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Wallaby

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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. Gorbatchev a raison dans le sens où si l'administration Bush a pour l'essentiel tenu sa promesse de ne pas étendre l'OTAN vers l'Est, c'est l'administration Clinton qui a violé cette promesse. La promesse de ne pas étendre l'OTAN vers l'Est a été faite par James Baker à Mihail Gorbatchev le 9 février 1990 après celle de Genscher en discours à Tutzing, le 31 janvier 1990 et avant celle de John Major à Gorbatchev en mars 1991 : La célèbre assurance "pas un pouce vers l'Est" du secrétaire d'État américain James Baker sur l'élargissement de l'OTAN lors de sa rencontre avec le dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev, le 9 février 1990, faisait partie d'une cascade d'assurances sur la sécurité soviétique données par les dirigeants occidentaux à Gorbatchev et à d'autres responsables soviétiques tout au long du processus d'unification allemande en 1990 et en 1991, selon des documents déclassifiés américains, des documents soviétiques, allemands, britanniques et français publiés aujourd'hui par les Archives de la sécurité nationale à l'Université George Washington (http://nsarchive.gwu.edu). Ces documents montrent que de nombreux dirigeants nationaux envisageaient et rejetaient l'adhésion de l'Europe centrale et orientale à l'OTAN au début des années 1990 et jusqu'en 1991, que les discussions sur l'OTAN dans le contexte des négociations sur l'unification allemande en 1990 n'étaient pas du tout limitées au statut du territoire est-allemand et que les plaintes des Soviétiques et des Russes concernant l'extension de l'OTAN étaient fondées sur des mémoires de conversations et de coups de téléphones au plus haut niveau pris en notes à l'époque. [même source : nsarchive.gwu.edu] Les premières assurances concrètes données par les dirigeants occidentaux sur l'OTAN ont commencé le 31 janvier 1990, lorsque le ministre ouest-allemand des Affaires étrangères, Hans-Dietrich Genscher, a ouvert le bal en prononçant un grand discours public à Tutzing, en Bavière, sur l'unification de l'Allemagne. L'ambassade américaine à Bonn (voir document 1) a informé Washington que M. Genscher avait clairement indiqué « que les changements en Europe de l'Est et le processus d'unification allemande ne devaient pas conduire à une »atteinte aux intérêts de sécurité soviétiques". Par conséquent, l'OTAN doit exclure toute « expansion de son territoire vers l'est, c'est-à-dire le rapprocher des frontières soviétiques ». Quand je parle du Spiegel, il s'agit de cet article du 23 novembre 2009 : Le Spiegel a parlé avec de nombreux témoins, et surtout a consulté de nombreux documents britanniques et allemands. Il en résulte qu'il ne fait aucun doute que l'Occident a tout fait pour donner l'impression aux Soviétiques qu'une adhésion à l'OTAN de pays tels que la Pologne, la Hongrie ou la Tchécoslovaquie était exclue. Conclusion, Robert Gates a parfaitement résumé l'affaire dans ses mémoires : Faire accepter par Gorbachev une Allemagne unifiée membre de l'OTAN a été un succès considérable. Mais agir aussi rapidement après l'effondrement de l'Union Soviétique pour incorporer autant de ses États qu'elle maintenait sous son joug a été une erreur. Inclure rapidement les États baltes, la Pologne, la Tchécoslovaquie et la Hongrie était une bonne chose, mais je pense que la procédure aurait dû ensuite ralentir. Tenter de faire entrer la Géorgie et l'Ukraine dans l'OTAN était vraiment aller trop loin. Les racines de l'empire russe peuvent être retracées à Kiev au 9e siècle, donc cela a constitué une énorme provocation. Les Européens, et encore moins les Américains, étaient-ils prêts à envoyer leurs fils et filles pour défendre l'Ukraine et la Géorgie ? C'est difficile à dire... L'élargissement de l'OTAN fut un acte politique et non un engagement militaire prudemment évalué, qui finalement sape la raison d'être de l'alliance et ignore témérairement ce que les Russes considèrent comme étant leur intéret national. (Duty: Memoirs of a Secretary at War - janvier 2014) (cité par https://nationalinterest.org/feature/understanding—-misunderstanding—nato’s-role-the-ukraine-10375 ,6 mai 2014)
  2. https://nationalinterest.org/feature/reverse-kissinger-no-double-kissinger (25 mai 2025) Ce n'est pas une coïncidence si, trois mois après la célèbre visite de Nixon à Pékin, le président américain s'est rendu à Moscou pour parler de contrôle des armements et de commerce avec le dirigeant soviétique Leonid Brejnev. Aujourd'hui, un tel « double Kissinger » est à nouveau non seulement possible, mais impératif. L'administration Trump serait bien avisée, alors même qu'elle s'efforce de « réinitialiser » la diplomatie avec la Russie, de dynamiser les efforts diplomatiques visant à améliorer les relations avec la Chine. Ce qui est plutôt encourageant, c'est que le président Trump a déjà formulé une telle vision, déclarant en février qu'« il va rencontrer le président chinois Xi Jinping et le président russe Vladimir Poutine pour discuter de la réduction de moitié des budgets militaires des trois pays. » Cela peut sembler improbable, étant donné les signaux récents indiquant que l'administration Trump est déterminée à augmenter considérablement les dépenses militaires des États-Unis.
