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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Pourquoi l'Etat Islamique s'est retiré défait de Kobane par le War Nerd (article en anglais) Intéressante analyse. Selon le War Nerd, trois causes : 1. L'EI est une force militaire médiocre voire lamentable, seule sa communication est performante (ce que le War Nerd explique depuis un certain temps) 2. Les Etats-Unis, qui se seraient initialement bien accomodés de la chute de Kobane, ont été forcés par la sortie de Leon Panetta de devenir sérieux dans le soutien aérien, le point d'inflexion étant le 7 octobre 3. Défense héroïque des Kurdes
  2. Hmmm oui enfin il faudrait que ce soit des kamikaze... car à moins d'avoir le matériel et d'être formés pour, leur auto-contamination serait probable. Puis ils ne disposeraient que de peu de temps pour disperser leurs agents contaminants - avant de tomber malades eux-mêmes. Cela dit ce n'est peut-être pas totalement impossible. Le fait qu'en y pensant deux minutes j'aie déjà trouvé une méthode permettant de disperser des contaminants pour infecter plusieurs dizaines ou centaines de personnes à partir d'une seule dépouille - sujet que je propose de ne PAS développer dans ce fil, merci :o ! - n'est pas rassurant. Sans parler du pire cas où l'un des terroristes aurait les connaissances médicales qui me font défaut pour juger si cette méthode - ou une autre - serait efficace, et s'organiser en fonction.
  3. Peut-être, mais ce calcul est uniquement théorique. La fusion hydrogène - hydrogène est l'une des réactions les plus difficiles à déclencher, peut-être la plus difficile. Des centrales à fusion initiales ne viseront certainement pas cette réaction-là. Le deutérium serait plus abordable... mais il ne représente qu'un atome d'hydrogène naturel sur mille, si ma mémoire est bonne... et encore faut-il le sélectionner parmi les 999 autres !
  4. Cela fait partie des raisons - voire c'est peut-être la principale - pour laquelle les pays européens ont besoin d'à peu près deux fois moins de pétrole pour chaque euro de leur PIB, que les Etats-Unis. C'est pourquoi les pays européens seront moins touchés que les Etats-Unis par la poursuite de l'augmentation du prix du pétrole.
  5. Je dirais : s'est perdu dans les sables. ^_^
  6. C'est un risque sérieux pour la Russie, à l'évidence. La rançon d'un système dont la stabilité dépend des qualités ou caractéristiques personnelles d'un individu particulier. Une comparaison avec De Gaulle pourra peut-être choquer, mais elle est éclairante sur ce point. Et quoi que l'on pense de l'un et de l'autre, ils ont au moins ce point commun d'avoir joué un rôle crucial dans une certaine phase de l'histoire de leur pays, lequel rôle étant lié à une capacité personnelle de leur part ne s'appuyant qu'en partie sur un système déjà existant. De ce point de vue, une différence très nette est que De Gaulle dès son retour en 1958 s'est attaché à construire des institutions et un système qui lui survivraient, et y a réussi certes en partie seulement mais tout de même dans une mesure assez importante. Même si Poutine a d'évidence conduit des réformes et construit un certain système politique, le fait est qu'il n'a pas - du moins à ce jour - construit de système qui ait une probabilité vraiment prépondérante de lui survivre : la "verticale du pouvoir" pourrait-elle être maintenue par un autre que lui ? Le plus probable me semble être qu'il ait un successeur, et ceci en 2024 : la fin de son deuxième mandat de six ans depuis son retour en 2012 et son 72ème anniversaire après un quart de siècle à la tête du pays même par Medvedev interposé. Le choix de ce successeur est un casse-tête redoutable : nécessité de créer une fidélité personnelle d'une majorité de Russes envers lui, nécessité d'une personnalité affirmée douée et originale lorsque l'entourage de Poutine doit être riche en sycophantes. Une évolution vers un système politique à la japonaise (le parti libéral-démocratique seul à accéder au pouvoir entre 1955 et 2009 sauf pendant un court intermède de dix mois, sans être formellement un parti unique) ou à la mexicaine (le parti de la "révolution institutionnelle" au pouvoir sous des noms différents sans discontinuer entre 1929 et 2000) ne serait pas la pire alternative. Il s'agirait en pratique d'une technocratie, système qui peut être stable. La différence majeure tout de même avec Japon et Mexique est que la Russie a une politique étrangère de grande puissance, et subit les pressions notamment extérieures qui vont avec. Une technocratie pourrait-elle faire face à cela ? L'alternative idéale serait évidemment la croissance d'un parti d'opposition à la fois véritablement indépendant du pouvoir, et véritablement indépendant des tentatives d'influence et d' "ingénierie sociale" notamment américaines. Les systèmes réellement multipartites sont naturellement plus stables et plus souples (ce qui laisse ouverte la question de savoir si un système réellement multipartite existe aujourd'hui dans des pays comme la France ou les Etats-Unis... question qui serait HS). Mais la consolidation d'un tel parti en Russie serait une véritable quadrature du cercle, dans le contexte actuel de forte polarisation Nous / Eux et de mobilisation autour d'un patriotisme de plus en plus confondu avec une fidélité personnelle à Poutine. Pas le plus probable. Les alternatives pour le pire ne manquent pas, depuis la "révolution de couleur" probablement sous prétexte ultra-patriotique avec aide occidentale en sous-main et conséquences dangereuses à court moyen terme, actuellement difficile à imaginer mais la situation pourrait changer, jusqu'à un décès subit duquel personne n'est à l'abri, même avec les meilleurs médecins et sans même parler des risques spécifiques liés à la fonction de chef d'Etat. Quoi que l'on pense du personnage, il faut souhaiter longue vie à Poutine. Et au moins jusqu'en 2024.
