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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Il y a certes une partie "vision". Dans cet exercice, puisque du sublime au ridicule il n'y a qu'un pas, il est important de s'assurer que la vision n'est pas de celles qu'un ivrogne rencontre vers quatre heures du matin Cependant, même De Gaulle l'un des praticiens les plus déterminés du réalisme, a pu dire "Il y a un pacte vingt fois séculaire entre la grandeur de la France et la liberté du Monde", formule à la dimension religieuse évidente puisqu'il y a vingt siècles la France n'existait pas... mais c'était l'époque de Jésus Christ Disons qu'un peu de lyrisme ne fait pas de mal Trop, ce serait dangereux J'ai essayé de rester aussi proche du réel que je pouvais, mais justement il y a pas mal d'éléments pour expliquer qu'il s'agit en fait d'une tradition séculaire de la France - même si elle n'est pas la seule, que Saint Louis ou Napoléon reposent en paix, et quant aux Algériens pitié gardez un silence bienveillant s'il vous plaît !
  2. Vrai. Il est vrai aussi qu'en plus de mille ans d'histoire, un pays peut avoir vécu suffisamment de choses pour pouvoir être défini de plusieurs manières Disons que la définition "puissance défendant la diversité de l'humanité contre les puissances impériales" a l'avantage d'être opérante et de correspondre à l'époque Elle aurait quelque peu surpris Saint Louis portant le fer chez les infidèles ou Napoléon étendant au son du canon le domaine de la Révolution, certes On peut noter aussi que Saint Louis est mort devant Tunis et que Napoléon a fini à Sainte Hélène. La politique de défense de la diversité de l'humanité elle est davantage liée à des succès
  3. Il serait possible il est vrai d'opposer à ITAR la réglementation GD, en anglais MF (*) Je pense qu'il faudrait tout de même un certain temps avant que nos voisins européens s'y résolvent Au moins un embargo concret de Washington sur l'aide européenne à l'Ukraine - ce n'est pour l'instant qu'une possibilité - et une guerre commerciale et l'échec à négocier une exception pour les Européens Même alors, ce n'est pas dit (*) Gros Doigt, Middle Finger
  4. Dans un monde où les appétits impériaux sont débridés et où la devise "Malheur aux vaincus" (et aux vassaux) est plus que jamais d'actualité - voir la politique américaine vis-à-vis de l'Ukraine - je verrais deux niveaux de succès pour la France 1. Absolument indispensable = Savoir se protéger, en tous domaines Trump n'a pas traité Macron avec la même dureté que Zelensky et il n'a pas exigé la moitié des ressources de la France. Pourquoi ? Parce que la France n'est pas dans une situation gravissime, elle n'est pas à terre en train de désespérément se défendre, comme l'est l'Ukraine, parce qu'elle n'a pas la même vulnérabilité au chantage. C'est-à-dire, parce que Trump n'en a pas l'occasion, du fait de la meilleure situation et de la plus grande force de notre pays Poutine n'a pas envahi la France. La Chine lui accorde davantage d'attention qu'à l'Ukraine. Pourquoi ? Pour la même raison La protection est avant tout militaire. Mais pas seulement. Il s'agit de tenir debout aussi sur le plan économique, sur le plan de la souveraineté cyber, législative etc. Afin de ne pas laisser prise au chantage ==>Nous n'y sommes pas encore Rappelons par exemple le chantage exercé par Washington - à l'époque d'Obama - sur des banques françaises d'où un racket de plusieurs milliards pour les "punir" d'avoir eu des échanges avec des pays que Washington voulait leur interdire Rappelons encore que dans l'état actuel des traités - et de la manière dont la Constitution française a été modifiée pour s'y conformer - le parlement français ne dispose d'aucun moyen de retoquer une décision réglementaire ou judiciaire de la Commission européenne ou des autres institutions étrangères non démocratiques qui ont pouvoir sur notre législation ou sur son interprétation. Cette vulnérabilité peut-elle être exploitée ? Et comment ! Idéologies, lobbies... 