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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. L'attitude majoritaire des populations européennes, qui apparaît dans le troisième des sondages que je rapportais ici au sujet de dépenses de défense supplémentaires du fait de la guerre d'Ukraine, est à prendre en compte pour imaginer ce que pourrait être la réaction des Européens aux projets de Trump sur l'évolution de l'OTAN, qui se clarifient de plus en plus comme dit une page plus haut. Le moins qu'on puisse dire est que les opinions européennes ne sont pas prêtes à aller dans la direction où le potentiel, voire probable, futur président américain veut les pousser ! Quelques scénarios possibles - "Stratégie de l'édredon", ou "du gros dos", c'est-à-dire trouver un moyen d'amadouer Trump II comme on a amadoué Trump I, en dépensant un peu plus et en lui passant beaucoup de pommade. C'est en gros ce que semblent prévoir les dirigeants européens à ce stade. Problème : il est assez douteux que ça marche à nouveau, Trump semble mieux préparé cette fois-ci, et surtout pas mal de gens autour de lui semblent s'être beaucoup mieux préparé - "Je tombe de l'armoire", et je réagis en m'adaptant à la nouvelle réalité c'est-à-dire en prenant en mains une défense coordonnée du continent, tenant compte du fait que Washington est désormais un allié nettement plus en retrait voire carrément lointain. En dépit du fait que ça supposerait réagir fort, rapidement et efficacement, ce qui coûterait pas mal, et nécessiterait pour commencer de conserver les yeux ouverts alors que les fermer serait plus commode - "Je tombe de l'armoire", et je réagis en ordre dispersé - les uns en s'emmitouflant dans des édredons plus épais à base d'accords avec la Russie (d'ailleurs depuis sa victoire en Ukraine Moscou est tout à fait disposé à reprendre des relations constructives avec les Européens, et il arrive à Vladimir Poutine de sourire) - les autres avec des plans d'armement plus décidés voire audacieux ("Kurwa ! Alors, nos essais nucléaires, on les fait en sous-marin dans la Baltique ou on creuse des puits ?") - les troisièmes en se rappelant que l'ouest / le sud-ouest de l'Europe c'est bien calme (et d'ailleurs le programme SNLE-3G avance bien / chi va piano va sano au bord de la Méditerranée reprenons du chianti) - et le pays le plus central, au milieu de tout cela, pourrait potentiellement prendre l'une quelconque de ces directions... Berlin pourrait aussi bien se diriger (sans doute plus discrètement) vers une nouvelle coopération avec Moscou, que vers un véritable réarmement ("Nous nos essais nucléaires ce sera sous les montagnes de Bavière"), ou vers un coup d’œil sur la carte ("Hmmm oui on est assez loin en fait... Tu reprendras bien une bière ?"). Aucune de ces positions ne serait franchement confortable pour les Allemands cela dit, donc il faut peut-être s'attendre à ce que Berlin soit le pays qui pousse le plus à une défense coordonnée (le deuxième scénario)
  2. Le Conseil européen sur les relations étrangères publie une intéressante étude d'opinion autour de la guerre d'Ukraine telle que vue par les populations de 14 différents pays d'Europe occidentale et centrale, et par les Ukrainiens La signification de la souveraineté : points de vue ukrainiens et européens sur la guerre de la Russie contre l'Ukraine Pas mal de questions différentes, pas mal d'infos. J'en retiens notamment 1) "Pousser l'Ukraine à un accord de paix avec la Russie" vs "Soutenir l'Ukraine pour récupérer ses territoires" ? Les opinions nationales sont très divergentes... Italiens et Britanniques ne pensent vraiment pas pareil D'une manière générale, plus on est proche géographiquement de la guerre, plus on est favorable à pousser l'Ukraine à un accord de paix. Exceptions : le Portugal et la Bulgarie 2) L'Ukraine dans l'UE ? Les Allemands sont parmi les moins convaincus... et ils ne sont pas le pays qui pèse le moins ! Les Français, les Italiens ? Pas vraiment convaincus non plus Ce n'est pas exactement "No f...ing way!" (ça c'est plutôt la réponse à "envoyer des troupes en Ukraine", que je ne reproduis pas, mais allez voir !) Cependant, si on est honnêtes, le résultat est le même : ça ne se fera pas à vue humaine 3) La guerre d'Ukraine a-t-elle montré qu'il faut dépenser davantage pour la défense (en rappelant au passage que l'argent gratuit n'existe pas, et qu'il devrait donc bien être pris ailleurs) ? Le moins qu'on puisse dire, c'est que ce n'est pas un "Oui" franc et massif... Polonais et Suédois sont les seuls pays d'un certain poids à en être convaincus (avec mon respect le plus absolu envers les Estoniens, ce n'est pas le cas de leur pays) Allemands et Néerlandais, c'est plutôt oui, mais la marge n'est pas bien grande Les autres pays ne sont pas vraiment convaincus Italiens, Grecs, Espagnols... ne le sont vraiment pas