  3. https://nationalsecurityjournal.org/nato-expansion-the-forgotten-reason-russia-invaded-ukraine/ (25 mai 2025) L'idée que nous avons essayé de bonne foi d'intégrer la Russie mais que nous avons été contrariés par sa dérive autoritaire est une rationalisation a posteriori. Les faits démontrent le contraire. Dès 1995, l'administration Clinton avait décidé d'élargir l'OTAN sans tenir compte du consentement de Moscou. Lorsque la Russie s'y est opposée, nous n'avons pas réévalué la situation, nous l'avons ignorée. Lorsque des personnalités comme George Kennan ont averti que l'expansion de l'OTAN serait perçue par Moscou comme une provocation stratégique, nous les avons considérées comme des reliques d'une époque révolue. Kennan a parlé d'une « erreur tragique ». Il avait raison. Une voie plus sage aurait consisté à suivre la logique non pas d'un travail missionnaire idéologique, mais de la diplomatie européenne de l'après-guerre - un concert moderne de puissances, où l'équilibre et la stabilité, et non l'expansion unilatérale, ont façonné le système. Une stratégie d'inclusion conditionnelle aurait pu permettre à la Russie de participer au nouvel ordre, sans compromettre la souveraineté de ses voisins. Mais au lieu de traiter la Russie comme une puissance ayant des intérêts, nous l'avons traitée comme un ancien ennemi vaincu et délégitimé. Et nous avons habillé cette politique dans le langage de l'internationalisme libéral. Andrew Latham est chercheur non résident à Defense Priorities et professeur de relations internationales et de théorie politique au Macalester College à Saint Paul, MN.
  4. https://www.ined.fr/fr/tout-savoir-population/chiffres/projections-mondiales/projections-par-pays/ D'après la projection de l'INED, en 2100, l'Ukraine aura 15 millions d'habitants et la Russie 126. (Royaume-Uni 74, Allemagne 71, France 68, Italie 35).
  5. Mais non la Russie ne "pourrait pas commencer à perdre la guerre". Elle a déjà perdu. C'est Joe Biden qui l'a dit le 13 juillet 2023 à Helsinki :
  6. https://armedservices.house.gov/uploadedfiles/2025_dia_statement_for_the_record.pdf (11 mai 2025) p.12 Le président russe Vladimir Poutine considère la guerre en Ukraine comme une lutte existentielle contre l'Occident qui déterminera la place de la Russie dans le monde, l'emprise de Poutine sur le pouvoir et son héritage historique. Poutine reste confiant dans la victoire finale de la Russie en Ukraine et est prêt à utiliser la force militaire au moins jusqu'en 2025. Poutine reste également ferme dans sa demande d'interdire définitivement à l'Ukraine de rejoindre l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN), tout en insistant pour que Kiev retire toutes ses forces militaires des oblasts de Donetsk, Louhansk, Zaporizhzhia et Kherson. Malgré l'aide létale fournie par l'Occident à l'Ukraine, la Russie cherche très certainement à éviter un conflit direct avec l'OTAN, car elle estime qu'elle ne peut pas gagner une confrontation militaire conventionnelle avec l'alliance. Cependant, Moscou reste tout à fait capable d'employer des capacités asymétriques contre les États-Unis et ses alliés, y compris des campagnes cybernétiques et d'information, et possède en fin de compte une capacité de menace existentielle avec ses forces nucléaires stratégiques qui peuvent atteindre le territoire des États-Unis. Il est probable que la Russie poursuive sa stratégie d'attrition, axée sur la dégradation de la capacité et de la volonté de résistance de l'Ukraine jusqu'en 2025, et lui permettant d'imposer les conditions qu'elle préfère dans tout règlement négocié futur. Bien que Poutine et ses chefs militaires préféreraient probablement des gains plus rapides sur le champ de bataille, Moscou semble s'accommoder du coût actuel de ses lentes avancées, calculant qu'elles peuvent drainer régulièrement les ressources et la volonté de l'Ukraine, et survivre au soutien de l'Occident à l'égard de l'Ukraine. La guerre contre l'Ukraine s'est avérée coûteuse pour l'armée russe, en particulier pour les forces terrestres de la Russie, qui ont probablement subi plus de 170 000 