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Ukraine 3
Alexis a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Politique etrangère / Relations internationales
Exactement ! Il faut à la fois montrer de la compassion pour ce genre de peurs, compréhensibles vu l'histoire récente difficile de ces pays, et dire très clairement qu'elles sont irrationnelles et n'ont pas lieu d'être. Montrer que nous serons là, c'est d'abord un discours clair, c'est aussi probablement des instruments militaires "visibles". Ici le problème se pose : comment rassurer les uns, c'est-à-dire les Baltes, sans inquiéter les autres, les Russes ? Un moyen militaire défensif peut assez facilement devenir offensif. Il me semble que la police du ciel - qui existe déjà - est un bon levier : d'un côté c'est militaire, ça engage les Européens de l'ouest parce qu'on ne peut pas laisser tomber un pays victime d'une agression après y avoir fait la police du ciel sans subir un camouflet terminal et définitif et cet engagement est précisément le point sur lequel les Baltes ont besoin d'être rassurée. De l'autre ce n'est pas le moyen d'une agression militaire crédible, ce ne sont pas 2 Rafale et 4 F-16 qui vont menacer sérieusement la défense anti-aérienne de Saint-Pétersbourg. -
Ukraine 3
Alexis a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Politique etrangère / Relations internationales
Moins de 24 heures, et déjà cinq pages sur le fil Ukraine III ! Moi, c'est Rambo que ça me rappelle, tout ça. Pour les plus jeunes qui n'ont pas connu, il s'agit d'une série de films d'art et d'essai des années 80 avec en vedette un intellectuel souffreteux et doutant de tout du nom de Sylvestre Etalon ^_^ Plus précisément, je pense au fameux résumé - un brin ironique - de la série : - Dans Rambo I on s'était f...u de sa gueule - Dans Rambo II, il avait compris qu'on s'était f...u de sa gueule - Dans Rambo III, il revient... et il n'est PAS content ! Eh oui, Ukraine III... et PERSONNE n'est content ! :lol: -
Tout à fait d'accord. Il est clair que les Etats-Unis pèsent en Europe - ce qui d'ailleurs n'est pas anormal en soi, tous les pays ne tentent-ils pas de faire avancer leurs intérêts en influençant les pays étrangers ? - mais de là à affirmer qu'ils obtiennent systématiquement ce qu'ils veulent... La politique de gestion de la crise financière en Europe, de Troïka en mémorandum, a été régulièrement critiquée aux Etats-Unis - qui semblaient plus proches sur le coup de la position française - mais cela n'a pas fait broncher le gouvernement allemand ni les autres partisans de l'austérité. C'est la France, ou mieux encore la France et l'Italie qui auraient la possibilité de faire suffisamment pression sur Berlin et sur la BCE pour faire évoluer la politique suivie. En l'absence de volonté politique réelle - prenant donc les moyens de la pression et de l'épreuve de force - à Paris ni d'ailleurs à Rome, Washington ne peut pas grand chose, prétendue "convocation" de Merkel par Obama ou pas. Les Etats-Unis pèseront, mais ils ne sont pas en position de pratiquer le bras de fer avec l'Allemagne. Quel serait leur levier de pression, leur "menace", leur "retenez-moi ou je fais un malheur" ? La Grèce a la possibilité de pratiquer le bras de fer. C'est difficile et dangereux vu le rapport de force, mais le fait d'être dans une situation objectivement très grave ouvre paradoxalement cette possibilité. Il est tout à fait crédible que le gouvernement "extrémiste" - tant il est vrai que les mouvements politiques non alignés sur la politique européenne sont affublés de ce sobriquet - d'un pays "en faillite" - c'est son ministre des finances qui le dit ! - réagisse à la menace "Soumettez-vous ou nous vous expulsons de notre club" par un "Vous l'aurez voulu !" Pour la France ou pour l'Italie, le bras de fer serait bien entendu nettement plus facile à pratiquer. Mais bon les gouvernements de ces deux pays étant ce qu'ils sont, ce n'est pas d'actualité. Peut-être le dira-t-il, mais quel poids cela pourra-t-il bien avoir ? A ce propos, la réaction de Marine Le Pen à l'affaire grecque est assez... hum... intéressante. Pour ne pas dire savoureuse. ^_^ Le principe est d'abord posé dans le titre "Le Front National, pour le principe du remboursement de la dette !". Et la position est claire et tranchée "Si le Front National (...) est favorable à un (...) rééchelonnement de la durée et des intérêts pour permettre un nouveau départ à la Grèce et ainsi éviter une crise humanitaire, en revanche une dette est une dette. Ne pas rembourser le principal de sa dette est un risque de réputation inacceptable et rembourser est un devoir éthique pour un « Etat de droit »" A ce stade, on comprend que Marine et Angela auraient bien des sujets d'entente. On imagine la chancelière allemande ou le ministre des finances Schaüble buvant du petit lait en entendant ces paroles. Oui, mais... il y a la suite. Vous qui buvez votre café, reposez-le avant de lire ce qui suit. Rire en buvant n'est pas recommandé pour la propreté des chemises. :lol: :lol: :lol: !!! Ah tous comptes faits, peut-être que Marine et Angela ne s'entendraient pas tout-à-fait ! Soit dit en passant, et une fois l'effet comique dissipé, il s'agit d'un exemple de ce que pourrait être une politique active du gouvernement français pour peser sur le règlement de la crise grecque. Je ne suis pas persuadé que ce serait la meilleure manière de s'y prendre. Mais le fait est en tout cas que le gouvernement pourrait agir sur la politique européenne plutôt que de se contenter de l'alignement