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Conflits territoriaux dans la Mer de Chine méridionale
Alexis a répondu à un(e) sujet de Henri K. dans Politique etrangère / Relations internationales
La dernière fois que Vietnam et Chine étaient en guerre en 1979, c'était Pékin qui avait voulu "donner une leçon" à Hanoi, mais qui s'est retiré au bout de quelques semaines après avoir subi des pertes très lourdes. Le Vietnam avait lui aussi subi de lourdes pertes, mais avait réussi à "convaincre" la Chine de retirer sa force d'invasion. Le résultat serait peut-être différent aujourd'hui que la Chine est nettement plus industrialisée et armée que le Vietnam. Reste que les Vietnamiens ont gagné de haute lutte une réputation de "durs à cuire", que ne nieront ni les Français d'il y a deux générations, ni les Américains et les Chinois d'il y a une génération. Il est sans doute prudent de ne pas "tenter le diable", et il faut souhaiter que Pékin n'en vienne pas là. -
Ukraine 3
Alexis a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est la version de Kiev, qui sans surprise est alignée sur celle fournie par l'OTAN. Voir par exemple ce texte de l'Atlantic Council. Du côté insurgé, on a pu affirmer - un total de 20 000 miliciens dans les armées de la RPD et de la RPL en juillet 2014, qui pouvaient regrouper plus de 200 blindés pour une contre-offensive au mois d'août, donc en possédaient sans doute nettement davantage - de 3 à 4000 volontaires de nationalité russe combattant à leur côté en août dernier. Du côté français enfin, le directeur de la DRM a confirmé lors d'une audition devant l'Assemblée en mars que son service avait toujours réfuté la thèse d'une invasion russe dans le Donbass, mettant en garde contre les informations à ce sujet transmises à l'OTAN par les Etats-Unis. Il y aurait eu des "incursions" d'éléments armés russes, au total "un petit millier" dans le Donbass, estimation de février 2015. En résumé Des chiffres définitifs, il n'y en a donc guère. Mais tout de même on peut se faire une petite idée : - En ce qui concerne les troupes russes constituées, vu la crédibilité relative de l'OTAN (source américaine) et de la DRM (source française), on peut affirmer environ 1000 soldats - Volontaires de nationalité russe, à motivation idéologique / financière, entraînés à l'avance par l'armée russe, 3000 à 4000 hommes - Miliciens / Soldats insurgés, 20 000 à 35 000 suivant les sources, avec plusieurs centaines de blindés et pièces d'artillerie, et un soutien matériel déterminé par la Russie Soit une fourchette finalement pas si large entre 25 et 40 000 hommes -
terrorisme Daesh
Alexis a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
Et je n'ai certainement pas dit que les sunnites seraient obligés de ne rien faire contre l'EI. Rien qu'apprendre à ses enfants à ne pas prendre au premier degré l'enseignement de la secte djihadiste est déjà un premier acte de résistance. Empêcher la persécution de telle personne, si on en a l'occasion, est un autre acte possible, même si difficile et risqué comme tu le rappelles. Reste que la question initiale portait sur une alternative à l'EI. Lutter pour cette alternative serait la plus haute forme de résistance. Mais ne pas oublier que la résistance à l'occupation allemande pendant la guerre n'a eu d'efficacité que dans la mesure où des pays puissants étaient engagés dans une guerre pour mettre fin à cette occupation. Renseignements, sabotages, maquis n'avaient de sens que dans ce contexte. Sans ce contexte, ils n'auraient pas eu de sens. Or, personne ne met actuellement les moyens pour mettre fin à l'EI, c'est un fait. Ce ne sont pas des bombardements qui peuvent y arriver à eux seuls, et aucune force terrestre n'existe ni n'est prévue par quiconque pour faire ce travail. Si j'étais un irakien sunnite en pleine zone EI, je n'envisagerais certainement pas la résistance armée, du moins pas à ce stade. -
terrorisme Daesh
Alexis a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
