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Tout ce qui a été posté par Alexis
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Peu de clarté encore. La version officielle ukrainienne "C'est faux, il y a bien eu des bombardements, mais sur zone résidentielle, avec victimes civiles seulement, pas sur les troupes. Ne croyez pas la propagande de l'occupant" La version médias russes "1 500 soldats sur les lieux lorsque les frappes écrasantes ont eu lieu, ils étaient destinés à Avdiivka, Syrsky veut le cacher" Chacune des versions semblant être appuyée par certains comptes de réseaux sociaux ??? -
Pays baltes
Alexis a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Merci pour le rappel. La conclusion est que Staline n'était donc pas un modéré (Oui, je sais, je prends un risque avec une affirmation si politiquement incorrecte ) Et la question dans ce cas est bien de savoir si dans cette situation (USA revenus en Amérique du Nord) Poutine lui s'avérerait modéré -
Pays baltes
Alexis a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
L'essentiel, c'est qu'à Moscou on continue à y croire. Ou du moins à y croire suffisamment pour éviter de tenter le diable. La dissuasion se construit dans l'esprit de l'agresseur potentiel Je ne suis pas dans la tête de Poutine, donc ce que j'écris n'est qu'une tentative d'évaluation. Il me semble cependant probable que même après une victoire en Ukraine, si les États Unis sont toujours de la partie il devrait rester prudent. Dans le cas contraire, je n'exclurais pas qu'il choisisse de considérer que d'anciennes dépendances de l'Empire russe si dépourvues de défense c'est une invitation, une provocation... pratiquement une insulte (jupe trop courte, c'est elle qui m'y a forcé, tout ça) A sa place, un modéré comme moi s'en tiendrait à un petit traité d'amitié, de coopération, de neutralité, de démilitarisation et de t'arrêtes d'emm.... tes citoyens russophones. Je ne sais pas si Poutine est un modéré -
Pays baltes
Alexis a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Source privée. Il y a peu de temps, une personne haut placée dans l'appareil dirigeant de l'un des trois États Baltes est interrogée dans un cadre non ouvert au public "Est-ce que vous croyez à l'Article 5 ?" Sa réponse : "Nous sommes bien forcés d'y croire. Sinon il ne nous resterait plus qu'à prendre l'avion" Ambiance ... -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Elon Musk rejoint l'avis de Viktor Orban, et il intervient dans le débat aux Etats-Unis sur l'octroi ou non d'une aide supplémentaire à l'Ukraine Musk dit que Poutine ne peut pas perdre en Ukraine et s'oppose au projet de loi du Sénat Le milliardaire apparaît sur X-Spaces avec des sénateurs du GOP et Ramaswamy Musk qualifie d'"absurdes" les allégations selon lesquelles il ferait l'apologie de Poutine Elon Musk a déclaré aux sénateurs républicains américains qu'il n'y avait "aucune chance" que le président russe Vladimir Poutine perde la guerre en Ukraine, s'exprimant sur un conflit qui a été affecté par les services satellitaires Starlink de Musk. Comme Orban et d'autres, je crois qu'il est en effet absurde de qualifier Musk d'apologiste de Poutine. Il dit ce qu'il pense, tout simplement, il n'est pas un complice ni un obligé Reste qu'il y a une différence entre "la Russie ne peut pas perdre" (certes !) et "la Russie va nécessairement gagner". Pour l'Ukraine, la différence entre une défaite à la France 1871 "Vous perdez des provinces et votre pays est dévasté, mais vous restez indépendante" et une défaite à la Pologne 1795 "Vous êtes absorbés par les empires avoisinants, votre peuple n'a plus d'Etat d'indépendant" -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Pour des exemples concrets et récents, voir les deux frères dont je parlais il y a trois semaines -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Ah ça c'était plutôt mon ignorance. Le coca-cola n'est pas exactement en tête de mes boissons préférées, et j'étais visiblement loin de mon domaine de compétence -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Ça c'est tout à fait vrai... dans le régime de M. Poutine Dans des régimes différents, par exemple démocratiques, il est difficile de négliger totalement ce que pensent les citoyens, ou même seulement une grande partie d'entre eux. Y en a qui ont essayé, par exemple une certaine dame qui était assez méprisante envers les "déplorables"... eh bien elle a eu des problèmes Même si le cas de Trump vs Clinton en 2016 n'est pas forcément l'application la plus jolie de ce principe, il contribue à prouver que ce principe tient toujours Absolument d'accord sur le "pas si molles". Dans les années 1930 en Angleterre, la jeunesse était considérée comme égoïste et centrée sur elle-même... c'est cette jeunesse là qui a combattu dans la seconde guerre mondiale. La question est motivée pour quoi. Pour le pays, probablement. Pour une organisation internationale ou un gros Machin de ce genre, je n'y crois pas une seconde S'agissant du Coca-Cola, ne pas oublier les alternatives Avec son Coca-Cola russe, Chernogolovka veut devenir le champion des boissons en Russie Une à une, les firmes étrangères de la grande distribution et du luxe se sont retirées du marché russe suite à l'invasion de l'Ukraine. Le Kremlin soutient le remplacement des marques internationales par des enseignes russes, qui adressent principalement le marché local et ses 144 millions d'habitants. Alors que les stocks de la célèbre boisson américaine s'épuisent car non réapprovisionnés, le fabricant russe Chernogolovka entend récupérer des parts de marché Moi je suis plutôt partisan du petit blanc sec, ou alors une bonne bière, mais si quelqu'un veut démarrer une production de Franco-Cola il est le bienvenu... -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Tout à fait d'accord sur les prémices, et moi aussi je ne