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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Les forces armées de Sa Très Gracieuse Majesté britannique ont déjà reçu les C-17 qu'ils ont acheté auprès de l'Oncle Sam. Les forces armées de la République n'ont pas encore reçu le premier A-400M qu'ils ont commandé à l'industrie européenne. Y a des petits faits de la vie désagréables comme ça...
  2. Euh l'article 25 de la Constitution algérienne dispose que : La mission de l'ANP est définie : "défendre" et "protéger" l'Algérie. La stratégie et les moyens ne sont pas définis : il est évident que réduire un foyer de radicaux juste au-delà de la frontière est une stratégie possible... qui pourrait bien être la meilleure. Rien dans cet article 25 ne l'interdit !
  3. Oui enfin ce que les photos montrent c'est cinq (5) dames avec quelques bambins, plus un monsieur. Ce n'est pas précisément une manifestation de masse :lol: Qui sait, peut-être est-ce que nous aurons une manifestation islamiste encore plus grande chez nous ? :oops:
  4. Si tu relis mon post =) ... je n'ai jamais dit le contraire. ;)
  5. Quel objectif de guerre pour la France ? Ce qui va de soi La survie du Mali en tant qu'Etat indépendant, la défaite des colonnes d'invasion, la libération de Konna investie par les Djihadistes le 10 janvier. Bref, le retour au "statu quo ante" avant l'offensive djihadiste de jeudi. Ce qui ne va pas de soi Le rétablissement de la souveraineté du Mali sur l'ensemble de son territoire. Il s'agit bien sûr d'un objectif souhaitable, mais est-il avisé de chercher à l'atteindre par des moyens militaires ? Je pose la question sans prendre position car... je ne sais pas trop quoi en penser ! Quelques éléments "Pour" : - L'intégrité territoriale des Etats est en droit inaliénable. Les éventuelles modifications de frontière et/ou création de nouveaux Etats ne peuvent être légitimés que par accord politique non par la guerre - Les forces qui contrôlent "Azawad" l'Etat auto-proclamé du Nord Mali sont des islamistes pur et dur. En plus d'être un lieu de barbarie wahabbiste, leur territoire est une source de déstabilisation pour le reste du Mali et pour les Etats voisins : depuis deux jours ce n'est plus un risque, mais une réalité... - Un large soutien peut être espéré en faveur du Mali de la part de ses voisins, ce qui permettrait de mettre en place une force pan-africaine, limitant le nombre d'hommes que la France devrait mobiliser pour la reconquête - S'agissant de l'aide à un gouvernement étranger pour rétablir sa souveraineté sur son territoire, l'accord de l'ONU quoique souhaitable n'est absolument pas nécessaire en droit - Le Nord-Mali est désertique. Même si l'espace est grand (800 000 km²) les routes sont peu nombreuses, et c'est en espace ouvert que les forces modernes (occidentales) ont le plus grand avantage - Les combattants djihadistes sont en nombre inconnu, mais il est difficile de les imaginer plus qu'un petit nombre de milliers, disposant de pick-ups, mitrailleuses, armes sol-sol et le plus dangereux armes sol-air courte portée. Ce volume de forces devrait être vulnérable pour peu que la France y mette un peu de moyens Mais pour le "Contre" : - Le Nord-Mali est différent ethniquement et géographiquement du reste du pays. Voir l'article Wikipédia sur l'Azawad. En bref, ce sont des Touaregs, tandis que la plupart des Maliens sont des Noirs. Il n'y a rien qui rende nécessaire une sécession naturellement... mais enfin il se peut que les revendications autonomistes aient une base réelle dans la population ! D'où le risque qu'une guerre contre des barbares islamistes ne dérive en guerre contre les Touaregs. Un peu comme -mutatis mutandis- la guerre EU / OTAN contre les talibans en Afghanistan était en réalité une guerre contre les Pachtounes - Je ne sais (f..tre) rien de la situation des Touaregs au Mali avant 2012. Etaient-ils défavorisés ? Reconnus dans les faits égaux des Noirs, ou non ? Le Mali devrait-il faire des efforts pour rétablir une injustice antérieure... et dans ce cas une négociation pour réunification serait-elle préférable à une reconquête militaire ? Dans ce cas, l'effort consisterait à séparer les Touaregs des éléments (en partie étrangers) wahabbistes... ce qui il est vrai est plus facile à dire qu'à faire ! - A noter que même si l'objectif de la France est de favoriser une réunification par négociation (avec probablement large autonomie pour les Touaregs), la négociation ne pourrait bien être possible que quand les djihadistes auront subi une défaite de préférence cuisante. Etre repoussés sur leurs positions de mercredi dernier serait-il suffisamment douloureux ? Ou faudra-t-il aller plus loin ?
