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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Le chef d'état major ukrainien général Zaloujny publie un article d'analyse sur le site de CNN (avec aussi un lien vers un texte plus long, dont je ne reproduis pas d'extrait) En très résumé, il expose sans fard les difficultés auxquelles la défense de l'Ukraine doit faire face (sa liste me semble à peu près complète, il n'est pas en train de raconter des bobards ni d'enjoliver la situation...), propose la technologie comme piste de solution avant tout les drones et affirme que la création d'un "système technologique entièrement nouveau" est réalisable en cinq mois Chef de l'armée ukrainienne : La conception de la guerre a changé Le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, Valerii Zaluzhnyi, expose sa stratégie pour vaincre la Russie et les défis qui freinent son pays sur le plan militaire (...) Il est désormais bien connu que l'un des principaux moteurs de cette guerre est le développement de systèmes d'armes sans pilote. Ils prolifèrent à un rythme effréné et le champ de leurs applications ne cesse de s'élargir. Ce sont ces systèmes sans pilote - tels que les drones - ainsi que d'autres types d'armes avancées qui constituent le meilleur moyen pour l'Ukraine d'éviter d'être entraînée dans une guerre de position, où elle n'a pas l'avantage. Mais si la maîtrise de ces technologies est essentielle, elle n'est pas le seul facteur influençant la stratégie actuelle. Nous devons faire face à une réduction du soutien militaire de la part de nos principaux alliés, aux prises avec leurs propres tensions politiques. Les stocks de missiles, d'intercepteurs de défense aérienne et de munitions d'artillerie de nos partenaires s'épuisent, en raison de l'intensité des hostilités en Ukraine, mais aussi d'une pénurie mondiale de charges propulsives. La Russie, prenant note de la manière dont les développements au Moyen-Orient ont détourné l'attention internationale, pourrait chercher à provoquer de nouveaux conflits ailleurs. La faiblesse du régime des sanctions internationales signifie que la Russie, en partenariat avec certains autres pays, est toujours en mesure de déployer son complexe militaro-industriel dans la poursuite d'une guerre d'usure contre nous. (...) La priorité numéro un est peut-être la maîtrise d'un arsenal complet de véhicules sans pilote (relativement) bon marché, modernes et très efficaces, ainsi que d'autres moyens technologiques. Ces moyens permettent déjà aux commandants de surveiller la situation sur le champ de bataille en temps réel, de jour comme de nuit et par tous les temps. Mais ce n'est pas tout. Ils fournissent des renseignements en temps réel permettant d'ajuster les tirs 24 heures sur 24, sans pause - ce qui nous donne la capacité de mener des frappes de haute précision contre des cibles ennemies dans des positions avancées et en profondeur. En bref, cela ne signifie rien de moins que la refonte complète des opérations sur le champ de bataille - et l'abandon d'une pensée dépassée et stéréotypée. Nous devons reconnaître l'avantage significatif dont jouit l'ennemi dans la mobilisation des ressources humaines et le comparer à l'incapacité des institutions de l'État ukrainien à améliorer les niveaux d'effectifs de nos forces armées sans recourir à des mesures impopulaires. Les nouvelles opérations peuvent inclure la création de champs numériques, le contrôle radio-électronique de l'environnement ou une opération combinée utilisant des drones d'attaque et des moyens cybernétiques. (...) Cela dit, pour l'instant, la priorité reste l'amélioration de la situation sur le champ de bataille. Et dans ce domaine, la technologie a une supériorité incontestable sur la tradition. Le contrôle à distance de ces moyens signifie qu'il y a moins de soldats en danger, ce qui réduit le niveau des pertes humaines. Elle offre la possibilité de réduire (mais certainement pas d'éliminer) la dépendance à l'égard du matériel lourd dans les missions de combat et la conduite générale des hostilités. Elle offre en outre la possibilité d'infliger des frappes massives et soudaines contre des infrastructures critiques et des centres de communication sans déployer de missiles coûteux ou d'avions pilotés. (...) Le défi pour nos forces armées ne doit pas être sous-estimé. Il s'agit de créer un système étatique de réarmement technologique entièrement nouveau. En tenant compte de tous les éléments actuels, nous pensons que la création d'un tel système pourrait être réalisée en cinq mois. Nos partenaires sont du même avis. Ce temps sera consacré à la création d'une structure organisationnelle appropriée, au recrutement et à l'équipement des postes, à la formation et au soutien, à la mise en place de l'infrastructure de soutien et de la logistique, ainsi qu'à l'élaboration d'un cadre doctrinal. En conclusion, en 2024, nous devons concentrer nos principaux efforts sur trois domaines. Créer un système permettant de doter nos forces armées de moyens de haute technologie. Introduire une nouvelle philosophie de l'entraînement et de la guerre qui tienne compte des restrictions des moyens et de la manière dont ils peuvent être déployés. Maîtriser le plus rapidement possible de nouvelles capacités de combat. Nous possédons déjà les capacités d'éliminer l'ennemi et d'assurer l'existence d'un État. Notre objectif doit être de saisir le moment présent - de maximiser notre accumulation des dernières capacités de combat, ce qui nous permettra d'engager moins de ressources pour infliger un maximum de dommages à l'ennemi, de mettre fin à l'agression et de protéger l'Ukraine contre celle-ci à l'avenir. Suis-je convaincu par son essai ? Pas vraiment. La multiplication des drones et de leurs usages, nous l'avons tous remarquée, mais la Russie semble prendre l'avantage dans ce domaine aussi avec ses capacités industrielles supérieures à celles de l'Ukraine et une R&D visiblement active dans ce domaine. Même situation pour la guerre électronique. Cela dit, d'une part j'en sais certainement moins que Zaloujny, d'autre part je n'ai aucune autre idée à proposer donc je me garderais bien d'être trop négatif... Je trouve positif pour l'Ukraine que leur CEMA dise les problèmes tels qu'ils sont, il n'est pas dans le mode "Baghdad Bob". Et qu'il cherche des solutions novatrices - que pourrait-il faire d'autre, d'ailleurs ? Je me demande d'ailleurs depuis un moment pourquoi la France - ou d'autres alliés, mais parlons de nous - n'établit pas un partenariat rapproché entre des représentants des forces ukrainiennes et une série de laboratoires / de PME / d'ETI françaises, chacune en concurrence avec les autres, pour le développement rapide avec essais / retex / correction en direct sur le front de toute une variété d'engins sans pilotes (suicide, renseignement, bombardement longue portée, leurre, brouillage etc.) En mode "carte blanche" (de toute façon les montants en jeu ne sont pas très importants tant qu'on n'a pas lancé la grande série), appliquant le principe "tu essaies dix fois, tu te plantes neuf fois... mais vite, et tu réussiras la dixième fois"... Comme si c'était urgent, vous voyez ? Le délai proposé par le général Zaloujny est d'ailleurs à la fois très ambitieux (cinq mois ?) et pas nécessairement sorti de nulle part si on se rappelle le risque tout de même largement ouvert d'une offensive russe de grande ampleur au printemps, une fois que les boues du dégel auront disparu et que le président Poutine aura été réélu en mars. Non seulement