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Tout ce qui a été posté par Wallaby
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
J'emploie le verbe "contraindre" avec la même flexibilité que le message auquel je l'emprunte. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Et on doit une fière chandelle à tous ceux (*) qui ont contraint Moscou à déclencher cette guerre, à savoir tous ceux qui se sont opposés à la position franco-allemande lors du sommet de l'OTAN de Bucarest, qui était de refuser la perspective d'une entrée de l'Ukraine et de la Géorgie dans l'OTAN. (*) Américains, Ukrainiens, Polonais. « On croit mourir pour la patrie, on meurt pour des industriels » Anatole France https://fr.wikipedia.org/wiki/Anatole_France Question subsidiaire, est-ce que ces budgets seront vraiment exécutés, ou est-ce que le pays ne se sera pas effondré financièrement avant que cela n'arrive ? -
Chine
Wallaby a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
https://jamestown.org/program/five-key-factors-behind-irregular-leadership-changes-in-the-peoples-liberation-army/ (14 février 2025) En 2024, des commandants de haut niveau de l'Armée populaire de libération (APL) ont été soudainement démis de leurs fonctions, dans le prolongement de la purge de 15 dirigeants de l'industrie de la défense et commandants militaires en 2023. Les motivations possibles de Xi Jinping sont la lutte contre la corruption, la gestion des conflits entre factions, l'affirmation de sa domination en tant qu'autocrate vieillissant, le dépassement d'une expérience limitée de service militaire et le suivi de précédents historiques réussis en matière de contrôle. On s'attend à ce que le bouleversement du leadership entraîne des nominations fondées sur la loyauté, nuise à l'efficacité de l'APL au combat et génère de l'insécurité parmi les officiers, ce qui affaiblira le moral et la préparation opérationnelle. Lorsque Xi est arrivé au pouvoir fin 2012, il a fait un effort concerté pour réduire la corruption militaire avec des arrestations massives (China Brief, 3 juillet 2014 ; 4 février 2015 ; The Diplomat, 21 novembre 2014). Néanmoins, la corruption a perduré, bien que de manière moins flagrante. Le flux constant de financement public pour les nouveaux projets de modernisation militaire n'a fait que multiplier les occasions de corruption. Ces dernières années, des affaires de corruption dans la marine et la force des fusées indiquent que la malversation est présente à tous les niveaux de l'APL et qu'elle s'est infiltrée dans les projets de défense les plus sensibles du pays (The Diplomat, 19 mai 2020 ; China Brief, 20 septembre 2023). Malgré la position ferme de Xi, sa propension à promouvoir des loyalistes au détriment d'officiers talentueux a exacerbé le problème (Nikkei Asia, 26 octobre 2017). Outre la transparence publique, la professionnalisation du corps des officiers est essentielle pour éradiquer la corruption ; or, sous Xi, l'APL devient de plus en plus politisée (The Wire China, 19 mai 2024). Les autocrates ont également tendance à tolérer un certain degré de corruption afin de conserver la loyauté de leurs chefs militaires. Ce phénomène est souvent appelé « protection contre les coups d'État » et contribue à expliquer pourquoi, si la corruption était la seule raison des arrestations, beaucoup moins d'officiers ont été détenus que ce à quoi on pourrait s'attendre (Hoover Institution, 24 mars 2015)[3]. [Il est donc peu probable que la corruption soit la seule raison des purges de ces dernières années. Historiquement, les autocrates l'ont utilisée comme prétexte pour éliminer leurs rivaux et, dans ce cas, les considérations politiques l'emportent probablement sur les préoccupations liées à la corruption. Au 20e Congrès du Parti [2022], Xi avait établi la domination de sa propre faction au sein de la CMC, ses loyalistes contrôlant les bureaux clés (Nikkei Asia, 26 octobre 2017 ; CNN, 15 décembre 2024 ; China Brief, 13 février 2018 ; 17 janvier). Toutes les factions sont fragmentées, malgré l'unité initiale. Ce problème s'est probablement produit au sein de la faction de Xi, car divers membres de la CMC avaient commencé à développer des « royaumes indépendants » (独立王国) dans les départements sous leur contrôle (Xinhua, 27 juin 2024). Xi continue de contrôler la CMC et de s'assurer de la loyauté de ses membres, qualifiés de « quelques personnes clés (关键少数) » dans le cadre d'une campagne de loyauté lancée récemment (South China Morning Post, 8 février). Cependant, il est probable que cette purge soit en partie due à des considérations factionnelles, puisqu'il a cherché à empêcher le développement de fiefs. Il est également possible que des conflits soient apparus entre les membres de la CMC, que Xi a dû résoudre. En fin de compte, la fragmentation des factions et les conflits au sein de l'élite - caractéristiques constantes de la politique chinoise - ont constitué une menace pour l'autorité de Xi, ce qui a conduit à des mesures drastiques pour limiter l'influence de certains commandants de l'APL (ORCA, 5 octobre 2022). En tant qu'étudiant de l'histoire chinoise, Xi sait que des intrigants assoiffés de pouvoir ont manipulé et même renversé des monarques autrefois redoutables à un âge avancé : le duc Huan de Qi (齐桓公), l'empereur Wu de Liang (梁武帝) ou l'empereur Xuanzong de Tang (唐玄宗) ont tous subi un tel sort. Xi s'inquiète probablement de l'émergence d'une opposition similaire de la part des personnes qui l'entourent. La vieillesse a inévitablement exacerbé cette crainte, car elle peut enhardir les prétendants potentiels. Les précédents despotes communistes, tels que Joseph Staline et Mao Zedong, qui se sont maintenus au pouvoir jusqu'à la fin de leur vie, ont réussi à le faire en recourant à la terreur, en lançant fréquemment des campagnes contre des ennemis réels ou imaginaires[4]. [Xi ressent probablement le besoin d'agir de la même manière. L'appréhension à l'égard de l'armée, l'organisation la