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Tout ce qui a été posté par Alexis
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Du point de vue du spectacle, Trump à la Maison Blanche ce serait quelque chose, en effet... Personnellement je serais heureux qu'il gagne, surtout parce que ça signifierait que Clinton ne serait pas élue. Avec son historique néo-con et son interventionnisme je la crois encore moins prudente que ne l'était George W Bush, lequel a certes déclenché une guerre stupide et inutile, mais au moins contre une puissance de troisième ou quatrième ordre l'Irak. Clinton me donne l'impression de pouvoir faire des c...eries bien pires. Sans compter naturellement l'énorme coup de pied dans le ronron satisfait des libre-échangeurs en folie que serait l'élection de ce partisan, certes bouffon, du nationalisme économique. Si les Européens s'avèrent incapables de bloquer le TTIP, il y a de bonnes chances que Trump y parviendrait. Et aussi limité par le Congrès et les intérêts privés qui y font la loi que serait ce président, il y a deux choses au moins qu'un président des Etats-Unis peut sans le moindre doute faire : s'abstenir de démarrer des guerres pires que celle d'Irak, s'abstenir de signer des traités désastreux pour les peuples américain comme européens et favorables uniquement aux grandes entreprises.
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[BREXIT]
Alexis a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Politique etrangère / Relations internationales
Je n'ai pas d'animosité contre les Anglais. Bien évidemment, comme tout Français qui se respecte, je ne leur pardonnerai jamais de nous avoir vaincus lors de la Guerre de Sept Ans au milieu du 18ème siècle - dont on a pu dire que c'était la véritable "première guerre mondiale", car mondiale elle le fut - étant donné que c'est la raison fondamentale pour laquelle l'anglois plutôt que le françois est aujourd'hui la principale langue internationale. De même qu'aucun Anglais qui se respecte ne nous pardonnera jamais de les avoir occupés à partir du 11ème siècle suite à quoi une grande partie de leur langue est en fait du français prononcé avec un accent bizarre. Cela dit, de là à entretenir une animosité il y a quand même une distance. -
Il y a là deux idées : le contrôle aux frontières, et le bannissement de Français à cause d'actes ou de paroles. Je pense que la première est excellente, et la seconde exécrable : 1. Les djihadistes se jouent des frontières, qu'il s'agisse de Français qui peuvent aller faire djihad en Syrie, puis revenir, et repartir, et ainsi de suite, sans être repérés par les services, ou du moins avec une faible probabilité de l'être, ou encore de djihadistes étrangers arrivant dans le flux des migrants de masse - ce qui était le cas de deux des terroristes du 13 novembre sauf erreur. Ce qui facilite énormément leurs actions, c'est l'évidence, de la propagande à la formation et jusqu'aux attentats. C'est encore la disponibilité des armes même de guerre qui leur facilite les choses, et celle-là doit beaucoup au contact direct sans frontière avec des zones au passé récent plus ou moins trouble, dans les Balkans ou en Ukraine par exemple. Certes il serait de toute façon possible de trouver des armes... mais beaucoup plus difficilement, à plus grands frais, et probablement pas des lance-roquettes, ce qui gênerait les djihadistes. Le nombre des revenus de Syrie ou d'autres terres de djihad devrait continuer à augmenter, pour ceux du moins qui ne sont pas encore morts pour leur idéologie. Or comment repérer ces revenants en l'absence de frontière effectivement surveillée ? Et je rappelle qu'aucune frontière n'est vraiment sérieusement surveillée entre chez nous et le territoire de l'EI, sauf peut⁻être depuis peu la frontière turco-syrienne si on en croit certains rapports... qui pourraient être trop optimistes, et puis est-il satisfaisant de compter sur Erdogan pour assurer notre sécurité ? Bref une frontière réelle, effectivement surveillée, avec contrôle systématique des passeports et mise en relation avec la base de données des djihadistes ou des "fichés S" connus est tout simplement indispensable. S'il était possible d'établir une telle frontière aux limites de la zone Schengen, cela pourrait être une solution. S'agissant maintenant de l'UE telle qu'elle est, de l'usine à gaz et des noeuds au cerveau et du reste... soyons un peu réaliste et reconnaissons que cette frontière soit sera établie aux limites du territoire français, soit ne sera pas établie. A noter qu'il serait tout à fait possible d'avoir un discours du type "nous établissons la frontière aux limites de chez nous, cependant nous restons prêts à appliquer les accords de Schengen à condition qu'une frontière au moins aussi sûre soit établie au préalable aux limites de la zone Schengen". Ceci afin de faire une exception somme toute limitée dans le temps aux accords de Schengen, plutôt de simplement tout envoyer promener. 