suis Européen que dans la mesure où je vis en Europe et me rattache à la civilisation européenne, sans loyauté quelconque à l'UE. Mais pas tout à fait d'accord sur les conclusions. Sans aller jusque là, il faut toujours se rappeler que les élections ont lieu périodiquement et que les citoyens peuvent remplacer un dirigeant qui ne leur plait pas. Comme pour tout autre pays, le genre d'engagements pour lesquels la France peut être considérée comme un partenaire fiable n'est que celui qui fait consensus parmi les principaux partis. En termes concrets, si à la fois EM et le RN sont d'accord sur une position, et de préférence LFI, R!, LR et EELV aussi alors la France peut être considérée fiable sur cette position. Sinon, non. ==>En termes encore plus concrets, une présidente Le Pen accepterait-elle un "partage nucléaire" avec la Pologne similaire à celui que les Etats-Unis ont établi aujourd'hui avec Allemagne ou Italie ? (Et @Patrick rappellerait, à raison, que ce dispositif n'a de "partage" que le nom, les armes restant totalement sous contrôle américain) Je ne connais pas la réponse à cette question. Si c'est "Non", alors il serait imprudent à un pays européen de faire confiance à la France pour maintenir dans la durée un tel dispositif, à supposer encore que le président Macron l'ait accepté (ce qui semble assez envisageable mais reste à confirmer) Les intérêts froids de type "survie et indépendance de mon pays", oui tout à fait. Ni l'Allemagne ni la France, l'Italie ou l'Espagne ne sont sérieusement menacées, du fait de la puissance intrinsèque relative de la Russie, qui est loin de celle qu'avait l'URSS à son apogée Mais il y a d'autres intérêts froids. Si après une possible voire probable chute de l'Ukraine - pas forcément immédiatement après - la Russie par exemple conquiert les Pays Baltes, ou tente d'imposer par le chantage une forme de démilitarisation même partielle de la Finlande ou de la Pologne (relire les "propositions de traité" de décembre 2021...), c'est l'ensemble économique dans lequel la France fait l'essentiel de son activité économique qui serait ébranlé. Sans doute, nos échanges avec Finlande ou Pologne sont une petite partie de nos échanges totaux. Mais les ondes de choc se ressentiraient probablement partout en Europe, car ce ne serait plus un pays certes grand et peuplé mais extérieur à la structure de sécurité principale - l'Ukraine - dont la souveraineté serait piétinée, ce serait des parties de cette structure, ce qui remettrait en cause par propagation des craintes la sécurité et la tranquillité de tout le monde ==>Je dirais que la survie de la France se joue en France. Mais une partie importante de sa prospérité et de sa tranquillité se joue dans le périmètre représenté par la frontière Est de l'UE / de l'OTAN Si, dans un scénario extrêmement négatif, très peu probable mais impossible à totalement exclure, les forces françaises se retrouvaient dans 2 ou 3 ans à combattre en Lituanie ou en Estonie aux côtés d'autres forces européennes (et de zéro unité américaine), les soldats français qui souffriraient et mourraient dans cette guerre ne défendraient pas la survie et l'indépendance de la France, mais sa prospérité et sa tranquillité L'UE ne suscite pas de loyauté en tant que telle en effet. Ce qui est normal d'ailleurs, s'agissant d'une organisation internationale. Comme le disait un spécialiste français de stratégie lors d'une conférence dans une école militaire dans les années 1990 en réponse à la question sur la défense européenne : "Un certain nombre d'entre vous sont assez c... pour accepter de mourir pour la France. Mais pas un seul d'entre vous n'est assez c.. pour accepter de mourir pour l'Europe !" Ce qui est possible, c'est que certaines au moins des nations européennes, se reconnaissant des intérêts communs, trouvent des arrangements efficaces pour coordonner leurs défenses respectives, afin que le tout soit davantage que la somme des parties. Si les Etats-Unis se dégagent militairement d'Europe, cela deviendra même très recommandé. Le cas de l'Ukraine, si elle tombe, aura montré qu'un pays 4 fois moins peuplé et 10 fois moins riche qu'un voisin agressif, et sans dissuasion nucléaire, peut perdre son indépendance. Ce n'est pas "le nationalisme" qui est mis en cause. Il suffit de demander à Israël ou à la Corée du Nord si la seule solution pour assurer leur défense est de se fondre dans un grand Machin supranational - l'idée les fera bien rire Le cas du Brexit montre surtout que quand on s'y prend n'importe comment, on rate tout. Des pays comme la Norvège ou la Suisse montrent qu'il est possible d'être européen, extrêmement prospère, et pas membre de l'UE (ce qui ne signifie pas n'avoir aucune relation internationale naturellement). Des pays comme Corée du Sud, Singapour, Israël ou le Canada montrent qu'il est possible d'être prospère ou extrêmement prospère, de taille moyenne ou petite, sans être intégré à un grand Machin supranational C'est le plus probable, d'accord. Je me garderais de l'affirmer trop fortement tout de même, surtout avec un délai rapproché. Je dirais qu'il y a un risque élevé Il reste l'imprévu. La scoumoune du côté russe. Un truc génial du côté ukrainien, à base de drones par exemple... Je ne dis pas que j'y crois vraiment, mais... -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