morts depuis le début de la guerre. Les capacités conventionnelles de la Russie à dissuader, combattre ou rivaliser militairement avec l'OTAN risquent de se dégrader pendant au moins les trois prochaines années, car la majorité de toutes les unités russes aptes au combat sont engagées dans la guerre en Ukraine. La Russie est confrontée à des compromis entre la modernisation des armes et le réapprovisionnement de ses forces en Ukraine, et l'industrie de défense russe donne la priorité à la remise en état de ses équipements et des plateformes existantes plutôt qu'à la production de systèmes d'armes nouveaux ou modernisés. En 2025, la Russie prévoit de consacrer au moins 150 milliards de dollars aux dépenses liées à la défense et à la sécurité, ce qui représente une augmentation de 19 % par rapport à 2024, corrigée de l'inflation, et constituera environ 40 % du budget fédéral de la Russie. La Russie connaît des pénuries de main-d'œuvre dans l'économie, ce qui, avec les sanctions, fait grimper les coûts de son industrie de la défense.
  7. https://investorsobserver.com/news/japans-panic-bond-sell-off-should-send-shivers-down-trumps-spine/ (22 mai 2025) S'exprimant devant le Parlement cette semaine, le Premier ministre Shigeru Ishiba a qualifié la situation budgétaire du pays de « pire que celle de la Grèce ». https://www.lemonde.fr/international/article/2025/05/21/au-japon-le-ministre-de-l-agriculture-demissionne-apres-une-mauvaise-blague-sur-le-riz_6607451_3210.html Le ministre de l’agriculture démissionne après une mauvaise blague sur le riz https://www.rfi.fr/fr/asie-pacifique/20250521-dans-le-nord-du-japon-les-aïnous-cherchent-à-faire-entendre-leur-voix Pour le moment, les Aïnous qui s’intéressent à leur langue et leur culture sont issus de milieux aisés. La majorité est défavorisée, marginalisée, et n’a pas le temps ou la motivation d’apprendre la langue.
  8. https://www.lopinion.fr/international/donald-trump-approuve-le-rapprochement-entre-u-s-steel-et-nippon-steel (24 mai 2025) Donald Trump approuve le rapprochement entre U.S. Steel et Nippon Steel Donald Trump avait lancé début avril un processus de réexamen du projet de rachat de U.S. Steel par son concurrent japonais, que son prédécesseur Joe Biden avait bloqué. Les deux groupes industriels avaient annoncé en décembre 2023 le projet d’acquisition à 14,9 milliards de dollars (dette comprise) de U.S. Steel par Nippon Steel. https://www.washingtonexaminer.com/opinion/columnists/3421100/trump-makes-deal-of-a-lifetime-for-us-steel/ (23 mai 2025) Une personne au fait de l'opération a déclaré que les avantages comprennent 14 milliards de dollars de projets d'investissement chez U.S. Steel, dont environ 11 milliards de dollars seront investis d'ici 2028. Il s'agit d'investissements que U.S. Steel ne pourrait pas réaliser en tant qu'entreprise autonome. Ces nouveaux investissements comprennent 2,2 milliards de dollars pour revitaliser le seul haut fourneau restant à Pittsburgh, 200 millions de dollars pour un nouveau centre de R&D en Pennsylvanie afin d'apporter à U.S. Steel des technologies de pointe, 1 milliard de dollars investis d'ici 2028 dans une nouvelle aciérie Greenfield, et 3,1 milliards de dollars dans l'Indiana pour transformer l'aciérie historique de Gary Works. L'usine de l'Arkansas fera également l'objet d'un investissement de 3 milliards de dollars, dont 1,8 milliard de dollars pour la production d'acier électrique de pointe destiné aux transformateurs des réseaux électriques, 800 millions de dollars dans le Minnesota pour améliorer l'extraction du minerai de fer et 500 millions de dollars dans l'Alabama pour la modernisation des tubes afin de répondre à la domination des États-Unis dans le domaine du pétrole et du gaz. Selon une analyse indépendante réalisée par le Parker Strategy Group, les investissements et les transferts de technologie permettront de protéger et de créer 100 000 emplois en Pennsylvanie. L'analyse estime que l'investissement protégera 11 400 emplois et créera et soutiendra 14 000 nouveaux emplois, dont plus de 10 200 dans le secteur de la construction.
