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Tout ce qui a été posté par Alexis
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L'avenir de la péninsule coréenne
Alexis a répondu à un(e) sujet de Andromeda dans Politique etrangère / Relations internationales
Une précision tout de même, au vu du nombre de puissances qui s'opposent à ce que Moscou par exemple appelle une "violation flagrante". Leur base pour déclarer que Pyongyang serait en infraction avec le droit international est la résolution 1718 du Conseil de sécurité des Nations Unies, adoptée à l'unanimité, et qui ordonne à la Corée du Nord de Ceci sous le chapitre VII de la charte des Nations Unies, titré "Action en cas de menace contre la paix, de rupture de la paix et d'acte d'agression" celui qui permet notamment l'entrée en guerre. En somme, la Corée du Nord a reçu un ordre direct des principales puissances d'avoir à cesser ses programmes nucléaires et balistiques, sous peine de guerre. Ni plus ni moins. Même si la résolution 1718 n'autorise pas le recours à la force en cas de refus par Pyongyang de l'ultimatum, elle fait planer la menace qu'une résolution ultérieure l'autorise. En réalité bien sûr, nul n'envisage de faire la guerre à la Corée du Nord, qui est beaucoup plus puissante que ne l'était l'Irak. Il ne s'agit que de sanctions économiques, déjà en place, déjà lourdes, et qui ne font pas peur à Pyongyang. Le sabre est de bois, politiquement parlant. La Corée du Nord a réagi à cette injonction par une déclaration dans son style inimitable, qui peut se résumer par une fin de non-recevoir. Pour être tout à fait clair, leur réponse à cette menace, c'était : "Gros doigt" Aussi terrible que soit le régime nord-coréen, et il l'est, j'avoue avoir une certaine compréhension pour cette position. Dictature effroyable, oui, mais la Corée du Nord est quand même un pays. Et ce pays est dans la position de David contre Goliath (EU+Chine+Russie+France+RU). Un Goliath "petite b..." c'est vrai, pas décidé à la guerre, mais un Goliath qui profère tout de même des menaces. L'arme nucléaire est précisément le moyen qui permet à un petit pays de résister à un ou plusieurs gros. Je n'ai pas l'impression qu'il soit d'une habileté extrême de faire les gros yeux, tempêter, gronder et menacer à chaque essai nucléaire nord-coréen. C'est précisément le comportement qui confirme aux dirigeants de ce pays qu'ils ont besoin de l'arme nucléaire ! La non-prolifération par contrainte physique, il faut soit l'exercer avant, soit pas du tout. Si les Etats-Unis avaient souhaité faire la guerre à la Corée du Nord pour l'empêcher de construire des armes nucléaires, c'est dans les années 1990 au plus tard qu'il aurait fallu le faire. Cette guerre aurait coûté des centaines de milliers de vies dans les deux Corées, et c'est une bonne chose qu'elle n'ait pas eu lieu. Mais maintenant que le choix a été fait, crier et fumer par les oreilles à chaque progrès du programme nucléaire nord-coréen ne sert qu'à deux choses : souligner l'impuissance du Conseil de sécurité et convaincre Pyongyang de continuer quand même à tout hasard à perfectionner les armes. Même si c'est difficile maintenant que les principales puissances mondiales se sont engagées dans ce bluff raté d'une résolution sous chapitre VII, la meilleure politique à mon avis serait de reconnaître la situation, et de négocier avec le régime nord-coréen la levée complète de toutes les sanctions en échange du seul arrêt des essais nucléaires. En somme, accepter l'arsenal nucléaire nord-coréen comme ceux d'Israël, de l'Inde et du Pakistan - eux aussi hors du champ du Traité de Non-Prolifération - et normaliser les relations, en cherchant simplement à éviter l'embarras que représente pour les signataires du TNP tout nouvel essai du fait de son caractère ostentatoire. -
L'avenir de la péninsule coréenne
Alexis a répondu à un(e) sujet de Andromeda dans Politique etrangère / Relations internationales
A y regarder d'un peu plus près, il semble assez difficile d'estimer précisément la puissance d'un essai nucléaire. Voir celui de 2013 en Corée du Nord, estimé entre 6 et 15 kilotonnes par la majorité des experts, ce qui n'est guère précis, sans compter une estimation divergente à 40 kilotonnes. En effet, "la géologie du site n'est pas bien connue". A noter aussi que la magnitude sismique avait d'abord été estimée en 2013 à 4,9, avant d'être révisée plus tard à 5,1. Ce qui compte tenu de l'échelle logarithmique utilisée (+1 sur la magnitude = x 30 sur l'énergie) correspond tout de même à un doublement de l'énergie... Autant dire qu'il est sans doute illusoire d'espérer une estimation un tant soit peu fiable de la puissance, quelques heures seulement après le test. -
L'avenir de la péninsule coréenne
Alexis a répondu à un(e) sujet de Andromeda dans Politique etrangère / Relations internationales
Y a l'humour, aussi. -
L'avenir de la péninsule coréenne
