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Wallaby

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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. Je recopie : https://www.rand.org/pubs/commentary/2017/10/doing-more-with-less-lessons-from-cubas-health-care.html (2 octobre 2017) Les coûts élevés des soins de santé aux États-Unis ne se traduisent pas par des résultats correspondants en matière de santé pour ses citoyens. À l'inverse, Cuba, avec moins d'un dixième des dépenses américaines, a obtenu des résultats comparables pour de nombreux indicateurs, en particulier l'espérance de vie et la mortalité infantile.
  2. La santé, c'est peut-être la seule chose que les pays communistes savent bien faire, si l'on en juge par Cuba : https://www.rand.org/pubs/commentary/2017/10/doing-more-with-less-lessons-from-cubas-health-care.html (2 octobre 2017) Les coûts élevés des soins de santé aux États-Unis ne se traduisent pas par des résultats correspondants en matière de santé pour ses citoyens. À l'inverse, Cuba, avec moins d'un dixième des dépenses américaines, a obtenu des résultats comparables pour de nombreux indicateurs, en particulier l'espérance de vie et la mortalité infantile. -
  3. https://www.telegraph.co.uk/news/2025/11/08/bbc-to-apologise-for-doctored-trump-speech/ La BBC présentera ses excuses pour le montage trompeur d'un discours de Donald Trump dans un documentaire Panorama. Samir Shah, président de la BBC, écrira lundi à la commission [britannique] de la culture, des médias et des sports pour exprimer ses regrets quant à la manière dont le discours, prononcé le jour de l'émeute du Capitole le 6 janvier 2021, a été monté. https://www.telegraph.co.uk/news/2025/11/03/bbc-report-reveals-bias-donald-trump/ Une émission Panorama, diffusée une semaine avant les élections américaines, a « complètement induit en erreur » les téléspectateurs en montrant le président déclarant à ses partisans qu'il allait se rendre avec eux au Capitole pour « se battre comme des diables », alors qu'il avait en réalité déclaré qu'il marcherait avec eux « pour faire entendre leur voix de manière pacifique et patriotique ».
  4. https://www.theguardian.com/politics/2025/oct/10/the-1m-man-why-did-boris-johnson-take-his-donor-to-ukraine Alors qu'il montait à bord du train de nuit à destination de l'Ukraine, Boris Johnson était accompagné de son entourage habituel d'assistants et de gardes du corps, ainsi que de l'homme qui lui avait donné 1 million de livres sterling. Moins d'un an s'était écoulé depuis que Johnson avait accepté ce qui est considéré comme le plus important don jamais fait à un député individuel. Ce don provenait de Christopher Harborne, l'un des donateurs politiques les plus importants et les plus discrets du Royaume-Uni. Harborne, dont les millions ont contribué à financer le Brexit, a versé cette somme à une société privée créée par Johnson après sa démission du poste de Premier ministre. Des documents divulgués révèlent désormais que Johnson, fervent défenseur de l'Ukraine pendant son mandat et depuis, était accompagné en septembre 2023 par son bienfaiteur lors d'une visite de deux jours qui comprenait des réunions avec de hauts responsables. Ce que ces documents ne précisent pas, c'est pourquoi. Et ni l'ancien Premier ministre ni son mécène ne le diront. Dans une déclaration extraordinaire au Guardian, interrogé sur sa relation avec Harborne, Johnson a déclaré : « Vos articles pathétiques et sans intérêt... semblent provenir pour la plupart d'un piratage informatique illégal russe. Vous devriez avoir honte de vous. » Distributed Denial of Secrets (DDoS), le groupe américain de défense de la transparence qui a obtenu les fichiers divulgués, a déclaré ne pas connaître leur provenance. Johnson a ajouté : « Pourquoi ne changez-vous pas simplement votre nom pour Pravda ? Vos articles sont sans intérêt et vous faites le jeu de Poutine. » Bien qu'il vive en Thaïlande depuis plus de 20 ans, qu'il possède un passeport thaïlandais et qu'il utilise parfois un nom thaïlandais, Harborne a investi des sommes considérables dans la politique britannique. Il a donné 10 millions de livres sterling au parti Brexit de Nigel Farage – désormais Reform UK – et 1 million de livres sterling aux conservateurs pendant que Johnson menait à bien le retrait du Royaume-Uni de l'UE. Et Johnson semble avoir entretenu cette relation bénéfique pendant son mandat au 10 Downing Street. Harborne s'est rendu à Chequers au moins deux fois pendant le mandat de Johnson. Une fois, il est arrivé à la résidence du Premier ministre en hélicoptère. La deuxième fois, c'était pour un barbecue organisé par les grands donateurs du Parti conservateur en août 2022.
  5. https://nationalinterest.org/blog/middle-east-watch/the-false-promise-of-the-gaza-ceasefire (7 novembre 2025) L'opinion publique américaine n'a jamais été aussi hostile à Israël qu'aujourd'hui. Un récent sondage Pew a révélé que près de 59 % des Américains ont une opinion négative du gouvernement israélien. Même une proportion importante de Juifs américains émettent de sérieuses réserves quant aux actions d'Israël à Gaza. Un autre sondage récent du Washington Post a montré que 61 % des Juifs américains estiment qu'Israël a commis des crimes de guerre à Gaza, et 39 % pensent qu'Israël commet un génocide. De nombreux universitaires américains, dont la plupart des spécialistes du génocide, estiment que la politique d'Israël à Gaza répond à la définition juridique du génocide. C'est également le cas de la plupart des organisations de défense des droits humains. En bref, l'opinion publique américaine suit désormais la même tendance que celle de la plupart des pays européens, qui ont contraint de nombreux gouvernements à reconnaître l'État de Palestine malgré les objections d'Israël et des États-Unis. https://www.timesofisrael.com/poll-nearly-four-in-10-us-jews-say-israel-has-committed-genocide-in-gaza/ (5 octobre 2025) Parmi les Juifs américains âgés de 18 à 34 ans, 50 % affirment qu'Israël a commis un génocide. Contrairement aux Israéliens, dont la plupart s'opposent à la création d'un État palestinien, 59 % des Juifs américains affirment qu'un État palestinien peut coexister pacifiquement avec Israël.