  9. https://www.msn.com/en-us/money/markets/economists-say-canada-recession-has-already-begun-as-trade-war-rages-on/ar-AA1FmgT4 (23 mai 2025) Selon des prévisionnistes, l'économie canadienne se trouve probablement aux premiers stades d'une récession, en raison de l'augmentation du chômage et de la baisse des exportations due à la guerre commerciale avec les États-Unis. Les économistes interrogés par Bloomberg estiment que la production diminuera de 1 % en rythme annuel au deuxième trimestre et de 0,1 % au troisième trimestre, ce qui correspond à une récession technique.
  10. https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/05/23/donald-trump-menace-l-ue-de-50-de-droits-de-douane-a-partir-du-1er-juin_6607975_3234.html Donald Trump, a menacé, vendredi 23 mai, l’Union européenne (UE) d’appliquer 50 % de droits de douane aux produits européens importés aux Etats-Unis à compter du 1er juin
  11. S'il y a des gens qui savent embaucher des avocats et opposer des recours en justice, c'est bien Harvard. Je ne me fais pas trop de souci pour eux.
  12. https://www.msn.com/en-us/news/world/russias-lavrov-says-radical-groups-engaged-in-ethnic-cleansing-in-syria/ar-AA1F8ArG (20 mai 2025) Le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré mardi que Moscou était profondément préoccupé par ce qu'il a qualifié de nettoyage ethnique mené par des « groupes militants radicaux » en Syrie. Ces propos ont été tenus alors que des sources syriennes et des réseaux sociaux russes ont fait état d'une attaque apparente contre l'une des deux bases militaires que Moscou maintient en Syrie. La Russie a tenté de maintenir des liens avec les nouvelles autorités syriennes, qui ont déclaré qu'elles pourraient encore permettre à Moscou de conserver l'utilisation de la base aérienne de Hmeimim et de la base navale de Tartus. Deux sources syriennes au fait de la situation ont déclaré que la base aérienne de Hmeimim avait été attaquée plus tôt dans la journée de mardi. Military Informer, une chaîne Telegram pro-russe qui se concentre sur les questions militaires, a publié ce qu'elle a déclaré être une vidéo d'une fusillade entre les troupes russes et les combattants syriens sur la base.
  13. https://www.eurotopics.net/fr/339113/un-rapprochement-entre-l-ue-et-la-grande-bretagne (20 mai 2025) Les dirigeants de l'Union européenne et du Royaume-Uni ont signé, lundi à Londres, un accord ouvrant la voie à une collaboration plus étroite. Celle-ci devrait notamment s'intensifier dans les domaines de la défense, de la sécurité et du commerce. Le nouveau départ avec l'UE acté par Starmer devrait susciter de vives réactions politiques notamment sur trois points, prédit The Spectator : «Le premier porte sur la suppression des contrôles sur les exportations agricoles britanniques à condition qu'elles s'alignent de manière dynamique et rapide sur la réglementation et les normes de l'UE. La Grande-Bretagne pourra apporter une 'contribution appropriée' à la formulation de la réglementation et des normes, mais sans disposer du droit de veto. Un second aspect concerne la pêche : l'UE obtiendra un accès illimité et réciproque aux eaux britanniques jusqu'à juin 2038. ... Le troisième aspect concerne le système d'échange de quotas d'émissions, qui pourrait ramener la politique industrielle britannique sous le contrôle de l'UE. »
  14. https://www.eurotopics.net/fr/339189/athnes-l-acropole-foulee-au-pied (21 mai 2025) La marque d'articles de sports Adidas a fait planer dans le ciel athénien une chaussure de sport géante, formée par les lumières de dizaines de drones. "C'est comme si la chaussure piétinait l'Acropole", a critiqué la ministre de la Culture, Lina Mendoni.
