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[OTAN/NATO]
Alexis a répondu à un(e) sujet de zx dans Politique etrangère / Relations internationales
Un autographe de Jeanne d'Arc sur la crosse de ton Famas -
L'article de The Economist sur J.D. Vance, avec son illustration, vaut le détour ! J.D. Vance, Français d'honneur, fait paniquer l'Europe - Millennial, champion MAGA, péquenaud... et Gaulliste Le texte est intéressant, je ne traduis que quelques extraits Lorsqu'on demande aux sénateurs américains de nommer une idole politique, ils choisissent généralement une figure sculptée sur le Mont Rushmore. J.D. Vance, le nouveau candidat républicain à la vice-présidence, a opté contre toute attente pour un Français. Interrogé par Politico, un site d'information, au début de l'année, sur la personne qui l'inspirait, M. Vance s'est arrêté un instant, puis a cité Charles de Gaulle (...) Ce que M. Vance admire chez le président français de l'après-guerre, c'est la « confiance en soi revigorée » qu'il dégageait au nom de son pays, un terme diplomatique pour dire aux alliés d'aller se faire voir quand il en avait envie (comme le général l'a fait avec l'OTAN quand elle lui déplaisait, par exemple). Les Européens qui s'inquiètent du maintien du soutien américain à l'Ukraine ne seront probablement pas rassurés (...) Au risque de se porter volontaire pour la guillotine, Charlemagne oserait dire que M. Vance est en quelque sorte un Français honoraire. Il s'est fait connaître en tant que mémorialiste nombriliste et intellectuel public, une profession essentiellement française. Il est sceptique à l'égard des grandes entreprises, estimant qu'elles écrasent trop souvent les petits qu'il prétend défendre. M. Vance est opposé aux réductions d'impôts pour les riches et a plaidé en faveur de la négociation collective à l'européenne. Il a même rejoint des travailleurs en grève sur un piquet de grève, pour l'amour de Dieu. À ce propos, M. Vance s'est converti au catholicisme en 2019 sur la base de son appréciation de René Girard, un philosophe français (...) À Bruxelles et au-delà, la simple perspective d'un duo Trump-Vance à la Maison Blanche devrait ajouter de l'urgence au débat sur l'avenir de l'Europe. Comment peut-elle financer les dépenses de défense dont elle a besoin pour rattraper deux décennies de consommation excessive des « dividendes de la paix » de l'après-guerre froide, et ainsi ne pas être aussi dépendante de l'Amérique ? Disons-le, les Britanniques ne déçoivent pas
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[OTAN/NATO]
Alexis a répondu à un(e) sujet de zx dans Politique etrangère / Relations internationales
Comme déjà discuté dans les derniers jours, la désignation de J.D. Vance comme candidat républicain à la vice-présidence par Trump après la tentative d'assassinat du 13/7 lève les derniers doutes sur ce que serait la politique étrangère américaine en Europe en cas de victoire de Trump en novembre (scénario à ce stade le plus probable) L'une des personnes les plus en vue sur les sujets de défense autour de Trump est Elbridge Colby, ancien secrétaire de défense adjoint sous Trump 1 Le voici parlant (2 minutes) à un journaliste britannique - il y a des sous-titres en anglais Le message est tout à fait cohérent avec celui de Vance (voir ce que j'en avais rapporté mardi dans le fil USA). Il ne s'agit pas d'un homme seul. C'est une équipe, autour de Trump, prête à agir à partir de janvier prochain 1. Nous autres Américains ne sommes pas capables de faire la guerre sur plus d'un théâtre à la fois, notre base industrielle de défense est affaiblie, nous n'avons pas non plus beaucoup d'argent à dépenser dessus. Nous sommes obligés de faire des choix, et notre priorité est l'Asie 2. Donc si la Russie est autant une menace que les gouvernements européens le disent, alors ce sont les Européens qui doivent s'en occuper. Les Européens peuvent tout à fait faire face à la Russie, regardez l'Armée britannique du Rhin d'il y a une génération ou la Bundeswehr de 1988. Les pays européens