180 000 obus de 155 mm par an, c'est à mon avis un peu faible, mais ça commence à devenir sérieux Pour un ordre de grandeur, je me baserais sur l'estimation lue il y a six mois / 1 an comme quoi les à cette époque 18 Caesar dans les FAU tiraient 10 000 obus par mois. Soit 500 obus / mois pour un canon de 155 mm dans un conflit de haute intensité Avec 109 Caesar dans les FAF (ça semble un peu faible, mais bon) on arrive à 660 000 obus pour une année de combats en haute intensité. Ou 960 000 pour 2 ans en tenant compte de la production pendant ce temps, qui serait entièrement dirigée vers les besoins français. Et 2 ans cela doit être suffisant pour étendre des capacités industrielles existantes afin de faire face à un conflit HI (très) long ==>Je dirais donc que 1 million d'obus de 155 mm semblerait un stock adéquat pour les besoins français Si la moitié des 180 000 par an sont achetés par la France - ne pas oublier les clients étrangers - cela signifierait une décennie pour porter au niveau adéquat les stocks actuels probablement très très inférieurs. Trop long, à mon sens. Il faudrait diviser ce délai par deux, pour avoir un stock adéquat dans cinq ans ==>Je dirais donc que doubler ce niveau de production semblerait suffisant pour la petite armée de terre que la France veut et doit conserver, sachant que le plus clair de la puissance militaire française donc des financements est et doit demeurer dans les domaines nucléaire / aérien / naval / spatial (évidemment faire face à une guerre HI longue suppose aussi la formation de réserves, la production en continu de suffisamment de canons, de blindés etc. et bien d'autres moyens d'entretien par exemple le remplacement régulier des tubes de canon... il ne s'agit ici que des obus de 155 mm ce qui n'est qu'une petite partie des besoins) Nul ne sait si Trump va être élu. Nul ne sait s'il veut vraiment éloigner les Etats-Unis de l'Europe ou s'il veut simplement "négocier" de (très) fortes commandes à l'industrie militaire américaine sur le modèle : "A 2% de votre PIB pour la défense, j'arrête de crier sur les toits que je ne vous défendrai pas. A 3%, j'envisage de vraiment vous défendre le cas échéant. A 4% là c'est bon je promets de vous défendre ("De toute façon ils n'en auront plus besoin !"). Vous dites ? Acheter vos propres armes ? Ah non ça ne compte pas vous vous fichez de moi ou quoi ça doit être du Made In America de toute façon y a pas mieux?" Mais s'il n'a pas que des objectifs commerciaux, alors il y aura un vrai Reset oui. Un Reset ressemblant à la bonne vieille blague du fou qui repeint le plafond, l'autre fou arrive et lui dit "Accroche-toi au plafond, je retire l'échelle" Pas mal de pays européens se retrouveraient à tenter désespérément de s'accrocher au plafond... Le plus probable reste "Trump le commerçant", c'est-à-dire en un sens "Trump l'Athénien" Je fais référence à la Ligue de Delos, cet OTAN de l'Antiquité où Athènes tenait la place principale dans une ligue de défense des cités grecques. Sauf que Athènes... a fini par partir avec la caisse ! Tu voulais sans doute dire qu'ils ne peuvent plus compter que sur eux-mêmes ? -
20 Janvier 2025 - D. Trump retourne à la Maison-Blanche et dénonce l'OTAN, on fait quoi ici ?
Alexis a répondu à un(e) sujet de Clairon dans Conflits probables
Conception commune de la TN. Design robuste (naturellement sans aucun rapport avec les ogives tactiques de la France des années 1970-80). Essai nucléaire dans un atoll du Pacifique, pour respecter les traditions. Demeurer dans le TNP est souhaitable, rien de plus. Ce n'est pas une obligation. La Corée du Nord en est sortie en trois mois. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Un train géant dans le Donbass. Et une spéculation gratuite - mais allez savoir ? 1. Train géant Le premier lien à en parler date de samedi 10. Ça paraît complètement fou, mais il y aurait un train de marchandises géant de 30 kilomètres, constitué de 2100 wagons, stationné entre les villes de Elenovka et Volnovakha dans l'oblast de Donetsk sous contrôle russe Un "train du tsar", comme on le dit en russe de tout représentant démesurément grand d'un type donné, par exemple la "Tsar-Bomba" de 57 Mt qui fut testée en 1961. Ce train est bien sûr immobile. Il servirait (?) de structure défensive On en parle par exemple ici " La structure continue de wagons de marchandises s'étend le long d'un embranchement allant de la gare d'Olenivka à Volnovakha et compte environ 2 100 wagons de différents types. La construction de ce wagon à plusieurs tronçons a commencé en juillet 2023. Pour sa construction, apparemment, du matériel roulant volé au des territoires temporairement occupés ont été utilisés " (...) "L'idée est claire : un obstacle à l'avancement des forces de défense. Elle peut être considérée comme une ligne de défense distincte, car il est extrêmement difficile d'endommager, de déplacer ou de faire exploser une masse de métal de 30 kilomètres, et le mouvement "Le passage d'équipements à travers un tel obstacle sans percer le couloir est impossible. Les images radar ci-dessus sont accessibles au public, pour comprendre l'ampleur de cette formation. La construction du "train" a été vérifiée par notre équipe visuellement dans les images pour différentes périodes de temps " 2. Spéculation gratuite C'est un twittos pro-russe qui la rapporte - qui d'autre ? - sous forme d'interrogation sur la raison du report du voyage de Macron à Kiev initialement prévu les 13-14 février, report annoncé hier. Et le fait est que cette annulation est très étrange. S'il n'y a pas encore de clarté sur le contenu d'un déplacement officiel, si c'est la raison de reporter, on s'en rend compte a priori nettement plus que 48 heures à l'avance ? Ce qui peut donner du crédit à l'explication officielle invoquée de "raisons de sécurité". Il pourrait ne pas s'agir d'un prétexte. Il pourrait y avoir des raisons objectives pour les responsables français de penser que se trouver en Ukraine vers les 13-14 février serait plus dangereux qu'escompté. Mais alors lesquelles ? L'explication spéculative proposée, ce serait des informations sur l'imminence d'une offensive russe de grande échelle. Laquelle ne serait probablement détectée que quelques jours avant son déclenchement, ce qui coïncide avec le délai d'annulation 2 jours à l'avance Je n'y crois pas vraiment, mais l'hypothèse est intrigante. Reste à espérer qu'elle est fausse -