  6. Un extrait du livre de Henri Paris (2006) sur la dissuasion nucléaire française En ce qui concerne le rythme actuel des opérations, le contrat n'est pas "un SNLE à la mer, en permanence" mais "un SNLE à la mer + un SNLE prêt à partir, en permanence" Donc en cas de malheur, le SNLE prêt à partir appareillerait sur l'heure.
  7. Non, la permanence de la dissuasion (1 SNLE en patrouille) serait maintenue en cas d'indisponibilité prolongée voire de perte d'1 de nos 4 SNLE. En effet : - Parmi les 4, 1 est le plus souvent en refonte / entretien long (chacun doit y passer 1 an tous les 7 ans environ) - Les 3 autres ont des cycles de 120 jours dont 70 jours en patrouille - Le nombre moyen de SNLE en patrouille est donc de 70 * 3 /120 = 1,75 - Soit 2 SNLE en patrouille les 3/4 du temps et 1 SNLE en patrouille le 1/4 du temps S'il fallait jouer ce rythme opérationnel avec 3 SNLE seulement, on arriverait à 70 * 2 / 120 = 1,17 SNLE en patrouille. Soit toujours au-dessus du minimum requis de 1 en patrouille en permanance. Une remarque utile : en intensifiant le rythme des patrouilles avec un cycle de 100 jours dont 70 jours de patrouille, on arriverait à 70 * 3 / 100 = 2,1 SNLE en patrouille >>> Soit 2 SNLE en permanence à la mer, toujours avec 4 au total Il faudrait naturellement se contenter de 30 jours d'entretien entre deux patrouilles... mais dans les années 1980 ce nombre était aux alentours de 20, ceci avec des bateaux type Le Redoutable / L'Inflexible dont l'entretien n'était pas moins lourd (probablement moins) que celui des type Le Triomphant actuels ! Le fait que nous ayons un rythme opérationnel si réduit pour nos SNLE (probablement pour économiser leur potentiel) doit être attribué à la confiance en leurs qualités de discrétion. Si les circonstances l'exigeaient, rien n'empêcherait de passer sans délai à une permanence à la mer de 2 SNLE.
  8. A noter la différence entre le discours de Loukianov (chef du Conseil de politique extérieure et de défense, donc en capacité officielle pour l'Etat russe) et celui de Malachenko (centre Carnegie de Moscou, sans position officielle, payé par... euh, disons, pas par son pays :lol:) Loukianov dit que "tout processus politique qui aboutira à un changement de régime en Syrie conviendra à la Russie", ce qui est la position officielle russe depuis assez longtemps : refuser un changement violent et appeler toutes les parties à une solution politique, tandis que Malachenko affirme que "La Russie a compris depuis longtemps qu'Assad n'avait pas d'avenir (...) n'a pas le choix et essaye maintenant de prendre le train en marche (avec pour objectif de) sauver la face" Bref la Russie émet des signaux que la solution politique qu'elle défend ne nécessite pas que Assad conserve le pouvoir, tout en continuant son soutien diplomatique (à l'ONU) au régime syrien et son soutien physique à son effort de guerre, parallèle à celui des Etats-Unis / Arabie saoudite / quelques Etats occidentaux dont la France à l'effort de guerre des rebelles. Le caractère morcelé de la situation sur le terrain comme le souligne Tancrède, le fait que les armes lourdes sont du côté pro-Assad tandis que les rebelles s'appuient sur les Sunnites majoritaires, le blocage par le soutien russe d'une action directe américaine (avec feuille de vigne OTAN) contre le régime syrien, la base ethnico-religieuse du conflit rendant la défaite plus dangereuse (les Alaouites ont-ils un pays de rechange ?)... ...tous les éléments ne sont-ils pas en place pour que ce conflit continue pendant des années ? :O Au final, l'un des deux côtés gagnerait, les perdants risqueraient fort massacre ou expulsion forcée, et la Syrie serait ruinée pour longtemps. Les dégâts humains seraient énormes. Peut-être aussi lourds qu'en Irak. En réalité, la seule possibilité raisonnable est une solution politique, ce qui supposerait que les rebelles s'accordent sur une direction unifiée et que cette direction accepte la négociation sans faire un préalable de l'éviction d'Assad du pouvoir (ce qui revient à dire : on gagne d'abord, on négociera après :lol: ... un simple refus de négocier). Ce qui suppose ensuite que les parrains respectifs des deux camps (essentiellement Etats-Unis / Arabie saoudite d'un côté, Russie de l'autre, plus quelques figurants comme la Chine ou notre pays) soient prêts à "tordre le bras" de leur camp pour qu'il fasse les sacrifices indispensables. Pour l'instant, la situation n'incite guère à l'optimisme... Ni pour la partie "unité de la rebellion", ni pour la disponibilité de chaque camp pour la négociation, ni pour la modération de chacun des "parrains" même si la Russie a peut-être fait un progrès pour ce qui la concerne.
