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Tout ce qui a été posté par Wallaby
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[Iran]
Wallaby a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
Les Australiens aussi, peut-être, dans une posture "on ne critique pas ouvertement les Américains, mais on ne les soutient pas ouvertement non plus"... enfin sauf lorsque Trump parle de paix. https://theconversation.com/muted-response-from-albanese-government-on-us-attack-on-iran-259510 (22 juin 2025) Le cabinet du Premier ministre a publié une déclaration d'un porte-parole du gouvernement, mais il n'était pas prévu dimanche après-midi qu'Anthony Albanese ou un autre ministre s'adresse aux médias. Le gouvernement n'a cessé d'appeler à la désescalade du conflit au Moyen-Orient. La déclaration du porte-parole du gouvernement reconnaît la menace que représente le programme nucléaire iranien, mais ne fait pas spécifiquement référence à l'action militaire américaine. Il a déclaré : "Nous avons été clairs sur le fait que l'Iran a un programme nucléaire : « nous avons clairement indiqué que le programme nucléaire et de missiles balistiques de l'Iran constituait une menace pour la paix et la sécurité internationales ». "Nous prenons acte de la déclaration du président américain selon laquelle l'heure de la paix a sonné. "La situation en matière de sécurité dans la région est très instable. "Nous continuons à appeler à la désescalade, au dialogue et à la diplomatie. "Les Australiens qui se trouvent en Israël, en Iran et dans la région doivent continuer à suivre les informations sur la sécurité publique fournies par les autorités locales, et notamment à s'abriter sur place si nécessaire. "Le ministère des affaires étrangères et du commerce communiquera directement avec les Australiens inscrits sur les préparatifs des départs assistés. -
[Iran]
Wallaby a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
Je ne savais pas que ça se jouait en France et que ça avait un nom en français. Pour moi c'était juste une expression idiosyncratique, indispensable pour comprendre la pensée d'Obama : https://www.cbsnews.com/news/obama-america-cant-play-whack-a-mole-with-militant-groups/ (22 juin 2014) Et comme je l'ai dit hier, nous ne pouvons pas penser que nous allons simplement jouer au whack-a-mole et envoyer des troupes américaines occuper divers pays partout où ces organisations [djihadistes] apparaissent. -
[Iran]
Wallaby a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
En fait beaucoup plus que celui de l'OTAN, c'était le cerveau de la souveraineté française - ou de la souveraineté européenne pour ceux qui préfèrent - qui était en état de mort cérébrale. -
La technologie contre la démocratie ?
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Ou peut-être qu'une déclinaison militaire du problème, ce serait : est-ce que l'objectif chiffré de x% du PIB consacré à la défense, notamment dans l'OTAN garantit une bonne défense ? Par exemple en Angleterre où « Une enquête réalisée l'année dernière a révélé que seuls 11 % des jeunes âgés de 18 à 27 ans seraient prêts à prendre les armes pour défendre la Grande-Bretagne, 48 % d'entre eux affirmant qu'il s'agit d'un « pays raciste » ». https://forum.air-defense.net/topic/21512-royaume-uni/page/51/#comment-1812546 -
La technologie contre la démocratie ?
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Merci. Je ne connaissais pas. Une recension par Jacques Le Goff ici : https://shs.cairn.info/revue-projet-2015-6-page-90?lang=fr (21 janvier 2016) -
USA - Criailleries 2 - Rumeurs, controverses, polémiques
Wallaby a répondu à un(e) sujet de rogue0 dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.newsweek.com/aoc-trump-impeachment-iran-giuliani-2089177 (23 juin 2025) Les démocrates qui réclament la destitution du président Donald Trump en raison des frappes militaires américaines contre l'Iran devraient être « jugés pour trahison », a déclaré Rudy Giuliani. -
République d'Irlande
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.spectator.co.uk/article/even-ireland-cant-remain-neutral-forever/ (3 avril 2025) Traditionnellement, l'Irlande s'enorgueillit de sa neutralité ou de son « non-alignement militaire », tout en bénéficiant d'un long passé de service au sein des forces de maintien de la paix des Nations unies, notamment au Congo et au Sud-Liban. Mais le luxe d'une neutralité militaire formelle fait l'objet d'un examen de plus en plus minutieux. Actuellement, les Irlandais consacrent 0,2 % de leur PIB à la défense. Ce chiffre est le plus bas de l'UE, où la moyenne est de 1,9 % - et cette moyenne sera bientôt augmentée. La nécessité d'une augmentation massive des dépenses ne fait aucun doute, et la situation est la même depuis des années. L'armée irlandaise manque cruellement d'effectifs, est sous-financée et démoralisée, l'Irish Air Corps est pratiquement inexistant et dépend de la RAF pour patrouiller dans le ciel irlandais, tandis que la marine n'avait, en février, qu'un seul navire en état de marche opérant dans les eaux irlandaises. Surtout, à l'heure où les incursions russes dans les eaux territoriales irlandaises se multiplient, il n'existe pas de capacité radar pour surveiller l'activité russe au large de la côte ouest. Compte tenu du nombre de câbles transatlantiques dans la région, il s'agit d'un casse-tête non seulement pour les Irlandais, mais aussi pour le Royaume-Uni et l'UE. Cette situation grotesque a été mise en évidence en janvier 2022 lorsque l'ambassade russe à Dublin a informé le gouvernement irlandais que sa marine prévoyait de mener des manœuvres de cinq jours dans les eaux de la zone économique irlandaise. En fin de compte, la marine russe a quitté la zone parce que, dans un merveilleux exemple de défi irlandais, les bateaux de pêche locaux ont refusé de quitter la zone, obligeant les Russes à se retirer. Un pays qui doit compter sur le courage de ses pêcheurs, plutôt que sur celui de sa marine, pour repousser une menace étrangère ne peut prétendre être en mesure de se défendre. La principale pomme de discorde reste le « Triple Verrou » de l'Irlande, qui exige un mandat des Nations Unies, ainsi que l'approbation du cabinet et du Dail pour déployer plus de 12 soldats irlandais dans une même opération. Le cabinet a déjà approuvé des plans visant à supprimer le triple verrou. Selon eux, le fait d'exiger un mandat de l'ONU pour le déploiement signifie que les Russes peuvent simplement utiliser leur position au Conseil de sécurité pour opposer leur veto à toute opération irlandaise qu'ils n'approuvent pas, telle que la contribution à une force opérationnelle de l'UE en Ukraine. En revanche, les partisans du triple verrou affirment que l'idée d'un veto russe est un malentendu délibéré sur les protocoles de l'ONU et que toute excursion à l'étranger nécessiterait simplement l'approbation de l'Assemblée générale. Le mantra des colombes est qu'elles ne veulent pas envoyer leurs enfants mourir dans des guerres étrangères. L'aile plus interventionniste, qui tend à être représentée par des personnalités résolument pro-UE, affirme que l'Irlande ne peut espérer être considérée comme un pays européen à part entière si elle n'est pas prête à partager le fardeau militaire avec ses voisins. -
Royaume-Uni
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.bbc.com/news/articles/c994x95yygyo (23 juin 2025) Ouverture d'une enquête nationale sur les soins de maternité du NHS Le ministre de la santé, Wes Streeting, a déclaré que « nous devons agir maintenant » en annonçant une enquête nationale sur les soins de maternité en Angleterre. Cette enquête « rapide » se penchera d'urgence sur les services de maternité et de néonatalogie les moins performants du pays, notamment ceux de Leeds, du Sussex, de Gloucester et de Mid and South Essex. M. Streeting a rencontré des parents qui ont perdu leur bébé à la suite d'une série de scandales survenus dans certains services de maternité du NHS et a déclaré que l'enquête permettrait de « s'assurer que ces familles obtiennent la vérité et la responsabilité qu'elles méritent ». -
La technologie contre la démocratie ?