  6. https://www.rfi.fr/fr/monde/20250206-la-colombie-ouvre-une-route-maritime-avec-la-chine-sur-fond-de-tensions-avec-les-usa (6 février 2025) « La Colombie et la Chine concluent une route maritime reliant Shanghai à Buenaventura », a annoncé ce jeudi 6 février sur X le ministère du Commerce du pays sud-américain. Les marchandises en provenance de Buenaventura, dans l'ouest de la Colombie, sur le Pacifique, feront escale [*] au port péruvien de Chancay, financé par la Chine, avant de se diriger vers la mégalopole chinoise. https://www.rfi.fr/fr/monde/20250514-sommet-chine-celac-pékin-et-bogota-signent-un-accord-autour-des-nouvelles-routes-de-la-soie (14 mai 2025) Pékin et Bogota signent un accord autour des « nouvelles routes de la soie » [*] Probablement, plus qu'une escale, mais un transbordement, mais c'est quand même plus court que de passer par Los Angeles :
  7. https://www.foreignaffairs.com/argentina/mileis-tightrope-act (7 novembre 2025) Les réformes draconiennes de Milei, bien que douloureuses, ont permis de maîtriser l'inflation, principale préoccupation des électeurs lors de son élection. Son gouvernement a transformé un déficit budgétaire primaire de près de 3 % du PIB en excédent, en grande partie grâce à des réductions drastiques des dépenses. Il a réduit l'emploi public de plus de 10 % et a laissé l'inflation éroder la valeur des retraites, des salaires publics et des prestations sociales. Les dépenses d'investissement se sont effondrées lorsque les projets d'infrastructure ont été interrompus. Le seul programme social qui s'est développé en termes réels a été celui des transferts en espèces aux enfants vulnérables. Milei a reporté la dollarisation et, pour contrôler l'inflation, a géré le taux de change peso-dollar, maintenu des contrôles stricts sur les devises et les capitaux, et maintenu des taux d'intérêt élevés. Cette formule visant à soutenir le peso avait déjà été essayée auparavant et risquait d'épuiser les réserves de change en vendant trop de dollars pour stimuler la valeur du peso. Pour contrer cela, le gouvernement a rationné l'accès des importateurs aux dollars et a offert une amnistie fiscale pour persuader les citoyens argentins de rapatrier leurs avoirs privés. Les taux d'intérêt élevés ont freiné la demande de dollars tout en réduisant les investissements et l'activité économique. Mais ces efforts n'ont pas permis d'augmenter les réserves suffisamment rapidement pour soutenir le peso. En avril, le FMI a approuvé un prêt de 20 milliards de dollars à l'Argentine, soutenu par les États-Unis, et Milei a annoncé le passage à un régime de flottement contrôlé, dans lequel la valeur du peso serait autorisée à fluctuer entre des seuils fixés par l'État ; la banque centrale vendrait des pesos au prix le plus bas et les achèterait au prix le plus élevé afin de stabiliser la monnaie. Les élections de mi-mandat ont insufflé un nouveau souffle à l'administration Milei ; le soutien apporté par Trump à son allié a porté ses fruits. Milei peut profiter de cet élan pour former une coalition en faveur de ses réformes. Son appel à une réunion avec 20 des 24 gouverneurs afin de discuter des réformes du travail et de la fiscalité va dans ce sens, mais les demandes des gouverneurs en matière de ressources budgétaires menacent l'engagement de Milei à réduire les dépenses et à éviter un déficit budgétaire. Le président argentin a également besoin du soutien des banques pour accéder au crédit privé, mais celui-ci semble subordonné au maintien de la discipline budgétaire par le gouvernement, à la libéralisation du taux de change et à la suppression de tous les contrôles des devises et des capitaux. Pour réussir, Milei devra trouver le moyen de concilier les intérêts contradictoires des gouverneurs et des banques. Aujourd'hui, les Argentins craignent une nouvelle instabilité économique, mais ils s'inquiètent également pour leurs emplois et la baisse de leurs revenus. Il convient de rappeler que la coalition de Macri a remporté 41 % des voix lors des élections de mi-mandat de 2017, mais qu'elle n'a pas réussi à maintenir ce soutien et a perdu deux ans plus tard face à une coalition de factions péronistes. La victoire du parti de Milei aux élections de mi-mandat lui a donné pour mandat de mettre fin à l'instabilité économique et d'améliorer le niveau de vie de la plupart des Argentins. S'il ne parvient pas à apporter la prospérité au peuple, les électeurs pourraient se tourner vers une autre alternative en 2027.