plus redoutable de la RPC, a en partie motivé une augmentation de la promotion de la loyauté envers le PCC au sein de l'armée, ainsi que l'aplatissement de la structure de ses forces pour centraliser davantage de contrôle vers le CMC (China Brief, 26 avril 2024). En intimidant périodiquement les dirigeants de l'APL, Xi espère probablement empêcher d'éventuels challengers d'exploiter les faiblesses perçues. L'absence de relations durables entre Xi et les officiers de l'APL est source d'anxiété. Alors qu'il visite des installations militaires et prononce des discours préparés devant des généraux au visage impassible, Xi doit se demander s'ils le respectent vraiment et s'ils lui viendront en aide en cas de crise (Foreign Affairs, 26 septembre 2023). Xi n'est pas exceptionnel à cet égard : ses deux prédécesseurs ont souffert d'un manque d'expérience militaire. Dans le cas de Jiang, Deng Xiaoping a dû intervenir et forcer les hauts commandants à soutenir Jiang, tandis que Hu n'a jamais obtenu le respect qui lui était dû (The New York Times [NYT], 29 octobre 1992 ; RUSI, 18 mars 2005). Les changements irréguliers de personnel aux échelons supérieurs et intermédiaires de l'armée ont souvent contribué à la détérioration de l'état de préparation. La « grande purge » de Staline à la fin des années 1930 a été un facteur clé des échecs initiaux de l'Armée rouge lors de la Seconde Guerre mondiale (Université de Chicago, 4 février). En RPC, les troubles découlant des effets de la révolution culturelle ont été à l'origine des performances médiocres de l'APL lors de la guerre sino-vietnamienne (RAND, 27 janvier). -
[MEDOR]
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Fenrir dans Politique etrangère / Relations internationales
https://fmes-france.org/la-grece-a-la-croisee-des-chemins-de-la-prise-de-damas-aux-premiers-mois-de-ladministration-trump/ (27 mai 2025) S’il ne s’agit pas de pleurer B. el-Assad, une satellisation de la Syrie par la Turquie sur le modèle libyen est défavorable pour la Grèce. Suite à la prise de Damas, des officiels turcs ont évoqué un accord de délimitation maritime en gestation[4]. Calqué sur l’accord turco-libyen de 2019 qui enjambe la Grèce, celui-ci enjamberait Chypre au mépris de toute règle. Raison pour laquelle Athènes et Nicosie n’ont accepté qu’une suspension partielle des sanctions européennes sur Damas. La Turquie, elle, exige leur levée complète et inconditionnelle. En sus, la recherche [par les Turcs] de nouveaux équilibres avec la France sur des sujets d’intérêt turc (dont la Méditerranée orientale et la Syrie, mais aussi la mer Noire et l’Ukraine) est manifeste. En témoignent la récente visite de H. Fidan à Paris et le fait que R. T. Erdogan ne s’en prend plus directement à la France (la « relève » est assurée par Bakou). Deuxièmement, la Turquie tente de rattraper méthodiquement le différentiel de puissance aérienne acquis par la Grèce, en mettant ses œufs à la fois dans le panier européen et américain pour accroître ses options. D’une part, Ankara veut acquérir 40 Eurofighter et les munir de missiles METEOR, ce qui annulerait l’avantage grec procuré par les Rafale déjà dotés de METEOR. Or, l’avantage technologique dans les airs est l’unique moyen pour la Grèce de compenser l’avantage quantitatif structurel turc. D’autre part, la Turquie souhaite toujours acquérir 40 nouveaux F-16 block 70 (la modernisation des 79 F-16 sera, elle, vraisemblablement confiée à son industrie de défense). Troisièmement, à chaque fois que la Grèce a tenté d’exercer ses droits au-delà de ses 6 miles d’eaux territoriales, la présence navale turque l’en a dissuadé, sans qu’Athènes, espérant toujours maintenir une dynamique positive, n’ose l’escalade. Le résultat est que le gouvernement grec a rebroussé chemin — provisoirement selon lui — sur sa volonté de créer des parcs naturels en mer Égée et sur la pose du câble électrique Crète-Chypre-Israël. L’Europe orientale, que la Grèce a voulu sensibiliser sur ses propres préoccupations, a été méthodiquement investie par l’industrie de défense turque[6]. En particulier la Pologne avec laquelle la Grèce a déposé un projet commun de bouclier anti-aérien en 2024, qui manifeste désormais un immense enthousiasme à l’idée de coopérer avec la Turquie en matière de défense[7]. Athènes ne peut que constater l’échec de sa tentative de mettre sur le même plan la menace russe et turque. Sur l’axe méditerranéen, sur lequel la Grèce a tenté de constituer une communauté d’esprit vis-à-vis de la menace turque[8], la Turquie a également opéré une percée fulgurante en 2025. Le producteur de drones Baykar (dirigé par le gendre de R. T. Erdogan) a racheté le fleuron de l’industrie aéronautique italienne Piaggio et monte également une co-production avec la compagnie Leonardo ; fin avril 2025, R. T. Erdogan et G. Meloni ont ostensiblement confirmé leur partenariat stratégique[9]. La marine portugaise, elle, a opté pour des navires auxiliaires turcs. Enfin, confirmant son tropisme turc, l’Espagne se procure des avions d’entraînement Hürjet et multiplie les exercices militaires avec la Turquie, l’un d’entre eux simulant un débarquement amphibie en mer Égée[10]. Celui-ci intervient précisément à un moment où la Turquie accroît davantage ses effectifs et moyens de débarquement — déjà considérables — face aux îles grecques, selon un dispositif offensif et non défensif. En dépit du seuil d’acceptabilité encore faible d’une telle démarche, la Grèce aurait à gagner à replacer la Russie dans le paysage de ses calculs stratégiques. En effet,l’échec de la politique occidentale d’isolement de la Russie combiné à un apaisement russo-américain ne pourra être durablement ignoré par Athènes. D’autant que Moscou n’a pas quitté la Syrie et renforce sa posture en Libye, où la Grèce a d’immenses intérêts mais aucun levier. Et ce, alors-même que le jeu libyen connaît de nouvelles évolutions. Tripoli, vers laquelle la Grèce se tourne progressivement après avoir tenté la carte