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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. https://www.theguardian.com/world/2024/sep/20/revealed-russia-anticipated-kursk-incursion-months-in-advance-seized-papers-show La Russie a anticipé l'incursion de Koursk des mois à l'avance, selon des documents saisis Les documents contiennent des mois d'avertissements concernant une éventuelle avancée ukrainienne et révèlent également des inquiétudes concernant le moral des troupes. Le commandement militaire russe avait anticipé l'incursion de l'Ukraine dans sa région de Koursk et avait élaboré des plans pour l'empêcher depuis plusieurs mois, selon une cache de documents que l'armée ukrainienne a déclaré avoir saisis dans des positions russes abandonnées dans la région. Cette révélation rend d'autant plus embarrassant le désarroi des forces russes après l'attaque de l'Ukraine au début du mois d'août. Les documents, communiqués au Guardian, révèlent également les inquiétudes des Russes concernant le moral des troupes à Koursk, qui se sont intensifiées après le suicide d'un soldat au front qui aurait été dans un « état dépressif prolongé en raison de son service dans l'armée russe ». Les documents proviennent principalement d'unités du 488e régiment de fusiliers motorisés de la Garde russe, et en particulier de la deuxième compagnie de son 17e bataillon. Les documents donnent un aperçu des tactiques russes au cours de l'année écoulée, évoquant notamment la nécessité de créer des tranchées et des positions leurres pour confondre les drones de reconnaissance ukrainiens. « Des modèles de chars, de véhicules blindés et de lanceurs d'artillerie doivent être créés, ainsi que des mannequins de soldats, et ils doivent être périodiquement déplacés », peut-on lire dans un ordre.
  2. Tout dépend de savoir qui est le mieux informé, entre le rapport de l'AIE publié ces derniers jours, ou celui du consultant norvégien Rystad en juillet...
  3. https://www.rfi.fr/fr/europe/20240920-l-alimentation-de-l-ukraine-cet-hiver-est-l-un-des-problèmes-énergétiques-les-plus-urgents-au-monde-selon-l-aie Après la perte de plus de deux tiers de ses capacités de production d'électricité, l'Ukraine aura le plus grand mal à se chauffer cet hiver, constate le rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE). L'AIE sonne aussi l'alarme pour la Moldavie voisine. La principale centrale au gaz qui alimente le pays se trouve dans la région séparatiste pro-russe, la Transnistrie. L'arrêt du transit du gaz russe via l'Ukraine au-delà du 31 décembre « crée une incertitude significative pour les livraisons de gaz à la région de Transnistrie et pour la sécurité en électricité de la Moldavie », note le rapport. L'arrêt du transit du gaz russe via l'Ukraine au-delà du 31 décembre constitue un gros problème pour la Moldavie. Un renforcement de ses interconnexions avec l'UE sera essentiel pour sécuriser l’alimentation énergétique du pays l’hiver prochain, estime l'AIE. Ça a l'air compliqué pour RFI d'expliquer clairement à ses lecteurs que dans cette hypothèse c'est Kiev, et non Moscou qui coupe le gaz à la Moldavie : https://www.upstreamonline.com/energy-security/european-nations-brace-for-end-of-russian-gas-supplies-via-ukraine/2-1-1678562 (17 juillet 2024) Les autorités de Kiev ont indiqué à plusieurs reprises qu'elles n'avaient pas l'intention de prolonger l'accord de transit de gaz avec la Russie qui expire le 31 décembre de cette année, malgré les suggestions répétées de Moscou selon lesquelles Gazprom est prêt à poursuivre les livraisons de gaz en transit. La Moldavie semble moins affectée par l'arrêt prochain du transit de gaz russe après avoir convenu d'une exemption avec l'Ukraine pour poursuivre le transit de gaz russe pendant une année supplémentaire jusqu'à la fin de 2025, a déclaré M. Rystad. L'Autriche, premier fournisseur de gaz russe l'année dernière, s'orienterait vers une augmentation des importations en provenance d'Allemagne via le point d'entrée d'Oberkappel, qui devrait fonctionner à une capacité annuelle maximale de 8 milliards de m3, même si cela ne suffirait pas à combler le déficit d'importation de 8,53 milliards de m3 par an. Les transits de gaz russe de l'Autriche vers la Hongrie diminueraient à partir de janvier 2025, et les flux sortants vers l'Italie seraient interrompus. En outre, l'Autriche devrait importer jusqu'à 2,5 milliards de m3 d'Italie via le point de passage d'Arnoldstein-Tarvisio. Pendant ce temps, sans le gaz russe, la Slovaquie se retrouverait à l'extrémité de la chaîne d'importation de gaz européen, nécessitant environ 4 milliards de m3 de gaz à livrer par le point d'entrée de Lanzhot, à sa frontière avec la République tchèque. La capacité supplémentaire de regazéification en Pologne n'étant disponible qu'en 2025, l'arrêt total du transit du gaz russe via l'Ukraine pourrait entraîner l'inversion des flux de gaz de l'Autriche vers la Slovaquie pour satisfaire la demande, selon le rapport.
  4. https://www.eurotopics.net/fr/326409/pays-bas-le-gouvernement-de-droite-presente-son-programme (17 septembre 2024) Le nouveau gouvernement néerlandais, qui a confié des ministères au parti d'extrême droite PVV - une première dans l'histoire du pays -, a présenté son programme vendredi. Deux points, essentiellement, suscitent la controverse : la volonté de décréter l'état d'urgence pour suspendre partiellement les lois garantissant le droit d'asile et expulser davantage de migrants ; la volonté d'augmenter la TVA de 9 à 21 pour cent dans les secteurs de la culture, des événements sportifs, de la presse et de l'édition.