2. Extrêmement important = Contribuer à l'équilibre général de l'Humanité, par le soutien réciproque avec les puissances "non impériales" Cet objectif est nécessairement second. Ne serait-ce que parce que si on ne tient pas debout soi-même, on n'est pas en mesure de contribuer à quoi que ce soit ! Mais il est fondamental, car à long terme, la France n'étant pas une superpuissance, elle ne pourra sécuriser son objectif N°1 qu'en contribuant au N°2, qu'en appuyant - et étant réciproquement appuyée - par d'autres puissances "de deuxième rang", d'autres pays qui comme elle pèsent lourd, mais sont tout de même loin de pouvoir rêver se créer leur propre "empire" local comme Amérique, Chine et Russie (qui est probablement trop ambitieuse pour son propre bien, mais c'est son problème) L'Allemagne pourrait être dans de telles dispositions, disons qu'elle semble prendre cette direction. L'Inde y est clairement. Et d'autres encore... le Japon peut-être ? Il faut encore parler des puissances "de troisième rang", qui pèsent moins, mais sont nettement plus nombreuses, et peuvent être attirées par des pays moins puissants certes que les trois Impériaux (Etats-Unis, Chine, Russie), mais qui étant plus faibles sont justement protégés contre la tentation de la domination, cependant assez forts pour être des appuis solides, bref des gens avec qui des échanges de service et des coopérations utiles sont pensables Cette politique a une longue et brillante histoire dans notre pays C'était celle du comte de Vergennes, ministre de Louis XVI, qui convainquit son souverain de soutenir ces insurgés en Amérique du Nord afin "de s'appuyer sur les petites puissances pour limiter les grandes". Eh oui, sans cette politique, les Etats-Unis n'existeraient pas ! C'était aussi la proposition de De Gaulle à Churchill à la fin de la seconde guerre mondiale, remarquant que France comme Grande-Bretagne n'étaient plus des "géants", mais que les autres puissances se méfiant des géants, cette circonstance donnait aussi à Londres comme à Paris l'opportunité de s'appuyer sur d'autres pays - dont les préventions à leur égard étaient tombées - afin de limiter les appétits des deux Géants du jour, Etats-Unis et Union soviétique. Cette proposition ne fut pas retenue, c'est pourquoi la politique correspondante ne fut pas française et britannique, mais seulement française - c'est pourquoi on l'appelle "gaulliste" plutôt que, qui sait, "churchilliste" A noter qu'il n'est jamais trop tard pour bien faire. Le revirement de l'Amérique est un choc pour nos voisins d'outre-Manche, peut-être en viendront-ils à reconsidérer cette proposition ? ==>Il y a ENORMEMENT à faire La France est à la fois puissance terrestre et puissance maritime, à la fois puissance européenne et puissance outre-mer. Il y a donc à la fois une dimension européenne - ce qui ne signifie pas "UE" bien sûr, dans dix ans la France pourrait encore être membre de cette organisation, ou non, de toute façon ni sa géographie ni sa civilisation ni son intérêt fondamental pour l'Europe n'auront changé. Et une dimension mondiale La dimension européenne est claire. Se rassembler avec d'autres dans une alliance de protection de l'Europe par elle-même, avec plusieurs puissances dans le "poste de pilotage", au strict minimum parvenir à dissuader la Russie de pousser plus loin que l'Ukraine, dans toute la mesure du possible appuyer suffisamment Kiev pour qu'il demeure une puissance indépendante. Le ministre de la défense a pu parler à ce sujet de "gaullisme militaire" La dimension mondiale reste à penser. Les "technologies de souveraineté" sont un axe fondamental - base de notre coopération avec l'Inde notamment Il en faudrait sans doute d'autres Cela dit, la France étant depuis fort longtemps - on peut remonter jusqu'au Moyen-Age avec le refus de l'organisation européenne comme "Empire" - et à part évidemment l'épisode napoléonien () une voire la puissance anti-impérialiste, cette politique sera aussi pour notre pays... comme de revenir dans ses baskets, et de remettre au goût du jour un logiciel qui a fait ses preuves !