Il y a deux questions dans ce que tu dis, il me semble. - Ce que pourrait faire un Sunnite d'Irak ? Très franchement, pour un Irakien sunnite en zone EI, le meilleur choix est de faire le gros dos, de se replier sur la sphère privée et de seulement prendre garde à modérer à la maison l'enseignement jihadiste que les enfants recevront à l'école. Que faire d'autre ? L'émigration dans un pays arabe "normal" est théoriquement possible, en pratique doit être très difficile donc sauf si la situation devenait intenable et qu'il faille tenter "le tout pour le tout"... Quant à un chef de tribu sunnite, eh bien la majorité des autres chefs de tribu doivent soutenir l'EI, donc pour lui aussi le meilleur choix est de se taire et d'attendre une autre situation pour éventuellement tenter de faire basculer suffisamment de chefs de tribu et emporter une autre décision. Agir trop tôt est certainement... déconseillé pour la santé. - Ce qui pourrait remplacer l'EI au cas où il disparaîtrait ? Nous sommes très loin d'y être... Mais enfin il semble difficile d'imaginer que le pouvoir syrien reprenne le contrôle des zones sunnites révoltées. Quant au pouvoir irakien, c'est peut-être marginalement plus vraisemblable, mais peut-être pas de beaucoup. Donc un pouvoir sunnite local "non-djihadiste" est sans doute la meilleure solution qui demeure réaliste. Que ce pouvoir soit ensuite habillé d'une superstructure fédérale prétendument "unitaire", voir l'exemple bosniaque, ou soit carrément un Etat de fait même non reconnu, comme le Kurdistan irakien. Pour imaginer un Etat "plus unitaire que ça", que ce soit en Syrie ou en Irak, il faudrait imaginer un Assad à nouveau au sommet de son pouvoir, ou un Saddam de même (ou un équivalent chiite). Il y a fort à parier que ça ne puisse plus marcher : les différences se sont accrues et radicalisées du fait des guerres civiles, les groupes autrefois dominés résisteront bien davantage avant d'accepter de le redevenir, les idéologies nationalistes unificatrices du type baasisme arabe sont en lambeaux et ce sont des idéologies d'exclusion à base religieuse qui les ont remplacées... Pour que la France sorte de son cycle de huit guerres civiles religieuses, il a fallu pas moins d'une génération (1562-1598). Pour que l'Europe centrale notamment les Etats allemands sortent de leurs guerres religieuses, encore une génération (1618-1648). Il n'est pas encore certain que le Moyen-Orient prenne la même direction, mais si c'est bien ce qui se passe, le Moyen-Orient n'est pas encore sorti de l'auberge... :( -
terrorisme Daesh
Alexis a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
Ça, ça m'en Bush un coin. -
Ukraine 3
Alexis a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Politique etrangère / Relations internationales
A la sauce russe, pas bolchevique. Ces derniers ne sont plus de ce monde depuis fort longtemps, et n'ont rien à y voir. :) Ce qui est frappant c'est le nombre et l'intensité des peurs et des rêves semi-paranoïaques entretenus par des peuples d'Europe de l'Est de chaque côté de la division pro-OTAN / pro-Russie, et naturellement entretenus et favorisés chez eux par plus d'un qui y trouve son intérêt, et ceci d'un côté comme de l'autre. Les Russes vont prendre Narva ! Les Ukrainiens pro-OTAN vont relancer la guerre au Donbass ! Moscou va attaquer la Pologne ! L'OTAN va envoyer des forces en Ukraine ! Les Russes vont attaquer la Lituanie ! L'OTAN suscite la guerre aussi en Transnistrie ! Moscou va rejoindre la Crimée à la Russie par voie de terre ! L'OTAN prépare la troisième guerre mondiale ! "La somme de toutes les peurs", aurait dit un créateur de techno-frileurs nommé Tom Clancy... Un "climat de guerre dans le monde", a dit récemment le chef de file d'un groupe religieux connu, pensant probablement non seulement à l'EI et aux djihadistes, mais encore à l'Ukraine, et peut-être aux Spratleys et autres lieux. -
Ukraine 3
Alexis a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Politique etrangère / Relations internationales
"Acceptable" ? Qu'est-ce que ça veut dire ? Mais le reportage est intéressant, effectivement. Notamment pour les notes humaines : Et puis aussi pour ce passage, disons, révélateur : "Bonne ambiance", à Marioupol, on dirait... Je confirme, pacifiste d'une part, chef de milice armée traquant les opposants politiques d'autre part, ça n'est pas la même chose. La bonne Madame Viktoria a fait du chemin. Enfin, au moins, "l'ordre règne"... Et il est vrai qu'entre faire la guerre à des gens en arme, et faire la guerre à des opposants politiques, ça n'est pas le même niveau de risque. Aux soldats les opérations de guerre, aux miliciens d' "auto-défense" la répression de ceux qui ne pensent pas bien ou qui ont un mauvais regard. -