  5. https://www.jean-jaures.org/publication/udvl-ii-une-commission-de-combat-pour-une-union-europeenne-en-etat-durgence/ (18 septembre 2024) Le rapport Draghi de septembre 2024 (...) documente un décrochage économique et productif sans précédent de l’UE et qui le dramatise : l’Europe, qui fut le berceau des deux premières, serait en train de passer à côté de la troisième révolution industrielle, celle du numérique. Mario Draghi considère que l’UE fait face à un « défi existentiel ». Pour inverser cette évolution, l’ancien président de la Banque centrale européenne (BCE) préconise que les pouvoirs publics fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour favoriser la recherche, la R&D, l’innovation, les gains de productivité, le leadership industriel et les emplois qui vont avec. Cela implique à la fois une continuité avec le mandat de UVDL I mais aussi des inflexions certaines : par exemple, les lois européennes qui régulent le numérique au nom du respect des individus et des droits humains (DNA, DSA, RGPD) ont fait la fierté de la classe politique européenne ; or, selon Mario Draghi, « le RGPD a réduit les bénéfices des petites entreprises technologiques de plus de 15% ». Si la concurrence est toujours considérée comme un levier essentiel pour la prospérité générale, on sent bien que le rapport Draghi appelle à ne pas entraver les économies d’échelle et l’émergence de futurs grands acteurs économiques et industriels. Dans la nouvelle Commission, exit [exeunt, au pluriel https://fr.wiktionary.org/wiki/exeunt ] les personnalités qui avaient porté et incarné le Pacte vert, la régulation du numérique et la politique de la concurrence pure et parfaite issue du traité de Rome de 1957 : Frans Timmermans, Thierry Breton et Margrethe Vestager. À tort ou à raison, Ursula von der Leyen avait proposé en juillet dernier de ne pas concentrer dans un seul et même portefeuille le marché intérieur, la politique industrielle à inventer au-delà de la réponse vaccinale au Covid-19 et le spatial ; Thierry Breton n’était pas d’accord avec cette façon de voir ; il pensait de plus pertinent de les regrouper et d’y joindre l’organisation de l’industrie de défense. À tort ou a raison, tout Français qui plaide pour une industrie de défense européenne est soupçonné de promouvoir Dassault et de ne pas être en capacité de se décentrer.
  6. https://www.eurotopics.net/fr/326407/commission-europeenne-comment-expliquer-le-depart-de-breton Breton paye le prix de son antipathie affichée vis-à-vis de von der Leyen, analyse Der Standard (Autriche) : «Avant les européennes, il avait annoncé son intention de devenir nouveau président de la Commission. Il n'a jamais caché son aversion pour 'l'Allemande' Ursula von der Leyen, et remettait ouvertement en cause l'autorité de celle-ci à chaque occasion qui se présentait. Voilà qu'elle riposte, et sanctionne la déloyauté de Breton en lui retirant sa confiance. Von der Leyen n'a pas hésité à demander à Paris de lui soumettre un nouveau candidat pour son équipe. Et Macron s'est exécuté, ce qui est, en soi, étonnant.» La présidente de la Commission ne tolère aucune personnalité forte à ses côtés, juge La Repubblica : «Le 'limogeage' du Français Thierry Breton s'inscrit dans cette logique. Un système que les eurodéputés définissent de la façon la plus funeste possible : 'les pleins pouvoirs'. Car l'exécutif 'Ursula 2.0' ne souffre aucun obstacle. Profitant de la faiblesse de quasiment tous les grands gouvernements nationaux, à commencer par ceux de la France et de l'Allemagne, elle a imposé ses choix. Elle a obtenu de l'Elysée la mise sur la touche de Breton, qui faisait partie d'un groupe de commissaires - comprenant notamment Josep Borrel, Frans Timmermans et Paolo Gentiloni - qui n'avaient pas été avares de critiques envers elle. ... Elle est en train de former une Commission faible, sans figure de premier plan, pour être la seule à la barre.» Le président français s'incline devant la présidente de la Commission, se lamente Le Figaro : «Remplaçant les angles aigus de l'ancien capitaine d'industrie par les arrondis de son actuel ministre des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, il s'incline surtout devant l'autoritarisme de l'Allemande et l'allergie qu'elle professe envers l'activiste français. … Après s'être fait prier pour reconduire VDL, Emmanuel Macron se plie à ses ordres, l'aide à régler ses comptes et encourage son dirigisme. C'est peu dire que l'épisode ternit le prestige de la France. Voilà le champion de 'l'autonomie stratégique' du continent ouvertement traité à Bruxelles comme un 'petit' pays, d'autant moins respectable qu'il ne tient pas ses engagements budgétaires. L'Allemagne peut s'en passer pour gouverner l'Europe.» La Stampa entrevoit d'autres motivations derrière cette décision : «Breton et [la commissaire à la Concurrence, Margrethe] Vestager étaient les figures de proue de la politique numérique européenne, qui a accouché de lois primordiales comme le règlement sur la protection des données (RGPD), le règlement sur les services numériques (DSA), le règlement sur les marchés numériques (DMA), et, enfin, le règlement sur l'IA ; ainsi qu'une flopée de procédures d'infraction, pour différents abus, intentés contre de grands groupes technologiques américains. Ils ont gouverné ensemble, et sont tombés ensemble, sous l'effet des accusations très dures formulées par Mario Draghi, à l'occasion de la présentation à Bruxelles du rapport sur la compétitivité européenne.» https://www.lepoint.fr/monde/le-ko-de-la-commissaire-vestager-contre-apple-et-google-10-09-2024-2569967_24.php Le KO de la commissaire Vestager contre Apple et Google Dans deux arrêts définitifs, la CJUE donne raison à la commissaire européenne à la Concurrence contre Apple en Irlande et l’abus de Google Shopping. La Danoise en a pleuré de joie. En deux arrêts distincts, la Cour de justice de l'Union européenne offre à la commissaire Vestager la fin de mandat qu'elle n'espérait plus. Lorsque la Danoise s'éclipsera, début novembre, de la scène européenne, elle aura gagné deux combats majeurs : l'un contre les rescrits fiscaux d'Apple en Irlande, l'autre contre les abus de position dominante de Google Shopping vis-à-vis de ses concurrents. Deux victoires par KO. La CJUE rétablit la balance de la justice : ce sont 13 milliards d'euros que l'entreprise Apple devra restituer à l'État irlandais. L'Irlande doit récupérer cette somme colossale. Cela représente 11,3 % de son budget 2023. Une belle victoire pour les contribuables européens.