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Est-ce que tu pourrais préciser ce que tu appelles "gouvernance par les nombres" ? Est-ce qu'on n'a pas toujours gouverné par les nombres, en tout cas depuis qu'on a ce qu'on appelle des "civilisations", c'est à dire des sociétés humaines dotées de systèmes d'écriture ? Est-ce que les plus anciennes tablettes cunéiformes ne sont pas des comptes ou des inventaires ? L'écriture inca, le quipu n'était-elle pas avant tout un système de notation des nombres, dans un but comptable ? On parle "d'économie palatiale" : https://fr.wikipedia.org/wiki/Économie_palatiale Une économie de palais, économie de redistribution ou encore économie palatiale[1], est un système d'organisation économique dans lequel une part substantielle de la richesse passe par le contrôle d'une administration centralisée, le palais. Ensuite le palais diffuse et redistribue la richesse vers la population. Il était traditionnellement justifié par le principe que le palais était le plus à même de distribuer efficacement les richesses au profit de la société. La civilisation mycénienne succède à la civilisation minoenne. La connaissance de l'organisation politique de la société mycénienne est meilleure à l'échelle locale, grâce aux sources administratives en linéaire B provenant des palais de Pylos et de Cnossos, ou encore de Thèbes[9]. Les produits des terres agricoles environnantes ont été collectés, enregistrés et stockés dans les palais, comme en témoignent le grand nombre de magasins et de pithos (pots de stockage) récupérés. La découverte de tablettes en Linéaire A et Linéaire B, répertoriant les produits dans les zones d'archives du Palais de Knossos, suggère une bureaucratie très organisée et un système de tenue de registres qui contrôlait tous les produits entrants et sortants. À Pylos, des archives similaires montrent que le palais prélevait des taxes en nature sur des membres des communautés rurales, sans doute en tant que redevance contre l'attribution de terres palatiales[10]. De plus, la métallurgie est également documentée à Pylos par une série de tablettes qui montre que le palais distribuait du bronze à des forgerons qui devaient ensuite rendre le produit fini. L'écriture et les nombres, c'est des technologies. Mais si on remonte encore plus loin, même les singes savent compter. On parle de "compétence numérique" chez les primates non humains. -
[Iran]
Wallaby a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
Trump ne saurait être plus dissonant avec ce qu'avait dit un ancien secrétaire d'État, futur président américain, John Quincy Adams : « Elle (l'Amérique) ne va pas à l'étranger à la recherche de monstres à détruire » (she goes not abroad, in search of monsters to destroy). https://jqas.org/jqas-monsters-to-destroy-speech-full-text/ Discours prononcé à la demande d'un comité des citoyens de Washington, à l'occasion de la lecture de la déclaration d'indépendance, le 4 juillet 1821. -
[Iran]
Wallaby a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.lenouvelespritpublic.fr/podcasts/2247 (22 juin 2025) 37:20 Nicole Gnesotto : L'enjeu majeur de cette guerre, indépendamment de la situation régionale, c'est de savoir si nous, en particulier les Européens, on se range du côté de la défense du droit international, ou si on se range devant la défense des intérêts de l'Occident. Et c'est un choix absolument déterminant pour l'avenir de la stabilité mondiale. Si l'on choisit le droit international, alors il faut condamner l'attaque d'Israël sur l'Iran : la guerre préventive est contraire au droit international, et la frappe préemptive n'est valable que si l'on peut prouver qu'il y avait une menace imminente. Trois jours avant la CIA avait fait un rapport disant que l'Iran n'était pas prêt d'accéder à l'arme nucléaire. Et quant au rapport de l'AIEA, il dit que l'Iran enrichit à 60% mais qu'il faut arriver à 90% pour faire une arme nucléaire. 38:12 Donc Israël était dans l'illégalité pour cette attaque. Deuxièmement, le regime change par la force, est également contraire au droit international, et on a vu en 2003 que la France, notamment mais l'Allemagne aussi, s'étaient opposée à l'intervention américaine en Irak au nom du domino démocratique. Si on choisit au contraire la défense des intérêts occidentaux comme tout le monde a l'air de le faire de Mme Von der Leyen au chancelier allemand Mr Merz, à ce moment-là on applaudit Israël, doucement mais enfin on applaudit quand même, et on dit qu'Israël fait le sale travail pour le Occidentaux. À ce moment-là, on accepte de rentrer dans un système international où le droit du plus fort l'emporte, et demain si les Chinois ont envie d'envahir Taïwan, ils le feront, et si la Russie a envie d'envahir l'Estonie, ils le feront. Je crois que c'est un enjeu majeur. 39:05 Et mon deuxième point, c'est à quel point je trouve que la position des Européens est condamnable. Le Moyen-Orient et en particulier l'Iran, avait été un des points forts de la diplomatie européenne depuis 2003. Nous avions convaincu les Américains de signer ce fameux traité JCPOA. Ce sont les Américains qui en sont sortis en 2018. (...) Les Européens ont toujours défendu la solution diplomatique, toujours sur la question iranienne, toujours été contre la prolifération nucléaire aussi, et là, tout d'un coup, sans aucune explication, les Européens changent de braquet, et se mettent du côté du plus fort, du côté israélo-américain. Et ça, je crois que les Européens vont le payer très cher, à l'avenir, en particulier sur la question iranienne. -
[Iran]
Wallaby a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
Cela me parait simplificateur et caricatural. Une partie des milices chiites irakiennes est influencée par l'ayatollah irakien Al Sistani, et non par l'Iran : https://www.washingtoninstitute.org/policy-analysis/sistani-vs-militias-future-iraqi-sovereignty (14 septembre 2021) -
Corée du Sud
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.ifri.org/sites/default/files/2025-06/ifri_haym_election_coree_sud_2025.pdf (20 juin 2025) Lee Jae-myung réussit ainsi un retour politique spectaculaire alors qu’il est lui-même poursuivi pour des malversations financières et électorales. Lee Jae-myung entre en politique dans les années 2000 au sein du parti qui deviendra par la suite le Parti démocrate. Il se présente à la primaire du Parti démocrate en 2017, mais s’incline face à Moon Jae-in qui remportera l’élection présidentielle. Il sera le candidat démocrate à l’élection présidentielle de 2022, mais sera battu dans un mouchoir de poche par Yoon Suk-yeol, avec 0,76 % d’avance seulement. Le parcours politique de Lee a été jalonné de controverses et d’affaires judiciaires, dont plusieurs accusations de corruption. Dernier rebondissement en date : le 1er mai 2025, la Cour suprême coréenne a annulé la décision de la Cour d’appel ayant relaxé Lee Jae-myung dans une affaire de corruption. Son élection lui procure désormais l’immunité présidentielle, repoussant sine die son procès qui devait se tenir en juin 2025. Fort de la majorité absolue remportée par le Parti démocrate aux élections législatives d’avril 2024, Lee Jae-myung dispose d’une large marge de manœuvre pour gouverner – une situation qui contraste fortement avec celle de son prédécesseur, dont le mandat avait été largement entravé par une Assemblée nationale dominée par l’opposition. Le parti conservateur de Yoon Suk-yeol, avait alors subi une défaite électorale cinglante, à la suite de la forte hausse des prix de l’alimentation, d’une série de scandales impliquant le président et son épouse, et de divisions internes. Yoon s’était alors retrouvé dans une situation de blocage, incapable de faire adopter la moindre mesure par le Parlement. Depuis le milieu des années 2000, de nouveaux clivages politiques ont émergé, atténuant les divisions régionales traditionnelles marquées par un vote majoritairement