  7. Kes Kon Rigole avec Ebola ! (lien en anglais) Un passager sur un vol United Airways Philadephie - République dominicaine éternue. Il plaisante "Ah, c'est parce que j'ai Ebola !". Un stewart l'entend, fait son rapport au capitaine. Le résultat ressemble à ça : Et une tripotée de schtroumpfs bleus qui prennent l'avion d'assaut, une ! :oops: M'est avis que le petit plaisantin va se prendre une remontée de bretelles de derrière les fagots...
  8. Bon, on n'attend plus que la Novorussie :lol: ... Je suis plus là, eh ! Na na na na nère ! :P
  9. Si ce projet existe bel et bien (voir le doute exprimé par Bat) ... ! Pour comparer, l'épuration après 1944 en France - alors de population comparable à celle de l'Ukraine aujourd'hui - a abouti à la sanction d'environ 28 000 fonctionnaires ainsi qu'à la mise à la retraite d'office d'environ 3 000 militaires. Bien sûr, on peut toujours essayer de défendre l'idée que le gouvernement Yanoukovitch, élu régulièrement dans des élections démocratiques, n'est pas aussi criminel que celui de Pétain - comme des partisans trop tièdes de la révolution Maïdan pourraient le soutenir - mais largement pire. On peut essayer... :lol: Sérieusement, ce genre de nouvelles est hautement inquiétant. A mettre dans le même chapitre que Iatseniouk qui veut construire une ligne Maginot à l'est en six mois avec des pelles pour se garder de l'invasion des Moskali : nous avons affaire à des gens qui font absolument n'importe quoi. Ils pourraient bien arriver à transformer une situation grave voire désastreuse, en une catastrophe encore pire !
  10. Un cas probable d'Ebola à l'hôpital Bichat, à Paris :(
  11. Alexis

    M51

    Euh... c'est depuis 2010 que le M-51 est en service. Cela dit, tous ses essais de qualification ont été réussi. Un tir a échoué, mais cela ne remet pas tant que ça en cause la crédibilité du missile. A voir les Trident II américains qui échouent aussi une fois de temps en temps. Même chose - en plus grave - pour les balistiques russes. Reste que le prochain tir réussi du M-51 est bien évidemment attendu.