Alexis a répondu à un(e) sujet de Andromeda dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est une interprétation assez vraisemblable en effet. J'attends quand même l'analyse précise basée sur des faits scientifiques, qui ne sera pas disponible avant quelques jours j'imagine - réalisation de prélèvements, intégration des données de différentes sources. Le séisme de 5,1, même puissance que celui de 2013 suite à un essai de 10-20 kt, ne semble pas indiquer une explosion vraiment puissante. Même pour démontrer la seule fission dopée, 20 kt serait insuffisant. De mémoire l'un des tests indiens de 1998 était aux alentours de 40 kt, et c'est celui qui a été présenté comme de la fission dopée. Cela dit... je ne sais pas comment varie la puissance du séisme en fonction de la profondeur de l'explosion. Ce séisme estimée à 5,1 pourrait-il indiquer une explosion puissante, mais beaucoup plus profonde que les précédentes, pour de simples raisons de sécurité d'ailleurs ? Je ne sais pas. -
L'avenir de la péninsule coréenne
Alexis a répondu à un(e) sujet de Andromeda dans Politique etrangère / Relations internationales
Elle est arrivée. Bon, de toute façon, qu'il s'agisse des déclarations américaine, japonaise, chinoise, etc., il ne s'agit que de "paroles verbales". Les grandes puissances "s'opposent" et "condamnent", mais la Corée du Nord fait ce qu'elle veut. Au demeurant, du point de vue du droit international, tout cela est légal : Pyong Yang n'a pas signé le traité d'interdiction des essais nucléaires, donc elle ne viole aucun traité en réalisant un essai. Indépendamment de son régime dictatorial assez terrifiant, la question est celle de la souveraineté nationale. Et oui, la Corée du Nord est un pays souverain. Edit : C'est même encore plus clair que ça. Après vérification, non seulement la Corée du Nord, mais aucun Etat au monde n'est tenu de respecter le traité d'interdiction des essais nucléaires car il n'est jamais entré en vigueur. En effet, une condition nécessaire à cela est que les 44 Etats possédant des réacteurs nucléaires le ratifient, et vingt ans plus tard plusieurs ne l'ont toujours pas fait. Parmi les récalcitrants ? Ben... les Etats-Unis et la Chine par exemple ! -
Allemagne
Alexis a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Qu'un simple citoyen interpelle un politique de manière malpolie, c'est une chose. Que le responsable politique lui réponde sur le même ton, c'en est une autre et bien pire. L'un comme l'autre doivent maintenir un certain décorum, mais enfin les écarts du politique sont bien plus graves car enfin s'il n'est pas capable de se tenir, pourquoi est-il à ce poste ? En France, on a pu apprécier la différence entre la réaction d'un Sarkozy "Casse-toi pauvre c.. !" à un citoyen qui avait refuser de lui serrer la pogne "Ah non, touche-moi pas ! Tu me salis !"... et celle d'un Chirac face à un homme qui lui lançait "Connard !", qui va lui serrer la main en répondant : "Enchanté ! Moi c'est Chirac !" Sinon, je note dans l'article référencé un joli dessin d'enfant avec des drapeaux allemands, et ce slogan : "Reprenez à Pegida les drapeaux allemands !". Toute ressemblance avec des appels déjà anciens de ce côté-ci du Rhin à "ne pas laisser au Front National le drapeau français"... ne serait à mon humble avis pas tout à fait un hasard ! Ce n'est pas surprenant, si on y réfléchit. On peut même dire que c'était prévisible, sur le principe du moins. Reste tout de même l'ampleur du phénomène. Et puis la différence entre savoir intellectuellement que ce genre d'agression est possible... et constater que la possibilité devient réalité. Lorsque ça devient réel... ça apparaît hallucinant. Pour prendre un autre exemple, je conçois assez aisément intellectuellement la possibilité de violences contre les personnes immigrées par des groupes d'Allemands, sachant que la violence contre des bâtiments - foyers de réfugiés - est déjà répandue, elle se compte en centaines d'incendies. Il n'empêche que lorsque les premiers meurtres d'immigrés par des groupuscules d'extrême-droite surviendront, même en étant prévenu à l'avance je pense que j'hallucinerai. Imparator a écrit une seule ligne, donc c'est vrai on peut toujours dire "C'est un peu court, jeune homme !" D'un autre côté, ce n'est pas comme s'il avait tort. Surréaliste en effet. Beaucoup de politiques ne semblent pas prêts à faire face aux conséquences de la politique d'acceptation de l'immigration anarchique de masse, même après l'avoir défendue. Et pourtant, l'avertissement ne date pas d'hier : on aura les conséquences. "Celui qui creuse une fosse y tombera, et celui qui renverse une muraille sera mordu par un serpent" Un défenseur conséquent de la politique d'immigration anarchique en masse devrait accepter le fait que des mesures spécifiques soient nécessaires pour adapter suffisamment rapidement aux règles allemandes ou plus généralement européennes de jeunes hommes qui ont été élevés suivant des règles nettement