Aller au contenu
Fini la pub... bienvenue à la cagnotte ! ×
AIR-DEFENSE.NET

Alexis

Members
  • Compteur de contenus

    15 154
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    246

Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Un texte notable du stratège américain William S Lind l'inventeur de l'expression "guerre de quatrième génération" "Comment vaincre l'EIIL" (en anglais) Ma traduction de quelques passages significatifs (le texte entier vaut largement le détour pour qui lit la langue de Shakespeare)
  2. Conférence de presse d'Igor Strelkov, ancien ministre de la défense des séparatistes, hier à Moscou ... Pas piqué des hannetons, son discours :o ! Pour ne pas dire : dangereux pour la Russie elle-même, car accuser des opposants d'être une "cinquième colonne" au service de forces "qui ont détruit l'URSS" et aussi qui ont provoqué la révolution de 1917 (si !) ce qui est dans la conférence de Strelkov même si ce n'est pas dans le résumé en français ci-dessus... n'est pas exactement une politique saine (oui, je manie l'euphémisme) Strelkov se présente comme quelqu'un qui tout en assurant Vladimir Poutine de sa loyauté, le prévient que certains de ses conseillers travailleraient contre la Russie et pour le renverser au profit de puissances extérieures hostiles. Dans une autre partie de sa conférence, il ajoute : - que la modération de l'aide russe au Donbass jusqu'en août, que défendaient les dits conseillers, n'a servi qu'à provoquer plus de souffrances et à enhardir les ennemis de la Russie, alors qu'une action décidée aurait emporté rapidement la victoire et découragé la poursuite de l'attaque - que le cessez-le-feu, ne servant qu'à renforcer les forces de Kiev et à les préparer à une nouvelle offensive, sera bientôt rompu, et que le problème ne peut être résolu que par une victoire complète sur le régime de Kiev... c'est-à-dire, c'est assez clairement dit, un nouveau changement de régime à Kiev Strelkov à la fin de la conférence répond à la question de la valeur militaire du mur que le premier ministre de Kiev Iatseniouk propose de construire à la frontière avec la Russie. Il répond très habilement que l'utilité de ce mur serait politique, de la même manière que le mur de Berlin séparait une nation en deux, car Russes et Ukrainiens sont en réalité le même peuple... C'est clairement suggérer que la suppression de cette séparation serait comparable à la réunification allemande. Si les loyalistes se comportent comme Strelkov annonce qu'ils le feront, il y a une chance qu'il parvienne à convaincre Poutine d'adopter la politique qu'il préconise. Et le fait est que la Russie a la possibilité pratique et opérationnelle de changer le régime à Kiev. Personne ne l'en empêcherait, surtout pas l'armée ukrainienne livraisons d'armes occidentales ou pas, encore moins des unités OTAN. C'est le souci de ne pas couper les ponts, avant tout avec les Européens, qui a certainement retenu et peut encore retenir Poutine. Si les loyalistes reprennent le combat, il est à souhaiter que les Européens ne laissent pas croire à Moscou que les ponts de toutes façons sont rompus. S'il le laissaient croire, qu'est-ce qui retiendrait Poutine d'avaler l'Ukraine toute entière et toute crue ? Quitte à recracher ensuite pour raison de commodité la Galicie (les trois oblasts les plus à l'ouest, la citadelle des néofascistes de Svoboda qui y rassemblent 30% des voix). Si nous nous dirigeons vraiment vers une nouvelle guerre froide, autant je peux imaginer la Russie accepter que Lviv soit du côté opposé, autant il est très probablement inacceptable que Kiev soit ennemie. "Inacceptable" étant entendu dans le sens littéral du terme, c'est-à-dire le casus belli. Voici la vidéo avec les sous-titres anglais, pour qui voudrait regarder les 25 mn de la conférence.
  3. Eh bien je disais seulement que même si je sors, car j'ai lâché une blague, cette blague est basée sur une réalité.
  4. Euh... le lien que tu cites date du 7 septembre
  5. (ne pas oublier qu'un modérateur pourrait passer avec son Canadair et lâcher quelques tonnes d'eau... on a intérêt à éteindre l'incendie avant...)