2. Sur le bannissement, je suis entièrement d'accord s'il s'agit d'étrangers, même pour de simples paroles. C'est que le séjour d'un étranger sur le territoire - sauf les ressortissants d'autres Etats de l'UE - n'est sur le fond qu'une faveur accordée à une certaine personne, sans qu'elle y ait droit opposable à une décision de l'Etat. Cette faveur peut donc lui être retirée à tout moment, sans qu'il y ait lieu de motiver la décision exagérément. Donc le simple soupçon, en pratique l'inscription parmi les "fiches S" est largement suffisant pour expulser un étranger non UE en procédure d'urgence, avec le contrôle judiciaire le plus léger possible, et certainement pas avec droit de défense, procès et tutti quanti. Sous 48 heures, et si la procédure n'existe plus eh bien il faut la (re)créer. Mais un Français a le droit de vivre dans son pays. Et ce droit, s'il lui était enlevé, ce ne devrait être que sur décision d'un tribunal, en fonction de charges concrètes, avec droit à se défendre, procédure d'appel le cas échéant, etc. Alléger le processus légal dans ce cas, ou encore bannir des gens pour de simples paroles, non. Ce serait contrevenir, non pas à la dernière jurisprudence exagérée de la cour de justice de l'UE fonctionnant en roue libre, mais au plus primaire et au plus fondamental des droits qui depuis qu'ils furent proclamés en 1789 sont inscrits en préambule de toutes nos constitutions. Je ne dis pas que je le refuserais dans tous les cas. C'est pour ça que je donnais l'exemple de la Grande-Bretagne contre son parti fasciste en 1940 : quand c'est la survie même de l'Etat et la liberté de la Nation qui sont en jeu, nécessité fait loi. Mais nous ne sommes de toute évidence pas dans une situation moindrement comparable, Dieu merci. Et si on commence à s'asseoir sur les codes les plus fondamentaux, sauf quand c'est littéralement salus patriae, le salut de la patrie qui est en jeu... alors il n'y aura plus de limite. Maintenant si je reformule ce que tu disais en imaginant un bannissement pour des gens dont les actes de nature djihadiste ont été graves, alors il n'y a plus rien de scandaleux en soi du point de vue du droit. En revanche l'idée ne me semble pas très praticable : quel pays acceptera qu'on lui envoie une telle personne ? Si le Mexique ou la Corée nous proposait de leur prendre un meurtrier ou un recruteur de terroristes, est-ce que nous serions intéressés ? S'il s'agit de mettre aussi définitivement que possible hors d'état de nuire un individu particulièrement dangereux, et en l'absence de peine de mort, la meilleure solution me semble la perpétuité avec période de sécurité longue, genre 25 ou 30 ans. De cette manière, si l'individu sort un jour, d'une part l'idéologie djihadiste aura eu le temps de faiblir voire de devenir has been d'ici là, d'autre part de toute façon le criminel ne sera plus exactement frais comme un gardon... Je ne connais pas bien les détails, mais on peut perdre ses droits civiques par exemple. On peut aussi perdre le droit de concourir à la fonction publique. La procédure existe déjà, même si elle ne va pas jusqu'à retirer la nationalité complètement. Le respect des droits de l'homme n'impose absolument pas de laisser vivre librement des gens qui ont été condamnés devant un tribunal en fonction d'une loi précise. Ce n'est d'ailleurs pas ce qui leur arrive, ces gens-là vont en prison - sauf faiblesse et laxisme, qu'il s'agit alors bien de corriger, mais sans créer une procédure de bannissement qui me paraît inutile pour les raisons que j'ai dites plus haut. Dans les circonstances actuelles, tu devrais plutôt essayer "Votez pour moi, je suis moins sympa". Tu augmenterais tes chances.