  8. https://www.realclearworld.com/articles/2025/11/08/us_needs_to_address_the_political_prisoners_in_rwanda_1146089.html Ma mère, Victoire Ingabire Umuhoza, est une figure de l'opposition au Rwanda. Elle a été arrêtée le 19 juin 2025, deux semaines après avoir publié dans la presse internationale un article soulignant la nécessité d'un dialogue inclusif entre le gouvernement rwandais et ses citoyens, y compris les réfugiés en RDC, les exilés et les groupes d'opposition. Ma mère a fait valoir de manière convaincante qu'un Rwanda réformé contribuerait à faire de l'est de la RDC une région pacifique où le Rwanda, la RDC et les États-Unis pourraient tous s'engager dans un commerce minéral mutuellement avantageux. En réponse à cet appel au dialogue pacifique, les responsables gouvernementaux l'ont accusée à plusieurs reprises et publiquement d'« idéologie génocidaire » sur les réseaux sociaux, le président Paul Kagame la qualifiant de « génocidaire » et prédisant qu'elle « ne connaîtrait pas une fin heureuse ». Son arrestation en juin pour « formation d'une organisation criminelle » et « incitation à des troubles publics » n'a aucun fondement juridique et constitue un exemple flagrant de représailles politiques. Depuis son arrestation, ma mère n'a pas été autorisée à entrer en contact avec sa famille ni avec ses avocats internationaux. Le barreau du Rwanda a refusé que son avocat kenyan assure sa défense. Elle s'est vu refuser la liberté sous caution et est détenue séparément de la plupart des autres détenus. Plus de 120 jours se sont écoulés sans qu'aucune procédure équitable ne soit en vue. Le 10 septembre, le Parlement européen a adopté une résolution condamnant fermement son arrestation et demandant sa libération immédiate. https://fr.wikipedia.org/wiki/Victoire_Ingabire_Umuhoza
  9. Et encore je t'ai épargné les deux autres articles de la très prolixe The Conversation, celui-ci qui nous apprend : https://theconversation.com/le-mali-bientot-sous-controle-djihadiste-analyse-dune-rhetorique-alarmiste-269009 (6 novembre 2025) le caractère hautement inflammable du carburant ; Et celui là, que : https://theconversation.com/crise-au-mali-ce-que-revele-le-blocus-djihadiste-de-bamako-268870 (4 novembre 2025) la situation reste donc très confuse et imprévisible.
  10. Si la France réintervenait, on se retrouverait confronté aux mêmes limites que Barkhane : Depuis au moins trente ans, de très nombreux travaux de recherche ont mis en évidence le fonctionnement de l’État néo-patrimonial (accaparement privé des biens publics par l’élite dirigeante et pratique politique essentiellement clientéliste) et ses effets délétères. À long terme, le fonctionnement de l’État néo-patrimonial aboutit au délitement insidieux des services publics, à la criminalisation des élites dirigeantes, à l’intensification des luttes de pouvoir et à la neutralisation de l’aide internationale. Celle-ci est assez largement détournée de son but initial et sert surtout à la survie des élites politiques du pays. Elle équivaut à remplir un tonneau que d’autres vident, notamment quand elle prend la forme de l’aide budgétaire, ce qui est de plus en plus fréquent. En 2020, la démonstration du lien entre décaissements d’aide budgétaire et gonflement de comptes offshore a coûté son poste à Penny Goldberg, l’économiste en chef de la Banque mondiale, ce qui en dit long sur l’omerta qui règne dans les milieux de l’aide internationale. L’aide internationale a démontré son incapacité à changer l’État néo-patrimonial. Par conséquent, si l’on estime que l’une des conditions essentielles pour vaincre l’islamisme radical au Sahel est de demander aux gouvernants de mettre en œuvre des changements profonds qui vont à l’encontre de leurs intérêts directs, on comprend pourquoi la victoire est douteuse. https://www.liberation.fr/debats/2021/01/11/la-france-au-sahel-il-est-temps-de-partir_1810838 Marc-Antoine Pérouse de Montclos : Dans un opuscule publié en 1900, le maréchal Hubert Lyautey avait d’ailleurs proposé une analyse assez lucide de la situation. «On n’arrive rarement, sinon jamais, à la destruction par la force d’une bande pirate, écrivait-il. Le résultat, toujours partiel, ne s’obtient qu’au prix de fatigues, de pertes, de dépenses, qui ne sont certes pas compensées par le succès […]. L’action politique est de beaucoup la plus importante.» Mais évidemment, Lyautey était un colonisateur. Affranchi des contraintes quinquennales des mandats présidentiels, il avait le temps pour lui et était prêt à s’engager dans des œuvres de longue haleine. De plus, il ne se souciait guère de respecter d’éventuelles souverainetés nationales. Ce n’est plus le cas aujourd’hui au Sahel. Le piège n’en est que plus évident.
  11. Ca fait plaisir de voir que tu as bien lu tout ce que j'ai écrit précédemment, juste quelques messages plus haut, sur la Turquie :
  12. Elle est la nouvelle égérie de la francophobie anglaise, mais qu'est-ce qui te fait dire qu'elle est panafricaniste ?