20 Janvier 2025 - D. Trump retourne à la Maison-Blanche et dénonce l'OTAN, on fait quoi ici ?
Alexis a répondu à un(e) sujet de Clairon dans Conflits probables
La proposition est intéressante quoique inattendue Après "Vous allez rire, les Etats-Unis sortent de l'OTAN", ce serait "Pour continuer la blague, la France aussi" Je ne suis pas convaincu, pour raison d'interconnexions trop grandes des intérêts notamment économiques, et pas seulement. Mais enfin ça fait partie des options oui Vas-y Emmanuel ! On sera de grands copains à nouveau ! Si on veut aller par là, ça peut d'ailleurs être combiné de manière encore plus "intéressante" avec les analyses d'un autre grand passionné d'Histoire - y a pas que Vladimir et ses grands exposés à un Tucker Carlson ébahi - qui rappelait que les armées françaises se sont longtemps "baladées" en Italie, dès l'époque de Charles V, et déclarait "Moi je considère que l'Italie du Nord aurait du être française. Il n'y pas de différence entre Milan et Nice. En fait tout ça c'est le même peuple, la même ville, la même architecture, le même état d'esprit. Je pense qu'il y aurait du y avoir une grande France. Mais passons sur l'échec de mon ami Bonaparte" (Je précise que Monsieur Z déclarait cela quelques mois avant qu'un certain dirigeant européen ne lance une opération "Z" contre l'Ukraine avec des arguments ma foi pas très différents. Sans doute ne dirait-il plus ce genre de bêtises aujourd'hui, aucun Français ne le suivrait ) Vas-y Donald, make my day -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Le premier ministre polonais Donald Tusk s'est adressé sur X aux parlementaires républicains en affirmant que Ronald Reagan "se retournerait dans sa tombe" s'il les voyait "bloquer" l'aide à l'Ukraine Lindsey Graham, sénateur républicain, lui répond "Je me fiche de ce que vous pensez". Puis explique qu'il veut aider l'Ukraine, mais qu'il veut d'abord sécuriser la frontière américaine contre les "7 millions d'illégaux" entrés depuis 3 ans. Et répète la position républicaine que ce sera soit les deux en même temps, soit aucun des deux Je pense qu'on débattra longtemps de savoir si c'est "la faute" des Républicains, ou celle des Démocrates. Ce sera notamment l'une des (nombreuses) accusations que les deux camps se jetteront à la figure lors de la campagne présidentielle - d'autant plus si la Russie avance grandement cette année, voire atteint la victoire. Mais je la sens plutôt mal la chance de succès de cette proposition de renouvellement d'aide à l'Ukraine -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est pas vrai, en fait ? Nan, c'est pas vrai en fait. Mais ça n'empêche pas d'en rire. A l'approche de la Saint-Valentin ... -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
La Mongolie est-elle le pays d'origine des Trolls ? Je ne sais pas. Mais en tout cas en voici un beau, qui trolle l'un de ses puissants voisins -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Le passage que tu cites contient précisément le point que tu rappelles Il n'est pas question de compenser une "impuissance conventionnelle". Seulement que plusieurs Etats européens supplémentaires puissent disposer de la garantie contre une agression de leurs intérêts vitaux (et d'eux seulement ! Y a tous les autres, à défendre un conventionnel) Le principe de la dissuasion est d'empêcher non les conflits nucléaires mais les atteintes aux intérêts vitaux. Ce qui est à la fois plus large, parce qu'ils pourraient être atteints par des moyens non-nucléaires. Et plus restrictif, car certains scénarios nucléaires n'atteindraient pas ce qui est vital Lorsque des pays supplémentaires construisent une dissuasion, comme Inde, Pakistan ou Corée du Nord, ce ne sont pas des conflits nucléaires qui commencent. Ce sont des conflits potentiels supplémentaires qui sont bloqués. Inde-Pakistan depuis les années 1990 il n'y a eu qu'un petit conflit de frontières sur les hauteurs de Kargil. Corée du Nord ça a beau être très petit par rapport à l'Amérique, lorsque leurs dirigeants respectifs ont commencé à s'insulter réciproquement alors que certains responsables américains (Lindsey Graham par exemple) parlaient de conflit préventif, ça s'est rapidement calmé et aucune guerre n'a éclaté -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Ces deux points essentiels furent aussi détaillé par De Gaulle dans une allocution en 1963. 1) Seul un pouvoir reconnu comme légitime et appuyé sur une nation peut obtenir de la population l'adhésion forte nécessaire aux efforts et aux sacrifices d'une défense déterminée. 