Y a deux points de vue : et : Bon et puis y a aussi : ... qui a un certain succès :) Et puis enfin y a le point de vue de ceux qui se disent qu'en France, malgré tout, on vit quand même pas si mal... :lol:
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Ukraine 3
Alexis a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Politique etrangère / Relations internationales
Oui, c'est à celui-là que je pensais. A le relire, je constate une ambiguïté potentielle. La mention "sous supervision de l'OSCE" peut être comprise comme s'appliquant à "territoire de l'Ukraine" plutôt qu'à "retrait". Ce qui pourrait permettre à la partie ukrainienne et à l'OTAN de prétendre que c'est seulement là où l'OSCE est présent que le retrait des forces étrangères doit être effectif. Donc que Donetsk a l'obligation de refuser le soutien militaire de la Russie, puisque l'OSCE est présent dans le Donbass, alors même que Kiev peut utiliser tout le soutien militaire qu'il parvient à obtenir du bloc atlantique. Il est possible aussi de comprendre que "sous supervision de l'OSCE" s'applique à "retrait", de même que dans d'autres paragraphes le retrait des armes lourdes de part et d'autre de la ligne de front est effectué sous cette même supervision. Dans ce cas le paragraphe interdit bien les forces et mercenaires étrangers dans toute l'Ukraine. Ce qui conviendra davantage aux insurgés et à la Russie, naturellement. Pour ce que je peux en comprendre - je peux faire des erreurs de grammaire - la même ambiguïté existe dans la version russe. Voilà le genre d'ambiguïté qui risque bien d'être tout sauf constructive... :( -
Ukraine 3
Alexis a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Politique etrangère / Relations internationales
Oui. Il y a d'ailleurs des schémas et images assez explicites sur le "terme technique" qu'évoquait Hilario Vespasio. Mais j'hésite un peu à en poster, j'ai un peu peur que la modération tique un tantinet. Après tout, ce forum doit pouvoir être visionné par des enfants :) -
Chine-Japon : dégradation spectaculaire des relations.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Perry dans Politique etrangère / Relations internationales
Il y a peut-être le facteur "Grand Frère" qui joue. Je veux dire : le grand frère outre-Pacifique. Les Japonais seraient-ils prêts à prendre une telle initiative sans d'abord vérifier si les Américains maintiendraient leur soutien dans ce cas ? Si ça se trouve d'ailleurs, ils en ont discuté, mais Washington a répondu "No". Pour ce qu'on peut en savoir... Il est possible aussi que bien que leur politique actuelle de rapprochement des nations du Sud-Est asiatique reste actuellement modérée, ils aient communiqué en privé aux dirigeants chinois que si la Chine changeait le statu quo dans les Senkaku / Diaoyu et humiliait le Japon, ils riposteraient en passant à la vitesse supérieure en ce qui concerne la coopération de défense avec tous ceux en Asie du Sud-Est qui craignent la Chine. Ce serait sans doute une menace plus crédible vu de Pékin qui pourrait douter que le Japon tire en cas de coup de force chinois dans cet archipel. Bien sûr, toute cette affaire pourrait assez facilement être résolue. Il suffirait à Pékin et à Tokyo de s'entendre pour repousser à plus tard la question de qui a la souveraineté sur cet archipel, et en attendant d'y mener des missions scientifiques conjointes d'étude de la flore qui paraît-il est particulièrement riche. Moins pour faire avancer les connaissances en botanique que pour être bien sûr d'enterrer le sujet de conflit suffisamment profond pour qu'il ne gêne personne en Asie. Par exemple une telle mission pourrait faire l'objet d'une double invitation, les Chinois invitant les Japonais aux îles Dioyu, pendant que les Japonais inviteraient les Chinois dans les Senkaku... :lol: Mais c'est peu probable. La vérité est que contrairement au préjugé courant, les Asiatiques ne sont pas plus sages que les autres peuples. Ils sont tout aussi sages... et tout aussi bêtes, parfois, que n'importe qui d'autre. Voir la crise de l'îlot Persil en 2002 entre Espagne et Maroc... qui vit tout de même les deux armées s'affronter brièvement, débarquement de commandos espagnols pour repousser des cadets marocains, même si heureusement seul un blessé léger fut à déplorer. -