ce serait évidemment l'intérêt des Ukrainiens, d'autant que la France a quelque capacité industrielle et si une "formule gagnante" ou plusieurs sont trouvées, la production en (grande) série pourrait être lancée dans la foulée. Nous ne parlerions pas pour les drones de besoin de machines très spécifiques comme celles qui permettent par exemple de fondre les tubes des canons Caesar, la montée en cadence rapide à (très ?) grande échelle serait doute plus facile. Et ce serait aussi notre intérêt à nous, car soyons clairs nous aurons besoin de faire cet effort de toute façon - ça fait partie des objectifs de la LPM 2024-2030 d'ailleurs si je ne me trompe pas - et se mettre en boucle courte avec des unités ukrainiennes sur le front permettrait d'aller plus vite dans la mise au point, avec retex rapide de l'utilisation en conditions réelles. Le conflit humain et sur la conduite de la guerre entre Zelensky et lui n'apparaît guère, ce n'est pas le sujet. Sauf tout de même dans ce passage dont la formulation... comment dire... oulala ! l'incapacité des institutions de l'État ukrainien à améliorer les niveaux d'effectifs de nos forces armées sans recourir à des mesures impopulaires Imagine t on Joffre, Nivelle ou Pétain écrire une telle chose pendant la première guerre mondiale ? Les institutions civiles "incapables" ? Et la question de savoir si une mesure est "populaire" ou non n'est probablement pas la première à poser si l'enjeu comme le rappelle au passage Zaloujny est "l'existence d'un Etat" (oui je me rends compte qu'il est facile, trop facile pour un Français de 2024 de l'écrire, mais je pense qu'un Français de 1916 aurait approuvé)
  2. Bravo, tu as trouvé le slogan adéquat Taurus für die Taurer! Des (missiles) Taurus pour les Taures. @Manuel77, ne te reste plus qu'à le proposer à ton député (enfin si tu es d'accord)
  3. Je suis d'accord sur le fond, mais je dirais les choses un peu différemment. Je ne pense pas qu'il s'agisse vraiment d'émotion, c'est plus profond que ça. Et nous parlons de quelque chose qui existe, certes sous des formes différentes y compris tout à fait pacifiques et aimables, si ce n'est dans toute la population russe du moins dans une grande partie. Et aussi chez une bonne partie des Ukrainiens - juste qu'à ce que ça tourne en eau de boudin naturellement. Je ne pense pas non plus que ce soit une question de "rationalité". Vouloir changer par la force et une sorte de rééducation forcée l'alignement de loyauté d'une population dont on refuse la volonté d'être indépendante, ce n'est pas irrationnel. C'est mauvais. De même, la seule raison pour laquelle je ne pense pas que l'on puisse dire que le projet des Nordistes était mauvais, c'est parce que la volonté d'indépendance des Sudistes était entachée par le maintien de l'esclavage. Sinon ça aurait été mauvais... mais de toute façon pas irrationnel. Et la défaite de la Russie qui est la seule solution pour que l'Ukraine conserve son indépendance, ce serait avant tout une défaite... dans les têtes. Les Ukrainiens ne vont pas repousser les Russes à la frontière, d'ailleurs si par extraordinaire ils y arrivaient ça n'empêcherait pas la guerre de continuer les Russes revenant à la charge. De même pour filer la comparaison que les Algériens n'allaient pas repousser les Français à la mer. Si en revanche les Ukrainiens parviennent à persuader les Russes qu'ils ne parviendront jamais à leurs fins, que cette guerre n'est qu'un tonneau des Danaïdes qui dure depuis tant d'années déjà et la défense ukrainienne n'a toujours pas été écrasée, donc il faudrait peut-être faire autre chose et changer de projet... alors, ils gagneront. La victoire ukrainienne, je veux dire la seule victoire envisageable de manière réaliste, c'est quelqu'un comme Nadejdine qui arrive au pouvoir au Kremlin - plutôt que de faire une candidature de témoignage à 5% voire, soyons fous, 10%. Alors, ce dirigeant russe abandonnant le projet d'éteindre la souveraineté ukrainienne serait prêt à ouvrir des négociations (négociations dont le résultat, soit dit en passant, ne plairait probablement pas beaucoup à Zelensky, voir les propositions du candidat Nadejdine sur le sujet que je détaillais ici) Mais la guerre pourrait enfin s'arrêter, et l'Ukraine serait toujours indépendante. Intéressant en effet. Au début des années 2000 - 2001 ou 2002 ? - j'ai lu pas mal de matériel du site Stratfor, fondé par George Friedman, qui se présentait comme "une version privée de la CIA". C'était un peu ambitieux, mais oui leurs analyses étaient très intéressantes et souvent pertinentes. Friedman accordait beaucoup d'importance au facteur national et aux facteurs historiques, ce qui n'était vraiment pas la mode à l'époque. Je me rappelle avoir lu de lui - la page Internet est impossible à retrouver ! - que compte tenu de la situation, de la composition et des facteurs historiques en Ukraine et en Russie, il serait assez surprenant que l'Ukraine puisse rester indépendante, et que probablement trente ans plus tard l'Etat ukrainien indépendant aurait disparu. J'ai été surpris par cette idée. L'Ukraine était certes indépendante depuis peu, mais ça me semblait assez tiré par les cheveux d'affirmer que vers 2030 tout cela aurait disparu et serait fondu à nouveau dans la Russie. Ça ne me paraît plus du tout tiré par les cheveux maintenant. C'est le tribunal de la force qui en décidera Autre chose, sur l'Ichkérie dont parle Djokhar Doudaïev, que nous connaissons plutôt sous le nom de Tchétchénie. On parlait des Tchétchènes au début des années 2000 comme de combattants décidés pour leur indépendance. On en parle toujours aujourd'hui... mais c'est comme de combattants décidés pour leur pays la Russie. Et il y a un certain nombre de rues Djokhar Doudaïev oui... mais aucune en Tchétchénie. Un avenir où vers 2040 le dirigeant russe de ce temps-là pourrait s'appuyer sur ses valeureuses troupes ukrainiennes n'est ni impossible ni exclu. Dans un tel avenir, il y aurait un certain nombre de rues Volodymyr Zelensky oui... mais aucune en Ukraine. La politique réactive, c'est 2014. A ce moment, l'initiative vient bien de l'ouest, que ce soit l'Ukraine de l'ouest très active sur le Maïdan ou l'ouest plus lointain y compris au-delà de l'Atlantique, la Russie et Poutine réagissent. En 2021 - l'essai de juillet, l'ultimatum de décembre - l'initiative vient de la Russie et de Poutine, et de personne d'autre. A ce moment, même si le conflit dans le Donbass est "mal éteint" (25 morts civils environ en 2021, comme en 2020) il est pour la Russie une nuisance et pas davantage. Les projets d'intégration de l'Ukraine à l'OTAN sont tout aussi lointains qu'avant (certes les Occidentaux répètent leur mantra "un jour" mais l'hypocrisie est évidente, les Russes qui ont quelques moyens en renseignement ne peuvent pas s'y tromper). Bref il n'y a aucune "urgence", aucune situation spécifique à laquelle Moscou se devrait de répondre pour éviter une catastrophe plus tard. C'est donc bien un facteur interne à la Russie qui fait décider de la plus grande invasion terrestre depuis la Tchécoslovaquie en 1968. Et ce facteur ne peut être un souci de sécurité du type "intégration à l'OTAN", nous avons vu dans la conversation jusqu'ici que ça ne tient pas du tout. Parfois, les choses sont simples. Paris dit qu'il luttera sans concession contre le terrorisme de "ceux qui pillent et qui tuent" parce que "l'Algérie c'est la France". Pourquoi ? Encore un tour et un masque de la propagande française ? Non. C'est parce que les Français le croient vraiment.