  3. Je crois qu'on en a déjà parlé, mais seulement par la bande. La Youn-Armiya "Armée de la jeunesse", nom du Mouvement social militaro-patriotique panrusse, « mouvement de jeunesse russe dont le but est l'éducation patriotique de la nouvelle génération de citoyen russe » Un bô logo Créé en 2016, il rassemblait l'année suivante 70 000 jeunes. En 2023, le site du mouvement en revendiquait 1,37 million. Une croissance... rapide Cette organisation peut dans une certaine mesure être rapprochée de la DOSAAF, Société volontaire d'assistance à l'armée, à l'aviation et à la marine de l'URSS, plus précisément des activités de la DOSAAF s'adressant à la jeunesse, alors que cette organisation soviétique s'adressait aussi aux adultes Les objectifs du mouvement 1. Participation à la mise en œuvre de la politique nationale de jeunesse de la Fédération de Russie ; 2. Développement global et amélioration de la personnalité des enfants et des adolescents, satisfaction de leurs besoins individuels d'amélioration intellectuelle, morale et physique ; 3. Accroître l'autorité et le prestige du service militaire dans la société ; 4. Préservation et valorisation des traditions patriotiques ; 5. Formation de la préparation des jeunes et de la capacité pratique au service militaire Bref, l'embrigadement "patriotique", le modelage en fonction des objectifs du gouvernement, avec une dimension militariste affirmée, et la préparation à de futures guerres la formation d'une motivation positive parmi les jeunes pour effectuer le service militaire et préparer les jeunes hommes au service dans les forces armées de la Fédération de Russie De bô uniformes, aussi L'hymne de la Youn-Armiya est le chant militaire traditionnel "Servir la Russie". Voici une petite vidéo de 3 minutes avec une série de "jeux militaires" auxquels participent des enfants de divers âges. Mélange de scoutisme, de jeux plus ou moins gentillets, et de pré-entraînement peut-être un peu plus sérieux pour les plus âgés. Avec aussi quelques symboles liés à la guerre d'Ukraine comme le ruban de St George et le "Z" Je ne pense pas qu'il s'agisse d'un véritable entraînement. C'est l'embrigadement qui est sérieux. L'effet global semble être le modelage, la mise entre parenthèses de l'esprit critique dès que les mots "défense de la patrie" sont prononcés, l'acceptabilité de la guerre et éventuellement de la mobilisation, le renforcement de la volonté de s'engager parmi les garçons ==>Ce qui interroge surtout, c'est l'augmentation rapide de la taille de cette organisation
  4. J'imagine très mal en effet que le parti démocrate ne réagisse pas. Ils vont faire un truc, pas possible d'y couper. Savoir si cela suffira, si cela réussira, c'est une toute autre question, mais ils vont devoir bouger. La moyenne des intentions de vote pour Trump / pour Biden est en train d'évoluer dans la direction qu'on pouvait attendre Et il s'agit là de la moyenne glissante... les deux dernières études en date à ce jour montrent une différence de carrément 6 points entre les deux candidats
  5. C'est très caustique, et je suppose que cela ne concerne pas tous les Américains, mais certains commencent à faire des comparaisons fort déplaisantes entre l'état actuel de la direction de leur pays et celui d'un autre pays il y a environ 40 ans... En voici un exemple. On ne peut pas pousser de telles comparaisons trop loin, et il y a certaines différences évidentes. Mais c'est notable tout de même Le secrétaire général Biden est enrhumé Les jeunes ne le savent pas, mais dans les années 1980, lors des derniers soubresauts de l'Union soviétique, l'URSS a eu quatre dirigeants en cinq ans : Brejnev, Andropov, Tchernenko et enfin Gorbatchev. On disait que les trois premiers, tous vieux et malades, étaient enrhumés... jusqu'à ce que la télévision d'État se mette brusquement à jouer du Tchaïkovski, pour signaler au peuple russe que quelque chose d'important s'était produit. Vous avez peut-être entendu dire que le secrétaire général du parti démocrate, Joe Biden, est enrhumé. Sa mort n'est pas considérée comme imminente, mais compte tenu de l'effondrement du président dans les sondages et de la panique qu'il suscite parmi les fidèles du parti, sa démission pourrait l'être. Comment saurons-nous qu'elle est imminente ? MSNBC se mettra-t-elle soudain à jouer en boucle l'hymne de Fleetwood Mac de l'ère Clinton, "Don't Stop" ? (...) "Dites les gens, il s'est passé un truc..." A y réfléchir, cette critique s'adresse peut-être davantage aux médias qu'au monde politique ou à un parti politique (démocrate) Après tout, la tambouille politique n'a jamais été une belle chose, c'est comme la saucisse mieux vaut ne pas savoir comment c'est fait, et les politiciens démocrates prétendant jusqu'au dernier moment, jusqu'à ce que ce soit vraiment indéniable, que tout allait bien avec la candidature Biden, ce sont des petitesses humaines certes, mais qui peuvent se voir en d'autres lieux et en d'autres temps Mais le black-out médiatique (sauf à écouter des médias partisans de l'autre bord, évidemment... qui eux sont capables de black-out, mais sur d'autres sujets) ? La comparaison avec les médias d'Etat soviétiques devant un fait embarrassant comme le "rhume" du secrétaire général n'est hélas pas forcément exagérée...