  7. https://www.eurotopics.net/fr/326469/que-penser-de-la-nouvelle-commission-europeenne# La plus grande gagnante est la Première ministre italienne, écrit Stuttgarter Zeitung (17 septembre 2024): « L'élue post-fasciste a réussi à hisser un de ses proches, Raffaele Fitto, à l'un des postes les plus influents de la Commission : celui de vice-président et commissaire à la Cohésion. Le fonds social européen et un fonds dédié au développement régional seraient alors de son ressort. La joie est sans limite pour Meloni, car cette décision lui donne encore plus de pouvoir et d'influence à Bruxelles. Mais en faisant ce choix, Ursula von der Leyen a placé un bâton de dynamite au sein de sa propre Commission. Beaucoup d'eurodéputés sont indignés - ils ont de bonnes raisons de l'être - et annoncé qu'ils s'opposeraient à la nomination de l'Italien d'extrême droite. » https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/une-serpillere-ce-choix-demmanuel-macron-na-pas-du-tout-plu-a-fabien-roussel_552173 (18 septembre 2024) "Quelles que soient nos opinions sur Thierry Breton, en rejetant le choix de la France, Mme Von Der Leyen s’assoit sur notre souveraineté comme jamais depuis Maastricht. On savait les nations niées mais là, on touche le fond ! Scandaleux !", a réagi sur X (anciennement Twitter) Fabien Roussel. "C’est donc Mme Von der Leyen qui choisit qui représente la FRANCE à la Commission européenne", s'est indigné le secrétaire national du Parti communiste français dans un autre message posté sur le même réseau social. "Le président de la République se comporte en serpillère en exécutant ses ordres. Ci-gît la souveraineté nationale", a-t-il a conclu, sans concession pour Emmanuel Macron. https://www.lefigaro.fr/international/commission-europeenne-stephane-sejourne-herite-du-portefeuille-cle-de-la-strategie-industrielle-20240917 Ne pas laisser dire que la France ne serait pas parvenue à décrocher un portefeuille à la mesure de son poids en Europe et des ambitions d’Emmanuel Macron pour l’UE telles qu’elles avaient été tracées dans le discours de la Sorbonne puis lors du sommet de Versailles début 2022. Ne pas laisser s’installer l’idée que Paris perdrait de l’influence par rapport à Berlin qui se taille la part du lion, avec Ursula von der Leyen à la tête de la Commission. Mardi, les macronistes et l’Élysée n’en finissaient pas de vanter le portefeuille de Stéphane Séjourné dans la future commission. Un portefeuille « Versailles Plus », la concrétisation du rapport Draghi consacré à la compétitivité de l’Union et à la manière de remédier au décrochage de son industrie, répétaient-ils. « Est-ce que vous vous rendez compte que cela n’aurait pas été possible il y a cinq ans de parler de stratégie industrielle européenne et de souveraineté ? https://www.queer.de/detail.php?article_id=50963 Macron propose un ministre des Affaires étrangères gay comme commissaire européen Le nouveau candidat de Paris est Stéphane Séjourné, 39 ans, qui avait pris le poste de ministre des Affaires étrangères en janvier - en tant que premier homme ouvertement gay (queer.de a rapporté). Après les élections législatives de juillet, il n'assure plus que la gestion des affaires, tout comme le Premier ministre Gabriel Attal, lui aussi ouvertement gay. Séjourné et Attal ont été en couple par le passé et ont vécu en partenariat enregistré entre 2017 et 2022. Dans sa lettre, Breton avait reproché à von der Leyen d'avoir demandé à la France, il y a quelques jours, de retirer son nom pour la nouvelle Commission - et ce pour des raisons personnelles dont elle n'avait pas discuté directement avec lui. Le Français a également écrit que « compte tenu de ces derniers développements, qui constituent une preuve supplémentaire de gouvernance douteuse », il devait démissionner avec effet immédiat de son poste de commissaire européen. La nouvelle Commission de Von der Leyen doit être présentée cette semaine au Parlement européen à Strasbourg. Breton était considéré comme une valeur sûre - et l'on s'attendait à ce qu'il obtienne à nouveau un portefeuille important. Le président français Emmanuel Macron a alors proposé Séjourné pour ce poste. Séjourné a présidé le groupe libéral Renew au Parlement européen lors de la dernière législature, avant de rejoindre Paris en tant que ministre des Affaires étrangères au début de l'année. A Berlin et dans d'autres capitales européennes, le départ de Breton ne devrait pas être vu avec beaucoup de regrets. Par le passé, les représentants des gouvernements avaient régulièrement reproché au Français de défendre unilatéralement les intérêts économiques de son pays, alors que les représentants de la Commission sont censés agir indépendamment des intérêts nationaux des différents gouvernements. De plus, on a critiqué le fait que Breton se soit récemment opposé au milliardaire américain de la technologie Elon Musk sans en avoir discuté.