  13. https://www.egmontinstitute.be/is-malis-military-regime-running-out-of-gas/ (3 novembre 2025) L'expansion territoriale [de JNIM] a également inclus la prise de contrôle, en août dernier, de la ville symboliquement importante de Farabougou, stratégiquement située à la frontière mauritanienne. Cette ville, libérée du joug djihadiste par le nouveau régime militaire en 2020, était considérée comme un symbole du succès militaire du général Goïta. Or, depuis août, elle est devenue une ville modèle pour l'imposition de la charia par les djihadistes : interdiction de l'alcool et de la musique, restrictions sévères des droits des femmes. https://theconversation.com/bamako-assiegee-pourquoi-larmee-malienne-peine-a-briser-le-blocus-djihadiste-de-la-capitale-268898 (4 novembre 2025) Je pense que l'armée malienne n'a pas réussi à déloger les terroristes parce que les zones de blocus sont vastes, semi-arides et traversées par des routes non contrôlées, rendant toute surveillance difficile. Beaucoup de ces zones se trouvent hors de portée d'une présence étatique efficace. Dans ces zones, les mouvements de l'armée sont prévisibles et lents, tandis que les insurgés se fondent relativement facilement dans les communautés locales et les forêts. Le terrain favorise les tactiques de guérilla : les routes étroites, les chemins de brousse et les rivières saisonnières créent des obstacles naturels aux mouvements militaires mécanisés. En revanche, les groupes terroristes équipés de motos peuvent facilement se déplacer. Le blocus n'est pas un siège militaire conventionnel impliquant des tranchées ou des positions fortifiées. Il s'agit plutôt d'une stratégie de perturbation en réseau, consistant à bloquer les routes qui relient le Mali à ses voisins côtiers, notamment le Sénégal et la Côte d'Ivoire. Ces routes sont des artères vitales pour l'économie malienne, servant de corridors pour le commerce, le carburant et les approvisionnements humanitaires. Les couper isole non seulement les communautés, mais sape également la confiance du public dans la capacité de l'État à gouverner et à sécuriser ses périphéries. Bien que la junte ait sollicité l'aide du groupe russe Wagner (aujourd'hui Africa Corps) dans le cadre d'un partenariat militaire, ces collaborations n'ont donné que peu de résultats. Lorsque le JNIM impose simultanément plusieurs blocus dans le sud du Mali, l'armée se retrouve débordée. Ses forces sont trop dispersées pour mener une contre-offensive coordonnée et soutenue. Les renforts sont victimes d'embuscades sur des routes en mauvais état ou se perdent dans des zones qu'ils connaissent mal. L'État malien a longtemps lutté pour étendre sa présence au-delà des centres urbains comme Bamako et Ségou. Dans les zones rurales, l'arrivée de l'armée est souvent perçue non pas comme un retour de l'État, mais comme une intrusion, avec le risque de violations des droits humains. Des décennies de négligence, de corruption et de pratiques abusives de contre l'insurrection ont créé une distance avec les populations locales et affaibli les réseaux de renseignement. Contrairement aux mouvements qui dépendent d'une structure de commandement unique, le JNIM fonctionne comme un réseau hautement décentralisé de cellules semi-autonomes. Cela lui permet de s'adapter rapidement aux conditions locales, d'exploiter les faiblesses de l'État et d'étendre son influence sans surexploiter ses ressources. Chaque cellule s'appuie sur les griefs locaux pour recruter et mener ses opérations. L'adaptabilité est la plus grande force du JNIM et la principale faiblesse de l'État malien. Malgré l'augmentation des dépenses militaires, les nouvelles alliances et la rhétorique agressive, l'emprise territoriale et la sophistication tactique du JNIM n'ont cessé de croitre. Plus l'État se militarise, moins ses citoyens semblent en sécurité. Ce paradoxe reflète une tendance plus large au Sahel. Les efforts de contre-insurrection sont principalement militaires, sans aborder les conditions socio-économiques et de gouvernance qui alimentent les insurrections.
  14. Je croyais qu'il me restait encore plein de choses lire dans ce rapport, mais non, juste cette simple page 45 qui est un florilège de citations : p.45 « Il est extraordinaire de réaliser que nous assistons à un grand bouleversement, au début de la fin. Honnêtement, je n'aurais jamais pensé vivre le début de ce qui ressemble parfois à l'apocalypse. La Terre lutte vraiment pour maintenir son équilibre. Il est possible que nous assistions actuellement à une cascade de points de basculement qui se déclenchent à mesure que l'instabilité s'installe et que les choses commencent à s'effondrer »213. https://en.wikipedia.org/wiki/Joëlle_Gergis « La courbe tendancielle nous indique que nous nous dirigeons vers un réchauffement de 3 à 4 °C au cours de ce siècle, ce qui constitue une catastrophe climatique absolue, et une catastrophe pour toutes les espèces, y compris la nôtre... Nous nous exposons à une élévation très importante du niveau de la mer, peut-être de 7 à 8 mètres. Nous modifions les conditions météorologiques et les régimes pluviométriques, ainsi que la pollinisation de nos cultures par les insectes. Tout cela entraîne une succession de catastrophes. Nous parlons ici d'un effondrement sociétal »214. https://fr.wikipedia.org/wiki/Kevin_Anderson_(scientifique) « Compte tenu de l'inertie des systèmes terrestres et humains, et de l'écart croissant entre le « temps de réaction » nécessaire pour orienter l'humanité vers un avenir plus durable et le « temps d'intervention » restant pour éviter une série de catastrophes tant dans le système climatique physique (par exemple, la fonte de la banquise arctique) que dans la biosphère (par exemple, la disparition de la Grande Barrière de corail), nous sommes déjà bien engagés sur la voie de l'effondrement »215. https://fr.wikipedia.org/wiki/Will_Steffen « Si nous continuons sur la voie actuelle, « il y a un risque très élevé que nous mettions fin à notre civilisation. L'espèce humaine survivra d'une manière ou d'une autre, mais nous détruirons presque tout ce que nous avons construit au cours des deux derniers millénaires »216. https://fr.wikipedia.org/wiki/Hans_Joachim_Schellnhuber « Permettez-moi d'être très clair : une augmentation de 2,7 °C serait sans aucun doute catastrophique. C'est un niveau que nous n'avons pas connu depuis 5 millions d'années. Rien ne prouve que nous puissions maintenir l'humanité telle que nous la connaissons sur une planète dont la température aurait augmenté de 2,7 °C »217. https://fr.wikipedia.org/wiki/Johan_Rockström Quant à la suite, c'est la conclusion, que j'avais déjà traitée :
  15. https://www.lemonde.fr/international/live/2025/11/08/en-direct-guerre-en-ukraine-les-dernieres-informations_6651075_3210.html Donald Trump exempte la Hongrie de sanctions américaine sur le pétrole russe
  16. https://www.france24.com/fr/asie-pacifique/20251106-nucléaire-civil-quand-la-chine-se-réveille-au-thorium Les Chinois affirment avoir “transformé du thorium 232, un élément disponible dans la nature, en uranium 233, qui n’existe pas à l’état naturel, mais se révèle être un bon combustible nucléaire”, résume Janne Wallenius, spécialiste d'ingénierie des réacteurs à l'École royale polytechnique de Stockholm.