conservateur à l’est du pays et progressiste à l’ouest3. Un clivage générationnel s’est installé, les jeunes électeurs soutenant les progressistes, et les aînés les conservateurs. Un nouveau clivage entre les genres est également apparu, les hommes votant davantage conservateur, et les femmes davantage progressiste. Cette tendance s’est accentuée chez les jeunes avec 74 % des jeunes hommes ayant la vingtaine et moins qui ont voté pour les candidats conservateurs, alors que 58 % des femmes du même âge ont choisi Lee Jae-myung. Le ralentissement de la consommation, l’incertitude des exportations liée à la politique douanière américaine, ainsi que les prévisions de la croissance économique du pays abaissée de 1,5 % à 0,8 % pour 2025, ont fait de l’économie un des sujets principaux de la courte campagne présidentielle6. Un autre défi de taille attend le nouveau gouvernement : la natalité. La Corée du Sud connaît le plus faible taux de natalité au monde (0,75 enfant par femme en 2024), bien loin du seuil de renouvellement des générations de 2,1 enfants par femme. Lee Jae-myung prévoit d’augmenter les aides aux jeunes parents, en combinant avantages fiscaux et création de logements sociaux destinés aux jeunes couples. Cependant, ces promesses de campagnes, qui s’inscrivent dans la continuité des politiques précédentes visant à aider financièrement les jeunes parents, risquent de ne pas produire de résultats différents. D’autres mesures plus fortes annoncées pendant la campagne, telle que la semaine de quatre jours et demi, et de 35 heures, ou la baisse du prix de l’immobilier en augmentant l’offre plutôt qu’en faisant baisser la demande et augmenter les impôts, pourraient avoir un impact plus significatif si elles étaient mises en œuvre. Lee Jae-myung se trouve également confronté à la guerre commerciale lancée par les États-Unis. Depuis le 12 mars 2025, une surtaxe spécifique de 25 %, portées à 50 % le 4 juin, frappe les exportations sud-coréennes d’acier et d’aluminium. La Corée du Sud, quatrième fournisseur d’acier des États-Unis, en subit les effets avec une baisse de 19,3 % de ses exportations vers les États-Unis en mars 2025 par rapport à la même période l’année précédente8. Le secteur automobile est également visé, avec des droits de douane de 25 % entrés en vigueur le 2 avril 2025. Toutefois, ces mesures tarifaires ont été abaissées à 10 % le 8 avril pour une durée de trois mois. Cette décision offre à Séoul un répit temporaire et une fenêtre de négociation. Le 6 juin, Lee et Trump ont convenu de conclure rapidement un accord, tandis que Séoul a mis en place, le 16 juin, un groupe de travail dédié aux discussions tarifaires avec les États-Unis9. Moon Jae-in s’est par exemple gardé d’adopter le vocable « Indo-Pacifique », considérant que cette notion, telle que promue par Washington, visait à contenir la Chine. De même, tandis que l’administration Moon s’était montrée réticente à tout rapprochement avec le Dialogue quadrilatéral pour la sécurité (QUAD) – composé des États-Unis, du Japon, de l’Australie et de l’Inde –, craignant de provoquer Pékin, Yoon a affiché publiquement sa volonté de le rejoindre. De ce point de vue, Lee Jae-myung semble vouloir faire évoluer les positions traditionnelles de son parti en matière de politique étrangère. Pendant la campagne présidentielle, il a centré ses propositions sur l’importance de l’alliance avec les États-Unis et la présence des forces américaines en Corée du Sud. Le 18 mai, il déclarait : « Il est clair que l’alliance entre la Corée du Sud et les États-Unis doit rester le fondement de notre diplomatie et de notre sécurité, et qu’elle doit être renforcée… Mais nous ne devons pas mettre tous nos œufs dans le même panier14. » Malgré son apparente ambivalence, cette déclaration souligne la priorité accordée aux États-Unis. Lee Jae-myung a également reconnu que les troupes américaines en Corée du Sud « jouent en réalité un rôle essentiel dans la politique américaine d’endiguement de la Chine15 ». Fin mai 2025, l’hypothèse du redéploiement de 4 500 soldats vers une autre zone de l’Indo-Pacifique a été démentie par le général Xavier Brunson, commandant des forces américaines en Corée. Celui-ci a toutefois souligné la nécessité d’une « flexibilité stratégique » pour garantir la stabilité régionale, suggérant la possible mobilisation des forces américaines en Corée sur d’autres crises régionales au besoin16. [Chine] Il a éludé la question de la réaction sud- coréenne en cas d’invasion de Taïwan par la Chine, en répondant énigmatiquement qu’il y réfléchirait « quand les extraterrestres tenteront d’envahir la Terre18 ». La Chine renforce sa présence, notamment dans la zone de mesures provisoires (PMZ), espace maritime disputé avec la Corée du Sud19. Pékin y a installé trois structures présentées comme des fermes piscicoles, mais perçues par Séoul comme une tentative d’extension territoriale, en violation des accords interdisant les constructions fixes dans cette zone. [Japon] Lee Jae-myung, alors gouverneur de la province du Gyeonggi, avait soutenu la décision du président démocrate Moon Jae-in d’annuler l’accord bilatéral sur la question des « femmes de réconfort » signé en 2015 sous la présidence conservatrice de Park Geun- hye22. Lee avait également participé au boycott des produits japonais lancé en 2019, arguant que cela renforçait la capacité de négociation de la Corée du Sud face à Tokyo23. Il avait par la suite multiplié les critiques à l’encontre de l’approche jugée trop conciliante du président conservateur Yoon Suk-yeol à l’égard de Tokyo, l’accusant de porter une « diplomatie de la soumission qui porte atteinte à la fierté nationale » alors qu’il avait convoqué un sommet en mars 2023 pour résoudre le contentieux de l’indemnisation des victimes du travail forcé24. Lee Jae-myung s’est progressivement démarqué de cette ligne lors des campagnes présidentielles de 2022 et 2025, en adoptant un positionnement plus pragmatique. Lors de la campagne présidentielle de 2025, Lee a invoqué une « diplomatie pragmatique », affirmant qu’il fallait « distinguer les questions du passé de celles de l’avenir » et que « l’intérêt national [primait] avant tout »25. Contrairement à Moon Jae-in, qui avait appelé successivement Washington, Pékin puis Tokyo après son élection, Lee Jae-myung a choisi de s’entretenir d’abord avec son homologue japonais, avant la Chine. Vis-à-vis de la Corée du Nord, le président Lee Jae-myung s’inscrit dans la lignée de Moon Jae-in en prônant une politique de dialogue visant à instaurer une paix durable sur la péninsule coréenne, selon un processus graduel de dénucléarisation, tout en conservant l’option des sanctions économiques si le régime nord-coréen ne respectait pas ses engagements27. Le débat sur l’acquisition par la Corée du Sud de l’arme nucléaire a été relancé en janvier 2023, lorsque Yoon a évoqué la possibilité de développer un arsenal indigène face aux progrès du programme nord-coréen et à la crainte d’un éventuel désengagement américain. Selon un sondage de février 2024, face à la progression du programme nucléaire nord-coréen, 72,8 % des Sud-Coréens se disaient favorables au développement d’un arsenal nucléaire33. En outre, dans le contexte d’une démographie en rapide déclin et faisant pression sur les recrutements de l’armée, l’option nucléaire permettrait à la Corée du Sud de maintenir une posture dissuasive vis-à-vis du Nord. En effet, le nombre de soldats conscrits passera de 330 000 en 2020 à 186 000 d’ici 2039, nécessitant une refonte du système de conscription et de la stratégie de défense sud-coréenne34. Les démocrates sont traditionnellement opposés au développement d’armes nucléaires. Lee Jae-myung ne fait pas exception sur ce point et on ne devrait pas voir d’évolution concrète sur ce dossier durant son mandat. Au mois de mars 2025, Lee avait qualifié de « fanfaronne » la possibilité émise par le gouvernement de se doter de la dissuasion nucléaire en moins d’un an, ajoutant que cette rhétorique avait contribué à l’inscription de la Corée du Sud sur la liste américaine des « pays sensibles », une décision qu’il a décrite comme un échec diplomatique majeur35. Lors de son discours d’investiture le 4 juin 2025, le nouveau président sud-coréen a en effet annoncé vouloir « construire une paix sur la péninsule coréenne », car « la défense la plus certaine, est une paix qui ne nécessite aucun conflit »36. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Ce que tu appelles un "régime", terme généralement dépréciatif, à savoir la mandature Yanoukovitch, était issu d'une élection reconnue comme libre et démocratique par les institutions qui font ce type d'évaluation. En particulier ce "régime précédent" avait organisé le championnat de football "Euro 2012", au cours de laquelle l'Allemagne avait offert sa coopération en offrant des formations aux policiers dudit "régime". source : https://photo.unian.net/photo/257530-boycy-specpodrazdeleniya-berkut (27 janvier 2010) Soldats de l'unité spéciale Berkut en tenue de police lors de la remise d'équipements et de tenues de police pour l'EURO 1012 par l'ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République fédérale d'Allemagne en Ukraine, à Kiev, le mercredi 27 janvier 2010. L'Allemagne soutient les préparatifs de l'EURO 2012 en fournissant des équipements pour les unités de police et les troupes internes, ainsi qu'en organisant des échanges sur le soutien à la sécurité lors d'événements publics, de séminaires et de visites de travail en Allemagne. Dans le cadre de la coopération policière, le ministère fédéral de l'Intérieur a financé un certain nombre de réunions d'experts, de séminaires et de voyages d'information. En outre, une aide à l'équipement d'un montant total de 350 000 euros a été fournie. Ce jour-là, l'ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République fédérale d'Allemagne en Ukraine a remis 14 casques de police en titane, 180 casques de police et 230 équipements de protection au vice-ministre de l'intérieur de l'Ukraine et au commandant en chef adjoint des troupes de l'intérieur de l'Ukraine. La coopération en matière de sécurité se poursuivra jusqu'à la fin de l'EURO 2012. Photo par Oleksandr Sinitsa / UNIAN Plus de photos ici : https://photo.unian.net/theme/16293-germaniya-okazyvaet-pomoshch-v-podgotovke-k-evro-2012.html https://charter97.org/en/news/2014/3/5/89236/ (5 mars 2014) Avant l'UEFA EURO 2012, l'Office fédéral allemand de police criminelle a organisé des séminaires de formation pour l'unité de police spéciale ukrainienne « Berkut », qui a été dissoute fin février 2014 par les nouvelles autorités. Le gouvernement allemand a conseillé ses collègues ukrainiens, en particulier le service de sécurité ukrainien, sur les questions de sécurité entre 2009 et 2013. L'Allemagne a également fourni des casques et des gilets pare-balles légers aux Berkut. https://www.wsj.com/articles/SB10001424052702303369904579420682438276994 (5 mars 2014) L'Allemagne affirme avoir fourni du matériel et une formation à la police antiémeute ukrainienne L'Allemagne a soutenu les forces de l'ordre ukrainiennes avant le tournoi de football de l'Euro 2012 Je ne fais ici que relire mes notes du 6 mai 2014 : https://forum.air-defense.net/topic/18353-ukraine-ii/page/196/#comment-763992 -
Hongrie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.justiceinfo.net/fr/146407-pourquoi-hongrie-quitte-cpi.html (12 juin 2025) Pourquoi la Hongrie quitte la CPI Le climat politique qui a permis ce départ de la CPI se reflète dans les rues de la ville. Sur des affiches placardées tout au long de la route menant à l'aéroport de Budapest, des images des dirigeants de l'UE et du président ukrainien sont accompagnées d'un appel direct : « Ne les laissons pas décider à notre place ! », démontrant le scepticisme profond à l'égard de toute autorité extérieure. Mais les réflexions franches d'un député hongrois de l'opposition, présent à l'événement organisé par Epicon [initiative de dialogue trilatéral européen-palestinien-israélien], révèlent également quelque chose de plus ancien : l'amertume envers l'Occident pour ne pas être intervenu lors de la répression soviétique du soulèvement de 1956. « Nous avons alors appris que le droit international ne nous protège pas », explique un autre participant. Il existe aussi une méfiance plus générale à l'égard des tribunaux pénaux internationaux. De nombreux Hongrois considèrent la CPI comme le prolongement du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY), critiqué par beaucoup pour son inefficacité et sa sélectivité politique. L'héritage du TPIY demeure, non seulement en Hongrie, mais dans toute l'Europe centrale et orientale, où il est considéré comme un instrument de justice des vainqueurs, appliqué de manière sélective, et comme une mise en garde contre toute intervention judiciaire extérieure. Péter Szitás, chercheur à l'Institut du Danube, un groupe de réflexion national-conservateur basé à Budapest, étroitement lié au gouvernement Fidesz et financé par celui-ci, explique que le retrait de la Hongrie ne doit pas être interprété comme un rejet de la justice en soi, mais plutôt comme un rejet d’une application sélective de celle-ci. « Le gouvernement hongrois soutient que la CPI est devenue un organe à motivation politique et souligne que l'exercice de la compétence pénale est un élément essentiel de la souveraineté de l'État », dit-il en marge d’Epicon. Szitás insiste sur les désillusions : « Les violations impunies des normes internationales, telles que le bombardement illégal de la Yougoslavie [en 1999 par les forces de l'OTAN] ou la guerre tout aussi illégale en Irak [en 2003 par les États-Unis], offrent des exemples pertinents pour expliquer pourquoi de nombreuses personnes dans le monde ont perdu confiance dans le droit international. Tant qu'il sera possible que les tribunaux internationaux agissent avec fermeté à l'encontre de certains acteurs tout en se montrant indulgents, voire paralysés, à l’égard d'autres acteurs, il sera légitime de se demander si leur objectif ultime est véritablement de faire respecter l'État de droit ou plutôt de servir des intérêts politiques spécifiques », dit-il. « Lorsque l'Occident a violé les règles qu'il avait lui-même établies [dans les années 1990 et 2000], il a en fait codifié la violation future des normes au sein du système international. » Le long du Danube, le mémorial des chaussures de fer, rendant hommage aux victimes juives de la terreur fasciste hongroise, est obsédant. Il crée également un cadre complexe pour la diplomatie actuelle du gouvernement. À Budapest aujourd'hui, contrairement à de nombreuses autres villes européennes, des affiches appelant à la libération des otages israéliens restent visibles. La Hongrie est l'un des plus fidèles alliés régionaux d'Israël et a toujours dénoncé le prétendu parti pris anti-israélien de la Cour. « Je pense que le président hongrois fait partie de ces soi-disant « amis d'Israël » qui, en réalité, rendent les ennemis inutiles », confie [Mohammed Daraghma, journaliste palestinien chevronné] lors d'une conversation en aparté, commentant les conséquences à long terme de la destruction. « Il soutient l'expansion des colonies, le minage de la solution à deux États et les crimes de guerre, autant d'éléments qui ne servent en rien les intérêts d'Israël. Les colonies éliminent toute possibilité de solution politique et créent l’existence d’un seul État fondé sur l'apartheid, qui finira par nuire à Israël à long terme. » La décision de la Hongrie en dit aussi long sur la dérive de l'Europe. L'UE s'est longtemps présentée comme la défenseuse d'un ordre fondé sur des règles, mais sa réponse à Gaza est apparue fracturée et, parfois, hésitante. Alors que des pays comme l'Irlande et la Norvège ont appelé à un engagement fort de la