des endroits non améliorés (c'est-à-dire non retranchés) où tout tir de mortier bien dirigé ferait des ravages. Je ne suis pas au courant de la planification de la protection de la force qui a été faite pour la projection de la force militaire dans HKIA. Les images en provenance de HKIA indiquent que les forces américaines disposent d'un certain nombre de véhicules utilitaires armés et d'au moins deux hélicoptères AH-64 Apache pour les aider dans toute opération d'autodéfense qui pourrait être nécessaire. Les médias indiquent que des bombardiers B-52, des hélicoptères de combat AC-130 et des chasseurs FA-18 ont été déployés dans la région pour soutenir l'évacuation. Bien que cette accumulation de puissance aérienne soit remarquable, elle est limitée par des problèmes de temps passé à proximité de la station (tout avion en orbite près de Kaboul viendrait de bases situées à plusieurs centaines de kilomètres et devrait donc être ravitaillé en carburant par des avions-citernes ; les rapports selon lesquels les transports C-17 décollent presque à vide pour maximiser leur capacité de chargement suggèrent que la capacité de ravitaillement en carburant existe bel et bien dans le ciel afghan). (...) Il est vrai qu'en cas de besoin, les commandants américains au sol seraient en mesure d'étendre rapidement leur zone de contrôle en partant simplement à l'assaut de l'aérodrome et en s'emparant du terrain désigné. La deuxième bataille de Fallujah en Irak a été menée avec un nombre similaire de forces alliées contre un ennemi similaire en capacité aux Talibans. Six mille Marines et Parachutistes peuvent s'emparer d'un grand territoire. Mais commencer une bataille, et la terminer, sont deux concepts différents. Si les talibans parviennent à mettre fin aux opérations à HKIA, la question du réapprovisionnement devient alors préoccupante. Si 6 000 soldats américains aguerris peuvent infliger des dégâts considérables, ils ont besoin de nourriture, d'eau et de munitions pour y parvenir, autant de ressources limitées à HKIA. Si l'on ajoute à cela la nécessité de prendre soin de dizaines de milliers de civils, on se retrouve face à un cauchemar logistique. (...) Toute personne ayant un minimum d'expérience en matière de planification militaire aurait pu esquisser des alternatives qui n'auraient pas mis les forces américaines en danger de cette manière. En gardant simplement les grandes bases aériennes fortifiées de Bagram et de Kandahar, tout en sécurisant les approches de Kaboul, les civils autorisés à être évacués auraient pu être rassemblés de manière ordonnée, traités de manière sécurisée et évacués en temps voulu. Au lieu de cela, l'administration Biden a créé le potentiel d'un Dien Bien Phu des temps modernes, la tristement célèbre bataille de la guerre française en Indochine qui a vu des milliers de troupes françaises encerclées par les forces hostiles du Viet Minh et finalement contraintes de se rendre de manière humiliante. La probabilité d'une telle issue à HKIA est faible, ne serait-ce que parce que les talibans ne veulent donner aux États-Unis ou à leurs alliés aucune excuse pour maintenir leur présence militaire en Afghanistan. Les talibans aspirent à un avenir exempt d'occupation étrangère et d'ingérence dans les affaires de l'Afghanistan.
  24. Au temps pour moi... J'avais oublié l'exemption d'imposition en dessous de 305€ ! Bon, tu devras t'en occuper si l'éther grimpe plus haut
×
×
  • Créer...