  6. C'est tout de même un raccourci. Ce n'est pas Merkel qui décide toute seule de l'application ou non des règles européennes. La situation exposée par l'article est plutôt que «Il est plausible que l'Allemagne ne lève pas le petit doigt en faveur de la France» c'est-à-dire que le gouvernement allemand vote dans les institutions contre un nouveau report de la date à laquelle la France doit revenir à 3% de déficit. Là où le gouvernement allemand a raison, c'est que l'objectif et surtout la méthode pour maîtriser les déficits ont fait l'objet d'un accord européen, avec mécanisme de sanctions financières en cas d'écart : "Le pacte budgétaire européen, ratifié par la France en octobre 2012, prévoit des sanctions financières pour un pays de la zone euro placé en déficit excessif". Autrement dit, c'est le même président et la même assemblée qui ont donné leur accord à une politique et à un mécanisme de contrôle extérieur et de sanctions... contre lesquels ils demandent maintenant des exceptions. Hollande lors de sa campagne électorale avait fortement critiqué le pacte budgétaire défini au moment de la présidence Sarkozy et non encore ratifié. Il avait exigé qu'une forte politique de relance au niveau européen en soit le contrepoids. Une fois élu, il a fait ratifier le pacte tel quel, avec un simulacre de plan de relance tellement inconsistant que beaucoup de commentateurs allemands réprimaient difficilement un sourire... on s'attendait bien en Allemagne à ce que la France cède, mais probablement pas si facilement. Le gouvernement allemand a pu en conclure en toute bonne foi que Hollande était en fait prêt à appliquer la politique européenne, qu'il n'avait prétendu le contraire que pour être élu, bref que tout allait bien. Mais Hollande ne faisait en réalité que louvoyer, espérant que "la croissance revienne" comme un Deus ex machina, pour raison extérieure, ou naturelle, et qu'il ne soit pas obligé d'appliquer dans les faits ce qu'il s'était engagé à faire devant ses pairs européens. Il ne voulait : - ni prendre de position forte en interne pour appliquer les accords européens avec une politique "à droite de Sarkozy et du Medef", forçage qui n'aurait pu être possible qu'en utilisant la pleine puissance de la constitution voire en s'alliant avec l'UMP - ni prendre de position forte en externe pour forcer un changement de politique européenne permettant une politique "à gauche de Montebourg et de Mélenchon", forçage qui n'aurait pu être basé que sur un chantage du type "si vous n'êtes pas d'accord, je ne pourrai que constater que l'euro ne saurait être maintenu, et quant au marché unique on en reparlera" Hollande pensait pouvoir passer entre les gouttes. Esquiver. Il pensait que le "business as usual" était possible, une forte dose de laxisme budgétaire, une dose au moins aussi forte de béni-oui-ouisme européen, un peu de chantilly "sociétale" sur le tout, et avec la croissance ça passerait bien. Il a certainement compris maintenant que c'était une lourde erreur. Il a décidé d'appliquer les accords européens plus durement - pas encore cependant au degré exigé par l'Europe - mais la France est maintenant déjà bien engagée dans le piège baisse de la demande => baisse de l'activité et des recettes => hausse du chômage, hausse du déficit et du taux d'endettement. Même encore il louvoie, puisque sans rien faire pour tenter de sortir le pays de ce piège, il ne va pas cependant jusqu'à appliquer tout ce que ses pairs et les structures européennes voudraient le voir faire. En positif, il a réduit à pas grand chose l'espace politique de l'UMP, dont il applique peu ou prou l'essentiel des recommandations. Et même si ça remue pas mal au PS, les moyens de maintenir dans la raison les députés existent -il faut bien vivre, et surtout être réélu. Mais son niveau d'approbation est maintenant à un plus bas sans précédent, même sous Chirac, même sous Sarkozy. La possibilité d'appliquer la politique qu'il a décidée est sujette à caution, moins du fait des remous dans sa majorité que des possibles voire probables contre-coups dans le pays - mouvements sociaux et autres. Et le FN déborde digue après digue, aux européennes, aux municipales, dans les premiers sondages pour 2017... A ce stade, cette montée du vote mariniste peut encore être utile à Hollande : elle lui donne ce qui est peut-être son dernier argument face au gouvernement allemand. Il est en effet vraisemble comme dit dans l'article que "L'Allemagne, très au fait de la situation intérieure française, craint le danger représenté par le Front national" Mais c'est un argument insuffisant pour obtenir davantage qu'un minime ajustement supplémentaire à la marge. En aucun cas il ne permettra de convaincre les autres dirigeants européens du changement profond de politique à même, non de faire cesser la crise, mais du moins d'en retarder les effets. Si même il est encore temps pour une telle politique-à-la-Montebourg, ce dont il est permis de douter. Et puis, avec le dernier sondage donnant Marine Le Pen vainqueur au second tour si son adversaire était François Hollande ( ! A presque trois ans du scrutin !) la posture "Je suis le seul rempart face au FN" perd quelque peu de sa vraisemblance...
