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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Je rigole, mais je rigole un peu jaune. L'expression utilisée par le Département d'Etat pour qualifier Trump "the greatest dealmaker in our nation's history"... On explose le niveau de la flatterie, on dépasse peut-être même la flagornerie. C'est la tonalité "Phare de la pensée" et autre "L'Orient est Rouge" Faudra-t-il dire "L'Occident est Rouge" ? L'Occident est Rouge, le soleil se lève L'Amérique a vu naître Donald Trump Il œuvre pour le bonheur du peuple Hourra il est la grande étoile sauvant le peuple L'original ici
  2. Il semble que Zelensky ait échappé par chance de justesse à une tentative d'assassinat au drone militaire à Dublin ( !!!) Ca s'est passé dans la nuit de lundi à mardi. Quatre drones non identifiés "de type militaire" (pas des trucs grand public) ont pénétré dans la zone d'exclusion de l'aéroport et sont passés par l'endroit où l'avion de Zelensky était prévu pour atterrir. Mais il était en avance Les autorités enquêtent pour savoir s'ils avaient été lancés depuis le territoire irlandais ou depuis un navire Quatre drones de type militaire non identifiés ont violé la zone d'exclusion aérienne pour cibler l'arrivée de Zelenskyy à Dublin QUATRE DRONES DE TYPE MILITAIRE NON IDENTIFIÉS ont violé une zone d'exclusion aérienne et ont volé vers la trajectoire de vol de l'avion du président ukrainien Volodymyr Zelenskyy en mer près de l'aéroport de Dublin tard dans la nuit de lundi, a appris The Journal. L'avion a atterri, légèrement en avance sur l'horaire prévu, quelques instants avant l'incident, vers 23 heures. Les drones ont atteint l'endroit où l'avion de Zelensky devait se trouver au moment précis où il devait passer. Les drones ont ensuite tourné au-dessus d'un navire de la marine irlandaise qui avait été secrètement déployé en mer d'Irlande pour la visite de Zelensky. Selon certaines sources, les drones auraient décollé du nord-est de Dublin, probablement près de Howth, et auraient volé pendant près de deux heures. Une enquête est en cours pour déterminer si les drones ont décollé depuis la terre ferme ou depuis un navire non détecté. On ignore encore qui a lancé et contrôlé les drones, ni où ils se trouvent actuellement.
  3. Un lot de consolation après la privation de prix Nobel ? Ce matin, le Département d'État a rebaptisé l'ancien Institut de la paix afin de rendre hommage au plus grand négociateur de l'histoire de notre nation. Bienvenue à l'Institut Donald J. Trump de la paix. Le meilleur reste à venir.
  4. Désolé mais c'est un sophisme La question n'est pas de savoir si Moscou a lancé une invasion généralisée de l'Ukraine en 2022. La question est de savoir s'il était fondé à considérer que c'était son seul, ou même simplement son meilleur choix Ce n'est pas du tout ce que disait Arestovytch Son discours était "Les Russes vont nous attaquer, la période la plus dangereuse sera 2021-22" Il ne disait pas "attaquons la Russie". Ce n'est d'ailleurs pas ce qui s'est passé
  5. Oui, il est possible aux personnes extérieures de porter un jugement raisonné et factuel sur cette question - Par exemple, il était possible à des non Américains d'avoir un avis justifié sur la soutenabilité ou non pour Washington d'avoir Saddam Hussein comme dirigeant de l'Irak - Et il est possible pour des non Américains d'avoir un avis justifié sur la soutenabilité ou non pour Washington d'avoir Maduro comme président du Venezuela On pourra trouver d'autres exemples pour d'autres pays Pour toutes les raisons que j'ai déjà écrites - et que je ne vais pas répéter même si tu n'y as pas répondu - la situation était tout à fait soutenable pour Moscou en 2021 sans lancer d'invasion à grande échelle en Ukraine