  12. Waouh ! Une vraie caverne d'Ali Baba, un magasin plein à craquer de confiseries, aux yeux d'un ingénieur ! Je veux, oui !!! :oops: Maintenant, je ne sais pas... :) Si ton post est ironique, et si tu ne t'es retenu que de justesse d'ajouter "et une Etoile Noire" - auquel cas je ne peux que te répondre Yes, my Master Ou si tu proposais cette liste comme base de discussion Dans ce cas, mon avis est : - Que d'une manière générale les investissements dans les technologies nécessaires à sécuriser le développement à long terme de l'humanité - en premier lieu contre l'effondrement économique et écologique - sont bien trop faibles. - Que seule la puisssance publique - ou dans le cas de projets en coopération les puissances publiques - a la force de frappe suffisante pour impulser des projets de véritablement long terme. - Que les ressources financières pour ce faire pourraient être dégagées - cela aurait évidemment un coût - par exemple par une taxe carbone bien pensée c'est-à-dire s'appliquant à la fois aux productions locales et au "contenu en carbone" des importations. La partie "interne" de cette taxe rapporterait par exemple 10,8 milliards par an en France si son taux était fixé à 100 € la tonne d'équivalent carbone soit 27 € la tonne de CO2, et il faudrait rajouter à cela la valeur carbone des importations, pour un total dépassant sans doute allègrement les 15 milliards d'euros annuels. Et on peut en faire, des choses, avec 15 milliards par an ! Même si une partie est utilisée à des fins d'efficacité énergétique et si bien sûr ce financement ne couvre pas seulement la R&D mais aussi l'implémentation. Et le tout ressemblerait effectivement à un "plan Manhattan" - Que les règles universelles de sélection des priorités et d'économie des moyens s'appliquent. D'autant plus lorsqu'il s'agit d'investissements publics, pour lesquels les mécanismes de contrôle anti-gaspillage sont naturellement moins solides que pour des investissements privés où la sanction d'éventuels dérapages est beaucoup plus immédiate. Donc en ce qui concerne les objectifs de sécurisation énergétique et écologique, je verrais plutôt la liste ainsi : Priorité 1 - ce qui est indispensable ou très utile, et qui est envisageable à moyen terme - Implémentation d'un doublement du parc électronucléaire (base d'abord EPR puis N4G dès que possible) avec remplacement volontariste d'autant que possible de sources d'énergie fossile - production industrielle notamment - Implémentation de la cogénération de manière volontariste, je pense en particulier au chauffage à partir de la chaleur non utilisée de nos centrales - Nucléaire 4ème génération - R&D et implémentation - Solaire bas prix - R&D seule, puis essaimage secteur privé en cas de succès - Carburants synthétiques - R&D seule, puis essaimage secteur privé en cas de succès - Biocarburants 2nde ou 3ème génération - R&D seule, puis essaimage secteur privé en cas de succès - Batteries haute rapport énergie / masse - R&D seule, puis essaimage secteur privé en cas de succès - Last but not least, expérimentations systématiques d'agriculture raisonnée, visant à augmenter la fertilité naturelle des terres et à limiter l'usage des intrants et des pesticides, de façon à concevoir les régulations à appliquer ensuite à l'ensemble de la production nationale Priorité 2 - ce qui n'est qu'utile, ou bien envisageable seulement à long terme - Fusion nucléaire - R&D seule - Extraction de l'uranium marin - R&D seule - Technologies de capture du carbone - R&D seule - Lanceurs spatiaux géants à bas prix, type Sea Dragon - R&D et construction, débouchant sur solaire spatial à grande échelle en cas de succès dans la réduction d'un ordre de grandeur du prix du kilo en orbite
  13. Les revenus sont naturellement déjà utilisés, mais justement... ce sont seulement eux qui sont utilisés, sans recours structurel à l'endettement public comme dans la grande majorité des Etats occidentaux - la France malgré l'état dégueulasse de ses comptes publics étant loin d'être la pire. Les réserves quant à elles ne sont pas encore utilisées... ça fait partie de leur nature :) Les entreprises et les banques russes doivent refinancer un total d'environ 82 milliards de dollars de dettes extérieures dans l'année qui vient (4T14 à 3T15) La balance commerciale de la Russie a d'autre part été positive d'environ 200 milliards de dollars les 12 derniers mois. Même si le refinancement de la dette extérieure devait être assurée en totalité par l'Etat russe, ce qui est loin d'être sûr étant donné que les banques des émergents par exemple pourraient être intéressées par ce marché, et même compte tenu du fait que l'Etat ne contrôle pas la totalité de l'excédent commercial, il est assez probable que ce refinancement pourrait être assumé sans faire baisser les réserves de la banque centrale, qui s'établissaient à 454 milliards de dollars à fin septembre, en baisse de 68 milliards sur un an. Si cependant ces réserves devaient être mises à contribution pour combler une partie de ce refinancement (difficile à imaginer au vu des montants, mais explorons l'hypothèse)... il est clair qu'elles pourraient durer "assez longtemps" ! Et là on déboucherait sur le fait que les sanctions, notamment sur l'exploitation énergétique, coûtent cher en opportunités perdues pour les pays même qui les mettent en place et la question deviendrait "qui craquera le premier", donc la volonté politique de supporter des inconvénients réels pour des raisons politiques, et cette volonté est clairement plus importante du côté russe vu que la situation ukrainienne est cruciale pour eux. En pratique, ce sont en premier lieu les investissements à l'étranger des Russes les plus riches qui vont souffrir : moins