2) Et deux nations nucléaires, dans cet exemple Amérique et Russie, pourraient dans certains cas se faire une guerre limitée aux territoires de leurs seuls alliés respectifs, le fait même que leurs territoires ne soient pas en danger rendant cette guerre possible (...) Si l'union de l'Europe occidentale, Allemagne, Italie, Hollande, Belgique, Luxembourg, France, est un but principal de notre action au dehors, nous n'avons pas voulu nous y dissoudre. Tout système qui consisterait à transmettre notre souveraineté à des aréopages internationaux, serait incompatible avec les droits et les devoirs de la République française, et puis un pareil système se trouverait à coup sûr impuissant à entraîner et à diriger le peuple, à commencer par le nôtre dans des domaines où leur âme et leur chair sont en cause. Cette abdication des Etats européens, en particulier de la France, aurait inévitablement pour conséquence une sujétion extérieure (...) Cela veut dire : avoir des armes atomiques alors que, à cet égard, il est vrai, nos alliés américains disposent déjà par eux-mêmes d'une puissance colossale et susceptible de jeter au chaos tout ou partie de l'empire soviétique. Nos alliés américains sont résolus, nous le savons, à combattre, éventuellement, pour empêcher que l'Europe ne tombe morte ou vive dans l'autre camp. Ils sont nos bons alliés comme nous-mêmes sommes les leurs. Mais là n'est pas toute la question. En effet, l'adversaire éventuel est pourvu lui aussi de moyens énormes et de la même sorte. Cela étant, personne nulle part ne sait si dans le cas terrible d'un conflit, les bombes seraient ou non initialement employés par les deux grands champions. Si dans l'affirmative, ils les emploieraient seulement en Europe centrale et occidentale, sans se frapper l'un l'autre directement, et aussitôt ou si au contraire ils seraient tout de suite amenés à se lancer réciproquement la mort dans leurs oeuvres vives. De toute façon et compte tenu de cette immense et inévitable incertitude, il faut que la France ait elle-même de quoi atteindre directement, tout Etat qui serait son agresseur, de quoi par conséquent le dissuader de l'être et de quoi suivant les circonstances concourir à la défense de ses alliés y compris, qui sait, l'Amérique Vous êtes sûr que vous n'aviez pas lu ce discours avant ? Ou bien, si vous êtes né après 1970, est-ce que vous n'étiez pas français dans une vie antérieure, et accessoirement général ? Ces deux points permettent d'ailleurs de bien cerner la difficulté intrinsèque d'une défense "européenne". Si la défense est vraiment européenne, elle sera sans force, parce qu'elle ne sera pas nationale, ce n'est pas une organisation internationale ni une bureaucratie transnationale qui peut susciter une vraie loyauté. Mais si la défense est nationale... alors ce sont en réalité dix, vingt, trente défenses différentes, et comment les coordonner, comment en faire un tout cohérent ? L'OTAN est centrée sur l'Amérique non seulement parce qu'elle dispose de la majorité de la puissance militaire totale de l'Alliance atlantique, mais aussi parce que se placer ensemble à la remorque d'un pays à la fois amical et externe à l'Europe permet de trouver cette cohérence. En forçant le trait, on pourrait dire que la seule unité de l'Europe... c'est l'Amérique (Dérives évidentes : "Y a qu'à obéir, les Américains s'occupent de tout" ce qui déresponsabilise, "Les Américains s'occupent de tout, je vais faire semblant de me défendre ça ne changera rien de toute façon") ==>Si l'Amérique se désintéresse vraiment de la défense de l'Europe, comment constituer cette cohérence ? On se met à la remorque des mangeurs de grenouilles ? Ça va pas la tête, pour qui ils se prennent ! Alors, on obéit tous à Berlin ? Non mais oh, pas question ! Un condominium franco-allemand, alors ? Vous rigolez, ces deux-là ne comprennent rien ! Eh oui, les Européens croiraient déchoir en se plaçant à la suite de l'un ou même de deux d'entre eux. Ce sont les mêmes qui pensent que rester sous la dépendance et à la charge d'un allié lointain non pas pendant une courte période après la seconde guerre mondiale, mais depuis trois générations, n'est pas déchoir du tout pourquoi donc ? Cette quadrature du cercle de la cohérence européenne sans suzerain externe apparaît avec une particulière brutalité s'agissant des armes nucléaires. D'une part il ne saurait être question de confier des armes nucléaires à une organisation internationale ou une autre bureaucratie, parce qu'elle ne saurait maîtriser un chantage au bord du vide - ce qu'est toute manœuvre dissuasive. L'UE ne peut ni ne doit avoir aucune arme nucléaire D'autre part, comme il est impossible à un pays d'utiliser des armes nucléaires contre une autre puissance nucléaire sans mettre en jeu sa propre survie, il est très difficile même à l'allié le plus puissant d'être vraiment crédible s'il menace d'utiliser des armes nucléaires pour protéger un autre pays. D'où soit une dissuasion ratée ("C'est du chiqué, tu n'oserais jamais ! J'attaque quand même ton protégé, qu'est-ce que tu vas faire, hein ?") soit au pire une bataille nucléaire... sur le territoire des alliés en question ("Salaud, tu m'as cassé mes alliés ! Puisque c'est comme ça, je casse aussi les tiens, na !") La crédibilité de l'Amérique pour utiliser des armes nucléaires contre la Russie pour le bénéfice de ses alliés européens est très faible. Si la France s'essayait au même jeu vis-à-vis de ses alliés européens, sa crédibilité serait à peu près équivalente... ==>Alors comment assurer la défense des Européens contre le chantage nucléaire voire la guerre de conquête sans construire trente dissuasions nucléaires nationales ? C'est-à-dire sans faire passer Kim Jong Un pour un pacifiste tendance Woodstock fleurs dans les cheveux ? L'ébauche de solution que je proposerais est que plusieurs