  8. https://www.telos-eu.com/fr/des-grands-hommes-et-des-petits.html (7 septembre 2024) Réédition de Raymond Tournoux, La Tragédie du Général (1967) Lors d’un conseil des ministres, Antoine Pinay, le ministre des Finances, se permet de l’interroger à propos d’un discours qu’il vient de faire à l’École militaire et où il a déclaré que « la défense nationale doit être française », ce qui annonce son projet de sortir la France de l’OTAN. Réponse de de Gaulle en forme de question : « Monsieur le ministre des Finances s’intéresse au problème de politique étrangère ? » Antoine Pinay revient à la charge : « vous avez déclaré que le système de l’intégration a vécu. Qu’est-ce que cela signifie ? » De Gaulle : « Merci monsieur Pinay. Messieurs, la séance est levée ». La Russie, elle, est et restera la Russie de Pierre Ier et Catherine II, un pays impérialiste, qu’elle soit ou non communiste. Le communisme d’ailleurs, note-t-il finement, a déjà laissé la place à un nationalisme totalitaire. « La Russie ne peut connaître qu’un seul régime : celui de la dictature tempérée par l’assassinat. » L’ouvrage nous montre à quel point l’anti-américanisme est central dans sa vision de sa politique internationale. Non pas qu’il déteste l’Amérique. Il est très attaché à l’Alliance atlantique. Mais s’il craint avant tout l’hégémonie américaine c’est parce que ce pays est le plus puissant. C’est aussi pour cette raison qu’il entend défendre avec détermination la souveraineté nationale de la France. Il rejette le « protectorat » américain. Jamais la France ne sera vassalisée. Certes les deux pays sont alliés mais les alliances vont et viennent en fonction des intérêts des nations. « Les alliés sont des étrangers. Ils peuvent demain devenir des ennemis. » La France doit donc impérativement posséder l’arme nucléaire qui seule lui permettra de parler d’égal à égal avec les américains. « Les pays, déclare-t-il, se classent en deux catégories ceux qui ont la bombe atomique et ceux qui ne l’ont pas. » C’est ainsi que le premier juin 1966 il retire la France du commandement intégré de l’OTAN. Il ne croit pas à la permanence des « camps ». Si la Russie n’était pas totalitaire rien de s’opposerait à une alliance avec elle, pense-t-il, vision pourtant contradictoire avec sa sous-estimation de l’importance des régimes politiques dans l’élaboration de la politique internationale. D’un côté, de Gaulle a compris que la construction de l’Europe est vitale pour la France. « Maintenant, nous devons nous tourner vers l’Europe. L’ère des continents organisés succède à l’Europe coloniale. » Mais en même temps il surestime la possibilité de la France de pouvoir dominer cette Europe nouvelle. « Lorsque l’Europe sera unie, le corps le plus solide fera l’unité et ce sera la France. » « C’est dans la nature des choses que nous soyons les premiers en Europe ». N’y parvenant pas, il va bloquer jusqu’à son départ en 1969 toute avancée supranationale.
  9. https://nationalsecurityjournal.org/a-korean-war-ending-for-the-ukraine-war/ (16 septembre 2024) Mon plan de paix est simple. Il y aurait un cessez-le-feu immédiat. Les deux parties reculeraient de 10 à 20 miles des lignes de combat actuelles. Ce territoire serait démilitarisé, comme la zone démilitarisée en Corée, et administré par les Nations unies. L'armistice exigerait des deux parties qu'elles cèdent des territoires, créant ainsi un compromis. Les Ukrainiens céderaient des terres dans le Donbas. Les Russes devraient céder aux Ukrainiens le territoire de Koursk. La zone démilitarisée et l'armistice en Corée ont permis de maintenir la paix sur la péninsule depuis 1953. Ils peuvent réussir à nouveau en Europe de l'Est. Si Trump gagne, lui et Vance peuvent commencer à travailler sur le plan de paix de la zone démilitarisée immédiatement. Sauf qu'en Corée, très peu de population vit à l'intérieur de la zone démilitarisée : https://en.wikipedia.org/wiki/Daeseong-dong Population (2024) 138 Alors que la moitié sud de la DMZ est sous l'administration du Commandement des Nations Unies, les résidents de Daesong-dong sont considérés comme des civils sud-coréens et sont soumis aux lois sud-coréennes. Ces résidents bénéficient d'avantages et de restrictions uniques. Par exemple, ils ont les mêmes droits de vote et d'éducation, mais sont exemptés des taxes et impôts liés à la défense nationale. Les résidents se voient également attribuer de grandes parcelles de terre et disposent de revenus agricoles parmi les plus élevés du pays. Ils sont toutefois soumis à des restrictions. La sécurité des villageois est primordiale, car les soldats nord-coréens peuvent traverser la frontière et l'ont déjà fait[7]. Les visiteurs invités dans le village doivent demander une escorte militaire deux semaines à l'avance[8]. Il y a un couvre-feu et un comptage des têtes à 23 heures, heure locale. Donc c'est essentiellement un désert qui n'a pas particulièrement besoin d'être "administré". Par ailleurs la zone démilitarisée coréenne fait 4 km de large et non deux fois "10 à 20 miles" = 2 x 15 à 30 km = 30 à 60 km de large. 60 km de large x 500 km de long = 30 000 km² soit la surface de la Belgique. Zone démilitarisée en Corée : 4 km de large x 138 km de long = 552 km² soit la surface d'Andorre. Il y a aussi le cas de Chypre : https://en.wikipedia.org/wiki/United_Nations_Buffer_Zone_in_Cyprus Au total, [la zone démilitarisée] s'étend sur une superficie de 346 kilomètres carrés, dont la largeur varie de moins de 20 mètres à plus de 7 kilomètres[2][3][4]. Après la chute du mur de Berlin en 1989, Nicosie reste la dernière capitale divisée d'Europe[5][6]. Quelque 10 000 personnes vivent dans plusieurs villages et travaillent dans des fermes situées dans la zone ; le village de Pyla est célèbre pour être l'un des rares villages de Chypre où les Chypriotes grecs et turcs vivent encore côte à côte. D'autres villages sont Deneia, Athienou et Troulloi. Certaines zones n'ont pas été touchées par l'intervention humaine et sont restées un havre de paix pour la flore et la faune.
  10. Encore un Américain qui fait le parallèle avec Gettysburg : https://www.atlanticcouncil.org/uncategorized/how-ukraines-kursk-incursion-echoes-the-gettysburg-campaign/ (16 septembre 2024) Malgré les succès remportés jusqu'à présent par l'Ukraine à Koursk, sa position reste précaire. Les ressources investies dans cette incursion sont considérables et si la réponse de la Russie reste limitée, les forces ukrainiennes pourraient être utilisées plus efficacement ailleurs. En outre, l'encerclement ou la défaite des forces ukrainiennes à Koursk pourrait être aussi catastrophique pour l'Ukraine que la défaite de Lee à Gettysburg l'a été pour la Confédération. Pour ceux qui cherchent à comprendre les implications plus larges, considérer l'incursion à travers le prisme de Gettysburg offre un cadre pertinent pour interpréter les motivations de l'Ukraine, les résultats possibles et les objectifs stratégiques à long terme.