  7. "Si vous ne volez pas des trillions aux contribuables actuels et futurs pour nous les offrir... le pays s'effondrera, le cannibalisme reviendra et les morts sortiront des tombes pour dévorer les vivants" Malheureusement, la quasi totalité des politiciens se sont couchés devant ce genre de prophètes de malheur doublés de maîtres-chanteur. Et ils sont toujours prêts à se coucher lorsque les demandes de plans de sauvetages recommenceront à arriver... Exception : Grimsson le président de l'Islande. Suite à son refus du plan de sauvetage des banques islandaises, le pays a connu une crise sévère mais courte, et est depuis en train de reconstruire sa prospérité. Quant à l'Irlande, la Grèce et autres qui ont choisi de céder... leur situation est quelque part entre le grave et le catastrophique.
  8. Ben, ils deviennent des gars de la Marine, non ? >>> OK, je sors ! (mais bon, ce que j'ai dit est tout de même vrai... même si très fortement HS)
  9. Je crains que tu n'aies raison. Ce qui est surprenant du point de vue rationnel est que le fait que certains des loyalistes veuillent visiblement reprendre la guerre. Quand il devrait être évident qu'ils ne peuvent pas gagner, à partir du moment où la Russie a mis son veto à la chute du Donbass. Et ce ne sont pas les élucubrations de Iatseniouk à propos d'un mur à édifier en six mois à la frontière entre Ukraine et Russie qui y changeront quoi que ce soit ! Tout ce que les loyalistes peuvent faire en recommençant les hostilités, à part empiler les morts de part et d'autre, c'est aggraver la situation déjà désastreuse du gouvernement de Kiev. Mais la rationnalité n'est pas seule en jeu, ça me parait clair. C'est d'ailleurs probablement vrai aussi de beaucoup de dirigeants européens et américains, même si évidemment à un degré moindre que les va-t-en-guerre de Kiev. La politique de sanctions n'a aucun sens, et pourtant elle est poursuivie avec constance et aggravée doucement mais sûrement. Ceci en dépit du fait assez évident qu'elle ne poussera pas Moscou à retirer son veto à la chute du Donbass, et que ses conséquences négatives sur les plans économique et stratégique sont et seront de plus en plus partagées entre Russie, Europe et Amérique.
  10. On pouvait s'y attendre, MBDA étant une partie du groupe que dirige Enders. Cela dit, c'est aussi une nouvelle confirmation de la relation, disons difficile, entre le patron d'Airbus et le gouvernement allemand...
  11. Comme disait le regretté Albert... Naturellement, Einstein ne pensait pas aux Etats-Unis en Irak... c'est juste que sa maxime s'applique fort bien à ce cas.
  12. Si l'Ecosse devient indépendante, la population et l'économie du Royaume-Uni seront amputées d'environ 8%. Ca ne fera pas du bien à l'outil militaire britannique... Cela dit, de là à le déclasser, je crois qu'il y a de la marge.