peuvent le faire, il leur suffit de le décider 3. Attention, l'argent est certes nécessaire pour la défense, mais ce qui compte ce sont les capacités de combat crédibles, c'est la bonne unité de mesure 4. Baisser les forces américaines en Europe, aujourd'hui 100 000 soldats, nous ne l'avons pas vraiment fait lors du premier mandat de Trump, mais nous serons obligés de concentrer nos ressources limitées sur nos priorités donc lors du deuxième mandat oui, car aujourd'hui nos priorités ne sont pas au bon endroit 5. Les Européens intelligents comprennent que les Etats-Unis vont se concentrer sur l'Asie, et l'OTAN ne restera fort que si c'est son pilier européen qui est aux manettes Ce sont les mêmes points principaux. Les mêmes arguments. La même conclusion. La même urgence aussi, ils ne parlent pas de projets lointains, il s'agit de ce qu'en cas d'élection ils feront dès l'année prochaine Le rappel de la Bundeswehr de la Guerre froide, c'est un élément de langage que j'avais repéré aussi chez Sumantra Maitra, qui avait été peut-être le premier à formuler de manière intellectuellement construite le projet MAGA en matière de défense et d'Europe (avec la notion d' "OTAN dormant"), initialement début 2023, voici la traduction d'une interview qu'il avait accordée en début d'année au Spiegel allemand Il suffirait à l'Allemagne de revenir à la situation de 1988, lorsque la Bundeswehr comptait douze divisions actives avec près de 500 000 hommes et 2 000 chars de combat principaux Leopard 2 Ce "Il suffirait" vaut évidemment son pesant de cacaouètes ! A l'époque, l'Allemagne avait le service militaire et dépensait près de 3% du PIB pour la défense. Faudrait-il en revenir là, je n'en suis pas persuadé. Cela dit, Maitra / Vance / Colby ont raison sur le fait que si les Européens le voulaient, ils le pourraient Et ils informent que dans six mois, les Européens seront bien obligés de se poser ce genre de question... car c'est le pilier européen de l'OTAN qui devra prendre le premier rôle "for the European pillar of NATO to lead" (Enfin, sauf si les Démocrates réussissent un exploit. Ce n'est pas exclu certes, mais est-ce très probable ?) -
Le suspense est à son comble... Biden reste « absolument » dans la course, selon sa directrice de campagne « Absolument, le président est dans la course. Vous l'avez entendu dire cela à maintes reprises, et je pense que nous avons vu hier soir exactement pourquoi. Parce que Donald Trump n'offrira rien de nouveau au peuple américain. Il est la même personne qu'en 2020, la même personne qu'au moment du débat », a déclaré Mme O'Malley Dillon sur MSNBC. « Joe Biden est plus engagé que jamais pour battre Donald Trump ». « Nous devons également prendre au sérieux les inquiétudes exprimées par les gens, mais le moyen de les surmonter est de revenir à la tâche de battre Donald Trump et d'établir un choix clair entre la vision du président et celle de Donald Trump », a-t-elle déclaré Bon, il est vrai que si Biden doit finalement renoncer, il sera dans la course et "absolument impossible qu'il renonce"... jusqu'à la minute d'avant l'annonce de son forfait
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On s'cotise pour l'offrir à la dame ?
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C'est dit avec élégance Mais c'est tout de même individuel. Je dirais plutôt que Mme Guilfoyle est une personne intéressante Je soupçonne que le divorce ne s'est pas très bien passé...
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Je n'ai pas trop compris. Il y a bien deux rumeurs, l'une très incertaine autour de Xi il y a quelques jours, et j'avais signalé qu'elle était très incertaine, l'autre toute récente autour d'un forfait de Biden d'ici deux jours, plus crédible parce que "on le voit venir" et parce qu'il semble y avoir deux sources, même si elle reste incertaine La différence porte sur la vraisemblance. Je n'en vois pas d'autre En ce qui concerne le refus de partage de données, je ne vois pas de quoi tu parles Mais bon tout ça n'est pas très grave, à mon avis ?