  4. Je crois qu'il est difficile de ne pas conclure, la motivation de sécurité ne suffisant manifestement pas à expliquer la politique russe vis à vis de l'Ukraine, qu'il existe une autre motivation prépondérante dans cette politique depuis une décennie Le meilleur nom que je puisse lui trouver est identitaire. La Russie n'a jamais considéré l'Ukraine comme un pays tout à fait étranger. On peut s'en scandaliser, on peut se dire que c'est compréhensible, on peut en dire ce qu'on veut, le fait demeure. L'Ukraine c'est "un peu nous et il faut se rapprocher en les respectant", pour les modérés pacifiques, qui ne sont pas au pouvoir. A l'autre extrême, c'est "nous et s'ils nous refusent c'est l'effet d'une idéologie agressive voire maléfique dont il faut les sortir y compris au prix du sang", pour les radicaux au pouvoir. De mon point de vue, l'histoire des années 2015-2021 est celle de la radicalisation de l'individu Vladimir Poutine depuis une position intermédiaire entre ces deux extrêmes, jusqu'à rejoindre les rangs des radicaux. En 2015 il peut accepter une solution intermédiaire, imparfaite mais plus prudente. A l'été 2021 il publie un essai qui montre sa conversion aux thèses des radicaux, et qui annonce la suite. C'est pourquoi cette guerre est plus radicale qu'une guerre pour des questions de sécurité - qui peut plus facilement se conclure par des accords comportant des concessions réciproques, car la sécurité est chose relative. Je ne lui vois que deux issues possibles, toutes deux radicales, celle de la guerre de Sécession et celle de la guerre d'Algérie. Soit le projet russe réussit, c'est à dire que l'État indépendant le plus long de tous les siècles d'Histoire du peuple ukrainien prend fin. Comme la Confédération a pris fin en 1865. Soit la Russie finit par se lasser devant la résistance ukrainienne, le front ne faiblit jamais pendant assez d'années pour que d'autres dirigeants arrivent au Kremlin qui décident de renoncer. Comme la France a fini par renoncer dans un conflit à dimension identitaire ("l'Algérie c'est la France") et s'est sorti l'Algérie de la tête.
  5. C'est plus compliqué je dirais. Anna Lebedev a raison, Todd est faible sur le sujet de l'Ukraine. Il ne dit pas que des bêtises bien sûr - c'est très difficile d'ailleurs d'y parvenir - mais il y a quand même énormément de conclusions à l'emporte pièce et d'approximations sans nuances. Le plus beau est le passage où il dit que les cosaques c'est les Kazakhs tout ça c'est le système mongol... C'est rapporté par Schmitt, qui lui est cependant moins convaincant. Son fil est très largement à charge. Anna Lebedev elle se limite à ce qu'elle connait.
  6. Bloomberg donne des détails sur l'opposition Zelensky-Zaloujny ainsi que l'épuisement des ressources ukrainiennes en défenses sol-air La Russie affaiblit les défenses de l'Ukraine tandis que Zelenskiy se dispute avec son général en chef L'Ukraine manque d'armes pour protéger ses villes, l'aide vitale de l'Europe et des États-Unis étant retardée par des différends politiques, tandis que le président Volodymyr Zelenskiy se dispute avec son commandant en chef au sujet de la stratégie militaire. M. Zelenskiy a tenté - en vain - d'écarter le général Valeriy Zaluzhnyi cette semaine, selon des personnes informées des discussions. M. Zelenskiy cherche à adopter une approche plus audacieuse du conflit après l'échec de la contre-offensive de l'année dernière et semble en désaccord avec le point de vue plus conservateur de son général. (...) Les responsables ukrainiens affirment publiquement qu'ils continueront à lutter contre les forces d'invasion russes même si le soutien des alliés ne se concrétise pas. Mais les informations en provenance du front montrent que la situation est de plus en plus critique, les forces de Kiev ayant parfois du mal à repousser les troupes de Moscou, selon des responsables occidentaux au fait des discussions, qui ont demandé l'anonymat pour pouvoir commenter des questions confidentielles. Les récentes vagues d'attaques de missiles russes ont également tué des dizaines de personnes à Kiev et dans d'autres villes, car les défenses aériennes de l'Ukraine, qui s'appuient largement sur les coûteux intercepteurs fournis par les alliés, n'ont pas été en mesure de détruire autant d'armes que par le passé, selon un diplomate européen. (...) Lors d'une réunion à Kiev lundi, M. Zelenskiy a demandé au général d'assumer un nouveau rôle dans le cadre d'un remaniement destiné à revigorer la direction militaire de l'Ukraine, selon des personnes informées de la conversation. M. Zaluzhnyi a refusé de céder le contrôle des forces armées et les fuites qui ont suivi dans les médias ont renforcé la méfiance entre les deux camps, qui remonte aux premiers mois de la guerre. Les deux hommes se sont également opposés au sujet d'une nouvelle loi sur la conscription qui vise à reconstituer les rangs de l'armée, mais qui est impopulaire auprès de la population ukrainienne. Les tensions ont été exacerbées par le fait que Zaluzhnyi bénéficie d'un large soutien de la part du peuple ukrainien et de ses troupes. Le général, qui bénéficie du soutien de 88 % des Ukrainiens dans les sondages, a déclaré qu'il n'était pas intéressé par une carrière politique, tandis que Zelenskiy a également mis en garde les hauts responsables militaires contre l'entrée en politique. La destitution de M. Zaluzhnyi "sera profondément impopulaire au sein de l'armée ukrainienne", a déclaré mardi Michael Kofman, spécialiste de la Russie et de l'Ukraine à la Fondation Carnegie pour la paix internationale, dans le cadre du podcast War on the Rocks. "Je ne suis pas sûr que la nomination d'une nouvelle personne puisse résoudre les grandes questions relatives à la mobilisation et à la stratégie ukrainienne. Selon les responsables occidentaux, les forces de Moscou sont trop malmenées pour progresser de manière significative à moins que les défenses ukrainiennes ne s'effondrent. Même dans ce cas, le Kremlin devrait probablement mobiliser davantage de troupes pour consolider ses gains, ce qu'il s'est montré réticent à faire jusqu'à présent. Il faut souhaiter que cette dernière note positive sur le manque de moyens de la Russie de progresser en cas d'affaiblissement ukrainien soit correcte. Le reste est franchement sombre.
