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olivier lsb

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Tout ce qui a été posté par olivier lsb

  1. Ce n'était pas l'objet de la remarque initiale, dont je partage le constat. L'Ukraine tient le terrain, même si avec la révolution des affaires militaires que représente le drone, de larges surfaces tenues peuvent être fortement entravées par l'adversaire. Ça vaut dans les deux sens, et la zone tampon des Ukrainiens sous contrôle russe est également assez profonde. On a déjà bien entamé la 4e année de ce conflit, et le 4e été de contre-offensive russe se termine, toujours sans percée notable dans le donbass et avec un ralentissement du grignotage. Les ukrainiens souffrent c'est indéniable, mais ont encore de la ressource pour figer le front, réussir quelques contre-attaques localement et parer les dangers de percée, comme on vient de le voir avec la dernière incursion russe en pointe d'une quinzaine de kilomètres, et qui est en train de se refermer progressivement. L'affrontement stratégique sur les actifs économiques semble de surcroît à l'avantage de l'Ukraine, tant la dépendance russe aux hydrocarbures est grande. Reste la ressource démographique, gros point fort de Moscou, tant qu'elle reste apathique et consentante, et c'est le cas pour l'instant.
  2. Les américains ne peuvent pas ne pas savoir que leurs gusses seront ultra instrumentalisés par la propagande de.... l'adversaire ? Ca pose énormément question, et je ne crois pas que les questions commerciales à la présence de deux officiers américains à un exercice militaire. Poutine peut faire mieux (cf le sommet d'Anchorage). Donc on a un mélange de servilité vis à vis de la Russie, de coup de pression sur les alliés européens, et tout çà fragilise l'OTAN. Je ne le regrette pas spécialement et pour une fois, on est bien préparé à çà en France. Mais comme la solidité de l'OTAN était l'ultima ratio de nos débats ici pour expliquer que jamais Ô grand jamais la Russie n'aurait la volonté ni les moyens de s'en prendre aux pays européens membres de l'OTAN.... Autant bien étudier les 50 avertissements sans frais que nous apporte régulièrement l'oncle Sam sur cette question.
  3. Je ne dis pas le contraire. Et c'est certainement pas la France, dans le domaine sécuritaire, qui est le plus à la traîne sur le sujet de l'autonomie de décision et de coopération. Cet événement factuel doit nous rappeler la fragilité de l'OTAN, qui hier pouvait paraître inébranlable alors qu'il n'en n'est rien. Ca servait commodément à faire taire toute voix critique (car immédiatement qualifiée de paranoïaque) concernant la Russie et ses intentions, et pour une bonne partie de nos amis européens, de faire reposer toute leur politique de défense sur cette unique alliance (donc sur les US en définitive).
  4. C'est surtout les officiers américains que je visais, et le proxy biéorusse.
  5. Le message est particulièrement désastreux pour l'Europe et l'OTAN et la Russie, via son proxy, continue de fissurer l'alliance avec soin et méthode.
  6. Attention, ces messages ne s'adressent probablement pas à nous, mais plutôt à la scène intérieure. Poutine a besoin de maintenir la société sous pression, pour justifier les efforts à consentir pour l'OMS. La fin de la guerre augmenterait considérablement le risque qui pèse sur son pouvoir, son intérêt reste de maintenir l'illusion d'une guerre permanente et contre tout le monde occidental, pour mieux justifier son échec / victoire à la pyrrhus en Ukraine, et les conséquences qui en découlent en Russie. Que Peskov et Medvedev aient ensuite alignés leurs violons dans une version cohérente ou pas des événements, peu importe. La vérité n'importe plus en Russie depuis longtemps, c'est une question de perception.
  7. Pour les mêmes raisons que l'Iran avait averti Israël de ses frappes balistiques lors des tout premiers échanges de tirs en avril 2024, pour les mêmes raisons que l'Iran avait averti le Qatar et les US lors de ses tirs de missiles balistiques sur la base américaine. C'est un dialogue stratégique au sein duquel la Russie applique un dosage très bien calibré de coercition. Moscou envoie des drones, c'est une première dans l'espace aérien de l'OTAN, mais s'arrange pour que l'OTAN et la Pologne ne soient pas totalement pris par surprise, pour éviter toute erreur de calcul. C'est une dialectique de la provocation contrôlée: comme nous ne sommes pas en guerre ouverte, inutile de maintenir un brouillard de guerre total. Au contraire, la confusion doit régner pour maintenir les intentions floues et jauger ce que l'alliance peut tolérer comme niveau d'agression "sous le seuil". Et Moscou d'observer ensuite la réaction, pour calibrer la prochaine escalade. Rien de nouveau.