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Rumeurs, de plusieurs sources semble-t-il, comme quoi Biden prévoirait d'annoncer son retrait de la présidentielle ce week-end. Il ne soutiendrait pas Kamala Harris, mais appellerait à une convention démocrate ouverte fin août, Harris n'étant qu'une parmi plusieurs candidats. Et il resterait président jusqu'à la fin de l'année A ce stade ce sont des rumeurs hein, et les rumeurs il y a quelques jours c'était que Xi Jinping avait eu un AVC, ce qui était faux Mais il semble y avoir plusieurs sources, donc disons que c'est probablement une vraie possibilité, sans certitude à ce stade Resterait pour les démocrate à choisir un candidat... et à convaincre en à peine plus de deux mois. Très difficile, mais probablement pas hors de portée d'un exploit
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Si la position de Vance (et de Maitra dont j'avais déjà parlé) s'impose, alors il ne s'agit plus de la "règle des 2%". Il ne s'agit plus de pouvoir se blottir sous l'aile de l'Aigle américain, pourvu qu'on accepte de "faire sa part", ce qui se mesurerait en argent consacré à la défense Il s'agit de l'Amérique qui se dégage de certaines (pas toutes) des problématiques de défense des pays européens. 2% ou pas 2%, tel et tel problème n'est plus leur affaire Dans la version de Maitra (mais ce n'est qu'un exemple, même si l'homme a clairement eu une influence) les Etats-Unis continuent d'assurer la protection navale des pays européens, ils maintiennent des bases aériennes sur place, et ils maintiennent le stationnement d'armes nucléaires. Mais la défense contre la Russie, ce sont les Européens En filigrane : si la Russie devenait dangereuse au point de pouvoir menacer le cœur de la puissance européenne, alors les Etats-Unis interviendraient, Maitra affirme qu'ils ne laisseront pas une puissance unique dominer le continent européen (en ce sens ce n'est pas du tout de l'isolationnisme !) Mais comme il est plus qu'improbable que la Russie ait jamais la capacité militaire de capturer Berlin, Amsterdam, Paris ou Milan (quand bien même ils le voudraient)... ce scénario est plus que théorique. En pratique, tout ce qui ne menace pas de dominer le continent européen, ça n'intéresse pas vraiment les Etats-Unis et les Européens devront bien s'en débrouiller tout seuls. Ça inclut tous les scénarios ne serait-ce qu'un peu vraisemblables, comme une victoire totale de la Russie en Ukraine, ou prise de contrôle de la Moldavie, ou des trois pays Baltes. Là, les Européens seront seuls La version de Vance, je ne l'ai pas vu détaillée à ce point, mais c'est globalement la même direction La version réellement mise en pratique à partir de 2025 si Trump revient à la Maison Blanche, ça pourrait encore être une version différente dans les détails. Mais les points saillants sont clairs : l'Ukraine c'est l'affaire des Européens, les relations avec la Russie y compris la dissuader d'aller trop loin, c'est l'affaire des Européens Et comme le dit très justement Vance, ce n'est pas l'argent consacré à la défense qui compte. C'est ce qu'on obtient en échange. Ce sont les capacités militaires concrètes Qu'il appartiendra aux Européens eux-mêmes de générer, en fonction de la manière dont ils choisiront de gérer leurs relations avec la Russie. Enfin... ceux qui seront intéressés. Eh Pedro, tout va bien à Madrid ? Tu en es ? Comment ça "Un poquito" ? Eh Giorgia tu nous entends ? Comment ça "Mi piace gustare un Chianti sulla costa mediterranea" ? Vance à l'écouter répète le mot scarcity, la rareté. Il parle des capacités industrielles américaines, insuffisantes à faire face à des urgences de défense à la fois en Europe, au Moyen-Orient et en Extrême-Orient - et il est difficile de lui donner tort. En filigrane, il y a effectivement le fait qu'il serait déraisonnable pour les Etats-Unis de dépenser davantage pour la défense, mais ça me semble vrai même sans tenir compte de l'endettement - bien réel, comme pour la France. Washington en est déjà à plus de 4%, quand on inclut les pensions des vétérans ! Il en conclut qu'il faut faire des tradeoffs. Des choix. Ça ne sera pas les trois zones. Il faut en délaisser au moins une, ou au minimum la réduire à la portion congrue ==>Une fois cette idée acceptée, l'Europe est le candidat évident - Les Européens ont des capacités économiques qui leur permettraient de faire face à leurs besoins de défense, pour peu qu'ils s'y mettent - D'autant plus que ceux-ci ne sont pas si dantesques, en face il y a une puissance militaire certes très sérieuse mais loin d'être une superpuissance En somme, si les Etats-Unis choisissent de délaisser cette zone-là, rien de vraiment grave ne se passera. Certes il y aura des cris d'orfraie, certes ça va paniquer un peu, mais une fois que les Européens auront compris qu'il faut s'y mettre, la vérité est qu'ils n'auront pas trop de mal à retomber sur leurs pieds. Au pire, quelques pays en souffriront, mais ce seront des pays qui pèsent peu, pas grave pour l'Amérique, et ce sera bien sûr la responsabilité des Européens puisque c'est leur voisinage pas celui des Etats-Unis. Comme l'avait dit Maitra interviewé par un journal allemand "Une alliance, ce n'est pas une oeuvre sociale" S'ils choisissaient de délaisser le Moyen-Orient (majorité des réserves d'énergie fossile restantes + Israël), sans parler de délaisser l'Extrême-Orient (superpuissance chinoise), là les conséquences pourraient potentiellement être graves