  7. Parlons de navires, et plus exactement de navires célèbres voire historiques, ceci en relation avec nos chers représentants politiques français : "Si les politiques étaient des navires de guerre" Vous dites ? Du HS ? Eh oh, j'ai trouvé ça drôle, et il fallait bien que je le fiche quelque part hein ! Et pis c'est sous cache, donc si vous voulez pas voir de l'humour politique parce que vous ne mangez pas de ce pain-là, vous ne regardez pas voilà tout Ma préférence personnelle est pour le Vasa
  8. Oh on peut avoir toutes les opinions que l'on veut je ne le conteste pas ! Mon propos en citant les raisonnements de ce conservateur anti-Trump qui va voter Trump parce qu'il pense qu'en face c'est pire n'était ni d'approuver ses arguments ni de les refuser. Seulement de donner un exemple d'Américains qui vont choisir Trump pour d'autres raisons que "F... the system"
  9. Je retiens ces formules simples et claires Les arbitrages rendus s’inscrivent dans la poursuite du modèle d’armée « complet » / « global » existant : le primat des capacités nucléaires (que nul ne saurait encore aujourd’hui contester) et les capacités différenciantes / technologiques au détriment de la masse. En somme pas d’impasse plutôt que la masse Le choix "pas d'impasse" a été confirmé, au détriment de la masse. Pourquoi ? Eh bien avant tout parce qu'à 2% du PIB pour la défense on ne peut pas s'offrir les deux - on était un peu en-dessous en 2021, on sera un peu au-dessus en 2030. La nécessité de faire un choix découle de la décision préalable d'ajuster légèrement à la hausse la part de la défense dans l'économie, refusant de faire passer la défense à 3% du PIB ou davantage pour avoir la masse en même temps que le pas d'impasse (par comparaison, Allemagne < 2%, Chine < 2%, Grande-Bretagne >~2%, Etats-Unis 4%, Israël 5%, Russie 6%) Je pense qu'ils sont pleinement assumés, sinon ils ne pourraient pas avoir été faits aussi nettement. Il n'y a pas de "j'hésite et je tortille" ici. Pas de "le postérieur entre deux chaises" En revanche, sans être confidentiels (on peut les deviner), ils ne sont pas énoncés publiquement. Probablement parce qu'il ne serait pas politique de le faire. Ce que je comprends de la logique sous-jacente, c'est 1. Constat que la défense des Européens par eux-mêmes n'est pas du tout d'actualité, nos alliés européens continuent de voir leur avenir comme protégés par les Etats-Unis, et ils ne sont pas disposés ne serait-ce qu'à préparer un "plan B". Macron a essayé à partir de 2017 de les convaincre, il a fait pas mal d'efforts, il a bien été obligé de constater que ça ne marchait pas, et il l'a accepté. A raison, à mon avis 2. L'arrangement actuel de sécurité ne changera donc pas. Certains pays européens certes garantissent leur sécurité eux-mêmes (France, Royaume-Uni), les autres se font garantir leur sécurité par Washington... donc ni par Paris ni par Londres 3. La France n'a donc pas davantage d'effort à fournir pour la sécurité des alliés que de mettre à contribution le cas échéant les forces qu'elles a préparées en fonction de ses propres objectifs et besoins. Bien sûr la France participe à la défense collective, mais le besoin de défense collective n'est pas le facteur dimensionnant pour la défense française 4. Ce qui est dimensionnant, c'est le besoin de conserver une liberté d'appréciation indépendante des situations (renseignement et observation), une capacité expéditionnaire de grande allonge, des moyens d' "entrée en premier" sur théâtre d'opérations. En plus naturellement de la modernisation permanente nécessaire pour conserver à la dissuasion nucléaire toute son efficacité en dépit d'un nombre d'armes nettement inférieur à ceux de l'Amérique, de la Russie et bientôt de la Chine 5. Et faire tout cela, qu'aucun autre pays européen ne fait (même les Britanniques font moins) dans un budget contraint, c'est déjà une sacrée paire de manches ! Pas de rab' disponible pour d'autres objectifs. Pas avec un gros 2% du PIB pour la défense ! Ca me semble parfaitement cohérent. Le décalage avec Allemagne, dans une moindre mesure Grande-Bretagne, existe et à raison. Il est d'ailleurs tout à fait positif qu'il existe un pays en Europe qui développe des capacités qui n'existent pas ailleurs sur notre continent. En revanche, ce n'est probablement pas le genre de raisonnement à publier trop ouvertement... Pas avec un certain candidat à chevelure orange dans les parages de la Maison Blanche. Ajoutons qu'une partie importante de ce qu'a livré la France à l'Ukraine sont des armes modernes. Canons Caesar. Missiles Scalp. Bientôt bombes AASM. Donc des armes généralement plus efficaces que certaines armes plus anciennes / en voie de déclassement, que pas mal de nos alliés livrent. Armes utiles, entendons-nous ! Les Ukrainiens ne sont pas en position de faire la fine bouche. Mais enfin ce n'est pas la même chose. Il n'y a pas de "culpabilité" allemande, même si Berlin sans doute a été amené à réviser certains de ses choix. Il n'y pas non plus de "culpabilité" française, dont il serait question de "s'exonérer" ou non. Ce sont l'Allemagne et la France qui ont convaincu Poutine de consentir à un accord de compromis en 2015 dans le Donbass, alors qu'il avait les moyens de viser beaucoup plus et l'Ukraine n'avait pas les moyens de résister. Si cela avait dépendu des autres alliés... l'Ukraine aurait perdu davantage de son territoire (le Donbass ? toute la "Novorussie" ?) à ce moment-là La France aide l'Ukraine parce que c'est son intérêt bien compris que l'Ukraine ne soit pas écrasée et contrôlée par la Russie. Ni plus, ni moins. Non. On n'y va pas. On propose aux autres d'y aller ensemble. On ne prendra pas les devants. Je ne suis pas sûr que Macron y croie vraiment, pas dans l'immédiat en tout cas. Mais ce genre de discours a du moins l'utilité de signaler à nos alliés européens que s'ils changent d'avis, nous restons prêts à parler Ils savent où nous trouver. C'est au sud de la Belgique et à l'ouest de l'Allemagne... on ne peut pas s'y tromper
  10. En effet. C'était d'ailleurs une bonne politique, puisque les besoins de la France en gaz étaient assurés par quatre fournisseurs Norvège, Algérie, Russie et Qatar. Ce qui permettait une bonne protection contre le chantage, aucun de ces quatre pays n'ayant de prépondérance et tous étant différents sur le plan géopolitique (pas le même groupe d' "amis") ce qui rendait très improbable qu'ils se coordonnent contre nous. La qualité de cet arrangement a été prouvée en 2022, puisque ayant fait le choix de nous éloigner de l'un de nos fournisseurs il nous en restait trois Norvège Algérie et Qatar. Situation beaucoup plus gérable que si nous avions fait le choix de nous éloigner d'un fournisseur prépondérant. Il n'y a rien à redire à cette politique. Sauf naturellement à vouloir reprocher aux dirigeants français de ne pas avoir deviné à l'avance d'où viendrait le prochain problème majeur. Ce qui reviendrait à leur reprocher de ne pas avoir eu de boule de cristal.