  13. Les séparatistes -par exemple Igor Strelkov dans sa conférence du 11 septembre- expliquent d'une part que les violations du cessez-le-feu sont fréquentes, notamment duels d'artillerie, d'autre part que les loyalistes se renforcent et forment plusieurs groupes d'attaque en préparation de la reprise de la guerre. C'est ce qu'exprime graphiquement cette carte, d'après ce que j'en comprends. Les taches bleu moyen entourant le territoire sous contrôle séparatiste sont les zones de regroupement de ces groupes d'attaque, avec les noms des unités correspondantes. Aucune idée si cette carte correspond à une réalité, ou à un jeu politique de la part des séparatistes. Si elle est réelle, la reprise de la guerre est probablement pour bientôt. A noter que les Européens ont dit que leurs sanctions pourraient être allégées voire levées si le cessez-le-feu tient. Ce qui revient à inciter les loyalistes à le rompre, puisque la communication européenne ne dit pas que les sanctions ne seront maintenues que si le cessez-le-feu est rompu à l'initiative des séparatistes ou des Russes... mais qu'elles seront maintenues si le cessez-le-feu est rompu, sans préciser la partie qui serait à l'origine de la fin du cessez-le-feu. Entre ces informations rapportées par G4lly et la formation d'un nouveau parti à Kiev véritable regroupement des va-t-en-guerre... les nuages noirs s'amoncellent sur le cessez-le-feu :(
  14. Si les Ecossais avaient su ! Moi je suis souveraniste, et j'apprécie comme toi qu'on ne se paye pas la tête des gens, pour quelque cause que ce soit.
  15. Mince, comment adapter le rite de l'exorcisme quand c'est une sainte qui est impliquée... "Sainte Jeanne d'Arc, veuillez avoir l'extrême obligeance de bien vouloir sortir de ce corps, au nom du Christ Seigneur" ? :lol: Chaque pays a ses défauts, mais fait aussi ses choix souverains. Je ne pense pas que la relation de dépendance de l'Angleterre envers l'Amérique soit saine, mais enfin ce n'est pas à moi d'en décider, et puis ce n'est pas comme si la France n'avait pas elle-même ses propres dépendances psychologiques irrationnelles et néfastes... allez, si on se comparait avec l'Allemagne en expliquant pourquoi ils ont tout bon et nous on est tout lamentables, ça fait longtemps qu'on ne l'a pas fait, au moins trois minutes si ce n'est plus ! Pour le reste, il est exact que le "chèque britannique" pour le budget de l'UE ainsi que la tolérance envers le paradis bancaire dérégulé dans le marché unique européen sont scandaleux, mais... qui les a acceptés ? Rien n'empêchait les Français de refuser tout projet d' "acte unique" dans les années 1980 tant qu'une régulation bancaire stricte n'en faisait pas partie, mais... il est vrai que l'Allemagne n'était pas pour, et il nous faut prendre exemple sur nos voisins d'outre-Rhin, et on retombe sur nos propres dépendances psychologiques et complexes d'infériorité. Bon, étant donné qu'il ne reste pas plus d'une semaine avant que cela ne devienne peut-être désuet, je vais exceptionnellement...
  16. Avec une distribution pareille, de Iatseniouk furieux de la conclusion du cessez-le-feu et proposant de construire un mur à la frontière en sx mois pour protéger l'Ukraine de la Russie (André Maginot, sors de ce corps !), jusqu'à Andrei Parouby le fondateur du parti national-social ukrainien renommé plus tard Svoboda "Liberté", en passant par Arsen Avakov le ministre de l'intérieur soutenant le bataillon Azov restaurant les traditions vénérables de la Waffen SS... ce "Front populaire" ne va certainement pas jouer le jeu de négociations pour une paix définitive dans le Donbass et avec la Russie. Il ressemble fort au regroupement de tous les plus va-t-en-guerre de Kiev. Ce Front populaire, c'est le Front de la guerre. Les élections législatives du 26 octobre vont être intéressantes en Ukraine... Et quels que soient ses défauts, il faut souhaiter bonne santé à Petro Poroshenko. Bonne santé, et longue vie...