CPI, d'autres ont tergiversé. La Hongrie est allée plus loin en rompant complètement ses liens. Le fait que cela n'ait pas suscité beaucoup de réactions de la part des autres États membres de l'UE est révélateur. Si le bloc ne défend pas la CPI (même symboliquement), comment peut-il prétendre soutenir le droit international ? La Hongrie n'est pas la seule à entretenir une relation sélective avec le droit pénal international. D'autres États, dont Israël, la Russie et les États-Unis, ont refusé la compétence de la CPI ou se sont activement opposés à ses enquêtes. Mais ce qui rend la décision de la Hongrie si controversée, c'est son appartenance à l'UE. Contrairement à ces pays, la Hongrie fait partie d'un bloc qui prétend respecter les normes juridiques internationales. Selon Szitás, l'objectif de la Hongrie n'est pas de réformer le droit international public. « Au contraire, son objectif déclaré et plus explicite semble être de garantir que le fonctionnement de l'Union européenne – en particulier celui de la Commission européenne – respecte les traités fondateurs. À l'heure actuelle, ce n'est pas le cas : la Commission s'éloigne de plus en plus de son rôle de gardienne des traités et assume une fonction gouvernementale, ce qui va à l'encontre des intérêts des États membres », affirme-t-il. -
La situation au Soudan
Wallaby a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/05/07/le-soudan-rompt-ses-relations-avec-les-emirats-arabes-unis-accuses-de-fournir-des-drones-aux-paramilitaires_6603755_3212.html (7 mai 2025) Mardi 6 mai, le Soudan a rompu ses relations diplomatiques avec les Emirats arabes unis, accusés d’armer les paramilitaires avec des drones qui ont notamment visé Port-Soudan, le siège provisoire du gouvernement, depuis trois jours. Ces frappes, attribuées par l’armée régulière aux Forces de soutien rapide (FSR), mais non revendiquées par les paramilitaires, ont endommagé des infrastructures stratégiques du principal port du pays. L’aéroport, une base militaire, une station électrique et des dépôts de carburants ont été touchés, selon des sources concordantes qui n’ont pas fait état de victimes. Les rares stations-service encore ouvertes ont été prises d’assaut et la ville a été privée de courant, selon la compagnie nationale d’électricité. Longtemps épargnée par le conflit, la ville de Port-Soudan, par où transite l’aide humanitaire et qui abrite des agences de l’ONU et des milliers de réfugiés, essuie depuis dimanche des attaques de drones. « Personne ne s’attendait à une escalade aussi rapide ni à ce que les FSR puissent frapper aussi loin », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) le chercheur soudanais Hamid Khalafallah. Des infrastructures civiles ont également été frappées à Kassala (Est), une ville jusque-là considérée comme un « lieu sûr pour les civils plusieurs fois déplacés par ce conflit dévastateur », selon la coordinatrice humanitaire de l’ONU au Soudan, Clementine Nkweta-Salami. Des témoins ont rapporté à l’AFP qu’un drone avait ciblé l’aéroport de Kassala. Au Darfour (Ouest), un « bombardement paramilitaire » du camp de déplacés d’Abou Chouk a fait au moins six morts et plus de 20 blessés, selon un groupe de secouristes bénévoles. Abou Chouk, situé près de la capitale assiégée du Darfour du Nord, El-Fasher, est en proie à la famine, comme d’autres régions du pays en guerre, selon l’ONU. Privées d’avions de chasse, les FSR, qui ont perdu plusieurs positions ces derniers mois – dont la capitale, Khartoum, en mars – s’appuient sur des drones, artisanaux ou sophistiqués, pour mener leurs opérations aériennes. Le but est de couper les approvisionnements de l’armée, selon des experts. Mardi, la principale base militaire de Port-Soudan a été bombardée, selon une source au sein de l’armée. Des témoins ont affirmé qu’un hôtel proche avait été aussi ciblé. Ces sites voisinent avec la résidence actuelle du général Al-Bourhane. Un drone a aussi frappé « la section civile de l’aéroport » de Port-Soudan, entraînant la suspension des vols dans le dernier aéroport opérationnel du pays, a déclaré à l’AFP un responsable de l’aéroport, sous le couvert de l’anonymat. Dimanche, la base militaire de l’aéroport avait déjà essuyé des frappes de drones attribuées aux FSR, dont les positions les plus proches sont à quelque 650 kilomètres. Lundi, la Cour internationale de justice (CIJ), plus haute juridiction de l’ONU, a rejeté une plainte du Soudan accusant Abou Dhabi de complicité de génocide pour son soutien aux FSR. La CIJ s’est déclarée « incompétente », à la satisfaction des Emirats arabes unis. https://opiniojuris.org/2025/06/04/the-end-of-treaty-reservations-as-we-know-them-not-yet-reflections-on-sudan-v-uae-and-the-normative-weight-of-the-dissent/ (4 juin 2025) Le principal obstacle était la réserve des Émirats arabes unis à l'article IX de la Convention sur le génocide, qui exclut la compétence de la CIJ sur les différends liés à ce traité. Face à cette situation, la Cour avait deux options : elle pouvait soit rejeter les mesures conservatoires tout en continuant à examiner sa compétence, soit - comme elle l'a finalement fait - rejeter purement et simplement l'affaire, en invoquant un « défaut manifeste de compétence » et, ce faisant, en privilégiant l'« économie judiciaire ». Ajoutant une couche de complexité à l'affaire, la Serbie est intervenue en vertu de l'article 63 du statut de la CIJ. Soutenant officiellement la position des Émirats arabes unis sur les réserves juridictionnelles, la démarche de la Serbie semblait avoir un double objectif. D'une part, elle visait à protéger la Serbie d'un imbroglio juridique, compte tenu des informations selon lesquelles des armes qu'elle avait vendues aux Émirats arabes unis avaient été utilisées par la suite par les forces de soutien rapide. D'autre part, il s'agissait peut-être d'une réponse à la reconnaissance du Kosovo par le Soudan. Pourtant, l'intervention de la Serbie n'a pas apporté de contribution juridique substantielle, se contentant de faire écho à une jurisprudence constante autorisant les réserves juridictionnelles, pour autant qu'elles n'aillent pas à l'encontre de l'objet et du but de la Convention. -
https://www.lenouvelespritpublic.fr/podcasts/2214 (15 juin 2025) Philippe Meyer : Après des heurts à Los Angeles sur fond d’expulsions d’immigrés en situation irrégulière le président américain a envoyé le 7 juin la garde nationale dans la ville, contre l’avis des autorités locales. Désormais, 4.800 membres de la garde nationale de Californie et marines se trouvent déployés autour des bâtiments fédéraux, pour apporter leur soutien à la police locale et aux agents de l’ICE, l’agence chargée de l’immigration. Officiellement, il s’agit de protéger bâtiments et agents fédéraux. Le choix de cibler la Californie n’a rien d’anodin. « Le déploiement sans fondement de la garde nationale par l’administration Trump est manifestement une mesure de rétorsion contre la Californie, bastion des communautés immigrées, et s’apparente à une déclaration de guerre à l’égard de tous les Californiens », a dénoncé l’ACLU, influente organisation de défense des libertés civiles. Depuis son retour à la Maison Blanche, soutenu par un Congrès à majorité conservatrice, la confrontation s’est envenimée. Véhicules électriques, protection des transgenres, gestion de l’eau : aucun domaine n’échappe à la croisade. Plus que jamais ciblée, la Californie riposte dans l’arène judiciaire. Lors du premier mandat de Trump, l’État avait intenté plus de 120 recours contre son administration, en majorité remportés, se dressant notamment contre le décret anti-immigration Muslim Ban, le démantèlement des protections des jeunes sans papiers et la sortie de l’accord de Paris sur le climat. Depuis janvier, le rythme s’est accéléré. Seule ou alliée à d’autres États, la Californie a déjà déposé plus d’une vingtaine de recours : contre la remise en cause du droit