  9. La "simple zone de libre-échange" n'est probablement pas tenable à terme, d'accord sur le fond. D'un autre côté, cela est vrai aussi -et bien davantage- de la monnaie unique, et pourtant malgré les crises économiques et sociales certaines gravissimes aucun pays n'a (encore) franchi le pas de la sortie de l'euro. A terme, c'est inévitable, mais l' "intenable" peut être supporté longtemps pour raison politique : aucun responsable politique n'est prêt à manger son chapeau en admettant et en proclamant que l'euro qu'il a soutenu depuis une décennie et plus était finalement une mauvaise idée... même si la moitié de la jeunesse de son pays est au chômage et si la grande pauvreté s'étend ! Plutôt que la douleur perçue du fait d'un libre-échange excessif, c'est plutôt la dynamique politique de la dissociation de l'euro qui pourrait s'étendre à des limitations du libre-échange européen voire une dissociation franche du marché unique : une fois la digue rompue, une fois fracassé le mécanisme de cliquet comme quoi on ne peut revenir sur un abandon de souveraineté, les opportunités de défendre politiquement la fin du libre-échange avec les "paradis fiscaux" et autres "moins-disants sociaux" seront prêtes à être cueillies, dans un climat qui sera tout sauf à l'entente fraternelle entre Européens.
  10. L'Occident "prie" pour que Russie et Chine continuent à bloquer toute action militaire en Syrie Suivant le ministre des affaires étrangères russe Sergei Lavrov : Lequel met également les Etats-Unis et leurs suivistes devant leurs contradictions : RT rappelle la position de Moscou et la position différente du bloc démocratico-jihadiste EU / RU / France / Qatar / Arabie saoudite :
  11. Voir le très intéressant (et long) article du Spiegel (en anglais) EU Summit Reveals a Paralyzed Continent qui reconstitue suite à enquêtes et interviews croisées le déroulement du dernier sommet européen. Une chose est claire : personne n'est prêt à accepter des abandons supplémentaires de souveraineté. Tous les dirigeants européens l'excluent en réalité, en dépit des envolées lyriques et proclamations obligées. Extrait de la deuxième page : (ces deux hommes ne sont autres que les conseillers aux affaires européennes respectifs de Merkel et de Hollande !) Beaucoup d'hypocrisie ambiante ! Fais ce que je dis, David Cameron, pas ce que je fais =D ... En réalité, les Anglais pourraient bien être en avance sur la musique avec leur idée de se retirer de l'UE, plutôt qu'en retard ou à côté. Ils sont déçus les premiers, ayant dès le départ été moins enthousiastes envers le "Projet" européen. Ce qu'ils ne semblent pas suffisamment prendre en compte, c'est la possibilité que le Projet ayant déçu, non seulement la monnaie unique soit démantelée mais aussi dans la foulée le marché unique. Jacques Delors qui pense que l'UE pourrait évoluer vers une "simple" zone de libre-échange ne parle pas non plus de cette possibilité. Et pourtant, pourquoi pas ?