  5. Intéressant. Reconquête est donc le seul parti en France dont l'électorat est pro-Poutine de préférence à pro-Zelensky Et tout comme PS, LR et Ecologistes, c'est un petit parti Les grands partis sont tous pro-Ukraine plutôt que pro-Russie Le bon sens a encore un avenir chez nous !
  6. Voici la transcription complète du discours Avec l'aide de Dieu, au cours des quatre prochaines années, nous allons mener cette nation encore plus haut, et nous allons forger la civilisation la plus libre, la plus avancée, la plus dynamique et la plus dominante qui ait jamais existé à la surface de cette Terre Bien sûr, il se vante. Que les objectifs incluent d'aller "encore plus haut" en termes de "domination" est tout de même plus que notable
  7. A ce sujet, sur la perception des autres pays par les Ukrainiens La crise Trump-Zelensky unit les Ukrainiens : Sondage après la rencontre à la Maison Blanche Regardez la position des Etats-Unis... La différence entre "C'est un pays hostile" et "C'est un pays amical" est positive, quelque part entre la position de l'Inde (moins hostile) et la Chine (plus hostile)
  8. L'une des propagandistes sur RIA écrit sur "l'échec du projet ukrainien". Naturellement ce texte est truffé de propagande russe, mais plusieurs de ses affirmations ne sont pas forcément fausses... Au minimum, c'est l'un des avenirs possibles Le projet ukrainien a été retiré du financement. La Russie va le fermer d'ici la fin de l'année (...) Il est clair qu’en termes d’approvisionnement, la décision du président américain a un effet différé. Les VSAS étaient dotés de tant d'armes et d'équipements qu'ils étaient tout à fait capables de tenir encore plusieurs mois. Cependant, en termes moraux, il s’agit d’un coup de force destructrice (...) Les diplomates russes ont obstinément défendu notre vision d’un monde possible : la coopération économique – s’il vous plaît, autant que vous le souhaitez, mais nos territoires et notre version de l’avenir de l’Ukraine ne sont pas du tout un sujet de négociation. Face à la position dure de Moscou, défendue par toutes les forces de l'armée et de la diplomatie, Trump a été contraint de faire pression sur le maillon le plus faible - comme on pouvait s'y attendre, il s'agissait de l'Ukraine (...) Il est peu probable que les forces armées ukrainiennes reçoivent une aide réelle de leur part (les Européens) Pour Zelensky, la décision de Trump est pratiquement une condamnation à mort (...) Apparemment, l’ancien directeur du FSB Nikolaï Patrouchev savait quelque chose lorsqu’il a déclaré dans une interview que l’Ukraine pourrait cesser d’exister en 2025. Je dirais que c'est l'avenir le plus probable, sauf effort sans précédent en extrême urgence de la part des Européens pour soutenir l'Ukraine et l'aider à tenir le front
  9. Plusieurs scénarios - Il fait de son cheval un sénateur... y a des précédents - Il annonce le retrait des Etats-Unis de l'OTAN - Il annonce un tarif douanier universel à 25%, Canada et Mexique c'était juste pour s'échauffer - Il n'annonce rien de nouveau, en fait il a envie de faire une pause là, et puis faire des vagues c'est pas trop son truc ... Certains de ces scénarios sont plus probables que d'autres Une seule certitude, ça sera super parce qu'il ne va pas mâcher ses mots !