différentes. Il pourrait par exemple imaginer une période après l'entrée sur le territoire, disons cinq ans pour fixer les idées, pendant laquelle le nouveau venu serait soumis à un droit différent de celui du reste du pays, citoyens et immigrés réguliers mêlés. Ce droit différent serait destiné à "aider" à s'adapter les migrants qui ne seraient pas convaincus de la nécessité de le faire (lesquels sont probablement une minorité du total, mais même s'ils ne sont que 10%, ils poseront des problèmes dantesques). En pratique, il s'agirait surtout de punitions plus dures. Par exemple l'expulsion. Ou encore, pour être plus libéral, une punition infamante du type le fouet donné en public - je ne suis pas ironique en disant "plus libéral", il serait effectivement plus bienveillant de sanctionner le genre d'agression dont nous parlons par le fouet que par l'expulsion, et ce serait probablement tout aussi efficace. Mais des défenseurs conséquents de la politique d'immigration anarchique, où les trouver ? On ne trouve parmi eux que des inconséquents... -
Arabie saoudite, le pays et son influence internationale
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Et plus généralement pour ce qui s'appelle les sacrements, en gros les actes comunautaires effectués en lien avec l'Eglise universelle. Qui sont au nombre de 7, mais les 2 principaux sont baptème et communion, laquelle est le coeur de la messe. Le premier fait le chrétien, le second le nourrit. Et de fait il est tout à fait possible de prier sans prêtre. Mais cela nous éloigne de la Saoudie :-) -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Non, ce ne serait pas OK bien évidemment. Et l'opération "je force le parlement local à organiser un référendum" de la Russie en Crimée ne serait pas OK dans un contexte "normal". Il faut simplement garder à l'esprit qu'au moment où les FS russes prenaient le contrôle du parlement régional de Crimée à Simferopol, il ne s'était passé guère plus d'une semaine depuis le moment où les milices d'extrême-droite ukrainiennes type Secteur Droit avaient pris le contrôle du parlement du pays et des rues de sa capitale, chassé le président élu, et installé un gouvernement provisoire à leur botte. Ceci en proclamant haut et fort leur projet de forcer le pays à suivre leur politique qu'il le veuille ou non - les habitants du Donbass devaient en entendre parler peu après, leur détestation de la Russie et des russophones, et leur refus de prolonger le bail de la base de Sébastopol au-delà de 2017 comme l'avait accepté le gouvernement précédent. La prise de contrôle du parlement à Simferopol s'est faite sans perte humaine ni d'un côté ni de l'autre, ce qui n'est certes pas le cas de l'opération politiciens soutenus par les Etats-Unis + milices d'extrême-droite à laquelle elle répondait. De plus, elle a mené à une situation stable, répondant aux vœux de la majorité de la population de Crimée, et la protégeant de la répression violente du régime qui devait s'abattre peu après sur le Donbass. Son seul défaut est qu'elle n'est pas conforme au strict droit international. L'écart qu'elle représente est certes beaucoup plus petit que celui représenté par le complot américain - que l'on se rapporte aux déclarations de Victoria Nuland notamment - et au soutien à un coup d'Etat renversant un gouvernement élu dans un pays étranger, bref c'est un écart nettement moins grave que celui que venaient de commettre les Etats-Unis, mais il est cependant indéniable. A tout prendre, ce défaut est beaucoup plus petit que ses qualités. Et ce ne sont pas les pays de l'OTAN, surtout pas les Etats-Unis, qui sont en mesure de reprocher à la Russie la paille du référendum criméen, quand ils ont dans l'œil la poutre des complots pour renverser le gouvernement ukrainien. -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Quant à moi, la conclusion que j'en tire est que l'argument des aspirations des populations concernées - qui est tout à fait valable aucun doute là-dessus - si on l'applique à tous les côtés, mène aussi à reconnaître que le référendum criméen, certes organisé par un Parlement sous contrôle de troupes russes, a un résultat qui doit être respecté. Donc que pour les pays occidentaux, utiliser ce référendum comme prétexte pour mener une politique antirusse (sanctions économiques) est hypocrisie. J'ajouterais qu'il ne faut pas confondre les pays de l'ancien PaVa, les pays Baltes, et les autres pays issus de l'URSS : - Les anciens membres du Pacte de Varsovie avaient sans aucune ambiguïté la volonté d'intégrer l'OTAN, intégration qui a été acceptée - certes avec quelques grognements - par la Russie. Un peu de mauvaise humeur, mais pas de véritable inquiétude ni de remise en cause sur le fond par Moscou - Idem pour les Baltes, la différence avec les membres du PaVa est que ces pays étaient autrefois intégrés à l'URSS, mais les Russes savaient même à l'époque - ça apparaît dans les conversations privées - que