  6. Rôoooh... Tout de suite la modération qui vient gâcher la fête ! @Manuel77 nous avait pourtant offert sur un plateau une admirable occasion d'en parler... sans en parler vraiment. C'était trop beau apparemment Mais bon, je comprends que le souci d'un modérateur, surtout par les temps qui courent où les Français se déchirent entre eux (verbalement, fort heureusement), est d'éviter de passer de l'admirable image de civilité et de concorde de la première image... à la deuxième image Bon, OK, on n'en parlera plus
  7. (suite du précédent) Les dirigeants européens sont dans le déni, estiment de nombreux détracteurs des Etats-Unis. "Ils n'ont pas vraiment d'idée sur la manière de remplacer les États-Unis", déclare M. Shapiro, du Conseil européen des relations étrangères. Les efforts timides du président français Emmanuel Macron en faveur d'une plus grande indépendance vis-à-vis du parapluie de la défense américaine sont restés lettre morte. M. Stoltenberg, qui en est aux derniers mois de son mandat de dix ans en tant que secrétaire général de l'OTAN, a pris l'habitude d'affirmer que les Américains devraient être satisfaits que la défense européenne contribue à soutenir l'industrie de la défense américaine. "Ils ont décidé d'avoir une foi inébranlable dans la présence des États-Unis", a déclaré M. Shapiro. "Il me semble que ce n'est pas vraiment un plan, c'est l'espoir que l'on a en l'absence de plan (...) Mais à l'exception de certains pays comme la Pologne, de nombreux gouvernements européens restent "à la limite de l'illusion" quant à ce qui est nécessaire, déclare M. Caldwell. Pour sa part, M. Trump reste timide quant aux détails concernant l'Europe et l'OTAN. Toutefois, dans le cadre du programme "Agenda 47" de sa campagne, M. Trump a déclaré dans une vidéo publiée en mars que "nous devons terminer le processus que nous avons entamé sous mon administration et qui consiste à réévaluer fondamentalement l'objectif et la mission de l'OTAN". M. Vought, qui est considéré comme un candidat probable au poste de chef de cabinet dans le cadre d'un second mandat de M. Trump, n'a pas répondu à une demande d'interview, mais selon des personnes familières avec ses réflexions, M. Vought pense également que Washington devrait jouer un rôle plus "dormant" au sein de l'OTAN, conformément aux recommandations formulées par Sumantra Maitra, l'analyste du Center for Renewing America de M. Vought, qui a écrit cet article influent l'année dernière M. Roberts affirme qu'un flot d'Européens inquiets est arrivé à Heritage ces derniers mois, craignant ce qui pourrait se passer sous une présidence Trump. "J'ai eu des réunions avec deux ou trois ambassadeurs d'alliés - et ce sont des pays très bien - qui ne comprenaient tout simplement pas", a-t-il déclaré. "Ils ne comprennent pas qu'on ne peut pas venir aux États-Unis depuis l'Europe et dire qu'il faut nous donner plus d'argent parce que Poutine va envahir notre pays (...) "J'ai l'impression qu'en Europe, ils sont presque en train de passer par les étapes du deuil", explique Colby. Ils sont passés du rejet à une sorte d'acceptation, mais ils ne sont pas encore parvenus à "OK, voici comment nous allons gérer cela". Je pense qu'il y a un mouvement significatif, mais il est trop lent et trop faible. Ils doivent produire des forces crédibles au combat pour faire face à une attaque russe, juste MAINTENANT. ... Et ils se félicitent de ce qu'ils auraient dû produire il y a dix ans." (...) Selon un diplomate européen de haut rang qui s'est exprimé sous le couvert de l'anonymat, les gouvernements de l'UE sont parfaitement conscients de tout cela. "Il est difficile d'évaluer si nous serons en mesure de faire suffisamment pour apaiser Trump, car nous avons du mal à prédire ce qu'il fera ou ne fera pas", a déclaré le diplomate. L'Europe reconnaît également que la Chine "pourrait avoir un impact sur le rôle militaire que les États-Unis pourraient jouer pour aider à protéger l'Europe. Il se peut que les capacités ne soient pas suffisantes pour deux théâtres". (...) La question de savoir si les fondations sont justes est peut-être dans l'œil de celui qui regarde. Si le point de référence est la réalisation de l'objectif de dépenses de 2 %, l'Europe pourrait être en passe de devenir une alliance dans laquelle Trump restera. Mais comme ses conseillers l'ont clairement indiqué, si M. Trump entre dans le Bureau ovale une deuxième fois, il est très probable que la réalisation de 2 % du PIB ne suffira pas. En d'autres termes, les objectifs de Trump en matière de sécurité nationale sont peut-être en train de changer. On ne sait pas exactement jusqu'où, mais l'avenir de l'OTAN - et de l'Europe - dépend de la réponse.
