Ciders

La situation mexicaine est assez particulière. Les pouvoirs locaux sont inféodés aux trafiquants, et ce sont des déserteurs de l'armée qui ont rompu les équilibres fragiles en place entre narcos, en montant leur propre groupe (les Zetas). La méthode colombienne semble fonctionner, même si c'est encore fragile. En cassant les chefs, en traquant sans répit les groupes FARC, en les empêchant de se coordonner, les Colombiens ont sérieusement réduit leur capacité de nuisance. Le souci des orpailleurs brésiliens, c'est qu'il ne s'agit pas d'un bloc, et encore moins d'un bloc soudé par des idées politiques. Ils ne viennent que pour se faire de l'argent. L'essentiel de ces personnes sont simplement des pauvres en quête d'un revenu. Ceux-là se moquent bien de savoir si on leur tirera dessus ou pas : ils sont dans une situation tellement précaire que ça ne les effraie pas. D'autant qu'au Brésil, ils risquent davantage de se faire tuer (par les trafiquants, par leurs voisins, par la police...). Si en revanche on offrait à ces gens quelque chose qui en vaille la peine et qui leur permettrait de vivre sans (trop) enfreindre les lois, là ça pourrait marcher. Quelque chose de simple : une terre cultivable ferait amplement l'affaire pour la plupart d'entre eux. Pas besoin de les rémunérer ou de les aider en permanence, cela ne ferait que créer une rente de situation et ce ne serait pas tenable. Tenir un peu mieux le terrain serait également un plus. Quand vous savez que des patrouilles viennent fréquemment dans le coin, vous vous faites discret. Ou vous allez ailleurs. Pas besoin de milliers d'hommes a priori. Une fois le gros des orpailleurs engagés dans autre chose, il ne resterait que les grosses légumes du trafic, et les vraies menaces. Et là éventuellement, on pourrait régler ça à la manière des Brésiliens dans les favelas.

Ca n'est pas une victoire pour le MNLA. Un chef a été tué durant la bataille (et on ne sait pas par qui d'ailleurs), mais ça ne change pas grand chose sur le plan stratégique : - AQMI a viré les Touaregs du Nord-Mali - les Touaregs sont déconsidérés sur le plan international (avec leur Etat autoproclamé) - les Touaregs sont affaiblis militairement - le gouvernement malien est toujours sous la coupe d'une bande de ratés en treillis, à peine capables de faire les beaux en pick-up

On l'exploitait aussi avant 1999 me semble t-il. Mais c'était du temps des méchants Serbes.

Il faut voir aussi l'état de l'armée américaine. Le recrutement est beaucoup plus ouvert qu'en France : un membre de gang se ferait jeter, même à la Légion un jour de disette. Il y a aussi un gros sentiment d'impunité. Très peu de soldats jugés sont condamnés, et quand ils le sont, c'est pot de balle. Que ce soit pour les viols ou les actes visant des civils d'ailleurs. Alors quand on sait qu'on ne risque pas grand chose et que, de surcroît, on est protégé vis-à-vis de sa victime (ou du moins on apparaît comme supérieur) en raison de son grade ou de son statut d'instructeur... ben on en profite. D'une manière générale, les femmes sont assez mal vues et considérées dans ce milieu aux Etats-Unis. On leur pardonne moins facilement (cf. l'affaire Kelly Flynn, la première femme pilote de bombardier B-52, chassée de l'armée pour un adultère qui n'aurait pas valu un blâme à un militaire masculin) et on ne leur accorde pas la même importance.

Si mes souvenirs sont bons, on estimait il y a quelques années qu'une femme sur trois ou quatre avait été victime de comportements déplacés au sein des forces armées US. Ce qui va de la simple remarque graveleuse au viol en réunion, y compris sur des officiers. Ce n'est pas pour rien qu'en Irak, les GI's femmes allaient aux toilettes la nuit avec le M-16 et/ou le couteau de combat...

S'il est mort, ce combat est un mal pour un bien. AQMI va être affaibli durablement.

En fait, il semble que les Israéliens disposaient encore de stocks confortables de munitions, mais qu'ils se situaient à l'intérieur du territoire israélien, et pas sur les régions frontalières. Quand ça a commencé à chauffer sévèrement, plutôt que d'user le peu de logistique disponible à vider les dépôts, ils ont préféré solliciter les Américains en insistant sur le fait que, selon eux, leurs stocks de munitions étaient très limités.

En Estrémadure espagnole, ils bradent l'huile d'olive et l'olive elle-même, selon le reportage de ce matin sur France Info. Bon sinon, il va nous falloir une grosse marmite. De quoi donner du travail aux employés de Mittal-Lorraine.