de K. Haftar, connaît des épisodes de violence entre milices. En parallèle, la Cyrénaïque — jusque-là le principal obstacle à l’influence turque — envisage une ouverture vers la Turquie, comme le suggère la visite du fils de K. Haftar à Ankara[26], alors que ce dernier confirme ses rapports privilégiés avec la Russie[27]. La question de la communauté grecque de Crimée, de la mer d’Azov (région de Marioupol) et du Donbass pourrait être un point d’entrée. En effet, celle-ci relève du domaine humanitaro-culturel et n’implique pas forcément une reconnaissance avant l’heure des nouvelles réalités territoriales (de même que plusieurs pays occidentaux maintiennent des représentations dans la zone de Chypre occupée par la Turquie sans que cela n’induise une reconnaissance de l’entité sécessioniste). D’autant que les scénarios qui envisagent un retour des territoires conquis dans le giron ukrainien ne paraissent plus d’actualité. Il y a donc peut-être là un terrain propice à une reprise de contact gréco-russe de basse intensité politique, qui permettrait cependant de reprendre le fil des relations en prévision d’un rapprochement ultérieur plus substantiel. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Je trouve qu'il aurait dû faire cette déclaration en russe. En arabe traduit, ça perd son charme. Les liens culturels entre l'Algérie et la Russie se distendraient-ils ? En effet Tebboune n'a pas été formé en Union Soviétique, mais... en Algérie tout simplement, à l'École Nationale d'Administration d'Alger. Il y a cependant encore en Algérie des cadres formés en Union Soviétique, comme l'actuel chef d'État major des armées Saïd Chengriha formé à l'académie militaire de Vorochilov (ancien nom de l'actuelle Stavropol) ( https://fr.wikipedia.org/wiki/École_militaire_Souvorov#Anciennes_écoles_militaires_Souvorov_de_l'époque_soviétique ). https://fmes-france.org/russie-algerie-un-partenariat-flexible-et-pragmatique/ (2 décembre 2020) La visite de Vladimir Poutine à Alger en 2006 est d’autant plus significative qu’elle a lieu une trentaine d’années après la dernière visite d’un dirigeant soviétique[1]. Les origines des relations russo-algériennes remontent à l’époque soviétique, même si l’Union soviétique fait d’abord preuve de prudence au lendemain de l’indépendance algérienne en 1962. Nikita Khrouchtchev aurait déclaré au premier président de l’Algérie indépendante Ahmed Ben Bella : « Nous ne pourrons pas supporter deux Cuba ; vous avez un bon partenaire, le général de Gaulle, gardez-le ! »[2] Une décennie plus tard, le président Houari Boumediene (qui succède à Ben Bella à la suite du coup d’État de 1965) accueille à Alger le 4e sommet de la conférence des pays non-alignés (5 septembre 1973), tout en conservant de bonnes relations avec Moscou. Ces bonnes relations se traduisent notamment par la livraison à l’Algérie de matériel militaire russe dans un contexte de tensions entre Alger et Rabat. À la fin des années 1970, 90 % du matériel militaire algérien est d’origine russe[3]. Les relations algéro-soviétiques vont au-delà des livraisons d’armements. Moscou contribue au développement du secteur minier en Algérie et ouvre ses centres de formation et ses universités aux jeunes diplômés algériens – entre autres diplômés africains et arabes. De nombreux cadres, ingénieurs et officiers de la jeune république algérienne bénéficient d’une formation soviétique, ce qui s’accompagne de connexions matrimoniales (mariages mixtes) et culturelles (apprentissage de la langue). Aujourd’hui, et alors que l’ouverture des universités soviétiques aux étudiants arabes et africains a perduré jusqu’à la chute de l’URSS, les traces de cette influence – concurrencée par l’influence française et l’influence anglo-saxonne – se font de plus en plus rares. D’ailleurs, les cadres formés en Union soviétique sont rarement les mieux lotis. Si on prend l’exemple du secteur énergétique, et plus précisément du géant pétrolier Sonatrach fondé en 1963, sa présidence est régulièrement confiée à des ingénieurs formés aux États-Unis (Chakib Khelil, notamment). Les cadres formés en URSS sont, en revanche, bien représentés dans l’état-major de l’armée. L’actuel chef d’état-major, Saïd Chengriha, a été formé à l’académie russe de Vorochilov pendant les années 1970. Son prédécesseur, Ahmed Gaïd Salah (décédé à la fin de l’année 2019), l’homme fort du pouvoir algérien après les premiers mois du soulèvement populaire (Hirak) et artisan de l’éviction d’Abdelaziz Bouteflika, a aussi été formé en Union soviétique. Parmi tous les centres du pouvoir algérien, l’armée – qui reste le premier d’entre eux – apparaît comme celui où l’influence russe perdure le plus. La jeune génération de généraux est cependant moins russophile que les précédentes. Dans le cas de l’Algérie – qui reste un très gros importateur d’armement russe –, les échanges commerciaux avec la Russie sont particulièrement déséquilibrés. En 2018, les exportations russes en Algérie ont été plus de 450 fois supérieures aux importations de produits algériens par la Russie. Ce nombre est autrement plus impressionnant que pour la Tunisie (à peu près 5 fois plus d’exportations russes) et le Maroc (moins de deux fois). Pour la Russie, l’Algérie est avant tout un client. Il s’agit d’un client très gourmand en matériel militaire, mais pas seulement. L’Algérie se prépare désormais à importer de plus en plus de blé russe au détriment du blé français[8]. En définitive, la Russie et l’Algérie partagent bien des représentations et des partis pris communs : une mise en avant de la sacro-sainte stabilité (notamment à travers l’importance accordée à la lutte antiterroriste), une préférence pour la flexibilité dans les relations diplomatiques et une volonté de contribuer – par la médiation – à la résolution des conflits. Et même après l’éviction de Bouteflika, les Russes n’ont apporté qu’un soutien discret et modéré au pouvoir algérien. Certaines déclarations du président français et du chef