ces pays étaient "à part", "différents" et surtout vraiment pas contents d'y être. L'intégration à l'OTAN n'a pas été remise en cause par Moscou, en revanche : a) la Russie conserve un intérêt à ce que les Baltes d'origine russe voient leurs droits respectés. Ce qui est le cas en Lituanie, mais pas en Lettonie ni en Estonie (une proportion importante des russophones de ces pays sont des non-citoyens et ont des droits réduits). Ce n'est ça qui provoquera une guerre bien sûr, mais c'est un irritant pour la Russie, en plus d'ailleurs d'une vraie entorse aux droits de résidents de l'Union européenne. Et demander à ces deux pays de réparer cette injustice ne serait en rien un mépris de leurs aspirations... b) le stationnement de forces étrangères dans les pays Baltes serait une menace concrète pour la Russie. Rappelons tout de même que Saint-Pétersbourg, deuxième ville du pays, est à quelques dizaines de kilomètres de l'Estonie - une journée de marche d'une unité blindée. Rappelons aussi que la Russie n'est pas incluse dans aucune sphère de sécurité européenne, comme les autres pays peuvent l'être à l'alliance militaire incluse dans l'Union européenne et / ou à l'OTAN, donc la réalité "St Pétersbourg à moins de 100 km de la frontière" est beaucoup plus importante que les réalités "Berlin à moins de 100 km de la frontière avec la Pologne" ou "Bruxelles à moins de 100 km de la frontière avec la France". Autrement dit : par leur intégration à une alliance dominée par les Etats-Unis, les Européens de l'ouest se sont convaincus qu'ils n'avaient rien à redouter les uns des autres, ce qui leur épargne le genre de précautions / inquiétudes / préparatifs militaires / jeux stratégiques auxquels leurs ancêtres ont du sacrifier pendant des siècles. La Russie en revanche est exclue de cette sphère de sécurité mutuelle, parce que le choix des Européens après la fin de la guerre froide n'a pas été de se rassembler d'un bout à l'autre de l'Europe - jusqu'à l'Oural - en oubliant la logique des blocs : nous avons au contraire collectivement choisi de pérenniser l'OTAN, initialement créé à cause de la guerre froide, et de le proposer à tous les pays de l'Est... sauf à la Russie. Nous avions certes le droit de faire ce choix - savoir s'il était sage, c'est une autre question - mais ayant laissé la Russie en dehors de notre cercle de sécurité collective, il est difficile de s'étonner qu'elle continue à faire les mêmes calculs et ait le même comportement qui a été celui de tous les Européens, du Portugal à la Russie, depuis des siècles. - Les autres pays issus de l'URSS sont dans une situation tout à fait différente : leurs populations ne souhaitent pas intégrer l'OTAN ! Or, et ici il s'agit essentiellement de l'Ukraine et de la Géorgie, les Etats-Unis principalement, secondairement certains Européens, ont usé de tous moyens d'influence pour susciter et piloter depuis l'extérieur des changements de régime amenant au pouvoir hors de toute légalité des obligés de Washington. En Géorgie à une reprise, mais avec des résultats désastreux puisque le dirigeant ainsi mis en place - Saakashvili - a déclenché une guerre en attaquant des forces russes et des civils sans provocation. Il a d'ailleurs depuis été chassé par ses concitoyens et est recherché pour corruption, ce qui ne l'a pas empêché de trouver un nouveau travail comme gouverneur d'Odessa en Ukraine. En Ukraine à deux reprises, la première fois de manière pacifique - "révolution orange" en 2004, pouvoir devenant d'ailleurs impopulaire et perdant les élections en 2010, la deuxième fois de manière violente avec le coup d'Etat de février 2014 opéré par des milices, et menant à une guerre civile, le nouveau pouvoir ayant choisi d'envoyer l'armée réprimer le Donbass qui refusait de reconnaître sa légitimité. Autrement dit, dans le cas de la Géorgie comme de l'Ukraine, l'argument de la nécessité de respecter les aspirations des peuples joue contre les Etats-Unis et l'OTAN... car c'est de leur côté que sont venus les violations. Et c'est de leur côté que sont venues et qu'ont été soutenues les violations les plus graves, celles qui ont mené à plonger un pays européen dans une guerre civile et à aggraver son marasme économique. -
Arabie saoudite, le pays et son influence internationale
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Il y a au moins la mut'a, mariage temporaire ou mariage de plaisir, autorisé selon les chiites duodécimains, prohibé selon les sunnites. Et puis les fêtes particulières aux chiites comme l'Achoura, mineure pour les sunnites majeure pour les chiites puisqu'elle célèbre le martyre de l'imam Hossein. -
terrorisme Daesh
Alexis a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