d'argent pourra sortir du pays pour investissements divers, quand ce n'est pas jeux financiers et dépenses somptuaires. Sans doute, la City n'appréciera pas, et les oligarques non plus - doux euphémisme. Et là je suis d'accord que Poutine aura besoin de sa popularité pour résister aux pressions souterraines de ces super-riches. Mais il n'y a guère de raison d'imaginer qu'il ne réussisse pas à résister : au début des années 2000, alors que Poutine était moins populaire et ces oligarques plus puissants, il avait bien réussi à s'imposer. Ce qui n'est pas impossible, c'est qu'une nouvelle "affaire Khodorkovsky" éclate prochainement... une affaire qui viserait l'un des oligarques en vue, au hasard celui qui aurait fait juste un pas de côté par rapport au Kremlin, aboutirait à sa chute, et servirait de "piqûre de rappel" aux autres comme quoi les limites sont fixées par le pouvoir et c'est Volodia le chef. A mon sens, une telle affaire aurait toute chance de renforcer encore la popularité de Poupoute... Au temps pour moi, ce contrat reste en effet suspendu à la suite de la politique américaine de sanctions. Voir ce lien sur la découverte de pétrole par ExxonMobil et Rosneft suite au premier forage exploratoire. Si on regarde le tableau global du pétrole mondial, plafonnement du pétrole classique, décroissance de nombreux champs, opportunités nouvelles qui se font rares, production avec implication des majors en décroissance franche au détriment de compagnies nationales, les Russes ont de bonnes raisons d'être optimistes que les sanctions sur les investissements énergétiques en Russie seront au final impossibles à tenir. Reste que les Etats-Unis sont moins hypocrites sur ce coup que je ne l'avais compris.
  14. La planche à billets pose pas mal de questions quant à ses dangers à moyen / long terme. Ce n'est pas pour rien que le bon sens populaire se méfie des plans "quelque chose en échange de rien". Si c'était la planche à billets qui permettait le redémarrage de la croissance économique, on pourrait tout de même admettre que ce ne soit qu'un mal pour un bien, pour peu que ce moyen soit utilisé dans certaines limites. Mais justement ce n'est pas ce qui se passe. L'augmentation de la balance des banques centrales, dans des proportions différentes mais dans un mouvement coordonné et globalement massif, partout dans le monde depuis 2008, n'a pas abouti à un redémarrage de la croissance au niveau mondial. Mais plutôt à des bulles spéculatives à répétition, souvent pires encore que celles d'avant-crise, voir la Chine. Refuser la dévaluation interne qui est le fond de la politique commune européenne de réponse à la crise est fort raisonnable au vu de ses conséquences catastrophiques dans les pays qui l'ont appliquée. Cela implique de rechercher un équilibrage de compétitivité entre pays européens par d'autres moyens, et là les partisans d'une relance des salaires en Allemagne - qui, malheureusement, ne sont pas allemands et n'ont guère de chance de convaincre la Chancelière - et ceux d'une dissociation contrôlée de la zone euro s'opposent. Mais cela n'implique pas que la politique de planche à billets soit l'alternative ! Au passage, si les praticiens de la planche à billets étaient sincères dans leur volonté affichée de contribuer à une relance économique, plutôt que de simplement utiliser ce moyen pour financer les pertes cachées du système bancaire en échangeant ses créances pourries contre de l'argent frais ils dirigeraient l'argent sorti des rotatives vers les ménages, et non vers les banques. Un petit calcul illustratif, à supposer un "assouplissement quantitatif" de 1 trillion d'euros - montant prêté par le sieur Draghi Mario aux banques fin 2011 et montant cité dans la presse financière comme le bon format pour un nouvel assouplissement propre à, comme on dit, "rassurer les marchés" - voici ce que cela pourrait donner compte tenu de 350 millions d'habitants dans l'eurozone : 1 trillion / 350 millions = peu ou prou 3 000 euros par personne, ceci sur trois ans, sous forme de crédit à 0,15% l'an, remboursable certes au bout de trois ans, mais avec accord sur le fait que si le remboursement était difficile, on pourrait le reporter à une date ultérieure, avec le même taux de crédit à 0,15%. Naturellement il faudrait fournir une garantie en échange d'un tel crédit. Chacun devrait proposer un ensemble d'objets en sa possession, dont il fournirait la valuation en fonction de sa méthode propriétaire. La BCE accepterait de prendre à son actif et sur sa balance par exemple un ensemble constitué des pantoufles trouées de la Mémé pour 1 000 euros, d'un vieu pneu qui traîne dans le garage pour 1 500 euros et d'un préservatif usagé pour 500 euros. Le tout serait que le citoyen concerné certifie qu'à ses yeux cet ensemble a bien une valeur totale de 3 000 euros. Ce qui est le cas par exemple de l'ensemble que j'ai détaillé 1000 + 1500 + 500 = 3000 euros. La BCE vérifierait strictement l'exactitude des additions. Elle ne serait en revanche pas tenue de prendre physiquement livraison des actifs fournis en garantie, qui pourraient rester stockés sous la responsabilité du citoyen. Un ménage à quatre personnes couple + 2 enfants aurait à sa disposition un total de 12 000 euros supplémentaires pour soutenir sa consommation. Pas de doute, l'économie serait relancée ! Farfelu ? Pas tant que ça... puisque c'est bien ce mécanisme dont bénéficient les banques ! Les "actifs" qu'elles apportent en garantie de leurs emprunts sont bien des actifs douteux, évalués suivant leurs modèles internes et non au prix du marché... ne serait-ce que parce que si c'étaient les prix du marché qui étaient utilisés, ces banques devraient reconnaître des pertes énormes !