de la diplomatie française semblent autrement plus bienveillantes à l’égard du régime algérien que celles de leurs homologues russes. La chaîne de télévision officielle russe RT est d’ailleurs l’un des médias étrangers qui ont le plus couvert les manifestations en Algérie. Pour Moscou, les surenchères en faveur du régime algérien étaient donc inutiles. Deux raisons expliquent ce soutien limité, bien qu’incontestable. D’abord, parce que les Russes sont suffisamment bien renseignés pour savoir que le Hirak algérien n’est activement soutenu par aucune puissance extérieure. Ensuite, parce qu’ils sont certains de la dépendance de la structure militaire – elle-même prépondérante – à leur égard. Une dépendance que les chefs de l’armée algérienne tentent d’atténuer en conservant toujours de très bonnes relations avec Washington et l’Alliance atlantique, ce qui explique les visites à Alger du chef du Pentagone et du chef du Commandement des États-Unis pour l’Afrique pendant l’automne 2020. -
Musk possède-t-il cette grande culture générale - et les gens de son entourage sont habitués à l'entendre faire de grandes citations en grec ou en latin toutes les deux phrases - ou bien s'est-il fait aider par une IA ?
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turquie La Turquie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de madmax dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.eurotopics.net/fr/341475/turquie-nouvelle-vague-d-arrestations-contre-l-opposition# (4 juillet 2025) Le gouvernement turc continue de s'en prendre au parti d'opposition CHP : mardi, 126 personnes ont été arrêtées lors d'une opération de grande envergure contre l'administration municipale à Izmir, bastion du parti. -
https://www.eurotopics.net/fr/341546/etats-unis-quelles-peuvent-tre-les-chances-pour-le-parti-voulu-par-musk Dans les colonnes de La Stampa, le journaliste américain Alan Friedman crédite Musk de bonnes chances : «A première vue, la création du nouveau parti de Musk 'America party' ressemble au dernier rebondissement en date de la bataille permanente que se livrent les deux plus grandes figures narcissiques de la Terre. C'est un pied de nez, mais c'est aussi plus que cela. ... Même s'il ne remportait que deux ou trois sièges au Sénat, Musk pourrait priver les républicains MAGA de Trump de la majorité au Sénat et devenir faiseur de roi. ... C'est une perspective surréaliste, mais politiquement et financièrement possible. S'il est prêt à délier les cordons de la bourse, Musk peut remporter son pari. Rien ne procurerait à Musk plus grande satisfaction. Et rien ne serait plus effrayant pour Trump que ce scénario de vengeance.»
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République tchèque
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.eurotopics.net/fr/341548/panne-de-courant-en-tchequie-quelles-sont-les-lecons-a-tirer (7 juillet 2025) Une grande partie de la République tchèque a été confrontée à une panne de courant de plusieurs heures vendredi. A Prague et dans le centre, le nord et l'est de la Bohême, près d'un million de personnes ont été privées d'électricité. Des entreprises ont dû interrompre leur activité, des personnes ont été bloquées dans des ascenseurs, et les bus, trams et trains ne circulaient plus. Hospodářské noviny écrit : «Dès le début de la panne de courant, la plupart des personnes n'ont pas hésité à en nommer l'origine : 'C'est comme en Espagne. C'est de la faute du Green Deal, la politique verte de l'Union européenne.' ... Cependant, selon les exploitants du réseau de transport, la panne n'était pas causée par des énergies vertes, mais par la défaillance d'un conducteur de phase, autrement dit par une rupture de câble dans le nord-ouest de la Bohême. Impossible qu'une ferme photovoltaïque soit la coupable. ... -
Japon
Wallaby a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.theguardian.com/artanddesign/2025/jul/07/pod-living-nakagin-capsule-tower-tokyo-architectural-marvel-penthouse Une capsule de la tour Nakagin en exposition au musée d'art moderne de New York. -
Océanie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.theguardian.com/world/2025/jul/07/png-independence-1975-50-years-anniversary-papua-new-guinea Alors que la Papouasie-Nouvelle-Guinée s'apprête à célébrer les 50 ans de son indépendance vis-à-vis de l'Australie, Taylor et d'autres personnalités réfléchissent à une nation qui n'a pas su tenir ses promesses. Le Guardian a interrogé des dizaines de personnes de toute la Papouasie-Nouvelle-Guinée - dont un ancien Premier ministre, un ancien commandant militaire et un architecte constitutionnel - et du Pacifique pour cette série sur la nation à 50 ans. Elles dressent le portrait d'un pays qui lutte pour maîtriser la violence et l'anarchie, et qui est divisé sur la voie à suivre. Les conversations ont révélé que l'ordre public, le leadership et l'accès aux services essentiels sont les plus grands défis auxquels est confronté ce pays de près de 12 millions d'habitants. Peter O'Neill, qui a dirigé la Papouasie-Nouvelle-Guinée de 2011 à 2019, a déclaré que les pères fondateurs n'approuveraient pas « la manière dont le pays a été géré ». « Je sais qu'ils auraient été très déçus de voir que nous nous sommes égarés », a déclaré M. O'Neill au Guardian. La Papouasie-Nouvelle-Guinée a été administrée par l'Australie en tant que territoire unique à partir de 1945. Ce territoire comprenait l'ancien protectorat britannique de Papouasie et l'ancienne colonie allemande de Nouvelle-Guinée. Le 16 septembre 1975, la Papouasie-Nouvelle-Guinée a obtenu son indépendance. Cinq décennies plus tard, la Papouasie-Nouvelle-Guinée est la plus grande nation du Pacifique après l'Australie, avec une population jeune et croissante. Environ 40 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté et, dans certaines régions du pays, la criminalité et la violence sont endémiques. Nombreux sont ceux qui n'ont pas accès aux services de santé de base et à l'éducation. Les