  8. Davantage de détails commencent à filtrer sur ce que Trump pourrait faire vis-à-vis de l'OTAN en cas d'élection. Et la source principale d'inspiration semble effectivement devoir être Sumantra Maitra, comme je le signalais en février - mais c'était alors un simple scénario, la proposition d'un essayiste dont on savait seulement que Trump avait parlé en bien Ça devient plus concret maintenant. Si ce que Sumantra Maitra expliquait était perçu comme dur, s'il ne ménageait pas l'interviewer allemand dans l'article que je pointais en février, certaines déclarations rapportées ici sont encore plus dures. The times, they are a'changing... L'article porte aussi sur le plan de Trump pour négocier une fin à la guerre d'Ukraine, sujet distinct et déjà connu. Je ne reproduis pas tout, notamment rien de ce qui concerne l'Ukraine, mais je conseille de lire l'ensemble c'est riche et intéressant. Surtout vu la situation très délicate dans laquelle se trouve le parti démocrate suite à la clarification complète de l'état cognitif de Joe Biden lors du récent débat avec Trump. Il me semble que le scénario "Trump 2", quoique probablement pas inévitable à ce stade, a une probabilité nettement supérieure à 50% Et comme le fait remarquer l'un des responsables interrogés "de nombreux gouvernements européens restent "à la limite de l'illusion" quant à ce qui est nécessaire" ... les dirigeants européens sont encore très loin d'avoir pris la pleine mesure de ce qui est nécessaire Le plan de Trump pour l'OTAN se dessine Les conseillers de Trump envisagent une "réorientation radicale" dans laquelle Washington s'efface devant l'Europe - et conclut un accord avec Poutine sur l'Ukraine (...) En réalité, il est peu probable que M. Trump quitte l'OTAN purement et simplement, d'après des entretiens avec d'anciens responsables de la sécurité nationale de M. Trump et des experts de la défense susceptibles de participer à un second mandat de M. Trump. Mais même s'il ne quitte pas officiellement l'organisation, cela ne signifie pas que l'OTAN survivrait intacte à un second mandat de Trump. (...) "Nous n'avons plus vraiment le choix", a déclaré M. Caldwell au magazine POLITICO, citant l'augmentation de la dette américaine, le ralentissement du recrutement militaire et une base industrielle de défense qui ne peut pas faire face au défi de la Russie et de la Chine. Les anciens fonctionnaires et experts qui ont participé à cet article - certains de manière officielle, d'autres sous couvert d'anonymat - sont engagés dans un débat permanent au sein du monde de Trump sur la manière de pousser les Européens à adopter une architecture de sécurité plus conforme aux souhaits de Trump. Selon ces responsables, les États-Unis conserveraient leur parapluie nucléaire sur l'Europe au cours d'un second mandat de Trump en maintenant leur puissance aérienne et leurs bases en Allemagne, en Angleterre et en Turquie, ainsi que leurs forces navales. Pendant ce temps, le gros de l'infanterie, des blindés, de la logistique et de l'artillerie passerait en fin de compte des mains des Américains à celles des Européens. Certaines parties de ce plan ont été évoquées dans un article publié en février 2023 par le Center for Renewing America, affilié à Trump, mais au cours des mois qui ont suivi, un consensus plus détaillé s'est dégagé parmi les partisans de Trump sur les grandes lignes d'un nouveau concept pour l'OTAN. Le changement qu'ils envisagent impliquerait "une réduction importante et substantielle du rôle de l'Amérique en matière de sécurité - se retirer au lieu d'être le principal