  10. Joschka Fischer, Florian Hahn, issus de bords politiques opposés, demandent tous deux le rétablissement de la conscription Au vu de la situation mondiale, certains hommes politiques militent désormais plus clairement en faveur de la réintroduction de la conscription . L'ancien ministre des Affaires étrangères Joschka Fischer (Verts), par exemple, mais aussi le porte-parole de la politique de défense du groupe parlementaire CDU/CSU, Florian Hahn. « J'étais un partisan de l'abolition », a déclaré Fischer à « Stern ». « C'était une erreur qu'il faut corriger. » Le service militaire obligatoire doit désormais être réintroduit, pour les deux sexes. « Sans cette étape, nous ne ferons aucun progrès dans la protection de l’Europe », a déclaré Fischer. (...) « Nous avons besoin de suffisamment de ressources pour rendre notre dissuasion crédible », a déclaré Fischer. « Le statu quo actuel de 2 % n’est pas suffisant. » (...) La suspension de la conscription ne correspond plus à la situation de menace actuelle. « Les premiers conscrits devront franchir les portes des casernes dès 2025 », a déclaré Hahn à Bild. Le député a mis en garde contre le fait de rester les bras croisés et de regarder « le monde qui nous entoure devenir plus incertain ». L’Allemagne a désormais besoin d’une « force de dissuasion crédible, par le biais de capacités humaines accrues » (...) Il appartient désormais au nouveau gouvernement fédéral de décider d’une nouvelle conscription militaire en temps de paix. En temps de conflit, la loi sur le service militaire prévoit que la conscription des hommes est rétablie lorsque le Bundestag déclare l'état de tension et de défense
  11. Le Spiegel publie un petit dessin "sympathique" sur ce qui attend le (très probable) futur Chancelier Comment dit-on "Eh ben merde alors" en allemand ?
  12. La source est Reuters. Ce n'est pas un site satirique, ni un faux site Eh bien de l'autre pays que France ou Royaume-Uni qui a proposé d'envoyer 20 000 hommes pour surveiller un (hypothétique) cessez-le-feu, voyons ! Lequel ? Attends, ça va me revenir... ... Je sais : la Corée du Nord !
  13. Heureusement, notre réputation en tant que Français est intacte (Notez que nous avons tout à fait raison, hein...)
  14. Coup de théâtre ! Le président ukrainien s'entend avec Donald Trump pour exploiter ensemble les terres rares du pays ! Trump et Ghani conviennent que les États-Unis peuvent aider à développer les minéraux de terres rares de l'Afghanistan (...) Les deux dirigeants ont également réitéré leur engagement en faveur de la nouvelle stratégie de Trump pour l'Asie du Sud, qui vise à vaincre le terrorisme. Mais après 16 ans de présence en Afghanistan, les États-Unis cherchent des moyens de compenser les milliards de dollars dépensés chaque année pour soutenir le gouvernement de Kaboul, et l'exploitation minière est de plus en plus considérée comme un moyen d'y parvenir. « Ils ont convenu que de telles initiatives aideraient les entreprises américaines à développer des matériaux essentiels à la sécurité nationale tout en développant l'économie afghane et en créant de nouveaux emplois dans les deux pays, ce qui permettrait de couvrir une partie des coûts de l'aide des États-Unis à mesure que les Afghans deviennent plus autonomes », a déclaré la Maison Blanche. Hein ? Ah oui, flûte, c'était en Afghanistan et c'était en 2017...