  6. Il est bien sûr préférable pour la Russie que l'OTAN ne s'étende pas jusqu'à ses frontières. C'est une évidence, et même un opposant en Russie comme Nadejdine ne le niera pas La question est de savoir dans quelle mesure cet événement était pour Moscou gérable, ou non. Et même Biden dans l'extrait que tu cites parle d'une réaction "forte" mais "pas militaire" si l'OTAN intégrait les pays Baltes. Fiona Hill en 2008 repère correctement le risque, mais elle parle à raison de "Poutine" qui pourrait déclencher une action militaire préventive, elle parle d'un facteur spécifique à ce dirigeant, qu'elle a su discerner, non d'une réaction que la Russie ne pourrait qu'avoir Rappelons au passage que ni l'Ukraine ni la Géorgie n'ont jamais reçu de MAP c'est-à-dire de plan concret pour intégrer l'OTAN. La déclaration de 2008 comme quoi "ça arrivera un jour" était malavisée, mais les dirigeants suivants se sont bien gardés d'aller plus loin dans la direction de l'intégration de l'Ukraine à l'OTAN. Non seulement Obama jusqu'en 2014, mais Obama, Trump, Biden et à nouveau Trump depuis : tous ont été d'accord pour ne pas offrir un MAP à l'Ukraine Pour Moscou, la situation était parfaitement gérable, avec un peu d'équanimité et de "vue longue" - l'OTAN de fait perdait doucement en importance Sur les canons de Louis XIV était inscrite la devise Ultima ratio regum "le dernier argument des rois" En 2022, la Russie était très très très loin d'avoir besoin de "ultima ratio", le dernier argument. Seules la paranoïa, l'orgueil et l'idéologie messianique de Poutine l'ont poussé à utiliser l'ultima ratio Soit dit en passant, cette discussion est particulièrement intéressante parce qu'il me semble qu'on se rapproche des raisons pour lesquelles tu soutiens l'invasion russe. Comme je l'écrivais il y a quelques jours, tu dois bien en avoir, et même si je ne suis absolument pas d'accord c'est toujours utile que quelqu'un dise ouvertement les raisons pour lesquelles il a une position qui en France est minoritaire
  7. "Are you going to do it, man ?" (Mec, quand est-ce que tu y vas ?) Donald Trump reçoit un appel téléphonique ainsi que de chaleureux encouragements d'une source inattendue. Ou pas si inattendue, en fait Une fois que tu as entouré ton voisin avec ton armée, il faut aller jusqu'au bout ! C'est comme le fusil dans la pièce de Tchekhov
  8. Il y a du vrai dans cette remarque, mais seulement à cause de ce que l'homme politique russe d'opposition Boris Nadejdine - qui fut empêché de se présenter à l'élection de 2024 parce qu'un mouvement d'opinion semblait se dessiner en sa faveur - appelait Je pense que le problème de l'OTAN est tellement... [tiré par les cheveux]. C’est une histoire purement poutinienne – une alliance contre la Russie. À l’échelle mondiale, s’il existe une confiance entre la Russie et le monde occidental, la question de l’OTAN ne sera pas aussi urgente. Cela est d'ailleurs clairement visible dans le budget de l'OTAN : après l'effondrement de l'Union soviétique, il a été progressivement réduit. Et cela a commencé à croître rapidement en 2014. Devine pourquoi? Autrement dit, Poutine a été la principale raison pour laquelle l’OTAN se renforce. Quelles que soient les erreurs voire les fautes des pays européens membres de l'OTAN vis-à-vis de la Russie avant 2014 - et il y en a eu, il n'y a pas à barguigner pour le reconnaître ! - la question de l'OTAN restait de toute façon très gérable pour la Russie. Sauf à verser dans une paranoïa obsidionale Comme le fait remarquer Nadejdine, c'est précisément ce qu'a fait Vladimir Poutine. D'où cette "histoire purement poutinienne" comme quoi l'OTAN comploterait activement contre Moscou au point de constituer un danger sérieux La réalité comme le rappelle Nadedjine c'est que l'OTAN était en train de péricliter doucement et tranquillement jusqu'en 2014. Si la Russie avait réagi de manière plus modérée au renversement par la force du président ukrainien en 2014 - si en somme elle avait parié que le balancier ukrainien, oscillant toujours entre Ouest et Est, finirait quelques années plus tard par revenir dans l'autre sens - l'OTAN aurait continué de péricliter Et même aussi tard que 2019 - la dernière tentative de trouver une solution diplomatique au conflit russo-ukrainien dans le Donbass, sous l'impulsion de Macron et Merkel - il était encore temps de laisser les