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Matt Frei, « Le président Biden a dit qu'il voulait interdire les AR-15 après la fusillade du week-end, êtes-vous d'accord avec lui ? » La dame au chapeau, « Absolument pas » MF, « Pourquoi pas ? » La dame au chapeau : « Je possède des AR-15. J'en ai un rose, il est vraiment effrayant. MF : « Combien d'armes avez-vous ? » La dame au chapeau : « Plus de 20 » MF : « Vous avez plus de 20 armes ? » La dame au chapeau : « C'est pas génial ? » MF : « Que faites-vous ? » La dame au chapeau : « Je suis infirmière, je travaille à Dallas, au Texas. » MF : « Vous êtes infirmière et vous possédez 20 armes ». La dame au chapeau : « Oui » L'indice d'américanité de cette dame bat tous les records
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Je n'ai pas écouté l'entièreté du discours de Vance que j'ai cité - 30 minutes tout de même - mais à un moment il critique les néoconservateurs pour vouloir à la fois "partir en guerre" (dit-il) contre la Chine et continuer à dépendre d'elle pour tant de produits Il propose clairement de faire différemment, voire exactement l'inverse. Cela correspond d'ailleurs assez à sa proposition de priver la Chine du bénéfice de la "clause de la nation la plus favorisée" et à l'idée de Trump de placer des taxes de "au moins 60%" sur les importations chinoises Priorité à l'Extrême-Orient en matière militaire peut-être, mais même là il n'est pas question de partir à la recherche de moulins à combattre ==>Ce n'est pas l'Armée qui a la priorité. C'est l'Industrie Vance est originaire du Kentucky, de la "Rust Belt" la ceinture de la rouille c'est-à-dire les cadavres industriels de ce qui était autrefois une bonne partie de l'industrie américaine. C'est le Pas de Calais à la puissance dix. Il a grandi dans la pauvreté et les problèmes sociaux parce que ses parents et sa région avait été ravagée par la désindustrialisation et tous ses effets induits. Il affirme périodiquement qu'il n'a pas oublié d'où il vient, que ce sont les intérêts des Blancs pauvres des régions sinistrées, et encore les intérêts des Noirs pauvres des quartiers sinistrés, qu'il défend. Et pour cela une solution : recréer l'industrie Comme le rappelait @Manuel77 il y a quelques posts, des personnes liées à lui parlent de remettre le Producteur au centre, non plus le Consommateur Il s'agit en un sens de recréer le Gilded Age, l'âge doré entre 1865 et 1900 lorsque les Etats-Unis ont créé leur superpuissance industrielle, sous la protection de barrières commerciales protégeant "les industries dans l'enfance" de la redoutable concurrence européenne, surtout britannique et allemande, industries innovant et progressant dans le cadre d'une concurrence féroce, mais interne. Ce modèle n'est d'ailleurs pas sans lien avec... le modèle chinois contemporain Ce n'est pas le projet de Vance tout seul à l'évidence. C'est le projet MAGA, que le seul Trump, alors très isolé au sommet du pouvoir, n'a pas su ou pu mettre vraiment en application lors de son premier mandat. Mais s'il est élu à nouveau, il ne sera pas seul, il dispose cette fois-ci - on a préparé pour lui - de tout le personnel "MAGA-compatible" prêt à remplacer le personnel actuel La présence de Vance donne à Trump non seulement un appui intellectuellement fort (Trump lui-même l'a présenté ainsi), mais aussi le temps. L'existence d'un dauphin permet à MAGA d'envisager s'implanter dans le temps long, non seulement quatre ans de Trump, mais jusqu'à douze ans à la limite de Trump-Vance (En plus de la protection contre l'assassinat que constitue un dauphin qui continuerait l'oeuvre, et alors à quoi bon tuer Trump, et qui serait certainement motivé à trouver et châtier les responsables quels qu'ils soient, même si c'était des forces internes aux Etats-Unis, ce que sauf erreur Johnson par exemple n'avait pas vraiment fait après l'assassinat de Kennedy) Lâcher est quelque chose de relativement simple à faire. Il suffit d'ouvrir la main "Ne pas y arriver", c'est possible par exemple si on est entouré d'une administration non-MAGA, qui par de multiples artifices s'arrange pour ne pas faire, ou faire moins, ou faire à côté, ou... C'était le cas lors du premier mandat de Trump Il semble que la situation