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L'opportunité politique pour Trump d'évoquer ces affaires est discutable, pour dire le moins. Cela dit, il faut savoir qu'il n'a rien inventé. U.S. troops in Iraq and Afghanistan have stolen tens of millions through bribery, theft, and rigged contracts.
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Alexis a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Politique etrangère / Relations internationales
Imprime, coco, imprime ! -
terrorisme Daesh
Alexis a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
En effet, Bagdadi est mort... une fois de plus. -
C'est qu'il n'aime pas la concurrence. Et puis les clowns et les montreurs de guignols sont drôles, eux. ========> [ ] - vous m'aurez pas, la la la !
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Suite à l'assassinat d'un couple de policiers le 13 juin à Magnanville, je propose aux applaudissements le ci-devant Laurent Wauquiez, de LR, qui veut une «vraie loi d'exception» contre les fichés S Les étrangers seraient expulsés, les Français seraient emprisonnés dans ces "centres d'internement". Nous parlons de plusieurs milliers de personnes, nous parlons de Guantanamo mais en 100 fois plus grand et avec des détenus français pas des étrangers. Nous parlons surtout d'un emprisonnement indéfini de personnes seulement suspectes d'avoir certaines opinions, pas de gens qui pourraient être poursuivis devant la justice en fonction de faits prouvables en relation avec une loi définie. Wauquiez a rappelé la devise "pas de liberté pour les ennemis de la liberté", qui date de la période la plus extrême de la Révolution. Pas de liberté pour les ennemis de la liberté Il ne sera pas suivi. Pour l'instant. Ça pourrait changer plus tard. Quoi qu'il en soit c'est à ma connaissance la première fois qu'un politicien de premier plan dans un pays occidental a proposé de s'asseoir sur l'habeas corpus, s'asseoir sur la Déclaration des Droits de 1789, et d'emprisonner des gens sur la foi de simples soupçons ou d'opinions. Donald Trump n'a jamais proposé quelque chose d'aussi extrême. A mon avis, il n'oserait pas. La dernière fois qu'une telle politique a été appliquée, c'était en Grande-Bretagne en 1939, lorsque les membres du parti fasciste britannique le BUF ont été mis en prison sans jugement pour toute la durée de la guerre, du seul fait de leurs opinions. Je ne pense pas que nous soyons dans une situation si grave qu'il faille émuler le précédent britannique. Je ne pense pas que Robespierre est le meilleur dirigeant que la France eut jamais. Je ne pense pas que la panique soit de bon conseil. Et jeter l'Etat de droit avec la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen par la fenêtre serait vraiment une très mauvaise idée - à moins d'y être vraiment forcé. Or nous ne nous préparons pas à affronter la deuxième puissance industrielle et première puissance scientifique au monde devenue agressive, comme en 1939. La situation est sérieuse, les djihadistes sont moralement les équivalents des nazis oui... mais leur puissance totale n'est qu'une minuscule fraction de celle du Troisième Reich.