fournisseur de puissance de combat en Europe, quelqu'un qui n'apporte son soutien qu'en temps de crise", a déclaré M. Caldwell. (...) Un autre élément du plan de match émergent de Trump est un système d'OTAN à deux niveaux. Cette idée, proposée pour la première fois par un autre ancien haut fonctionnaire de l'administration Trump, le général de corps d'armée à la retraite Keith Kellogg, signifie que les pays membres qui n'ont pas encore atteint l'objectif de consacrer 2 % de leur PIB à la défense "ne bénéficieraient pas des largesses en matière de défense et de la garantie de sécurité des États-Unis", selon un expert en sécurité nationale aligné sur Trump qui a parlé sous le couvert de l'anonymat pour décrire des discussions internes. Cela pourrait être considéré comme une violation de l'article 5 du traité, qui oblige chaque membre à prendre "les mesures qu'il juge nécessaires" pour aider quiconque est attaqué. Toutefois, les membres du groupe d'experts en politique étrangère de M. Trump ont fait remarquer que le libellé de l'article 5 est souple et n'exige pas qu'un membre réponde par la force militaire. (...) Dans l'ensemble, la nouvelle approche de M. Trump dans ces domaines équivaudrait à une révolution dans les affaires de l'OTAN - une révolution que de nombreux critiques estiment que l'Europe est tout à fait incapable d'accomplir dans un avenir prévisible (...) Mais même si l'Allemagne atteint (la cible des 2%), certains anciens responsables de la défense alignés sur M. Trump estiment que c'est loin d'être suffisant. "Je suis favorable au maintien de l'Alliance de l'Atlantique Nord, mais je pense que la seule façon d'y parvenir - et je le dis tout le temps aux Européens - est qu'ils assument une part beaucoup plus importante du fardeau", a déclaré Elbridge Colby, qui a dirigé l'élaboration de la stratégie de défense nationale de M. Trump en tant que secrétaire adjoint à la défense chargé de la stratégie et du développement des forces, et qui est pressenti pour occuper un poste de haut niveau dans le domaine de la sécurité nationale au sein d'une deuxième administration Trump. "Nous ne pouvons plus faire dix fois ce que font les Allemands, et nous devons être prêts à être durs avec eux. Il doit y avoir des conséquences", a déclaré M. Colby lors d'une interview. "Nous voulons que l'OTAN soit active, mais nous voulons qu'elle soit dirigée par les Européens. C'était l'idée originale. C'était l'idée de Dwight Eisenhower". Mais aujourd'hui, face à une Chine menaçante, la nécessité de procéder à de tels changements est bien plus urgente, selon M. Colby. "Les États-Unis n'ont pas assez de forces militaires pour tout le monde. ...] Nous ne pouvons pas rompre le fer en Europe contre les Russes alors que nous savons que les Chinois et les Russes collaborent et que les Chinois représentent une menace plus dangereuse et plus importante. (...) Le plus gros problème de l'approche émergente de Trump vis-à-vis de l'OTAN pourrait être que les nations européennes ne sont manifestement pas prêtes à remplir un rôle militaire considérablement élargi de sitôt - malgré leurs plans provisoires pour "protéger l'OTAN contre Trump" en s'engageant à augmenter les dépenses, selon les experts. Mais ils n'ont peut-être pas le choix, car M. Trump aurait plus de poids pour exiger ce qu'il veut de l'Europe cette fois-ci, étant donné que les États-Unis fournissent toujours la part du lion de l'aide militaire à l'Ukraine, et que l'Europe est plus faible économiquement et plus dépendante des approvisionnements énergétiques américains que jamais auparavant. (...)