  15. Non, ça s'appellerait la guerre d'Ukraine qui continue, mais avec l'Ukraine nettement mieux armée pour se défendre, et potentiellement échapper au sort de destruction par attrition que lui prépare depuis plus de deux ans la Russie Quant à s'armer pour pouvoir équilibrer la puissance militaire de la Russie - laquelle continuera à augmenter dans les années qui viennent quoi qu'il arrive, pas d'illusion là-dessus - c'est pour les futurs 29 (*) membres de l'OTAN une nécessité pour maintenir la paix. Une dissuasion conventionnelle pour convaincre Moscou de ne pas agresser un pays Balte, ou la Pologne, ou la Finlande, ou... (*) Il y en a aujourd'hui théoriquement 32. Il reste possible qu'il en reste jusqu'à 31 oui, si Canada et Turquie devaient continuer à en être (avec plus que de la méfiance vis-à-vis d'Ankara tout de même hein à moins qu'ils abandonnent toute velléité agressive vis-à-vis d'Athènes et de Nicosie)
  16. Comme nous le savons tous je crois, ce n'est pas le chiffre proféré par quelque responsable politique qui compte (ou par quelque responsable administratif, comme la cheffe de la bureaucratie bruxelloise). Ce qui compte, ce sont les commandes chez les industriels Je crois qu'on n'en est plus au point où on pourrait discuter de mesurettes. Ce qui est nécessaire pour donner une chance à l'Ukraine, et se donner une chance de dissuader conventionnellement la Russie d'aller plus loin, ce sont de grosses commandes permettant de grosses augmentations de cadence. Comme KNDS-France a su le faire pour les Caesar, comme Rheinmetall l'a fait pour les obus Il s'agit d'aller voir Dassault "Bonjour, il nous faut 200 Rafale. Pour avant-hier" (pas pour la seule armée de l'air française bien sûr) KNDS-Deutschland "Bonjour, il nous faut 400 Leopard. Chaque année" MBDA "Bonjour, il nous faut 1 000 antiaériens Aster et 2 000 croisière Scalp. Par an" Je sors ces chiffres de mon doigt mouillé dans le vent oui, les véritables seront sans doute différents (plus élevés ?) mais si on veut être à la hauteur du moment - si l'objectif n'est pas de se replier sur le seul territoire métropolitain, probablement avec les seuls pays limitrophes de la France - alors de grandes décisions sont nécessaires
  17. Zelensky a un rôle important certes, mais à la fin des fins il n'est qu'un individu. Ce n'est pas lui qui résiste depuis trois ans à la pression russe sur le terrain Il semble que le soutien à sa personne augmente en Ukraine. Pas étonnant, la plupart des Ukrainiens comprennent sans doute que les attaques contre lui sont en fait des attaques contre l'Ukraine, d'où un réflexe de ralliement autour du drapeau Je souhaite la meilleure santé à Volodymyr Zelensky, mais même si un barbouze quelconque devait le tuer, ce n'est pas cela qui ferait s'effondrer l'Ukraine Je ne crois pas à un effondrement du gouvernement ukrainien remplacé par quelque collaborateur qui se placerait bientôt sous la coupe de Moscou Je rappelle que chez nous en 1940, Pétain n'a été appelé au pouvoir par l'Assemblée nationale qu'après la destruction de l'armée française en tant que force organisée. L'Ukraine, heureusement pour elle, n'en est pas là Je ne vois que deux scénarios pour l'avenir A. L'Ukraine, privée de soutien américain et avec un soutien européen pratiquement inchangé (sauf en paroles, mains sur le coeur et regards désolés, certes, là il y aurait inflation), continue à se défendre de manière de plus en plus désespérée, jusqu'à quelque effondrement militaire, qu'il soit dans quelques mois ou un peu plus, lequel seul permettra à Moscou d'installer à Kiev un pouvoir à sa botte B. L'Ukraine, privée de soutien américain mais recevant un soutien européen "feu de tout bois" mettant in extremis tous les leviers à profit pour rendre possible à l'Ukraine de continuer à tenir le front, a une chance que sa résistance ne soit pas en vain. Elle pourrait réussir à continuer à tenir, et la montée en puissance des cadences de l'industrie militaire européenne suite aux commandes massives lancées en mars 2025 permettra après un temps de refermer sa fenêtre de vulnérabilité extrême Alors, il devient pensable qu'après sans doute plusieurs années Moscou "se lasse", perdant l'espoir d'obtenir la victoire, et cherche lui-même à mettre fin au conflit. Alors, oui, une véritable négociation pourrait devenir possible, Kiev sans doute ne récupérerait pas son intégrité territoriale, mais il survivrait comme pays souverain et indépendant Et les autres Européens pourraient se réjouir que l'aventure néo-impériale russe soit gelée, plutôt que de prendre encore plus d'ampleur
  18. Il y a un ajustement à faire pour les propagandistes russes, et il a déjà commencé - vu une vidéo il y a deux-trois jours, même si je ne la retrouve plus là ==>Il faut expliquer que les Européens, c'est très dangereux militairement parlant Ben oui, si on en restait à l'ancien message comme quoi les Européens c'est jamais que des caniches et des c..illes molles, comme les Américains se mettent hors jeu dans le soutien à l'Ukraine, il serait difficile d'expliquer à la population russe qu'il faut maintenir l'effort pour protéger le pays contre le dangereux ennemi à nos portes. Les Russes risqueraient de se dire "L'Amérique est maintenant gentille et les Européens sont toujours des chiffes molles, donc c'est la paix" Donc dans une émission russe à grande écoute, voici un intervenant qui dit attention ces pays ont de grandes traditions militaires, il ne faut pas les sous-estimer...