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Alexis a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Politique etrangère / Relations internationales
Article du Welt allemand Les Britanniques se tireront une balle dans le pied (en allemand) Ce qui retient l'attention - les arguments sont sinon plutôt sans surprise - c'est l'illustration Nuages sombres sur Londres... Bon tant que les grenouilles ne commencent pas à tomber du ciel ni les zombies à circuler dans les rues -
De fait... Les Etats-Unis cherchent bien entendu à se mettre au centre des relations commerciales mondiales, et surtout de la définition des règles du jeu, mettant à profit leur influence sur l'Europe par le biais de l'OTAN pour viser le meilleur traité transatlantique, et mettant à profit les méfiances que la Chine suscite chez beaucoup de ses voisins pour viser le meilleur traité trans-pacifique. Bismarck disait que dans un système à trois puissances, il faut avant tout s'assurer de faire partie des deux. En verrouillant à la fois TAFTA et TPP, l'Amérique s'assure de ne pas être le partenaire laissé de côté, en revanche elle peut laisser planer la menace sur chacune des deux autres grandes régions économiques de se retrouver dans cette position peu enviable. D'où levier supplémentaire. Une alliance commerciale européenne qui aurait quelque consistance et colonne vertébrale - pas l'UE donc - pourrait non devrait se donner pour objectif d'équilibrer cette stratégie... en prenant l'initiative de refermer le triangle stratégique par un traité commercial avec l'Extrême-Orient et sans l'Amérique. Ou encore - mais là on atteindrait au blasphème - en négociant un traité commercial Europe-BRICS avec l'ensemble des puissances non-EU alignées. Ce serait une stratégie très gaullienne, de même que le Général dans les années 1960 cherchait d'une part à parler avec tout le monde - la Chine de Mao aussi donc - d'autre part à équilibrer quelque peu l'alliance atlantique sans la remettre en cause, par un dialogue direct et rapproché avec Moscou. Se placer à l'équilibre entre Etats-Unis et BRICS serait une mise à jour heureuse de cette stratégie. Mais bon, ce n'est que rêve pour ne pas dire fantasme. L'UE est ce qu'elle est, et non pas autre chose. Hmmm c'est le moment peut-être de reparler de 300... je veux dire d'un groupe d'hommes musculeux en slip qui défendent la civilisation contre le vil envahisseur barbare Attention hein, j'ai pas parlé d'homo-érotisme !
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[BREXIT]
Alexis a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Politique etrangère / Relations internationales
Voici l'article de l'Express en question Pour Donald Tusk, en cas de Brexit, "la civilisation occidentale" serait menacée Et l'entretien avec le Bild allemand où il expose ses craintes Nos ennemis sabreront le champagne (et en français, s'il vous plaît ! Merci au journal ) Cela dit, je pense que Tusk n'a pas tout dit. Il n'a pas parlé des menaces sur la stabilité du système solaire en cas de Brexit. Mais c'est pour ne pas trop nous effrayer. Et puis tout sarcasme mis à part - et certes Tusk en mérite quelques-uns - il n'a pas non plus dit que des c....ries dans cet entretien. Dire que l'Union Européenne est nécessaire parce que ses pays membres sont trop petits, eh bien je ne suis pas du tout d'accord - voir mes discussions avec Boule75 sur le sujet - mais au moins c'est un argument, pas une danse de Saint-Guy sur le cri "C'est la fin du monde" Et quant à ses remarques concernant le rejet des fautes sur l'autre, le conseil "Critiquez-vous d'abord", + 1000 ! C'est effectivement une tendance de fond, en augmentation, très malsaine et potentiellement très menaçante à moyen-long terme. Je pense que l'existence de l'Union Européenne et le sentiment qu'elle crée chez beaucoup comme quoi les peuples n'ont plus voix au chapitre joue pour beaucoup dans cette tendance, j'imagine que Tusk ne serait pas d'accord, mais quoi qu'il en soit il a tout à fait raison d'en parler. -
Gné ? Je sais que c'est ramadan... Et ?
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Yvelines : l'EI revendique le meurtre d'un policier et de sa compagne Assassinat d'un officier de police à son domicile à Magnanville dans les Yvelines hier soir 13 juin. Le forcené, retranché au domicile du policier, a été abattu lors d'un assaut du Raid. La compagne du policier, également du Ministère de l'Intérieur, a également été assassinée. Leur enfant de 3 ans est indemne. L'agresseur avait déjà été arrêté en 2011 et condamné pour participation à une filière d'envoi de djihadistes en 2013... à trois ans de prison. L'Etat Islamique a revendiqué l'attentat. La question qui se pose, c'est le degré de coordination de cet attentat avec la structure centrale de l'EI. Y a t il eu planification à l'avance, ou s'agit-il d'une action décidée de manière décentralisée à partir des ressources en propagande, motivation, etc. fournies par le centre ? L'autre question - et c'est la principale - c'est la longueur des peines auxquelles sont condamnées les djihadistes. S'agissant d'un Français, la coopération avec une organisation en guerre avec la France constitue une trahison. Et la trahison est punie par le Code pénal de la perpétuité avec peine de sûreté de 18 ans pouvant être portée à 22 ans. Je veux bien admettre que Abballa étant jugé en 2013, et la France ayant eu à ce moment une politique ambiguë vis-à-vis de certains mouvements djihadistes (rebelles syriens), il n'était pas possible de le condamner pour trahison : de fait il ne trahissait pas la France, du moins pas la politique de son gouvernement. Reste que nous sommes en 2016, et j'aimerais avoir l'assurance que désormais tout Français condamné pour participation à une organisation djihadiste est sorti du circuit pour très très très longtemps ?