  9. Voici une carte de l'état actuel de la guerre Et oui il y a quelque chose à voir... ... Quelque chose à remarquer
  10. Tout à fait... mais entre-temps bien sûr, l'Allemagne avait été vaincue. Si l'Allemagne n'avait pas attaqué en 1914, et si Berlin avait fini par se résoudre à traiter l'Alsace comme une province comme une autre, est-ce que les Alsaciens aujourd'hui ne seraient pas des Allemands comme les autres ? De même, les Soviétiques ont fini par s'apercevoir de ce qu'avait été la création de l'Union soviétique, disons jusqu'à la mort de Staline... mais pas avant que l'URSS ne s'effondre suite aux révélations de la Glasnost Pour faire un contraste, de ce que je comprends du PCC notamment sous Xi Jinping, ils semblent avoir théorisé le fait que non seulement le Parti ne s'est jamais trompé, mais il ne doit jamais laisser prétendre qu'il aurait pu se tromper. Il s'est certes adapté aux circonstances et à l'époque, mais n'a jamais erré. Cette théorie - cet article de foi - est renforcé par le contre-exemple de l'URSS, et le grand "vilain" sous ce regard ne serait pas Gorbachev, mais plutôt Khrouchtchev puisqu'il a admis (pardon prétendu) que des erreurs auraient pu être faites. Mao quant à lui a toujours son portrait sur la place Tian An Men. On a fait du chemin sans doute... mais on ne s'est jamais trompé de chemin, c'était un autre stade voilà tout, et le Parti a toujours raison. Nul ne connaît l'avenir évidemment, mais je peux imaginer que ce principe soit maintenu pendant longtemps encore... A mon avis, Vladimir Poutine en a pris bonne note. Plus important, car évidemment l'homme prend de l'âge, je soupçonne que les autres dirigeants russes aussi l'ont bien noté
  11. Ça dépend ce qu'on entend par le mot "paix". L'image qui vient à l'esprit naturellement il me semble, ce n'est pas seulement l'absence de violence, c'est un niveau minimal de concorde et d'absence de haine. Ça c'est très difficile à imaginer évidemment Si par "paix" on entend seulement l'absence de résistance à grande échelle, parce que la plupart sont soumis, de peur de subir davantage encore, alors je suppose que c'est envisageable oui. C'est déjà le cas de pas mal d'Ukrainiens des régions de Kherson et Zaporijjia, sous occupation depuis plus de deux ans Deux photos "instantanées" de situations du passé, qui peuvent donner une idée des conséquences à long terme de ce genre de choses - Vers la fin des années 1970, une petite fille demande à sa grand-mère ukrainienne, née vers 1900, de lui raconter l'époque glorieuse qu'elle a connue, celle de la fondation de l'Union soviétique. La grand-mère refuse, et se contente de conseiller à sa petite-fille de lire les livres qu'on lui donne à l'école. Ce n'est que bien plus tard que la petite-fille a compris pourquoi sa grand-mère avait refusé. L'aurait-elle d'ailleurs jamais compris, si entre-temps l'Union soviétique devenue bureaucratique et idéologiquement éteinte ne s'était pas tournée vers la "glasnost" (transparence) et n'avait pas publié les archives, avec les conséquences que l'on sait ? - A notre époque, une dame âgée, dont le grand-père disparut en déportation dans les années 1930 ("dékoulakisation") reste convaincue qu'il devait y avoir un problème avec lui, puisqu'il a été puni. Déportée elle-même en Sibérie lorsqu'elle était enfant, libérée seulement à la mort de Staline, elle n'en a pas un mauvais souvenir. Ce qui ne signifie pas forcément que la déportation en Sibérie était un camp de vacances, mais plutôt que la mémoire est quelque chose de vivant et de plastique... de sélectif, aussi Les enfants ukrainiens des "nouvelles régions" - pardon, les enfants russes - ont le portrait de Vladimir Poutine dans les écoles. En cours d'histoire, on leur apprend tout ce qu'il faut savoir sur l'Histoire, notamment sur la Russie et l'Ukraine. Et dans les "discussions importantes" (des leçons spécifiques sur l'actualité données à tous les enfants russes) on leur explique ce qu'il en est de la guerre en cours. Ils n'ignorent rien de leur chance d'avoir été libérés par la Russie "1984" n'est pas tout à fait une fiction, mais un conte sur un type tout à fait concret de société
  12. Sinon, avec un clin d’œil à qui vous savez (parti à la recherche du Sacré Graal), voici le président des Etats-Unis qui affirme être toujours en lice Biden, sans bras ni jambes, affirme que sa défaite au débat n'est qu'une blessure superficielle ATLANTA, GA - Les deux bras et les deux jambes coupés à la fin du débat, le président Biden a continué d'insister sur le fait que la défaite n'était qu'une "blessure superficielle". "Revenez ici et prenez ce qui vous arrive, Donald ! Je vais te mordre les jambes", a crié M. Biden. "Joe Biden triomphe toujours ! Selon certaines sources, Trump avait encouragé Biden à s'écarter, mais Biden a refusé de le faire malgré la perte d'un membre après l'autre. "Joe, tu n'as plus de bras, crois-moi. C'est très triste, Joe sans bras", a déclaré Trump. "Il ne va pas très bien jouer au golf sans bras, je vous le dis. Admettez-le, Joe." "C'est une égratignure ! Regardez ces bras", s'est écrié Biden en agitant ses moignons. "Je peux jouer à vingt sous le par comme ça ! Reviens ici et bats-toi, poule mouillée ! Poule mouillée !" "Je prendrai tes jambes, Joe. Je ne veux pas, franchement ça a l'air terrible", a répondu Trump. "Pas de jambes, je ne peux même pas marcher, pas comme les gens qui traversent notre frontière, Joe". "Biden s'est écrié : "Je suis invincible ! "Je suis invincible !!!!" Au moment de la publication, les stratèges démocrates avaient gentiment demandé à Biden, qui mesurait désormais un mètre, s'il pouvait laisser la place à un candidat doté de membres, mais Biden a insisté sur le fait qu'il n'était guère blessé
  13. Je pense que tu dois être marseillais, si ce n'est de naissance alors de cœur Donc, les attributs dont tu parles sont à peu près de la même dimension que la sardine qui bloque le port de Marseille ? (Et oui, il y a des gens sur ce fil qui sont réveillés, si l'objectif était de le vérifier...)