  11. Je confirme ta traduction, mais c'est Reuters qui semble dire n'importe quoi Voici en effet une citation originale de Mykola Kuleba en ukrainien de 2018 où il dit... autre chose Le nombre d'enfants en Ukraine a diminué de moitié depuis l'indépendance, passant de 14 millions à 7 millions. Les raisons sont claires pour tout le monde : pauvreté, émigration à l'étranger, adversité. Les gens ont peur de donner naissance à des enfants, car avec la naissance de chaque enfant, le risque de se retrouver en dessous du seuil de pauvreté double. Si à la naissance du premier enfant 20 % des enfants vivent en dessous du seuil de pauvreté, alors à la naissance du quatrième enfant, 80 % des familles vivent en dessous du seuil de pauvreté. 65 % des mariages se terminent par un divorce, généralement au cours des 2-3 premières années La naissance du deuxième enfant et la naissance du quatrième enfant, ce n'est pas la même chose.
  12. Aucun pays européen n'a une situation démographique favorable. Et il faudrait sans doute dire aucun pays fortement développé, Japon et Corée du Sud ont très peu d'enfants, et la natalité américaine n'est plus au niveau du remplacement. Mais il y a des degrés... L'Ukraine d'une part avait une natalité particulièrement faible, moins que la Russie même l'Allemagne, nettement moins que France ou Royaume-Uni, d'où une pyramide des âges particulièrement étroite dans la tranche des 20-40 ans. D'autre part elle est affligée de toute une série de problèmes supplémentaires à fort impact démographique, qui lui sont spécifiques : - Perte de population massive par annexion par son voisin, déjà en 2014, et ça empire maintenant - Perte de population par émigration, déjà avant la guerre s'agissant du pays le plus pauvre d'Europe, bien pire depuis 2022 à échelle carrément massive, avec impact direct sur la natalité vu la séparation des couples, et risque élevé non seulement que beaucoup ne reviennent pas mais que ce soit un jour les maris qui rejoignent leur famille, empirant encore la situation démographique du pays
  13. C'est H.S., mais amusant, je constate que cet ancien gouverneur de Louisiane corrompu et qui fit de la prison, Edwin Edwards, avait d'autres qualités en plus de n'être ni fasciste ni raciste. Notamment, il était francophone Bon je me suis parfois aidé des sous-titres en anglais pour comprendre hein... la prononciation n'est pas la même chez les Cajuns que chez les francophones de France
  14. Loin de moi l'idée de proposer des réponses définitives, encore moins de donner un conseil aux Américains dont il me semble qu'ils n'ont nul besoin. Mais voici à titre d'exemple l'article d'un commentateur et auteur conservateur et religieux Rod Dreher, Républicain opposé à Trump, qui lui aurait largement préféré De Santis, et qui pourtant votera Trump sans hésitation : "Votez pour le clown, c'est important". L'avantage de cette explication, qui lui est personnelle mais dont je soupçonne que plusieurs des points peuvent être partagés par un certain nombre de personnes, c'est qu'il donne des arguments entendables. On n'est naturellement aucunement obligé d'être convaincu ! Et au demeurant n'étant pas citoyen américain mon opinion sur leur élection n'a guère d'importance. Mais voici au moins des raisons de voter Trump qui ne se résument pas à "Tout cramer pour repartir sur des bases saines" Le titre de son article est une allusion au slogan qui avait cours en Louisiane quand par extraordinaire David Duke ancien chef du Ku Klux Klan se retrouva en lice pour le poste de gouverneur, opposé à Edwin Edwards, un personnage haut en couleurs et notoirement ultra-corrompu. Les Louisianais dirent "Votez pour l'escroc, c'est important", avec l'excellent argument qu'un corrompu à la Patrick Balkany est quand même bien préférable à un raciste et suprémaciste blanc. Et oui, les arguments de Dreher vont tous dans le sens "Trump est mauvais, mais regardez ce qu'il y a en face !" Le slogan sur les voitures et les lèvres de nombreux Louisianais cet automne-là, même des conservateurs comme moi, était le suivant : "VOTEZ POUR L'ESCROC. C'EST IMPORTANT" Edwards, bien sûr, était l'escroc. L'idée était que même si beaucoup d'entre nous, en particulier les conservateurs, comprenaient exactement ce qu'était Edwin Edwards, l'État serait bien mieux gouverné par un homme aux mœurs douteuses que par un authentique fasciste et suprémaciste blanc. Lorsque j'ai tiré le levier de vote cet automne-là pour Edwards (qui a gagné), j'étais certain que jamais je ne serais confronté à un choix aussi épouvantable lors d'une élection majeure. J'avais tort. (...) En novembre, les électeurs américains seront confrontés à une épreuve de force que la plupart d'entre eux ne souhaitent pas : une revanche entre Trump et Biden. Dans ces conditions, il est difficile de voir comment les conservateurs, même s'ils méprisent Trump, peuvent éviter de se boucher le nez et de voter pour lui. Hormis ses nominations judiciaires, il n'y a pas beaucoup de raisons de se réjouir du mandat de Trump. Bien sûr, il a été persécuté par les médias, les démocrates et l'État profond, mais il savait que cela arriverait. Trump était trop vaniteux et distrait pour résister efficacement. Et puis il y a eu son comportement épouvantable le 6 janvier. Trump n'est guère apte à exercer ses fonctions. Alors pourquoi voter pour lui ? Eh bien, avez-vous vu l'autre type ? Au cours de sa vie professionnelle, Joe Biden s'est forgé la réputation d'un démocrate "modéré", d'un catholique irlandais capable de parler facilement avec les ouvriers. Pourtant, il a gouverné comme un progressiste pur et dur. En matière de politique identitaire, de race, de LGBT et d'avortement, M. Biden s'est montré aussi extrémiste que n'importe quel autre membre de son parti. La frontière sud des États-Unis est restée ouverte pendant sa présidence. Selon les propres statistiques du gouvernement américain, quelque 6 millions d'étrangers ont franchi illégalement la frontière mexicaine depuis 2021. Ce chiffre est supérieur à la population de trente et un États américains. Il représente environ trois fois la population de Paris. (...) Pendant ce temps, la capacité militaire américaine s'est dégradée sous Biden. Il a vidé l'arsenal américain en envoyant des armes à l'Ukraine dans sa guerre futile contre la Russie, même si la plupart des observateurs comprennent que le rival le plus sérieux des États-Unis est la Chine montante. La capacité de production américaine n'est pas en mesure de remplacer les missiles et autres munitions transférés à l'Ukraine assez rapidement pour répondre aux besoins de Washington en cas de conflit armé avec Pékin. De plus, les forces armées américaines, composées uniquement de volontaires, sont confrontées à une crise de recrutement dramatique qui semble insoluble. Il y a plusieurs raisons à cela, mais celle dont ni les médias ni le gouvernement n'aiment parler est la façon dont l'idéologie woke s'est emparée des rangs des dirigeants militaires. Les forces armées ont particulièrement mal réussi à recruter des Blancs, surtout des hommes blancs. Selon le site Internet Military.com, les Blancs représentaient 56,4 % de toutes les recrues en 2018 - un chiffre à peu près proportionnel au pourcentage de Blancs dans l'ensemble de la population américaine (59 %) - mais la classe de recrutement de l'année dernière n'était composée que de 44 % de Blancs. La baisse du nombre de Blancs n'est pas compensée par l'augmentation du nombre de recrues non blanches. Pour ceux qui ne sont pas aveuglés par l'idéologie, il est facile de comprendre pourquoi les hommes blancs sont moins intéressés par le service dans les forces armées. L'armée, comme les universités, les entreprises et tant d'autres institutions américaines sous l'emprise de la wokeness, défavorise ouvertement les hommes blancs. Vos chances de gravir les échelons en fonction de vos performances seront