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Alexis a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Politique etrangère / Relations internationales
Une explication simple (simpliste ? Allons...) du débat rester ou partir au Royaume-Uni Comme disent les Transalpins "Se non e vero, e ben trovatto" - si ce n'est pas vrai, c'est au moins bien trouvé ! -
[Union Européenne] nos projets, son futur
Alexis a répondu à un(e) sujet de Marechal_UE dans Politique etrangère / Relations internationales
Ça franchement j'ai du mal à l'imaginer. Le référendum de 2005 a pu être ignoré parce qu'un traité équivalent a été passé à l'Assemblée en 2008 sans nouveau référendum. Ditto le refus des Néerlandais de 2005. Mais je ne vois pas comment les députés britanniques pourraient annuler le référendum du 23 juin même s'ils le souhaitaient. -
Ce dernier point, la proposition de refus des étrangers musulmans, est probablement le plus important. Aussi inepte que soit cette proposition - visant l'ensemble d'une communauté religieuse quand c'est seulement une interprétation très spécifique de cette religion qui est en cause, et de plus parfaitement inapplicable puisqu'un djihadiste convaincu pourrait toujours mentir sur sa religion et se présenter comme un bon chrétien, bon juif ou bon athée - elle a déjà convaincu une majorité d'Américains entre décembre 2015 et mars dernier (passage de 45% à 51% d'approbation) Cette proposition est un marqueur fort pour Trump, puisqu'il est celui qui l'a insérée dans le débat public, et que tous les Démocrates l'ont dénoncée hautement. Si cet attentat - sans parler d'autres toujours possibles d'ici novembre - fait augmenter la proportion d'Américains favorable à cette interdiction, alors la tendance à voter pour Trump devrait se renforcer, par motivation supplémentaire de ses supporteurs à aller voter, et surtout en faisant basculer une partie des hésitants - ceux qui refusaient à la fois Clinton et Trump. J'en reviens à la question : comment Clinton va t elle réagir ? Avant tout : va-t-elle tenter d'éviter le sujet et trouver un "bouc émissaire" quelconque, ce qui serait la pire erreur possible, car beaucoup de gens ne s'y laisseraient pas prendre ? Une première indication - à confirmer ou non dans les jours qui viennent tout de même - elle a parlé de gun control, qui n'est de toute évidence pas le sujet.
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Je crois que la question est plutôt dans quelle mesure Clinton pourra, ou non, empêcher Trump de trop en profiter politiquement. Car il me paraît clair que ce genre d'événement profite à Trump, même s'il n'en dit rien - ce qui n'est pas franchement probable - du fait même de ses positions passées. J'avais déjà écrit il y a quelques pages que parmi les fragilités de Clinton se trouve sa vulnérabilité à un nouveau San Bernardino d'ici l'élection, voire un ou deux Paris et Bruxelles de plus. Or nous sommes en plein dedans, c'est même largement pire que San Bernardino, l'existence d'un autre attentat quasi-simultané contre la Gay Pride de Los Angeles - mais ce dernier heureusement empêché au dernier moment - renforce l'effet. Ca doit carburer sec dans l'équipe de Clinton sur les moyens, sinon de retourner la chose à son avantage, du moins d'empêcher l'adversaire d'en profiter. C'est assez coton, et je n'aurais guère d'idée à leur place, sinon ceci : pas la peine d'essayer de dévier la conversation sur le contrôle des armes, ça ne marchera pas. Ici et là aux Etats-Unis, je ne sais pas. Je suis quand même plutôt optimiste, après tout la dernière fois que les Américains se sont fait tuer 3 000 citoyens par des djihadistes, non seulement il n'y a eu aucun pogrom antimusulman, mais sauf si j'ai loupé quelque chose aucun musulman n'a été tué aux EU par vendetta suite au 11/9.