Ça pourrait être mis dans le fil Turquie, mais puisque le sieur Abu Bakr al Baghdadi, chef de l'E.I., se prétend calife, le fil Daesh m'a l'air le plus pertinent. Je découvre que le dernier véritable calife, c'est-à-dire reconnu par l'ensemble du monde musulman sunnite, Abdülmecid II, déposé en 1924 par Mustapha Kemal, s'exila ensuite en France où il termina sa vie en 1944. Sous la dynastie ottomane, il avait un rôle exclusivement religieux, non politico-militaro-religieux comme les califes du début de l'islam. Fait intéressant, il est connu aussi comme un artiste important de la peinture turque de son époque. Voici l'une de ses œuvres, représentant son épouse Şehsuvar Kadınefendi lisant le Faust de Goethe. L'épouse du dernier Calife et commandeur des croyants - Peinte par lui-même Nous parlons bien du dignitaire sunnite de rang le plus élevé. L'équivalent du rang du pape dans le catholicisme. Nous parlons d'il y a un bon siècle - la peinture est de 1898. Nous parlons d'une femme vêtue naturellement de façon tout à fait décente - mais non voilée. Nous parlons qui plus est d'une femme suffisamment libre pour lire un roman écrit par un non-musulman, sur un sujet quelque peu sulfureux, sans plus de crainte que cela de mettre en danger sa foi. Enfin, nous parlons de la représentation d'un être vivant, réalisée par le Calife sans plus de crainte que cela de créer un objet d'idolâtrie. J'ignorais tout cela, je viens seulement de tomber dessus, et franchement ça fait du bien. Les non-musulmans comme moi peuvent bien dire avec sincérité que musulmans et djihadistes sont (très) différents, conviction basée dans mon cas notamment sur la connaissance de plusieurs personnes musulmanes concrètes, certains d'entre nous peuvent quand même avoir occasionnellement des doutes et des soupçons comme quoi les djihadistes seraient en fait les "vrais" musulmans les plus fidèles à ce que l'islam est en fait, et que les personnes musulmanes honorables voire remarquables que nous connaissons ne le sont justement que parce qu'elles changent et adaptent leur religion suffisamment pour le rendre possible - changer leur religion étant justement ce dont islamistes et djihadistes les accusent. Voir que l'autorité religieuse la plus élevée du monde musulman sunnite était il y a un siècle si loin de l'interprétation rigoriste et puritaine de l'islam que font les islamistes, sans parler de l'interprétation sanguinaire qu'en font les Daéshiens et autres djihadistes... eh bien ça confirme la version optimiste comme quoi les musulmans libéraux sont non seulement plus sympathiques, mais surtout théologiquement tout autant, voire davantage défendables que les islamistes. J'aime bien, quand c'est la version optimiste qui est confirmée. Ah, et le faux calife et vrai chef de bande criminelle al-Baghdadi... il peut aller se rhabiller. -
Arabie saoudite, le pays et son influence internationale
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Merci à tous deux pour votre lecture de l'arabe. Je trouve rassurant que les Iraniens aient la possibilité de continuer à venir au Hadj, au prix de quelques contorsions type une escale et un contact avec un pays ami comme l'Irak. J'ai du mal à imaginer que l'interdiction d'un pèlerinage mène à une guerre - encore qu'il y a des précédents - mais le symbole serait encore plus fort que la rupture des relations diplomatiques et commerciales, déjà assez gratinée... -
Arabie saoudite, le pays et son influence internationale
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Je suis impressionné par cet acte. Même si l'A.S. a dit que les Iraniens pourraient continuer à venir au pèlerinage du Hadj, est-ce que la fermeture du bureau iranien du Hadj n'oblige pas en pratique les citoyens iraniens à se placer sous la protection d'une autre nation ? Voire est-ce qu'elle ne vide pas de sens en pratique la volonté affichée de laisser le pèlerinage ouvert aux Iraniens ? Ça me semble très fort comme symbole. La Mecque et Médine sont interdites d'accès aux non-musulmans, et le gouvernement saoudien même s'il ne va pas jusqu'à le dire ouvertement n'est-il pas tout près d'afficher que les Iraniens chiites ne sont en fait pas des musulmans ? Pour ajouter à l'insulte, le panneau dont j'imagine qu'il porte le nom de l'Iran ou de son bureau du pèlerinage n'est pas recouvert ni même démonté proprement, il est arraché et jeté au sol. A ce niveau-là, est-on encore seulement dans la simple fuite en avant ? Faut-il parler d'éruption de colère, d'acte irrationnel ? -
Arabie saoudite, le pays et son influence internationale