réduites si vous êtes blanc et de sexe masculin. En outre, il est difficile de convaincre les jeunes Blancs de risquer leur vie pour défendre un système qui, d'une certaine manière, les traite comme des citoyens de seconde zone. (...) Il n'y a pas de responsabilité plus importante pour les dirigeants américains que de défendre la nation contre ses ennemis et de sécuriser ses frontières. Biden échoue à ces tests et accélère la désunion interne et le déclin du pays. Enfin, les États-Unis souffrent d'un effondrement continu de la confiance du public dans les institutions du pays. Peu de gens se sont intéressés au scandale qui a conduit à la démission de Claudine Gay, présidente de Harvard. Quel est le rapport entre l'Ivy League et le prix du lait et des œufs ? Mais ils comprennent cette débâcle, dans laquelle une universitaire remarquablement sous-qualifiée s'est vu attribuer le poste le plus prestigieux du monde universitaire américain, non pas sur la base de ses connaissances (qui étaient médiocres et en partie plagiées), mais manifestement parce qu'elle est noire et qu'elle est une femme. L'affaire Gay symbolise l'hostilité fondamentale de la classe dirigeante américaine à l'égard du mérite, de la compétence et de la justice. Ces élites qui supervisent, et même favorisent, le déclin américain méprisent Donald Trump comme un vantard et un bouffon. Elles n'ont pas nécessairement tort, mais il faut un certain culot pour s'inquiéter de la menace supposée de Trump alors que Biden et toute la classe dirigeante, ivres d'idéologie, sont en train d'affaiblir et d'éviscérer un pays autrefois fort. Est-ce que je pense que Donald Trump, avec ses pitreries juvéniles et son narcissisme comique, rendra l'Amérique à nouveau grande cette fois-ci ? Non. Mais en examinant longuement l'opposition, avec son porte-étendard à la cervelle de pudding, je persiste à dire : "VOTEZ POUR LE CLOWN. C'EST IMPORTANT"
  15. Un article intéressant du Times, à la fois avec des données et avec de l'humain, sur le problème de la population en Ukraine La situation démographique de l'Ukraine, entre : - Dénatalité prononcée de longue date, - Séparation de plusieurs régions en 2014, - Emigration à grande échelle qui menace de devenir permanente, - Conquêtes de la Russie depuis 2022 - Morts du fait de la guerre, - Dénatalité encore plus profonde du fait de la guerre : le plus bas taux de naissances au monde, pire même que la Corée du Sud), - Et menace d'émigration supplémentaire après la fin de la guerre ...est catastrophique. Je ne vois pas d'autre mot Le taux de natalité de l'Ukraine est en chute libre. La prochaine génération a besoin d'un plan L'Ukraine a aujourd'hui le taux de fécondité le plus bas du monde, avec une moyenne de 0,7 enfant par femme en âge de procréer, a révélé un groupe de réflexion financé par le gouvernement au Times. Ce manque d'enfants, aggravé par les morts violentes massives et l'exode de millions de réfugiés, a remis en question la survie de la nation. Selon les scientifiques, le tableau démographique est sombre. "L'espérance de vie des hommes est passée de 66-67 ans avant la guerre à 57-58 ans, selon les estimations de nos experts", déclare Ella Libanova, directrice de l'Institut de démographie et d'études sociales de l'Académie nationale des sciences d'Ukraine. (...) L'Ukraine connaissait déjà une profonde crise démographique avant la guerre, avec un taux de natalité de 1,16 et une petite proportion de la population âgée de 20 à 40 ans, la tranche la plus susceptible de mourir au combat. Des sources militaires américaines estiment que les morts de guerre en Ukraine se situent entre 70 000 et 100 000. (...) Quelque six millions de personnes auraient fui le pays pour l'Europe, et environ quatre millions d'autres seraient bloquées dans les territoires désormais occupés par les troupes du président Poutine. Les hommes en âge de servir dans l'armée n'ont pas le droit de quitter le pays et beaucoup d'entre eux servent au front, de sorte que les sexes sont largement séparés. (Exemple concret d'une famille séparée dont la mère et les enfants vivent à Londres) Après avoir passé près de deux ans dans une école londonienne, les filles parlent couramment l'anglais avec un parfait accent britannique. L'ukrainien devient rapidement leur deuxième langue. (...) Selon une étude réalisée par Gradus, une société de recherche ukrainienne, 57 % seulement de ces familles affirment qu'elles retourneront en Ukraine à la fin de la guerre. "Ils disent qu'ils reviendront maintenant, mais s'ils restent assez longtemps, ces enfants vont dans des jardins d'enfants et des écoles, ils s'intégreront et finiront par perdre la motivation de revenir", explique Timofiy Brik, recteur de l'École d'économie de Kiev et chercheur invité à la LSE. "Avant la guerre, la population était estimée à 36 millions d'habitants, et on pense qu'elle est tombée à environ 25 millions aujourd'hui. C'est une chute énorme. Même si la guerre prend fin, l'émigration se poursuivra probablement, estime M. Brik. "Si les hommes sont libérés du service militaire, les familles reviendront-elles ou ces hommes iront-ils les rejoindre à l'étranger ? L'émigration se poursuivra.
  16. Très intéressant, merci. Si on se projette au-delà de la guerre en Ukraine, et dans l'hypothèse où elle se serait terminée victorieusement pour la Russie, il pourrait y avoir du sens en effet pour Moscou à tenter d'affaiblir la confiance des membres de l'OTAN les uns dans les autres, de façon à distendre l'effet "puissance collective" de l'Alliance atlantique et de pouvoir négocier plus durement dans des relations bilatérales - en priorité probablement avec leurs voisins directs. Comme l'explique Nielsen, il s'agirait d'un risque maîtrisé, vu l'enjeu limité. Surtout si les Etats-Unis ont décidé de relâcher leur soutien à la sécurité européenne - ce qui n'est qu'une hypothèse, même en cas d'élection de Trump, mais c'est cependant bien une hypothèse. Si la Russie décidait une telle tentative, je ne penserais pas au nord de la Finlande, car Nielsen ne parle pas de la contrainte sur le pouvoir russe de devoir faire accepter une telle "opération militaire" à la population. Certes, la propagande existe, mais il lui faut tout de même un matériau à utiliser ! Il n'y a dans le nord de la Finlande ni population russe, ni enjeu historique quelconque - même la propagande de Moscou ne pourrait pas faire avaler aux Russes l'idée que les Finlandais sont des Russes qui s'ignorent. Narva semblerait une meilleure cible. C'est la plus grande ville d'Estonie dont la grande majorité de la population est russe, incluse dans le comté de Viru oriental dont presque les trois quarts des 130 000 habitants sont russes, à moins de 150 km de Saint-Pétersbourg. Les Estoniens et Lettons (pas les Lituaniens) mettent effectivement quelques restrictions sur leurs citoyens de langue russe, qui sont bien modérées, mais enfin la propagande partirait de quelque chose, et puis cette propagande-là a déjà commencé Poutine a évoqué ce sujet récemment avec un ton menaçant. Plutôt qu'une vague de missiles de croisière contre "le gouvernement nazi de Tallinn", on peut imaginer des "petits hommes verts" prenant le contrôle de la ville et des forces de "stabilisation" entrant dans la ville / le comté afin de "protéger les droits des Russes". Eventuellement après un incident violent (éventuellement fabriqué... soyons fous !) Tout ceci sur fond de propagande comme quoi Moscou respecte bien sûr l'intégrité territoriale de l'Estonie et propose de définir avec Tallinn le cadre légal de l'autonomie du Viru oriental et la protection des droits de ses habitants - mais l'Estonie subirait les conséquences d'un refus de négocier, et la Russie réagirait naturellement comme nécessaire si les forces de l'OTAN tentaient d'empêcher la protection des droits des Russes. Ca ne paraît pas totalement inconcevable en effet.