  15. J'ai créé un fil sur l'Afrique du Sud : https://forum.air-defense.net/topic/40818-afrique-du-sud/ https://www.eurotopics.net/fr/339264/golden-dome-trump-annonce-un-systme-de-defense-antimissile Pour The Independent, le Golden Dome est un projet caractéristique de Trump : « De même que son fameux mur le long de la frontière mexicaine, inutile et inachevé, ce nouveau projet 'visionnaire' est en réalité vicié à la base et extrêmement coûteux. Rien ne permet de croire que le système 'Dôme de fer', de taille relativement modeste et conçu pour intercepter les missiles de courte à moyenne portée, puisse être redimensionné de sorte à pouvoir résister à une attaque de fusées intercontinentales ou de missiles envoyés depuis l'espace. ... Trump devrait demander à son ami Elon Musk, étrangement absent ces derniers temps, si l'argent du contribuable américain serait placé à bon escient dans le 'Golden Dome'. » La défense antimissile est toujours bien plus compliquée que les attaques balistiques, écrit le politologue Guevorg Mirzayan dans Izvestia : «Dans le domaine des missiles, les systèmes défensifs sont toujours plus vulnérables que les systèmes offensifs. Les coûts d'interception sont souvent plusieurs fois supérieurs à ceux de l'envoi de missiles, mais l'aspect technique aussi est compliqué. Les missiles suivent un processus permanent de sophistication : on met au point des missiles à plusieurs charges, orientables individuellement et de plus en plus puissants et rapides (technologie hypersonique). Les systèmes de défense antimissile ne peuvent tout simplement pas suivre le rythme effréné de l'innovation. En cas d'attaque vraiment massive, dont les superpuissances seraient capables, il n'y a aucun doute que les missiles réussiraient à déjouer n'importe quel 'dôme'.»
  16. https://www.bbc.com/news/articles/c04ed914qn9o (22 mai 2025) Starmer devait signer aujourd'hui, par "cérémonie virtuelle", l'accord avec Maurice sur les Chagos, lieu de la base Diego-Garcia. https://www.theguardian.com/world/2025/may/22/high-court-judge-blocks-uk-from-concluding-chagos-islands-deal Coup de théâtre, un juge a bloqué cette signature à 2h25 du matin, pour donner droit à un recours d'un Chagossien. Une audience est prévue à 10h30.
  17. 19 mai 2025. Jean-Marc Jancovici 10:54 On s'est placé dans un contexte extrêmement libéral dans lequel il n'y a pas de frontières, pas de gestion des frontières, pas de gestion monétaire. Les zones auxquelles on est confronté, j'ai envie de dire, ils ont la maîtrise de leur monnaie, ils ont la maîtrise de leurs frontières et ils ont la maîtrise de leur politique industrielle. Nous, la politique industrielle, on considère que c'est un gros mot, c'est à dire que l'Europe, c'est le consommateur roi, au détriment du producteur. Le producteur, on s'y intéresse peu, on s'intéresse surtout au consommateur, et dans ce contexte-là, on peut pas rebâtir les bonnes filières. C'est pas possible. C'est très dur. 11:39 Ce qu'on essaie de faire au Shift Project, c'est justement la promotion de l'inverse, c'est à dire planifier. Nicolas Demorand : Planifier ? Mais on a toujours planifié. Il n'y a pas une filière industrielle qui ne se soit développée sans le soutien de l'État. Jamais. Et ça s'est jamais fait sans qu'on regarde des horizons de temps un peu longs. https://www.lenouvelespritpublic.fr/podcasts/2082 (18 mai 2025) Antoine Foucher : Nous avions, grâce au nucléaire, un avantage sur le prix de l’énergie. Mais nous avons détruit cet atout de nos propres mains. Il n’existe plus. Nous n’avions jamais été plus travailleurs, et cela n’a pas changé. En Europe, on travaille en moyenne 1.700 heures par an, selon l’OCDE, contre plus de 2.000 en Asie. Donc, nous ne sommes ni plus travailleurs, ni mieux éduqués, et nous avons perdu nos avantages concurrentiels. Et en plus, nous nous protégeons moins. Tout cela nous conduit aux chiffres que vous avez rappelés. Et tout cela permet, sans sombrer dans le catastrophisme, de dire qu’à horizon de dix à vingt ans, si l’on ne parvient pas à rétablir des avantages concurrentiels — sur le prix de l’énergie, l’éducation, l’investissement technologique — nos industries risquent de disparaître en grande partie. Les industriels, notamment dans l’automobile, le disent très clairement. L’Europe doit retrouver lucidité et humilité. Nous sommes dans la situation d’un pays émergent du milieu du XXème siècle, en retard sur tous les plans : technologique, éducatif, énergétique. Nous devons adopter une stratégie industrielle de pays émergent. Cela signifie se protéger, y compris par des droits de douane, sur les secteurs stratégiques. Même si cela va à l’encontre de notre logiciel européen, il le faut, car nous ne sommes pas compétitifs. Si nous ne le faisons pas, d’autres le feront à notre place, car ils proposent une qualité équivalente à un prix inférieur. Nous devons avoir cette humilité-là : redonner la priorité à l’industrie en la protégeant, le temps de redevenir compétitifs, capables d’entrer de nouveau dans la concurrence mondiale. En l’état actuel, la concurrence internationale, faute d’avantages concurrentiels, est destructrice pour l’industrie européenne.