  8. Pour précision, les drones en Roumanie, c'était la nuit suivante donc pas materialisables sur cette carte.
  9. Que ça éclabousse démocrates et une partie de l'establishment américain, c'est certain. Mais ceux qui poussent le plus la pression restent les MAGA du terrain, qui ont été chauffés à blanc par Trump quand il lui fallait prendre le pouvoir, et qui ne sait plus que faire de cette patate chaude dans laquelle il a sûrement trempé. La psychologie des masses étant ce qu'elle est, il incarne désormais le système dont il devait en révéler toutes les turpitudes. Faut avouer qu'à date, on reste déçu du spectacle proposé par le DOJ. Les américains se lassent rapidement, on verra bien si l'administration Trump arrive à créer des contrefeux suffisamment puissant pour détourner l'attention.
  10. Au Qatar, ils sont en train de sagement réfléchir à la parole américaine. Certes, ils ne sont pas aussi alliés qu'un pays de l'OTAN, mais je dirais qu'un accord international n'a de valeur que si ses parties sont réellement désireuses de l'appliquer. Et le Qatar est bien meilleur client de l'industrie américaine que les pays baltes. Ça n'a pas suffit. Tu espères beaucoup trop des voix de la sagesse et de la rationalité: ce ne sont pas elles qui gagnent les élections ni ne gouvernent. Dissuader Poutine, mais dissuader de quoi ? D'une guerre nucléaire ? D'une guerre conventionnelle ? D'une perte de territoire russe ? De la destructions d'unités russes sur le sol européen ? Seulement d'une no fly zone en Europe, car c'est le maximum que Trump voudra bien concéder à l'OTAN car il a toujours promis "no boots on the ground "? De quoi parle-t-on au juste ? Et comment dissuader Poutine de consentir à quelques dizaines de milliers de pertes supplémentaires pour les baltes, lui qui a déjà perdu le million en Ukraine ? J'ai bien peur au contraire qu'il veuille rejouer "Wagner à Kasham", en consentant un risque limité de pertes pour un espoir de gain colossal si un coup de force réussi chez les Baltes. Après tout, même si les américains s'impliquent et assurent leur rôle, ils feront le strict minimum. Personne ne pense sérieusement rejouer désert storm ou enduring freedom avec la Russie. Contrairement à l'Ukraine, qui a été d'emblée définie comme existentielle (interdisant tout compromis ou retour en arrière), le risque pour VVP avec l'Europe est 1. Quasi nul (car non existentiel au sens du recit impérial du régime) et 2. dimensionnable à sa guise et au préalable, en fonction des moyens qu'il souhaite y mettre. Un affrontement où l'espérance de gain est énorme (fin politique de l'OTAN et de l'UE tel que connue à date) et où les pertes maximales sont connues à l'avance, on signe pour... La situation que nous vivons est très très dangereuse.
  11. C'est marrant hein ? Toutes ces contorsions politiques qui n'aboutissent à rien de bien convainquant, pour tenter d'expliquer la seule position à peu près constante de l'administration Trump, en matière de politique étrangère. Moscou tient Trump, et pas par des rapports de force d'état à état. Ça saute aux yeux un peu plus chaque jour. Chaque jour passé où l'Ukraine résiste à la Russie, met en évidence cette compromission de façon aiguë, en obligeant l'administration américaine à se positionner sur tout un ensemble d'événement et de décisions à prendre. En un sens, la résistance de l'Ukraine portée par VZ est presque aussi dangereuse politiquement parlant pour Trump que pour Poutine. Tout à fait, la Turquie est très sourcilleuse de son autonomie de décision vis à vis du reste de l'OTAN, raison pour laquelle ils ne renonceront probablement pas à un approvisionnement en partie chez les russes. Ce qui fait que les conditions de Trump sont inopérantes des le départ, et accréditent un peu plus la théorie d'une porte de sortie pour les US et d'un bouc émissaire tout désigné. Quant à savoir si on a le cul propre, ce n'est pas vraiment le sujet. Trump a formulé ses propositions, tout en ayant autorisé Exxon Mobile à négocier un retour dans Sakhaline 1.... Ces propositions relèvent de la politique de pure forme, et absolument pas d'une stratégie de fond cohérente et déterminée.