et de la position, non pas d'un brillant, mais plutôt d'un terne second. Il y aurait à mon sens de meilleures manières de s'y prendre que celle proposée par Le Pen. Mais l'inaction et le complexe de Stockholm sont en un sens pires que tout le reste... Je note que tu as trouvé un argument qui porte : pour les beaux yeux des Grecques, non des Grecs. ;) Plaisanterie mise à part : la dette publique grecque était en 2010 dans les mains de créanciers privés qui avaient pris volontairement le risque de prêter au gouvernement grec, recevant en échange une rémunération supplémentaire par rapport à un prêt par exemple à l'Etat allemand. Lorsqu'il est devenu apparent que la Grèce allait vers le défaut de paiement, les gouvernements européens ont décidé de racheter la dette grecque aux banques et institutions financières, leur permettant d'éviter de lourdes pertes. La contrepartie, c'est que les pertes inévitables étaient désormais à la charge des contribuables européens. Cela s'appelle la nationalisation des pertes, les bénéfices restant privatisés merci bien. Les amateurs font des casses, des escroqueries à la carte bancaire et autres attaques de fourgons blindés. Récupérant des milliers ou dizaines de milliers, au pire du pire des millions d'euros. Les professionnels refilent aux contribuables leurs pertes tout en se gardant leurs bénéfices. Récupérant au pire des milliards, le plus souvent des dizaines ou des centaines de milliards. Les frais en termes de rémunération des hommes politiques à la retraite - "conférences" grassement payées devant des "investisseurs" et autres modernisations de l'antique valise de billets - sont ridicules à côté du butin. Je ne sais plus qui disait "Ce qui est étonnant n'est pas que tant de politiciens soient à vendre. Ce qui est étonnant, c'est qu'ils soient si bon marché !" Ce rappel est utile pour comprendre que le casse a déjà eu lieu. L'argent est déjà perdu. Tout ce qui reste, c'est de le reconnaître ouvertement. Des hommes politiques européens avides de pouvoir et malades d'idéologie ont bien pu utiliser la situation créée par la dette grecque et celle d'autres pays européens notamment "du Sud" pour mettre les pays concernés sous tutelle et les forcer à se transformer dans un sens néolibéral conçu comme la théorie économique qui explique tout, la seule praxis juste, et le seul moyen - prétendaient-ils - de remettre ces pays sur pied afin qu'ils remboursent leur dette. Ils n'ont fait qu'aggraver la situation des pays concernés - et pas qu'un peu, jusqu'à de véritables catastrophes. Rendant encore plus difficile, et dans le cas grec pratiquement impensable, que ces pays puissent un jour faire face à leur dette. La France a une créance d'environ 40 milliards sur la Grèce, qui ne sera pas repayée, qu'on le reconnaisse ou non. Et la faute n'en est pas prioritairement aux Grecs, mais avant tout aux hommes politiques qui ont collaboré au casse de l'argent public en faveur des créanciers privés de l'Etat grec, avant d'approuver l'imposition d'un programme de réformes désastreux pour ce pays. C'est la poursuite de ce programme désastreux qu'évoquent les politiciens européens lorsqu'ils parlent de "garanties" demandées au gouvernement grec en échange de l' "aide" qu'on lui apporte. Dans le cas français, ces politiciens se nomment Sarkozy pour la mise en place, Hollande pour la continuation sans remise en cause. La France étant une démocratie, les citoyens sont responsables des actions de ces politiciens, car nous les avons élus. Je ne sais pas si l'annulation d'une partie de la dette publique grecque, par exemple pour revenir au taux moyen de l'eurozone soit 90% environ ou pour revenir au taux d'endettement qu'avait la Grèce en 2010, ou bien l'allongement de la maturité de la dette grecque avec un taux d'intérêt minuscule totalement irréaliste par rapport au marché, est la meilleure solution. Etant donné que la deuxième solution reviendrait à cacher les pertes sous le tapis, donc à se priver des leçons qu'il faudrait en tirer tout en attendant hypocritement de l'inflation future qu'elle réduise mécaniquement la dette grecque, je suis persuadé que la première serait préférable. Quoi qu'il en soit, la réduction de la dette grecque est non seulement de bon sens, mais même un devoir tout simplement, compte tenu de la catastrophe que les gouvernements des puissants pays d'Europe ont imposée aux Grecs et qui allait bien au-delà de ce qui aurait résulté de leurs seuls errements à eux. Cela s'appellerait reconnaître sa part de responsabilité. Parce qu'il ne saurait être question de laisser les Allemands comprendre que Madame Merkel la bonne gestionnaire a dépensé 55 milliards d'argent public pour secourir les banques qui s'étaient fourvoyées ? Ou de laisser les Français comprendre que Monsieur Sarkozy a dépensé 40 milliards d'argent public dans ce même but, politique reprise par Monsieur Hollande ? La sortie précipitée de la Grèce de la zone euro, ou plus précisément son expulsion non pas manu militari mais manu mariodraghi, qui est à mon avis le scénario le plus probable là où nous en sommes rendus, ce ne sera pas une partie de plaisir pour Athènes. De là à imaginer l'hyperinflation ou l'effondrement de l'économie, il y a un pas ! :) Voir ce qu'on en dit à Reykjavik et autres lieux. Ce sera certes plus difficile pour la Grèce que pour l'Islande - les situations ne sont pas exactement comparables - mais le principe d'une période difficile - un an ou un peu plus ? - suivie d'une véritable sortie de crise a toutes chances de s'appliquer encore une fois.