choses revenir doucement et tranquillement à l'équilibre. Le conflit du Donbass, alors pas tout à fait gelé, était d'ailleurs en train de refroidir continûment, les années 2020 et 2021 ont vu environ 25 morts chacune, nettement moins que les années précédentes Mais Poutine, par un mélange de paranoïa géopolitique, d'orgueil de s'égaler aux plus grands tsars du passé et d'idée semi-messianique de restaurer la Rus originelle en devenant le katechon de notre époque... a choisi en 2022 de lancer la guerre à grande échelle Oui. Une propagande contre-productive, d'ailleurs Le message de cette propagande n'était pas en effet "Les Russes font beaucoup de mal dans un pays qui ne demandait qu'à être laissé tranquille" - ce qui aurait été vrai. Le vol de machines à laver pour illustrer "beaucoup de mal", comment dire... on s'en tamponne un peu non ? Sans même parler des pertes humaines, il m'est déjà arrivé qu'un Ukrainien me mette sous le nez une photo de son appartement détruit par un obus russe, mais personne ne m'a jamais mis sous le nez une photo de machine à laver volée ! Non le message était "Les Russes c'est des gros nuls". Même message que pour les "puces de machines à laver" de Mme Von der Leyen voire que "L'économie russe va s'effondrer" de MM. Biden ou Le Maire. Message faux, et stupidement faux qui plus est. Un peu de culture historique, un peu de culture militaire suffisait pour comprendre qu'une guerre peut très mal commencer pour l'une des parties, si celle-ci serre les dents, "s'accroche", apprend et continue il est très possible qu'elle renverse la situation. Et pour savoir que la Russie a plusieurs fois commencé très mal une guerre, pour la gagner ensuite après justement s'être "accroché"
  9. Nous verrons la suite. Merci pour le partage Si ça recommence, il sera assez ahurissant de constater que les Etats-Unis puissent se retrouver deux fois de suite dans la même situation d'avoir un président gravement diminué par son âge avancé... Soit dit en passant, en France nous pourrions être en train de prendre la direction diamétralement opposée ( pas moins), si du moins nous élisons pour de bon en 2027 un président encore beaucoup plus jeune que ne l'était Macron en 2017 Un "jeune" pays (250 ans au compteur tout de même) qui élit des vieillards cacochymes, et un "vieux" pays (enfin 1500 ans, c'est presque encore une start-up du point de vue chinois ) qui élit des jeunots qui ont encore des dents de lait...
  10. A ce propos, je reproduis ce meme qui commence à circuler sur les RS et qui a sa place ici NB : Ca ne doit pas nous inciter nous Français à la complaisance ni au j'm'en foutisme ! La dissuasion nucléaire est absolument nécessaire mais pas suffisante à elle seule. La souveraineté sur sa BITD est nécessaire mais pas suffisante non plus, il y a faut encore le nombre et une stratégie adaptée. Et comme le souligne le général Merchet «Nos armées sont frappées d'obsolescence» L'irruption massive des drones est un phénomène de même nature que celle, jadis, de la mitrailleuse et du char de bataille. Elle change la nature de la guerre au sol, donc la doctrine, l'organisation des forces, le rôle de leurs composantes, la tactique, la formation, l'entrainement, la recherche, le développement et la programmation des équipements.... Le sujet du moment ? Changer de modèle d'armée, pas moins
  11. Les négociateurs américains n'ont obtenu aucun résultat sur ce dossier, et ce n'est pas surprenant, ils n'ont pas compris ou ils refusent d'admettre que la Russie est vraiment déterminée à atteindre ses objectifs en Ukraine c'est-à-dire au minimum satelliser ce pays et que son président n'est pas un homme d'affaires pensant en termes financiers comme Donald Trump - avec qui on pourrait définir un "deal" - mais un conquérant pensant en termes historiques et impérialistes Cela dit, désigner un promoteur immobilier (dont Trump lui-même disait qu'il ne connaissait rien au sujet) Steven Witkoff comme négociateur avec la Russie peut être aussi vu comme le retour des Etats-Unis à la fameuse remarque du président Coolidge