  11. C'est plus facile à comprendre avec un dessin : source : https://www.researchgate.net/figure/Figure-A7-North-Korean-ICBM-trajectories-toward-the-United-States_fig25_250890324
  12. https://fr.wikipedia.org/wiki/Command_and_Control_(livre)
  13. Accessoirement, ce pic de 520 000 naissances vers 2012 apporte de l'eau à mon moulin sur l'apogée civilisationnelle ukrainienne durant les mandats Youchtchenko et Yanoukovitch, symbolisé par l'organisation d'un événement sportif international qui donne au pays une reconnaissance : -
  14. https://trove.nla.gov.au/newspaper/article/2803089 (Camberra Times, 13 octobre 1950) UN GOUVERNEMENT MONDIAL, DIT CHURCHILL COPENHAGUE, jeudi. M. Winston Churchill a appelé hier soir à la création d'un super-gouvernement mondial, dont la Russie serait l'un des piliers. Dans un important discours radiodiffusé devant un auditoire de 5 000 personnes, il a déclaré que les perspectives de paix et de progrès humain étaient sombres et incertaines, à moins qu'une forme de super-gouvernement mondial efficace ne puisse être mise en place et mise en œuvre rapidement. Ce discours était le point culminant de la visite de trois jours de M. Churchill au Danemark. Il a déclaré que les quatre principaux piliers du temple mondial de la paix étaient l'Amérique, avec toutes ses dépendances, la Russie, l'Empire britannique et le Commonwealth, et une Europe unie. « Assurons-nous qu'ils supporteront tous le poids qui leur sera imposé et qui reposera sur eux », a-t-il déclaré. L'Europe unie est l'un des piliers indispensables de la paix et du gouvernement dans le monde, a dit M. Churchill. Nous ne prétendons pas, bien entendu, qu'une Europe unie apporte la solution finale et complète à tous les problèmes des relations internationales », a déclaré M. Churchill. « La création d'un ordre mondial faisant autorité et tout-puissant est le but ultime vers lequel nous devons tendre ». M. Churchill, après avoir cité les États-Unis parmi les quatre piliers du futur gouvernement mondial, a ajouté : « Il y a le grand espoir - et je ne rejetterai pas cet espoir - qu'il y ait l'Union soviétique ». M. Churchill a déclaré que l'Europe était un tas de décombres, un charnier, un terrain propice à la pestilence et à la haine, où les anciennes querelles nationalistes et les factions idéologiques modernes distraient et exaspèrent les populations malheureuses et affamées. M. Churchill a déclaré que la vague de communisme en Europe avait été temporairement stoppée. Il ne fait aucun doute que le communisme en tant qu'idéologie perd du terrain dans tous les pays où la liberté d'expression est autorisée et où les institutions parlementaires se développent. M. Churchill a déclaré que le premier coup de la « guerre chaude » avait échoué en Extrême-Orient et que la bataille menée en Corée était autant la bataille de l'Europe que si elle « se déroulait ici, dans nos villes et nos campagnes ». L'échec de l'unité, de la conviction ou de la volonté n'écartera pas les dangers qui menacent l'Europe, a-t-il ajouté. « Une fois de plus, le chemin du devoir est le chemin de la sécurité et de la douleur ». https://www.churchillarchive.com/winston-churchill-and-the-cold-war En août 1949, l'URSS a testé sa première bombe atomique, bien plus tôt que ne le prévoyaient de nombreux Occidentaux, dont Churchill. L'essai de la bombe A soviétique est rapidement suivi par la victoire des communistes dans la guerre civile chinoise et la naissance de la République populaire de Chine (RPC). Alors que l'équilibre des forces de la guerre froide semble évoluer en faveur du bloc communiste, les perspectives de Churchill changent avec lui. [ 15 ] L'époque où l'Occident pouvait dicter ses conditions à l'URSS disparaît rapidement. Bien que l'arsenal atomique américain reste supérieur à celui des Soviétiques pendant un certain temps encore, Churchill s'inquiète de plus en plus de la vulnérabilité du Royaume-Uni en cas d'offensive aérienne (atomique) soviétique et son intérêt pour une épreuve de force diminue en conséquence. En février 1950, en pleine campagne électorale britannique, il prononce un discours à Édimbourg dans lequel il appelle à une « discussion avec la Russie soviétique au plus haut niveau [...] un pourparler au sommet »[16]. [C'était la première fois que le mot « sommet » était utilisé pour décrire une rencontre entre les dirigeants des grandes puissances et, bien que le gouvernement travailliste ait accusé Churchill de promouvoir la détente pour des raisons électorales, l'écart entre sa rhétorique publique et sa vision privée s'était réduit dans les six mois qui avaient suivi l'essai de la bombe A soviétique et il s'exprimait désormais avec une sincérité évidente. [ 17 ] Le déclenchement de la guerre de Corée en juin 1950 et le risque que ce conflit local en Asie ne dégénère en guerre mondiale ont conforté Churchill dans l'idée qu'un sommet au plus haut niveau s'imposait d'urgence. Dans le même temps, il soutient pleinement les plans américains, motivés par les combats en Corée, visant à faire de l'OTAN une organisation de défense à part entière. L'administration Truman souhaitait également une contribution de l'Allemagne de l'Ouest à la défense commune, mais alors que les Français et les petits États européens s'inquiétaient de la perspective d'un réarmement de l'Allemagne, Churchill estimait qu'il s'agissait d'un petit prix à payer pour l'engagement des États-Unis à défendre l'Europe de l'Ouest qui allait de pair. [ 18 ] Jusqu'à ce que le renforcement de l'OTAN soit achevé, Churchill admet que « l'effet dissuasif de la bombe atomique » est « presque notre seule défense », tandis que la menace de son utilisation est « le seul levier par lequel nous pouvons espérer obtenir une considération raisonnable dans une tentative de règlement pacifique avec la Russie soviétique »[19]. Ce type de discours franc a été utilisé contre lui lors de la campagne des élections générales britanniques d'octobre 1951, lorsque le journal Daily Mirror, qui soutenait les travaillistes, l'a dépeint comme un belliciste. Churchill a vigoureusement démenti cette accusation, insistant sur le fait que l'une des principales raisons pour lesquelles il restait dans la vie publique était la conviction qu'il pouvait jouer un rôle constructif en aidant à prévenir une troisième guerre mondiale : le réarmement et l'arsenal atomique américain étaient nécessaires pour « négocier », et non pour combattre, et il a décrit la détente comme « le dernier prix que je cherche à gagner »[20].