taux de mortalité infantile sont dix fois plus élevés qu'en Australie. M. O'Neill estime que l'indépendance a été accordée à la Papouasie-Nouvelle-Guinée « trop tôt ». Il estime que les administrateurs coloniaux australiens n'ont pas fait assez pour développer l'éducation et les infrastructures dans le pays avant leur départ. Le chef de l'opposition, Douglas Tomuriesa, a déclaré au Guardian que la sécurité intérieure avait pris le pas sur la santé et l'éducation en tant que défi le plus urgent pour la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Selon lui, l'effondrement général de la loi et de l'ordre reflète des problèmes structurels profonds, notamment le manque d'opportunités pour les jeunes, « la faible application de la justice et le manque de ressources des forces de police ». L'escalade de la violence dans les régions des hauts plateaux du centre et de l'ouest en est la manifestation la plus évidente. Ces dernières années, les combats entre tribus ont dévasté des familles et ruiné les économies locales. La police de la province d'Enga, dans la région des Highlands, a déclaré au Guardian que des centaines de personnes auraient été tuées dans des conflits cette année. Profondément enracinés dans des conflits historiques portant sur des terres, les différends sont régis par des coutumes et des croyances qui remontent à plusieurs générations. Pourtant, les combats sont devenus plus meurtriers depuis qu'un afflux d'armes à feu puissantes a transformé les conflits traditionnels en affrontements mortels. Le major général à la retraite Jerry Singirok, commandant des forces de défense de Papouasie-Nouvelle-Guinée dans les années 1990, a déclaré que la violence armée avait pris le pas sur tous les autres crimes. Il a ajouté que le gouvernement ne surveillait pas l'utilisation des armes illégales et que cela « paralysait la nation ». À l'extérieur de Porgera, dans la province d'Enga, le chef de village Tomaiti Hando a déclaré que sa communauté avait été dévastée par la violence. « Nous avons perdu des pères, des frères et des fils, et maintenant je vois mes petits-fils grandir dans cette même violence », a déclaré M. Hando. Il a appelé l'Australie à aider à mettre fin aux troubles dans les Highlands. Les femmes sont largement sous-représentées au parlement, ont moins accès à la santé et à l'éducation et sont exposées à un risque élevé de violence. Deux tiers des femmes de Papouasie-Nouvelle-Guinée seront victimes de violences au cours de leur vie. Nombreux sont ceux qui affirment que le manque d'opportunités pour la population jeune en pleine expansion a contribué à l'agitation et à la violence. Ils considèrent l'accès à l'éducation comme un élément essentiel du développement. Selon M. Taylor, sans éducation, « les gens n'auront pas d'espoir ». Selon un rapport publié par la Banque mondiale en 2024, 72 % des enfants de dix ans ne savent pas lire et seuls 18 % des jeunes de 20 à 24 ans ont terminé l'enseignement secondaire ou supérieur. Un investissement accru dans l'éducation est « essentiel » pour l'avenir économique de la Papouasie-Nouvelle-Guinée et pourrait faire de sa jeune population un « moteur de croissance », selon le rapport. M. Singirok a également souligné la nécessité d'élever le niveau d'éducation des jeunes générations et a déclaré que la Papouasie-Nouvelle-Guinée devait investir pour « enseigner non seulement les matières principales, mais aussi l'éthique, la religion et tous les aspects de la vie, afin d'apprendre aux enfants à vivre en harmonie avec les autres ». John Momis est l'un des pères constitutionnels du pays et l'ancien président de Bougainville. Il estime que trop de pouvoir réside dans la capitale, Port Moresby, et non dans les villages et les villes où vivent tant de gens. Âgé de 83 ans, cet homme politique respecté a passé des décennies au parlement national. En 1972, il a été élu au parlement et M. Somare lui a demandé de participer à la direction du comité de planification constitutionnelle. "La Papouasie-Nouvelle-Guinée était si diversifiée qu'elle comptait 800 langues, soit le plus grand nombre de langues au monde. Le meilleur moyen d'unifier un pays très diversifié est de le décentraliser, en donnant le pouvoir aux différentes provinces", a déclaré Momis depuis son domicile à Bougainville. L'Australie reste le principal partenaire du pays en matière d'aide. En 2024-25, Canberra a fourni une aide publique au développement (APD) estimée à 637,4 millions de dollars. Au cours de la dernière décennie, l'Australie a fourni environ 6,2 milliards de dollars d'APD à la Papouasie-Nouvelle-Guinée.- 237 réponses
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https://www.ft.com/content/d44f369c-204e-4267-a940-ea53b8b45ef4 (8 juillet 2025) Les Américains abandonnent les friandises sucrées Les entreprises ont dépensé des milliards pour acheter des marques de friandises afin de stimuler la croissance, mais les ventes chutent maintenant. Les snacks sucrés sont les plus touchés : les ventes unitaires de sucreries ont baissé de 6,1 % et celles des snacks salés de 1,2 % aux États-Unis au cours de l'année écoulée, selon les données de caisse recueillies par NielsenIQ. Les Américains réduisent leurs achats de snacks après des années d'augmentation massive des prix par les fabricants de produits alimentaires. Certains consommateurs à faible revenu ont réagi en cuisinant davantage à partir de zéro ou en réduisant leurs dépenses de luxe, selon les analystes. Mais certains observateurs se demandent si l'utilisation par les consommateurs de médicaments amaigrissants GLP-1, tels qu'Ozempic, ou les préoccupations concernant les risques pour la santé liés à la consommation d'aliments ultra-transformés réduiront de manière permanente le grignotage. L'utilisation des médicaments GLP-1 a déjà entraîné une perte de volume de 1,2 % à 2,9 % dans les épiceries américaines, estime Big Chalk Analytics, une société de conseil pour l'industrie des biens de consommation.