  12. Où l'on va bien devoir admettre, contrairement à ce qu'on a pu lire ici si souvent, que l'OTAN face à la Russie n'est pas une assurance tout risque, loin de là. Qu'il n'était pas absurde ni spéculatif d'envisager un affrontement entre Moscou et les pays de l'OTAN, dans une version russe du champ de bataille (hybride, multidomaines, sans insigne, sans revendication), et que même la Russie engluée en Ukraine, conserve les moyens de tester les pays de l'UE, tant un hypothétique affrontement prendrait un visage radicalement différent de ce qu'on voit en Ukraine et nécessiterait des ressources moindres et différentes. Je rejoins le camarade @Pol on vit un moment très très dangereux, et je ne parle pas de la cinétique de 20 drones non armés en violation de l'espace aérien. Moscou teste notre réaction collective et celle des États Unis. Or la réponse à date est très très timorée : on ne réplique pas de facon symétrique, les états Unis vont même jusqu'à nier l'existence d'une intentionalité. C'est exactement comme ça qu'on va pousser Moscou à faire une erreur de calcul funeste, qui donnera ensuite tout le loisir à des Gomart bis d'expliquer qu'on tombe des nues, qu'on ne comprend pas cette (future) agression russe, qu'on aurait jamais fait ça à leur place, que l'agression n'est pas rationnelle, qu'ils n'étaient ni prêts (sauf qu'ils le sont plus que nous) ni de taille (or ils le sont si les US n'interviennent pas et la moitié des pays de l'OTAN reste roupiller) à nous affronter.
  13. Si c'est totalement entendable et c'est ça qui est pénible avec le personnage: il a parfois très raison sur certains aspects de la géopolitique sécuritaire européenne, mais l'outrance et le narcissisme du personnage condamnent par avance, aux yeux des responsables et citoyens européens, certains messages qu'on ferait bien de prendre en considération sérieusement. Un bémol à cette critique toutefois : la majorité des importations européennes restent le fait de deux pays, Slovaquie et Hongrie, qui sont deux solides passagers clandestins de cette situation. L'UE n'est pas une alliance suffisamment intégrée d'un point de vue politique pour outrepasser la souveraineté de ses membres sur les politiques énergétiques, d'où l'absence totale de cohérence.
  14. Un raisonnement fiction qui vous valait des points il n'y a pas si longtemps, car enfin, L'OTAN quoi. L'Ukraine c'est une chose, l'OTAN une toute autre. "Jamais la Russie n'ira...". J'ai sous le coude quelques archives sur ce fil, pas si anciennes, c'est assez savoureux avec le recul. Après des tirs AA par des chasseurs de l'OTAN sur des vecteurs russes, il y a maintenant trois rafales en mission de réassurance à l'une des premières armée d'Europe, pour gérer les parpaings de la réalité qui n'étaient pas bien dur à voir venir. L'eau bout doucement, et vu la tiédeur des réactions en face, Moscou va continuer d'escalader et de s'ingérer. Leurs services ont fait du très très bon boulot à domicile : la société est en coupe réglée, l'armée et les factions surveillés de très près, la jeunesse militarisée dans son esprit, l'industrie pétrolière et gazière exporte bon gré mal gré même si les sanctions coûtent cher, ça peut durer longtemps à ce rythme. Et désormais, les sirènes ont retenti deux soirs d'affilée dans deux pays de l'OTAN.
  15. Pure spéculation cher camarade, attention aux dystopies trop audacieuses, vous finirez par voir des petits hommes verts bien trop rapidement. Trump ne sait plus comment se sortir à la fois de cette guerre qu'il voudrait résoudre, du continent européen qu'il voudrait déserter, et du business qui doit bien continuer malgré tout. Donc il invente de nouvelles conditions, absolument pas sérieusement discutées dans la confidentialité d'une coopération diplomatique sincère, mais énoncées sur Tweeter, avec dix louches de narcissisme. Et nous serions priés de le croire sincère dans sa démarche de pression sur la Russie, alors qu'il fait du déclenchement de ce conflit, la responsabilité conjointe de Biden et VZ ? POTUS n'est pas sérieux, et souhaite nous embarquer dans sa guerre commerciale contre la Chine (pourquoi pas, on y perd aussi des plumes dans le rapport de force actuel) sans contrepartie sérieuse en matière de pression sur la Russie (donc encore un marché de dupes).
  16. Attention la modération est tatillonne sur les élucubrations. Je ne vois pas de sources ou de précédents historiques ou politiques.