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Ah, c'est ce genre de prof que tu as eu ? Tu en as eu de la chance... :lol: Bon c'est le moment de pousser la chansonnette... Dans la jungle Terrible jungle L'euro est mort ce soir Et les hommes Tranquilles s'endorment L'euro est mort ce soir Owimbowè, Owimbowè, Owimbowè, Owimbowè... (d'aucuns pourraient penser que j'exagère.... mais je parle ici des conséquences politiques de moyen terme)
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S'il faut en croire The Telegraph, ce n'est pas 25 jours qui restent pour trouver un accord. La date originelle pour décider le renouvellement de l'accord était le 28 février, mais la BCE l'a avancée au 11 février, c'est-à-dire mercredi prochain. De fait, sur le site de la BCE Cette date est à l'évidence coordonnée avec la prochaine réunion des ministres des finances des pays de la zone euro, l'Eurogroupe, prévue précisément ce 11 février prochain. Le message est clair : la soumission de la Grèce est attendue pour cette réunion au plus tard. Semaine décisive pour la Grèce et pour l'avenir de l'euro et de l'Union européenne. Je suis assez d'accord avec le tweet de Ambrose Evans-Pritchard ce soir "So the ECB has done it. They have wilfully thrown Greece to the wolves in a fit of pique. Let history judge." L'histoire jugera, effectivement.
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Avec la décision prise par la BCE ce soir, les hostilités sont engagées pour faire rentrer le gouvernement Tsipras dans le rang, et maintenir la Grèce sous contrôle en même temps que garder fonctionnel le mécanisme européen de garantie des dettes publiques en échange de transformation néolibérale des Etats concernés. Ce conflit est à la fois financier et économique. Peut-être encore plus important, il porte sur la nature même du système politique européen, les questions de la démocratie comme de la stabilité sont clairement posées. Je propose de le traiter sur un fil dédié. La nouvelle de ce soir. Mario Draghi vient de dire Nein à Alexis Tsipras L'épreuve de force s'engage. Renzi comme Hollande n'ont fait que jouer le rôle du "gentil flic". Aucun ne s'est mis en position de médiateur entre Berlin, Bruxelles et Athènes. Obama et Cameron ont conseillé la flexibilité, mais n'ont pas été écouté. Le mois de février sera décisif. Peut-être l'un des deux côtés cédera-t-il ? Personnellement, si je devais parier, je parierais plutôt sur le grand choc du Nein et de l' όχι ("non" en grec) Suivi de l'échange du Leck mich am Arsch contre le Φίλα μου τον κώλο (euh... ne traduisons pas ) La Grèce expulsée comme une malpropre de la zone euro. La dette publique grecque aux gouvernements européens et à la BCE répudiée - pas la partie qui est due au FMI cependant. La Grèce prenant le chemin de l'Islande, et après une période difficile ne s'en trouvant pas si mal. (et plus près de chez nous... le FN au-dessus de 30% aux départementales fin mars) Enfin, on verra...