  17. https://www.monde-diplomatique.fr/2024/09/CARAYOL/67464 En Afrique de l’Ouest, le panafricanisme rime désormais avec « dégagisme » M. Seba symbolise les tensions et les contradictions qui traversent les milieux panafricanistes. Nombre de militants dénoncent son orientation prorusse ou encore son discours suprémaciste et viriliste. Mais pour la plupart, il appartient malgré tout à la « famille » panafricaine — tendance Garvey : conservatrice, racialiste et même fasciste, un terme dont le Jamaïcain se revendiquait [Marcus Gravey (1887-1940) promeut le retour des descendants d’esclaves sur le continent africain — ce que l’on appelle le « sionisme noir ». Il soutient l’idée de « races pures » et la nécessité de les séparer. https://fr.wikipedia.org/wiki/Marcus_Garvey]. Pour le journaliste et écrivain sénégalais El Hadj Souleymane Gassama (dit Elgas), M. Seba n’est qu’un « fossoyeur ». Il dénonce l’« enfermement sectaire » dont seraient prisonniers les nouveaux panafricanistes, leur « confusionnisme », et parle d’un « héritage travesti » (12). Sans citer de noms, le politiste Fall ne cache pas, pour sa part, sa crainte de voir le panafricanisme historique dévoyé. « Beaucoup font du sankarisme sans connaître Sankara », estime-t-il. Il déplore une instrumentalisation par des mouvements « néosouverainistes », réactionnaires et nationalistes, qui jouent sur les peurs et l’ignorance pour imposer leurs idées. Au Mali, au Niger, en Guinée et au Burkina Faso, les dirigeants putschistes ont très vite compris l’intérêt de récupérer ce discours. Dénoncer l’impérialisme français, mettre l’accent sur le souverainisme, et donc s’inscrire dans l’idéal panafricain sont les recettes les plus sûres pour eux de gagner en popularité. Et de fait, c’est la mobilisation populaire qui leur a permis, entre autres, de s’éterniser au pouvoir et de résister aux pressions internationales. Au début, aucun d’eux n’était connu pour ses idées révolutionnaires. Mais tous ont fini par se réclamer opportunément de cette mouvance, souvent abusivement. Le colonel Assimi Goïta, au Mali, accueille régulièrement des délégations dites « panafricanistes » (il a reçu MM. Sagna et Seba notamment), et évoque la « vocation panafricaniste du Mali » dans ses discours. Début août 2024, la nomination de M. Seba à un poste de conseiller spécial à Niamey a été perçue par la France comme une nouvelle provocation. Ces dirigeants ont entrepris quelques réformes économiques, visant à répondre aux attentes des populations. Ils ont notamment révisé les codes miniers et renégocié certains des contrats signés avec des multinationales occidentales. Le Niger a ainsi décidé de retirer au groupe français Orano (ex-Areva) le permis d’exploitation du gisement d’uranium d’Imouraren en juin 2024. Au Burkina Faso, le capitaine Traoré a également mis l’accent sur la souveraineté alimentaire : il a lancé une « offensive agropastorale » qui a permis de faire pousser du blé pour la première fois depuis longtemps dans le pays. Mais on est loin du « grand soir » promu par les panafricanistes post indépendance : aucun n’a remis en cause les intérêts de la grande bourgeoisie, ni n’a rompu avec le FMI ou la Banque mondiale. Rares ont été les initiatives visant à augmenter les salaires des plus pauvres ou à lutter contre la corruption. Et tous s’inscrivent dans une forme de conservatisme social : contrairement à Sankara, les droits des femmes et les questions environnementales sont loin d’être une préoccupation pour eux. En d’autres circonstances, ces régimes autoritaires ne seraient pas forcément bien vus par la gauche panafricaniste — elle pourrait même les combattre. Pourtant, après avoir tour à tour exigé de l’armée française qu’elle retire ses troupes, rompu leurs relations diplomatiques avec Paris, quitté la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) — perçue par beaucoup comme un instrument au service de l’impérialisme —, fondé leur propre « confédération », l’Alliance des États du Sahel (AES), affiché leur volonté de « mutualiser » leurs moyens dans les domaines sécuritaire, agricole ou énergétique et enfin fait part de leur volonté de sortir du franc CFA et de battre une nouvelle monnaie commune, ils bénéficient d’une cote au plus haut dans la galaxie panafricaniste. Alors que certains de leurs camarades sont emprisonnés dans ces pays, de nombreux militants louent le courage des militaires et les présentent comme des exemples à suivre. Pour Pierre Sané, l’ancien secrétaire général d’Amnesty International (1992-2001), « ce n’est pas parce qu’ils portent l’uniforme qu’ils ne sont pas panafricanistes ». Mais une autre question se pose : le panafricanisme « 2.0 », qui s’apparente parfois à un messianisme politique mystificateur, pourrait-il aboutir à une forme de fascisme, ou à une dérive identitaire alimentée par ce que le sociologue Bouamama appelle la « fétichisation de l’Afrique antécoloniale », une sorte de maladie infantile du panafricanisme qui consiste à présenter l’Afrique ancestrale comme un paradis égalitaire ? Voilà qui inquiète les gardiens du temple. « L’Afrique n’échappe pas aux phénomènes que l’on retrouve ailleurs dans le monde, souligne l’un d’eux, qui a souhaité rester anonyme. Partout, la question identitaire s’impose, et partout, la place des anciennes puissances coloniales et de ce que l’on appelle l’“Occident” est remise en cause. Le rejet des formes modernes de l’impérialisme est une étape inévitable, indispensable. Elle ne peut être que radicale, voire violente, puisque les puissances impériales comme la France n’entendent pas partir d’elles-mêmes [*]. Mais si l’on perd de vue que le panafricanisme est avant tout un internationalisme qui promeut la solidarité des peuples par-delà les frontières et les origines, on va droit dans le mur. » [*] C'est contestable au sens où la France est assez clairement partie d'elle-même de Guinée en 1958 conformément au résultat du référendum d'indépendance. Cela l'est également au vu du commentaire du premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga reprochant à la France son « abandon en plein vol » : https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/09/26/le-mali-reproche-a-la-france-un-abandon-en-plein-vol-dans-la-lutte-antidjihadiste-au-sahel_6096029_3212.html