dans les années 1920 "The business of America is business" Ce serait absurde si l'Amérique s'intéressait toujours avant tout à la continuation et préservation de son rôle hégémonique dans la sécurité d'une bonne partie du Monde. Ca l'est beaucoup moins si l'Amérique à nouveau s'intéresse avant tout aux affaires Dans ce cas, les mésaventures de Witkoff sont juste une tentative de conclure une affaire, qui échoue. Ce sont des choses qui arrivent Oui. D'ailleurs, "it's not a bug, it's a feature" Ce n'est pas une erreur. C'est comme ça que c'est censé être Du moins si le mot de Coolidge est redevenu réalité, "the business of America is business". Et il me semble bien que ce soit le cas Avec Ursula von der Leyen comme star invitée Il faudrait moderniser la formule d'Audiard. Je suis ancien combattant, militant socialiste et bistro. C'est te dire si dans ma vie j'en ai entendu des conneries Par exemple : "Je suis ancien général de l'OTAN, militant européiste et plateau télé. C'est te dire si dans ma vie j'en ai entendu des conneries" C'est loin d'être la première fois. Ce n'est peut-être même pas la dernière
  12. J'ajouterais en ce qui concerne l'Europe que je vois mal les Démocrates lorsqu'ils seront revenus au pouvoir, que ce soit en 2028, 2032 ou après, faire beaucoup évoluer la décision de désengagement de la sécurité européenne que Trump est à l'évidence en train d'appliquer La grande majorité des pays d'Europe qui sous-traitent leur sécurité à Washington par le biais de l'OTAN, ça ne reviendra pas. Quel que soit le parti aux affaires outre-Atlantique, les Etats-Unis ont autre chose à fiche, leurs moyens militaires relatifs par rapport aux autres puissances sont nettement plus faibles, et ils sont en train de tourner la page dans les faits - ils l'ont déjà tournée dans leur tête Ca fait partie de l'Histoire, désormais
  13. Oui. L'idée comme quoi l'Allemagne organiserait la défense de l'Europe, même si elle plaît à certains Américains et même si elle fait sourire certains Allemands qui s'amusent du retournement historique qu'elle représenterait, n'est pas une idée sérieuse Ce qui pourrait être sérieux, ce serait pour les principaux pays européens de s'entendre entre eux sur les grandes orientations à prendre pour une stratégie de défense coordonnée. Pas seulement les moyens, même s'il en faut naturellement mais ça se définit dans un second temps, mais une stratégie et une répartition grossière des rôles / responsabilités dans l'application de cette stratégie C'est cependant difficile 1. D'abord intrinsèquement car la grande question de la défense de l'Europe c'est-à-dire la coordination n'a pas de réponse simple - Ce n'est certainement pas une bureaucratie supranationale (UE) qui peut s'en occuper, elle n'en a ni les compétences ni surtout la légitimité - on ne se bat et on n'accepte le risque de mourir que pour son pays, même si celui-ci fait partie d'une alliance - Ce n'est pas non plus un pays européen en particulier qui peut coordonner, comme les Etats-Unis le faisaient depuis le début de l'OTAN, car aucun pays européen n'a même de loin la masse démographique et économique nécessaire D'un autre côté il faut bien que les autorités légitimes c'est-à-dire nationales se coordonnent sinon ça ne marchera jamais ==>Je ne vois pas d'autre piste qu'une entente entre les plus gros pays européens, permettant de faire émerger une structure d'ensemble par rapport à laquelle les autres pays pourraient ensuite chacun choisir comment se positionner. Un peu comme le partenariat franco-allemand à l'époque de la CEE (avant la réunification allemande) qui "débroussaillait" et "orientait" les sujets en amont des autres pays. Mais certainement pas à deux. Ni à trois avec la Grande-Bretagne. Il faudrait à mon avis au moins cinq pays, en ajoutant la première puissance navale centrée sur la Méditerranée l'Italie, ainsi que le pays d'Europe centrale le mieux à même de peser et le plus déterminé à le faire la Pologne 2. Ensuite du fait du poids des habitudes et de manières de penser extrêmement bien installées. La réaction