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Faut reconnaître que celle-là elle est gratinée Si Donald Trump était politiquement correct jusqu'ici, je ne sais pas ce que ça va être maintenant ! Ce père vient de recevoir des nouvelles très traumatisantes, on peut comprendre qu'il se mette à débiter des âneries. Cela dit, le scénario du "coup de sang" contre les homosexuels est du grand n'importe quoi. D'une part il y a la préméditation et la préparation, d'autre part si on vise à protéger sa femme et son enfant, on ne suicide pas, même en emmenant cinquante personnes avec soi ! Quant au "rien à voir avec la religion", il faut préciser : rien à voir avec l'interprétation de l'islam par ce père, tant mieux. En revanche, lien direct avec l'interprétation de l'islam par son fils.
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Alexis a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Politique etrangère / Relations internationales
On commence à se positionner dans les institutions européennes, en Allemagne et aussi en France concernant la politique à adopter en cas de Brexit. Réactions et commentaires divers, n'allant pas en général dans la direction du maintien de liens aussi intenses que possible - voire avec le potentiel pour une certaine brutalité : - Selon le président du Conseil européen Donald Tusk, en cas de Brexit il faudrait sept ans pour réorganiser les liens entre UE et Royaume-Uni - certes terminer les liens prendrait seulement deux ans, mais la renégociation de nouvelles relations en prendrait au moins cinq, et encore "sans garantie de succès", étant donné que chacun des 27 pays membres restants devrait approuver - Le ministre des finances allemand Wolfgang Schaüble a prévenu qu'un Brexit mènerait à la sortie du marché unique : "In c'est in, out c'est out". Comme il le dit dans un entretien avec le Spiegel, "il faut respecter la souveraineté du peuple britannique", et une solution à la norvégienne ou à la suisse "ne fonctionnera pas". Die Welt craint qu'une telle sortie ne fasse que jeter de l'huile sur le feu du débat britannique, apparaissant comme un "diktat allemand". C'est ainsi que le Times a pu titrer "Menace allemande à la Grande-Bretagne" - La France exprimerait une position particulièrement intransigeante en cas de Brexit, voir cet article sur Le plan de la France pour un Brexit sanglant - des sources haut placées le confirmeraient, mais aussi dans des termes plus doux les autorités françaises elles-mêmes. L'objectif de Paris serait de combattre les forces centrifuges de l'Union Européenne en démontrant que la sortie a des conséquences négatives. Elisabeth Guigou, à la tête du comité affaires étrangères de l'Assemblée, a indiqué que “Nous devons éviter une logique punitive. Mais notre président avait raison de dire que le Brexit aura des conséquences graves. Nous devrons combattre les forces politiques centrifuges, pour montrer que nous savons tirer les conclusions de la décision britannique. La Grande-Bretagne devra sortir de tous les traités avec l'UE. Je pense qu'il faut que ce soit aussi rapide que possible, et il ne faut pas que cela occupe trop de place dans les discussions de l'UE." La question la plus intéressante est à mon avis l'effet de cette pluie de menaces d'avertissements sur le débat britannique. Je ne la vois pas favoriser le vote Remain... sauf si les Britanniques ne sont plus des britanniques. -
[BREXIT]
Alexis a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Politique etrangère / Relations internationales