  12. - Les Etats-Unis ont lancé en 2004 un programme ambitieux de nouveaux vols lunaires habités, menant à une base lunaire, prévoyant d'utiliser le matériel aussi pour des vols habités vers des astéroïdes. A cette époque, l'Etat fédéral était nettement moins déficitaire, beaucoup moins endetté, l'économie était en croissance forte. Résultat des courses : augmentation des coûts prévus, allongement des délais, pédalage dans la mélasse... programme annulé après X milliards dépensés. - Aujourd'hui, l'Etat fédéral est très fortement déficitaire, sa dette augmente gravement, l'économie est en stagnation / faible croissance, un chômage structurel élevé s'est installé, et les mesures de stimulus monétaire massif et de taux d'intérêt à zéro ne mènent nulle part. On publie des études sur des concepts, on attribue de petits budgets pour préparer des programmes dont les coûts de réalisation seraient massifs. Le résultat n'est pas difficile à prévoir : tout cela ne mènera nulle part. Si dans des conditions économiques très favorables une volonté politique affichée forte n'a pu mener à autre chose qu'à un échec embarrassant, qu'espérer au milieu d'une crise très profonde sans issue claire et quand la volonté politique n'est même pas affichée ? Les fanas de l'espace -dont je suis- doivent se faire une raison : les projets de missions habitées au-delà de l'orbite basse, c'est fini pour TRES longtemps Pour que l'exploration humaine au-delà de l'orbite basse reprenne après son interruption en 1972, il faudra rien moins que d'autres conditions historiques : une Chine première puissance mondiale et ambitieuse ? Une Amérique de nouveau en phase ascendante comme elle l'était dans la première moitié du XXème siècle ? Tout autre chose, que nous ne pouvons guère imaginer aujourd'hui ? J'avais trois ans lorsque la dernière mission Apollo est revenue de la Lune. Je considère très probable que la prochaine mission humaine dans l'espace lointain n'aura lieu qu'après ma mort. Peut-être bien après. Compte tenu des problèmes fondamentaux auxquels le Monde devra faire face dans les décennies voire générations à venir, entre pic pétrolier, pic de l'énergie fossile, réchauffement climatique massif, diminution des terres arables, pollutions diverses et leurs conséquences probables en terme d'effondrements de certaines sociétés et de recrudescence des conflits armés intra- et inter-Etatiques, il est parfaitement possible que les prochaines missions humaines au-delà de l'orbite basse aient lieu au XXIIème siècle.
  13. Ils savent déjà que j'arriverai chez eux en 2015... Merde, me voilà démasqué ! :lol:
  14. Косово је Србија C'est-à-dire "Le Kosovo, c'est la Serbie" Du point de vue du droit international, c'est en effet inattaquable. Que cela plaise ou non.
  15. La condition-clé dans mon hypothèse était "en temps de guerre". Nous sommes dans le scénario où les Etats-Unis ont déclenché une guerre préventive pour détruire la flotte chinoise et sans doute quelques autres trucs en plus. La guerre financière serait la riposte la plus forte que la Chine pourrait envisager dans ce scénario à mon avis. Une telle décision ne serait pas prise à la légère, même en temps de guerre. Mais la guerre est une montée aux extrêmes... Dans tout autre scénario que celui d'une guerre ouverte, je ne vois pas la Chine attaquer financièrement l'Amérique en vendant massivement ses obligations. La stratégie qu'elle suit depuis 2009 est bien une préparation à l'effondrement du T-Bond et/ou du dollar : - équilibrage vers obligations en euros - premier acheteur d'or au monde, et plus un gramme des mines d'or chinoises ne sort du pays - investissements à l'étranger en terres, mines, entreprises Mais la Chine n'a aucune raison de forcer les choses. Mieux vaut pour elle simplement mettre sa nouvelle épargne hors du US$ et compter sur la réévaluation des actifs physiques pour compenser ses futures pertes massives sur son épargne en dollars.
  16. Une guerre pour abattre la puissance de la Chine n'est pas une option pour Washington, quelle que soit la propagande communication utilisée. Le facteur Nucléaire est limitant. Une guerre plus limitée, par exemple pour détruire la flotte chinoise, présenterait plus d'inconvénients que d'avantages. Oui la flotte chinoise serait décimée sans que Pékin puisse y faire grand chose, mais les contre-attaques chinoises se situeraient probablement sur d'autres terrains : livraisons d'armes avancées à des guérillas combattues par l'Amérique, voire "don" de l'arme nucléaire à des pays auxquels les Etats-Unis s'opposent. Voire au pire une guerre financière : la Chine n'a pas pour l'instant intérêt à l'effondrement du dollar, mais elle est en train de s'y préparer (achats massifs d'or notamment) et elle pourrait avancer la date de la vente de ses obligations d'Etat américaines si c'était dans le cadre d'un conflit... et les vendre très brutalement : elle perd sur les T-Bonds, gagne sur l'or, et même si elle n'a pas encore assez d'or pour être à l'équilibre, le sacrifice est acceptable en temps de guerre. A long terme bien sûr, même s'il y faut dix ou quinze ans, la flotte chinoise renaîtrait de ses cendres beaucoup plus forte : moyens massifs pour la reconstruction, sacrifices acceptés par la population afin de se protéger contre toute future aggression... Bref à long terme au moins, et probablement même à court terme, les Etats-Unis y perdraient... Seule une guerre pour vraiment casser la Chine serait intéressante d'un point de vue impérialiste américain. Comme elle est impossible, il n'y a pas d'option de guerre favorable aux intérêts américains.