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est vrai. Cela dit, en essayant de voir la situation de leur point de vue, il est assez compréhensible qu'ils se considèrent obligés de réagir face à : - la politique saoudienne (et d'autres pays) de soutenir des groupes djihadistes anti-chiites pour faire tomber leur allié syrien - l'invasion saoudienne du Yémen pour réprimer leurs coreligionnaires Houthis - le Califat-Frankenstein échappé des mains saoudiennes, qui se retourne certes contre papa, mais agresse surtout les alliés syrien et irakien, persécutant notamment leurs coreligionnaires Ça fait tout de même beaucoup, si on regarde la situation depuis Téhéran. Et à chaque fois, l'A.S. est à l'initiative, même si elle n'est pas toujours seule, et si parfois - régulièrement - sa politique échoue, que ce soit du fait de son propre enlisement militaire, de baffes russes contre ses protégés, ou parce que son jouet se retourne contre elle. Le christianisme demeure la religion la plus persécutée au monde, mais il semble probable que l'islam chiite soit maintenant bon deuxième. Ça joue aussi beaucoup, après tout si la Russie s'est voulue de manière continue à partir du 16ème siècle la protectrice des orthodoxes persécutés c'est bien parce qu'elle se considérait avec quelque raison comme la seule puissance intéressée à le faire, car le seul pays orthodoxe puissant, donc le meilleur espoir en ce monde des orthodoxes sous le joug. Nous avons joué aussi assez souvent de cette politique au Levant en faveur des catholiques, dès l'époque de François Ier, mais dans notre cas nous savions ne pas être les seuls intéressés à le faire. Pour l'Iran, comme en son temps pour la Russie impériale, la situation est beaucoup plus claire : étant le seul pays chiite qui soit une véritable puissance, Téhéran peut avec quelque vraisemblance se considérer moralement obligé d'être solidaire quand des chiites sont persécutés, ce à quoi Riyad ne se fait pas faute de contribuer. Et naturellement, ce genre de politique procure aussi une influence certaine, raison de plus pour ne pas s'en priver. Pour dire les choses autrement, il est assez facile de lister des manières concrètes dont la Saoudie pourrait faire baisser la tension avec l'Iran : fin du soutien aux djihadistes syriens, retrait des troupes du Yémen. Sans que ce soit trop lui demander... après tout, il ne s'agirait que de cesser ce qui en droit international s'appelle des agressions. Evidemment, ne pas tuer des opposants chiites pacifiques ferait bien aussi dans le tableau. En sens inverse, pour faire baisser la tension avec la Saoudie, l'Iran devrait se résoudre à abandonner des politiques qui ne sont pas illégales, et au passage à abandonner en rase campagne des gens qui comptent sur lui pour l'aider contre une agression : fin du soutien au gouvernement syrien, fin du soutien aux yéménites résistant aux étrangers. D'ailleurs, même cela suffirait-il ? La seule manière de vraiment mettre fin à l'agressivité saoudienne ne serait-elle pas de se convertir au sunnisme ? Il y a bien asymétrie. Même si l'Iran n'est évidemment pas blanc-bleu non plus, on ne peut pas se contenter de renvoyer dos-à-dos les deux protagonistes. -
Arabie saoudite, le pays et son influence internationale
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Non, il encore reste à prier en public pour que le Créateur fasse rentrer l'Iran sous les eaux. On n'y est pas encore, tout de même. Ils attendent probablement que la réunion de la Ligue arabe soit passée. Y a quelqu'un de très bien qui disait "Heureux les artisans de paix, ils seront appelés fils de Dieu". Je me demande quel nom il conviendrait alors de donner aux artisans de guerre - de qui sont-ils les fils ? -
Arabie saoudite, le pays et son influence internationale
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Article du quotidien britannique The Independent en juillet 2014, au sujet de l'aide apportée par des "donateurs privés" saoudiens et qataris au financement de l'organisation Etat Islamique, avec le probable assentiment tacite des autorités de leurs pays - à l'époque, le "Calife" n'avait pas encore déclaré la guerre à la dynastie Saoud. Certes ce n'est pas une surprise totale, mais l'article est basé sur le témoignage de l'ancien chef des SR britannique (MI6) Sir Richard Dearlove, particulièrement intéressant, et rappelle aussi d'autres sources comme Wikileaks qui ne laissaient aucune place au doute. Dearlove rappelle notamment des paroles assez effrayantes peu de temps avant septembre 2001 du prince Bandar ben Sultan, alors ambassadeur à Washington, avant de devenir plus tard secrétaire général du conseil national de sécurité puis chef des services secrets saoudiens avant de démissionner en 2014 : "Le moment approche au Moyen-Orient, Richard, quand ce sera littéralement 'Dieu vienne en aide aux chiites'. Plus d'un milliard de sunnites en ont tout simplement assez d'eux" La prédiction de l'influent Bandar s'est bien réalisée dans de nombreuses régions d'Irak et de Syrie aux mains des rebelles sunnites. Il se trouve simplement que le retour de flamme atteint aussi le principal instigateur de cette politique, avec les appels à la rébellion contre les Saoud lancés par le chef et "Calife" de l'E.I., sans compter le risque il est vrai limité que Etats-Unis ou certains pays européens s'éloignent de l'A.S. vu le mal que leur fait l'E.I. - risque il est vrai très limité sauf en cas de bouleversement politique à Washington ou en Europe menant à une évolution de la ligne diplomatique. -
Israël et voisinage.