  19. Pour beaucoup de dirigeants et de responsables européens, surtout venus des pays traditionnellement les plus atlantistes mais pas seulement, le choc est brutal L'étape suivante du processus de deuil est classiquement le déni Puis la négociation. Puis la dépression. L'acceptation est le dernier stade, qui ouvre l'expérimentation - pour faire autre chose ! La première ministre danoise, ou encore le futur chancelier allemand, semblent déjà à ce stade de l'acceptation - signe soit dit en passant d'une belle solidité psychologique J'espère que la plupart des dirigeants européens y arriveront rapidement
  20. Pas surpris par le fait - il était en germe déjà dans la vision de "l'OTAN dormante" proposé il y a presque deux ans déjà par certains membres de l'entourage de Trump, et dont j'avais parlé à l'époque Surpris par la rapidité et par la brutalité presque ostentatoire, oui Trump passe les relations atlantiques à la tronçonneuse Oui, bien vu Poutine avait employé l'expression début février 2022 à l'issue d'une réunion avec Macron, dans le contexte d'une explication comme quoi l'Ukraine devrait appliquer l'ensemble des accords de Minsk II de 2015. Nous savons bien sûr maintenant que ce n'était qu'un prétexte, il ne s'agissait pas de faire appliquer ces accords même par l'intimidation mais d'envahir l'Ukraine et de supprimer son indépendance « Eh bien, que cela te plaise ou non, supporte, ma beauté » L'expression n'est pas originellement de Poutine, elle vient d'une chanson qui fait clairement allusion à un viol, le viol d'une morte ("Amis poètes, bonsoir"...) 243. Ma chérie est dans le cercueil, Et je la baise, je la baise. C'est une fille qui se bat Elle est comme vivante. 244. Ma chérie est dans le cercueil, Je vais aller baiser les restes. Que ça te plaise ou pas, Dors, ma beauté Poutine utilise à l'occasion le champ lexical de la pègre. Il est ici rejoint par le conseiller à la sécurité des Etats-Unis Waltz Je ne vais pas retenir ma respiration jusqu'à ce que Waltz soit désavoué, ça risquerait d'être mauvais pour ma santé ...
  21. L'irrespect envers le président ukrainien, et plus grave envers son pays, atteint de nouveaux sommets Selon Waltz le conseiller américain à la sécurité nationale "(Zelensky est) comme une ex-petite amie qui veut discuter de tout ce que vous avez dit il y a neuf ans, plutôt que de faire avancer la relation" Les pays qui comptent sur les États-Unis pour les protéger apprécieront Demain, l'Estonie / la Lettonie / la Lituanie / la Pologne ce sera "une ex-petite amie" qui argumente sur le passé Plutôt que de faire avancer les choses avec Trump qui va négocier a great deal avec Poutine pour arrêter la guerre. Que Tallinn / Riga / Vilnius / Varsovie a choisi... et qu'elle refuse maintenant d'arrêter !