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Crise financière mondiale [info only]
Alexis a répondu à un(e) sujet de debonneguerre dans Economie et défense
Villes, ressources, inégalités, green crude et pourquoi pas soleil vert... je propose de revenir sur le sujet de ce fil. :) En l'occurrence, la crise financière non pas mondiale mais européenne et plus précisément grecque. Mario Draghi vient de dire Nein à Alexis Tsipras Edit : Ce sujet me semble à la fois suffisamment important, et promettant suffisamment de développements dans les jours et les semaines à venir, pour mériter un fil dédié. Je l'ai créé ici -
Ukraine II
Alexis a répondu à un(e) sujet de Akhilleus dans Politique etrangère / Relations internationales
Taras Kuzio, Britannique issu de la diaspora ukrainienne, est un universitaire et spécialiste de l'Ukraine. Il a entre autres été directeur du Centre d'Information et de Documentation de l'OTAN à Kiev. Son positionnement politique est assez facile à deviner. Les arguments utilisés ne portent que si l'on qualifie les séparatistes de "terroristes". Sauf erreur de ma part, seul le gouvernement de Kiev les qualifie ainsi. Inscrire la Russie au nombre des sponsors du terrorisme serait d'une rare stupidité du point de vue des relations internationales, je n'imagine pas même les chefs occidentaux les plus anti-russes s'y mettre. Taras Kuzio a écrit l'équivalent d'une lettre au Père Noël. :) -
Ukraine II
Alexis a répondu à un(e) sujet de Akhilleus dans Politique etrangère / Relations internationales
La situation est complexe, délicate, ambiguë et stressante. J'ai une épée en main. Si je tranchais ? Ça résoudrait tous les problèmes d'un coup ! Ceux qui parlent d'inconvénients, de conséquences à moyen et long terme, ne sont que pusillanimes. Cet article me rappelle la citation de Mencken "For every complex problem there is an answer that is clear, simple, and wrong". Pour tout problème il existe une réponse à la fois claire, simple, et fausse. A souhaiter effectivement que Poutine n'écoute pas ce genre de conseillers... -
Ukraine II
Alexis a répondu à un(e) sujet de Akhilleus dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est aussi une possibilité effectivement. De toute façon même si ça ne l'était pas, il s'agit sur le fond de la resucée d'un mythe antisémite. Donc guère à recommander effectivement. -
Ukraine II
Alexis a répondu à un(e) sujet de Akhilleus dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est juste. C'est l'UE qui voulait annexer économiquement l'Ukraine - en concurrence pour cela avec la Russie, non les Etats-Unis. Tandis que les Etats-Unis voulaient avant tout le contrôle stratégique plutôt qu'économique. Et il est vrai qu'une certaine responsable américaine pouvait annoncer à l'avance qui serait au gouvernement que devait mettre en place le Maïdan et se moquer de l'idée que l'Europe - en l'occurrence l'Allemagne - pourrait vouloir en décider elle-même ("Fuck Europe !") mais c'est bien parce qu'à la fois Amérique et Allemagne Europe tentaient d'organiser ce remplacement de gouvernement, donc le fait d'avoir eu le dessous n'efface pas le fait que les Européens jouaient au même jeu. -
Ukraine II
Alexis a répondu à un(e) sujet de Akhilleus dans Politique etrangère / Relations internationales
Dans ce cas j'ai manqué des choses... Tu as des liens à ce sujet ? Quand tu auras un moment, n'hésite pas à lire le Wikipédia que je pointais sur la dioxine de Youshchenko. Après, tu seras peut-être nettement moins sûr de toi ! ;) Main d'oeuvre pas chère, c'est peu dire. Olivier Berruyer avait fait la comparaison sur son site et trouvait qu'elle était carrément moins chère que les Chinois ! L'Ukraine dans la zone de libre-échange centrée sur l'UE, sans être dans l'UE elle-même, c'est l'idéal : pas besoin de payer l'aide prévue pour les membres de l'UE les moins développés, pleine liberté pour exporter des industries à forte main-d'oeuvre et réimporter leurs produits en Europe. Sans compter le bénéfice induit de contribuer à dissuader les salariés d'Europe de l'ouest de se montrer trop gourmants. Si l'Ukraine était restée entière, l'industrie de l'est aurait été démantelée aux frais de l'Ukraine et les travailleurs locaux alignés naturellement sur les conditions - et les salaires - déjà connus de leurs compatriotes de l'ouest. Rien n'est plus beau qu'un marché libre. Cela dit, ces perspectives réjouissantes devront attendre la fin de la guerre, et la fin de l'effondrement économique ukrainien. -
Ukraine II
Alexis a répondu à un(e) sujet de Akhilleus dans Politique etrangère / Relations internationales