  18. Paradoxalement, cet article, s'écarte de ce qu'il annonce en introduction, à savoir "une dialectique trompeuse sur la souveraineté retrouvée", en nuançant sensiblement cette critique des juntes grâce à des éléments sur les tensions avec la Chine : [Niger] Au Niger, la construction de l’oléoduc Agadem-Cotonou — un projet d’un montant de 6 milliards de dollars piloté par une entreprise chinoise et visant à acheminer 200 000 barils de pétrole par jour vers le Bénin ‒ est confrontée depuis 2024 à de nombreux obstacles : fermeture de frontières en raison de l’insécurité, enlèvements parmi le personnel, tensions diplomatiques croissantes entre Niamey et Pékin. Le pouvoir nigérien a même expulsé certains cadres et retiré sa licence à un hôtel de luxe à capitaux chinois de la capitale ; autant de manifestations d’une volonté d’affirmer sa souveraineté, y compris face à des partenaires de longue date susceptibles de compenser le départ des acteurs occidentaux. Le pouvoir nigérien a même expulsé certains cadres et retiré sa licence à un hôtel de luxe à capitaux chinois de la capitale ; autant de manifestations d’une volonté d’affirmer sa souveraineté, y compris face à des partenaires de longue date susceptibles de compenser le départ des acteurs occidentaux. [Mali] Au Mali, plusieurs réformes de la législation minière adoptées en 2024 ont également affecté des opérateurs étrangers, notamment les mineurs artisanaux chinois, accusés de pratiques dangereuses et nocives pour l’environnement. Après des éboulements mortels en janvier et février 2025 et des cas de contamination au mercure, Bamako a exigé l’arrêt de ces exploitations illégales dont les recettes profitent à des intérêts chinois. Le Mali veille toutefois à ménager Pékin : les investissements chinois légaux se poursuivent donc et s’étendent désormais à tous les minéraux précieux et stratégiques. En 2024, par exemple, le géant Ganfeng a obtenu le droit d’exploiter des gisements de lithium. Et nous apporte des informations sur un acteur dont on ne parle peut-être pas assez souvent dans ce fil, qui a peut-être déjoué notre radar : la Turquie : Mais c’est la Turquie qui pourrait se révéler la grande gagnante de la reconfiguration des alliances au Sahel. Elle ne cesse de renforcer ses liens avec les États de l’AES à travers des livraisons d’armements et des projets d’infrastructures, tout en affichant un intérêt accru pour les ressources naturelles de la région. Avant même les coups d’État, Ankara avait construit des mosquées et des hôpitaux au Niger et au Mali dans l’intention de se poser en partenaire fiable, capable d’aider à venir à bout de la menace djihadiste. En 2019, à Niamey, c’est une société turque qui a financé la reconstruction de l’aéroport international et érigé l’hôtel Radisson Blu à l’occasion du sommet de l’Union africaine — des investissements aussi stratégiques que symboliques. Enfin, Ankara signifie aussi ses ambitions en misant sur les connexions aériennes, avec des vols Turkish Airlines directs vers les trois pays de l’AES. [Cela me hérisse de lire le jargonneux "signifie ses ambitions en misant". Peut-être que ces lignes sont rentables tout simplement, et qu'il n'y a pas de but caché à part gagner de l'argent] Contrairement à la Chine, bien plus en retrait dans ce domaine, la Turquie ne néglige pas la coopération sécuritaire. Dès 2018, elle a déboursé 5 millions de dollars pour financer la force conjointe du G5 Sahel (dissoute en 2023 après le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger). Plus récemment, elle s’est imposée comme le premier fournisseur de drones en Afrique, devenant l’un des principaux pourvoyeurs d’armements des États sahéliens grâce à ses Bayraktar TB2, beaucoup moins coûteux que les modèles occidentaux. Des instructeurs turcs sont d’ailleurs présents sur place pour assurer la maintenance des engins et la formation des utilisateurs. Le choix des membres de l’AES de privilégier le matériel turc face aux concurrents russes et chinois garantit à Ankara une présence durable sur le terrain. Ce qui me hérisse aussi, c'est le silence de l'autrice sur le rôle de l'Ukraine dans la déstabilisation du Mali.
  19. https://www.rawstory.com/2028-presidential-election-2674274584/ (7 novembre 2025) Un nouveau sondage Politico publié vendredi montre que parmi les électeurs républicains, lorsqu'on leur demande qui ils préféreraient voir à la tête du parti en 2028, 35 % ont répondu Vance et 2 % Rubio ; 28 % ont déclaré que le président Donald Trump devrait se présenter pour un troisième mandat, ce qui est interdit par la Constitution. Trump s'est publiquement exprimé sur la perspective d'un ticket présidentiel Vance-Rubio, déclarant la semaine dernière que cette campagne hypothétique serait « inarrêtable ».