  17. Le système sky fortress conçu et déployé par l'Ukraine, semble intéresser de plus en plus de pays de l'OTAN. On apprend par Pierre Vandier que quatre pays de l'alliance sont en discussion en vue d'une acquisition, dans la foulée de l'Estonie et des Etats-Unis pour protéger Ramstein. https://www.lemonde.fr/international/article/2025/09/12/l-intrusion-russe-dans-l-espace-aerien-polonais-met-en-lumiere-la-faiblesse-des-moyens-de-l-otan-pour-lutter-contre-les-drones_6640491_3210.html
  18. C'est assez fascinant de voir combien nous sommes encore beaucoup à être bloqués dans des schémas mentaux très clichés de la guerre froide. La percée de Sedan vous guette chers camarades, et bien qu'étant moi même un grand amateur du personnage, il faut laisser Tom Clancy à son genre et ne pas en faire une référence pour l'armée russe de 2025, celle dont la configuration est la plus proche de l'armée russe qui testera (teste déjà) les armées européennes. Inutile de s'interroger faussement sur l'issu d'un dogfight de chasseurs OTAN et russes: les stratèges à Moscou ne sont pas des imbéciles et ne s'y prendront pas ainsi. La guerre hybride moderne n'a pas grand-chose à voir avec les superproductions d'Hollywood et ses inspirations littéraires. C'est toujours un crève cœur de constater qu'on en a discuté pendant 12 ans depuis la Crimée et sur des milliers de pages, pour qu'on en soit toujours à douter ou ignorer les méthodes de Moscou pour prendre le contrôle d'un territoire physique et/ou d'un espace cyber, linguistique, culturelle, religieux, économique, politique etc... Ces méthodes ressemblent davantage à ces quelques drones qui ont franchi hier soir les frontières de la Pologne, partenaire européen et alliée au sein de l'OTAN. De quoi s'agit-il vu d'ici ? Eh bien de quelque chose d'incertain, mais de menaçant. Donc on procède à des réunions et des condamnations. Ensuite, des débats pour savoir s'il s'agit de drones russes ou de « drones égarés ». D'ailleurs, pouvons-nous même les qualifier officiellement de russes ? Et si oui, que pouvons-nous dire d'autre à part les condamner ? Ensuite, on va voir arriver des discussions sur l'opportunité de les abattre, mais aucune mention de l'article 5 et de « chaque centimètre carré du territoire de l'OTAN ». Ces drones isolés ont déjà pénétré en Roumanie et en Pologne au cours de l'année dernière. Aujourd'hui, ils ont « accidentellement » atteint la zone de certains centres logistiques de l'armée polonaise. Ce n'était pas un accident et savez-vous ce qui pourrait suivre ? Surement pas des assauts mécanisés frontaux, ni de percée ou d'encerclements blindés. Il y aura plus probablement encore des drones « accidentels et inconnus », apparaissant plus fréquemment. On comptera aussi un autre câble de communication coupé. Des camions de munitions qui explosent « par accident » – probablement à cause d'un câblage défectueux, et idem dans certaines usines d'armements. En définitive, tout cela est déjà arrivé en Europe. D'étranges groupes armés prendront ensuite le contrôle de villes situées le long de la frontière d'un pays de l'UE. En Estonie par exemple, c'est 30% de la population. Comment invoquer l'article 5, si demain Moscou nous rejoue "les petits hommes verts sans insigne, courageux civils se battant pour leurs droits ?". Qui ira dire à Washington "lui c'est un civil Estonien, on ne tire pas, lui est un estonien russophone, manipulé et armé par Moscou, tirez car il est l'objet de l'article 5". Cela n'arrivera pas. Et puis, soudain, vous ne contrôlez plus une partie du territoire: 2, 3, 5 %... Des réunions interminables s'ensuivront : la force de la démocratie, mais aussi sa faiblesse face aux dictatures. Comment l'article 5 fonctionnerait-il contre un État nucléaire ? Peut-être qu'il s'agit de vos « séparatistes internes ». Envoyez l'armée ou la garde nationale, mais pas l'US army (ni les troupes françaises, qui seront peut être sous le commandement d'un président ED/EG). Alors on dépêche quelques troupes vers la zone troublée. Et puis soudainement, des drones FPV non identifiés surgissent en masse. Article 5 ? Ce n'est toujours pas clair, on distingue assez mal les cocardes des FPV.... Surement un false flag, on a d'ailleurs beaucoup d'experts ici sur AD.net sur cette question.... La gendarmerie locale se fait repousser, l'OTAN ne peut intervenir, on ne sait pas trop ce qu'il se passe et puis soudain apparait une « république populaire » défendant ses intérêts et son droit à l'autodétermination. Derrière les questions territoriales, derrière les petites entailles infligées aux petits pays, se cachent des déstabilisations politiques. La Russie est très douée pour cela. D'abord, des fissures politiques entre les membres de l'UE et de l'OTAN, puis des fissures au sein même des États. C'est çà l'agression hybride rampante: une corrosion de la sécurité qui ronge les États par de petites entailles, des provocations et des humiliations sur la scène internationale. Surtout lorsque les gens ne font plus confiance à leur gouvernement et cessent de croire qu'il peut les protéger. Moscou continuera à tester l'adversaire par des opérations « en dessous du seuil », c'est-à-dire des actions dont la réponse n'est pas claire. Le seuil augmente progressivement jusqu'à ce que nous réagissions enfin. Mais à ce moment-là, l'opération sera déjà terminée et les objectifs atteints. Si l'intégrité politique et territoriale de l'UE est atteinte, par renoncement et petites lâchetés, c'en sera fini de la paix sur le continent pour des dizaines d'années. Voilà le sens de ces 20 drones envoyés en Pologne, qui suivent d'innombrables attaques déjà commises sur le sol européen et qui précèdent d'autres actions encore à venir. https://apnews.com/article/russia-sabotage-europe-ukraine-13ee37cf869139839f0d4a3ebe7bd80d A moins évidemment de croire que les sondages soient eux aussi pipeautés, et de faire partie des manipulations..