Pareil que DeBonneGuerre. A lire l'article de Wikipédia sur les soupçons d'empoisonnement à la dioxine de Youshchenko, la seule conclusion que j'arrive à tirer est que je n'arrive à aucune conclusion ! L'hypothèse qu'il n'ait pas été empoisonné, la déformation de son visage étant due à une maladie, et la rumeur tombant "à pic" pour le rendre sympathique et mobiliser contre son adversaire en pleine campagne présidentielle... est valide. Si d'un autre côté il a été empoisonné, le coupable est à chercher soit du côté de ses opposants ukrainiens, soit du côté de la Russie. Le coupable a d'ailleurs certainement subi une sérieuse remontée de bretelles... pour incompétence. Car le résultat de l'empoisonnement s'il a eu lieu a bien été de renforcer les chances de Youshchenko pour la présidentielle. -
Ukraine II
Alexis a répondu à un(e) sujet de Akhilleus dans Politique etrangère / Relations internationales
Empoisonné par les services secrets russes ? Ah bon tu as des infos là-dessus :lol: ? Ton deuxième point au moins est factuel, mais en quoi faire monter les enchères dans les négociations avec un pays serait-il une agression, ou critiquable en quoi que ce soit ? Les termes définis par l'Europe pour l'accord UE-Ukraine empêchaient Kiev de jouer sur les deux tableaux des relations avec l'ouest et avec l'est, comme c'était pourtant leur désir en plus de vraiment tomber sous le sens vu leur position et leur fragilité interne. Du fait de cette radicalisation OU orientation vers l'ouest OU vers l'est, la compétition s'est intensifiée entre UE et Russie... et cette dernière a été nettement plus généreuse dans les termes qu'elle proposait à l'Ukraine. Entre l'UE et la Russie il fallait un perdant, et ce fut l'UE. (mais il est vrai qu'il existe des mauvais perdants...) -
Ukraine II
Alexis a répondu à un(e) sujet de Akhilleus dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est très contestable si on reprend le film des derniers événements. Pour ne pas dire que c'est exactement le contraire :lol: ! 2004 - Arrivée au pouvoir d'un président anti-russe suite à des manifestations de rue largement soutenues depuis l'étranger. Pas de coup d'Etat au sens plein du terme, mais certainement pas une transition du pouvoir ordinaire par élections. 2010 - Arrivée au pouvoir d'un président sinon pro-russe, du moins nettement moins anti-russe, par élections nationales. La seule transition du pouvoir parfaitement régulière qu'a connu l'Ukraine au XXIème siècle ! 2014 - Renversement du gouvernement par des milices extrémistes armées prenant le contrôle du Parlement et de la Présidence suite à des manifestations de rue largement soutenues depuis l'étranger et installant un pouvoir très anti-russe. Un coup d'Etat violent. Au XXIème siècle, les processus démocratiques réguliers en Ukraine ont tendance à porter au pouvoir des responsables sinon pro-russes, du moins modérés entre Occident et Russie. Les "révolutions" et autres coups d'Etat portent au pouvoir des anti-russes. Ce qui explique peut-être que le soutien américain et européen soit acquis à ce genre d' "événements" ? -
Ukraine II
Alexis a répondu à un(e) sujet de Akhilleus dans Politique etrangère / Relations internationales
Tu te trompes, il se trouve simplement que la plupart des sources reprenaient une version encore alourdie de la sortie de Zakharchenko. Et en ce domaine comme en d'autres, la précision est recommandable. Pour le reste, j'ai déjà indiqué ce que je pensais du fantasme antisémite de Mr Z et je ne vais pas me répéter. Je soupçonne que tu penses la même chose ;) -
Ukraine II
Alexis a répondu à un(e) sujet de Akhilleus dans Politique etrangère / Relations internationales
L'échelle n'est pas la même c'est entendu. Mais il faut se rappeler que la population de l'Ukraine sous contrôle de Kiev est dix fois celle de l'Ukraine sous contrôle de Donetsk. Les potentiels militaires - du moins théoriques - sont à l'avenant. Ce que la Russie a fait c'est d'équilibrer suffisamment les choses pour empêcher l'écrasement du Donbass et pour forcer le gouvernement de Kiev à choisir plutôt négociation et compromis pour rétablir la paix. A partir du moment où ce but était atteint, et l'offensive de Kiev brisée à fin août, Moscou a fait le nécessaire pour freiner les troupes du Donbass. Depuis septembre, Kiev a relancé les fabrications d'armement et recruté de nouvelles troupes, visiblement pour une nouvelle offensive, tout en continuant les bombardements en zone civile à Donetsk - même si sur le terrain ce ne sont pas nécessairement toujours les loyalistes qui tiraient les premiers, c'était bien eux qui bombardaient les zones civiles tandis que les séparatistes bombardaient l'aéroport évacué par tout civil. Ceci coordonné avec les sanctions occidentales, notamment et en premier lieu financières, sans aucune perspective de résolution autre qu'avec des conditions inacceptables pour Moscou revenant à abandonner les séparatistes à l'écrasement. Bref, depuis septembre, Moscou et les séparatistes ont eu tout le temps de désespérer qu'en face, on ait changé de méthode et on souhaite plutôt essayer la négociation, ni en Ukraine ni dans le cadre plus général des relations Europe / Russie ni Etats-Unis / Russie. La prise de l'aéroport de Donetsk et le débordement séparatiste jusqu'à Marioupol en premier lieu signifient que les civils de Donetsk peuvent enfin respirer, d'autre part sont probablement le signal que Moscou commence à perdre patience. Si mon interprétation est juste, la Russie veut imposer un "prix" d'autant plus élevé que les "partenaires" (comme ils disent) d'en face tarderont à venir à la table des négociations. Ce prix s'appréciant en territoire sous contrôle insurgé : Zakharchenko a affirmé être prêt à n'importe quel moment à cesser le combat, mais seulement sur la ligne de contact actuelle pas sur la ligne précédente qui était effective jusqu'à janvier... Autrement dit : nous vous imposons une amende pour votre comportement, amende qui s'alourdira jusqu'à ce que vous acceptiez de la payer. Face à cette situation, il n'y a que deux stratégies responsables : 1. Céder et accepter les conditions russes, le plus tôt sera le mieux 2. Se donner les moyens de vaincre au Donbass et de reconquérir le terrain conquis par les séparatistes En d'autres termes, si on veut quelque chose, il faut s'en donner les moyens. Faute de quoi on n'est qu'un irresponsable. L'option 1 est évidemment possible, même si naturellement elle serait politiquement douloureuse. Et d'autant plus douloureuse que le temps passera. L'option 2 est possible à la seule condition que des troupes OTAN, en premier lieu des troupes américaines, combattent à côté des troupes de Kiev et fassent l'essentiel du boulot pour gagner la bataille du Donbass contre la Russie. Car même si aujourd'hui les soldats russes ne représentent que 10% des effectifs séparatistes (estimation du Renseignement Militaire français), il est difficile de douter que la Russie augmente énormément ce soutien si l'OTAN intervient, jusqu'à avoir de grandes unités sur place. Je soutiens que personne n'est prêt à choisir l'option 2, ni les Etats-Unis ni l'Europe. Es-tu d'accord ? Si non, pourrais-tu développer ? Si personne n'est prêt à l'option 2, alors le seul choix responsable est d'accepter les conditions russes. C'est-à-dire d'imposer à Kiev de les accepter, tout en essayant dans la mesure du possible de les adoucir par la négociation, en échange d'une normalisation plus rapide des relations avec la Russie et de la fin de toutes les sanctions. Mais ça c'était les deux stratégies responsables. Il y en a une troisième, qui est de "remettre des sous dans la machine", avec du soutien militaire, du soutien économique, d'inciter les responsables de Kiev à surtout ne pas faire le nécessaire pour mettre les pouces avec les séparatistes, tout en allongeant voire approfondissant les sanctions économiques. De la rhétorique... des promesses à Kiev qu'on sera avec eux jusqu'au bout... juste assez de liquide et d'armes pour qu'ils puissent recommencer à attaquer, montrer qu'ils en veulent enfin ! Naturellement tout ceci ne débouchera sur rien, sinon encore plus de sang versé. Mais ce ne sont que des Ukrainiens après tout. On pourra à ce faible prix continuer à tenir la tête haute, mâchoire serrée, en "défendant la liberté" contre l' "ours russe". Pendant quelques mois encore au moins. Ensuite il faudra bien relancer encore tout ça, puisque les séparatistes auront encore avancé, mais bon on verra bien hein ? La troisième stratégie a-t-elle ses chances ? Ma fois ça se présente bien on dirait ! - Le responsable de la Conférence de Paix de Munich et ancien ambassadeur allemand aux Etats-Unis l'affirme il faut un soutien militaire et financier à l'Ukraine... afin qu'elle repousse les Russes. C'est pour "stabiliser l'Ukraine", nous dit-il ! Il se réfère à des penseurs de poids, j'ai nommé Bernard-Henri Lévy et Georges Soros... - Les Etats-Unis déploieront des instructeurs militaires en Ukraine occidentale pour former des unités de la Garde Nationale -
Ukraine II
Alexis a répondu à un(e) sujet de Akhilleus dans Politique etrangère / Relations internationales
A noter tout de même que les mots de Zakharchenko étaient que le gouvernement de Kiev serait dirigé par « des représentants pitoyables du grand peuple juif ». Autrement dit il n'y a pas d'insulte contre les Juifs en général, seulement contre ceux qu'il croit reconnaître chez ses ennemis. Reste évidemment que le bon Zakharchenko est bien prompt à imaginer derrière ses ennemis la main de marionnettistes juifs... l'insulte a beau ne pas viser tous les Juifs, c'est encore le vieux mythe antisémite qui ressort. Le classicisme ça a du bon. Ou pas... -
Crise financière mondiale [info only]
Alexis a répondu à un(e) sujet de debonneguerre dans Economie et défense