du sol, contre l’accès du DOGE (le département de l’Efficacité gouvernementale) au système de paiement du Trésor, contre les coupes dans la recherche médicale ou contre l’augmentation des droits de douane. Sur le plan économique, l’escalade commerciale avec la Chine menace lourdement l’État de la côte ouest, dont les ports jouent un rôle majeur dans les importations venues d’Asie. Sur le sujet central de l’immigration, la « résistance » californienne passe aussi par la loi. Fin 2017, malgré les menaces répétées de l’administration Trump, les élus de l’État avaient adopté une loi limitant strictement la coopération entre polices locales et agents fédéraux chargés des expulsions. Surnommée « loi sur les valeurs californiennes », cette législation a fait de l’Étatle premier « sanctuaire » du pays pour les immigrés sans papiers. Validée en 2019 par la justice, elle reste une épine dans le pied de l’administration Trump, qui accuse la Californie d’entraver sa politique migratoire. Jeudi, le sénateur Padilla, successeur de Kamala Harris, a été arrêté et menotté pour avoir interrompu la conférence de presse de Kristi Noem, Secrétaire à la sécurité intérieure et vigoureuse promotrice des lois anti-immigrés. Samedi, de grandes manifestations ont été organisées pour s’opposer la politique du président Républicain, tandis que la présidente Démocrate de la chambre des représentants du Minnesota était assassinée. Richard Werly : Je suis rentré des États-Unis il y a trois semaines, mais je n’étais pas en Californie, mais dans le Colorado, où j’ai fait un reportage sur les pratiques des services de l’immigration — ou plutôt, ce qu’on devrait appeler aujourd’hui les services anti-immigration — qu’on désigne là-bas sous l’acronyme ICE. Je crois qu’il faut commencer par un rappel : Trump fait ce qu’il a promis. Il avait annoncé qu’il mobiliserait la Garde nationale dès qu’il le jugerait nécessaire, et il le fait. Il avait dit qu’il utiliserait l’armée à l’intérieur du territoire si besoin, et il le fait avec les Marines. Et cela, juste à la veille de sa parade militaire, qui a eu lieu samedi, officiellement en l’honneur du 250ème anniversaire de la création de l’armée américaine, mais officieusement, cela tombait le jour de son anniversaire, le 14 juin. Tout cela était annoncé. Et il faut le souligner, car pour l’électorat MAGA, c’est un élément crucial : Trump tient ses promesses. On reproche souvent aux politiciens de ne pas les tenir, et lui les tient, coûte que coûte. C’est sa logique constante : imposer par la force. Troisièmement, la Californie est le bouc émissaire idéal pour Trump. D’abord, c’est un État puissant — donc un rival politique de poids. Ensuite, Gavin Newsom, son gouverneur Démocrate, semblait affaibli au début de la séquence, notamment à cause des incendies, pour lesquels il avait été très critiqué — tout comme la maire de Los Angeles. Trump a sans doute misé sur un échec de Newsom, mais il s’est trompé : celui-ci a plutôt bien géré la situation. Lionel Zinsou : Ce qui me frappe, c’est que le président Trump est devenu, en 100 jours, le président le plus impopulaire des États-Unis après une investiture. Donc, oui, il est constant et il fait ce qu’il dit — mais il y a tout de même des déceptions dans son électorat. Il est aujourd’hui plutôt minoritaire dans l’opinion. Trump est devenu impopulaire à une vitesse sidérante, mais il conserve une fidélité absolue de 90% au sein du Parti républicain. Ce sont les autres forces politiques qui se sont désolidarisées. Par exemple, quand vous vous promenez autour de la Maison-Blanche, vous êtes dans un quartier extraordinairement huppé. Et à 500 mètres de là, vous entrez dans une zone de non-droit, où règne une peur réelle. On cite encore le jour où Barack Obama est allé, à seulement quelques centaines de mètres de la Maison-Blanche, manger un burger. C’était perçu comme un acte de bravoure. Imaginez Emmanuel Macron allant du Faubourg Saint-Honoré à la rue Royale en se disant : « j’ai pris un risque ». C’est un peu ça, l’ambiance actuelle aux États-Unis. Antoine Foucher : Je pense toujours à cette formule dans le Dictionnaire amoureux de la géopolitique d’Hubert Védrine, à propos de Donald Trump : « impensable, donc impensé ». Il faut penser ce qui paraît impensable — ici, une guerre civile aux États-Unis. Richard Werly : Je ne peux que vous recommander la lecture de Blick, dans lequel je publie actuellement une série de reportages réalisés en Virginie-Occidentale, État très rural, très blanc, historiquement minier, est aujourd’hui qualifié de « rouge rubis », autrement dit, intégralement acquis à la cause trumpiste. Cet État donne une image très nette de l’électorat MAGA, qui continue de croire en un président qui lui a redonné un sentiment de fierté, et surtout le sentiment d’être à nouveau entendu. C’est exactement la thèse développée par J.D. Vance, aujourd’hui vice-président, dans son livre Hillbilly Elegy : la force de la droite dure américaine, c’est d’avoir fait entendre une population que tout le monde croyait exclue de la sphère politique.
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[Iran]
Wallaby a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
Il y a un parallèle saisissant entre le résumé par Tucker Carlson de l'idéologie de Ted Cruz : "En tant que chrétien, si je crois en Jésus, je suis obligé de soutenir l'État moderne d'Israel", qui est une forme de théocratie, et l'idéologie du pouvoir iranien, où Khamenei s'est fait nommer "imam", qui le place au même niveau que Mahomet dans l'islam, donc au même niveau que Jésus dans le Christianisme. Autement dit, pour Ted Cruz, Netanyahou est "l'imam caché". Enfin, pas si caché que ça. https://www.thebulwark.com/p/what-happens-after-khamenei-dies Après que le Mouvement vert de 2009 a confronté la République islamique à son plus grand défi politique depuis 1979, Khamenei a adopté le préfixe « imam » - un terme réservé par la coutume chiite aux douze descendants masculins de Mahomet. Khomeini avait utilisé ce titre en Iran et, en réponse à la crise de 2009, Khamenei s'est arrogé le même titre honorifique pour garantir et consolider son autorité politique. -
[Iran]
Wallaby a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
https://unherd.com/2025/06/irans-rebels-have-lost-their-nerve/?us=1 (20 juin 2025) Reza Pahlavi, le fils en exil du dernier shah d'Iran, que ses détracteurs appellent « Quart Pahlavi » en l'honneur d'une pièce de monnaie de valeur intermédiaire portant le nom de la dynastie de son père, a appelé sans succès à un soulèvement de masse contre le régime. Le prince héritier autoproclamé a fait mauvaise impression lorsqu'il a été interviewé par Laura Kuenssberg de la BBC dimanche dernier. "Tout ce qui affaiblit le régime, a-t-il déclaré, est positif. Visiblement choquée, Laura Kuenssberg lui a demandé : « Êtes-vous en train de dire que le fait qu'Israël bombarde votre pays, que des civils soient tués en Iran, est une chose positive ? » L'ironie est que, à court terme du moins, la guerre a rendu les Iraniens moins enclins à renverser leurs dirigeants, et non pas plus. Il y a quelques semaines à peine, le pays bouillonnait d'agitation politique, les chauffeurs routiers entamant une grève nationale et les Iraniens protestant contre les échecs du gouvernement, tels que les pénuries d'eau, la pollution et la pénurie de gaz naturel dont le pays est si généreusement pourvu. Depuis deux ans, le régime n'a pas été en mesure d'obliger les millions de femmes qui ont abandonné le hijab lors des manifestations « Femme, vie, liberté » de 2022-2023 à remettre leur foulard. Les effets dévastateurs des sanctions sur l'économie et l'attente de la disparition imminente de Khamenei ont conduit de nombreuses personnes à croire qu'un changement de régime se produirait de manière organique et sans stimulus extérieur. De nombreux Iraniens, s'ils doivent choisir entre Khamenei et Netanyahou, opteront - avec le cœur le plus lourd - pour le premier. Les États européens et autres doivent relancer la diplomatie sans tarder, en commençant par la réunion prévue entre les ministres des affaires étrangères britannique, français et allemand, d'une part, et le ministre des affaires étrangères iranien, d'autre part, à Genève vendredi. Cette rencontre doit aller au-delà d'une récapitulation polie de l'exigence de Trump d'une « reddition inconditionnelle » et jeter les bases d'un processus diplomatique revitalisé visant à permettre à l'Iran un enrichissement de l'uranium strictement contrôlé et un allègement des sanctions. Si cela ne se produit pas et que Khamenei choisit de se battre, non seulement les 92 millions d'Iraniens souffriront de manière injustifiée, mais leur pays rayonnera d'instabilité régionale et mondiale pour des années à venir. -