  18. https://www.google.fr/books/edition/Liberté/2HwqEQAAQBAJ?hl=fr&gbpv=1&dq="club+de+rome"+merkel&pg=RA1-PA1977&printsec=frontcover + https://www.google.fr/books/edition/Freiheit/J5AzEQAAQBAJ?hl=fr&gbpv=1&dq=Wojtyla+Freiheit:+Erinnerungen+1954–2021&pg=PP94&printsec=frontcover [En 1977-1978] En outre, des thèmes comme la pollution, qui avaient pris de plus en plus d'importance à l'Ouest après la publication du premier rapport du Club de Rome en 1972, marquèrent aussi les discussions qui se déroulaient à l'Est. Les limites de la croissance, qu'esquissait ce rapport, furent aussi l'objet de débats détaillés chez nous, dans le cercle familial. Angela Merkel, Liberté, Kiepenheuer & Witsch/Albin Michel 2024 Je n'ai pas l'impression que cela - les limites de la croissance, pas la pollution, elle a bien sûr été ministre de l'environnement d'Helmut Kohl - ait laissé beaucoup de traces dans sa politique. À moins que son idée d'arrêter le nucléaire ait été prise dans le but caché d'handicaper la croissance...
  19. « Ma conviction est que nous ne pouvons pas éviter de négocier avec la Russie ». « Nous avons un problème qui est que nous sommes un continent avec très peu de ressources » « Et le chemin que nous devons suivre a en fait une partie commune avec la Russie, parce qu'ils sont nos voisins » Jean-Marc Jancovici Même Margaret Thatcher, tenant tête à Ronald Reagan, était pour le gazoduc "parce qu'elle a vraiment envie de voir le problème comme un problème de souveraineté énergétique européenne" :
  20. https://www.lemonde.fr/international/article/2025/05/14/bolivie-le-president-luis-arce-renonce-a-se-representer-apres-une-crise-economique-et-des-sondages-defavorables_6605880_3210.html Le président, Luis Arce, renonce à se représenter après une crise économique et des sondages défavorables https://www.rfi.fr/fr/amériques/20250520-bolivie-l-ex-président-evo-morales-est-écarté-de-la-présidentielle-d-août Considéré comme l'héritier politique de Morales, le président du Sénat Andrónico Rodríguez est en tête de plusieurs sondages d'intentions de vote.