  15. https://www.theguardian.com/books/2024/mar/31/annie-jacobsen-nuclear-war-scenario Nuclear War: A Scenario, par Annie Jacobsen Annie Jacobsen était lycéenne en 1983, lorsque la chaîne ABC a diffusé le film Le jour d'après, sur les horreurs de la guerre nucléaire. Elle n'a jamais oublié cette expérience. Plus de 100 millions d'Américains ont regardé le film et ont été terrifiés à leur tour. L'un d'entre eux vivait à la Maison Blanche. Selon son biographe et ses propres mémoires, cette expérience a contribué à faire de Ronald Reagan un opposant à la guerre nucléaire au cours de son second mandat. Peu de temps après, le stock mondial d'ogives nucléaires a atteint son maximum et a commencé à diminuer rapidement, passant de 70 000 à un peu plus de 12 000 actuellement, selon la Federation of American Scientists. « Pendant des décennies, les gens sont partis du principe que la menace nucléaire avait pris fin avec la chute du mur de Berlin », a déclaré Mme Jacobsen, avant de suggérer une autre raison pour laquelle la menace existentielle des armes nucléaires a été éliminée du discours dominant : elle a été transformée en un débat technique. « Les armes nucléaires et toute la nomenclature qui les entoure ont été tellement raréfiées qu'elles ont été réservées aux personnes bien informées », a-t-elle déclaré. Dans son livre, Mme Jacobsen s'efforce de dépasser le jargon et les détails pour raconter une histoire terrifiante d'une manière dévastatrice et directe. L'alerte spoiler, c'est que ça ne se termine pas bien. Comme le promet la couverture du livre, celui-ci présente un scénario unique de guerre nucléaire, situé à l'époque actuelle. La Corée du Nord, peut-être convaincue qu'elle est sur le point d'être attaquée, lance une attaque surprise de missiles contre les États-Unis, ce qui amène Washington à répondre par une salve de 50 missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) Minuteman III. Ces missiles visent les sites d'armement et les centres de commandement de la Corée du Nord, mais pour atteindre leur cible, ils doivent survoler la Russie, car ils n'ont pas la portée nécessaire pour emprunter une autre voie. Conscient du risque d'erreur de calcul, le président américain tente de joindre son homologue russe. Mais les deux hommes et les pays qu'ils dirigent ne s'entendent pas, et il échoue. Pour ne rien arranger, le système russe d'alerte précoce par satellite, Tundra, a exagéré l'ampleur de la salve américaine et, depuis son bunker sibérien, le président russe (Vladimir Poutine de son vrai nom) ordonne une attaque nucléaire totale contre les États-Unis. Le scénario est basé sur des faits connus concernant les arsenaux, les systèmes et la doctrine nucléaires du monde. Ces faits sont tous du domaine public, mais Jacobsen pense que la société les a mis de côté, malgré (ou peut-être à cause de) leur caractère choquant. Mme Jacobsen a été stupéfaite d'apprendre qu'une attaque de missiles balistiques intercontinentaux contre la Corée du Nord devrait passer par la Russie et que le système d'alerte précoce russe est en proie à des défaillances, un fait particulièrement inquiétant lorsqu'on sait que les États-Unis et la Russie disposent tous deux d'une partie de leurs arsenaux nucléaires prêts à être lancés avec un préavis de quelques minutes. La doctrine nucléaire des deux pays prévoit également la possibilité d'un « lancement sur alerte », sans attendre l'arrivée de la première ogive. Un président américain disposerait de quelques minutes pour prendre une décision si les systèmes d'alerte précoce américains signalaient une attaque imminente. Pendant ces quelques minutes, il ou elle devrait traiter un flux urgent , complexe et inévitablement incomplet d'informations et de conseils émanant des plus hauts responsables de la défense. M. Jacobsen souligne que, dans de telles circonstances, le président est susceptible d'être soumis à un « brouillage », c'est-à-dire à un chœur de voix militaires l'incitant à suivre des protocoles qui mènent inexorablement à un lancement de représailles. « Je suis restée bouche bée devant tant de choses que j'ai apprises, qui n'étaient pas classifiées mais qui avaient simplement été retirées ou plutôt aseptisées du discours public », a-t-elle déclaré. « J'ai été constamment surprise par la folie de ce que j'ai appris et par le fait que tout cela est accessible au public ». https://www.lapresse.ca/contexte/2024-04-21/nuclear-war-a-scenario/tout-simplement-cauchemardesque.php Ce livre est plus cauchemardesque encore que le plus terrifiant des livres d’horreur de Stephen King. Soyez prévenu cependant : ce livre est aussi un tour de force. Il repose notamment sur une série d’entrevues avec des experts (y compris d’anciens secrétaires américains à la Défense et des ingénieurs nucléaires) qui savent ce qui est susceptible de se produire dans une telle éventualité. Et plusieurs connaissent dans le détail les plans du gouvernement américain. Bien franchement, ils sont rares, les essais qui nous tiennent en haleine de cette façon. Selon la thèse de l’auteure, la journaliste Annie Jacobsen, c’est le Pentagone qui serait ciblé en premier. Ce que nous raconte Annie Jacobsen relève de la fiction. Mais ça pourrait facilement, trop facilement, ne pas être le cas. C’est d’ailleurs, à mon sens, le grand mérite de ce livre. Il secoue ses lecteurs d’une façon telle qu’il est par la suite impossible de nier que le risque d’une apocalypse nucléaire est aujourd’hui trop élevé. Et il nous rappelle une intolérable vérité. Jusqu’ici, « personne n’a fait quoi que ce soit de substantiel pour empêcher la troisième guerre mondiale nucléaire ».