[Iran]
Wallaby a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
https://responsiblestatecraft.org/israel-iran-war-2672402953/ (20 juin 2025) Paul Pillar ( https://en.wikipedia.org/wiki/Paul_R._Pillar ) Israël attire les États-Unis dans un piège La question nucléaire n'a jamais été la principale motivation de l'attaque contre l'Iran. Nous emboitons le pas de Netanyahou à nos risques et périls. S'associer à l'agression israélienne contre l'Iran nuirait aux intérêts américains et à la sécurité internationale, au lieu de les faire progresser. Cela ne devrait pas être surprenant, étant donné que le soutien aux intérêts américains et à la sécurité internationale n'est pas ce qui a conduit Israël à déclencher la guerre. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou affirme que le programme nucléaire iranien constitue une menace pour l'Amérique et pas seulement pour Israël, mais la question nucléaire n'était pas la principale motivation de l'attaque israélienne, comme le montre la liste des cibles qui va bien au-delà de tout ce qui est lié au programme nucléaire iranien. Les principales motivations d'Israël pour cette guerre sont propres à Israël et ne sont pas partagées par les États-Unis, notamment le sabotage de la diplomatie américaine avec l'Iran. Une autre motivation israélienne est de détourner l'attention non seulement des États-Unis, mais aussi du reste du monde, de ce qu'Israël fait subir aux Palestiniens. Depuis le début de l'offensive israélienne contre l'Iran, certains des homicides les plus flagrants ont été perpétrés contre des habitants de la bande de Gaza qui cherchaient de l'aide alimentaire et qui souffraient de la famine. Les déclarations publiques du président Donald Trump sur la guerre d'Israël sont passées rapidement d'un détachement apparent à un soutien enthousiaste, allant même jusqu'à l'utilisation de la première personne « nous » lorsqu'il revendique la supériorité aérienne sur l'Iran. Comme l'observe Charlie Stevenson, de l'université Johns Hopkins, M. Trump est manifestement en proie au FOMO (fear of missing out) et cherche à s'attribuer le mérite d'avoir mis fin à une prétendue menace nucléaire iranienne. En signant l'accord de Vienne (JCPOA) en 2015 et en adhérant à ses conditions jusqu'à ce que Trump désavoue l'accord trois ans plus tard, l'Iran a démontré non seulement qu'une guerre n'était pas nécessaire, mais aussi qu'une interdiction de tout enrichissement d'uranium ne l'était pas non plus. Le JCPOA a fermé toutes les voies possibles vers une arme nucléaire iranienne grâce à des restrictions soigneusement négociées et à une surveillance internationale renforcée. Il est impossible de concilier ce bilan diplomatique avec l'idée que l'Iran est déterminé à se doter d'une arme nucléaire quoi qu'il arrive. L'attaque israélienne a déjà fait dérailler les pourparlers en vue d'un nouvel accord nucléaire - réalisant ainsi l'un des objectifs de Netanyahou - et une intervention militaire américaine pourrait tuer indéfiniment les perspectives de futures négociations. Les États-Unis et les autres puissances extérieures seront beaucoup moins en mesure de suivre ce que fait l'Iran sur le front nucléaire que ce n'était le cas dans le cadre des procédures d'inspection intrusives du JCPOA. L'implication de l'armée américaine dans l'offensive israélienne risque fort de devenir une guerre sans fin. Trump peut croire qu'il peut faire un « one-and-done », tel que le largage d'engins de destruction de bunkers sur Fordow et déclarer ensuite que la mission est accomplie, mais il est peu probable que cela marque la fin du combat des États-Unis contre l'Iran. La probable dispersion par l'Iran d'installations et de matériaux nucléaires, éventuellement à la suite d'une décision iranienne de construire une bombe clandestinement, signifiera une mission prolongée de recherche et de destruction. Trump subira des pressions pour rester impliqué, de la part d'Israël et de forces intérieures sceptiques quant à savoir s'il a résolu le problème nucléaire iranien après tout. Quant à l'éventualité d'un changement de régime, il faut tout d'abord se rappeler que le bilan des États-Unis en matière de changement de régime au Moyen-Orient est misérable (Irak) (Libye). On peut ajouter à la liste l'Iran lui-même, où un coup d'État soutenu par les États-Unis en 1953 a laissé l'Iran aux mains du shah Reza Pahlavi. Le régime du shah s'est finalement avéré aussi faible que dur, ce qui a conduit à la révolution de 1979 qui a amené au pouvoir la République islamique qui gouverne l'Iran aujourd'hui. Les chances que la guerre actuelle en Iran, avec ou sans l'implication des États-Unis, précipite un changement de régime favorable sont faibles. L'assaut israélien a suscité l'effet habituel de ralliement autour du drapeau. Les voix de l'opposition en Iran font la distinction entre la nation iranienne et le régime, la solidarité au nom de la première prenant immédiatement le pas sur le mécontentement à l'égard du second. Si un changement politique significatif devait se produire en réponse à la guerre, il serait au moins aussi susceptible de renforcer les partisans de la ligne dure du régime que d'aller dans la direction opposée. L'hypothèse d'une dictature militaire, dirigée par des officiers de la Garde révolutionnaire mécontents de ce qu'ils perçoivent comme une trop grande mollesse de la part du régime actuel et peut-être favorables au développement d'une force de dissuasion nucléaire, est envisageable. La guerre n'est pas une circonstance dans laquelle un élément modéré attendant dans les coulisses peut créer une Suisse-sur-le-Golfe. Le gouvernement israélien se satisferait probablement d'une situation de chaos et de faiblesse de type libyen. L'une des dernières choses que le gouvernement Netanyahou souhaite voir émerger en Iran est une démocratie stable et modérée entretenant de bonnes relations avec les États-Unis. Une telle évolution bouleverserait une pièce maîtresse de la politique étrangère israélienne - l'Iran comme bête noire sur laquelle Israël attire constamment l'attention du monde, au détriment de ce qu'il fait lui-même, et qu'il peut rendre responsable des maux du Moyen-Orient. Tout comme le président russe Vladimir Poutine a évoqué l'invasion américaine de l'Irak pour repousser les critiques internationales concernant ses propres actes d'agression contre l'Ukraine, la participation des États-Unis à une nouvelle guerre offensive renforcerait ses munitions rhétoriques et réduirait les inhibitions de la Russie, de la Chine ou d'autres puissances animées d'un esprit d'agression. Les États-Unis deviendraient un partenaire de négociation encore moins digne de confiance qu'auparavant, car de nombreux observateurs parviendraient, à tort ou à raison, à la même conclusion que celle à laquelle de nombreux Iraniens sont sans aucun doute parvenus, à savoir que l'apparente recherche par l'administration Trump d'un accord nucléaire négocié était une couverture pour une attaque armée. Le soft power américain subirait un autre coup, en raison de l'association toujours plus étroite des États-Unis dans les esprits du monde entier, non seulement avec l'agression contre l'Iran, mais aussi avec les autres comportements destructeurs de l'État voyou qui est son client. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Il s'agit du référendum d'indépendance de l'Ukraine du 1er décembre 1991, lequel fait référence à l'acte de déclaration de l'indépendance de l'Ukraine du 24 août 1991, lequel fait ultimement référence à la Déclaration de Souveraineté Étatique de l'Ukraine du 16 juillet 1990 : https://static.rada.gov.ua/site/postanova_eng/Declaration_of_State_Sovereignty_of_Ukraine_rev1.htm La RSS d'Ukraine déclare solennellement son intention de devenir un État neutre en permanence, qui ne participe pas à des blocs militaires et adhère à trois principes de liberté nucléaire : ne pas accepter, ne pas produire et ne pas acheter d'armes nucléaires. -