  15. La question est le long terme des sanctions, c'est clair. Du point de vue strictement financier, pas de grave souci à se faire pour la Russie : - Le prix du pétrole ne risque pas de baisser durablement et beaucoup, il risque plutôt l'inverse - Le remplacement de la Russie par un fournisseur alternatif de gaz est impraticable non seulement à court / moyen terme, mais même dans le temps long : les bruits américains au sujet de leur gaz de schiste ne sont qu'une communication et un attrape-nigaud - Le refinancement de la dette extérieure des entreprises russes est bloqué ou du moins fortement gêné par les sanctions financières américaines, mais l'Etat a suffisamment d'argent - balance des paiements structurellement excédentaire pour cause d'exportations énergétiques - pour y suppléer si besoin est, et renforcer au passage son emprise sur l'économie - Se rappeler de la position d'endettement des pouvoirs publics russes - moins de 20% du PIB, du budget équilibré et des réserves monétaires à hauteur d'un demi-trillion de dollars - Les contre-sanctions russes sur l'alimentation et les contrats gaziers à prix d'ami pour la Chine ont un coût - si des relations économiques qui se seraient naturellement établies sont remplacées, cela a tendance à être par des relations moins favorables... puisque justement celles qui ont été empêchées avaient été "naturellement" sélectionnées par le marché, mais il ne faut pas exagérer ce coût - Les sanctions financières peuvent aussi avoir pour effet de forcer davantage de profits à rester et à s'investir localement, ce qui est plutôt une bonne chose pour la Russie Le point le plus vulnérable serait à mon sens la technologie occidentale (européenne ou américaine) surtout pour l'exploitation de gisements de pétrole ou de gaz "difficiles", mais rien ne prouve que des sanctions sérieuses seront vraiment mises en place dans ce domaine. A preuve, le début de la campagne de forages exploratoires par Exxon en Russie, avec potentiellement 500 milliards de dollars d'investissements à suivre... en juillet dernier, au moment même où ça tempêtait et montait sur ses grands chevaux à Washington, notamment pour que les Européens durcissent enfin leur position ^_^ Du point de vue général, il est certainement malsain à long terme de mal s'entendre avec un ensemble de pays qui pèse pour 50 ou 55% de votre commerce extérieur, comme l'Europe de l'ouest du point de vue russe. Mal s'entendre avec un pays qui ne pèse que 5% - Edit pour clarifier : comme par exemple les Etats-Unis du point de vue russe -, c'est bien dommage, m'enfin bon... D'où la question de l'évolution des relations euro-russes dans les années qui viennent, maintien ou relance des sanctions ou bien levée progressive, dépendant en grande partie de la situation en Ukraine... donc en premier lieu de la relance ou non de la guerre par Kiev ou par les séparatistes.
  16. Ah il y a tant de choses qu'on ne sait pas... moi par exemple je ne savais pas que Poutine était le nouvel Hercule :lol: !
  17. Alexis

    Vol MH17

    Oui. Sans compter le magnifique sophisme du reportage - sophisme reproduit dans tant de médias et de discours officiels : 1. Le vol MH17 a été abattu par de nombreux projectiles à haute vitesse perforant la carlingue de l'avion 2. Or les missiles sol-air Buk de fabrication russe produisent en explosant de nombreux projectiles à haute vitesse 3. Donc le vol MH17 a été abattu par un missile sol-air Buk de fabrication russe !!! :lol:
  18. Alexis

    M51

    Pas mal... tu vas plus loin que Jacques Littlefield et son Scud, donc ?
  19. La plupart des interprétations du cavalier blanc l'identifient comme le Christ. Le club des admirateurs de Vladimir Vladimirovitch se fait de plus en plus connaître ces temps-ci... Toutes mes félicitations, tu viens de gagner ta carte de membre haut la main ! :lol: Oui, oui, moi aussi je suis un vilain HS-maniaque...