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Ben oui, parce que la consommation a baissé. Toutes les industries fortement consommatrices ont périclité. L'Allemagne est en récession. L'énergie serait à quel cours si l'Allemagne était en croissance ? -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
A priori la Chine semble préférer les relations bilatérales vis à vis de chaque pays européen à une relation avec l'Union Européenne, perçue comme trop inféodée à Washington : https://forum.air-defense.net/topic/10777-chine/page/307/#comment-1815214 (7 juin 2025)) -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Je pense que ce choix de rester sur place est d'autant plus facile à assumer que le pays n'a connu que quelques décennies d'indépendance, ce qui n'était pas le cas de la Pologne avant les « Partages » qui au contraire avait non pas des décennies mais des siècles d'indépendance derrière elle, donc une représentation de l'indépendance comme étant la normalité. La représentation de l'indépendance comme normalité et comme destin est plus fragile dans le cas ukrainien. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
D'après Josef Zissels, une part de la population ukrainiennne a une grande plasticité mentale, qui lui permet de s'adapter à tous les conquérants : -
https://www.bostonreview.net/articles/california-triptych/ (24 juin 2025) I L'air Pendant des décennies, les médecins américains ont envoyé des tuberculeux à Los Angeles ; les brochures évoquaient les airs curatifs de la « Californie, le sanatorium du monde ». Mais à la fin des années 1940, (...) un sociologue de Harvard a déclaré que Los Angeles était « complètement perdue », incapable de survivre à son propre air. En 1945, le comté de Los Angeles cultivait encore près de 700 000 hectares ; la vallée [de San Fernando] était la plus grande orangeraie du monde. J'ai vu des photos des années 1950 montrant des agriculteurs maussades tenant des récoltes en ruine, pelant la peau pour révéler des oranges à moitié pourries de l'intérieur. L'étalement résidentiel de la vallée s'est développé là où les orangeraies ont disparu et, dans les années 1990, il ne restait plus que quelques dizaines d'hectares. Trente ans après l'apparition du premier smog à l'extérieur de l'hôtel Alexandria, les autorités de Los Angeles ont finalement conclu que la crise n'était pas due aux usines, aux usines de caoutchouc ou aux boues déplacées, mais à l'oxygène, aux gaz d'échappement des voitures et à la lumière du soleil. Au milieu du siècle, ces véhicules rejetaient près de 13 000 tonnes de gaz d'échappement par jour. Lorsqu'ils sont exposés à la lumière du soleil, les gaz d'échappement et les autres polluants subissent une violente réaction en chaîne, produisant encore plus d'ozone. Malgré cette résistance, la Californie a mis en œuvre des normes d'émission et des contrôles de qualité de l'essence très stricts dans les années 1970 et 1980. Ces mesures ont conduit presque immédiatement à une réduction marquée des niveaux de smog. En 2010, le problème était en grande partie résolu. Je n'ai su qu'à l'âge adulte que le bougainvillier est un opportuniste. Il a poussé là où les poivriers, les cerisiers de Caroline, les glaïeuls et les chrysanthèmes sont morts. Je n'ai jamais vu ces fleurs à Los Angeles. Les visiteurs dont l'expérience de Los Angeles se limite à l'aéroport et à Hollywood ne réalisent souvent pas à quel point la ville empiète sur la nature sauvage et en est marquée, ni les chocs soudains de la forêt ou de la montagne, ni la façon dont la ville peut paraître surchargée, non planifiée, en décomposition et se développant sur elle-même sur une superficie de plus de mille kilomètres carrés. II Le feu Comme tous les Californiens, j'ai grandi avec le spectre des incendies de forêt. Même dans les années 1990, une semaine ou deux par an, le smog était remplacé par de la vraie fumée, et des cendres pleuvaient des collines vers la vallée. Les incendies atteignaient rarement les zones densément peuplées ou l'immense bassin de la grande ville au-delà des collines. Les incendies urbains ordinaires étaient bien plus meurtriers ; l'incendie le plus violent de l'histoire de Los Angeles s'est déclaré en 1933 et n'a fait que vingt-neuf victimes. Ce qui a changé, c'est que le feu n'est plus présent une ou deux semaines par an. Autrefois, la période d'août à octobre marquait ce que Mike Davis appelait la « saison infernale à Los Angeles », lorsque la terre était complètement desséchée et que les vents soufflaient sec. Aujourd'hui, la ville peut brûler à tout moment. Au matin du 5 décembre [2017], plus d'un millier de pompiers se trouvaient à Ventura pour lutter contre ce que l'on appelait désormais l'incendie Thomas. Mais l'incendie n'a pas pu être maîtrisé, il a traversé les petites vallées de l'intérieur près d'Ojai et a englouti la crête ouest de la ville. Des pluies de cendres se sont abattues pendant des semaines. Lorsque l'incendie a finalement été maîtrisé, le 12 janvier 2018, près de 200 000 personnes avaient été évacuées. Le nombre d'hectares brûlés s'élevait à 281 893 exactement. Plus de 1 000 bâtiments ont été détruits et le coût, y compris les dépenses extraordinaires engagées par les pompiers, a dépassé les 2 milliards de dollars. Fait incroyable, seules deux personnes - un pompier et un civil - ont trouvé la mort. L'optimisme s'est évanoui. La croyance que la seule issue possible était le salut (...) n'a plus eu cours comme avant. Si, par le passé, il était tout simplement évident que la voie naturelle de la civilisation consistait à relever tous les défis, nous pensons désormais que cette voie mène à la calamité. Il nous faudrait en choisir une autre. La pluie a d'abord été accueillie comme un soulagement - si seulement elle était arrivée une semaine plus tôt ! - mais en quelques heures, elle a transformé les flancs des collines en boue, et la boue a transporté des débris vers l'océan. Fin janvier, plus de cent maisons avaient été détruites par des coulées de boue et vingt-trois personnes avaient trouvé la mort. Six mois après l'incendie Thomas, l'incendie Mendocino Complex Fire a brûlé 459 000 acres en Californie. Trois ans plus tard, l'August Complex Fire est devenu le plus grand incendie de l'histoire de l'État, brûlant plus d'un million d'hectares autour du comté de Shasta. 