Alexis a répondu à un(e) sujet de loki dans Politique etrangère / Relations internationales
La stupidité, et peut-être aussi une certaine faiblesse ou incurie de la part du chef de tous ces braves gens. Rien n'empêche un président de la République de faire le ménage en annonçant à ses conseillers que les SR français vérifieront périodiquement leur vulnérabilité en tentant tout simplement de les espionner, et que celui qui aura baissé sa garde sera immédiatement viré. Ça s'appelle tenir ses troupes. -
Guerre civile en Syrie
Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Si on refuse comme tous les gouvernements du monde de considérer le Califat comme un Etat, ben en tant qu'organisation non gouvernementale... il y a bien l'organisation E.I. elle-même =======> J'suis plus là ! -
Arabie saoudite, le pays et son influence internationale
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Intéressant, je ne connaissais pas ce blog, merci. Je note l'interrogation de l'auteur sur le rôle dans cette escalade de la rivalité entre les deux jeunes ministres, affaires étrangères et intérieur, tous deux héritiers potentiels du vieux roi affaibli, qui pourraient chercher à démontrer leur capacité en tant que futur "homme fort". Le premier a déjà déclenché la guerre saoudienne au Yémen, il faut bien que le second déclenche sa propre catastrophe pour égaliser le score... pendant que le roi, âgé et probablement plus sage, ne suit plus les affaires que de (très) loin. L'annonce il y a quelques semaines par Riyad d'une coalition pan-musulmane (sunnite) de "43 pays", suivie du démenti immédiat de la plupart des membres potentiels comme quoi eh oh ils ne sont pas d'accord, voire n'en ont jamais entendu parler première nouvelle mais qu'est-ce que c'est que ce truc, était tout de même d'un amateurisme qui laisse pantois. L'impression que de mauvais garnements sont aux manettes serait-elle à prendre au premier degré ? Sinon, on annonce des attentats à la bombe contre des mosquées sunnites en Irak avec des blessés, l'assassinat d'un muezzin sunnite toujours en Irak, en plus du meurtre d'un homme en A.S. dans le village d'origine de Al-Nimr, un garçon étant gravement blessé. Plaît-il ? Le ministre de l'intérieur saoudien, un agent du FSB, reportant directement au Tsar Orthodoxe Vladimir IV ? -
Arabie saoudite, le pays et son influence internationale
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Elle n'a pas grand chose comme marge de manœuvre s'il s'agit de partir à l'attaque, c'est un fait. Cela dit, en défensive, son bouclier n'est autre que la première armée du monde, ce qui n'est pas rien. D'où effectivement le choix d'une stratégie de tension pour agir contre l'Iran, espérant "wag the dog" - que la queue parvienne à remuer le chien. Mais le toutou m'a l'air calme, je parierais plutôt que l'aventurisme saoudien se diluera en agitations diverses, sans arriver à grand chose. -
Arabie saoudite, le pays et son influence internationale
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
- Oman est le seul pays au monde où la 3ème branche de l'islam est majoritaire : ils sont ibadites plutôt que sunnites ou chiites. Ils sont un peu à part géographiquement, très à part quant à la capacité à s'énerver pour des différences entre sunnites et chiites puisqu'ils ne sont tout bonnement pas concernés, et du point de vue diplomatique ils ont de bonnes relations avec tous leurs voisins. Des gens très raisonnables en somme. - Quand tu dis que "la Turquie devrait rester neutre", est-ce une prévision ou un souhait ? Je peux très bien comprendre le souhait de ne pas s'impliquer trop loin dans cette catastrophe qui menace, mais la Turquie n'est-elle pas déjà trop proche de l'un des "camps" pour son propre intérêt ? Après tout si la majorité des Turcs sont sunnites, un nombre assez important sont alévis, et surtout je ne vois aucun intérêt pour la Turquie à manifester de l'hostilité aux chiites ni aux Iraniens ? Ça semble la motivation la plus probable en effet. Quant aux chances de succès, je ne les surestimerais pas. Obama ne m'a pas l'air spécialement disposé à laisser "la queue remuer le chien", à se laisser dicter sa politique par un Etat client. Et quant à l'élection présidentielle, si Clinton a une position interventionniste, en face on n'est pas vraiment sur la même longueur d'onde pour dire le moins. La politique étrangère de l'A.S. est de plus en plus aventureuse, entre guerre au Yémen, soutien redoublé aux djihadistes non-E.I. et non-Al Nosra en Syrie et maintenant exécution d'un dignitaire chiite, ça se voit, et ça n'incite guère à les suivre. Il faudrait écrire "au cours des 29 dernières années" , ne pas oublier l'attentat de la rue de Rennes en 1986. Bon cela dit à cette petite modification près je suis d'accord avec toi. En 2002-2003 lors de la marche à l'invasion de l'Irak, les Etats-Unis ont exigé demandé le droit d'utiliser le territoire turc comme base d'invasion de l'Irak par le nord. Le parlement turc leur a dit non. De fait, allié et vassal ce n'est pas la même chose. Mais c'est un scénario heureusement assez exotique. Pour qu'il y ait conflit généralisé, plutôt que série de guerres par procuration comme maintenant en Syrie et au Yémen, il faudrait tentative d'invasion et ligne de front. Qui va envahir qui, et avec quelles forces ? Ou encore il faudrait bombardements réciproques au Shahab-3 et au F-15. Ce sont les Saoudiens qui vont commencer... eux qui ne peuvent utiliser leur force aérienne sans l'accord des Américains ? Ou bien les Iraniens, eux qui savent que toucher au grisbi à la Saoudie et à son pétrole c'est se prendre dans les dents l'ensemble de l'US Air Force ? Non, il n'y aura pas de guerre généralisée A.S. - Iran à terme prévisible. Des tentatives de déstabilisation réciproque en plus des guerres par procuration, ça en revanche c'est très possible. Vu les djihadistes extrémistes type E.I. qui se révoltent contre papa et appellent les sunnites à les renverser, tandis que les chiites de l'Est du pays supportent mal la tutelle de Riyad et pourraient se révolter eux aussi... on peut comprendre que la monarchie saoudienne ait le feu aux fesses. C'est d'ailleurs sans doute la raison de fond de leur politique aventureuse, qui ressemble de plus en plus à une fuite en avant. Elle est motivée par la peur. -