  17. A plus de 1 600 km de Washington ? Voilà qui indique assez clairement que tu n'es pas de la Côte Est Ce n'est pas encore un démasquage, mais on s'en rapproche Restent encore certes la Côte Ouest, le Middle-West, le Texas éventuellement. Ainsi certes que Hawaï et l'Alaska... hmmm pas mal de possibilités en fait
  18. Les autres nouvelles du jour sont que l'herbe est verte et le soleil se lève à l'est. Donc, un certain nombre de pays - pas l'ensemble des pays du monde ce qui serait seul efficace - ont décidé d'interdire à leurs entreprises de transporter ou d'assurer le transport du pétrole russe. Et Moscou réagit en utilisant d'autres navires ? Et la Russie crée ou met en action ses propres services d'assurance ? Comme si... il y avait d'autres navires, en fait ? Appelons-les "fantômes" tiens, ça fera joli. Comme si... un service d'assurance c'était en fait assez simple à mettre en place ? Mais qui aurait pu imaginer une chose pareille ? Voici d'ailleurs le témoignage du capitaine de l'un des vaisseaux fantômes de la Russie
  19. Intermède comique, ou pitoyable, ou quand même inquiétant, voici une sortie assez remarquable d'un analyste participant à une émission-débat en Russie. La vidéo est sous-titrée en français Cette "analyse" est favorable à la France et à l'Italie, beaucoup moins aux Pays-Bas. Mais bon... il faut voir de quelle manière elle nous est favorable ! En gros, il ne vaut pas la peine d'attaquer Amsterdam, parce que la drogue y est légalisée. Qu'y feraient les Russes ? Ces gens sont hors d'état d'être secourus. Sans parler de la pédophilie, des LGBT... Seuls deux pays vaudraient la peine d'être "sauvés" (par une opération spéciale donc) c'est la France et l'Italie qui concentrent l'essentiel des richesses (culturelles) d'Europe Je crois que même par rapport aux standards habituels de la télévision russe, cet intervenant fait fort. Le présentateur semble avoir un petit regard dubitatif tout de même. Le problème de ce genre de discours n'est pas le risque direct pour les Italiens ou pour nous bien sûr, c'est le fait que la fenêtre d'Overton des opinions acceptables s'est tellement déplacée dans les médias russes que pour apparaître comme un type un peu excité il faut aller jusque-là. ... Ce qui laisse deviner que des opinions déjà sérieusement hallucinées, juste un peu moins que celles de cet analyste, peuvent y faire figure d'idées tout à fait raisonnables en fait.
  20. Ce n'est pas la première fois que Emmanuel Macron parle de ce sujet, et fait une proposition concrète à nos alliés européens. Il est en train de remettre une pièce dans la machine. En juin 2023, il leur proposait d'envisager la construction en commun de missiles sol-sol de portée supérieure à 1 000 km, autrefois interdits par le traité sur les forces nucléaires intermédiaires Emmanuel Macron a invité tous les ministres de la Défense des pays européens pour une conférence à Paris le 19 juin afin de relancer la question stratégique de la défense anti-aérienne et des missiles de longue portée en Europe. Comme un air de course aux armements. La France s’apprête à ouvrir, sur la scène européenne, un sujet hautement sensible. Celui de la défense anti-aérienne et des capacités de frappes dans la profondeur. Il doit même faire l’objet d’une réunion des ministres de la défense de tous les pays européens à Paris dans deux semaines. Pour l’heure, aucun pays de l’Union européenne n’est doté d’armement pouvant tirer un missile depuis son territoire et toucher une cible à plus de 1.000 km. Un angle mort hérité de la guerre froide. (...) Emmanuel Macron veut reposer ce sujet stratégique sur la table. Pour envisager une production européenne de capacités de frappes dans la profondeur. Sans laisser l’avenir des frontières du Vieux Continent entre les mains de l’Otan ou des Russes. Et qu'est-il sorti de cette conférence du 19 juin dernier ? Rien, n'est-ce pas ? Macron continue de pousser ce sujet, et sur le fond il a raison. Mais y croit-il lui-même ? Le plus probable est que l'arrangement actuel continuera. Peut-être avec beaucoup plus de drames, si l'Ukraine effectivement est conquise. Peut-être avec beaucoup plus d'achats par les Européens d'armements auprès de l'industrie américaine, de façon à amadouer un futur président Trump. Chacun continuera à suivre la voie qu'il connaît, nos voisins à faire de l'OTAN, nous à faire du néo-gaullisme. Le moins probable - mais pas du tout exclu - est que l'arrangement s'effondrera. Alors la deuxième moitié de la décennie sera assez "bouleversante" pour les Européens, et nécessitera du sang-froid, du réalisme et de la rapidité d'exécution pour parvenir à s'adapter. Et elle sera carrément inquiétante pour les Européens du Centre voire du Nord - en particulier pour les Baltes
  21. Ce ne serait pas une si mauvaise idée en effet Mais ce "il faut en tirer les leçons" n'est pas tout jeune. Quand l'URSS a mis en service des balistiques intercontinentaux, c'est De Gaulle qui a proposé d'en tirer les leçons. C'était non. Quand Trump était président, c'est Macron qui a proposé d'en tirer les leçons. Toujours non. Si Trump revient et/ou la Russie prend le contrôle de l'Ukraine, Macron essaiera probablement encore une fois. Enfin peut-être. Et il n'y croira pas lui-même. Tout ce qui est humain est limité, même l'enthousiasme européiste de Macron ! La réponse sera la même. Lorsque / Si le dernier soldat américain stationné en Europe revient aux États-Unis, les leçons commenceront d'en être tirées. Pas forcément immédiatement... Il pourrait y avoir d'abord une période "Reviens, Amérique !" et autre "Mais Chelsea Clinton se lance en politique, elle sera peut-être élue ? Elle a l'air pro-Otan elle. Oh ce serait bien !" Il est assez probable que cela n'arrivera pas. Trump, ou son successeur en 2028, se contentera d'obtenir d'énormes commandes à l'industrie militaire américaine en échange du maintien du dispositif actuel. Si cependant c'est ce qui arrive, le temps nécessaire à beaucoup de nos voisins pour tenir compte de la nouvelle réalité pourrait être long. Hope dies last
  22. Après, je ne sais pas si les conséquences sont si graves en utilisant un obus de 155 mm "non strictement compatible regardez la poudre". C'est une vraie question, je ne suis pas en train de dire que non ni oui, je n'en sais rien. Mais enfin les Russes utilisent du 152 mm produit par les Nord-Coréens, et même si le résultat n'est pas excellent il est au moins acceptable. Faut-il donc croire que Russie et Corée du Nord auraient fait un meilleur boulot de standardisation, sans qu'aucune institution ne s'en charge, que les institutions de l'OTAN dont c'est pourtant l'une des responsabilités essentielles ? J'hésite à le croire. Mais si c'est vrai, il y a pas mal de gens qui méritent de perdre leur boulot !