90 % des plus grands incendies de l'histoire de l'État ont éclaté au cours du XXIe siècle. La moitié d'entre eux ont brûlé depuis 2020. III L'eau L'histoire de l'eau à Los Angeles se raconte à travers la vie de William Mulholland. Né en 1855 à Belfast, en Irlande, il arrive en Californie en 1877 à cheval. La ville est encore petite et toute l'eau provient de la rivière. Une société privée, la Los Angeles City Water Company (LACWC), détenait un bail de trente ans et assurait toute l'irrigation et les canalisations de la région. Elle engage Mulholland comme creuseur de fossés. Mulholland lit des livres sur la géologie, l'architecture et le génie civil. Il obtient des promotions : contremaître, capitaine d'une équipe de canalisation, superviseur de la construction d'une nouvelle conduite d'eau de cinq miles sous Griffith Park. En 1886, lorsque le directeur du réseau de distribution d'eau de Los Angeles est victime d'une crise cardiaque fatale, l'homme initialement désigné pour le remplacer suggère un autre candidat pour le poste. Il demanda au conseil d'administration de l'entreprise : « Que diriez-vous de William Mulholland ? Cet homme connaît l'eau ». Mulholland a assuré aux habitants d'Owens que son aquifère n'utiliserait que le débit inutilisé des rivières et des fontes locales et qu'il y aurait assez d'eau pour tout le monde. L'aqueduc a été achevé en 1913. Le jour de l'inauguration, Mulholland s'adressa à la foule rassemblée. Il a dit : « Le voilà ! » et, dans tous les récits de cette histoire, il a répété : « Prenez-la ! ». En 1920, les réserves annuelles d'eau de la vallée d'Owens avaient tellement baissé que les géomètres fédéraux ont reclassé la région dans la catégorie des déserts. Un jour de la mi-mars 1928, le contremaître du nouveau barrage St. Francis du comté de Los Angeles appelle Mulholland et lui dit que l'eau ne se stabilise pas correctement, dépassant le déversoir du barrage. Deux minutes avant minuit, le barrage Saint Francis s'est effondré. En l'espace de trois minutes, l'eau atteignait une hauteur de 140 pieds et se déplaçait à une vitesse de 18 miles par heure en direction de Los Angeles. Lorsque l'eau s'est finalement tarie vers 1h30 du matin, près de 500 personnes, dont de nombreux enfants, avaient trouvé la mort. La ville a été privée d'électricité pendant plusieurs jours. Lors de l'enquête du coroner, Mulholland a demandé que la ville ne rejette pas la responsabilité de la catastrophe sur quiconque d'autre. Un an plus tard, il prenait sa retraite. Il a dit qu'il enviait les morts et, quelques années plus tard, il les a rejoints. Le 1er avril 2015, le gouverneur Jerry Brown s'est rendu à Phillips Station, un poste avancé des gardes forestiers dans la Sierra Nevada utilisé pour mesurer l'accumulation annuelle de neige en Californie. Entouré de photographes, M. Brown a pris un bâton et l'a enfoncé dans la terre nue. Lorsque la pluie est enfin arrivée en mars 2016, elle a submergé le système. Le lac Shasta, le plus grand réservoir de Californie, a menacé de déborder et d'inonder les maisons voisines, ce qui a incité les autorités de l'État à déverser 20 000 pieds cubes d'eau par seconde dans le sel de l'océan Pacifique pendant une semaine. La pluie a disparu en mai et la sécheresse a été déclarée terminée en 2017, mais les années 2020, 2021 et 2022 ont également été des années de sécheresse. Rien qu'en 2015, quelque 12 millions d'arbres californiens sont morts de soif, même les palmiers, qui n'ont pas besoin de beaucoup d'eau à boire. On voit des taches chauves partout, des flaques d'eau à la place de lacs, marques au fer rouge à mi-chemin du rivage qui indiquent l'endroit où se trouvait l'eau. Même les plus fervents partisans de notre délicate écologie ne croient pas que nous changerons à temps, que nous pourrions changer, même si nous le voulions. Aujourd'hui, nous parlons de survivre, et même cela semble difficile. Un livre, un film, une conversation, un débat sur le changement climatique signifiaient autrefois une question sur ce qu'il fallait faire et comment le faire ; aujourd'hui, le plus souvent, il s'agit de ce que nous ressentons à propos de ce qui ne sera pas fait, de ce que nous ne pouvons pas faire, même si nous le voulons. Ma réponse personnelle est la suivante : J'aimerais croire que le monde peut encore être sauvé, mais je sais que si c'est le cas, Los Angeles n'en fera pas partie et le reste me laisse froid. Les mécanismes d'un monde durable peuvent sauver ce qui reste des calottes glaciaires, atténuer les effets de la noyade des îles et des villes côtières dans le Pacifique Sud et à l'ouest de l'Atlantique, épargner aux Européens les vagues de chaleur et à la grande majorité du monde vivant la faim et la maladie, mais ils ne peuvent pas inclure une ville de dix millions d'habitants vivant dans un désert traversé par tant de voitures qu'elles ont un jour effacé le ciel, une ville qui veut brûler, une ville qui n'a jamais eu assez d'eau et qui n'en aura jamais assez. Mais c'est l'endroit que j'aime.