pays "bien placés" le fassent, de façon à constituer une "muraille nucléaire" protégeant l'ensemble. Et avec le soutien de tous les autres notamment en forces conventionnelles, car le nucléaire est certes indispensable mais il ne fait pas tout. Ma liste personnelle serait Pologne, Roumanie et Finlande. Je ne dis pas que c'est parfait - et Kim Jong Un n'apparaîtrait peut-être pas comme un pacifiste-Kumbaya mais du moins comme un dirigeant très raisonnable en fait. C'est cependant la meilleure idée que j'ai trouvée -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Au sujet d'Arestovytch, je tombe sur l'extrait vidéo (décembre 2023) où il arrive à une conclusion pour les Ukrainiens qui est désabusée mais... est-elle fausse ? Kolya, savez-vous quelle est notre plus grande tragédie ? Je pense que dans le conflit entre Globalistes et Réalistes nous avons parié sur le mauvais cheval. Nous avons versé notre sang pour nous retrouver dans le camp des perdants Arestovytch est naturellement persona non grata en Ukraine, et aussi en Russie. Je ne suis cependant pas certain qu'il reste le seul Ukrainien à arriver à cette conclusion. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
J'ai déjà écrit ce que je pensais de l'intervention. Mais sur le fond, pleinement d'accord : le pire serait de détourner le regard. Il est nécessaire de regarder la situation en face. La panique est fortement déconseillée - c'est certes plus facile à écrire depuis la France que depuis l'Estonie - mais discuter entre Européens, décider d'une stratégie puis l'appliquer sont à l'ordre du jour -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Comme @gustave l'a déjà écrit, c'est un mythe que d'imaginer que l'Ukraine aurait eu les capacités de prendre le contrôle et d'entretenir les armes nucléaires soviétiques présentes sur son territoire. Armes qu'elle n'a jamais contrôlées J'ajouterais que Etats-Unis, Grande-Bretagne et Russie ont pris des engagements précis envers l'Ukraine dans l'accord de 1994, que les deux premiers ont intégralement respectés et que seule la Russie a violés. Tous s'étaient engagés à s'abstenir d'agresser l'Ukraine, ce que la Russie n'a pas respecté, ainsi qu'à parler au Conseil de sécurité de l'ONU au cas où elle serait victime d'une agression, ce que Etats-Unis et Royaume-Uni ont fait Naturellement, la Russie a bloqué toute prise de position du Conseil de sécurité sur le sujet. Ce qui n'était une surprise pour personne, y compris il est permis de l'espérer pour les responsables ukrainiens qui ont signé les accords de 1994, et pour tous leurs successeurs Gomart dit certaines choses intéressantes. D'autres sont fortement contestables « Si les Européens laissent les Ukrainiens à leur sort, ce sera la fin de l’Europe et de l’Otan, prévient-il. Des Etats comme la Pologne et les pays baltes ne l’accepteront pas, eux. Il y aura à nouveau une cassure au sein de l’Union européenne. » Qu'est-ce que ça signifie ? S'il s'agit d'aujourd'hui : Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie etc. soutiennent l'Ukraine, notamment financièrement et par des envois d'armes. Ce sont eux qui paient le gros du soutien européen (qui inclut aussi évidemment le soutien britannique) Ce sont eux qui envoient les armes les plus avancées que reçoivent les Ukrainiens. Et aucun de ces Etats n'envisage d'interrompre son soutien, c'est la Hongrie qui s'est posé beaucoup de questions ce ne sont pas les pays d'Europe de l'ouest S'il s'agit de demain, et du pire "événement redouté" c'est-à-dire l'effondrement progressif du front et la chute de l'Ukraine, que signifierait au juste pour les Ouest-Européens ne pas "abandonner les Ukrainiens à leur sort" ? Si les Ouest-Européens refusent de transformer la guerre en Ukraine en une guerre européenne générale, et si d'aucuns en Pologne ou dans les pays Baltes (je n'en sais rien, c'est Gomart qui le dit) ne "l'acceptent pas"... que feront-ils, au juste ? Une "cassure" ? Un caca nerveux ? Dans le monde réel, je soupçonne que les rares Polonais et Baltes assez fous pour envisager d'entrer en guerre eux-mêmes seront retenus par les autres, et que s'ils décident de faire une bouderie en accusant Français et Allemands de ne pas avoir déclaré la guerre à la Russie (oh les traîtres !)... eh bien on leur laissera faire leur bouderie. Et nous continuerons de coopérer avec nos alliés polonais et baltes, c'est-à-dire avec la majorité d'entre eux dont je suis persuadé qu'ils ne seront pas subitement devenus fous Et oui, si Trump est élu et s'il s'avère ne pas chercher simplement à faire payer l'Allemagne (c'était un de ses leitmotive durant son premier mandat), s'il veut vraiment dégager les Etats-Unis de la sécurité européenne, alors nous aurons à coopérer beaucoup plus étroitement avec nos alliés polonais et baltes Et non, ce ne sera pas dans le cadre de l'OTAN. Ni dans l'UE, qui ne sert pas à ça et est totalement inadaptée. Il faudra inventer autre chose. Il faudra d'abord que nous entendions de leur part que c'est ce qu'ils souhaitent, qu'ils en ont compris la nécessité "Si l'Europe se couche"... c'est-à-dire ? Que signifie ne pas se coucher ? Pour moi, cela veut dire prendre en mains sa propre défense, s'assurer