Arabie saoudite, le pays et son influence internationale
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
De fait, à te relire tu n'en parles pas. Plusieurs autres personnes ont parlé de l'Iran avant toi, et j'ai interprété ton post dans ce contexte... D'autre part, sachant que AS et Iran sont des adversaires stratégiques, la comparaison semblait raisonnable. Sur-interprétation, on dirait Ben c'est pourtant vrai. Il est vrai aussi qu'elle n'est pas la seule dans ce cas. Là, d'accord. -
Arabie saoudite, le pays et son influence internationale
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est-à-dire que chacun voit le monde depuis sa fenêtre. Du point de vue israélien, il y a un pays où l'on exécute des opposants, et qui développe son potentiel scientifique et technique, et qui fabrique ses armes lui-même, et dont une partie des dirigeants semblent développer une obsession assez malsaine au sujet des jui... des sionistes. Il est compréhensible que ce soit lui le mauvais bourreau, plutôt qu'un pays d'assistés incapables de fabriquer quoi que ce soit eux-mêmes et dépendants des Etats-Unis. Du point de vue français, il y a un pays qui répand depuis de nombreuses années une idéologie politico-religieuse suscitant des mouvements terroristes frappant plusieurs pays amis, notamment en Afrique, et de plus en plus la France elle-même. C'est bien sûr lui le mauvais bourreau, plutôt qu'un pays certes dictatorial, mais nettement moins répressif envers femmes comme minorités et surtout qui n'agresse la France ni directement ni indirectement. Après, une autre question est de savoir dans quelle mesure la politique française envers l'A.S. est déterminée en fonction des intérêts du pays, plutôt qu'en fonction des intérêts d'autres puissances, par exemple les Etats-Unis. Voilà qui nous entraînerait assez loin, mais est clairement hors-sujet donc je n'en dis pas plus. Tension à coup sûr. Et même guerre indirecte, qui menace de s'intensifier hélas, en Syrie et au Yémen notamment. Guerre directe, c'est difficilement imaginable. Je ne pense pas que le gouvernement turc réitérera son "coup" du 24 novembre, au vu des avertissements on ne peut plus clairs de Moscou à ce sujet. Téhéran ne va pas envoyer de troupes régulières au Yémen, ils n'auraient pas la logistique pour ça. Ni Riyad ni Doha n'enverront de troupes en Syrie, où elles se feraient hacher menu - leur "performance" au Yémen est assez remarquable. -
Ukraine 3
Alexis a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Politique etrangère / Relations internationales
L'idée d'organiser en Crimée un référendum approuvé par les deux pays concernés est séduisante sur le papier, mais je ne lui vois pas d'application pratique. Avant le coup d'Etat en Ukraine, et même Yanoukovitch étant président, pourquoi l'Ukraine l'aurait-elle acceptée ? De plus, ce temps est passé. Après l'organisation forcée d'un référendum en Crimée, et les Criméens ayant décidé de rejoindre la Fédération de Russie, pourquoi la Russie remettrait-elle ce résultat en cause ? Non seulement elle n'y aurait aucun intérêt, mais surtout ce serait se déjuger et refuser ce qu'ont déjà exprimé les habitants de Crimée. La Crimée est désormais russe, et le restera à terme indéterminé. De même que le Kosovo n'est plus serbe. Et que le nord de Chypre échappe à son gouvernement et continuera de le faire sans terme prévisible. Et que Jérusalem restera israélienne à terme indéterminé. Tous ces cas sont différents, mais leur point commun est qu'un état de fait mis en place de manière contestable du point de vue du strict droit international est devenu un état des choses stable, qui ne pourrait être changé que par une guerre, et une guerre dont le succès serait extrêmement douteux... l'Ukraine ne va pas vaincre la Russie, ni la Serbie vaincre l'OTAN, ni Chypre vaincre la Turquie, ni la Palestine vaincre Israël. Autant en prendre son parti. -
Allemagne
Alexis a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
On a déjà discuté en long et en large du sujet des migrations de masse vers l'Europe... c'était avant ton arrivée. Le sujet est là, il a depuis été fermé par la modération, mais il reste accessible et contient beaucoup d'informations. Concernant la vague actuelle de migration vers l'Europe, quelques points : - Environ 20% des migrants ont une formation, dont 7% une formation universitaire, les autres sont sans formation. Source : Bureau du travail allemand - Environ 50% des migrants sont déclarés de nationalité syrienne, sachant que le trafic de passeports syriens est bien développé et que les fausses déclarations sont nombreuses, ce qui a été rapporté par plusieurs reportages C'est ce que je résumais en disant "presque tous peu formés". Sachant que les métiers nécessitant une formation professionnelle mais pas universitaire sont déjà en tension dans beaucoup de pays européens, donc pour que l'intégration d'un nouveau venu au marché du travail se passe bien il est vraiment préférable qu'il ait une formation supérieure. Ce n'est d'ailleurs pas contradictoire avec l'idée - que je ne peux ni infirmer ni confirmer - comme quoi la plupart des Syriens migrants seraient de la classe moyenne. Notamment en se rappelant que les "vrais" Syriens sont minoritaires parmi les migrants, et qu'appartenir à la classe moyenne dans un pays de niveau de développement moyen ne nécessite pas forcément une formation suffisante pour être utilisable dans un pays développé.