  22. Un fil intéressant de Stéphane Audrand sur X, où il s'oppose frontalement à l'avis de Jean-Dominique Merchet lequel affirme que rien n'est possible sans les Etats-Unis L'ensemble vaut d'être lu, car Audrand a des arguments, je retiens en particulier cette mise à jour intéressante de la célèbre formule de Churchill Je pense qu'il faut arrêter de parler de faiblesse européenne en permanence. Nous avons, ensemble, des troupes et des matériels en suffisance face à la Russie. Il nous manque des capacités clé de voute, mais nous en avons quand même un peu. Cet argument sert les atlantistes rassuristes qui veulent envers et contre tout sauvegarder l'alliance américaine. Même avec Trump, même - ils ne le diront pas frontalement - au prix du lâchage de l'Ukraine. C'est ça qui est en jeu : "l'Ukraine contre l'Article 5" Et, bien entendu, nous n'aurons ni l'un ni l'autre : l'Ukraine sera perdue et notre propre sécurité ne sera pas assurée, Trump étant par essence incapable de tenir dans la durée aucune promesse L'original était "Vous aviez à choisir entre la guerre et le déshonneur ; vous avez choisi le déshonneur et vous aurez la guerre" (Churchill) Audrand a raison de dire "Nous avons à choisir entre perdre l'Article 5 et lâcher l'Ukraine ; si nous choisissons de lâcher l'Ukraine nous perdrons (aussi) l'Article 5"
  23. Juste un élément de contexte sur la propagande américaine issue des soutiens directs de Trump, Elon Musk en est à écrire Aussi déplaisant que cela puisse être, Zelensky devrait se voir offrir une sorte d'amnistie dans un pays neutre en échange d'une transition pacifique vers un retour à la démocratie en Ukraine Ce sera à l'évidence lui le premier bouc émissaire de la chute de l'Ukraine dans le discours de Trump. Et aussi les Européens naturellement Emmanuel Todd disait en fin d'année dernière que Trump aurait à "gérer la défaite américaine" en Ukraine Il a choisi de le faire avec une tronçonneuse, à l'image de Milei et de Musk Todd dit toute sorte de choses, y compris à l'occasion très aventurées pour ne pas dire plus. Mais quand il dit dans cet entretien "Les Américains nous méprisent pour notre servilité", je crois qu'il a parfaitement raison
  24. Le discours officiel de Washington est que l'intérêt économique américain en Ukraine créerait une forme de protection pour le pays. Vance : « Si vous voulez de véritables garanties de sécurité pour vous assurer que Vladimir Poutine (le dirigeant de la Russie, ndlr) n’envahisse plus jamais l’Ukraine, le meilleur moyen est de garantir l’intérêt économique américain dans l’avenir de l’Ukraine. » Cet Ukrainien commentant la nouvelle sur le site du média Pravda ukrainienne donne un rappel historique utile « Nous fournirons naturellement à la fois sécurité et assistance », nous avons déjà vécu cela, nous avons naturellement déjà reçu des garanties de sécurité sous la forme du Mémorandum de Budapest. Je ne vois pas l'intérêt de cet accord pour l'Ukraine, car aujourd'hui ces ressources sont contrôlées par nous et demain par la Russie, sans garanties de sécurité, ce sera ainsi et ce à 100%. Rien d’autre ne garantira « naturellement » la sécurité de l’Ukraine. Expliquez comment cela garantira la sécurité ? Car en Syrie ou en Afghanistan, les États-Unis contrôlaient aussi les ressources, mais rien n’empêchait la Russie de détruire ces pays. Voulez-vous transformer l’Ukraine en une décharge pendant des décennies et le documenter ? Sans garanties de sécurité claires, cela n’a aucun sens. Tant que nous n'aurons pas reçu ces garanties de quiconque, même de l'Europe, nous ne pourrons pas signer cet accord, car il est illogique, car il fait de l'Ukraine la faute des États-Unis, alors que