énergie La production d'hydrocarbures
Alexis a répondu à un(e) sujet de nemo dans Economie et défense
C'est n'importe quoi, cet article. Y a des journalistes qui feraient mieux de s'informer avant d'écrire. Le journaliste prétend que "Téhéran exporte actuellement environ 1,3 million de barils par jour, contre 2,5 mbj en 2011. Au sein de l'Opep, il a perdu son deuxième rang d'exportateur derrière l'Arabie saoudite, puissance rivale politique et économique." En réalité, l'Iran n'a jamais été le premier producteur de pétrole. Dans les années 2000 il produisait de l'ordre de 4 millions de barils par jour, et l'Arabie saoudite, 10 ! Et avec un tel facteur x 2,5 sur la production, il est évident que les exportations de l'A.S doivent être très supérieures à celles de l'Iran. C'est LA question. Malgré les schistes américains, malgré l'augmentation de l'utilisation de NGL et d'agrocarburants, la production de pétrole n'augmente que lentement, étant donné que les sources de pétrole "classiques" plafonnent, leur pic ayant probablement été en 2006, tandis que des problèmes géopolitiques tels Lybie désorganisée ( moins 1 million de barils par jour sur le marché mondial ) et Irak toujours en guerre ( investissements pour augmenter la production peu assurés alors que c'est le seul pays qui pourrait augmenter sérieusement sa production qui a été réduite pendant 25 ans d'embargo et de guerre ) réduisent encore les sources de pétrole classique. Et pourtant, malgré cette augmentation très ralentie, obtenue au prix du passage à des sources de carburant liquide intrinsèquement plus chères ( et moins durables ) qui plus est... le prix du pétrole s'est effondré de la moitié en 2014 et reste depuis dans les profondeurs. C'est que les forces qui dépriment la demande doivent être colossales. Certains analystes évoquent l'hypothèse que le coût de l'extraction du pétrole pourrait avoir à y faire. Car celui-là ne baisse pas, il augmente continûment, d'abord parce qu'on exploite toujours les sources les plus faciles c'est-à-dire les moins coûteuses en premier (c'est humain), mais bien davantage parce que depuis la fin des années 2000 le plafonnement du pétrole classique a forcé à se reporter sur des alternatives incomparablement plus chère pour continuer à augmenter la production. Agrocarburants, schistes, NGL sont plus chères ce qui peut s'exprimer en dollars, ou encore en terme de TRE taux de retour énergétique soit l'énergie fournie par un baril de pétrole divisée par celle qu'il faut dépenser pour extraire ce baril. L'idée est que le fait même de devoir dépenser bien davantage pour l'extraction a un effet dépressif à l'échelle mondiale, même s'il passe par des voies qui ne sont pas toutes clarifiées. Effet dépressif qui s'ajoute bien sûr aux autres problèmes économiques mondiaux tels le surendettement. Si cette analyse est vraie, il faut admettre que l'économie mondiale n'a pas besoin de pétrole pour fonctionner. Elle aurait besoin de pétrole bon marché, apprécié moins à partir du prix de vente (qui n'est que l'endroit où le curseur est placé entre vendeurs et acheteurs quant au partage de la valeur que représente la manne pétrolière) qu'à partir du prix de l'extraction. Ce pétrole-là existe de moins en moins. Une version forte de cette analyse peut mener à la conclusion que la partie droite de la courbe de Hubbert du pétrole, c'est-à-dire la partie décroissante suivant le pic du pétrole mondial, ne sera pas lisse et régulière comme la partie croissante l'avait été, mais que la décroissance sera brusque, l'économie mondiale étant désorganisée par le manque de pétrole bon marché et devenant rapidement incapable d'exploiter la plus grande partie des sources restantes de pétrole, du fait d'une perte de complexité. Une analyste comme Gail Tverberg peut aller jusqu'à estimer que le problème du réchauffement climatique est largement surestimé, l'essentiel des réserves restantes d'hydrocarbures étant destinées à demeurer dans le sol inexploitées donc sans contribuer au réchauffement. Je ne suis pas sûr d'être entièrement convaincu par cette thèse, mais elle est argumentée et intéressante à lire. Voir par exemple Stumbling Blocks to Figuring Out the Real Oil Limits Story ou Eight Pieces of Our Oil Price Predicament, ou encore Oil Limits and Climate Change – How They Fit Together pour les conséquences positives sur le climat. -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Sauf erreur de ma part, une loi de ce genre existe aussi en Allemagne. -