que même si l'on s'aide mutuellement avec d'autres pays, l'essentiel c'est-à-dire l'existence et la survie physique de la patrie et de son indépendance ne dépende que d'elle-même Pour les Européens après une éventuelle chute de l'Ukraine - rappelons-nous tout de même que ce n'est pas encore arrivé, mais je suis le premier à dire que le risque est grand - et surtout après un éventuel éloignement de l'Amérique de la sécurité européenne cela ne peut signifier que deux choses : - Soit s'entendre et trouver un moyen de créer une synergie pour que les alliés européens forment un ensemble non menaçable, alors même que seuls France et Royaume-Uni resteraient des pays nucléaires. Je ne dis pas que c'est impossible, cependant je ne vois pas d'idée qui soit entièrement convaincante. Ça peut certainement être discuté, si d'aucuns ont des idées opérationnelles... - Soit, indépendamment de la coopération de défense évidemment nécessaire de toute façon, que plusieurs pays européens frontaliers du nouvel empire créent chacun une dissuasion nucléaire autonome qui les transformera en "muraille" face à d'éventuelles incursions armées russes. Ma liste serait Pologne, Roumanie et Finlande, mais évidemment chaque pays en mesure de le faire déciderait pour lui-même. Et un certain pays ouest-européen disposant de stocks non négligeables de plutonium et de plans d'armes nucléaires "simples mais efficaces" type années 1970-80 pourrait peut-être laisser tomber quelques trucs du camion... comme il l'a fait d'une autre manière pour Israël dans les années 1960. Et d'autres pays ouest-européens pourraient peut-être aider financièrement ces Etats Ne pas se coucher, cela ne signifie PAS déclencher une guerre européenne générale pour un pays qui, rappelons-le parce que c'est essentiel, n'est PAS de nos alliés Contrairement à par exemple Lituanie,, Estonie, Pologne, Roumanie et quelques autres L'approche du piéton imprudent suppose que l'automobiliste qui se retrouve brutalement devant ce piéton... craigne vraiment de l'écraser Pourquoi la Russie craindrait-elle vraiment d'écraser, c'est-à-dire en pratique de continuer la conquête de l'Ukraine si des Polonais ou des Allemands se trouvent en face, plutôt que seulement des Ukrainiens ? Ce serait une difficulté supplémentaire certes, plus d'efforts et de sang versé, une guerre de plus grande échelle, mais pourquoi Poutine aurait-il à craindre que les forces russes affrontent des forces allemandes ou polonaises en Ukraine ? C'est une vraie question. Moi je ne vois aucune raison supplémentaire de son point de vue Si ce sont des forces françaises, est-ce que ça change ? La particularité de la France est d'avoir une dissuasion nucléaire évidemment, qui sert à protéger les intérêts vitaux du pays. Poutine aurait-il la moindre raison de craindre qu'aux yeux d'Emmanuel Macron la survie de l'indépendance ukrainienne fasse partie des intérêts vitaux de la France ? Là encore, c'est une vraie question. Je ne vois pas la moindre raison de le craindre, de son point de vue. Je suis sûr que Poutine sait que Macron n'est pas complètement fou Donc Moscou continuerait la conquête de l'Ukraine même si des forces ouest-européennes se positionnaient à Lviv ou à Kiev. Donc il y aurait extension de la guerre actuelle en une guerre européenne généralisée ==>Est-ce dans l'intérêt de la France ? Ma réponse est non. Plus important, je soupçonne que c'est la réponse du président de la République La Russie ne nous attaquera pas, si "nous" désigne la France. La Russie pourrait potentiellement à court-moyen terme nous attaquer, si "nous" désigne la totalité des pays européens membres de l'OTAN. Ces pays à ce jour continuent à baser leur sécurité sur la protection des Etats-Unis. Cela fait soixante ans que Paris leur dit et répète qu'il serait peut-être bon de devenir autonomes, de devenir des alliés des Etats-Unis plutôt que de rester des dépendants. Cela fait soixante ans que ces pays répondent qu'ils ne sont pas intéressés. Je ne souhaite pas qu'ils continuent à prendre ce risque de ne baser leur sécurité que principalement sur la protection d'un pays certes amical et puissant mais lointain et récemment plus troublé que d'habitude. Je leur souhaite de prendre conscience de la nécessité de changer. Puis de décider de le faire Macron a signalé encore récemment que la France reste disposée à discuter. Dès qu'ils auront pris leur décision -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Oleksiy Arestovytch est un ancien membre du renseignement ukrainien, conseiller de Zelensky jusqu'à début 2023, qui joua un grand rôle au début du conflit pour rassurer les Ukrainiens et fortifier leur courage par ses commentaires quotidiens. Depuis, il a quitté l'Ukraine, il vit en Occident (il est persona non grata à la fois en Ukraine et en Russie), il a changé son fusil d'épaule en ce qui concerne la guerre avec un discours parfois difficile à suivre, parfois éclairant Voici son commentaire sur l'interview de Poutine avec Tucker Carlson - c'est un rappel désagréable mais fort utile. Un rappel à la réalité Terminant sur une question dérangeante, voire deux... J'ai regardé l'interview de Poutine. Hélas, je ne partage pas (Dieu merci) l'opinion générale sur "...un grand-père sans valeur". Et maintenant, je vais essayer de vous masser le coccyx, parce que vous ne voulez pas réfléchir, mais répéter les mantras des autres, sans vouloir analyser les conséquences de ce que vous avez vu. 1. Poutine est tout à fait compétent. Il comprend parfaitement ce qu'il fait, il est en bonne forme physique, psychologique et émotionnelle. Bonjour à ceux qui l'ont enterré il y a un an. 2. Poutine expose un système cohérent de points de vue auxquels il croit lui-même (bonjour les blagues sur les Mérovingiens et le Ladoga). 