serait bien différente en cas de deuxième mandat En caricaturant un peu brutalement, c'est peut-être "Ne nous demandez rien, et vous l'obtiendrez" ? Un peu moins caricatural, cela pourrait être "Ne nous demandez rien pour ce dont nous estimons que c'est votre affaire et pas la nôtre. Si un intérêt est partagé entre nous et vous, nous coopérerons volontiers et nous contribuerons. Sinon, que chacun s'occupe de ses affaires (et les vaches seront bien gardées)" Vance, et avant lui l'essayiste Maitra dont la proposition d'une "OTAN dormante" avait été remarquée en 2023, sont clairs sur deux choses : - L'Ukraine, c'est l'affaire des Européens et non celle des Etats-Unis - Les relations de l'Europe avec la Russie, y compris leur dimension de sécurité, c'est l'affaire des Européens et non celle des Etats-Unis C'était déjà le cas lors du premier mandat. Trump n'avait pas de mots assez cinglants pour s'opposer aux Allemands, pour les dénoncer comme des profiteurs, etc. En matière de défense, je dirais que d'une manière ou d'une autre (c'est bien sûr elle qui le choisira) l'Allemagne sera forcée d'adopter une position en matière de défense similaire à celle de la France ou de la Grande-Bretagne. C'est-à-dire : certes nous ne sommes pas une superpuissance, certes nous sommes heureux d'avoir des alliés, mais nous nous arrangeons pour faire face à nos principaux besoins de défense sans dépendre d'autres pays En matière d'énergie... eh bien disons que la question de la désindustrialisation se pose aussi (et comment !) à certains pays européens, que l'Allemagne est très loin d'être dans la pire situation de ce point de vue, mais que l'énergie devra bien être bon marché s'il s'agit de maintenir (ou de recréer pour certains d'entre nous, tiens au hasard les Belges du sud qui sont aussi les Suisses de l'ouest ) une industrie qui se tienne Sans parler de la question de la dépendance envers la Chine, promise à s'aggraver. Sauf si on arrive à trouver des clones de Vance dans des pays genre France, Allemagne, Italie et autres, propres à imposer une stratégie de protection du marché européen, le consommateur devrait-il (temporairement) en souffrir, et les règles du marché unique devraient-elles être modifiées... mais c'est un autre débat
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2023 Guerre de Soukhot
Alexis a répondu à un(e) sujet de Titus K dans Politique etrangère / Relations internationales
La Knesset a adopté hier à une large majorité une résolution rejetant la création d'un Etat palestinien La résolution, adoptée par 68 voix contre 9, affirme que "l'établissement d'un État palestinien au cœur de la Terre d'Israël poserait un danger existentiel pour l'État d'Israël" (...) Ce vote, intervenant juste avant la visite du Premier ministre Benjamin Netanyahou aux États-Unis, risque d'exacerber les tensions avec l'administration Biden et de nombreux démocrates américains Ce qui est notable, c'est que c'est un rejet sur le fond. Pas un rejet du fait de la situation actuelle, en attendant des conditions meilleures. Voire en rejetant la chose aux calendes grecques. Ce n'est pas un report sincère à un moment ultérieur, et ce n'est même pas un report hypocrite à un moment ultérieur dont on prévoirait de continuer indéfiniment à dire qu'il n'est pas encore arrivé C'est clair, c'est ouvert, et la majorité est forte (la Knesset compte 120 membres) Et c'est juste avant que le premier ministre aille rencontrer les losers démocrates américains. J'imagine qu'il aurait été plus difficile à Jérusalem d'être aussi ouvert et franc, si on y estimait que Biden ou un autre démocrate avait encore une chance Nous sommes peut-être devant la première conséquence sur la politique internationale de la survie assez stupéfiante de Donald Trump à l'attentat du 13 juillet Pas la dernière, sans doute -
Le sénateur, maintenant candidat à la vice-présidence JD Vance intervenait il y a un mois sur le sujet "Une politique étrangère pour la classe moyenne" Le fond est une critique très dure de la politique étrangère américaine "des 40 dernières années", une volonté de limiter l'engagement américain lointain, en donnant priorité à l'Extrême-Orient et en admettant un cas particulier où l'engagement lointain est justifié : Israël, qu'il veut cependant amener dans une situation où il serait moins dépendant des Etats-Unis S'il fallait le résumer d'une formule, ce serait : "Des alliés oui, mais seulement des qui tiennent sur leurs deux jambes". Et dans tenir sur ses deux jambes, il y a la capacité de faire face seul à ses propres enjeux de sécurité Pour les Européens... ça décoiffe (16'00) Nous subventionnons les Européens à ne rien faire. Ils ne portent pas leur juste part du fardeau, surtout pour ce qui est de fournir des armes (à l'Ukraine), et ils désindustrialisent leurs pays au moment même où ils déclarent que Poutine doit