de Freuding est révélatrice de ce point de vue, comme tu le soulignes. A sa décharge, il n'est certainement pas le seul dans cet état d'esprit. Et l'Allemagne est encore moins le seul pays dans cet état d'esprit. D'ailleurs Freuding a au moins le mérite de dire ce qui se passe, et de suggérer qu'il faudrait peut-être faire un truc. Autrement dit, il commence à faire partie de la solution plutôt que de faire partie du problème. Et sans qu'il soit le seul, disons que ce n'est pas encore forcément la majorité En somme, avant de faire quoi que ce soit, il faut d'abord se réveiller. Si le réveil est doux, le risque est grand que la personne refuse de se réveiller - et beaucoup en sont encore là en Europe. Si le réveil est brutal, il y a aussi le risque de faire n'importe quoi - on n'y est pas, mais ça pourrait venir Se réveiller, puis réagir avec sang-froid ? Ce n'est pas simple. Il y faudra un certain temps, pour ne pas dire un temps certain 3. Je soupçonne qu'il s'y rajoute pour l'Allemagne une difficulté supplémentaire, qui est que depuis 135 ans à peu près (renvoi de Bismarck par Guillaume II en 1890) elle a cessé d'être une grande puissance européenne autonome et responsable. Au début elle était autonome, mais irresponsable et source de catastrophes. Depuis 80 ans elle est responsable, mais n'est plus autonome pour sa défense dont le fondement est la défense de l'Allemagne par l'Amérique Naturellement rien n'empêche les Allemands de redevenir à la fois responsables et autonomes. Mais ça me semble plus difficile du fait de la discontinuité historique majeure entre 1890 et 2025. Comment on fait ? Ca a été oublié. L'exercice ne consiste donc pas à adapter et réinventer quelque chose dont on se souvient, mais à reconstruire quelque chose sans aucun exemple récent C'est plus difficile que ce qu'a fait la France, qui avait cessé d'être une grande puissance européenne autonome et responsable pendant 26 ans seulement, de 1940 à 1966 (remerciement des Américains pour leur protection et démantèlement de leurs bases en France devenues inutiles). Un quart de siècle, c'est assez court pour qu'il reste des gens qui se souviennent de comment on fait. Ne restait "que" à réinventer et adapter (dans notre cas, sur la base d'une stratégie de dissuasion nucléaire), c'est moins dur il me semble que de reconstruire sans exemple disponible de mémoire d'homme
  14. Alors celle-là je ne l'avais pas vue venir Sur le fond c'était prévisible oui, on en parle depuis pas mal de temps, mais... dit aussi clairement ??? "Afin que nul n'en ignore" ??? Voici Scott Bessent, secrétaire au Trésor américain, s'exprimant aujourd'hui « Poutine a commencé à faire des incursions à l'intérieur des frontières de l'OTAN. La seule chose que je peux vous dire, c'est que les États-Unis ne vont pas s'impliquer avec des troupes ou quoi que ce soit d'autre. Nous allons vendre des armes aux Européens. » P.S. : Les fleurs. Sur la tombe de De Gaulle. N'oubliez pas
  15. Je suis d'accord il n'y a bien sûr pas équivalence entre vouloir la victoire dans une guerre d'agression et accepter un compromis quand on est la cible d'une telle guerre, mais je trouve aussi que le mot "paix" est trop imprécis Quand l'Ukraine, ou les Européens disent vouloir la "paix", ils veulent dire quelque chose de spécifique, qui n'est pas la paix ==>L'Ukraine, soutenue par les Européens, veut en fait dire un compromis politique. Ce n'est pas "paix" en réalité qu'ils veulent, mais "paix à condition que ce soit un compromis" Quand la Russie dit vouloir la "paix", elle veut dire quelque chose de spécifique, qui n'est pas la paix ==>Et la Russie veut dire en fait victoire. Ce n'est pas "paix" qu'ils veulent en réalité, mais "paix à condition que ce soit notre victoire" Il est à mon avis plus clair de remplacer le mot paix par un mot plus précis. Donc "compromis politique" pour le côté ukraino-européen. Et "victoire" pour le côté russe Ce remplacement n'implique en aucun cas une équivalence morale. Simplement, la clarté me semble recommandable en général Absolument ! On s'y retrouve !