3. Poutine se débarrasse psychologiquement de plus en plus vite de son orientation pro-occidentale - la seule chose qui le retenait de l'intérieur. Ah, c'est de la mythologie détachée de l'histoire réelle ... - l'individu moyen souffle dans les réseaux sociaux et court se cacher dans la salle de bain pour éviter les missiles de Poutine qui lui foncent dessus. J'ai une question simple : Quand commencerez-vous à penser - au moins aux choses qui façonnent directement votre vie... ? 1. Le mythe. Allez, citez-moi une idéologie d'État qui ne s'appuie pas sur une mythologie qui n'est pas, dans une certaine mesure, conforme à l'histoire réelle ? Qui et quand cela l'a-t-il empêchée de fonctionner dans le présent ? 2. Disons que le méchant Poutine est le seul à s'appuyer sur une idéologie et une mythologie fictives. Et si, au regard de cette mythologie, il entreprend des actions tout à fait matérielles... ? "L'idée, maîtrisant les masses, devient une force matérielle" - vous vous en souvenez ? Cette mythologie particulière s'est emparée des masses et quarante mille volontaires se présentent chaque mois dans les centres d'enrôlement de l'armée russe. Et ils ne vont pas s'arrêter. Et combien de volontaires se présentent chaque mois dans les centres d'enrôlement militaire, de vrais historiens honorés... ? Hein ? Quel genre d'histoires non fictives racontons-nous, si nous avons des "volontaires" qui doivent être attrapés de force dans la rue ?... ? Et quelles histoires l'Occident raconte-t-il sur le fait qu'il ne peut pas produire collectivement un million d'obus par an, alors que la Corée du Nord en produit un et demi ?... ? Poutine ne s'arrêtera pas. Il accomplira jusqu'au bout les tâches que lui dicte l'image du monde. Et à en juger par ses déclarations, il améliore sa vision du monde, dans le sens où il est de plus en plus motivé. Oui, il ment beaucoup et délibérément, il déforme, il manipule. D'accord, nous avons détruit le ridicule Poutine et ses mythes stupides. Quelqu'un peut-il nommer nos mythes intelligents : les nôtres et ceux de l'Occident ? Notre vérité, notre absence de manipulation, notre franchise ? Qui permettront d'arrêter ce "...grand-père fou"... ? C'est la première question sérieuse. La seconde : Que vaut ce soi-disant "système mondial" qui est le vôtre, si raisonnable, si fort, si libre, s'il a été réduit à l'état de dysfonctionnement par "...un pseudo-historien ridicule et détaché de la réalité" ?.. ? -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Avenir incertain, est-ce une litote pour dire "pas une chance", ou est-il vraiment possible que les Républicains de la Chambre le laissent passer ? Il serait paradoxal d'avoir refusé essentiellement la même aide aux même pays étrangers parce qu'elle n'était combinée qu'à des mesures anti-immigration illégale qu'on jugeait insuffisantes... pour approuver la même chose lorsqu'elle n'est combinée à aucune mesure anti-immigration ! Bon cela dit, la politique a ses raisons que la raison ignore, donc attendons de voir ? -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Cela permet de préciser le contexte de cette déclaration en décembre dernier « Et ce qui se passe actuellement [en Ukraine] est une énorme tragédie, semblable à une guerre civile, où des frères se retrouvent dans des camps opposés. Le problème est que - je l'ai toujours dit - même aujourd'hui, malgré toute la tragédie des événements qui se produisent, les Russes et les Ukrainiens forment au fond un seul peuple » C'est, bien sûr, le président russe qui parle. Vladimir Poutine fait respecter la loi qui punit celui qui prétend, selon lui faussement, que l'opération militaire spéciale en Ukraine serait une "guerre". Mais que ce soit une guerre civile, ça il est prêt à le dire, oui. -
Juste une petite anecdote qui me vient à l'esprit à ce sujet. Mon épouse, native d'Union soviétique, se rappelle encore avoir entendu étant enfant des discours de Brejnev lors de la fin de son mandat où il lisait deux fois de suite la même ligne du discours, sans paraître le remarquer ni autrement s'en troubler. Tchernenko un peu plus tard devait porter au niveau légendaire, ou totalement pitoyable, ce genre de dérive. A l'époque, cela ne provoquait que des sourires embarrassés - il est vrai aussi que le système politique était différent. Aujourd'hui, ce genre de choses est beaucoup plus facilement accessible, on peut en parler bien plus largement... l'impact est bien pire en effet. Joe Biden se trouve probablement à un stade analogue à celui de Brejnev dans ses dernières années. Les réactions aux Etats-Unis et ailleurs vont bien au-delà des sourires embarrassés.