  16. Apparemment tu as posté deux fois le même graphique. J'ai trouvé : Population totale : et population d'âge 15-49 ans : Source : https://population.un.org/wpp/
  17. https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/09/17/le-plan-de-redressement-d-intel-se-precise_6320844_3234.html Intel a fait savoir, lundi 16 septembre, qu’il reportait la construction de deux usines – l’une prévue en Allemagne, l’autre en Pologne –, et ce, en dépit des énormes subventions que lui offraient les deux pays. https://www.lefigaro.fr/conjoncture/semi-conducteurs-report-du-projet-d-usine-allemande-d-intel-un-revers-pour-le-gouvernement-20240917 Les critiques venues de la presse comme de l'opposition se sont montrées particulièrement acerbes. Le Spiegel a ironisé sur le « Megaflop » de la « Megafabrik ». On vote dimanche dans le Land voisin du Brandebourg.
  18. https://www.osw.waw.pl/en/publikacje/analyses/2024-09-12/crisis-volkswagen-presents-a-significant-political-challenge-german Le 10 septembre, l'organe exécutif de Volkswagen a mis fin aux conventions collectives de travail signées précédemment avec le syndicat IG Metall, qui concernaient les employés des usines de construction automobile de VW en Allemagne. Cette décision permet à l'entreprise de procéder à des licenciements à partir de 2025. Une semaine auparavant, les dirigeants de l'entreprise avaient annoncé qu'en plus des licenciements, un programme d'austérité renforcé pourrait impliquer la fermeture d'une ou deux usines non rentables (l'Allemagne compte au total 10 usines produisant des voitures VW et leurs composants). La baisse des performances financières de la marque VW ces dernières années a directement motivé la décision d'intensifier l'initiative d'austérité, qui a été mise en œuvre à partir de 2023. L'objectif de ces mesures est de permettre à la marque d'atteindre une marge bénéficiaire de 6,5 % (tombée à seulement 2,3 % au premier semestre 2024) et d'économiser 10 milliards d'euros d'ici 2026. À titre de comparaison, d'autres entreprises automobiles allemandes, telles que BMW et Mercedes, réalisent des marges bénéficiaires nettement plus élevées, à savoir 10,9 % et 9,9 % respectivement. Les licenciements annoncés et la fermeture potentielle d'usines sont sans précédent. Depuis 1994, les usines VW situées en Allemagne offrent des garanties d'emploi à tous les salariés permanents. En outre, en près de 90 ans d'existence, l'entreprise n'a jamais fermé une seule usine. Bien que la crise actuelle n'affecte qu'une seule marque, et non l'ensemble du groupe VW, elle a été considérée comme une preuve supplémentaire du mauvais état de l'économie allemande sous la coalition SPD-Verts-FDP, ce qui a exercé une pression considérable sur l'administration. La crise est limitée à la marque Volkswagen, tandis que le groupe VW dans son ensemble continue de fournir des résultats financiers stables. Au premier semestre 2024, le bénéfice des ventes du groupe atteint 10,1 milliards d'euros (contre 22,6 milliards d'euros pour l'ensemble de l'année 2023), avec une marge opérationnelle de 6,3 %. L'entreprise possède au total dix marques, dont Volkswagen, Škoda, Seat/Cupra et Volkswagen Commercial Vehicles, qui forment le Core group. Dans ce groupe, contrairement à VW, Škoda et Seat/Cupra se sont particulièrement bien comportées, leur rentabilité opérationnelle étant respectivement de 5,2 % et 8,4 %. Les résultats globaux de l'entreprise ont été encore renforcés par les bonnes performances de groupes de marques tels que Progressive (qui comprend Audi, Lamborghini et Bentley) et Sport Luxury (Porsche), qui ont enregistré des marges d'exploitation de 6,4 % et 16,4 % respectivement. Les principales causes des difficultés actuelles de Volkswagen sont les coûts de production élevés en Allemagne (en particulier les coûts de la main-d'œuvre et de l'énergie), la faible productivité et la dépendance de la marque à l'égard du marché chinois. En Europe, la demande n'a pas encore retrouvé ses niveaux d'avant la pandémie, et VW produit 2 millions de voitures de moins qu'en 2019, bien que la main-d'œuvre soit restée pratiquement la même. Certaines usines de fabrication ont fait état d'un taux d'utilisation des capacités de production alarmant, de l'ordre de 20 à 30 %, alors que l'entreprise dans son ensemble ne fonctionne qu'aux deux tiers de ses capacités. En ce qui concerne la Chine, VW a enregistré une forte baisse des ventes en raison de la forte concurrence intérieure. En 2023, les bénéfices de ses coentreprises chinoises étaient inférieurs de 20 % à ceux de 2022, et l'entreprise s'attend à ce qu'ils chutent encore de 40 % en 2024, pour atteindre un montant estimé entre 1,5 et 2 milliards d'euros. La dépendance de VW à l'égard du marché chinois est devenue problématique, car l'entreprise a généré jusqu'à 40 % de ses revenus en Chine ces dernières années. Un autre facteur contribuant à la crise est l'échec de Cariad, une filiale du groupe VW, dans ses tentatives de développer un logiciel (ID. Software) pour les véhicules de l'entreprise.
  19. source : https://www.bbc.com/news/articles/c1epe546p5vo (14 septembre 2024) « Nous ne prévoyons pas d'avancer vers la ville de Donetsk dans un avenir proche, alors pourquoi gardons-nous des positions près de Nevelske alors que nous sommes en train de perdre Hirnyk », a déclaré l'officier. Selon lui, il est de loin préférable de se replier sur Hirnyk en perdant un minimum de ressources et de conserver ces positions. « Lorsque votre ennemi dispose de plus d'hommes et de ressources que vous, cette stratégie est imprudente », ajoute l'officier ukrainien. Roman Pohorily, analyste et cofondateur de la carte Deep State qui suit les derniers développements sur la ligne de front en Ukraine, indique que les troupes ukrainiennes se sont maintenant retirées du village de Nevelske pour éviter un encerclement. Cela signifie que la menace d'être pris au piège est moins grande, mais l'officier militaire sur le front affirme que le retrait aurait dû être fait bien avant. Des vies et des ressources ont été gaspillées pour quelque chose qu'ils ne pouvaient pas tenir de toute façon, affirme-t-il. Les troupes russes avancent maintenant vers Kurakhove, une ville située à 35 km au sud de Pokrovsk. Les forces ukrainiennes présentes dans cette région confirment que les combats dans leurs secteurs se sont intensifiés dernièrement. Cette évolution se reflète également dans les rapports quotidiens de l'état-major ukrainien. Jeudi, il a fait état de 32 affrontements dans la direction de Pokrovsk et de 48 dans la direction de Kurakhove.