  23. Le souci de tout dirigeant qui se respecte - ce qui inclut une marge de prudence, voire de réalisme - est de dire les choses, en projetant une image de fermeté et de détermination... tout en se ménageant des voies de sortie au cas où. Ce n'est évidemment pas le moment de rappeler que plusieurs situations perdurent où le droit international n'est pas appliqué, et où pourtant les choses se sont installées ainsi, sans que le ciel ne s'écroule. Rien qu'en se limitant à l'Europe, les cas de Chypre et du Kosovo peuvent être cités, ou encore de la Transnistrie. Et quand bien même ce serait le moment, ce n'est pas à Macron de le rappeler. Il devrait par exemple être assez clair que l'Ukraine a approximativement la même chance de récupérer un jour la Crimée que la Serbie de récupérer un jour le Kosovo. Donc l'exercice auquel il est forcé de sacrifier consiste à afficher la détermination (restera à agir de cette manière) tout en n'affirmant pas un objectif à l'évidence irréaliste... mais sans non plus dire, ni même de préférence laisser penser, qu'on serait moindrement prêt à faire exception à l'application stricte et sans défaut du Droit International. C'est un exercice difficile. La formule utilisée par Macron me semble pas mal. J'ai fait une nouvelle traduction, cette fois-ci dans DeepL, de la version ukrainienne, en espérant se rapprocher de l'original français Le président français Emmanuel Macron a déclaré que l'Europe devrait être prête à soutenir l'Ukraine "aussi longtemps que nécessaire" pour créer une situation dans laquelle l'Ukraine pourrait négocier une paix avec Moscou qui serait durable et "respectueuse du droit international" Il n'y a donc aucune ambiguïté sur l'objectif de respect du droit international. Il est juste précisé que c'est l'Ukraine qui devrait négocier une paix durable qui respecterait ce droit. Et ce droit devra être obtenu... par la négociation. Ces précisions introduisent-elles la moindre ambiguïté dans la déclaration de Macron ? Allons, allons... pas de mauvais esprit voyons ! J'abandonne le persiflage : si à la fin de cette guerre il existe encore un Etat ukrainien véritablement indépendant, alors la Russie aura perdu. Cette forme de victoire de l'Ukraine serait très difficile à atteindre. J'ai déjà exprimé les difficultés majeures que j'y vois. Mais à l'évidence ce n'est pas encore perdu, "Ще не вмерла України ні слава, ні воля" "Ni la gloire ni la liberté de l'Ukraine ne sont mortes" comme dit leur hymne national. Davantage, c'est un objectif carrément irréaliste.
  24. En effet, cet article du WSJ n'est pas accessible. Cependant, il est tombé du camion... et le voilà ici en accès libre ! Allez comprendre ... Sur la question que tu poses, il s'agit semble-t-il de problèmes de compatibilité Les responsables britanniques ont examiné la possibilité pour l'armée britannique d'utiliser des obus de 155 mm fabriqués par Komatsu, mais ont décidé d'abandonner l'idée avant de la proposer officiellement à la partie japonaise, ont indiqué des personnes au fait du processus. (...) Parmi les nombreuses difficultés auxquelles les alliés occidentaux sont confrontés lorsqu'il s'agit d'envoyer à l'Ukraine de nouveaux armements, il y a le manque de compatibilité entre les obus et les canons des différents fabricants. (...) "Les combinaisons de poudre et de projectiles ne sont pas toujours interchangeables"
  25. Les médias ukrainiens rapportent des déclarations de Macron aujourd'hui (je ne les ai pas trouvées sur le site de l'Elysée) Le président français a souligné que le scénario d'une victoire claire de la Russie dans la guerre est absolument inacceptable pour l'Europe et coûtera trop cher à long terme, et que les capitales européennes devraient donc être prêtes à soutenir l'Ukraine, quelle que soit la prochaine décision des États-Unis. "Nous devons nous préparer à soutenir l'Ukraine cette année et dans les années à venir. Quoi qu'il en coûte, quoi qu'il en coûte", a souligné Emmanuel Macron. Il a souligné qu'il s'agirait d'un soutien sous forme d'armes, de munitions, d'une aide à la formation de l'armée ukrainienne et de « tout ce dont l'Ukraine aura besoin pour résister à l'agression russe et arriver à une situation où elle sera en mesure de négocier un accord permanent ». la paix, une paix, une solution à laquelle l'Ukraine acceptera la paix dans le respect de l'ordre juridique international. Par conséquent, a poursuivi Macron, malgré toutes les mesures déjà prises, l'Europe doit accélérer ces efforts et augmenter l'ampleur tant dans la question de la production de défense que dans toutes les autres, ce qui nécessitera des décisions supplémentaires au niveau des capitaux individuelles et au niveau de l'Union européenne. Il a souligné que si l’on compare les volumes européens de production de défense avec ceux de la Russie, il apparaît clairement que l’on n’en a pas fait assez. "Ils (la Russie) ont su réorganiser complètement leur système. Nous devons donc réagir et faire encore plus que ce qui semble nécessaire pour soutenir l'Ukraine", a déclaré le président français. C'est dit. La Russie a su réorganiser complètement son système. Les Européens ne font pas assez. Ils doivent être prêts à soutenir l'Ukraine dans la durée même si les Etats-Unis ne reprennent pas leur soutien militaire. Ceci jusqu'à créer une situation où l'Ukraine serait en mesure de négocier un accord de paix qu'elle accepterait. Restera bien sûr à le mettre en musique. En France. Chez nos voisins. Eux comme nous avons du chemin à faire. Et nous n'en sommes encore qu'au stade de l'affichage des intentions. Et restera bien sûr... à ce que l'industrie mette tout cela en place. Une fois non que des intentions lui aurons été communiquées, mais bien des commandes et des financements. Dans le meilleur des cas - c'est-à-dire si d'une part Macron est vraiment prêt à traduire ses paroles en actes, d'autre part si au moins les principaux autres pays européens prennent la même décision - nous sommes probablement devant un hiatus de 2 ou 3 ans avant qu'une production vraiment multipliée ait pu commencer. L'Ukraine peut-elle tenir le front aussi longtemps avec le soutien limité qu'elle a reçu jusqu'ici, voire avec nettement moins si Washington ne décide pas dans les semaines qui viennent de remettre en place son aide ? Je n'en sais rien. Poutine et les autres dirigeants russes escomptent clairement que non. D'un autre côté, peut-être sont-ils trop confiants ?
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