  17. Euh ?!? La guerre de Cent Ans a été gagnée il y a longtemps... celle de Sept Ans perdue il y a longtemps... Les Brits ont leur manière bien à eux d'être irritants, ainsi que leur manière bien à eux d'être charmants. Pourquoi ce qui est mauvais pour la Grande-Bretagne serait-il bon pour la France ?
  18. Cela dit, si l'Ecosse devenait indépendante, aurait-elle le moindre intérêt à virer la base navale de Faslane ? Il y a l'activité économique induite, il y a l'acte franchement inamical à l'égard d'un pays même maintenant séparé mais avec qui on a partagé trois siècles d'union, qui restera toujours un voisin et qui absorbe l'essentiel du commerce extérieur...
  19. La Tribune sort les grands mots Armement : quand Berlin trahit l'esprit de la coopération franco-allemande A noter que l'article clarifie le fait que l'Allemagne a bloqué certains contrats au détriment de ses propres intérêts au nom de cette politique. Il ne s'agit donc pas, du moins pas exclusivement, d'un "truc" à visée négociation ou mauvais coup international. Il s'agit d'une politique défendue au moins en partie pour le principe.
  20. Difficile à interpréter : - Des militants politiques peuvent tout à fait préparer des actions violentes, surtout lorsque le pays d'à côté est en guerre civile. Perquisitionner pour contrôler peut être justifié, et les protestations contre ces perquisitions font ensuite partie du jeu - D'un autre côté, une perquisition peut être effectivement une intimidation, surtout si elle est réalisée de manière humiliante et insultante, ou bien si elle est répétée quatre fois par semaine... la manière importe davantage que le fait dans ce genre d'affaire il me semble. Sans plus de détails, difficile d'avoir une opinion en ce qui me concerne. Je n'y crois pas : - Les fournitures d'armes ne peuvent à elles seules mener à une guerre mondiale. Elles peuvent parfaitement relancer le conflit en Ukraine même, en faisant croire aux partisans de Kiev surtout les plus extrémistes qu'ils auront tout le soutien nécessaire - même s'ils devraient déjà avoir compris que c'est un mensonge... - d'où poursuite et extension de la guerre civile, davantage de sang, davantage de désordres et de pauvreté Elles ne peuvent pas mener à un affrontement direct entre troupes Tazu ou OTAN et troupes russes. Qui lui pourrait effectivement signifier une guerre à grande échelle, voire l'utilisation du nucléaire tactique (pas le stratégique à mon avis) - Un pays sous forte pression économique peut décider de réagir brutalement, c'est l'exemple du Japon en 1941. Mais aucune pression économique que pourraient réaliser EU ni UE ne serait suffisante pour décider la Russie à attaquer des pays OTAN. Les pressions économiques - sur le refinancement de la dette des entreprises russes et peut-être bientôt sur les technologies pétrolières - sont déjà très fortes, et la Russie réagit déjà fortement on pourrait même dire brutalement... mais sa réaction se situe sur le même plan économique et financier, voire des relations internationles, pas sur le plan militaire. Contrat gazier sans le dollar ni l'euro avec la Chine, embryon d'alternative au FMI dans le cadre BRICS, projet de système de paiement alternatif aux systèmes occidentaux, discussions sur des financements par la Chine, vente de missiles sol-air avancés à Pékin, discussions sur des centrales nucléaires supplémentaires en Iran... ça foisonne ! Si la Russie voulait augmenter encore la brutalité de ses réactions, elle aurait l'embarras du choix, même sans la moindre attaque militaire : - Vente systématique de ses réserves en dollar et en euro pour acheter yuan, roupie ou or - Limitation de ses exportations en gaz voire au pire robinet complètement fermé, les réserves monétaires permettant de maintenir les importations pendant de nombreuses années - Plus vicieux : acceptation seulement des paiements en or physique délivré sur le sol russe en échange de ses exportations en gaz et pétrole - dont le monde ne peut se passer. Cette seule mesure étant probablement suffisante pour faire s'écrouler le système financier dollar Les indépendantistes écossais doivent être verts ! :lol:
  21. Les arguments basés sur la peur ne marchent pas forcément si bien que ça. Et dans l'isoloir c'est parfois le contraire qui se produit : davantage votent contre ce que le gouvernement leur désignait comme la raison, comme la SPP (Seule Politique Possible), sans se laisser arrêter par la peur. Je pense notamment au référendum sur la constitution européenne en 2005. La confiance dans les gouvernants s'est affaiblie en Europe, c'est un mouvement de fond qui s'aperçoit sur plusieurs pays et plusieurs sujets. Et ces gouvernants qui suscitent moins de confiance tentent de se rattraper sur la crainte, mais ne parviennent pas tant que ça à faire peur non plus... Cela dit, moi je préfèrerais que l'Ecosse continue à faire partie du RU, juste parce que d'une manière générale je n'aime pas qu'on casse des choses, par exemple des pays établis, lorsqu'il n'y a pas de raison convaincante ni si claire que ça de le faire. Mais on ne me demande pas mon avis... :)
  22. Mais le lien posté par Philippe dit exactement le contraire ? Je cite : "les deux tiers des autorisations d'exportations allemandes concernent des pays non membre de l'UE ou de l'OTAN" Difficile à interpréter. S'agit-il d'une tactique de pression et d'une manifestation de mauvaise humeur suite aux coopérations signées récemment par la France avec la Grande-Bretagne sans participation de Berlin ? Je pense avant tout au projet de drone de combat. Dans tous les cas, j'ai du mal à imaginer que ce type de comportement perdure. Car si l'Allemagne remettait en cause cet accord Debré-Schmidt, ce serait suffisant en soi pour motiver la France à cesser toute coopération dans les fabrications militaires avec l'Allemagne ! En effet, les bénéfices éventuels de telles coopérations ne pourraient en aucun cas être supérieurs aux inconvénients liés à une impossibilité d'exporter. Décider la France à cesser la coopération industrialo-militaire avec l'Allemagne n'est dans l'intérêt de personne, et surtout pas de Berlin. Je pense qu'ils s'en rendront compte. Enfin, "on ne pourra pas"... en réalité rien ne nous en empêche sur le fond. :) C'est difficile à envisager avec le gouvernement actuel, oui, compte tenu de sa politique vis-à-vis de l'Amérique et de l'OTAN. Mais ce gouvernement ne sera pas éternel, et les coopérations de défense sont un sujet de long voire de très long terme.
  23. Je ne suis pas sûr que le succès suisse à former une nation à la fois multilingue et unie soit facilement reproductible. Ni même qu'il y ait tant à en apprendre. Tel que je le comprends, parmi ce qui aide à l'unité suisse : - Une histoire longue de prospérité et de neutralité (près de deux siècles sans guerre à ce jour), donc une très forte légitimation par l'expérience et le succès passé : "notre modèle marche, nos voisins ne sont ni aussi stables, ni aussi prospères, ni aussi pacifiques, ni aussi indépendants que nous, du moins ils ne le sont pas en continu mais seulement dans leurs meilleures périodes" - Le fait que les cantons germanophones, francophones ou italophones ne représenteraient qu'une faible partie de la population des grands voisins, s'ils choisissaient de les rejoindre, donc n'auraient pratiquement aucune influence dans l'ensemble ainsi formé. L'alternative du regroupement avec les gens dont on partage la langue supposerait par conséquent d'abandonner toute identité particulière et toute manière de faire spécifique. Ce qui ne contribue pas à la rendre attirante - Sans oublier un fait géographique tout de même : unité du pays sur ce plan qui n'inclut certes pas toutes les Alpes, mais d'un autre côté n'inclut que des territoires montagneux alpins Il n'y a pas grand chose de facilement reproductible là-dedans : une longue histoire de succès ne s'invente pas, beaucoup de régions à la langue différente de la majorité de leur pays... ont précisément celle du voisin (hungarophones en Roumanie ou Ukraine, Flamands en Belgique, etc.), et l'unité géographique ne s'invente pas
×
×
  • Créer...