être vaincu à tout prix ! Si Poutine doit être vaincu à tout prix, comme le disent nos amis allemands, alors arrêtez de désindustrialiser vos pays au nom d'une ridicule politique d'énergie verte Mais je pense que Washington, le gouvernement actuel de Washington, aime vraiment en fait que les Européens dépendent complètement de nous. Ce n'est pas une alliance ! Ces gens de plus en plus ne sont pas des alliés, mais des Etats clients des Etats-Unis qui font tout ce que nous voulons qu'ils fassent Il y a des choses qui ne se disent pas... pas en public... pas parmi les gens polis... Mais Vance les dit Il surestime d'ailleurs le degré de vassalisation. Bien sûr beaucoup de pays européens sont en pratique des Etats client, bien sûr cela fait plaisir à une partie de l'Establishment de sécurité américain, mais le degré de résistance aux injonctions de Washington "2% du PIB au moins !" depuis dix ans montre bien que pour ce qui est de leur faire faire quelque chose, Washington a bien du mal ! Les Etats client tirent au flanc... Il y a encore une chance qu'un Démocrate soit élu en novembre - pas Biden, bien sûr. Ce n'est pas une chance très grande Le plus probable et de loin est que l'autonomisation des Européens pour la défense, au moins dans le cadre de leur relation avec la Russie, c'est maintenant, plus précisément dans un délai maximal de 3 à 4 ans (pas plus long que le 2nd mandat de Trump, et encore, dans le cas où il accepterait de négocier un tel délai, et ce ne serait naturellement pas gratuit) Naturellement, c'est impossible Ben, va bien falloir le faire quand même, car il n'y aura guère d'autre choix
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Je ne sais plus où j'avais lu les évaluations de 700 Ukrainiens et 400 Russes dans la Légion Au début du conflit, tous reçoivent le message très appuyé que le drapeau ça reste le tricolore (et nan les bandes sont pas horizontales !) donc pas question de démissionner pour aller combattre là bas Finalement un certain nombre de cas ont du être autorisés à démissionner (ça ne servait à rien d'insister), soit une trentaine d'Ukrainiens et environ zéro Russe Un taux de rétention assez honnête je dirais -
Le président des Etats-Unis grimpe dans Air Force One Il fait l'effort sur lui-même. Il en a le courage Il mérite de toute évidence le repos
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Tout comme l'Amérique, la Chine pourrait forcer la Russie à modérer ses conditions de victoire envers l'Ukraine - la Chine ce serait par des pressions économiques qui devraient être très dures, les Etats-Unis ce serait en entrant en guerre eux-mêmes Tout comme l'Amérique, la Chine ne montre pas de volonté de le faire. Les démarches de Macron en ce sens, à partir d'avril 2023, n'ont malheureusement pas porté de fruit Si c'est moi qui dirigeait au Kremlin, je serais d'accord avec toi. De manière moins loufoque, si c'est Nadejdine qui dirigeait au Kremlin, il serait d'accord, son programme était clair sur ce point et allait même plus loin dans la diminution des exigences de la Russie envers l'Ukraine (en gros il voulait l'arrêt immédiat des combats et une paix où l'allégeance de chaque province ukrainienne occupée aurait été décidée par ses habitants après que leur retour aurait été organisé) Mais Nadejdine n'a pas pu se présenter, encore moins être élu. C'est Poutine qui est au Kremlin, et c'est sa manière d'évaluer les intérêts de la Russie qui compte Bien sûr la Russie a des pertes, et des pertes lourdes. La dernière mise à jour de l'estimation de Meduza (la plus fiable car reposant sur des données et des calculs qu'ils partagent non une simple affirmation sans justification comme les autres) est à 120 000 morts dans l'armée russe à la mi-juin 2024, avec un taux de pertes quotidien qui a augmenté à 200-250 morts par jour (donc deux fois supérieur à la moyenne 2022-2024). Il faut multiplier ce chiffre par 2,7 à 3 si on ajoute les blessés qui doivent être renvoyés de l'armée car trop touchés (en excluant donc les blessés légers qui pourront revenir au combat donc ne sont pas de véritables pertes) pour un total de l'ordre de 320 à 360 000 pertes définitives Cependant la détermination de Poutine d'atteindre les objectifs fixés, qui a une base idéologique, ne faiblit pas D'autant que sa confiance en la victoire finale se base sur des arguments forts : - les forces russes en Ukraine se renforcent malgré les pertes (le recrutement fait plus que les combler, ceci sans nouvelle mobilisation) tandis les forces ukrainiennes ont de plus en plus de mal avec le recrutement pour compenser leurs pertes à eux (très lourdes elles aussi), - la production militaire russe est très supérieure à ce que les Ukrainiens peuvent produire (c'est peu) et ce qu'ils reçoivent de l'Occident (moins en 2024 qu'en 2023, sans parler de la possibilité très réelle que le soutien