  21. https://www.dailymail.co.uk/sciencetech/article-14718749/China-secretly-installed-kill-switches-solar-panels-sold-West-Beijing-plunge-enemies-darkness-event-WW3.html (16 mai 2025) Des experts américains qui dépouillent les équipements raccordés aux réseaux pour vérifier les problèmes de sécurité ont découvert dans certains onduleurs solaires des dispositifs de communication non répertoriés dans les documents relatifs aux produits, ont déclaré deux sources à Reuters. Le ministre fantôme de l'énergie, Andrew Bowie, a déclaré hier au Telegraph [1] : "Nous étions déjà au courant des préoccupations exprimées par le ministère de la défense et les services de sécurité et de renseignement au sujet d'une éventuelle technologie de surveillance sur les éoliennes construites en Chine". [1] https://www.telegraph.co.uk/business/2025/05/15/chinese-kill-switches-found-in-us-solar-farms/
  22. En lien avec ça, je trouve assez révélateur l'article suivant qui exprime l'idée - au nom du "bien" et de la "démocratie" - que la "Roumanie européenne, moderne, prospère et cultivée" a le droit et le devoir de dominer les autres : https://www.eurotopics.net/fr/339000/roumanie-le-candidat-pro-europeen-gagne-les-presidentielles (19 mai 2025) Selon Libertatea, le chef de l'Etat ne doit pas forcément être apprécié par tous les citoyens : «La tâche du chef de l'Etat est de garantir l'avenir démocratique du pays, de consolider l'Etat de droit et de défendre les droits des citoyens et leur niveau de vie. Dans ce contexte, Nicușor Dan doit désormais agir avec rapidité et résolution. ... La Roumanie n'a pas besoin d'un 'président de tous les Roumains', elle a besoin d'un président au service des aspirations d'une Roumanie européenne, moderne, prospère et cultivée. Nicușor Dan n'a pas été le maire de tous les Bucarestois, ce qui ne veut pas dire qu'il n'a pas été un bon maire. Il a pris des décisions difficiles mais justifiées. C'est ce que l'on attend de lui au Palais présidentiel.» La Stampa (Italie) rappelle que la Roumanie est divisée : «La mission du nouveau président s'annonce compliquée. Les forces modérées de droite et de gauche ont réussi à convaincre les électeurs de voter pour l'Union européenne, mais Dan ne doit pas oublier qu'il existe encore une part importante des citoyens, surtout ceux vivant dans les zones plus reculées et les plus isolées du pays, qui a exprimé ses critiques et son agacement vis-à-vis de l'Union. Dix-huit ans après l'adhésion de la Roumanie au projet européen, le pays est toujours considéré comme le havre d'une élite privilégiée. ... Le vent de la crise et du mécontentement continue de souffler sur la Roumanie après ces élections : il incombe à présent au gagnant de réconcilier un pays fragmenté.» Les deux articles sont aux antipodes l'un de l'autre : La Stampa qui dit "Dan ne doit pas oublier" la partie de la Roumanie qui n'a pas voté pour lui. Libertatea dit que son devoir est de les oublier et de les rejeter.
  23. https://www.eurotopics.net/fr/339029/presidentielles-en-pologne-coude-a-coude-au-premier-tour Au premier tour des présidentielles en Pologne, le candidat libéral Rafał Trzaskowski (31,4 pour cent des suffrages) a légèrement devancé son adversaire ultra-conservateur Karol Nawrocki (29,5 pour cent). Ils s'affronteront au second tour, qui aura lieu le 1er juin. Le populiste de droite Sławomir Mentzen s'est placé en troisième position (14,8 pour cent), suivi du candidat d'extrême droite Grzegorz Braun (6,3 pour cent). Rzeczpospolita réprouve que les candidats de partis établis aient fait campagne en surfant sur des positions d'extrême droite (19 mai 2025) : «Trzaskowski et Nawrocki ont tous deux fait la même erreur : ils ont essayé de courtiser l'électorat d'extrême droite. Cela a été particulièrement flagrant dans le cas de Trzaskowski, qui n'a pas amélioré son score bien qu'il ait brandi le spectre de l'immigration (suppression du droit d'asile), de la guerre et de l'arrivée de réfugiés ukrainiens. Au lieu de lui apporter des voix, cela a contribué à normaliser la xénophobie. Comme on l'a vu, cela a profité à Slawomir Mentzen et Grzegorz Braun. Ensemble, ils ont rassemblé un cinquième des électeurs. C'est une écrasante victoire pour l'extrême droite et un signal d'alarme pour la démocratie polonaise.»