  17. Euh... le premier but concret c'était de repousser l'invasion allemande qui occupait une partie du territoire, non ? Le deuxième but était naturellement de libérer toute la France.
  18. On parle en effet de traité imposé par la guerre, dans les formes légales. Guerre imprudemment déclarée par la France ("d'un coeur léger"), mais qui devint rapidement une guerre d'agression contre la France : Bismarck avait été assez adroit (et Napoléon III assez nouille) pour se faire déclarer par la France la guerre qu'il souhaitait, après les guerres contre l'Autriche (1867) et contre le Danemark (1864) qui avaient été les premières étapes dans son plan de formation d'un IInd Reich. Sur la question de légitimité, il s'agissait de forcer l'intégration au IInd Reich d'une province dont les habitants ne le voulaient pas, sur un prétexte racialiste : l'idée que les Alsaciens étaient irrévocablement des Allemands du fait de leur sang, qu'ils le veuillent ou non. L'idée que ce qui fait une Nation n'est pas une volonté de vivre ensemble, mais un héritage ethno-racial. :O Que nenni ! Il n’existe aucune loi internationale en 1918 qui demanderait une telle chose. L’ordre de la SDN est créé en même temps que la signature du traité de paix en 1919, il ne lui est pas préexistant ! Du point de vue légal, la jonction de l’Alsace et Moselle avec la France est basée sur le traité imposé par la guerre. Cette guerre a été déclarée par l’Allemagne et l’Autriche, imposée à la France, la Russie, l’Angleterre, la Belgique et la Serbie, avec pour objectif côté allemand l’hégémonie du IIème Reich sur le continent européen, côté autrichien l’écrasement de toute volonté indépendantiste des Slaves des Balkans. Du point de vue de la légitimité, l’occupation allemande de l’Alsace et de la Moselle est passée par trois phases : - les habitants refusant autant que possible (résistance passive) l’intégration au Reich, en gros 1870-1890 - un modus vivendi plus positif, résultant du changement de génération en Alsace comme d’une certaine modération de la part de l’Allemagne, n’allant pas toutefois jusqu’à la loyauté envers le Reich, en gros 1890-1905 - raidissement allemand envers les Alsaciens dans le contexte du mouvement Pangermaniste, lutte par exemple contre l’utilisation du français, allant jusqu’à des exécutions pour ce motif ( !), provoquant naturellement un retour des Alsaciens vers la « résistance passive », entre réalité allemande déplaisante et rêve du retour dans le giron de la France Pas étonnant que les Alsaciens aient acclamé les troupes françaises en 1918. Ces votes étaient nécessaires dans le cadre du démantèlement de l’empire austro-hongrois et de la partie orientale de l’empire allemand (peuplée de Polonais majoritairement) : il fallait bien déterminer les frontières précises des nouveaux Etats, à commencer par la Pologne rendue à l’indépendance une deuxième fois du fait des armes françaises (la première fois, c’était du temps du Premier Empire) après avoir été charcutée entre Allemagne et Russie… ce que ces pays ont fait pas moins de trois fois, la dernière en 1939 par le pacte Molotov-Ribbentrop ! ... enfin, on espère que c'était bien la dernière ;) La situation de l’Alsace et de la Moselle était toute différente. Il aurait probablement paru insultant à l’époque d’organiser un vote. Quoique à voir la manière déformée dont cette histoire est souvent interprétée, moins d’un siècle plus tard… avec le recul, ça n’aurait peut-être pas été une mauvaise idée =) En attendant, suivons Maître Folace ;)