  14. Le Hezbollah s'est effectivement coordonné avec le Hamas qu'il tente d'aider suite à son pogrom du 7 octobre La guerre Russie-Ukraine de 2022 n'a pas commencé par un raid ukrainien en territoire russe massacrant plus de 1 000 civils. La guerre Hamas-Israël, avec le Hezbollah qui se joint aux festivités, si Bon j'arrête là, je ne pense pas que quiconque arrivera à convaincre qui que ce soit
  15. Le Hezbollah, par ses bombardements, a forcé Israël à évacuer environ 80 000 habitants de la zone frontière, soit un peu moins de 1% de sa population A l'échelle de la France, il faut imaginer que nous ayons été obligés d'évacuer un département entier pour protéger les habitants des attaques d'un pays voisin
  16. De ce que j'ai compris, il y a au moins deux grands problèmes pour remplacer Biden : - Les donations à sa campagne sont des donations à lui personnellement, non au parti démocrate - Les délégués qu'il a gagné lors de la procédure d'investiture ont l'obligation de le soutenir lui personnellement En pratique, cela semble rendre très difficile de le remplacer, sauf si lui-même l'accepte et demande à ses délégués de reporter leur vote sur quelqu'un d'autre, à qui il attribue aussi les donations qu'il a reçues Or il semblerait que Biden entende bien participer à l'élection, pour laquelle il maintiendrait être capable A supposer que quelqu'un parvienne à le faire changer d'avis, je crois deviner que ce serait Biden lui-même qui choisirait son remplaçant... puisque c'est lui-même qui demanderait aux délégués de changer leur vote ... Il resterait encore à voir qui au juste il choisirait Elle me semble naturelle, et elle est déjà ancienne de ce côté-ci de l'Atlantique, aussi dérangeante voire impolie soit-elle : "Qui gouverne l'Amérique ?" Est-ce Kamala Harris ? Jill Biden ? Un groupe de bureaucrates dans une salle enfumée ? Barack Obama en sous-main ? Ou bien est-ce que Joe Biden reste vraiment au pouvoir, "simplement" indisponible de temps en temps lorsqu'il se perd dans la confusion qui le frappe ? S'il s'agissait d'un conseiller municipal dans une ville de 10 000 habitants, la question serait seulement intrigante. S'agissant du dirigeant démocratiquement élu le plus puissant au monde, la question est un peu plus qu'intrigante ...
  17. L'ancien ambassadeur de Biélorussie en Allemagne Denis Sidorenko est mort hier à Minsk Il a chuté de la fenêtre d'un gratte-ciel Selon la presse biélorusse il s'agirait d'un "suicide" R.I.P.