Ukraine 3
Alexis a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Politique etrangère / Relations internationales
Trouvé pratiquement la même nouvelle sur un site ukrainien. Il ne s'agit donc pas d'une psyop ou autre élément de propagande russe, ce qu'il était nécessaire de vérifier d'abord tout de même. Naturellement, c'est provocateur à l'extrême, et d'ailleurs en contravention avec les accords Minsk-2 qui interdisent l'entrée de troupes étrangères dans toute l'Ukraine, pas seulement sa partie orientale. Cela dit, je ne pense pas que ça débouche sur grand'chose, sinon énerver un peu plus des Russes qui n'en ont guère besoin. On peut faire toutes les danses de la pluie qu'on veut, toutes les prières et toutes les vaticinations, quand on est en plein milieu du désert, ben en général la pluie ne vient pas. La Rada ukrainienne qui fait la danse pour obtenir une intervention de l'OTAN dans le Donbass, suite à quoi tout ira dans le sens qu'ils souhaitent, ou même "simplement" une mission de police comme Poroshenko rappelle que l'UE peut en organiser, n'a guère plus de chance d'obtenir l'intervention armée dont elle rêve. -
Ukraine 3
Alexis a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Politique etrangère / Relations internationales
Je suis d'accord. Le respect des morts, c'est important. -
terrorisme Daesh
Alexis a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
Hmmm.... est-ce vraiment une bonne idée ? -
question sur la guerre du golfe et celle du kosovo
Alexis a répondu à un(e) sujet de alesia dans Histoire militaire
Une précision, toujours dans le domaine historique, le mois de juin 1999 au début duquel Milosevic annonça qu'il cédait n'était pas encore bien vieux que la Russie était déjà en train de réorienter en urgence sa doctrine de défense. L'exercice Zapad-1999 ("Ouest-1999") était différent des précédents, et la nouvelle doctrine militaire était formalisée l'année suivante. Voir cette analyse de la Fondation pour la Recherche Stratégique Ou encore cette étude du MinDef français sur la pensée stratégique russe A toute action, réaction, comme aurait dit Newton. Ou encore : frappe le petit, et tu effrayeras le gros. Deux mois encore, et la seconde guerre de Tchétchénie commençait. Encore un peu, et Vladimir Poutine parachevait son ascension dans l'entourage de Boris Eltsine en s'imposant comme son successeur. Il n'est pas interdit de penser qu'une certaine guerre de l'OTAN dans les Balkans, les méthodes qu'utilisa l'Alliance pour imposer sa victoire, et la réaction de la population russe, n'ont pas été inutiles au petit père Vladimir pour convaincre que son temps était venu. D'une certaine façon, la guerre du Kosovo a beau être assez loin derrière nous, 16 ans maintenant, nous vivons toujours ses conséquences. -
terrorisme Daesh
Alexis a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
Pour qui est intéressé par cette discussion, sans polluer davantage ce fil, c'est en Histoire militaire, et c'est par ici. -
question sur la guerre du golfe et celle du kosovo
Alexis a répondu à un(e) sujet de alesia dans Histoire militaire
Je ressuscite ce fil d'Histoire militaire qui me semble le plus approprié pour apporter quelques précisions à une affirmation de ma part effectuée dans un tout autre contexte - l'Etat Islamique - mais qui a fait fortement réagir. Je disais : Ce qui fit réagir par exemple Dino : Je précisais plus avant : Je ne vais demander à personne de me croire sur parole lorsque j'affirme avoir une source crédible hors Internet, dont je ne parlerai donc plus. --- En revanche, pour alimenter le débat sur les raisons de la décision de Milosevic d'abandonner la province serbe du Kosovo et les Serbes qui s'y trouvaient réduits à l'état de minorité nationale compte tenu d'une immigration forte et de longue date d'Albanais alors agités depuis plusieurs années par un mouvement de guerrilla UCK, sachant que les bombardements de l'OTAN contre la Serbie duraient depuis plus de deux mois sans obtenir jusque là la décision, que les pays de l'OTAN hésitaient très fortement à intervenir au sol, prévoyant des pertes importantes parmi leurs soldats, et qu'abandonner le Kosovo à l'UCK signifiait condamner les Serbes du Kosovo