  20. Alexis

    M51

    T'en poses des questions, toi ;) ... Selon Global Security Selon Nuclear Weapon Archive Dans les deux cas, aucune source n'est citée... La deuxième me semble plus crédible car elle revient à supposer que la France en 1985 avait environ 7 ans de retard sur les Etats-Unis en ce qui concerne la technologie des ogives nucléaires. Comme il semble faire l'objet d'un consensus que ce retard avait été rattrapé en 1996 lors de la mise en service de la TN75, la deuxième source revient à estimer 7 ans rattrapés en 11 ans, ce qui est déjà une performance. Si la première source était dans le vrai, cela signifierait un rythme de rattrapage encore plus important, qui me parait difficile à croire. Mais bon, cet avis n'engage que moi :) Et puis de toutes façons la TN71 c'est de l'histoire ancienne...
  21. Techniquement parlant la réponse est non pour le présent, oui pour l'avenir seulement. Le chemin pour consolider le niveau de prospérité mondial actuel, d'une part en le basant sur des sources d'énergie non fossiles, d'autre part en le rendant compatible d'une survie de la biosphère ce qu'il n'est pas actuellement... est déjà extrêmement long. Sans parler d'augmenter la prospérité actuelle. Et l'Europe en est fort loin. Nous avons certes pour nous des régulations plus strictes sur la pollution ou encore une consommation en pétrole plus basse par rapport à la taille de notre économie, mais d'une part c'est en partie basé sur l'externalisation d'une grande partie de notre industrie dans d'autres pays, d'autre part et surtout c'est absolument insuffisant. On peut sans doute dire que nous avons fait un pas, lorsque les Etats-Unis sont restés sur place, et la Chine et l'Inde ont reculé d'un pas. Mais le chemin se compte en kilomètres... La réponse est dans la question, donc dans le mot "protection" ... comme tu veux sans doute le dire toi-même :) Et certes les leviers seraient nombreux si on se donnait la peine de les utiliser : - Fin de la subvention déguisée aux producteurs étrangers que constitue le financement de la protection sociale sur le travail - passage au financement par taxe sur la consommation égalisant le terrain de jeu entre producteurs locaux et étrangers - Législation environnementale strictement appliquée, la preuve de son respect étant à charge et aux frais du producteur, préalablement à l'autorisation d'exporter - Taxe carbone sur l'énergie utilisée dans la fabrication d'un produit, appréciée au regard du mix énergétique du pays de production, perçue lors de la fabrication pour les producteurs français, lors de l'importation pour les producteurs étrangers. Bien sûr c'est une chance pour nous que - par hasard - notre mix soit à base de nucléaire et c'est dommage pour la Chine et son charbon... Ceci sans même commencer à utiliser les instruments plus lourds et politiquement plus coûteux que seraient les taxes et les contingentements. Les trois que j'ai cités - et la liste n'est pas nécessairement limitative - présentent l'avantage de ne pas être motivés exclusivement par le souci de protection, donc plus faciles à défendre politiquement, et surtout de ne pas nous désavantager si les pays étrangers nous font une réponse du berger à la bergère : c'est que précisément notre protection sociale est coûteuse car évoluée, notre législation environnementale est relativement de bon niveau et notre mix énergétique est le moins dépendant envers les émissions de carbone. Donc si d'autres pays mettent en place des mesures similaires aux nôtres, cela restera une bonne affaire pour nous... ... et une bonne affaire pour l'environnement donc l'intérêt à long terme de l'humanité ! :D
  22. A l'occasion de l'anniversaire de Vladimir Vladimirovitch le 7 octobre, des admirateurs ont organisé une exposition retraçant ses exploits Les Douze Travaux de Poutine Quelques images (le reste sur le lien)... Remarquer celui des travaux qui a trait à la coopération France-Russie... Le "héros" en question bénéficie d'un taux d'approbation nettement au-dessus des 80%. Ses partisans peuvent se permettre de pavoiser en effet. Même si tel Français cynique et sceptique murmure dans son coin : "Le ridicule ne tue pas... heureusement"