  18. Il semble que j'aie été un peu rapide, en effet Tant mieux si cela laisse ne serait ce qu'une faible chance que les dirigeants du Hezbollah fassent d'autres choix et que la guerre soit évitée Je crains que la chance soit faible
  19. Cette nuit du 29 au 30 juin, après un échange de menaces encore plus dur que d'habitude entre Iran et Israël quelques heures plus tôt, nombreux rapports concordants de multiples avions israéliens en action au-dessus du Liban - Explosion d'un dépôt d'armes du Hezbollah dans la banlieue de Beyrouth - Deux missiles auraient été lancés sur Baalbek - Des avions de combat entendus au-dessus de plusieurs régions du Liban Je suppose que quelques-unes de ces nouvelles ne seront pas confirmées, il doit y avoir du "bruit" dans le tas. Mais la multiplicité des sources, leur apparition simultanée, ne me semblent guère laisser de doute La guerre d'Israël contre le Hezbollah vient de commencer
  20. Nombreux rapports d'avions de combat israéliens au-dessus du Liban. Des bangs soniques nombreux. Beyrouth, la Bekaa, le Mont-Liban... Certains émettent l'hypothèse qu'il s'agirait d'intimidations Un dépôt d'armes du Hezbollah aurait été touché à Beyrouth Je ne suis pas sûr de croire à des intimidations à grande échelle. Je soupçonne que ça a commencé
  21. Déclaration de la mission iranienne à l'ONU Bien que l'Iran considère comme une guerre psychologique la propagande du régime sioniste sur son intention d'attaquer le Liban, s'il se lance dans une agression militaire à grande échelle, une guerre d'anéantissement s'ensuivra. Toutes les options, y compris l'implication totale de tous les fronts de résistance, sont sur la table Réponse du ministre des affaires étrangères israélien Israël Katz L'Iran menace aujourd'hui de détruire Israël si ce dernier répond pleinement aux attaques du Hezbollah depuis le Liban. Ma réponse à l'Iran est claire : 1. Si le Hezbollah ne cesse pas ses tirs et ne se retire pas du Sud-Liban, nous agirons contre lui avec toute la force nécessaire jusqu'à ce que la sécurité soit rétablie et que les habitants puissent rentrer chez eux. 2. Un régime qui menace de détruire mérite d'être détruit ==>Les choses me semblent claires : - Soit le Hezbollah cesse de tirer sur le nord d'Israël, empêchant les Israéliens de jouir pleinement de l'ensemble de leur territoire, et applique la résolution 1701 des Nations Unies (de 2006) qui lui fait obligation de se retirer au nord du Litani (il est difficile d'imaginer qu'ils s'y résolvent maintenant, s'ils avaient du choisir l'apaisement ils l'auraient sans doute déjà fait) - Soit Israël agira contre le Hezbollah, et alors si l'Iran choisit de passer un certain seuil dans l'attaque d'Israël qu'il annonce, Israël s'attaquera au régime iranien. Bref, une grande guerre, probablement nettement plus que la guerre Israël-Hamas depuis octobre dernier L'Arabie saoudite est le dernier pays en date qui appelle ses ressortissants à quitter le Liban "immédiatement" L'ambassade d'Arabie saoudite au Liban a exhorté samedi les citoyens saoudiens à quitter immédiatement le Liban
  22. Dans un scénario "maximaliste" ouvrant (à la limite) ce genre d'option, la cible serait forcément l'Iran, désigné déjà en octobre 2023 comme "la tête du serpent", le serpent étant le Hezbollah « Le plan de l'Iran est d'attaquer Israël sur tous les fronts. Si nous constatons qu’ils ont l’intention de cibler Israël, nous ne nous contenterons pas de riposter sur ces fronts, mais nous nous attaquerons à la tête du serpent, à savoir l’Iran. « (...) Israël a un message très clair à l'adresse de nos ennemis. Nous leur disons : (...) Nous allons vous effacer de la surface de la Terre. » Cela dit, je n'y crois pas, parce que les dirigeants calculateurs de l'Iran me semblent savoir fort bien quel serait la conséquence pour eux. La dissuasion, ça fonctionne
  23. Voilà un beau plaidoyer pour relativiser un peu, et être heureux Ça me rappelle la fameuse chanson de Françoise Hardy "Tous les fachos et les stals de mon âge se promènent dans la rue deux par deux (...) Et les yeux dans les yeux, et la main dans la main"
  24. Voici une vidéo montrant que les soldats français déployés en Ukraine n'apprécient pas du tout le président de la République. Ils ont déguisé un cochonnet avec le masque de Macron et lui reprochent tout ce qu'ils n'aiment pas Naturellement, ils parlent français sans aucun accent ! Sans accent russe à couper au couteau, notamment... !
  25. A confirmer, mais certaines sources évoquent la possibilité qu'un drone américain aurait été abattu au-dessus de la Mer Noire En lien avec la récente explosion d'un ATACMS au-dessus d'une plage en Crimée, avec pertes civiles, et la convocation de l'ambassadeur américain en Russie pour s'entendre dire qu'il y aurait "des conséquences" Des blogueurs militaires parlent de « turbulences » en mer Noire causées par les drones américains Un drone de reconnaissance américain RQ-4 Global Hawk aurait pu être abattu au-dessus de la mer Noire, écrit la chaîne Tsargrad Telegram . (...) Il n'y a pas de déclarations officielles à ce sujet.
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