D'un autre côté : - Le programme de logement à bas prix dans de rieuses contrées de toute l'Asie démarré par le gouvernement japonais vers 1931 et accéléré à partir de 1937 a eu me souffle-t-on quelques inconvénients. Même s'il ne faut pas négliger les avantages, comme la relance de l'activité de construction notamment à Tokyo, Hiroshima, Nagasaki et autres villes. Les espaces vierges à conquérir, ça n'existe plus. Si ça a jamais existé, d'ailleurs. Du point de vue iroquois ou algonquin, l'Amérique du Nord ce n'était pas vierge du tout. Inutile d'en rêver. - Cela dit, il est toujours possible de s'établir dans un autre pays, ce qui porte le nom d'émigration. Naturellement, il y a un prix élevé à payer en termes d'adaptation à un pays inconnu et à sa culture, et à terme l'assimilation. Peu de Japonais le souhaitent - La baisse des effectifs des jeunes générations va tendanciellement - et toutes choses égales par ailleurs, ce qui est certes une hypothèse hardie - diminuer les prix du logement par simple équilibrage de l'offre et de la demande. Qu'elle fasse remonter la natalité, c'est une autre question. La densité de l'habitation n'est certainement pas le seul facteur de la natalité et probablement même pas un facteur prépondérant. - Et puis des nouveaux espaces à coloniser le Japon en a ! Voilà des décennies que le gouvernement encourage les Japonais à s'établir à Hokkaido, la grande île du nord. A Sapporo la grande ville locale le logement est incomparablement moins cher qu'à Tokyo, sans parler des prix à la campagne. Bref il est parfaitement possible pour de jeunes Japonais d'acheter un logement tout à fait décent dans une grande ville. Étrangement, ils n'ont pas l'air tellement convaincus. Ils préfèrent vivre dans Tokyo surpeuplé ou à Osaka, malgré l'encombrement et les prix. Il paraîtrait que c'est là que ça se passe... les meilleurs emplois, la culture, la vie nocturne, la mode. On dit aussi qu'à Sapporo il fait plus froid. Les Japonais sont un peuple bien étrange. Ce n'est pas en France qu'on refuserait d'habiter une grande maison à Clermont-Ferrand quand pour le même prix on peut vivre dans une niche à Paris. ;) -
Crise financière mondiale [info only]
Alexis a répondu à un(e) sujet de debonneguerre dans Economie et défense
Keynes comme ancêtre et précurseur de l'esprit du Métal... :lol: -
Ukraine II
Alexis a répondu à un(e) sujet de Akhilleus dans Politique etrangère / Relations internationales
Sinon, même s'il est sans doute un peu tôt pour en parler - et s'il n'est certes pas interdit d'espérer qu'on n'en vienne pas là - j'ai recensé jusqu'ici trois cas de déclenchement de guerre contre un pays doté de l'arme nucléaire. - "Incidents de frontières" dans le Nord de l'Asie en 1969, la Chine attaquant URSS, offensives et contre-offensives jusqu'à une division soviétique complète - Guerre du Kippour en 1973, une coalition arabe déclenchant une attaque générale contre Israël dont ils n'ignoraient cependant pas qu'il avait déjà des armes nucléaires - Guerre des hauteurs de Kargill en 1999, le Pakistan attaquant l'Inde et occupant un petit morceau de son territoire d'où les combattants pakistanais étaient difficiles à déloger - tâche à laquelle les Mirage 2000 indiens ont d'ailleurs significativement contribué Donc, si les escalades successives en Ukraine amenaient finalement des troupes américaines et russes face à face, ce serait la quatrième guerre de ce type. Sauf si j'en ai oublié dans ma liste. Ah j'ai le général Breedlove en ligne, qui souhaite faire une remarque. Oui, mon général ? Vous dites que les trois premières fois ça s'est passé finalement sans trop de casse et en tout cas sans passage au nucléaire ? Que donc il ne faut pas avoir trop peur si ça arrive une quatrième fois ? C'est très vrai, mon général ! Go, Breedlove, Go ! -
Ukraine II
Alexis a répondu à un(e) sujet de Akhilleus dans Politique etrangère / Relations internationales
Breedlove... Breedlove... voyons, qu'est-ce que ça me rappelle, déjà ? Ah oui, j'y suis ! :) General Breedlove... or how I learned to stop worrying and love the Ukraine war -
Ukraine II
Alexis a répondu à un(e) sujet de Akhilleus dans Politique etrangère / Relations internationales
Juste. C'est une difficulté potentielle pour les plans de Zakharchenko. Je peux imaginer que ça reste faisable compte tenu du fait que les gens du Donbass connaissent la guerre sur leur sol donc doivent être plus faciles à convaincre que des Ukrainiens du centre et de l'ouest auxquels les loyalistes doivent expliquer que l'ennemi est exclusivement constitué de Russes et de traîtres terroristes inféodés aux Moskals... ce qui ne convainc pas nécessairement tout le monde. Et prenant en compte la télévision russe qui est totalement interdite en Ukraine loyaliste mais est certainement reçue en Ukraine séparatiste. Il est facile quand on la regarde depuis la France de discerner les exagérations propagandistes et le bourrage de crânes dans la plus pure tradition Première Guerre Mondiale, mais si j'entendais le son du canon tous les soirs et si une partie de mes voisins avait fui et s'était réfugié dans le pays voisin... me serait-il si facile de prendre mes distances avec la propagande ? J'imaginerais plutôt que la zone contrôlée par les séparatistes aurait tendance à s'agrandir nettement... Mais oui, même si Zakharchenko ne réussit qu'une fraction de la mobilisation générale qu'il annonce, par exemple en passant de 10 ou 20 000 - suivant les sources - à 40 000 hommes, l'intensité du conflit ne pourra que s'aggraver. -