  19. 1. La logique du "contrepoids" est une constante de l'histoire. Les pays trop puissants suscitent toujours une opposition qui tend à équilibrer leur pouvoir. D'autre part, celui à qui tout en apparence réussit ne tarde guère à en concevoir une arrogance qui lui fait commettre des erreurs, qui l'affaiblissent tout en donnant des occasions à ses adversaires. Nous nous rapprochons de la fin du "moment unipolaire" commencé vers 1991... qui n'aura duré qu'une bonne vingtaine d'années, une paille à l'échelle historique. La puissance des Etats-Unis était auparavant équilibrée par celle de l'URSS, elle semble à l'avenir devoir être équilibrée par celle de la Chine sans compter le déclin interne des Etats-Unis. Pas besoin des Nazis pour ça ! 2. Une Allemagne qui l'emporte sur l'URSS vers 1942 permettant de verrouiller la Festung Europa (forteresse Europe) devenue imprenable par les Anglo-Américains, puis prend le contrôle du pétrole moyen-oriental pour servir le développement économique de la Race des Seigneurs, cela signifie la réalisation du programme national-socialiste dans son entier. Ne pas oublier que Hitler a mené par degrés le peuple allemand vers des degrés toujours plus grands d'extrémisme. Pour savoir ce qu'il avait en tête dans ses rêves les plus fous, un livre comme "Hitler m'a dit" de Hermann von Rauschning (écrit avant la guerre) est précieux. En vrac : - extermination de tous les juifs - extermination d'une grande partie des peuples slaves (les Polonais pour commencer), réduction en esclavage des autres - remplacement de ces peuples par des Allemands, les SS étant promis à une "reproduction abondante" (c'est ce que l'on disait aux recrues) Dixit Hitler dans "Mein Kampf" en 1923 "Si notre politique raciale ne mène pas à 250 millions d'Allemands dans un siècle, elle aura été un échec" - pour les peuples non-slaves, importation des notions nazies de races supérieures, sélection parmi eux des supérieurs (que l'on réputerait d'ascendance germanique) promis à intégrer l'Empire allemand, les autres restant quelque part entre le serviteur et l'esclave en fonction de leur "valeur génétique" - taux de reproduction différenciée entre les différentes catégories d'êtres humains naturellement... le réputé germanique doit avoir beaucoup d'enfants, l'inférieur a la vie sauve mais doit n'avoir que peu d'enfants, le très inférieur sera stérilisé - éradication bien entendu de tout handicapé de naissance ainsi que de sa famille, afin de faire disparaître les gènes néfastes : la machine à exterminer ne se serait pas arrêtée devant le peuple allemand lui-même - naturellement, les Nazis s'attendaient à ce que la "qualité moyenne" de la population augmente ainsi rapidement... assurant l'avènement d'une société idéale (il est permis d'en douter !) - à un terme peu clair, et c'est là l'aspect mystique du nazisme, une race supérieure à la race humaine apparaîtrait... en lien avec le troisième oeil, les mages (ce n'est pas une blague : les Nazis étaient très "New Age" avant la lettre) C'était là la "politique biologique" que voulaient non seulement Hitler, mais toute la hiérarchie nazie, avec l'ordre SS à leur suite. Il ne s'agit pas "seulement" (quinze paires de guillemets !) de l'extermination de toute personne de confession ou de "race" juive. La Shoah n'était que le point le plus urgent du démentiel, ou pourquoi ne pas oser le dire du démoniaque programme nazi. Une subversion totale de l'âme de la civilisation européenne, l'extirpation de toutes les sources de valeurs morales, des droits de l'homme au christianisme, à commencer par le judaïsme cible prioritaire, au service d'un messianisme néo-païen (pour la future race supra-humaine). De Gaulle le disait dès 1941, la Seconde Guerre Mondiale était avant le tout le signe d'une "crise morale" de notre civilisation. Le malade a été sauvé, mais il a fallu la chirurgie lourde. Face à ces enjeux, les petits calculs des géostratèges du dimanche sont bien futiles.