américain prenne fin en 2025), - l'innovation russe également (guerre électronique, drones longue portée, bombes guidées) semble aller plus vite que l'innovation occidentale au service de l'Ukraine - sans parler de l'augmentation de la pression sur l'arrière ukrainien, avec la destruction à ce jour d'une grande partie (la moitié ?) des capacités électriques du pays, et la Russie pourrait continuer - l'hiver prochain sera très dur pour les civils ukrainiens Il est compréhensible que Poutine soit confiant (jusqu'à l'arrogance je dirais) en la victoire russe, pourvu qu'il soit prêt à en payer le prix humain et économique Et il l'est. Dans son idéologie, il s'agit d'assurer à long terme la restauration de ce que les adhérents à cette idéologie appellent "le peuple russe tri-ethnique" (Grands-Russes, Petits-Russes, Russes Blancs). La Biélorussie est déjà dans une situation de dépendance suffisante, intégrée au "Monde russe" même avec une autonomie locale. L'Ukraine doit entrer dans une telle situation, en partie assimilée de force à la Russie (projet Novorussie) le reste réduit au même genre de situation que la Biélorussie et avec la répression des idéologies "nationalistes" en prime (en pratique de qui refuse la Russie). Dans tous les cas, le changement de loyauté de la population sur le long terme (une à deux générations) est escompté. Et l'objectif est estimé assez haut, assez important, pour justifier des sacrifices même lourds sur le court terme, pour justifier toutes les effusions de sang (et on affirmera qu'elles sont au fond de la responsabilité de l'Occident pervers qui a tourné la tête des Ukrainiens) Je pense que pas mal de dirigeants occidentaux ne se rendent pas compte à quel point la situation de l'Ukraine est grave (ou alors ils font semblant ?) ==>Ce n'est pas la France en 1871, c'est plutôt la Pologne en 1793 ou les Etats confédérés en 1864 -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Tout accord de paix qui ne répond pas aux conditions de victoire fixées et répétées par Vladimir Poutine nécessite de forcer la Russie à le signer, ou (en étant optimiste) de proposer d'autres avantages à la Russie en échange Où est la force capable et volontaire pour forcer la Russie ? Où sont les concessions (elles ne pourraient être qu'occidentales) propres à convaincre la Russie d'être moins exigeante envers l'Ukraine ? -
Le roi Charles III annule sa visite aux États-Unis pour raison de sécurité On peut le comprendre ...
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"Mais à l'occasion on peut inverser, hein"
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Chine
Alexis a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
Déjà croisé de leurs articles il me semble. Ce n'est pas RIA ... Non que RIA soit au dessus de tout soupçon, hein -
Chine
Alexis a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
Médias russes : Hold my vodka "Tragédie en Chine" : la vie du dirigeant chinois Xi Jinping ne tient qu'à un fil - le chef du puissant État a été victime d'un accident vasculaire cérébral -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Le Ministère des Affaires étrangères de Russie dénonce les violations des droits de l'homme en Belgique, notamment les infractions aux droits des Wallons ...Je ne comprends pas ? Ça ne devrait pas le MAE français qui envoie ce genre de message, pour préparer l'opération militaire spéciale que nous allons bientôt lancer pour faire cesser le génocide en Wallonie ? -
Et zut, je suis découvert ! Eh oui je suis en fait Alexeï, en mission de remplacement de "Alexis", qui va très très bien ne vous en faites pas il est dans un endroit calme et frais... Plus sérieusement, c'est peut-être l'accoutumance. Peut-être la conscience que je n'y peux pas grand chose. L'incendie est en train de consumer l'Ukraine, les flammèches sont très proches de la Moldavie, les Baltes habitent juste à côté dans une maison en papier mâché avec du petit bois partout et le chef des pompiers s'apprête à déménager en Chine A mon sens, les choses "sérieuses" commenceront lorsque les dirigeants des principaux européens prendront conscience que : - La protection américaine qui en arrange tant va vraiment être limitée sévèrement, à certains domaines seulement et pas vis-à-vis de la Russie ça ce sera le boulot des Européens seuls, et ça va être rapide maintenant. Un exercice ? Non, ce n'est pas un exercice, pourquoi ? - L'Ukraine va perdre cette guerre, potentiellement de manière totale, au mieux par une amputation et une neutralisation, mais le mieux c'est le sourire et les illusions de Donald et de Viktor, et ces gens ne semblent pas avoir compris grand chose à la détermination du gouvernement à Moscou - La montée en puissance militaire de la Russie, c'est certes inefficace, dispendieux et tout... mais en fait ah tiens non pas tant que ça en fait. Les Russes