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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Il a peut-être senti le vent tourner. Vu comme les choses tournent à Kiev, rejoindre l'autre côté plus tôt de préférence à plus tard peut apparaître sage.
  2. C'est la question effectivement. De ce que je comprends il a sérieusement écorné ce qu'il présentait il y a quelques jours encore comme des "lignes rouges" - sur les retraites et la TVA. Ça commence à renâcler sévère chez Syriza, certains députés refusant l'accord tel qu'il se dessine (et tel que les créanciers cherchent encore à le durcir), pendant que le partenaire de Syriza dans la coalition gouvernementale, le parti souverainiste de droite ANEL, est aussi sur une position de refus. Au point que Tsipras envisage d'annoncer sa démission au cas où l'accord (pas encore finalisé) serait refusé par le Parlement. Il pourrait avoir beaucoup de mal à convaincre si en plus il arrive les mains vides en ce qui concerne la restructuration de la dette. Ou avec une simple vague promesse de restructuration de la part des créanciers, du type de celle que Samaras avait obtenue en 2012... et qui n'a été suivie d'aucun effet. De plus, s'il accepte de présenter au Parlement grec un tel accord "poursuite de l'austérité à peine modifiée et un point c'est tout", ceci après avoir négocié si longtemps et envoyé tous les signaux comme quoi la Grèce aurait une alternative en cas de refus des créanciers de prendre en compte la situation réelle, bref après avoir joué au poker pendant si longtemps, alors de deux choses l'une : - Soit il tombe, nouvelles élections et rebelote - Soit il reste, et il n'a plus aucun pouvoir de négociation face aux créanciers qui sauront qu'il n'est pas prêt à aller jusqu'au bout du jeu de poker. Alors c'est la poursuite de la politique d'austérité, légèrement adoucie aujourd'hui, de nouveau à plein demain dès que les créanciers auront l'occasion de revenir à la charge (c'est-à-dire sous quelques mois ? en cas de déblocage de 7,2 milliards, ils ne dureront pas longtemps...) Bref, s'il présente au Parlement l'accord qui semble se dessiner, sans aucun engagement concret des créanciers quant à la restructuration de la dette, il commet un suicide politique. Quant à la Grèce, elle sera encore plus écrasée dans un ou deux ans qu'aujourd'hui. D'un autre côté, pour que les créanciers donnent un engagement quelconque en ce sens... il faudrait qu'ils aient un sursaut de bon sens et de décence. Je ne suis pas nécessairement optimiste. C'est d'ailleurs le FMI qui semblait pousser le plus en ce sens, est-ce parce qu'elle a essuyé un refus net de Merkel et compagnie que Lagarde semblait faire la tête ? Perso, à ce stade, je n'exclus rien. Suicide politique de Tsipras avec ou sans chute du gouvernement, geste concret inespéré sur la restructuration de la part des créanciers, voire explosion de dernière minute Tsipras refusant un accord qui n'inclurait rien de substantiel sur la dette. Trésorerie juste suffisante pour éviter pendant quelques mois de plus à la Grèce de se déclarer en faillite, contre approfondissement du programme de dévaluation interne et transformation néolibérale de l'économie. Naturellement, lorsque l'économie grecque se sera encore plus contractée, la dette encore plus alourdie en pourcentage du PIB, le chômage encore aggravé, ainsi que l'émigration des jeunes qualifiés, la pauvreté et les morts par défaut de soins, il sera envisageable d'accorder un nouveau "plan de sauvetage", de nouveaux délais... contre des "réformes" encore plus profondes. Répéter ad nauseam C'est l'objectif du gouvernement Tsipras, et le mandat qu'ils ont reçu du peuple grec, que de casser ce scénario... tout en maintenant la Grèce dans l'euro. On devrait savoir très bientôt si ce double objectif est moindrement réaliste, ou si c'est une contradiction dans les termes et si la seule manière pour un pays de se sortir de la tutelle des "institutions" c'est-à-dire essentiellement de l'Union européenne est bien de quitter l'euro. Quelle que soit la réponse à cette question, nul doute qu'elle sera regardée de près par tous ceux qui dans toute l'Union européenne refusent la politique commune européenne et hésitent entre les options "gauche radicale pour changer l'UE" et "droite souverainiste pour quitter l'UE". Je ne crois pas que ce soient les encours des banques qui posent souci, les contribuables européens ont depuis longtemps pris le relais. La question c'est la spéculation sur une sortie d'autres pays de l'eurozone, qui pourrait redoubler à partir du moment où il serait prouvé que l'appartenance à l'euro n'est pas irréversible, et la possibilité qu'une telle spéculation crée un cercle vicieux entre renchérissement du coût de refinancement pour les Etats considérés comme "à risque", déficit public aggravé pour ces Etats, nouveau tour de vis austéritaire, "plan de sauvetage"...
  3. Mais le Parlement français ni le Président de la République non plus ne sont pas au sommet de la hiérarchie, car l'un comme l'autre sont élus par des hommes libres. ;) D'ailleurs, l'Etat français n'existe pas car les Français sont des hommes libres. :D Sérieusement maintenant : depuis que les hommes sont hommes, ils ont toujours connu une forme d'organisation politique avec des groupes dotés d'une certaine frontière entre les inclus et les exclus, et des dirigeants s'appuyant sur une légitimité quelle qu'en soit l'origine et ayant un certain niveau de monopole sur la force ou du moins sur une forme supérieure de violence. Les formes sont variées, les échelles sont très variées, le niveau de complexité aussi, mais tous ces groupes se sont donnés des pouvoirs pour les gouverner. Il est permis, il est même fortement recommandé, de s'intéresser au type et au mode de désignation du pouvoir, à la souplesse de la distinction inclus / exclus, ainsi qu'aux droits des membres du groupe que le pouvoir doit respecter. Mais il n'a existé aucun "paradis perdu" anarchique ou libéral.
  4. L'escalade, encore et toujours... Ce tribunal d'une part est franchement ridicule, la nationalisation de la compagnie pétrolière Ioukos par le gouvernement russe n'est que le parallèle d'autres nationalisations de leurs actifs pétroliers par tout Etat indépendant, notamment indépendant des féodaux intérieurs ainsi que des puissances extérieures. Il est parfaitement normal que les actifs pétroliers et d'une manière générale le sous-sol d'un pays soient la propriété de l'Etat. D'autre part, la plainte déposée fin 2013, donnant lieu à condamnation mi-2014, le calendrier garantit que l'affaire n'est pas, mais alors vraiment pas un simple mauvais tour politique.
  5. Ce n'est pas du complotisme, c'est de l'ironie. Le contexte est assez clair : Markin affirme que les Etats-Unis lancent une chasse aux sorcières aux arrière-pensées politiques anti-russes, et propose de manière ironique de répondre par une enquête sur la réalité des vols lunaires. Il ne dit pas que les vols lunaires n'ont pas eu lieu, il suggère que les enquêtes tous azimuts contre la FIFA lancées par Washington sont aussi stupides que des enquêtes sur la réalité des vols lunaires. On n'est pas obligé d'être d'accord ! Mais en tout cas, il faut éviter de donner dans le contresens, comme la presse internationale semble s'y être précipité à pieds joints...
  6. D'un Normand à un autre, et sans aucunement vouloir pinailler, j'ai pris la liberté de corriger cette phrase ;) Enfin... j'peux pas dire :) Sous-entendu aussi : la domination turque sur le Moyen-Orient c'était bien (demander aux Arméniens et autres Assyriens pour les détails)
  7. Article très intéressant du philosophe et journaliste Alexis Feertchak - Et si Hollande avait à apprendre de Tsipras ? Ou comment le premier ministre grec, quoi que l'on pense de ses choix, est en train de faire de la véritable politique, plutôt que de se contenter d'imaginer qu'une gestion technique de l'économie suffit au gouvernement des hommes. Comment Tsipras est en train de faire en réalité - sous des formes différentes et dans une situation incomparablement plus dramatique - ce que Hollande a refusé de faire après son élection. Pourquoi l'un s'est effondré à 20% d'approbation par la population de son pays, tandis que l'autre caracole à 60% d'approbation alors que les Grecs ont bien davantage à redouter de ses actions. Je ne crois pas exagérer beaucoup en disant qu'il n'existe aujourd'hui dans toute l'eurozone que deux dirigeants nationaux : Tsipras et Merkel. Quoi que l'on pense de chacun d'entre eux, car bien sûr ils sont franchement différents. Le reste de ce qui fait semblant de diriger tel ou tel autre pays ne s'occupe au mieux que de le gérer - avec quels résultats, chacun en jugera - sous impulsion et contrôle de plus en plus étroit de la véritable direction laquelle est la technocratie européenne, avec d'autres forces au premier rang l'oligarchie financière jouant également leur jeu d'influence. Seuls Merkel et Tsipras, l'une à la tête du seul pays qui prend les moyens d'imposer ses conceptions et ses intérêts à la technostructure, l'autre dans la figure du rebelle, sont des dirigeants au vrai sens du terme.
  8. Je te crois sur parole ! :lol: Oui, je me rappelle de cette discussion. Sans la recommencer depuis le début, je remarquerais tout de même que depuis, un pays européen a commencé d'être gouverné par un parti qui cinq ans plus tôt ne rassemblait pas 5% des électeurs, dont les relais au sein de l'appareil d'Etat étaient certainement minimes étant donné qu'il représentait une alternative très "politiquement incorrecte" aux politiques suivies jusque là et avait d'ailleurs pour ambition de secouer un certain nombre de féodalités et d'intérêts particuliers bien installés, et dont les relais au plan politique local étaient inexistants (quant à sa situation actuelle, je ne suis même pas sûr qu'elle ait tellement changé sur ce plan). Quant à la masse d'expertises, eh bien si l'on s'en tient à la qualité universitaire et à la concentration d'intellects, oui ils l'avaient, mais à entendre pas mal de gens dans les gouvernements européens il ne s'agirait que de charlots, d'ailleurs ne portant même pas cravate ^_^ ... bref, la compétence est souvent décriée non pas à bon escient, mais pour simple raison propagandiste. Ce parti gouverne-t-il bien ou mal, c'est une autre question, et Madame Lagarde en a récemment perdu son sang-froid, se lamentant de ne pas négocier avec des "adultes". Mais que Syriza soit réellement en train de gouverner la Grèce, je crois que personne n'en doute. :) En ce qui concerne la France, la liste des partis aptes à gouverner sous délai zéro inclut à mon sens PS, UMP, FN, FdG et Centristes (j'ai perdu le fil de leurs appellations successives). Bien ou mal, c'est une question d'opinion, et je ne la discute pas ! Quant aux autres, il leur faudrait sans doute une phase de "montée en puissance" similaire à celle qu'a connue Syriza en cinq ans.
  9. Pendant que Yanis Varoufakis discute avec ses homologues européens et que Christine Lagarde perd son sang-froid "il faut des adultes dans la salle", Alexis Tsipras est à Moscou. La coïncidence des événements arrange certainement le premier ministre grec. Encore un message passé à qui veut bien l'entendre, en préparation de la réunion du conseil européen prévue lundi 22. Et au cas où le message ne serait pas entendu, un élément de préparation pour l'avenir économique du pays. Voilà qui est étrange ! Les dirigeants européens essaient à la fois de faire une politique antirusse et de mater les volontés de la Grèce de sortir de la politique désastreuse qu'on lui a imposée... et les deux larrons font affaire ensemble ! Qui l'eût cru ?
  10. Je suis d'accord sur toutes ces remarques concernant les médias. Mais cela ne change pas l'existence de l'offre politique. Les documents électoraux, les professions de foi, etc. sont publics, transmis à chaque inscrit sur les listes électorales. Si quelqu'un les néglige et préfère se brancher sur la boîte à images pour qu'elle lui dise comment penser, c'est son droit le plus strict, mais c'est aussi sa responsabilité. L'offre politique est riche. Les principaux médias sont très appauvrissants.
  11. Hmmm tu es conscient qu'en écrivant cette phrase tu prends le risque que quelqu'un te demande si tu es bien adhérent d'un parti politique ? ^_^ (sans demander lequel, ça te regarde) D'ailleurs j'ai bien failli t'adresser cette question, juste pour vérifier... :P Mais je me suis retenu, comme tu peux le constater ! :lol: + 10 ! Très vrai. Et un peu flippant sur les bords, aussi. Je comprends mieux, je croyais que tu parlais du premier tour aussi. Sur le vote blanc, je suis peut-être cynique, mais je pense qu'effectivement il y réfléchirait. Au moins cinq minutes. Dont quatre passées à préparer la partie de son intervention qui en parlerait. Et une pour la réciter face prompteur. Bon, maintenant, tu as certes le droit d'être moins cynique que moi...
  12. Non seulement ils n'ont pas été poursuivis, mais le directeur du département Europe de Goldman Sachs a l'époque a poursuivi sa carrière de belle manière puisqu'il est actuellement gouverneur de la BCE... A son audition par le Parlement européen, il a expliqué ne pas avoir été au courant. De ce qui se passait pourtant dans ses services. Et c'est passé comme une lettre à la poste, merci pour lui. Le pouvoir du peuple ne peut exister que dans les limites de la souveraineté de l'Etat. Quand le pays perd en souveraineté, le peuple perd en pouvoir bien évidemment. Reste cependant une liberté essentielle au peuple, celle de reprendre les pouvoirs que l'Etat a abandonné depuis vingt ou trente ans. Car la France n'est pas sous occupation étrangère, elle demeure une démocratie, donc il reste éminemment possible de reprendre notre indépendance, et le peuple à chaque élection peut l'ordonner en portant au pouvoir un président et un parlement qui aient à leur programme le retour des pouvoirs en France. Le fait est que le peuple français ne l'a pas fait. C'est donc que la situation de dépossession de ses pouvoirs lui convient encore assez bien, du moins ne lui déplaît pas suffisamment pour qu'il agisse. Quant aux moyens politiques d'agir, ils existent. Plus d'un parti politique, plus d'un candidat à la présidence, se propose pour cela. L'offre politique est pourtant riche. En 2012, il n'y avait pas moins de dix candidats à la présidence, et il devrait y en avoir à peu près le même nombre dans deux ans. Naturellement, cela suppose de ne pas limiter a priori son vote à trois gros candidats, ou même à deux si on refuse celle parmi les trois gros qui est une candidate. Mais si on choisit de ne pas prendre en considération les offres politiques originales et de se limiter aux gros, alors c'est un choix volontaire... et ne faut-il donc pas l'assumer ? :) La comptabilisation du vote blanc ne changerait strictement rien. Imaginons un second tour de présidentielle où l'on apprend que Monsieur B a été élu contre Monsieur A par 35% à 32% des voix, les votes blancs ayant été 33%. Eh bien, Monsieur B est élu exactement de la même manière que si les votes blancs n'étaient pas comptabilisés. Il en sera quitte pour dire une phrase dans son premier discours comme quoi il a bien compris le vote des Français et il fera les plus grands efforts pour rapprocher la politique des Français, tout cela avec un regard sérieux et une expression concentrée comme s'il avait un besoin urgent d'aller aux toilettes. Puis il continuera comme avant bien entendu. Nul ne connait le résultat d'une élection d'avance. Mais les prévisions pour 2017 d'après le sentiment actuel des électeurs (mai 2015) sont plutôt un choix entre Sarkozy et Le Pen, avec 59% pour le premier, la seconde étant arrivée en tête du premier tour avec 30%. On peut penser que c'est un "arbitrage minable", mais ce ne devrait du moins pas être le même qu'en 2012. Et puis le présupposé est que Sarkozy soit le candidat des "républicains", ce qui n'est pas acquis d'avance. [FULL HS ON]...à propos, voici une vue d'artiste de "Sarkozy - Le Retour" :lol: (recommandation : ne pas visionner si vous êtes sarkolâtre) [/FULL HS OFF]
  13. Oui, mais il ne me semble pas encore certain que ce soit ce qui se passe. On a l'interprétation des graphes que j'ai reproduits dans le post précédent, avec coïncidence de dates qui donne effectivement à penser, mais enfin il faudrait vérifier l'identité des acheteurs, est-ce que ce sont les achats des Grecs qui sont véritablement à l'origine du mouvement. Il y a bien une information dans ce sens dans l'article du Figaro cité par Serge : Mais étant donné que la Grèce ne devait pas peser lourd dans les achats bitcoin en temps normal, un simple doublement ne me paraît pas suffisant pour expliquer un mouvement important du cours, c'est-à-dire au niveau mondial. Et puis il ne s'agit que d'une plateforme, il y en a beaucoup et il faudrait faire la moyenne entre toutes... Comme moyen pour sécuriser des fonds, le bitcoin est clairement moins intéressant que l'or, compte tenu de sa forte volatilité. Mais d'un autre côté il est probablement plus facile à acheter, et il peut aussi servir de moyen de paiement directement, contrairement au métal jaune. Puis il y a la possibilité que certains de ces achats soient spéculatifs... certains s'attendant à une nouvelle augmentation parabolique du cours après celles de mars 13 et de décembre 13, sous le coup d'une crise de la dette grecque qu'ils estiment probable.
  14. Ce n'est pas à proprement parler lié à l'Union Européenne, mais certainement à l'Europe comme continent et civilisation et à son avenir. Issue de Die Welt le quotidien conservateur allemand, voici une carte détaillée de l'évolution de la population en Europe entre 2001 et 2011. En rouge l'augmentation plus ou moins grande, en bleu la diminution plus ou moins forte. On aperçoit pas mal de choses : - Différences d'ensemble entre tel et tel pays, suivant la natalité plus ou moins basse et l'immigration plus ou moins élevée - et pour certains pays, l'émigration - Une urbanisation qui continue à se renforcer, les points rouges correspondent souvent à des villes, tandis que les campagnes en général perdent en population ou au minimum en gagnent moins - L'attrait spécifique de la côte méditerranéenne, notamment en Espagne et aussi en France. Aussi, attrait de la côte atlantique française - La frontière de l'ancienne Allemagne de l'Est apparaît toujours, vingt-cinq ans après la chute du mur, elle continue à perdre de la population par natalité encore plus faible que celle de l'Ouest et par émigration interne - Lituanie, Lettonie et Bulgarie sont de véritables trous noirs - c'est qu'elles connaissent à la fois une natalité désastreuse et une forte émigration. L'Albanie de même, mais là seule l'émigration joue, la natalité reste pas trop dégradée
  15. La possibilité est intrigante. Voir aussi cet article sur le site Bitcoin.fr. Et encore les graphiques comparés de l'évolution du prix lors de la crise chypriote en mars 2013, et ces dernières semaines. Je n'irais pas jusqu'à recommander un achat spéculatif, mais disons qu'une personne qui songeait déjà à acheter prochainement du bitcoin aurait probablement intérêt à se dépêcher, sans attendre que le sort de la Grèce ne soit clarifié. D'une manière générale, le nombre d'utilisateurs et la notoriété de bitcoin ont tendance à augmenter avec le temps, malgré les fortes variations y compris à la baisse du prix. Il n'est donc pas impossible que des phénomènes nouveaux apparaissent lors d'une Nième crise financière - quelle qu'en soit la cause - qui n'y étaient pas lors de la (N-1)ième crise, à cause d'un effet de seuil. Mais cela reste spéculatif. Encore une victime de Jurassic Sick World... tu vois des dinosaures partout ! :lol:
  16. Les dirigeants des pays créditeurs ne seront évidemment pas convaincus par ce rapport, mais il constitue un moyen de pression non négligeable dans cette "dernière ligne droite" des négociations. En s'arrangeant pour faire sortir le rapport juste au bon moment (y a des coïncidences, comme ça ) le parlement et le gouvernement grecs envoient plusieurs messages : - Nous sommes capables de convaincre le peuple grec que notre position est juste, donc que tout échec de la négociation sera de votre faute - S'il y a rupture, nous vous attaquerons devant les tribunaux internationaux en même temps que nous répudierons la dette envers vous, il y aura procédure pendant des années, et l'instruction fera ressortir tout ce que vous craignez d'assumer devant vos concitoyens Qui se résument en un seul, N'espérez pas nous faire plier
  17. Oui :lol: (Ministère de l'Education, vers 1980) ... oui, j'aime les posters soviétiques vintage, et alors ?
  18. Le FMI augmente la pression, en préambule de la réunion de l'Eurogroupe qui se déroule en ce moment L'hypothèse par défaut jusqu'ici était qu'en cas de non-remboursement le 30 juin, le FMI userait de sa faculté de jouer sur les délais pour reporter la déclaration de défaut de paiement ce qui serait possible pendant plusieurs semaines. Christine Lagarde semble indiquer son intention de ne pas utiliser cette souplesse, et le cas échéant de précipiter au contraire l'officialisation du défaut. La pression est forte, et elle s'applique soit dit en passant à la fois à la Grèce et aux créanciers. Washington Le FMI veut mettre tout le monde devant ses responsabilités. Edit pour insérer une jolie image Photo prise lors de la réunion d'aujourd'hui 18 juin. Le langage corporel est assez clair...
  19. En cas d'agression d'un pays membre de l'Alliance atlantique par une puissance extérieure, le traité est clair : il y a obligation de défendre le pays attaqué. Ces chiffres ne sont donc pas du tout satisfaisants. Cela dit, la question est ambiguë, car "got into a military conflict" n'est pas la même chose que "attacked". La question ne précise pas clairement qui a déclenché le conflit militaire. Et si un membre de l'OTAN commençait tout seul un conflit militaire contre la Russie, il est vrai que les autres membres seraient tout à fait justifiés à lui dire "Bonne chance, tu nous raconteras !"
  20. Le dernier chiffre est proprement hallucinant Défendre un allié contre une agression n'est pas une question de choix ou d'envie, c'est une question de respect des traités signés. Que moins de 40% des Allemands soient favorables au respect de l'obligation de défense mutuelle en cas d'agression d'un de leurs alliés par une puissance extérieure est un chiffre très faible. Je voudrais croire que la question a été mal comprise, mais en fait elle est claire...
  21. Je ne crois pas non plus que l'Ukraine rejoigne l'UE à quelque terme rapproché que ce soit. Une petite correction - l'Ukraine reste le deuxième pays le plus pauvre d'Europe, non le premier. Son PIB par habitant était en 2013 de 3 900 $ par habitant, contre 2 240 $ pour la Moldavie. Naturellement, sécession, guerre et dépression ont du grandement détériorer la situation depuis, mais probablement pas (encore ?) jusqu'à rejoindre le niveau moldave, qui est quand même 42% en dessous. Naturellement, entre un pays peuplé de 3,5 millions de personnes et un pays même sans la Crimée dont la population atteint les 43 millions, il y a une différence d'échelle...
  22. A noter la manière très bizarre dont la question est posée : les options proposées sont de "négocier un accord avec les séparatistes et la Russie" ou de "combattre militairement les rebelles" Alors qu'en réalité il n'y a pas à négocier d'accord - il existe déjà ! Les options auraient du être : "appliquer l'accord signé avec séparatistes et Russie" et "redémarrer la guerre" C'est à mon avis l'information la plus cruciale, qui est une confirmation : une majorité importante d'Ukrainiens, même dans la seule Ukraine sous contrôle de Kiev, désapprouve l'action du gouvernement, à la fois sur le sujet économique - le pays s'enfonce dans la dépression - et sur le sujet de la corruption, qui avait été une motivation importante des manifestations Maïdan de l'automne 2013. La question de la stabilité de ce pouvoir reste posée, au moins pour le moyen terme. Poutine attend, patiemment. Maximilien, vous êtes reconnu ! Elle est bonne :lol:
  23. Tout cela est juste, modulo un seul changement : il faut mettre les verbes au présent, voire au passé suivant les pays. Ces événements ont déjà eu lieu et sont en train d'être parachevés en Grèce. Ils sont entamés dans de nombreux autres pays. Voilà le nœud du problème : seule une véritable fédération pourrait faire de l'eurozone une zone monétaire viable, et une telle fédération n'est pas souhaitée par les peuples. Ce qui se traduit par exemple dans les réticences des uns à payer pour les autres, réticences qu'il n'est pas question de leur reprocher d'ailleurs - elles sont simplement le signe que leur version du "nous", leur moi-peau pour faire une métaphore psychanalytique, c'est leur pays, non l'U.E. Le fait que l'échelon d'identification prioritaire de la majorité soit leur pays, non l'objet "Union Européenne" est simplement un fait politique et de mentalité, qu'il n'y a pas a priori à condamner ni d'ailleurs à approuver. En revanche, il est préférable de le reconnaître... sauf à prendre le risque de construire sur du sable. Les européistes qui ont lancé le projet de monnaie unique dans les années 1990, et qui n'étaient pas aveugles, connaissaient naturellement cette réalité, mais ils ont fait le pari que le système de monnaie unique d'une part rapprocherait les peuples par l'usage d'une même monnaie, d'autre part et peut-être avant tout que tout en étant en apparence relativement anodin - une monnaie peut si facilement être confondue avec une simple unité de compte, en apparence une simple rationalisation qui ne porte pas à conséquence - il créerait de telles interdépendances entre les participants à la monnaie unique, et si difficiles à défaire proprement, que lorsque la nécessité de la fédération pour le faire fonctionner correctement apparaîtrait au grand jour - ce qui ne pouvait manquer d'arriver, les crises économiques reviennent de temps à autre - les peuples n'auraient d'autre choix que d' "avancer", en quelque sorte contraints et forcés, vers la fédéralisation qu'ils auraient refusé si on la leur avait proposé d'emblée. En somme, une nouvelle application de la méthode de "fédéralisation furtive" et du "cliquet" déjà pratiquée par Jean Monnet. Pari perdu. Reste à le reconnaître. Que Angela Merkel refuse de soutenir les pays européens en difficulté de manière structurelle, par exemple par l'émission d'obligations de niveau fédéral, ou autres mécanismes de type "Transfer Union", est judicieux en soi et ce n'est pas un souverainiste comme moi qui irait le lui reprocher, car c'est du pur souverainisme ! Le problème de la chancelière est qu'elle ne va pas jusqu'au bout, elle n'a pas la cohérence de conclure "donc il faut démanteler l'euro". C'est que démanteler l'euro serait une décision politique lourde, il semble de plus être favorable structurellement à l'Allemagne (du moins à court - moyen terme...) alors pourquoi faudrait-il être cohérente ? Angela Merkel n'est souverainiste que quand ça l'arrange - et elle est loin d'être la seule. Quant à ces pays qui sont tout à fait favorables aux obligations fédérales, et qui d'ailleurs en retireraient de grands bénéfices si elles étaient mises en place... la profondeur de leur sentiments européistes est peu claire, sait-on quelle serait leur position si c'étaient eux qui étaient en position de soutenir structurellement les autres ? Tant que l'échec du pari n'est pas reconnu, tant que les conséquences n'en sont pas tirées, des compromis bancals sont appliqués avec un certain soutien financier - mais qui va essentiellement aux créanciers privés - en échange d'une tutelle tatillonne des pays en difficulté forçant une politique de dévaluation interne qui les enfonce encore plus. On dit aux uns que leur argent sert à payer les difficultés voire les incompétences des autres, tandis que les seconds constatent que la politique économique désastreuse qui leur est imposée et est maintenue envers et contre tout est décidée sous l'impulsion des premiers. Difficile d'imaginer une méthode plus vicieuse, ni plus efficace, pour abîmer ce qui est la véritable base du projet européen, c'est-à-dire la volonté de coopérer partagée par les peuples. Que les européistes aient imaginé depuis un demi-siècle que c'est avec des institutions et de la fédéralisation que l'on peut faire coopérer des peuples distincts, que ceux qui devaient plus tard être appelés souverainistes aient ridiculisé les "cabris" et voulu donner la préférence aux coopérations libres, est presque secondaire en regard de ce fait culturel majeur qu'est la volonté de coopérer des Européens. Européistes et souverainistes ne s'opposent que sur l'application à donner à cette volonté de coopérer - sans elle, les uns comme les autres ne sont rien. Or cette volonté de coopération est clairement abîmée par les politiques rendues nécessaire par le refus de démanteler l'euro. Pourrait-elle être détruite ? C'est une question de dimension historique. Nous en sommes heureusement encore fort loin, mais au vu de l'évolution des relations germano-grecques dans les cinq dernières années, il est clair que cette destruction est au moins pensable. L'urgence est de trouver des responsables politiques assez braves et assez responsables pour tirer les conséquences de l'échec du pari de la monnaie unique, et stopper la destruction en cours de la bonne volonté réciproques des peuples européens les uns envers les autres.
  24. Je crois qu'à vous deux vous avez bien résumé les raisons de croire que l'Eurogroupe cédera, et celles de penser que la rupture aura lieu. - Ce qui me semble certain, c'est que la pression doit être intense en ce moment-même de la part de Washington, sur Athènes mais surtout sur les créanciers européens afin qu'en tout état de cause la rupture soit évitée. Que la cible prioritaire soit les créanciers, c'est surtout parce que la Grèce est visiblement rétive à toute pression en ce moment. Je ne crois pas exagéré de penser qu'en cas de rupture entre Grèce et institutions européennes, l'ensemble de la stratégie d'isolement de la Russie par Washington risque de s'écrouler. C'est que la Grèce à elle seule peut bloquer le renouvellement des sanctions européennes contre Moscou, qui sinon seront automatiquement annulées à fin juillet. C'est que Poutine flairant la belle occase ne se fait pas faute d'appâter Athènes avec rallongement du Turkish Stream pour commencer et pourquoi pas programme d'investissement (Moscou pourrait certainement trouver quelques milliards à investir en Grèce... après le passage à la drachme, si la contrepartie est la fin des sanctions de l'UE). C'est que l'UE représentant plus de la moitié du commerce extérieur russe et les EU seulement 5% (dix fois moins), la fin des sanctions européennes c'est pratiquement la même chose que la fin des sanctions occidentales... II me semble probable que Merkel et les autres aient l'occasion en ce moment d'entendre des Américains qui leur parlent très fort... - Seulement voilà : l'Allemagne peut bien être sensible aux pressions américaines, la chancelière n'est pas aux ordres de Barack. Elle subit certainement des pressions considérables de certains autres politiciens de la CDU regroupés autour de Schaüble, elle aurait à faire passer tout accord par les fourches caudines du Bundestag où elle pourrait probablement passer en force, mais non sans dégâts. Et si l'AFD faisait une percée à droite de la CDU ? Bien avant cela, et si l'accord était attaqué devant la Verfassungsgericht, la cour constitutionnelle qui n'a laissé passer les précédents que de justesse ? Surtout, si laisser les choses aller à la rupture poserait des problèmes graves, céder à la Grèce sur le sujet qui importe le plus c'est-à-dire la reconnaissance de la nécessité de restructurer (lire : grandement diminuer) la dette en poserait d'aussi redoutables. Reconnaître devant le Bundestag des pertes conséquentes de l'argent des contribuables allemands quand on s'est engagée à ce que les mécanismes de garantie ne débouchent pas sur des pertes. Se préparer à faire face à une remise en cause plus générale de la stratégie économique européenne, dans d'autres pays que la Grèce, la preuve étant faite que contrairement à ce qui a toujours été suggéré "une autre stratégie est possible". Se préparer aussi à faire face aux protestations allemandes devant ces tentatives de remise en cause, bref à davantage de cacophonie entre les partenaires européens moins vertueux poussant leur avantage (Hollande en embuscade ? Renzi ?) et les forces politiques internes échaudées... Quand l'expulsion du délinquant permettrait de resserrer les rangs. Et puis il y a l'aspect humain. Les relations entre personnes, car les responsables politiques peuvent bien se targuer de professionnalisme, ils sont sans doute aussi capables que les autres de laisser leurs émotions les conduire. Et il y a une incompréhension et un scandale à mon avis en partie sincère devant le fait qu'un blanc-bec fraîchement élu, un méprisable "populiste" issu d'un pays qu'on a tant aidé, résiste pour de bon à la tutelle que l'on est en droit d'exercer sur lui, élections ou pas. Et puis toutes les idées que l'on a trouvé bien utile de laisser se répandre, comme quoi tout serait de la faute de ces tricheurs de Grecs, qui étaient bien pratiques pour justifier la stratégie économique choisie... mais auxquelles on a pu se prendre soi-même à croire. Et puis le respect de la parole donnée... car une faillite n'est-ce pas une tromperie, et y a t il pire pour insupporter qui que ce soit, et peut-être un Allemand encore plus que d'autres ? Les deux thèses, de mon point de vue, peuvent emporter la conviction. Et pourtant... une et une seule d'entre elles est juste. Laquelle ? Aucune idée. En 2008, Lehman était une institution too big too fail. Et pourtant on l'a laissée faire faillite. Et les conséquences de la révélation qu'une telle chose était possible pour de vrai ont été mondiales. Rien ne garantit que nous ne soyons à la veille d'un nouveau moment Lehman. Révélation du fait qu'il est possible qu'un pays sorte / soit expulsé de l'euro et fasse une faillite à douze chiffres en euros - c'est-à-dire en centaines de milliards. Si cette révélation a lieu, les conséquences en seront imprévisibles. Il peut d'ailleurs être amusant de rappeler comment se dit "révélation" en grec. Apocalypse. :P
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