  20. 11 septembre 2024. Débat entre Thomas Graham du Council on Foreign Relations et Dov Zakheim du Centre for the National Interest, plus des questions d'éminents thinktankers spécialistes de la question, ou encore de l'ambassadeur de Slovaquie. En gros, Graham veut ouvrir un canal de négociation direct entre les Etats-Unis et la Russie, et Zakheim est contre.
  21. Le pauvre lecteur du Monde n'a jamais accès à la vision de la guerre du point de vue Ukrainien ! On lui cache l'essentiel de la guerre ! Le film d'Anastasia Trofimova est coupable de non-lavage de cerveau pro-Ukrainien. C'est de cela qu'on l'accuse. Il pourrait sortir le public de la chambre d'écho et de la bulle de filtre que les médias occidentaux lui servent à longueur d'articles et de reportages. Pour aller plus loin, je recommande l'article de Cass Sunstein sur le libéralisme, un peu scolaire, un peu rébarbatif, mais qui reprend les bases : https://www.nytimes.com/2023/11/20/opinion/cass-sunstein-why-liberal.html Si vous voulez retenir une phrase, je conseille celle-ci : Les libéraux font leurs les mots du juge de la Cour suprême Robert Jackson, procureur aux procès de Nuremberg : "L'unification obligatoire de l'opinion n'aboutit qu'à l'unanimité du cimetière". ou si vous en voulez deux, ajoutez celle-ci : Ils sont d'accord avec le juge Oliver Wendell Holmes Jr, qui a défendu que "la liberté de pensée n'est pas pas la liberté de pensée pour ceux qui sont d'accord avec nous, mais la liberté pour les pensées que nous détestons".
  22. C'est la différence entre la Syldavie et la Bordurie, mais je ne suis pas sûr que même la Syldavie soit ma tasse de thé.
  23. On ne se retrouve pas au bagne de l'île du Diable, mais on s'exile : Oleksii Arestovych : Ivan Katchanovski :
  24. https://www.bloomberg.com/news/articles/2024-09-13/trump-touts-a-mega-tariff-to-shield-dollar-cools-on-sanctions M. Trump a minimisé l'utilité des sanctions - même s'il en a lui-même instauré un grand nombre - après qu'un barrage record de sanctions n'a pas réussi à mettre un terme à la guerre de la Russie en Ukraine. Les sanctions, a-t-il dit, doivent être utilisées « très judicieusement », mais les droits de douane sont « phénoménaux ». « Nous allons vers l'inconnu », a déclaré Heather Conley, du German Marshall Fund of the United States. « Il ne s'agit pas seulement de droits de douane et de sanctions, mais aussi de l'utilisation de la politique industrielle et du protectionnisme pour protéger les économies et la compétitivité futures ». Le programme du premier mandat de M. Trump était largement axé sur la restructuration du commerce avec la Chine, et il s'est engagé à poursuivre dans cette voie en augmentant les droits de douane à l'importation jusqu'à 60 %. Mais il y avait aussi des signes à l'époque qu'il considérait les droits de douane comme un moyen de s'attaquer à des problèmes qui n'avaient pas grand-chose à voir avec le commerce. Par exemple, en 2019, il a menacé d'imposer une taxe de 5 % sur les exportations mexicaines et de l'augmenter régulièrement jusqu'à ce que le flux d'immigrés clandestins à la frontière soit endigué. Les deux pays ont rapidement conclu un accord sur l'immigration et les droits de douane n'ont jamais été imposés. C'est le genre de bâton que Trump envisage apparemment de brandir plus souvent au cours d'un second mandat. M. Trump n'est pas le seul à s'inquiéter du fait que les États-Unis risquent d'affaiblir une arme puissante en l'utilisant de manière excessive. Lors d'une audition au Congrès en juillet, Janet Yellen a passé plus de deux heures à répondre aux questions des législateurs. Plus d'une douzaine d'entre eux ont demandé un renforcement des sanctions à l'encontre d'un pays ou d'un autre. À la fin de la séance, on a demandé à la secrétaire d'État au Trésor quelle était sa plus grande préoccupation sur la scène financière internationale. « Nous disposons de sanctions très puissantes en raison du rôle important du dollar », a répondu Mme Yellen. « Et plus nous utilisons les sanctions, plus les pays cherchent des moyens d'effectuer des transactions financières qui n'impliquent pas le dollar ».
  25. https://www.nytimes.com/2024/09/13/world/asia/tiff-russian-war-documentary-paused.html L'un des plus grands festivals de cinéma d'Amérique du Nord a annulé jeudi toutes les projections de « Russians at War », un documentaire sur les soldats russes en Ukraine qui a suscité des réactions négatives et a été qualifié de propagande soutenant le Kremlin. Cette annulation est intervenue un jour après que le Festival international du film de Toronto a déclaré qu'il ne céderait pas aux protestations. Les organisateurs ont déclaré que même s'ils estimaient que le film n'était pas de la propagande russe, ils prenaient la décision « sans précédent » de le retirer de la programmation en raison de graves menaces pour la sécurité du public et du festival. Les producteurs ont qualifié cette décision de « déchirante » dans un communiqué publié jeudi. Les critiques affirment que le film, tourné par Anastasia Trofimova alors qu'elle était intégrée à un bataillon russe dans l'est de l'Ukraine, humanise les membres d'une armée qui a été accusée de crimes de guerre et sert de propagande au Kremlin. Lord Northcliffe : « L'information est ce que quelqu'un, quelque part, préférerait voir supprimé. Tout le reste est de la pub ». News is what somebody, somewhere, wants suppressed. All the rest is advertising.
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