sont congénitalement des incapables nous le savons tout... mais ah bizarrement non finalement ? J'ai l'impression d'une certaine irréalité dans l'esprit de beaucoup de dirigeants européens, qui pensent vraiment que Trump n'est qu'une passade, ou bien qu'on va s'entendre avec lui en échange d'un peu de verroterie et de dollars, tandis que l'Ukraine va gagner bien sûr c'est facile il suffit que Washington en donne l'ordre (tiens pourquoi ne l'ont-ils pas encore fait d'ailleurs, il leur suffit de pousser un bouton pourtant ?), ou alors ça va être un conflit gelé et la plus grande partie de l'Ukraine restera un pays indépendant, et puis bien sûr la Russie reste fondamentalement et éternellement incapable ils ne réussiront jamais une vraie montée en puissance militaire, ou alors ils s'effondreront tout de suite après, ou autre version ils ne sont pas si méchants allez il suffit de dire qu'on les aime et ils deviendront des agneaux Les illusions me semblent encore prégnantes. Y a pas mal d'armoires dont doivent encore tomber pas mal de gens Au minimum l'élection de Trump et le début de mise en place de son programme (Pour rire ? Ah non, c'était pas pour rire, pourquoi ?) sera nécessaire pour les dissiper
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J'essayais de me mettre en pensée dans la peau d'un Américain, ce que je ne suis pas. Du point de vue des intérêts européens, c'est négatif nous sommes d'accord A des degrés divers suivant les pays. Pour les trois pays Baltes, c'est potentiellement catastrophique Pour ces trois pays... Potentiellement oui. Dans le pire des cas seulement, mais c'est un cas possible Pour les autres, non
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Transcription de l'interview accordée par Donald Trump le 25 juin à Bloomberg Ça va pas être de la tarte pour les Européens, si comme c'est très probable il est élu... Sur les plans Economie comme Défense Taïwan. Je connais très bien les gens et je les respecte beaucoup. Ils ont pris environ 100 % de nos activités dans le domaine des puces. Je pense que Taïwan devrait nous payer pour la défense. Vous savez, nous ne sommes pas différents d'une compagnie d'assurance. (...) À leur place, je ne me sentirais pas si sûr de moi, mais souvenez-vous de ceci : Taïwan nous a pris nos activités dans le domaine des puces, à quel point sommes-nous stupides ? Ils ont pris toutes nos activités dans le domaine des puces. Ils sont immensément riches. Et je ne pense pas que nous soyons différents d'une police d'assurance. Pourquoi ? Pourquoi faisons-nous cela ? Contrairement à son premier mandat, Trump ne sera pas isolé avec un vice-président qui dit le contraire de lui en politique étrangère et une administration hostile car appartenant largement à la tendance historique (Bush) du parti républicain. Les dirigeants seront MAGA, et les postes importants de l'administration seront pourvus non par des Républicains, mais par des Républicains de tendance MAGA Ce qui est bien avec Trump, c'est que les choses sont sur la table. Tu veux qu'on te défende ? Tu payes Ou plus précisément tu payes pour qu'on te dise qu'on te défendra. Ce qui n'est pas tout à fait la même chose, surtout s'il s'agissait d'un agresseur puissant et dangereux, donc capable de faire mal y compris aux armées américaines... Je voudrais vous interroger sur l'Union européenne et les droits de douane. L'Union européenne et les droits de douane - cette idée d'un droit de douane minimum de 10 % à l'échelle mondiale (...) Bien sûr, l'Union européenne a l'air si charmante. C'est un groupe merveilleux. Et beaucoup d'entre nous en sont originaires. Vous savez, nous aimons l'Écosse et l'Allemagne. Nous aimons tous ces endroits. Mais une fois que vous avez dépassé cela, ils nous traitent violemment. Ils ne prennent pas nos voitures. Nous prenons leurs voitures par millions. Ils ne prennent pas nos produits agricoles. Il y en a très peu. Nous prenons leurs produits agricoles. Ils ne prennent presque rien. Nous avons avec eux un déficit de plus de 200 milliards de dollars (...) J'ai dit à Angela Merkel : « Angela, combien de Ford ou de Chevrolet y a-t-il au milieu de Munich en ce moment ? » [Trump imite l'accent allemand] « Oh, je ne crois pas qu'il y en ait beaucoup. » Disons-le, aucune. Et combien de Mercedes-Benz, de BMW et de Volkswagen avons-nous ? Non, ils nous traitent très mal Commerce semi-administré. Protectionnisme, tant que les échanges ne sont pas équilibrés - ou alors, déséquilibrés au profit de Washington Là encore, et contrairement à la situation lors de son premier mandat, Trump serait secondé par des dirigeants et une administration aux ordres, non pas sabotant à chaque occasion dans ses projets contradictoires avec le consensus préalable de l'Establishment. En somme, une bonne partie de cette vision serait mise en pratique, si ce n'est la totalité