  23. La technologie nous a toujours sorti de la panade jusqu'ici. Il est possible que de nouveau nous y parvenions. Mais ça ne se fera pas tout seul, certainement pas avec le système mondial sur sa lancée actuelle. La technologie n'est qu'un outil, et encore faut-il se donner les moyens d'en disposer, et ceux de l'utiliser, et de le faire en temps et en heure, et avec les objectifs de long terme et d'intérêt général qui conviennent plutôt que des objectifs de court terme pour des groupes d'intérêt particuliers. En allant très vite, plusieurs problèmes réellement majeurs vont nous tomber dessus en même temps dans les prochaines années / décennies, tandis que leurs prémices sont déjà visibles : - Ressources énergétiques qui s'épuisent, à commencer par les carburants liquides, sans qu'une solution technique de remplacement soit disponible au pied levé pour les remplacer, alors que recherche et développement sur ces solutions ne sont que très modérément financés, qu'une partie importante de ces financements s'égare dans des directions secondaires type éolien, et que les ressources nécessaires pour généraliser ces solutions une fois qu'elles seraient au point risquent de manquer... l'économie étant alors entrée dans une phase de décroissance forcée pour cause de baisse des extractions de carburants liquides - Réchauffement climatique qui se poursuit et qui ira loin, d'autant plus si les remplacements des énergies fossiles tardent, poussant à utiliser jusqu'à des ressources fossiles marginales dans l'espoir de prolonger encore un peu le "business as usual". Lequel réchauffement climatique aura de plus en plus des conséquences dramatiques sur la vie humaine, surtout par l'intermédiaire de l'agriculture et possiblement par augmentation forte et rapide du niveau des mers (scénario aujourd'hui considéré comme peu probable mais pas exclu, penser aux infrastructures portuaires dans ce cas) - Limites de plus en plus évidentes voire à terme menaces d'effondrements sur la production agricole. En vrac : disponibilité des terres fertiles (usages concurrents à prendre en compte, également les agrocarburants), ressources en eau (bien des pays utilisent des eaux fossiles pour l'irrigation, voire aussi la concurrence du fraquage pour fossiles de schistes), effets à long terme de la fertilisation artificielle (qui tend à faire baisser la fertilité naturelle, alors que les engrais artificiels ne seront pas forcément toujours disponibles), effets à long terme d'une utilisation systématique de produits chimiques puissants pour le contrôle des pestes, sans oublier last but not least le réchauffement climatique. Ceci alors que 1 à 1,5 milliard d'êtres humains restent sous-alimentés et surtout que la population doit augmenter d'un tiers d'ici 2050 (si aucune limite physique ne se met sur ce chemin, mais justement c'est ce qu'il serait souhaitable d'éviter... la régulation par la mortalité étant tout sauf agréable) - Baisses fortes et rapides d'à peu près tous les indicateurs de la biosphère : population d'animaux sauvages, nombre d'espèces, milieux naturels fragiles et non remplaçables (forêts primaires, coraux...), population de poissons... En dehors du "c'est dommage", bref du crève-cœur à voir des merveilles irremplaçables être détruites, se pose la question des potentiels effets d'accélération si certaines espèces essentielles venaient à disparaître, entraînant avec elles des écosystèmes entiers. L'exemple des abeilles et des bourdons et de leur rôle dans la pollinisation est connu. Ce qui est surtout inquiétant c'est de constater que l'effondrement des colonies d'abeille est apparu comme une surprise. Combien de "surprises désagréables" à venir, avec un taux de disparition d'espèces estimé de 100 à 1000 fois supérieur à ce qu'il était avant le XXème siècle ? - Même si cela peut apparaître par comparaison comme un plus petit problème, notre système économique et financier d'une part pousse par nature à rechercher le profit et l'avantage de court terme en externalisant - c'est-à-dire en oubliant - les conséquences de long terme ou qui frappent trop loin (quasi impossibilité à convenir et faire appliquer des règles un tant soi peu dérangeantes au niveau international, que l'on pense au protocole de Kyoto, pollutions lointaines négligées que l'on pense au développement de la Chine à base de charbon), d'autre part est de plus en plus fragile (politiques non conventionnelles d'argent facile des banques centrales pour empêcher des effondrements bancaires à court terme et négligeant les conséquences de long terme, bulle de l'endettement mondial total à plus de 300% du PIB au lieu de moins de 200% il y a trois décennies autant de traites sur un avenir de forte croissance qui n'aura jamais lieu, fragilité du dollar dans son rôle de référence monétaire principale...). Si c'était d'une simple adaptation qu'il était question, même traumatique (que l'on pense à la crise de 1929, ou à celle de 1873), il n'y aurait que demi-mal. Le problème est qu'une crise de ce genre s'ajouterait aux autres, et risquerait notamment très fortement de retarder de nombreuses années les politiques permettant de faire face aux autres problèmes, lesquels sont sur le fond beaucoup plus menaçants - Sans oublier le facteur politique / ou faut-il dire organisationnel / ou bien convient-il de l'appeler lutte des classes - même si l'expression peut sembler vieillotte ? J'ai du mal à l'exprimer simplement, mais enfin il existe des tendances générales à la réduction prioritaire des intérêts des moins fortunés pour protéger ceux d'une minorité de plus fortunés (entre pays, et à l'intérieur de chaque pays), à une primauté plus affirmée d'intérêts particuliers sur les intérêts généraux, du court terme sur le long terme, au choix de boucs émissaires... Est-ce un seul problème sous différentes formes, ou plusieurs ? Difficile de le démêler. Je dirais faute d'une meilleure formulation qu'il faudrait un degré de civilisation élevé pour faire face avec succès à tous les problèmes graves des années et décennies à venir, j'entends par là une aptitude à la coopération, à l'auto-organisation, à l'acceptation de logiques de long terme au prix d'inconvénients de court terme, à l'altruisme au niveau humain bien davantage qu'au niveau d'une seule nation sans parler d'un groupe d'intérêt ou d'une tribu... Avons-nous atteint aujourd'hui ce degré de civilisation ? Je dirais non. Question plus importante : comment est-il possible de progresser rapidement et fortement en civilisation, alors même que pénuries, troubles et effondrements, donc occasions de repli sur ses intérêts de court terme et de petit horizon (ma famille, ma tribu...) sans parler d'occasions de violences et de choix de boucs émissaires... risquent de se multiplier ? Le Pape François fait clairement ce qu'il peut à la place où il est pour alerter et appeler à une révolution des cœurs, avec ses mots ceux de la foi chrétienne qu'on la partage ou pas. C'est fort bien, mais quid des sept milliards et quelques d'êtres humains qui ne sont pas le pape ? Que peuvent-ils faire, eux ? Car alerter et appeler à progresser en civilisation c'est nécessaire évidemment, mais on ne peut s'en contenter sinon tout le monde ne fera que parler plutôt qu'agir ! Je n'ai pas de réponse. Je soupçonne qu'il est très important d'en trouver.
  24. Perspective intéressante en effet. Alimenter l'humanité en énergie de manière durable, à relativement court terme, et sans aller plus loin dans le ravage du climat ne se conçoit qu'avec le nucléaire à base fertile (thorium ou uranium 238) une fois qu'il sera au point et potentiellement avec le solaire si la réduction assez impressionnante du prix du kWh solaire ces dernières années devait se poursuivre. Mais ni le nucléaire ni le solaire ne peuvent fournir l'énergie pour des transports souples - au-delà du rail qui n'est pas souple quant au choix des destinations, et qui ne permet guère de voler... Et le solaire bien sûr a aussi l'inconvénient majeur d'être une énergie intermittente. Comme des transports souples et bon marché sont indispensables à une économie moderne, laquelle est la seule à pouvoir produire et utiliser des réacteurs nucléaires de quatrième génération ou des cellules solaires avancées... La production d'équivalents du kérosène à partir d'électricité et d'eau de mer serait une excellente chose. Je reste prudent tout de même sur la question des catalyseurs... la généralisation de ce procédé serait-elle possible sans se heurter à des limites sur l'approvisionnement de tel ou tel métal rare ? On parle de fer dans cet article, qui certes ne poserait pas problème, mais ont-ils tout dit : probablement pas, ne serait-ce que par souci de secret industriel. A voir, donc. Les agrocarburants quant à eux ne sauraient être une solution : leur taux de rendement énergétique est lamentable (parfois même inférieur à 1 !) et surtout ils entrent directement en concurrence avec l'alimentation humaine, alors que les limites de l'agriculture sont en vue sinon déjà là et que la population est prévue pour augmenter d'un tiers en une génération. Le développement des agrocarburants sera peut-être un jour classé au nombre des crimes contre l'humanité. Quoi qu'il en soit de cette qualification, c'est une impasse, et une impasse coûteuse en vies humaines. Les biocarburants de seconde génération, à base de cellulose (tiges des plantes cultivées, bois...) seraient eux très prometteurs, mais ils ne sont pas encore au point. Comme le nucléaire à base fertile, donc. Et le solaire très bon marché. Et la production de kérosène à partir d'eau de mer et d'électricité. Beaucoup de recherche-développement à faire, donc ! Et peu de temps pour avancer. Sans surprise, les Asiatiques et les Américains sont en tête. Quant à la France, elle sabre ses investissements tout ne réduisant que peu son budget de fonctionnement. Et en faisant primer la réduction mécanique des déficits par l'austérité au risque de faire plonger son économie dans la récession avec un cercle vicieux de type Europe du Sud. Pas de doute, on a tout bon !
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