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Les années 1980 c'est des moments de tensions mais aussi beaucoup de moments d'efforts pour la détente. C'est un cocktail compliqué dont on ne peut pas extraire comme ça un ingrédient. Pour cette petite phrase où Mitterrand met un coup de barre à droite, on doit pouvoir en trouver des dizaines où il fait l'éloge ou exprime une aspiration à la détente. Il gouverne Mitterrand. Il n'a pas mis sur pilote automatique. Par exemple dans son gouvernement, il a mis des communistes, ce qu'on appellerait aujourd'hui des prorusses. -
Russie et dépendances.
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
4 juillet 2025. Jacques Sapir, économiste, spécialiste de la Russie, directeur d'études à l'EHESS et membre de l'Académie des Sciences de Russie, présente son analyse de la situation économique russe en 2025. -
co² Effondrement écologique et civilisationnel en ce siècle ?
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Economie et défense
Parlons de l'expérience de Monks Wood. Ils ont pris une ancienne exploitation agricole, et ils l'ont laissée à l'abandon et - surprise ! ce n'est pas une prairie qui est apparue au bout de 60 ans mais une forêt, une forêt assez biodiverse avec une assez grande variété d'arbres différents, d'oiseaux différents qui y vivent etc... https://theconversation.com/monks-wood-wilderness-60-years-ago-scientists-let-a-farm-field-rewild-heres-what-happened-163406 Cette complexité offre des niches à une grande variété d'espèces sauvages des bois, depuis les champignons et les invertébrés dans les troncs et les branches mortes, jusqu'aux grives chanteuses, fauvettes des jardins et sittelles qui nichent dans le sol, le sous-étage et la canopée des arbres. Et à mesure que la canopée s'élève, de nouvelles espèces végétales et animales arrivent, comme les mésanges des marais et les papillons porte-queue - des spécialistes des forêts matures qui ont élu domicile ici à mesure que l'habitat se rapproche de la forêt ancienne située à proximité.- 2 315 réponses
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co² Effondrement écologique et civilisationnel en ce siècle ?
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Economie et défense
En fait il y a un assez bon exemple d'espace naturel en Europe, c'est Tchernobyl. L'être humain l'a effectivement abandonné. Il ne le subventionne pas. Il n'y tond pas le gazon. Et la nature y a effectivement repris ses droits.- 2 315 réponses
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Wallaby a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Economie et défense
Cela devrait donner matière à discuter de la pertinence d'ériger ladite "biodiversité" comme objectif. Pour moi il faut permettre l'existence d'écosystèmes complets. Il me semble me souvenir que certaines études indiquaient qu'il faut pour cela prévoir des zones de 100 km de côté, ou de diamètre, je ne sais plus, entièrement sauvages. Si tu as une forêt carrée de 100km de côté, forcément tu vas avoir des incendies de forêt naturels, tu vas avoir des tempêtes qui vont ravager les arbres dans certaines zones et créer des clairières, ou simplement de vieux arbres qui arrivent en fin de vie et qui s'écroulent, et tout l'habitat des clairières avec les fleurs, va s'y retrouver. Mais on n'a pas à créer plus de clairières que ce que la nature crée naturellement avec les tempêtes et les incendies et les vieux arbres qui tombent.- 2 315 réponses
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Wallaby a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Economie et défense
Je ne pense pas que les insectes à eux seuls puissent empêcher la forêt de repousser. Il faut de grands mammifères comme les bisons. La base de mon raisonnement, c'est l'expérience de Monk Woods en Angleterre, qui montre qu'en 60 ans si l'on abandonne une zone anciennement agricole à l'état sauvage, la forêt repousse. https://theconversation.com/monks-wood-wilderness-60-years-ago-scientists-let-a-farm-field-rewild-heres-what-happened-163406- 2 315 réponses
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Wallaby a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Economie et défense
Il faut des herbivores. Il faut des bisons pour faire "tondeuse à gazon". Sinon comment veux-tu avoir une prairie ?- 2 315 réponses
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Wallaby a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Economie et défense
Je ne sais pas ce que c'était anciennement. Effectivement c'est en bordure de fleuve, donc tu as bien deviné avec l'idée de "zone palustre". Tout ce que je sais, c'est qu'il y a des îles sur le fleuve - pas toutes, certaines sont habitées - qui sont laissées à l'état sauvage et ces îles sont remplies d'arbres. L'état naturel de cette zone me parait assez bien défini par ce qui se passe sur ces îles où il n'y a pas de subventions et pas de gens qui passent des tondeuses.- 2 315 réponses
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