  20. Pour voir l'évolution avec la précédente itération, j'ai retrouvé mes notes d'il y a 4 ans : -
  21. https://www.rawstory.com/food-and-administration/ (6 novembre 2025) Le comité de rédaction conservateur du Wall Street Journal a critiqué le « dysfonctionnement » qui semble entraver le travail de la Food and Drug Administration sous la direction du secrétaire à la Santé Robert F. Kennedy Jr. Récemment, le principal responsable de la réglementation des médicaments au sein de l'administration, George Tidmarsh, directeur du Centre d'évaluation et de recherche sur les médicaments de la FDA, a démissionné de l'agence et a été poursuivi en justice par un fabricant de médicaments canadien pour avoir prétendument diffamé l'entreprise dans un message publié sur LinkedIn. Le comité de rédaction a également souligné que l'agence appliquait des « normes arbitraires et changeantes » aux développeurs de médicaments, ce qui dissuade la création de nouveaux médicaments. https://www.washingtonexaminer.com/policy/healthcare/3876929/medical-schools-boost-nutrition-education-response-rfk-jr/ (6 novembre 2025) L'Association of American Medical Colleges, la plus grande association à but non lucratif représentant les enseignants en médecine, a appelé jeudi les doyens et les membres du corps enseignant des facultés de médecine de tout le pays à évaluer les pratiques actuelles de leurs établissements en matière d'éducation nutritionnelle et à identifier davantage d'opportunités d'intégrer la nutrition dans leurs programmes d'études. L'appel de l'AAMC s'inscrit dans le cadre de l'engagement pris par l'organisation envers Kennedy, suite à sa demande formulée en août afin que les enseignants des facultés de médecine et des programmes pré-médicaux de premier cycle préparent mieux les médecins et infirmiers de demain au bien-être holistique et à la prévention des maladies chroniques grâce à une alimentation équilibrée. L'AAMC, qui représente les 160 facultés de médecine des États-Unis et près de 500 systèmes de santé universitaires et hôpitaux universitaires, fournit aux enseignants en médecine les meilleures pratiques et diverses ressources pour les aider à concevoir des programmes et des normes sur toutes les questions nécessaires à la formation de la prochaine génération de professionnels de la santé, y compris la nutrition. Les données préliminaires de l'AAMC sur l'enseignement médical publiées en début d'année ont révélé que, bien que toutes les facultés de médecine membres de l'association intègrent dans une certaine mesure l'enseignement de la nutrition dans leurs programmes, seules 82 % d'entre elles déclarent exiger un cours sur la nutrition. Additionnellement, Kennedy a cité des données distinctes publiées en août selon lesquelles seuls 25 % des diplômés en médecine se disent confiants lorsqu'il s'agit de conseiller leurs patients en matière de nutrition. Malgré cela, la plupart des maladies chroniques évitables, telles que les maladies cardiaques et le diabète de type 2, peuvent être atténuées grâce à des changements dans l'alimentation et le mode de vie. L'appel à l'action lancé par l'AAMC aux enseignants en médecine ne fait toutefois aucune référence à des modifications de l'examen MCAT d'admission en faculté de médecine, géré par l'AAMC. L'appel à l'action lancé par Kennedy en août faisait également référence à la nécessité d'améliorer l'intégration d'une approche « l'alimentation est un remède » dans les programmes de médecine de premier cycle et d'exiger des tests nutritionnels dans le cadre de l'examen MCAT.
  22. En même temps, L'Italie est le deuxième pays de l'Union européenne pour la proportion de "Neets" (personnes âgées de 15 à 29 ans qui ne suivent pas d'études, d'emploi ou de formation) : 19 %, contre une moyenne de 11,7 % dans l'ensemble de l'UE. Donc la "rareté" n'explique pas tout.
  23. Sommet des Amériques https://responsiblestatecraft.org/us-policy-failures-underwrite-americas-summit-collapse/ (6 novembre 2025) Le gouvernement de la République dominicaine a annoncé que le Xe Sommet des Amériques (SOA), qui devait se tenir à Punta Cana les 4 et 5 décembre, a été reporté. C'est la première fois qu'un SOA est reporté. Le premier SOA a eu lieu à Miami en 1994, et le plus récent à Los Angeles en 2022. Ils constituent un forum utile, voire essentiel selon certains, permettant aux présidents et premiers ministres de tout le continent de se réunir et d'échanger avec le président américain, qu'ils ont rarement l'occasion de rencontrer en personne. Beaucoup, à gauche, ont dénoncé cette initiative comme une tentative opaque visant à dissimuler les ambitions impérialistes des États-Unis, qui souhaitent faciliter l'exploitation de l'Amérique latine et des Caraïbes au profit du capital américain. Nous avons tous vu qu'après avoir rencontré le président Xi à Séoul en marge du sommet des dirigeants de l'APEC, [Trump] est reparti immédiatement, sans assister aux débats officiels de l'APEC. Tout porte à croire qu'au moins l'une des raisons pour lesquelles le SOA a été reporté cette fois-ci, outre les difficultés à s'accorder sur une déclaration finale, qui a été la ligne officielle, est que Trump n'était pas disposé à s'engager à y assister, ce qui a conduit le pays hôte à prendre la décision de le reporter, et donc de l'annuler. Pourtant, le sommet de la République dominicaine était déjà compromis. Il y a quelques semaines, le gouvernement dominicain a annoncé en grande pompe qu'il n'inviterait pas Cuba, le Nicaragua et le Venezuela au sommet. Cette décision a été très mal accueillie dans la région, la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum déclarant que dans ces circonstances, elle ne participerait pas au sommet, et le président colombien Gustavo Petro critiquant cette annonce et affirmant qu'il ne participerait pas non plus. En ne les invitant pas, les Dominicains ont suivi la stratégie américaine de 2022, lorsque l'exclusion par Washington du groupe de pays que John Bolton appelait « la troïka de la tyrannie » a conduit au fiasco final du SOA de Los Angeles, avec la participation de seulement 23 dirigeants (sur 35) et aucune déclaration finale.