  20. Alexis

    Avengers vs AD.net

    A un moment, il faut arrêter de pousser grand'mère... Des super-héros, des demi-dieux, des invasions extraterrestres et des portes dimensionnelles, soit. Mais des F-35 opérationnels ? Et la crédibilité, bordel ! :lol:
  21. Tu as raison de sortir. Les aides sociales sont évidemment en train d'être supprimées, en Grèce d'abord, ailleurs ensuite, et ce sont les pauvres qui paient. Mais c'est pour payer le remboursement de tous les paris stupides et prêts risqués réalisés par les banques, pas pour je ne sais quel programme spatial stupide ! Pour avoir suggéré que l'argent dégagé par le démantèlement des systèmes sociaux pouvait aller ailleurs qu'au "soutien du système financier" (autrement appelé Banquothon), pendant que tu es sorti tu nous copieras 100 fois : "Je ne dois pas faire de populisme" =D
  22. Le scénario "Russie et Chine se fritent au sujet du Kazakhstan" est intéressant. Dans ce cas je n'imagine cependant pas les Etats-Unis intervenir pour tenter de calmer la tension en s'interposant. La stratégie d'un gouvernement américain un tant soi peu adroit serait plutôt basée sur la bonne vieille maxime de Napoléon "Quand l'ennemi fait une erreur, prenons bien garde de ne pas l'interrompre" Si deux Etats puissants que l'Amérique perçoit comme des rivaux potentiels se cherchent noise... pourquoi au juste Washington essaierait-il de les en empêcher ? =) Aucune base de ce genre n'existe aujourd'hui. De ce que je connais du contexte Kazakhstan, la création d'une telle base ressort de la politique-fiction la plus déchaînée ;) Je vois plutôt le "benign neglect" (accompagné de souhaits très émouvants pour la paix) en ce qui concerne le champ du conflit potentiel. Et prise à revers de chacune des parties en conflit : - la Chine qui veut défendre par les armes des intérêts hors de ses frontières sans que personne ne le lui ai demandé, ça vous fait peur ? Chers Japon, Corée du Sud, Taiwan, resserrons notre alliance ! Chers Viêtnam, Indonésie, Philippines, l'Amérique est prêt à contribuer à votre sécurité... et si on créait un équivalent extrême-oriental de l'OTAN ? - la Russie qui rappelle qu'elle a une armée, ça vous fait peur ? Chers Pologne, Etats baltes, République tchèque, resserrons notre alliance ! Chers Allemagne, France, Royaume-Uni, comment contribuerez-vous au renforcement de notre posture commune ? Et pour la défense antimissile des Etats baltes, on fait quoi ? Bref, les Etats-Unis avanceraient leurs pions partout en profitant du fait que Russie et Chine seraient occupés ailleurs. Comment gagner, la recette est très simple Il ne faut pas participer :lol: Ca me rappelle une vieille blague : en 1968, l'Eternel décide d'accorder à chacun des quatre dirigeants principaux la réalisation d'un souhait. Nixon : "Seigneur Dieu, débarrassez-nous de tous ces communistes russes et chinois aussi" Brejnev : "Camarade Dieu, faites disparaître les impérialistes américains et les déviationnistes chinois" Mao : "Camarade Dieu, annihilez les capitalistes américains et social-traîtres russes" Le quatrième reste silencieux. La question lui est posée à nouveau : De Gaulle : "Oh rien de particulier mon Dieu... sinon de satisfaire tous ces Messieurs !" :oops:
  23. Version optimiste : les Etats-Unis "en veulent encore", ces projets certes démesurés montrent qu'ils ont l'énergie pour se redresser Version pessimiste : un vieillard en phase terminale en vient parfois à une forme de démence ressemblant à l'enfance
  24. Du strict point de vue technique, la version 1 du vaisseau n'a pas l'air infaisable. Grands moteurs ioniques, gros réacteurs nucléaires spatiaux, assemblage dans l'espace, tout cela reste à faire mais enfin techniquement c'est crédible. Il y a juste deux petites questions : 1. D'abord pourquoi un vaisseau si énorme et des milliers de personnes juste pour explorer Mars ou les satellites joviens ? Un petit parti de quelques explorateurs ou au max deux douzaines est tout ce qu'il faut. Ce qui fait complètement changer le projet d'échelle pour aucune autre raison que l'amour des projets pharaoniques. 2. Et puis, comment dire... - premier bombardier furtif B2 : dépassement du budget initial par appareil d'un facteur presque 10 - appareil furtif F22 : dépassement facteur 3 ? - station spatiale Freedom prévue à 8 milliards, construite au final pour 100 milliards et encore grâce à l'aide russe - programme de retour vers la Lune : dépassement facteur 2 ? et les délais tellement allongés qu'il fut annulé. Ca a pourtant été déjà fait ça ! Est-ce que je suis paranoïaque, ou est-ce que je détecte un léger potentiel de dépassement des coûts dans ce projet "Enterprise" :oops: ?
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