  16. Tatata ! Tu es en train d'oublier le dessert, qui peut être servi en même temps que le digestif En l'occurrence la suite pâtissière de la Baltique, avec ses trois pièces estonienne, lettone et lituanienne C'est un point de vue possible. Je penche plutôt pour ma part sur l'idée que le droit international, sans être tout à fait une illusion, l'a toujours été en grande partie Simplement, ça se voit mieux ces temps ci Je vois que tu as de bonnes références Note toutefois que les apparences sont parfois trompeuses. Le dernier politicien français à avoir appliqué le slogan "Ecraser ses ennemis, les voir mourir devant soi, et entendre les lamentations de leurs femmes" n'est autre que : Et non ce n'est pas une blague. La France, avec les autres partenaires de la coalition, a bien appliqué la jurisprudence Conan au cas de l'Etat islamique. L'armée française a vengé au décuple si ce n'est davantage le sang français versé en 2015-2016 par les daechiens, et l'EI qui pouvait se vanter d'avoir massacré des civils français sur notre territoire... a cessé depuis de s'en vanter Mon impression est que @pascal est tout à fait sérieux. Et à raison Tel que je vois les choses, tu fais l'erreur de comparer les conditions réelles faites au Japon après 1945 avec le plan américain proposé pour l'Ukraine Indice : le plan américain ne deviendra pas réalité, car Moscou va refuser L'enjeu n'est pas une paix de compromis qui n'aura pas lieu. L'enjeu est la conclusion que tireront les dirigeants américains, avant tout Trump, de l'échec de leur nouvelle tentative. De la faute des Russes ? Ou de la faute des Ukrainiens / Européens ? C'est cette conclusion qui est encore indéterminée, et c'est l'enjeu que disputent Russes d'un côté, Ukrainiens soutenus par les Européens de l'autre Le plan américain est effectivement moins dur pour l'Ukraine que les conditions appliquées au Japon après 1945. Mais si la Russie gagne la guerre, les conditions faites à l'Ukraine seront au mieux équivalentes à celles faites au Japon, plus probablement nettement plus dures
  17. Oui, mais depuis, sous l'impulsion notamment de Trump, Kiev a mis de l'eau dans son vin et il accepte depuis début 2025 une paix de compromis sur la base d'un cessez-le-feu sans récupération par la voie militaire des territoires ukrainiens occupés par la Russie Le compromis reste, et restera refusé par la Russie
  18. Soit dit en passant, ces chiffres montrent bien que même avant la fonte de leurs fortunes en 2022, les milliardaires ukrainiens étaient des petits joueurs Du fait de la taille de l'économie de leur pays certes, mais pas seulement La valeur totale des actifs professionnels des 5 premiers milliardaires français était évaluée en 2024 à 557 milliards € (stock), soit l'équivalent de 20% d'une année de PIB (flux) Compte tenu du PIB ukrainien de 200 milliards $ en 2021, le chiffre correspondant pour les 5 premiers milliardaires ukrainiens n'était que de 12% Tout le monde veut la paix Russie, Ukraine, Etats-Unis, pays européens - tout le monde ! Mais pas la même La Russie veut la paix sur la base de sa victoire. Tous les autres voudraient une paix sur la base d'un compromis Cependant Moscou n'est pas intéressé par cette paix-là. Il n'y aura pas de traité de paix avant - Soit la victoire totale de la Russie sur le terrain, - Soit l'épuisement politique du régime russe actuel aux yeux de sa population dans un certain nombre d'années
  19. Question intéressante en effet, et ça fait partie des nombreuses choses que nous ne savons pas... J'incline à penser à un effet de la dynamique du front et du chemin que prend la guerre. Peut-être suis-je trop pessimiste