la fin de la guerre n'est même pas en vue, sauf en paroles, tout comme aucune garantie sérieuse n'a encore été confirmée. Et il devrait y avoir au moins un complexe d'entre eux, et non pas quelques misérables 30 000 personnes à l'arrière qui s'enfuiraient au premier coup de feu, mais quelque chose de vraiment significatif. En effet - En Afghanistan Trump a d'ailleurs signé lors de son premier mandat un accord de paix Etats-Unis - Taliban accord de paix signé par les États-Unis et les Talibans le 29 février 2020 à Doha, au Qatar, dans l'intention de mettre fin à la guerre de 2001-2021 en Afghanistan (...) Respectant les conditions de l'accord, les États-Unis ont considérablement réduit le nombre de leurs raids aériens, privant ainsi l'ANDSF d'un avantage essentiel pour tenir les talibans à distance. Selon un rapport de l'inspecteur général spécial pour la reconstruction de l'Afghanistan (SIGAR), cette situation a provoqué « un sentiment d'abandon au sein de la ANDSF et de la population afghane » ==>Quoi que l'on pense du retrait des Etats-Unis à cette époque (à mon avis nécessaire) reste qu'il s'agissait sous couvert "d'accord de paix", que les Taliban n'ont évidemment pas respecté, d'un abandon pur et simple - En Syrie aussi, Trump avait dit en 2019 que "les Etats-Unis gardent le pétrole" ==>Et pourtant, là aussi, Washington abandonnait les Kurdes. Même si cet abandon n'a été finalisé que récemment, avec un temps de retard En Ukraine aujourd'hui, l'ensemble de la séquence visant à "obtenir une proposition de paix sérieuse" de la part de Zelensky, c'est-à-dire la signature de l'accord minier (aux conditions néocoloniales) et probablement un chèque en blanc quant aux concessions que Washington ferait à Moscou au nom de Kiev, en échange de la protection supposée qu'apporterait un intérêt économique américain à exploiter le sous-sol ukrainien, est largement parallèle "On garde le pétrole !" en Syrie, disait Trump. Il l'a lâché. Il lâchera le sous-sol ukrainien aussi, d'autant que la Russie est une puissance militaire d'un autre calibre que la Turquie En 2020, signature de "l'accord de paix" avec les Taliban. En 2021, débandade américano-otanienne lors de l'évacuation en catastrophe de Kaboul ==>L'évacuation en catastrophe de Kiev voire de Lviv, c'est pour 2026 ? En 2021, c'était "évidemment" la faute de Biden, du moins selon Trump. "Si j'avais été président, rien de tout cela ne serait arrivé, Biden is weak", on connaît la chanson ==>En 2026, le bouc émissaire ce sera les Européens, et aussi le gouvernement ukrainien En Syrie en 2019, Macron était partisan de continuer à protéger les Kurdes, la France avait dénoncé l'offensive turque, et de mémoire le président avait demandé aux responsables militaires d'étudier l'option de rester seuls, même si l'Amérique partait. L'option avait rapidement été écartée, elle était militairement irréaliste La France avait la puissance nécessaire pour contribuer à protéger Grèce et Chypre de l'intimidation militaire turque en 2020 - en pratique Paris avait menacé d'abattre les avions et de couler les navires turcs, et Ankara avait reculé. Pour protéger les Kurdes, non. Pour eux, comme le dit l'expression, "Dieu était trop haut, et la France était trop loin" ==>Demain, aurons-nous la puissance nécessaire pour fortement contribuer à protéger les Moldaves et les Baltes ? Je ne sais pas. L'intérêt pour nous à le faire est identique à celui à appuyer Grecs et Chypriotes. C'est en Europe, nom de Dieu ! Mais la Russie, comme déjà dit, c'est d'un autre calibre que la Turquie. Un point positif : nous ne serions pas seuls à chercher à le faire... enfin j'espère
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