Les Brésiliens devraient faire attention. Le coup du C-27A puis du C-27J, le rejet du Super Embraer, tout cela devrait les inciter à la prudence.

Pas sur que le parc indien de MiG-21 soit encore en état de voler plus de quelques années, à part peut-être les derniers modèles construits. Et puis, il y a la concurrence du F-7 chinois.

Perdre le contrat brésilien ? Lequel ? Celui qu'ils agitent depuis des années ? Ils n'ont de toute façon aucun budget pour acheter ces appareils. Nous n'y perdons pas grand chose en fait.

Maquillé en Vultee Vengeance peut-être ? Mais cet appareil a surtout servi en Birmanie (en Europe, c'était trop dangereux).

Si j'ai bien compris, toutes les mesures de rétorsion prises par la Turquie ont été supprimées. Cela doit donc concerner aussi les interdictions de survol. Pour la Chine, les Turcs leur ont déjà acheté pas mal de matériels, notamment de monstrueux lance-roquettes multiples qui feraient passer le Honest John pour un suppositoire taille XS. Ils ont aussi des liens historiques avec les Russes, qui s'efforcent de leur vendre du matériel depuis deux décennies, mais échouent souvent en raison de l'obstination américaine... Souvenez-vous d'un certain hélicoptère d'assaut Kamov...

En Israël ? Non, ils iront en Syrie. Bien plus intéressant : - des chiites à défendre (et à recruter) - des arsenaux à vider - une profondeur stratégique qu'ils n'ont pas au Liban - de nouvelles ressources financières potentielles - et en plus, ça embêterait beaucoup les Israéliens Que du bonus !

Notez que le nouveau PR égyptien a démenti avoir donné cet interview. En tout cas, si vous voyez des copies d'Abrahms ou de radars de F-16 en Chine ou en Iran, vous saurez désormais d'où ça vient.

C'est pour ça que j'ai parlé de guerre ouverte dans la semaine. Ce serait un signal extrêmement fort en provenance de Turquie. Même sans le faire, rien que de le dire, ça mettrait une pression énorme aux Syriens (bon bien sur, l'Irak hurlerait aussi, mais c'est pas trop ça l'Irak en ce moment). Le souci de l'eau peut faire exploser la zone plus sûrement qu'une manip' façon Golfe du Tonkin. Un commando non identifié sur un barrage syrien, un bombardement sur une centrale hydroélectrique et roule le conflit. Même les Israéliens n'ont pas osé bombarder les barrages syriens en 1973 : trop sensible. D'autres moyens de faire exploser la région ? J'en vois au moins deux : - s'attaquer au pétrole syrien, en s'en prenant à ses infrastructures - miner les ports syriens Mais là bon, on entre dans le conflit interétatique.

Assez mal. Mais il y a pire. Si d'aventure vous entendez les Turcs annoncer qu'ils ferment les vannes de certains barrages du GAP (projet d'aménagement hydraulique sud-anatolien), ce qui impliquera la réduction drastique du débit d'un fleuve vital pour les Syriens, l'Euphrate, c'est la guerre ouverte dans le mois. Voire la semaine.

Au canon ? La portée d'un canon de Pantsyr ne dépasse pas 4 km. Ce serait du suicide de voler si près d'un canon (d'autant qu'il n'est pas seul, il y a des batteries partout dans le coin).

Ca me rappelle un F-117 descendu en 1999...

Pas peut-être Kiriyama, sûrement. Le AA-2 Atoll (une copie du AIM-9B Sidewinder) ne valait pas tripette.

La photo montre des MiG-23 en provenance du Bélarus, quelques temps après leur livraison. Ils avaient été placés sous réserve durant plusieurs années du côté de Baranovichi. D'où leur état quelque peu défraîchi.

Si c'est un SA-5, ça va hurler à l'OTAN. Depuis le temps, tous les codes logiciels de l'engin et de son radar doivent être connus et archi-connus.

Il a aussi pâti des qualités de ses pilotes. Non pas qu'ils étaient mal formés, mais face aux Israéliens et aux Américains, la différence était trop grande pour être comblée. En revanche, à pilote égal, le MiG-21 s'est révélé au niveau de la plupart de ses contemporains.

Les Pakistanais en ont mis en oeuvre contre les Indiens, en 1965 et 1971. Durant ce dernier conflit, ils ont en perdu deux lors de combats contre des MiG-21 indiens.

S'ils voulaient jouer à ça, il y avait la frontière grecque, ou plus sûrement la frontière arménienne.