  20. La seule question qui vaille du point de vue ukrainien je pense est en effet le rapport coût / bénéfice, en incluant l'impact sur les nations non directement parties au conflit, et l'impact que pourraient avoir les décisions que prennent ces nations Mais c'est justement là que, à la place des Ukrainiens, j'aurais personnellement quelques doutes "Tous les coups sont permis" oui mais... tous les coups ne sont pas efficaces (*) Et il est possible aussi de se tirer une balle dans le pied "Que peuvent faire les Turcs ?" Directement là tout de suite pas grand chose peut-être. Je ne les vois pas freiner le commerce de céréales en effet, ce serait complètement disproportionné et ça leur mettrait à dos plein de monde. Mais cela ne garantit en rien que Ankara serait impuissant, ni qu'il n'aurait pas de mémoire. Je ne dis pas que ça sera forcément le cas attention, il est possible que les Turcs "laissent couler" (c'est le cas de le dire !) surtout s'il n'y a pas de marée noire. Mais disons que Kiev n'a pas de garantie que Ankara oubliera ou pardonnera Et il n'y a pas que la Turquie bien sûr. D'une manière générale, la question peut se poser pour toutes les nations qui ont résolument choisi de se fiche pas mal de cette guerre - c'est-à-dire la grande majorité de l'humanité. Faire passer certaines de ces nations de "neutres" à "neutres mais on sera quand même soulagés quand Moscou aura enfin remplacé le régime de Kiev même si on ne le dit pas pour ne pas froisser inutilement les Occidentaux" serait dommage pour Kiev (et dommage pour Moscou si c'était dans l'autre sens bien sûr) (*) Oui, je plagie Saint Paul
  21. Ce n'est pas une surprise je dirais. Et oui il faut bien accepter les faits Cela dit, comparé au sujet de la guerre d'Ukraine, comparé à l'enjeu du maintien de l'indépendance ou de la soumission à un conquérant d'un pays entier, la corruption endémique en Ukraine est objectivement un petit sujet, du moins un sujet très secondaire Tous les pays ont leurs problèmes, parfois bien installés. Nous avons les nôtres, comme tout le monde. L'Ukraine a les siens, comme tout le monde, y compris dans leur cas l'étendue de la corruption. Si la France était envahie, nos autres problèmes - sur lesquels nous devons travailler en temps de paix évidemment ! - passeraient au second si ce n'est au quinzième plan Les Ukrainiens peuvent traiter leurs corrompus comme ils le souhaitent. S'ils décidaient de passer en mode 1793 et d'installer une guillotine sur la place Maïdan à Kiev, je n'y verrais personnellement rien à redire (si la corruption faisait partie des principaux problèmes de la France, et si nous étions envahis, je serais prêt à actionner la guillotine moi-même !) En tout cas c'est leur affaire interne L'important pour eux (évidemment) et pour nous aussi Français (indirectement) c'est qu'ils parviennent à éviter l'effondrement militaire qui les menace. Ce qui nécessite(rait) un soutien militaire beaucoup plus important de notre part, de la part des principaux pays européens producteurs d'armes Le sujet de la corruption en Ukraine est très secondaire par rapport à celui-là
  22. Le plus simple pour Moscou, et le plus dérangeant pour Belgique et/ou autres États impliqués, ce serait un tribunal situé dans les 85% du Monde qui n'ont pas de position forte sur la guerre Russie-Ukraine Par exemple en Inde. Et il y a beaucoup d'autres choix possibles De façon dans cet exemple d'obtenir la condamnation à des dommages et intérêts, qui pourraient ensuite être prélevés... sur les actifs européens en Inde, par exemple Si cette confiscation a lieu, ce sera un pot de pus rutilant et dégoulinant pendant les vingt années à venir La seule solution raisonnable, si les Européens veulent soutenir l'Ukraine (eux seuls) pour lui laisser une chance de ne pas s'effondrer, c'est de le faire sur nos propres deniers Oui, c'est plus difficile à défendre auprès de M et Mme Toulemonde que de prétendre qu'il existe une source d'argent magique les actifs russes Mais si on pense que ça vaut le coup (c'est mon cas) alors on doit être capable de le défendre comme investissement dans la sécurité de la France Si on n'y est pas prêt... Alors en est on vraiment convaincu ?