[Iran]
Wallaby a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
https://peterbeinart.substack.com/p/why-israel-attacked-iranand-why-its Peter Beinart, 15 juin 2025 02:59 Pour moi tout ceci est juste un exemple de la manière dont la politique israélienne fonctionne à l'heure actuelle : vous avez le marteau de la force militaire, donc tous les problèmes vous paraissent être des clous. 04:10 Le Chicago Council of Global Affairs a trouvé cette année qu’Israël était moins populaire [aux États-Unis] que dans n'importe quel sondage que le Chicago Council of Global Affairs ait jamais fait depuis qu'il a commencé à en faire dans les années 1970. Ce n'est pas juste chez les Démocrates. (...) Parmi les Républicains âgés de moins de 50 ans, 50% ont une opinion défavorable d'Israël. 04:35 Même dans des pays comme l'Allemagne qui pour des raisons historiques évidentes ont été plus sympathiques à l'égard d'Israël, on constate que l'opinion publique change très nettement dans un sens défavorable à Israël. 04:56 Donc pour cette victoire militaire, vous approfondissez votre problème stratégique, à la fois en Europe et aux États-Unis. L'Europe dont Israël est très dépendant économiquement, et les États-Unis, dont Israël est très dépendant militairement. -
[Iran]
Wallaby a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.stern.de/politik/deutschland/-drecksarbeit---dieter-hallervorden-zeigt-friedrich-merz-an-35828168.html (20 juin 2025) Dieter Hallervorden et une vingtaine d'autres personnes ont déposé une plainte pénale contre le chancelier Friedrich Merz. Il s'agit de la déclaration controversée de ce dernier sur le "sale boulot". Les déclarations controversées du chancelier Friedrich Merz (CDU) sur l'attaque israélienne contre l'Iran ont donné lieu à une plainte pénale. La plainte a été déposée auprès du procureur général et du parquet de Berlin, a déclaré l'ancien député de Die Linke au Bundestag, Diether Dehm, à l'agence de presse DPA. Il y a environ 20 signataires, dont l'artiste de cabaret Dieter Hallervorden. Lors d'une interview sur la chaîne de télévision allemande ZDF, Merz avait utilisé le terme de « sale boulot » en référence à la guerre d'Israël contre l'Iran. La présentatrice Diana Zimmermann avait utilisé ce terme dans sa question, et Merz l'a repris : "Madame Zimmermann, je vous suis reconnaissant d'avoir utilisé le terme de sale boulot. C'est le sale boulot qu'Israël fait pour nous tous. Nous sommes également concernés par ce régime. Ce régime des mollahs a semé la mort et la destruction dans le monde". Merz s'est rendu passible de poursuites judiciaires, même s'il n'a pas tenu ces propos en Allemagne, mais en marge du sommet du G7 au Canada, a argumenté Dehm. Le chancelier a notamment enfreint l'article 26 de la Loi fondamentale. Selon cet article, les actes susceptibles de perturber la coexistence pacifique des peuples sont anticonstitutionnels. "Si un chef de gouvernement allemand, dans sa fonction de modèle, se croit autorisé à enfreindre aussi ouvertement et publiquement l'article 26, davantage de personnes en Allemagne pourraient se sentir encouragées à l'avenir à propager des guerres d'agression", peut-on lire dans la plainte. Hallervorden avait écrit sur sa chaîne Instagram après les propos de Friedrich Merz sur le « sale boulot » : « »Encore quelqu'un qui devrait être immédiatement traduit en justice !" ( Le magazine stern a rapporté). Le parquet fédéral de Karlsruhe ne s'est pas exprimé à ce sujet et le parquet de Berlin n'a pas encore pu confirmer la réception. https://fr.wikipedia.org/wiki/Dieter_Hallervorden -
[Iran]
Wallaby a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/france-culture-va-plus-loin-l-invite-e-des-matins/les-artistes-iraniens-entre-guerre-et-dictature-8560204 (20 juin 2025) Quatre artistes iraniens exilés Mehran Tamadon, documentariste. Sepideh Farsi, cinéaste Sorour Kasmaï, romancière, traductrice, éditrice Mina Kavani, comédienne et autrice Sepideh Farsi : « Moi, j’ai perdu la trace de ma mère depuis trois jours : elle a 82 ans et elle est seule. C’est un exemple, mais comme ma mère, il y en a beaucoup d’autres. Les grands-parents d’une amie, à Téhéran — pardon — n’arrivent pas à sortir. Moi, ma mère n’est pas à Téhéran, heureusement, mais toutes les villes sont atteintes, et les gens souffrent. J’étais en train de voir la liste des… enfin, il y a des nouveaux-nés, des artistes, des gens. Les noms qui sortent, ce n’est pas ceux des militaires. Il y a eu, effectivement, une vingtaine de têtes du régime. Les autres, sur les plus de 600 morts, ce sont des civils. Et le pays est à feu et à sang. Donc on est déchirés. » -
La technologie contre la démocratie ?
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
https://legrandcontinent.eu/fr/2025/06/19/chatgpt-cerveau-etude-mit/ L’alarmante étude du MIT sur les effets de l’IA L’étude de leur activité cérébrale montre que, sur le plan neuronal, linguistique et comportemental, les utilisateurs de ChatGPT sous-performent systématiquement par rapport aux personnes qui n’utilisent pas le chatbot pour les mêmes tâches. 83,3 % des utilisateurs de ChatGPT soumis au test de l’étude sont incapables de citer des passages d’essais qu’ils avaient rédigés quelques minutes auparavant. Dans cette expérimentation, 55 % de la « charge cognitive » nécessaire pour rédiger un essai sans aucune assistance diminue avec l’utilisation d’un LLM provoquant une atrophie cérébrale. Dans le temps, écrire avec ChatGPT ferait accumuler une « dette cognitive » rendant difficile un retour à une activité cérébrale normale pour les tâches effectuées sans LLM. Les résultats de l’étude sont sans appel : la « connectivité cérébrale » diminue systématiquement en fonction du soutien externe. Quant au groupe travaillant avec ChatGPT, il voit son amplitude cognitive totale réduite de près de 55 %. La divergence comportementale la plus constante et la plus significative entre les groupes a été observée dans la capacité à citer de tête son propre essai. Les utilisateurs de LLM obtiennent dans ce domaine des résultats nettement inférieurs : 83 % des participants déclarent avoir des difficultés à citer leur essai après la première session — et aucun ne fournit une seule citation correcte de son propre travail. L’étude met notamment en avant le fait que la réduction de l’activité cognitive chez les utilisateurs de LLM « reflète probablement un contournement des processus d’encodage profond de la mémoire, les participants lisant, sélectionnant et transcrivant les suggestions générées par l’outil sans les intégrer dans les réseaux de mémoire épisodique ». Le recours répété à des systèmes externes tels que les LLM remplacerait des processus cognitifs exigeants nécessaires à la pensée indépendante par des processus purement intégratifs. La dette cognitive reporterait donc l’effort mental à court terme mais entraînerait des coûts à long terme comme une diminution de l’esprit critique, une vulnérabilité accrue à la manipulation et une baisse de la créativité.