Ukraine II
Alexis a répondu à un(e) sujet de Akhilleus dans Politique etrangère / Relations internationales
Si ces responsables sont suivis, cela signifiera que le pouvoir américain aura décidé de négliger les conseils de grande prudence de Kissinger. A la niche, les timides et les circonspects ! Place aux hommes d'action ! C'est beaucoup, mais ça n'a rien d'impossible. Petit calcul sur un coin de table - la population des deux oblasts de Donetsk et Lugansk totalise 7 millions, les séparatistes en tiennent une bonne partie notamment les deux principales villes, disons la moitié soit 3,5 millions de personnes. La France mobilisait en août 1914 environ 3,7 millions de soldats (active + réserve + territoriale) parmi une population de 39 millions d'habitants. Le même taux donnerait 330 000 soldats pour les séparatistes, mais c'est négliger la proportion plus faible de jeunes aujourd'hui du fait de l'allongement de la vie, qui était d'environ 50 ans en France en 1914 et est d'environ 70 ans en Ukraine aujourd'hui. Soit 330 000 * 50 / 70 = 230 000 hommes mobilisables environ. Ceci sans inclure une seule femme, à la différence par exemple des Israéliens chez qui les femmes sont pleinement intégrées à la défense et font leur service militaire. Même si le calcul ci-dessus est très grossier, Zakharchenko ne fait qu'annoncer en gros la moitié d'une mobilisation générale. Du point de vue des effectifs, rien d'invraisemblable. Restent évidemment : - La question de l'équipement. L'Union soviétique était un pays surarmé, une bonne partie de ces armes sont probablement toujours dans des dépôts et pourraient être fonctionnelles même si antiques. Mais pour des armes plus modernes, des JVN aux radios à évasion de fréquence et autres drones de reconnaissance, les séparatistes dépendraient évidemment de Moscou - La question des spécialistes. Une multiplication homothétique des forces armées du Donbass nécessiterait la même multiplication des spécialistes russes intégrés à ces forces. La Direction des Renseignements Militaires française estimait le nombre de militaires russes servant au Donbass à "un millier, pas plus" - se basant donc sur des sources françaises, que j'ai personnellement la faiblesse de considérer plus fiables que celles de l'OTAN c'est-à-dire les sources américaines - parmi 10 000 à 20 000 combattants. Il faudrait donc 5 000 à 10 000 militaires russes pour une armée du Donbass de 100 000 hommes en conservant le même ratio - La question de l'approvisionnement en biens civils. La France de 1914 a envoyé les femmes à l'usine et aux champs. Le Donbass pourrait sans doute théoriquement faire la même chose, il reste qu'il dépend déjà en partie du soutien humanitaire russe et la perte pour l'activité civile de 80 à 90 000 mobilisés supplémentaires ne ferait qu'accroître cette dépendance Bref, tout cela est possible, tout cela est soutenable pour le Donbass, mais à la condition expresse de recevoir de Moscou des armes modernes, de l'aide humanitaire et jusqu'à 10 000 spécialistes. Je ne lis pas l'esprit de Poutine, tout ce que je peux dire c'est qu'il me paraît invraisemblable que Zakharchenko prenne le risque de faire ce genre d'annonce sans être "couvert" et en prenant le risque d'être démenti, et que si on se fie à la manière dont les télévisions russes "chauffent le public" depuis plusieurs mois déjà le président russe n'a guère à craindre de remous de la part de la population russe s'il décide d'appuyer le Donbass à ce niveau, qui représenterait pour la Russie un effort somme toute relativement limité - les effectifs d'active de l'armée de terre russe sont de l'ordre de 400 000 même si tous évidemment ne sont pas des spécialistes avec les "bonnes" compétences pour appuyer et structurer les forces du Donbass. Il n'est plus temps de s'illusionner, la guerre d'Ukraine entre dans une nouvelle phase, plus meurtrière et dangereuse que la précédente. Les séparatistes ne visent certainement pas moins que le contrôle de la totalité des deux oblasts où fut organisé le vote d'autodétermination de mai 2014. Et les Etats-Unis ne semblent pas disposés à laisser perdre trop de terrain à leur client à eux - si ils décident effectivement le niveau de soutien réclamé par le rapport signalé par Gravity, 3 milliards de dollars d'équipement "létal" ça fait pas mal de potentiel. -
Un sous-traitant - le fabricant de câbles Jiangsu Shangshang - se félicite d'avoir "remporté le contrat pour le deuxième porte-avions chinois" La discrétion maintenue par Pékin autour de ce projet commence à sérieusement se craqueler ! :lol: