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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Je ne sais pas si elle maintient la paix à elle toute seule, mais il semble bien qu'elle fasse rêver les Japonais qui seraient tout à fait prêts à se laisser pacifier par elle :lol: Japanese netizens put reality on hold for a moment, fall in love with new attorney general of Crimea http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=4I3vCT9ss5E http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=tqHkGaEE7WA
  2. Je pense que le danger vient en premier lieu du pouvoir de Kiev. Si on résume : 1. Leur politique étrangère - accord avec l'UE et maintenant même sortie de la CEI - mène à un désastre économique pour l'Est ukrainien lequel est industriel et a pour principaux clients la Russie et autres pays de la CEI. Aucune concession de leur part sur le sujet, plutôt une radicalisation / accélération. Peu de chances de gagner l'acceptation par les régions de l'Est de cette manière, alors que ces régions contestent la légitimité du pouvoir de Kiev 2. Pire, alors que le nouveau gouvernement ferme la voie de la négociation et de la discussion dans ses relations avec l'Est, il montre des signes de s'engager dans la voie de la force. La "garde nationale" a été formée dans le but non seulement de protéger les frontières mais encore explicitement de maintenir l'ordre à l'intérieur. Peu formée et légèrement armée, elle n'aurait aucune chance contre des troupes établies - au hasard, des troupes russes -, en revanche elle est largement suffisante pour mater les gens de l'Est par la force. Ce qui est bien sûr précisément la "ligne rouge" que Moscou a établie - pas d'utilisation de la force contre des régions pro-russes, sinon vous verrez les chenilles de nos chars en gros plan - et qu'il a crédibilisée par le soutien à l'indépendance puis le rattachisme de la Crimée, prouvant que la Russie peut se permettre de négliger les "sanctions" et autres gesticulations occidentales. Si ce qui se dessine de la garde nationale est confirmé, alors nous avons là une belle floppée de candidats aux Darwin Awards et la question est de savoir à qui profiterait une poursuite de la déstabilisation de l'Ukraine, car seules de telles forces peuvent choisir de tenter de mater l'Est ukrainien sachant que cela déclenchera une intervention militaire russe. Il n'y a que deux réponses possibles : - les fascistes de Svoboda, qui peuvent espérer précipiter une intervention américaine / OTAN en Ukraine, soit parce qu'ils n'ont pas les trois neurones nécessaires pour voir que cela n'arrivera probablement pas, soit parce que quelqu'un le leur faire croire... - le gouvernement des Etats-Unis, dont l'intérêt géopolitique à favoriser le chaos en Ukraine est évident, comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire plusieurs fois sur ce fil Sans vouloir être pessimiste, je crains que cette crise en Ukraine ne fasse que commencer.
  3. Il n'y a pas "parrainage" de l'OTAN par les Etats-Unis mais contrôle directeur. Les autres pays ont la possibilité de faire de la résistance passive, voir par exemple le refus par Allemagne et France de faire rentrer Ukraine et Géorgie dans l'OTAN en 2008. Ils n'ont pas la possibilité d'impulser une politique ni d'influencer sérieusement la direction que les Etats-Unis font prendre à celle de l'OTAN. Les arguments en faveur de l'intégration dans l'OTAN sont les mêmes que ceux pour la dépendance envers un protecteur extérieur, à qui l'on laisse surdéterminer la politique étrangère de son pays, que l'on soutient à l'occasion politiquement ou par envoi de contingents pour ses aventures (Irak, Afghanistan) en échange de la promesse d'une intervention militaire au cas où son pays serait menacé sur son territoire. Ces arguments peuvent apparaître tout à fait convaincants lorsqu'on est un pays relativement petit, même si des alternatives existent avec des formes variées de neutralité armée, de la Finlande à la Suisse en passant par Suède, Autriche ou Irlande. Dans le cas d'un grand pays, disposant de plus de sa propre dissuasion nucléaire de portée mondiale, il n'y a aucun avantage à faire partie de l'OTAN. La France s'en est rapprochée à partir de la présidence Chirac, culminant en une intégration pleine décidée par Sarkozy et soutenue par Hollande, non pour échanger suivisme contre promesse de protection, mais dans l'espoir d'être plus efficace pour convaincre les autres pays européens de préparer une défense commune indépendante en s'intégrant d'abord à la défense commune dépendante existante. Je ne ferai pas de commentaire sur l'intelligence de cette stratégie - tirer sur une ambulance n'est pas joli, toussa - mais elle a abouti à un échec patent et final. Il est grand temps de reconnaître les réalités : 1. La seule action possible et parfois efficace qui ressemble à une "défense européenne" est la fabrication ou le développement commun d'armements. Par exemple A400M, Aster, Tigre, Neuron... Ces armements communs doivent être décidés par les Etats qui le souhaitent sans implication aucune des superstructures UE, comme ont été décidés les programmes de développement réussis d'Airbus ou d'Ariane 2. L'OTAN n'a aucune utilité pour la France, il n'est que source de dépenses inutiles, de morts inutiles et de brouillage de notre politique étrangère. La sortie complète de tous les mécanismes intégrés pour ne demeurer que dans la seule alliance atlantique est souhaitable. Refuser le "O" qui veut dire organisation, ne conserver que le Traité de l'Atlantique Nord
  4. Je n'irai pas jusqu'à te dénoncer en haut lieu, mais laisse-moi te dire que je suis choqué par ton discours. Il y a aussi des femmes qui travaillent à l'OTAN, suggérer le contraire en prétendant que tout le monde s'y gratte le scrotum, c'est du sexisme et de la misogynie ! Je compte sur toi pour faire amende honorable, par exemple en expliquant exactement ce que grattent les responsables féminines de l'OTAN ;)
  5. Tout-à-fait d'accord en ce qui concerne l'importance de la cohésion nationale ! Tout ce qui peut renforcer le patriotisme et la concorde civile - on peut dire la fraternité - est utile et précieux. Toutes les idéologies qui nous apprennent à rejeter une partie du corps des citoyens de notre pays, quel qu'en soit le prétexte - islamisme, haine de l'islam, antijudaïsme, "anti-gauloisisme", racisme anti-noir, etc. - doit être combattu. Cela n'est absolument pas contradictoire avec des opinions tranchées en politique extérieure. Par exemple on peut être opposé à l'atlantisme sans être antiaméricain, critique envers Poutine sans être antirusse, critique de la politique israélienne sans être antijuif, etc. Cela a peu à voir avec les décisions et actions des gens de Maidan, de Poutine, des djihadistes en Syrie, de Assad et autres. On doit avoir les mêmes principes ici et là-bas bien sûr sinon c'est de l'hypocrisie, mais la différence c'est que nous sommes ici et c'est ici que nous avons le pouvoir de vraiment agir sur les choses. Ce qui n'interdit pas d'aider un pays ami à l'occasion : ce que nous faisons, réussi ou non, en Centrafrique est plus important que ce que nous pensons sur les événements d'Ukraine... parce qu'en Centrafrique nous avons vraiment une influence déterminante ! En revanche, ce qui se passera en Ukraine dépend peu de la France mais surtout des actes du pouvoir de Kiev et de ceux du gouvernement russe. De plus, et là je ne suis pas du tout d'accord avec ta dernière phrase, il y a des avis très différents sur les choix des différents acteurs extérieurs, et il est indispensable qu'ils s'expriment... Qui au juste se comporte de façon à déchirer les pays est une question importante, et les analyses diffèrent ! Que les pays de l'UE, France comprise, ainsi que les Etats-Unis, se soient empressés de reconnaître un gouvernement désigné par un parlement contrôlé par une milice d'extrême-droite, incluant un grand nombre de fascistes à des postes-clé et refusé par une grande partie des habitants de l'Ukraine est un fait. Désagréable, oui. Mais un fait. On peut tenter de défendre cette décision de reconnaissance précipitée, personnellement je ne la défends pas mais chacun a le droit d'essayer. Nier un fait en revanche ne mène à rien. Défendre la concorde civile en Ukraine comme nous le faisons chez nous, utiliser au moins dans le bon sens l'influence limitée que nous pouvons avoir sur les événements là-bas, c'est agir sur le pouvoir de Kiev pour qu'il négocie avec tous les acteurs du pays de façon à former un gouvernement légitime - l'Ukraine n'a plus de gouvernement légitime depuis le 22 février - tout en renvoyant les fascistes de Svoboda au panier. C'est beaucoup plus important que d'émettre des regrets au sujet de la décision d'organiser un référendum en urgence en Crimée, certes contestable mais beaucoup moins grave que la déchirure de l'Ukraine en morceaux à laquelle mène la politique actuelle de Kiev, que nous soutenons actuellement, et qu'il est peut-être encore temps d'éviter.
  6. Personnellement, je cherche les informations sur la crise ukrainienne à la fois sur Le Monde ou Le Figaro et sur RIA Novosti ou Russia Today. Croiser les différentes sources avec leurs différents a priori et zones aveugles contradictoires permet de bien mieux se protéger des différentes propagandes. Il y a encore des forums comme celui-ci avec les liens que nous partageons, des blogueurs qui peuvent parfois ramener des informations intéressantes. Plus, naturellement des vidéos youtube souvent édifiantes, surtout si on peut comprendre l'essentiel de ce qui est dit en russe : dans le cas présent, cela permet d'être certain qu'une partie au moins des milices Maidan ont un comportement littéralement fasciste. Il est dramatique que nos grands journaux et médias se soient sur tant de sujets - pas seulement les affaires russes ! - laissés ravaler au rang d'officines de propagande. Je veux dire que lorsque Russia Today, chaîne gouvernementale russe, sélectionne ses informations et modèle son vocabulaire de façon à exercer un effet propagandiste maximal, cela me choque moins... peut-être parce que je ne suis pas russe ? Et puis la Russie n'a que deux décennies d'expériences semi-démocratiques. Et encore, la propagande RT a pour objectif les intérêts du pays, ce qui n'excuse pas mais est quand même une circonstance atténuante. En revanche, quand les principaux journaux et chaînes de télé françaises, avec les deux siècles d'antériorité de la démocratie dans notre pays, se font les porte-paroles de propagandes même pas dans le sens des intérêts français - nous ne parlons pas de l'ORTF ! - mais dans ceux d'un empire étranger au sujet de l'Ukraine, de superstructures non démocratiques et d'intérêts privés accapareurs sur d'autres sujets, c'est une honte et un scandale.
  7. Oui, enfin le père Fabius y a apporté quelques précisions et restrictions -_- ... Donc la France "envisagera" d'annuler ces ventes lorsque les Britanniques décideront d'euthanasier la City de confisquer les avoirs des riches Russes investis à Londres. C'est-à-dire quelque part entre la Saint-Glingin et la semaine des quatre jeudis :D Fabius nous joue : "Messieurs les Anglais, sanctionnez les premiers" !
  8. Vrai ! Soit dit en passant, il y a de très bons vins géorgiens... et c'est la Géorgie qui a précédemment eu maille à partir avec la Russie en 2008. Faut-il comprendre que Vladimir vise en fait à l'annexion de toutes les régions vinicoles, afin de rajouter ce monopole à la position russe dans le gaz ? :o Mais alors... le Bordelais ? La Bourgogne ? Préparons-nous à défendre nos vignobles, Citoyens !
  9. Oh si ce serait un signal. Le signal du démarrage des moteurs des chars. L'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN est une ligne rouge pour Moscou, Très probablement un casus belli. Quels pays seraient-ils prêts à envoyer des divisions blindées en Ukraine, pays non membre de l'OTAN, pour faire la guerre à la Russie qui refuserait l'adhésion de ce pays à l'OTAN ? Le deuxième membre de l'alternative correspond à la situation avant la prise de pouvoir du nouveau gouvernement. Restaurer une situation semblable est probablement la seule manière de maintenir l'unité du pays. Mais ce n'est pas précisément facile, avec l'UE qui a proposé à l'Ukraine un accord nécessitant que celle-ci s'éloigne de la Russie, et Moscou qui a riposté avec des propositions nécessitant que l'Ukraine s'éloigne de l'UE. Il y faudrait de la modération et de la négociation, à la fois entre Ukrainiens, et entre les parrains des diverses forces ukrainiennes : l'UE et la Russie. Ce n'est pas précisément l'ambiance actuelle. Et si à la fois UE et Russie ne changent pas d'attitude, c'est l'Ukraine qui continuera d'en faire les frais. Tandis que seuls les Etats-Unis en bénéficieront. Quant au premier membre de l'alternative, l'Ukraine de l'Ouest dans l'UE c'est certainement possible (après partition). Mais l'Ukraine de l'Ouest dans l'OTAN, là je ne suis pas sûr que la Russie n'y mettrait pas son veto. Et encore une fois : en cas de veto de Moscou, qui ferait la guerre pour avoir l'honneur et l'avantage d'intégrer l'Ukraine de l'Ouest à l'OTAN ?
  10. Félicitations pour la qualité analytique de ton post et la profondeur de ton argumentation.
  11. Voici ce qu'écrit maintenant le sénateur américain John McCain - celui qui promettait aux manifestants de Maidan l'aide de l'Amérique. Il appelle à se mobiliser contre Sauron et les forces de l'obcurité. John McCain on Responding to Russia’s Aggression Cet article est un document, c'est indiscutable. Document politique... ou document médical ? Chacun jugera... :lol:
  12. Ne pas être dupe, en effet. Ces manifestants contestant la politique actuelle de leur pays ont le droit de manifester, ce qui est bien. Maintenant, si on se rappelle de la distinction classique entre une dictature et une démocratie La dictature c'est ferme ta gueule La démocratie c'est cause toujours tu m'intéresses ... on comprendra que la Russie a fait des progrès en direction d'une véritable démocratie ! :lol:
  13. Je ne crois pas que la question de la position de l'Occident se pose. Il faut regarder les choses en face : pour le meilleur ou pour le pire, c'est Moscou qui décidera entre simplement faire pression pour que les régions Est et Sud d'Ukraine puissent faire entendre leur voix, ou de soutenir leur indépendance voire leur rattachement. Ce n'est pas à Washington ni dans aucune capitale d'Europe de l'Ouest que cette question sera décidée. Oui enfin en ce qui concerne les forces blindées françaises, elles sont déjà réduites à pas grand chose. Il y a combien de chars Leclerc en unité ? 250 ? Evidemment, on peut toujours dire "ne réduisons pas encore plus", mais l'affaiblissement décisif a déjà eu lieu : - L'armée de Terre russe a trois fois plus d'effectifs que l'armée de Terre française... mais 3 000 chars, même s'ils ne sont pas tous modernes. - L'armée américaine a quatre fois plus d'effectifs que l'armée de Terre française... mais 6 000 chars modernes. Si les forces armées françaises étaient, à leur échelle, aussi fortes en blindés que celles de la Russie, nous aurions 1 000 chars lourds en unité. Si elles l'étaient autant que celles de l'Amérique, nous en aurions 1 500. Même si on rajoute aux Leclerc les 250 chars moyens AMX10RC, nous sommes à 500 chars lourds et moyens, c'est-à-dire très loin du compte...
  14. Oui cela correspond à la fois à une protection contre de possibles sanctions et à un début de "sortie du dollar" comme en avait menacé un conseiller de Poutine il y a une dizaine de jours.
  15. Dans la semaine du 5 au 12 mars, le total des bons du Trésor américains détenus par des étrangers a baissé de 104 milliards de dollars. C'est la plus forte baisse hebdomadaire du total des T-Bonds détenus par des étrangers depuis... euh il semble bien depuis toujours. Soit c'est une très belle coïncidence, soit "quelqu'un" est en train de faire passer un message fort et clair au gouvernement américain. Tout en se protégeant contre d'éventuelles sanctions. Les grandes manœuvres financières auraient-elles déjà débuté ?
  16. Le facteur géographique joue pour la longueur des chaînes logistiques, mais aussi pour leur vulnérabilité. Et encore pour le terrain. Le facteur le plus important est la motivation de chaque camp dans un tel scénario. Tu n'as peut-être pas vu la comparaison avec la guerre du Kosovo que j'ai rajoutée au post précédent, et le temps et la brutalité qui ont été nécessaires aux Etats-Unis pour l'emporter dans ces conditions, contre un adversaire pourtant objectivement faible. A mon sens, le sujet d'une confrontation militaire potentielle entre Etats-Unis et Russie au sujet de l'Ukraine n'est pas HS sur ce fil. Sauf si un modérateur en décidait autrement ?
  17. Je recommanderais d'éviter de croire que l'issue des guerres est déterminée par la longueur de la liste de matériels de guerre de chacun des camps. Les facteurs géographiques et encore davantage la motivation respective des deux camps sont aussi des facteurs cruciaux. Pour rappel, la disproportion des moyens militaires entre OTAN et Serbie en 1999 était tout simplement monstrueuse, rien à voir avec celle qui existe aujourd'hui entre Etats-Unis et Russie. Et pourtant l'OTAN n'a pu l'emporter dans la guerre du Kosovo qu'en détruisant systématiquement les infrastructures, les centrales énergétiques, etc. serbes, pendant plus de deux mois de bombardements allant crescendo, parvenant finalement à briser la volonté de résistance de Belgrade. Si quelqu'un propose aux Etats-Unis d'employer une méthode semblable pour l'emporter contre la Russie dans une affaire qui lui semble aussi fondamentale que ne l'était le Kosovo pour la Serbie... c'est que ce quelqu'un n'habite pas sur le territoire américain. Ou alors, très loin des grandes villes. Et pas sous le vent.
  18. Résumé intéressant - et douche froide - de la part d'un lobbyiste américain de l'armement Les Six Raisons pour lesquelles une intervention américaine en Ukraine est Impensable Cette phrase vaut son pesant de cacahuètes : "Si Washington se retrouvait dans une confrontation militaire avec Moscou, les Etats-Unis perdraient probablement, tout en mettant à risque leurs intérêts plus importants" (*) (*) Il faut bien sûr comprendre : une confrontation au sujet de l'affaire ukrainienne. La conclusion de Thompson n'a pas de portée générale en tout temps et en tout lieu, elle concerne la crise actuelle.
  19. Je pense que la définition correcte est : deux fois plus que ce que gagne les travailleurs honnêtes la moyenne des autres. Deux fois pas grand chose, ça ne va peut-être pas bien loin, mais c'est suffisant pour motiver un garde national.
  20. @Conan, Complètement HS, mais au sujet des citations que tu rappelles dans ta signature, je crois que Gengis Khan les dépasse : « La plus grande fortune d’un homme, c’est de vaincre son ennemi, de voler ses richesses, de monter ses chevaux et de jouir de ses femmes ! » « Je suis le châtiment de Dieu. Si vous n’aviez pas commis de grands péchés, Dieu ne m’aurait pas envoyé pour vous punir ! »
  21. Ça peut encore tout à fait déraper davantage, cette histoire... Ukraine: possible envoi de troupes dans l'est et le sud (officiel) Il paraît assez évident qu'il faut envoyer des émissaires à des régions réticentes lorsqu'on est un pouvoir récemment établi dans des conditions que toutes les parties du pays n'acceptent pas. Des négociateurs, pas des troupes armées ! "Engagement à la frontière russo-ukrainienne" peut tout aussi bien être la raison réelle de ce déploiement - mais alors pourquoi une "garde nationale" fraîchement établie à partir d'éléments sans doute divers et légèrement armée, plutôt que des troupes avec des armes lourdes ? Pourquoi parler de "régions criminogènes" s'il s'agit de dissuader une intervention militaire russe ? Surtout que l'effet pourrait bien être inverse. En motivant / donnant prétexte à (rayer la mention inutile suivant vos préférences idéologiques) une intervention militaire russe dans l'Est. Ukraine: la Russie protègera ses citoyens si nécessaire
  22. Étrange idée... les partis eurosceptiques donneront-ils suite ? --- Autre chose, RIAN croit savoir, de "sources diplomatiques américaines et européennes", quels sont les scénarios de sanctions envisagés par EU et UE Les troisième et quatrième scénarios semblent effectivement les plus plausibles. A noter que les sanctions décrites pour le troisième scénario ne sont guère effrayantes. Restrictions de visa, boycott d'événements sportifs et restriction sur les livraisons d'armes (futures, à n'en pas douter... la France veillera au grain :D ) ne feront pas grande différence, tandis que des sanctions financières type gel / réquisition seraient à n'en pas douter compensées par des sanctions équivalentes russes de réquisition d'actifs financiers occidentaux en Russie. Je ne sais pas trop penser des sanctions décrites pour le quatrième scénario. Du point de vue UE ce serait sans surprise : "pas immédiatement", comprendre jamais ce qui serait effectivement le bon sens pour ne pas se laisser entraîner trop loin dans le piège américain. Du point de vue américain, les sanctions "très sévères" pourraient aussi bien être des mesures en apparence sévères en réalité pas si graves compte tenu des faibles relations économiques entre Etats-Unis et Russie, que des mesures réellement sévères - par exemple si les EU faisaient pression sur des pays tiers pour qu'ils isolent la Russie ce qui pourrait effectivement gêner sérieusement la Russie. Mais dans ce cas les représailles russes risqueraient aussi d'être sévères. Et Moscou a effectivement les moyens de gêner sérieusement Washington : - fermeture de la route de retrait d'Afghanistan, laissant les troupes américaines passer par le territoire de leur bon allié pakistanais - politique libérale de vente de S-300 voire S-400, à Téhéran et aux autres amis de l'Amérique - boycott complet du dollar et des obligations américaines - etc. Il me semble que le gouvernement américain a plus de chance de préférer l'option "beaucoup de bruit pour rien". A voir...
  23. Au risque d'apparaître comme un indécrottable optimiste et d'être démenti par les événements, je ne crois pas à une détérioration sérieuse et de longue durée des relations Europe / Russie suite à l'affaire de Crimée. Les menaces de sanctions ne pourront qu'être suivies de certains effets - sauf à déconsidérer encore davantage la parole publique - mais ils seront minimes, et les contre-sanctions russes aussi. Il y a trop d'interdépendances pour que les choses aillent trop loin, sauf à imaginer un emballement nationaliste-scrogneugneu qui ne me semble pas d'actualité de la part de l'Europe de l'Ouest. (*) Je reste d'avis que les risques se situent en Ukraine même - sans la péninsule de Crimée. Il y a tout de même : - un gouvernement à Kiev qui n'est pas reconnu par la totalité des Ukrainiens, - un parti néofasciste qui a pris des positions fortes dans l'appareil de sécurité et peut craindre de les perdre, - une capacité sujette à caution à obtenir paiement des impôts et reconnaissance des actes du pouvoir de Kiev de la part de plusieurs régions du Sud-Est, - des trous énormes dans les caisses de l'Etat, - un partenaire prêt à cesser tout traitement de faveur envers l'Ukraine (la Russie), - un partenaire prêt à profiter de la faiblesse du pouvoir de Kiev pour imposer ses conditions (UE jointe au FMI) Ça fait vraiment beaucoup. L'état qu'il est raisonnable et réaliste de souhaiter pour l'Ukraine est celui de catastrophe économique. :( Pour parvenir à cette situation, il faudrait d'abord en effet que les Ukrainiens s'abstiennent de la guerre civile, puis qu'ils trouvent un modus vivendi ou accord quelconque permettant au mieux l'émergence d'un gouvernement véritablement légitime, du moins une possibilité pour les régions rétives et le pouvoir central de ne pas trop se gêner mutuellement (formule de fédéralisation) La catastrophe économique est donc la version optimiste de l'évolution de l'Ukraine à court terme. A mon avis, l'affaire de Crimée, aussi désagréable soit-elle pour les Ukrainiens, est loin d'être le plus pressant de leurs problèmes. (*) Quant au pouvoir américain, le mieux à faire pour les Européens est de l'ignorer.
  24. Oué. Manquent les Chinois, tiens. La glorieuse République populaire ne souhaiterait-elle pas faire rayonner la paix de Mao au-delà de ses frontières ?
  25. Dans la guerre des mots, Kerry et Merkel passent la vitesse supérieure Kerry : "Des mesures très sérieuses", Merkel : "Des dommages économiques et politiques massifs" 1. Je me demande ce qu'ils espèrent accomplir. Pensent-ils vraiment que Moscou va tout-à-coup refuser d'avance un souhait de rejoindre la Russie si les Criméens l'expriment ? Pensent-ils que Poutine va tout-à-coup donner l'ordre aux hommes armés polis en vert qui se baladent en Crimée de rejoindre la Russie ? Sont-ils en train de supplier le gouvernement russe de faire au moins un petit geste qui leur serve de feuille de vigne pour cacher leur impuissance à changer le fait accompli en Crimée et pour pouvoir prétendre "Poutine a pris en compte nos exigences, donc maintenant la Crimée peut rejoindre la Russie sans que cela soit un camouflet pour nous" ? Sont-ils en train de préparer une véritable confrontation économique et politique, et pour la justifier de l'annoncer d'ores et déjà : "On va vous mettre le feu" ? 2. C'est moi, ou le ton un tant soit peu strident de ces annonces est un signe clair de faiblesse ?
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