Déplacement d'équilibre dans les derniers sondages. La moyenne des derniers sondages, telle que maintenue par le Financial Times, est désormais 46 - 44 en faveur du Leave. Le résultat reste tout aussi incertain, puisque parmi les 8 sondages de juin à ce jour, 4 prévoient Remain et 4 prévoient Leave. Simplement le très léger avantage dont le Remain disposait semble avoir disparu. Il me semble aussi que l'idée comme quoi, au dernier moment, les Britanniques seraient motivés par la peur de l'inconnu à voter Remain devient plus difficile à soutenir. A moins de deux semaines du scrutin, aucune tendance de ce genre n'est perceptible, et je trouve assez difficile d'imaginer que ce soit dans les toutes dernières heures voire dans l'isoloir que la peur tout à coup deviendrait le sentiment dominant. -
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Alexis a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Politique etrangère / Relations internationales
Toujours sur le site de la Tribune, cette intéressante analyse de Romaric Godin Brexit : pourquoi les ouvriers anglais détiennent la clé du vote La conclusion de l'auteur étant que le vote se jouera dans la partie des électeurs Labour qui ne suivent pas les directives de ce parti, et qui sont en général les derniers ouvriers que compte le Royaume-Uni, bien que le débat pro- et anti-Brexit oppose plutôt des conservateurs dans les deux cas. -
Si je suis ce raisonnement - et je le force à peine - peu importe finalement si c'est Trump ou Clinton qui est élu, ou du moins pourvu que l'on imagine que le Républicain gagne, qu'il s'agisse de Trump, de Kasich ou de Bush. "Business as usual", de toute façon, et c'est seulement la couleur du papier peint qui changera, voire seulement le portrait de Mère-Grand qu'on déplacera un peu sur le mur. Puisque de toute façon un président n'a pas de liberté d'action. J'avoue ne pas être convaincu, et c'est une litote. Assez révélateur il me semble, pas mal de gens aux Etats-Unis semblent ne pas être convaincus non plus. Je ne sais pas. Si c'est le cas, on s'en apercevra d'ici quelques semaines ou davantage. Ça me paraît bien tôt pour le dire, ou pour dire le contraire d'ailleurs. Je pense que la très grande majorité des Américains regardent la télévision, comme dans les autres pays développés, et que parmi ceux qui ne la regardent que rarement voire presque pas, on trouvera davantage de gens au contraire bien informés voire impliqués dans un activisme quelconque - mais qui simplement trouvent la télé pas si intéressante et préfèrent d'autres médias - que de gens habitant une cabane sans électricité dans les Appalaches et qui ne connaissent pas les noms des candidats de cette année. Ces derniers, on est d'accord, ils ne risquent pas de voter. "Déjà plié" ? Moi je lance une recherche "youtube why trump will be president" sur un moteur de recherche célèbre comme Gogol, et je tombe sur des tas de vidéos qui expliquent en alternance : - "Trump can NEVER be president", "WILL NOT be president" etc. - "Trump WILL BE president", "WILL SMASH Hillary" etc. - et je passe les prophéties de la Bible qui l'annoncent même si ça doit être franchement drôle Mon opinion personnelle, c'est que je suis d'accord avec tous ces avis. Il est évident que Trump ne sera pas président, et il est tout aussi évident qu'il le sera. Et comme les deux sont évidents... je réserve mon jugement. Et le fond de ma pensée c'est ceci : You're not in Kansas anymore. Ce n'est plus le système classique, les mécanismes bien huilés et le petit train-train du quotidien dans le meilleur des Washington possibles. Les choses sont en mouvement, peut-être profond, en tout cas de grande ampleur. Ça ne veut pas dire que n'importe quoi peut arriver bien sûr. Mais ça signifie que faire la distinction entre ce qui est possible - et qui surprend voire stupéfie, et qu'on aurait cru exclu - et ce qui reste impossible est extrêmement difficile. Les clés d'analyse utilisées jusqu'ici ont une valeur au minimum sujette à caution, et celles que l'on construira en tenant compte de l'analyse a posteriori de ces événements... eh bien il va falloir attendre un peu pour les avoir.