  24. https://meduza.io/en/feature/2025/11/06/homo-putinus (6 novembre 2025) Alexander Kharichev, fonctionnaire du Kremlin, a publié un nouvel essai. Il expose sa vision de la manière dont la Russie devrait former « l'homme du futur », en mettant l'accent sur les cours de philosophie, les familles nombreuses et le sacrifice de soi. Il identifie également ce qu'il appelle les « principales menaces » qui pèsent sur le pays, notamment la guerre civile et le déclin démographique. Dans son précédent essai, « Civilisation Russie », Alexander Kharichev, responsable au Kremlin, affirmait que les Russes privilégient le collectivisme à l'individualisme et sont prêts à se sacrifier pour le bien de l'État. Sa dernière publication, « Qui sommes-nous ? », paraît dans le numéro de novembre de L'État, une revue politique publiée par l'Académie présidentielle russe d'économie nationale et d'administration publique (RANEPA). Le rédacteur en chef du magazine, le stratège politique Andrey Polosin, est considéré comme un proche allié de Sergey Kiriyenko, le chef de cabinet adjoint chargé de superviser l'équipe chargée de la politique intérieure du Kremlin. Polosin a également créé le cours universitaire propagandiste « Fondements de l'État russe », qui est devenu obligatoire pour tous les étudiants de première année en 2023. Dans son nouvel article, Kharichev propose de compléter le cours de Polosin par un module sur la « philosophie russe ». Il préconise également d'élargir le programme d'histoire russe, qui est obligatoire pour tous les étudiants universitaires depuis 2023, quel que soit leur domaine d'études. Actuellement, le cours de philosophie générale, qui se concentre sur les traditions philosophiques du monde entier, n'est obligatoire que pour les étudiants en sciences humaines. Kharichev explique son raisonnement comme suit : Après des années d'enseignement dogmatique du marxisme-léninisme, il subsiste en Russie un certain préjugé à l'égard de la philosophie. La création d'un manuel sur la philosophie russe pourrait changer fondamentalement cette situation. Ce manuel devrait répondre à la question principale : qu'est-ce qu'un être humain et quel est le véritable sens de l'existence ? Kharichev soutient que l'enseignement supérieur russe a besoin d'un « noyau social et humanitaire » plus solide. Outre la « philosophie russe », il préconise des cours obligatoires en droit russe, en études culturelles et en économie. Il insiste sur le fait que ces matières devraient également être enseignées aux étudiants en ingénierie, qui sont actuellement peu exposés aux sciences humaines. « On ne peut pas devenir gestionnaire dans la production — ce qui est la mission de l'ingénieur — sans comprendre comment fonctionne le monde », écrit-il. Le responsable fait également référence à de futures « lois sur l'éducation patriotique », qui, selon lui, seront bientôt annoncées. Les médias russes ont rapporté que le Kremlin avait commencé à rédiger un projet de loi à cet effet à l'automne dernier, dans l'intention de le soumettre à la Douma d'État début 2025, mais cela ne s'est pas encore produit. Selon Kharichev, la loi comprendra des indicateurs de performance clés spécifiques pour les responsables de l'éducation patriotique, mais il ne donne aucun détail sur la nature de ces indicateurs. Kharichev aborde ensuite la question démographique, appelant à mener une campagne agressive pour promouvoir les familles nombreuses. Il estime que les films et les publicités « ne devraient pas montrer des familles avec [seulement] un ou deux enfants ». Et ce, malgré le fait que, selon sa biographie officielle sur le site web du VTsIOM (Centre russe d'étude de l'opinion publique), Kharichev a lui-même deux enfants. Dans « Qui sommes-nous ? », Kharichev réitère également un autre point clé de « Civilisation Russie » : la prétendue « nature altruiste » du peuple russe. « Pour nous, la vie elle-même semble avoir beaucoup moins d'importance que pour un Occidental. Nous croyons qu'il existe des choses plus importantes que la simple existence. C'est là, en substance, le fondement de toute foi », affirme-t-il. Comme dit Anastasia Edel, l'État russe investit dans la "culture de l'abnégation" :
  25. https://www.rfi.fr/fr/afrique/20251106-mali-un-mois-sans-électricité-à-mopti-à-cause-de-l-embargo-jihadiste Cela fait tout juste un mois que les habitants de Mopti n'ont plus du tout d'électricité. Les groupes électrogènes sont en panne sèche, seuls les panneaux solaires permettent à l'hôpital, notamment, d'assurer certains services, ou aux habitants de recharger leur téléphone. « Depuis le 7 octobre, nous n'avons plus d'électricité, déplore-t-il, pas même une seconde. C'est le black out total. Pour les habitants, c'est catastrophique » « Sur le plan économique, il n'y a plus de travail, poursuit Mohamed Sanous Nientao, donc plus de revenus. On a quelques heures de distribution d'eau à Mopti, mais on est aussi dans une difficulté très inquiétante sur le manque d'eau. Avec ce problème de sécurité, on est pratiquement coupé de Bamako : la route est sous contrôle des groupes jihadistes, avec le problème de carburant, le prix du billet (d'autocar, Ndlr) entre Mopti et Bamako a flambé... Jamais on a vécu cela à Mopti. Nous sommes dans une situation intenable ».
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