au nettoyage ethnique, qui n'a en effet pas manqué de suivre. Voici quelques éléments qui vont assez clairement dans le sens de ce que je disais : Why did Milosevic give up? Voir aussi cette publication de RAND "Why Milosevic decided to settle when he did" Dont un extrait du résumé suit : Je crois pouvoir dire que l'interprétation que je donnais de la manière dont l'OTAN a obtenu la victoire au Kosovo, non seulement fait partie des interprétations admises parmi même les institutions liées aux pays de l'OTAN, mais est même considérée par plusieurs comme l'interprétation centrale. Naturellement, comme je le disais, la communication destinée aux populations des pays de l'OTAN n'aurait jamais dit quoi que ce soit du genre "on va tuer des civils". Les choses ne sont jamais dites aussi directement, dans quelque armée et quelque pays que ce soit. On utilise des euphémismes et expressions détournées. "Infrastructure targets" est pas mal dans le genre, étant donné que ça suggère quelque chose de matériel - donc on n'est pas en train de tuer des gens exprès hein - tandis qu'en réalité il se serait agi d'infrastructures civiles, visées en tant que telles, dont la perte aurait constitué pression forte pour cette raison précise que lorsqu'on perd des "infrastructures targets" civiles, la désorganisation qui s'ensuit tue dans la durée, donc est une pression directe sur les civils. Ce genre de choses s'est pratiqué contre l'Irak en 1991, avec des pertes civiles très nombreuses comme résultat. La chose est très documentée notamment par les institutions de l'ONU. Etant donné que Milosevic a choisi de céder - à mon avis à raison - cela n'est pas arrivé en Serbie. La menace avait suffi. -
terrorisme Daesh
Alexis a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
Précisément, nous sommes d'accord :) -
Arabie Saoudite : l'arme nucléaire
Alexis a répondu à un(e) sujet de Mani dans Politique etrangère / Relations internationales
Quoi ? On serait capable de cynisme, nous ? Allons, allons... :) -
Arabie Saoudite : l'arme nucléaire
Alexis a répondu à un(e) sujet de Mani dans Politique etrangère / Relations internationales
Exact. Et ce n'est pas à un Tonton Flingueur qu'on l'apprendra... :) "Touche pas au grisbi, s..ope !" Voui. Le principe est le suivant : rien n'est trop beau pour le pétr... pour nos amis de la famille Saoud. Compte tenu du fait que la part des réserves mondiales accessibles de pétrole que représente le Golfe est bien supérieure à la part qu'il a pris jusqu'ici dans la production de pétrole, la part de la production issue du Golfe ne pourra qu'augmenter à l'avenir et c'est là que seront extraits les derniers barils d'or noir. Sans compter le fait que ces gisements sont parmi les plus faciles à exploiter de ceux qui ne l'ont pas encore été - CRRR - STT STT STT - so that after global economical collapse which peak oil will probably trigger, and resulting reduction in complexity and technological means making most difficult deposits totally impossible to exploit, what partial reconstruction of our economy may be possible will almost completely depend on fuel resources which our armies in the Gulf securize, Mr President Sir - CRRR - STT STT STT Désolé, y a eu un peu de statique, des interférences avec une autre ligne. Tout ce qui est passé à ce moment-là n'avait ni queue ni tête et ne correspond à aucune réalité. Oubliez, ça n'a aucun sens de toute façon. -
terrorisme Daesh
Alexis a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
Tu as bien compris. J'ai parlé de menace d'augmenter les bombardements contre les civils, sachant qu'ils avaient déjà lieu à une certaine échelle - jusque là avec pas mal de restrictions. C'est la menace crédible d'augmenter leur échelle - naturellement sous d'autres prétextes que "on va tuer des civils", pour ce qui est de la communication à destination des populations des pays de l'OTAN, ce genre de chose ne se dit pas ouvertement - qui a convaincu Milosevic de céder. Bref, une stratégie terroriste au sens littéral du terme : qui utilise la terreur comme instrument politique pour parvenir à ses fins. Je suis sûr de ce que j'avance. Source hors Internet mais que je sais crédible. Cela dit, je comprends parfaitement ton scepticisme, sachant que de ton point de vue c'est "un type sur un forum l'a dit" ce qui n'est guère crédible je le comprends fort bien et je penserais la même chose à ta place. Je ferme là le H.S. - ce n'était pas du trollage, rien qu'un contre-exemple dans ce que je disais sur l'EI, pas le cœur du propos. Je ne réouvrirai le sujet que si je trouve une source Internet, et dans ce cas dans un fil qui convienne. -
Ukraine 3
Alexis a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Politique etrangère / Relations internationales
Jamais 2 sans 3... Angela et François devront-ils reprendre du service, comme à Minsk-2 ? Et puis après... Minsk-4 ? :o Mais jusqu'où s'arrêteront-ils ? -
terrorisme Daesh
Alexis a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
Il n'y a guère d'exemple de défaite décisive obtenue par la puissance aérienne seulement. La guerre du Kosovo en 1999 est l'une des rares exceptions, mais c'est la menace d'augmenter les bombardements contre la population civile serbe qui a fait finalement plier Milosevic, et est-il moindrement réaliste d'espérer la même chose du "Calife", qu'il accepte de démanteler l'EI de peur que l'on bombarde trop cruellement les civils d'Ar-Raqah ou autres villes ? Une défaite décisive de l'EI - menant à sa disparition - ne peut être obtenue que par une force au sol, certes appuyée par la force aérienne, mais indispensable à la victoire. Et il n'y a guère de candidats locaux pour être cette force : - Les Kurdes ont prouvé une capacité militaire, mais ne sont guère intéressés par autre chose que par l'auto-défense, ils ne souhaitent pas pénétrer loin en territoire arabe sunnite, quand bien même ils en auraient les moyens ce dont il est permis de douter - Les milices chiites irakiennes ont peut-être une capacité militaire, mais la même objection s'applique que pour les Kurdes - ils veulent se protéger des sunnites avant tout, pas pénétrer loin sur leur territoire - Les forces gouvernementales irakiennes ont prouvé leur capacité à fuir en abandonnant leur matériel américain de bonne qualité. Il n'est pas certain qu'elles aient d'autres capacités que celle-là - Les forces gouvernementales syriennes ont déjà du mal à tenir le terrain face à l'EI, qui a pu leur prendre Palmyre. Récupérer l'ensemble du territoire syrien à majorité sunnite, il ne faut pas rêver, sans parler du territoire irakien à majorité sunnite - Les forces rebelles syriennes n'ont certainement pas la capacité de vaincre l'EI, quand bien même en auraient-elles la volonté ce dont il est permis de douter - L'Iran aide l'Irak contre l'EI, mais Téhéran n'est certainement pas prêt à envoyer une colonne blindée faire le coup de feu en Irak, sans parler de la Syrie Quant à une alliance entre ces différents acteurs... c'est bien la désunion entre tous leurs ennemis qui fait le jeu du "Califat" ! Inutile d'espérer que cette désunion cesse, sauf à ce que l'EI menace de vaincre tout ce monde à la fois. Et ce n'est pas ce qu'ils font, sans doute plus par incapacité que par réflexion stratégique, mais le résultat est le même : chacun des ennemis croit que lui survivra, quoique peut-être l'un des autres succombera. L'EI sera détruit par une intervention au sol occidentale, ce qui signifie en pratique une intervention américaine éventuellement avec quelques Européens en plus, ou il ne sera pas détruit. Je penche pour le deuxième terme de l'alternative. Je ne sais plus qui disait qu'à la Coupe du Monde de foot 2022 au Qatar, il y aurait peut-être une équipe de foot du Califat. Je n'y crois pas, mais seulement parce que le Qatar ne l'accepterait pas. Le plus probable, c'est que l'EI sera toujours là en 2022, probablement plus grand et plus puissant qu'aujourd'hui. Quant à l'effet sur leur propagande de se faire déclarer la guerre par la superpuissance, toute une ribambelle de ses alliés, toutes les autres puissances locales - et d'y survivre ! Ils remercieront Dieu dans leurs prières, et pas mal de gens qui hésitent se demanderont si finalement ce n'est pas vrai en fait... oui, Dieu est avec eux, car qui d'autre que Lui pourrait donner la victoire contre des ennemis aussi puissants ? Rassurez-vous, je ne prévois pas de me convertir et de partir en Syrie ^_^ Mais ce n'est que parce que j'identifie la cause du succès futur de l'EI comme étant la co..erie des dirigeants chez leurs ennemis. Qui pense que le Ciel y a mis la main pourra se poser la question - et moi là-dedans... est-ce que je tiens à contrarier le Ciel ?