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[OTAN/NATO]
Alexis a répondu à un(e) sujet de zx dans Politique etrangère / Relations internationales
J'émets une hypothèse - le taux d'alcool d'ironie dans la déclaration de Boule75 à laquelle tu répondais dépassait les 40%. -
A mon avis, il n'a tout simplement pas le choix. Ou plus précisément, il n'a qu'une alternative : - Soit mener une campagne classique, ce qui nécessitera d'obtenir des fonds très importants des donateurs privés, donc nécessairement d'altérer son message, non pas tant sur l'immigration mais plutôt sur le libre-échange, le nationalisme économique et la lutte contre l'influence de l'argent sur l'élection, ou bien au minimum d'altérer sa liberté d'action pour qu'en cas d'élection il soit dans l'impossibilité de faire, parmi ce qu'il a proposé, ce qui irait contre les intérêts des super-riches - Soit continuer à rechercher sa propre voie, acceptant une limitation de ses moyens et tentant pour compenser d'attirer sur son nom une partie au moins du "monster vote", c'est-à-dire les 43% d'Américains qui ont renoncé à voter et s'étaient abstenus en 2012. Bref crédibiliser son statut de hors-système, de candidat du peuple américain contre une bonne partie de ses élites, ramener dans les isoloirs une bonne partie des déçus de la politique, et si les médias et les bonnes volontés sont les seuls instruments disponibles pour cela, eh bien ce seront les siens Il refuse le premier terme de l'alternative. Je ne suis pas dans sa tête, mais j'imagine fort bien que s'il s'est présenté à l'élection, ce n'est pas pour devenir le nouveau Jeb Bush, Marco Rubio ou autre politicien-système. D'une part il ne le souhaite pas, sinon il aurait commencé une carrière politique depuis longtemps, pas à 69 ans. D'autre part il méprise probablement sincèrement les personnages trop lisses, trop alignés, et trop sous contrôle de leurs donateurs. Enfin c'est Trump, donc un homme de "coups", de préférence fumants, pas quelqu'un qui travaille dans la durée et creuse son sillon depuis quarante ans comme un Sanders. Aut Caesar, aut nihil comme disaient les Romains : soit (devenir) César, soit rien. Il joue donc le second. Ses chances de réussite, on va continuer à en discuter je pense, mais je suis bien d'accord sur une chose, il ne peut remporter de victoire classique... ne serait-ce que parce qu'il n'essaie pas.
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Je ne suis pas sûr d'y croire. Ce qui est sûr, c'est que cette éventualité déplaît à un certain nombre de personne. Le lien que tu donnes est vide, et en cherchant le même titre je suis tombé sur ce fil du site DemocraticUnderground... qui a tout simplement été bloqué par décision du jury. En effet, annonce le message il était "disruptive, hurtful, rude, insensitive, over-the-top, or otherwise inappropriate"... bref, vraiment pas bô. Bon on le trouve ici avec le texte complet. Ce qui appelle deux remarques : 1) Aucune autre source n'est citée que "Sources within the Bernie campaign, speaking on conditions of anonymity"... autrement dit, rien de traçable. On ne peut exclure qu'il s'agisse d'une pure provocation, par exemple par de joyeux trumpistes en vadrouille. 2) D'un autre côté, l'affirmation essentielle est ceci : que Sanders envisage cette possibilité d'une candidature indépendante, et que les démarches préliminaires vont être faites avant la Convention démocrate de fin juillet. Là, sans pouvoir rien affirmer, il faut bien reconnaître que la chose aurait du sens, même si Sanders n'envisageait pas vraiment la candidature indépendante. En effet, avoir l'air de le faire pourrait être utile pour mettre la pression sur la Convention, dans l'hypothèse bien sûr où Trump aurait pris un avantage net dans les sondages d'ici là. Un jeu de poker, avec une montée des enjeux... Edit : à entendre les réponses de Sanders à ce journaliste - qui lui est favorable - le 27 mai, je trouve encore plus difficile d'imaginer que Sanders joue l'option de la candidature indépendante. (sous-titres anglais disponibles) Il dit très clairement que s'il n'a pas soutenu Ralph Nader en 2000, c'est parce qu'il ne voulait pas que Bush devienne président. Et tout aussi clairement qu'il voit Trump comme un grand danger pour les Etats-Unis et fera tout ce qu'il faut pour qu'il ne soit pas élu.