  19. Le système d'alerte précoce, la DA ukrainienne et la discipline des populations sont une réalité. Dire qu'à l'arrivée il y a peu victimes, c'est comme enlever le mérite aux FDO de n'avoir pas laissé toute une manifestation dégénérer en sacage d'un centre ville. Ça n'enlève rien à l'intentionalité. Aucune victime civile à déplorer si des objectifs militaires sont visés.
  20. Ces débats légalistes portés par Moscou sont d'un ridicul sans nom, et pourtant à chaque fois, ça fait toujours pondre un paquet de pages de débats ici, d'articles la bas, de discours "ni-ni" dans le débat public. C'est très finement joué par Moscou. Plus de 1600 tués et blessés rien qu'en juillet, et largement dans la profondeur. On attend toujours un bilan comparable coté russe, qui prend aussi pourtant son lot d'attaques aux armes longue portée. Mais non rien de tel, donc un ciblage délibéré de Moscou. https://ukraine.ohchr.org/sites/default/files/2025-08/Ukraine - protection of civilians in armed conflict (July 2025)_ENG.pdf
  21. Les pays européens ne sont pas les États-Unis de Bush. Il y a trop de pays concernés pour que l'affaire soit un coup monté, car ce serait très difficile à coordonner politiquement (espace aérien Polonais, moyens de détections OTAN de plusieurs pays, chasseurs Belges et néerlandais impliqués). Il y a des palanquées de données radars et ROEM à disposition de plusieurs pays dans cette zone, pour démonter les hypothèses les plus sulfureuses et bon nombre de dirigeants ont déjà attribué cette agression à la Russie, avec un caractère intentionnel. Dont le PR, un exercice sur lequel la France s'est toujours montrée très prudente avant de procéder à des attributions (et ne l'avait pas fait pour NS2 par exemple, car les services savent très probablement). Ça fait des mois que nos dirigeants en Europe, les CEMA, les responsables d'agences de renseignement, alertent sur le caractère très plausible d'une future agression russe et/ou d'une volonté de tester l'otan a minima.Tout d'un coup, personne pour dire "ah mais rasoir d'ockham, on en parle depuis des années, donc voici une réalisation concrète, inutile de chercher plus loin". On cherche encore et toujours le complot fantasmé, en prenant pour hypothèses que les chancelleries européennes sur la défensive mentiraient toutes de façon coordonnée, comme une administration de neocon américains. Tester L'OTAN est un exercice qui présente un très grand intérêt pour les russes, car ils (et nous) sont plus qu'en droit de douter de la solidité politique de cette alliance. Ça coûte 20 drones et +10 degrés dans la marmite de la grenouille européenne, pourquoi s'en priver ? La Russie est déjà l'incarnation du diable, mais personne n'ira lui déclarer la guerre. Je suis Poutine, je teste et je sonde par tous les moyens tant qu'il n'y a pas de réaction en face, sauf des condamnations dans "les termes les plus forts". Ça lui fait une belle jambe.
  22. Le principe même d'une armée qui défend un territoire est donc de prendre des mesures pour défendre ledit territoire. Ce CQFD est débile, puisque si l'organisation fonctionne bien, il surviendra de toute façon en tout contexte.
  23. Les États-Unis arrêtent la coopération avec les européens dans la lutte contre la désinformation. Les faits rangés au même rang qu'une opinion. De tous les désengagements militaires américain qui s'offraient à l'administration Trump, celui-ci est le pire, alors qu'à mon avis, ce devait être l'un des moins coûteux.
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