  24. https://www.eurotopics.net/fr/338728/turquie-que-penser-de-la-fin-du-pkk# (14 mai 2025) Le PKK était acculé à ce choix, puisque l'Etat turc l'avait neutralisé depuis longtemps, commente Milliyet : «Il est erroné de dire que le PKK s'est dissout. En réalité, il a abandonné. Tout groupe terroriste crée autour de lui une économie du terrorisme que personne ne consent à abandonner sans résister. Ces cinq dernières années, la Turquie a mis le PKK hors d'état de nuire. C'est la raison de la décision du PKK de se dissoudre.» Dans HuffPost Greece, le groupe de réflexion ENA évoque les nouveaux problèmes qui se profilent : «Le processus de dissolution, de désarmement et de réintégration des combattants de l'organisation dans la vie quotidienne de la société sera long et semé d'embûches. Il y a d'une part le risque d'émergence de groupuscules dissidents qui poursuivent la lutte armée et veulent saboter le processus, et d'autre part le risque que l'Etat et les organisations paramilitaires poursuivent leur répression brutale. Il y a des exemples positifs de démantèlements comparables, celui de l'IRA en Irlande du Nord étant le plus prometteur, mais aussi des exemples négatifs, comme en Amérique latine.» La déclaration du PKK éveille des craintes que ses activistes continuent d'ébranler les fondements de l'Etat turc, met en garde Karar : «L'organisation dépose les armes, mais elle montre aussi que la politique qu'elle pratiquera se fera avec une langue aussi acerbe et provocatrice que les armes. Dans sa déclaration de renoncement à la lutte armée, elle attaque le traité de Lausanne [1923], qui institue la légitimité de l'Etat turc, un droit qui a une précieuse valeur nationale aux yeux de millions de citoyens. ... Bien-sûr, on a le droit de porter un regard critique sur Lausanne, et il y a des gens qui le font. ... Mais s'en prendre à Lausanne dès le début laisse présager d'un type de politique extrêmement regrettable de la part de ceux qui déposent les armes.» Kleine Zeitung (Autriche) entrevoit la possibilité de nouvelles perspectives pour la Turquie : «La guerre contre les Kurdes enrayait le développement politique, social et économique de la Turquie, mais aussi ses relations avec l'UE. La situation actuelle augmente les chances de relance des relations turco-européennes. Une 'Turquie sans terrorisme', comme le dit le président Recep Tayyip Erdoğan, peut permettre au pays de s'affranchir du stigmate antidémocratique. ... L''autodissolution' du PKK ne fera pas de la Turquie un Etat démocratique du jour au lendemain. Mais la fin de la guerre contre les Kurdes, au bout de plus de 40 ans, pourrait ouvrir de nouvelles portes à la Turquie – y compris vers l'Europe.» Pour The Times (Londres), Erdoğan est le grand gagnant de cet accord : «Un certain nombre de concessions faites à la libre expression de l'identité kurde pourraient lui garantir le soutien de partis kurdes et ainsi lui permettre d'obtenir une super-majorité au Parlement. Cela ouvrirait à Erdoğan la possibilité de changer la Constitution et de se présenter une nouvelle fois à la présidence en 2028. Cela met également fin à un combat usant contre les insurgés qui revient cher à la Turquie, qui croule déjà sous un taux d'inflation de 38 pour cent et des taux d'intérêts de 46 pour cent. ... Il y a une autre victime potentielle : la démocratie. En s'alliant aux Kurdes, Erdoğan pourrait complètement écarter de la course l'opposition séculière et libérale qu'il s'emploie actuellement à persécuter.» Taz (Allemagne) met un bémol à la satisfaction générale : «La fin des violences a beau susciter l'euphorie, il ne faut pas oublier que pour Erdoğan, les droits de Kurdes ne sont jamais qu'une monnaie d'échange. La libération d'Öcalan a été annoncée juste avant l'arrestation d'Ekrem Imamoğlu. Ce n'est pas une coïncidence fortuite : cela met en danger la fragile alliance entre le parti [kurde] DEM et le CHP, et c'était exactement le but recherché par l'AKP. Il est dangereux pour Erdoğan d'avoir deux partis d'opposition contre lui en même temps. Le parti DEM avait même pris ses distances du CHP lors des récentes manifestations pour ne pas compromettre le processus de paix.»
  25. Tout à fait. Donc Macron racontait des calembredaines avec son histoire de Russie "inarrêtable". Ou dans les termes de Mark Galeotti : - Dans l'espionnage on sait qu'il y a deux catégories d'informateurs, ceux qui le font par idéal, et ceux qui le font par intérêt, donc qu'il faut corrompre. Dans la guerre c'est un peu pareil, mais la Russie pousse le curseur plus loin que nous en matière de ce qu'Anastasia Edel appelle "la culture de l'abnégation" - qu'on peut aussi appeler "propagande" si l'on veut : On pourrait aussi parler de culture de l'héroïsme : Que Chaliand contraste avec la nôtre : https://forum.air-defense.net/topic/26674-guerre-russie-ukraine-2022-g%C3%A9opolitique-et-%C3%A9conomie/page/561/#comment-1616643 (9 juin 2014) 01:23:53 En ce qui nous concerne, nous, Occidentaux, je dis que nous sommes dans une époque qui est post-héroïque. C'est très net. Ça ne nous intéresse plus. Nos héros sont, en définitive, des gens qui font des exploits sportifs. En ce qui concerne les autres sociétés, qui sont dans un rythme complètement différent, et qui n'ont pas changé d'éthique, pour eux, dans le cadre de la guerre, oui, il y a des héros.
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