  23. "Moi je dis que Kiev Caracas tombera en trois jours" (Image : allocution de Vladimir Poutine annonçant une opération militaire spéciale en Ukraine le 24 février 2022)
  24. Tout est dans la partie que j'ai mise en gras... "Tout le monde" qualifie ce plan de russe. Soyons clair, "tout le monde", ça veut dire ses opposants, notamment en Europe, et beaucoup de médias le disent Maintenant, dans les faits, non seulement les autorités russes se contentent de décrire le plan américain comme "base possible de discussion" - en termes d'engagement on a vu mieux - mais le Chef lui-même précise que la "cessation des hostilités" nécessite le retrait des Ukrainiens "des territoires qu'ils occupent" et la reconnaissance officielle de leur appartenance à la Russie par les principales puissances - au minimum les Etats-Unis j'imagine. Ce qui appelle plusieurs remarques - Les territoires "que l'Ukraine occupe", dans le discours russe, ce sont les QUATRE oblasts annexés en septembre 2022. Ca ne se limite pas aux deux qui constituent le Donbass - La "cessation des hostilités", dans les versions précédentes des propositions russes de paix, ce n'était que l'étape préalable du traité de paix. Pour conclure ce traité, il était prévu ensuite des négociations pour mettre en place les autres conditions (neutralité, démilitarisation, alignement politique) - négociations sous menace permanente de reprise des hostilités. Aucun signe que Poutine ait changé cette position ==>Il n'y a AUCUN signe que Poutine ait bougé d'un iota Tout ce qui se passe, c'est que Trump, Witkoff, Rubio etc. font la danse devant Poutine en proposant des versions moins radicales d'une victoire russe "Et alors Vladimir, ça te suffira comme ça pas vrai ? Hein, que tu y es prêt ?" Et Poutine laisse dire, il est très aimable, félicite les Américains de leur attitude positive - quel chic type ce Witkoff ! - il envoie Ouchakov pour de bonnes conversations, et on s'aime d'amour, et... Et Niet. On s'aime d'amour, mais les conditions n'ont pas changé On peut toujours se poser ce genre de question, parce que bien sûr toutes les informations pertinentes ne sont pas publiques, très loin de là. On peut toujours imaginer que Moscou cache quelque lourd secret, quelque faiblesse terrible et secrète Mais je ne vois pas de raison de le soupçonner. Si on regarde l'économie, si on regarde la production d'armes, si on regarde le recrutement, il y a sans doute des tensions, mais rien qui semble menacer de faiblir C'est du côté des défenseurs ukrainiens que : l'infanterie manque de plus en plus, les désertions sont très nombreuses, le recrutement forcé reste nécessaire, l'aide militaire américaine est proche d'être tarie et l'aide européenne n'a pas pris le relais, plusieurs secteurs du front reculent et certains semblent de plus en plus fragiles, etc. etc. Donc encore une fois il n'est pas possible d'affirmer à 100% que l'effort de guerre de la Russie peut encore continuer des années comme cela, il y a forcément des incertitudes. Mais si on en reste à ce qui est public, si le bras de fer commencé en 2022 entre Russie et Ukraine (avec Américains et Européens qui soutiennent son bras) continue, le plus probable est que ce soit Kiev qui se retrouve le dos de la main sur la table Les quatre oblasts annexés ça suffirait à faire pouce en effet. Mais ce pouce ne deviendrait définitif que lorsque les autres conditions de Poutine auraient été mises en place C'est ce qu'il disait en juin 2024, et rien dans son allocution d'hier ne montre qu'il ait changé La puissance des FAU qui diminue de plus en plus, celle des FAR qui se maintient voire augmente... si on prolonge ces courbes, ça montre un avenir assez clair Je ne vois pas de raison de ne pas les prolonger. Sauf si un facteur vraiment nouveau et vraiment puissant intervenait, on peut toujours l'imaginer bien sûr. Mais je ne sais pas ce que ce serait Celui qui gagne un bras de fer finit par mettre la main de son adversaire sur la table
  25. C'est bien pour cela que j'ai cité aussi le niveau d'inégalité économique Et oui il est le même en Ukraine et en Russie C'est-à-dire que le "gâteau" de la production nationale de richesse, trois fois plus petit par tête d'habitant en Ukraine qu'en Russie, est accaparé au même degré par les riches Ukrainiens que par les riches Russes Les Ukrainiens de la classe populaire sont le groupe d'Européens le plus pauvre. Bien davantage que les Russes de la classe populaire
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